One Piece Anarchy
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[MISSION] Entrer dans la légende (ft. Faust et Joey)
Maître du Jeu
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Loca. :
Imprédictible.
Prime :
Berrys :
Maître du Jeu
Arme antique et siècle perdu
posté le Lun 26 Oct - 5:43

« Il faut, après l’hiver, savoir couvrir les arbres de fleurs. »
Nobunaga, « Discours d’intronisation des héros de la guerre de Star-Top Nation », 1522.
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De nombreux soldats, de tous grades, avaient accourus depuis les mers entières pour venir assister à la nouvelle, quelques officiels du Gouvernement mondial, des membres du Cipher Pol Aigis 0 et des haut-juges d’Enies Lobby s’étaient également déplacés pour participer à la cérémonie. Les fonctionnaires en charge des préparatifs allaient et venaient à travers les immenses couloirs de la cour, en s’hurlant dessus, en s’agitant, en gesticulant comme des pantins désarticulés, le corps entièrement crispé par la rigueur qu’une telle organisation impliquait. Des papiers volaient, d’autres se posaient au sol, piétinés par les enjambées aveugles des invités, il y avait certes de la panique, certes de l’angoisse, mais dans un balbutiement cacophonique, tout s’ordonnançait avec une géométrie virtuose…

L’effervescence, cela allait sans dire, était à son comble en ces lieux sacrés de la justice mondiale.

***


Cette journée avait, effectivement, quelque chose de spécial, quelque chose d'unique, quelque chose de… sacré. Les tragiques évènements de Star-Top Nation avaient laissés derrière eux des veuves, des veufs et des orphelins, des soldats déshérités, esseulés, le monde entier avait perdu des êtres chers, des figures importantes comme le Vice-Amiral Fujita, mais ils avaient été aussi l'occasion de découvrir des talents insoupçonnés, des champions inconnus. Après la tempête, après la noirceur d'un ciel sans pitié, revenaient les éclaircies et avec elles, les joies de la rosée du matin. Il fallait que terre brûle pour qu'à nouveau, de jeunes pousses fleurissent.

Joseph "Joey" Marciano, le Soldat Souriant, et Sakazuki D. Faust, le Lion Ecarlate, venaient de rentrer, après avoir poussé les deux gigantesques battants d'ébène, dans une salle à ciel ouvert. Ils sentirent tous deux une telle pression, une telle constriction de l'air ambiant, comme si leur névraxe s'était subitement connecté à un réseau de câblage électrique sous haute-tension, que ce fut difficile à soutenir. La clameur qui précédait leur arrivée était tout bonnement sidérante, et le silence, soudain, qui la bâillonna, le fut tout autant.

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Face à eux, une haie d'honneur, un alignement impeccable qui courait sur toute la longueur de la salle, tous les invités, du moins au plus prestigieux, se tenaient debout, au garde à vous, les pupilles imprimées sur leurs silhouettes. En début de fil, les camarades et les soldats des équipes respectives les fixaient avec une amicalité communicative, un air de dire « on est fiers de vous » sans toutefois le crier, puis, dans les rangs plus avancés, les formateurs et les collègues des grades similaires, quant à eux, gardaient un sérieux et s'évertuaient à valider leurs avancées d'un hochement de tête affirmatif, et enfin, tout au fond de la salle, près des trônes de l'Amirauté, les vice-amiraux et les soldats d'élite de la Marine attendaient la venue du maître du cérémonie avec un brin d'impatience.

Plus les deux soldats décorés marchaient, en suivant le fil marbré du sol, plus ils ressentaient la chaleur qui émanaient de la scène colossale qui se posaient devant eux. Ils discernèrent les dos des trois amiraux assis en tailleur, sur des sièges luxueux, droit comme des I, le regard plongé dans un horizon inexistant et qui, sans se tourner, sans mot dire, se réservaient à la promesse de cette intronisation. Dallace Wonderland, Shirozaru, la Poigne ; Bill Bowie, Kurohachi, la Balle et Tokugawa Gennosuke, Ginyudora, la Lame, étaient présents aujourd'hui, à Marineford, pour ce moment inoubliable.

