« Rita ! Je pensais qu'on était équipier ! »

Dans une ville perdue de West blue, les échanges sont bien animés sur la grand place. Un homme et une femme se hurlent dessus, ignorant totalement la foule autour qui tente de les empêcher d'en venir aux mains.

Rita avait en effet participée, avec un collègue, à la capture d'un petit criminel. La prime n'était pas faramineuse, mais c'était ce qui avait posé problème. Elle et son équipier n'était pas parvenu à se mettre d'accord sur la répartition.

C'est ainsi que le ton a monté jusqu'à rameuter tout le quartier.

« Tu t'es contenter de manœuvrer le navire, j'ai du me farcir toute la capture ! 80% c'est la moindre des choses, et encore je suis sympa de pas juste tout prendre ! »

Le type est outré et beugle de plus belle.

« Quoi ? J'ai mal entendu, je crois ! Je rêve ! Qui a débusqué le type et t'as mis sur le coup ? Pas Madame tout dans les bras rien dans la tête, en tout cas. »

C'est la phrase de trop. Rita pousse sans mal le habitants qui essayent de la retenir. Ses pas se font si lourds que l'on en ressent les vibrations dans le sol. Elle attrape son collaborateur par le col et commence à le soulever au dessus du sol.

« Je commence à en avoir marre de ta tronche ! Tu vas me donner mes Berries ! »

Le type commence à être fébrile lorsqu'il est empoigné par le col et porté avec tant de facilités.

Mais c'est là qu'une grande masse brillante vient se placer entre Rita et son collègue.Puis aussitôt après des liens dorées viennent peser sur leur bras et jambes.

« Hé, c'est quoi cette histoire ! »

Bien vite se manifeste la source de cette intervention, une femme de la marine. Du genre classieuse et qui à l'air à l'antipode de la familiarité de Rita.

« On était en train de discuter ! La marine veut pas s'occuper de ses miches ? »

Gouvernement ou pas, Rita est irritée et la modération ou la raison n'était pas son fort dans cette situation.

Les lourdes menottes d'or ne semblent d'ailleurs ne pas peser le moindre gramme pour elle. En même temps le poids actuelle de Rita avoisine les 100 tonnes ce n'est pas pour des entraves représentant 1 ou 2 centièmes de sa masse qu'elle va être alourdie.

Recouvrant son front de Haki, elle place un violent coup de tête contre ses entraves aux mains. Le métal se déforme  sous l'impact exercée. L'or est très malléable même avec beaucoup de force le briser se trouve être une plaie. Frustrée, la jeune femme place alors ses deux bras au dessus de sa tête et augmente encore sa masse. Puis elle laisse retomber un de ses membres. Celui-ci est si lourd que le lien cède sous la pression. Pour les jambes, elle applique une méthode similaire, forçant pour faire un pas, jusqu'à ce que l'entrave se défasse. les deux morceaux de métal ont volés dans un bruit de cassure net en se brisant.  
       
Rita remarque cependant bien vite que l'officier ne semble pas apprécier du tout sa conduite et parait même sur le point d'agir à nouveau pour la réprimander.

Rita est surprise de voir une vague luisante fondre sur elle. Elle aurait probablement pu s'en défendre si elle avait déjà été préparée, mais bien qu'elle était irritée, elle n'était pas partie dans l'optique de partir d'emblée sur une agression.

C'est en plaçant ses mains devant elle qu'elle tente de calmer le jeu.

« Hé pause ! J'ai jamais dis que je voulais me ba* ! »

Trop tard, elle a été moulée dans une magnifique pause de surprise. La marine vient d'ailleurs apposé ses mains pour éviter qu'elle brise le revêtement aisément.

Avec ses question la gradée semble du genre rigide, Rita elle tire une gueule de déterré.

« Erk...je tiens à dire que votre diplomatie est à chier. »

La jeune femme se calme cependant sur les provocations, elle ne tient pas a avoir aussi la tête statufiée.

« On a eu une altercation avec mon collègue, il essaye de m'enfler et veut me faire avaler que c'est normal ! »

Rita parle volontairement à un volume sonore bien trop fort, pour que son comparse immobilisé au sol ne rate pas une miette de ce qu'elle raconte. Sa réponse ne se fut d'ailleurs pas attendre.

« QUOI ! Je t'emmerde Rita ! J'entends tout ! »

Répliquant  à son tour, la rousse hurle davantage.

« J'espère bien que tu entends tout ! Tu vas me rendre mes berrys espèce de vieux renard ! Sans moi t'aurais même pas pu le capturer ce type ! »

Il n'en reste pas non plus là et balance une nouvelle réplique.