En les passant, pour venir faire désormais face au piédestal vide, ils purent le constater : si leurs visages avaient des consistances foncièrement différentes, profondément singulières, ils étaient, en ce jour, emplis d'une expression en tous points similaire, celle du sérieux cérémonial attendu… Mais se retourner pour les lorgner, d'une œillade indiscrète, devint vite une tâche inappropriée.

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Car Il était, enfin, . Alors que depuis les hauteurs de cette institution nichée dans Redline, le soleil brillait, alors que les douces effluves iodées du printemps maritime venaient enivrer les sinus, une ombre triomphante, gargantuesque et extrêmement prenante plana, comme une éclipse, au-dessus de tous, et s'imposa à la foule de gradés. En une impulsion, presque comme téléporté, comme un aigle piquant sur sa proie en s'axant dans la ligne d'un feu céleste, il était apparu de nulle part, mais il était pourtant ici. L'onde de choc que sa présence propulsa, fit voltiger les cheveux et les capes de tout le monde.

Son armure, toujours aussi radieuse, peinte d'un carmin cuivré et estampillée de l'insigne de l'institution, couvrait une surface de 4 mètres d'envergure et de hauteur, et cliquetait à chaque contraction de ses muscles. Sa cote de maille, entièrement tressée de soie et de d'argent, faisait scintiller les rayons dardés du zénith comme un miroir fragmenté, et aveuglait les rétines les plus sensibles. Ses bijoux de guerre, boucles d'oreilles, bracelets, pendentifs et bagues, faisaient luire une nitescence perçante.

Les poings fermés, les biceps pendants, il arquait ses bras en les posant sur ses hanches, empli de la même fierté satisfaite qu'à l'accoutumée. À son sourire, creusé dans l'épaisseur de ses lèvres rondes, enfoncé dans son faciès mûr comme gravé sur une statue d'ornement, on le reconnaissant parmi mille : Nobunaga, Howaishi, l'Amiral en chef de la Marine venait de faire son entrée.

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Depuis l'arrière de son trône, commença à se jouer une mélodie traditionnelle, habituellement jouée pour les situations officielles. L'orchestre d'harmonie, entre caisses roulantes, clairons, flûtes traversières, hautbois, bassons, tambours et cymbales, s'adonna à la magistrale Symphonie funèbre et triomphale, composée par le Stratège en personne.

Et sans laisser la situation s'appesantir, il entama d'un pas intense, lourd, la descente des escaliers sacrés et se dirigea en direction des deux contre-amiraux. Ses yeux étaient comme des ogives, comme des télescopes, qui considéraient leurs cibles en donnant l'impression de lire en elles, de connaître leur histoire et de les comprendre mieux que quiconque, mieux qu'elles-mêmes.
— J'ai perdu un ami pendant cette tempête. Fujita-sama était aussi doué aux échecs que je le suis aux claquettes, et j'ai toujours trouvé ses goûts stratégiques assez discutables. Mais s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas lui enlever : c'est qu'il avait du cœur. Et ce cœur, vous l'avez également, soldats Sakazuki et Marciano, soyez-en assurés. Vous avez été les vaillants garde-fous qui ont permis à la Marine de surmonter cet intempérie, vous avez été les figures de proue qui ont permis à ce navire de tenir le cap sans flancher. Et pour cela, nfu je vous en félicite.  Il faut, après l’hiver, savoir couvrir les arbres de fleurs.
Il venait d'arriver à leur niveau. À quelques bonnes dizaines de mètres de leurs positions, ils purent constater à quel point, malgré la similarité de taille qu'il y avait entre Joey et lui, il était un grand homme. L'impression de majesté qu'il laissait supposer, de par sa simple respiration longue, de par sa plus pure présence, sa plus pure émanation, faisait vibrer le cœur de tous ici, y compris les amiraux.

Plusieurs soldats marines s'approchèrent de lui par le côté, en portant à bout de bras, difficilement, le Qiang du défunt Fujita. Elle allait être l'arme qui allait sceller l'adoubement militaire de ces deux hommes. Tout en continuant à imposer ses yeux à ses interlocuteurs, à les proposer comme seuls et uniques voies à arpenter présentement, il attrapa l'arme d'haast de la main droite et demanda aux deux de venir d'un signe de la main gauche.

En apposant le manche contre son épaule, d'un geste calme, il reprit :

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— Joseph Marciano. Sakazuki D. Faust. Pour votre force, votre talent, votre détermination, je vous décore de ma considération et vous nomme vice-amiraux de la Marine. Que l'intégralité de la salle en soit témoin.
Au bruit de cette annonce promotionnelle, la pièce s'éleva. Les plus calmes devinrent alors dithyrambiques, et applaudirent en chœur. Des troupes aux vice-amiraux, en passant par les agents et les amiraux eux-mêmes, tous s'y adonnèrent sans rechigner une seule seconde. Akira Miyoshi, aux premières loges, positionné juste derrière son amiral Dallace, était l'un des plus transportés par la joie et hurlait le nom de son frère d'arme. Il était convaincu, à raison, que sa vie avait été sauvé par ce soldat souriant.

Malgré la tristesse, malgré la perte de la Vieille Chouette, l'heure était aux félicitations et à la fête. Sifflets, ovations et vivats s'envolèrent jusqu'aux cieux, comme autant de lumignons. Ils étaient maintenant tout en haut de la hierarchie, c'était ce que leurs voix, leurs bravos, leurs chaleurs leur criaient.

L'ambiance pétait, littéralement.

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— Avant que je ne vous donne votre pleine indépendance, à quel amiral souhaitez-vous être officiellement affiliés désormais ? lâcha-t-il finalement en ouvrant sa main du côté du trio, désormais debout derrière eux, en train de les applaudir.
La question était fatidique, et le moment pour la poser avait été choisi avec un brio parfait. Le brouhaha occasionné par les acclamations de la foule couvrait les réponses, et empêchait tout malaise.

Ils étaient libres de leurs choix… à l'exception qu'ils étaient tout de même obligés d'en faire un.


Spoiler:

Joey
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Loca. :
En Mer
Berrys :
72.500.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
[MISSION] Entrer dans la légende (ft. Faust et Joey) Left_bar_bleue7/100[MISSION] Entrer dans la légende (ft. Faust et Joey) Empty_bar_bleue  (7/100)
Joey
The Smiling Soldier
posté le Jeu 29 Oct - 7:21
Joey reçut une lettre, un peu moins de deux semaines après l'attentat de Star-Top Nation. Son état s'était grandement amélioré, mais il séjournait toujours dans la chambre de soin d'une base Marine. On l'y avait amené quelques jours après l’événement, et il passait son temps à s'entraîner quand il ne se faisait pas soigner, et à se faire soigner quand il ne s'entraînait pas. On avait beau lui expliquer qu'enchaîner une série de mille pompes dès le réveil pouvait ralentir sa récupération, rien n'y faisait. Le soldat insistait pour s'échauffer tous les matins. Au moment de son arrivée à la base, les journaux contant le déroulement de la bataille et ses résultats avaient été délivrés à travers le monde. Ainsi, le blond fut accueilli comme le héros que les nouvelles clamaient qu'il était. Bien entendu, un traitement de faveur s'en était suivi, des médecins comme des infirmières. Si l'on pensait que le soldat était déjà possesseur d'un ego surdimensionné, on avait de quoi être surpris en observant sa nouvelle situation.
Fort heureusement, il existait toujours une personne prête à le rappeler à l'ordre.


- T'aurais quand même pu tous les arrêter, quatre c'est pas assez. Déclara le Lieutenant Monika Bing le plus sèchement possible.

Joey était sur pieds, dans un coin de la chambre qui lui était attitrée, occupé à contracter ses muscles devant le miroir. Plus tôt, il avait réussi à faire craquer ses bandages par la seule force de ses biceps, et il essayait de réitérer l'exploit, en vain. L'équipe médicale avait renforcé le tissu, il en était certain.

- J'aurais très bien pu les poursuivre et faire un carnage, Bing, mais j'ai été ralenti par une incapacité totale à bouger. Avoua le Marine d'un ton un peu trop naturel. Pas grave, j'les aurais la prochaine fois. Lâcha-t-il en forçant toujours sur ses pansements.