« Non mais j'hallucine ! Tu savais même pas qu'il était recherché le gus avant que je te propose le boulot ! Et je crois pas que ça sois toi qui t'es casser le cul à le pister pendant des jours ! »

Même immobilisés, la dispute entre les deux repart de plus belle avec des décibels similaires à la dispute d'il y a quelques minutes. Rita et son collègue semble avoir d'ailleurs complètement oubliés les marines autour.

La voix autoritaire de la marine, ne fait pas cessé entièrement les chamailleries des deux qui continuent de s'insulter avec un vocabulaire très fournit. Même lorsque les soldats embarquent le moins dangereux, ils continuent de se fusiller du regard.

Une fois son collaborateur emmené, Rita sembla retomber en pression. Face à la demande de coopération de la femme un peu coincé, le ton de la rousse se fait bien plus apaisé et enthousiasme, prenant la situation avec beaucoup de légèreté.

« Aaah, désolé pour tout à l'heure M'dame, je suis confuse. Il m'avait vraiment mise de travers et j'ai toujours un peu de mal à redescendre. L'argent c'est sacré chez moi ! »

Puis, elle accompagne la réponse d'un rire franc. Rita ne se moque pas de sa geôlière. Elle est simplement ainsi, passant du coq à l'âne en quelques instants. Capable de frapper tout ce qui bouge à la moindre incartade, puis faisant ami ami bruyamment dans une taverne l'heure qui suit.

Le haki disparait du moulage. Le poids inhumain de Rita commence alors à faire grincer la matière précieuse. Puis sans qu'elle ne fasse d'effort particulier, la structure se déforme au niveau des bras et des jambes sous la pression.

La rousse elle même semble surprise du phénomène.

« C'est plus du tout solide là. »

Puis recentrant son attention sur son interlocutrice, elle s'exprime un grand sourire amical sur la face. Avec une insouciance dont il est difficile de dire si elle est preuve de sagesse ou de stupidité.    

« En tout cas je compte bien donner mon témoignage, hors de question de laisser ce vieux brigand me voler ! »

Retirant la matière fragilisée sur elle, elle continue volontaire et coopérative, s'exprimant à un nombre de décibels toujours bien trop élevé.

« Je vous suis officière ! Guidez-moi, je reste sur vos talons ! Personne ne lorgnera sur mes berries ! HAHAHA ! »

La profonde sincérité de Rita doit probablement surprendre la représentante du gouvernement… Ou la blaser au choix.

Rita suit l'officière sans faire d'histoire. Elle est tout de même amusé de la voir la supplier de se taire.

La route jusqu'à la caserne se passe sans encombre. La rousse est calme et c'est l'enthousiasme qui a remplacé la colère.

Une fois installée dans la petite pièce, la vagabonde regarde sa geôlière avec un grand sourire.

C'est maintenant le moment pour elle de raconter toute l'histoire.

S'affalant sur son siège, elle commence alors. Et évidemment, il ne fallait pas s'attendre à un nombre minimum de décibels de la part de l'aventurière.

« Et bien, il y a quelques jours, j'étais un peu à sec. Alors j'ai repérée la prime d'un gars qui trainait dans le coin, Billy Bill. On vous l'a rapporté hier, histoire de le mettre derrière les barreaux. Le problème c'est que quand je pistais le gus, j'avais du mal à le localiser. C'est là que ce vieux brigand s'est pointé. Un type avec qui j'avais déjà bossé, d'habitude il versait plutôt dans le négoce, alors ça m'a étonné de le voir débarquer pour une chasse. En réalité, je suis vite retournée en terrain connu lorsqu'il m'a donné la localisation du gars en me suppliant de l'accompagner. Ce type est incapable de vaincre qui ce soi quand il s'agit dans venir aux mains. J'ai donc accepté, mais en apposant la condition que je prenais 80% sur la capture. C'est moi qui me collais tout le boulot donc normal d'avoir la majorité des berries. Cet opportuniste, n'a fait que me conduire en bateau et me filer des infos. Des choses que j'aurais pu faire moi même avec quelques jours de plus. Mais quand est venu le moment de répartir les gains, il a commencé à me prendre le choux pour rafler la moitié de la prime. Là j'ai vu rouge et on en est arrivé à la situation où vous nous avez trouvés m'dame. Si vous nous aviez pas séparé, je lui aurais refais le portrait, ça c'est sûr ! HAHAHA ! »

Rita ponctua son discours par un rire bruyant qui résonna dans la petite pièce.

« Si vous voulez savoir qui à fait tout le boulot lors de la capture demandez à Billy Bill, il doit très bien se souvenir de mes coups de poings. »