Soudain, une main se posa lourdement dans le dos massif du Contre-Amiral. Il s'agissait de celle du bricoleur attitré de son unité, Butter Bean, un homme dont la plus grande qualité était d'apprécier toutes les qualités de Joey. Alors qu'une de ses mains avait envahi l'espace personnel de son supérieur, la deuxième s'agitait devant le visage de ce dernier, journal à la main.

- Regarde, même eux ils disent que M'sieur Joey est un super-héros ! Tu vois, c'est officiel, maintenant ! Tu vois ? Déballa frénétiquement l'homme en surpoids, qui était convaincu du statut de Joey, à tort.

- Apprends à lire, y a écrit « Héros », pas « super-héros ». Tu sais pourquoi ? Là, le colosse saisit doucement le journal de la main gantée de son subalterne, et approcha lentement son visage du sien. PARCE QUE JE SUIS PAS UN FOUTU SUPER-HÉROS ! Lui cria-t-il dessus, pendant que Butter s'autorisa le réflexe de se boucher les oreilles à l'aide de ses paumes. C'est nul, les super-héros. Quelle idée de se pavaner en costume moulant pour sauver la veuve et l'orphelin...

- Mais... M'sieur Joey se balade presque tout le temps en costume moulant, pourtant... bégaya l'Officier enrobé.

- Ouais, mais moi je suis un soldat, je le fais pour casser la gueule des méchants ! Lui rétorqua son supérieur, en apposant son index au niveau de la tempe. Ça n'a rien à voir, suis un peu.

Le gros bonhomme rose comprit là qu'il s'agissait d'une fin de conversation, et s'éloigna de son interlocuteur en baissant la tête. Après avoir jeté la masse de papiers sur son lit, et avoir lancé un franc sourire à sa navigatrice, il reprit son activité chronophage. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'un troisième membre de son unité décida de faire son apparition. Il s'agissait d'un jeune garçon qui ne bénéficiait pas de la discrétion comme force, et c'était bien grâce à cette caractéristique que toutes les personnes présentes dans la pièce avaient été mises au courant de son arrivée. En effet, une voix qu'on ne pouvait qualifier autrement que de « pré-pubère », vacillant entre l'aiguë et le grave, se faisait entendre depuis l'autre bout du couloir menant à la porte d'entrée. Ce fut à l'entente de cette voix bien singulière que le fier soldat cessa sa contraction, et laissa échapper un soupir, avant de se tourner vers l'entrée, à temps pour l'apparition de Morty McFly.

- JOEY, JOEEEY, JOEEEEEEEEY !! hurla à la mort le jeune artificier pour attirer l'attention de sa cible, avant de se rendre compte qu'il l'avait déjà. T'as du courrier, on vient de me la filer à l'instant.

Si personne ici n'avait eu l'habitude d'un tel comportement, ils seraient sans doute tous tombé à la renverse. Cependant, le fait était qu'ils y étaient habitués, et qu'au point où ils étaient, Morty qui criait comme si on l'éventrait juste pour délivrer une lettre, ça faisait partie de leur routine.
Sans un mot, fait rare, Joey s'avança dans la direction de son sous-fifre, et lui arracha presque l'enveloppe des mains. Le Contre-Amiral ne tarda pas à voir que le sceau officiel de la Marine se trouvait sur le bout de papier. Il s'agissait là sans aucun doute d'un message de la plus haute importance. C'était sans doute pour cela qu'il avait été envoyé à un homme de la trempe de Joey. Sans perdre de temps, le soldat brisa le sceau et commença la lecture. Après quelques secondes, ses compagnons d'équipage purent le voir s'avancer lentement vers son lit pour s'y asseoir, un sourire anxieux sur le visage.

- McFly, assieds toi faut que j'te parle. commença-t-il d'un ton sinistre. C'est ta mère, elle me demande de venir la voir pour notre soirée pyjama mensuelle. Clôtura-t-il toujours aussi sérieusement.

Un point d'interrogation géant se dessina dans l'air ambiant. Monika soupira avant même d'entendre la chute, et Butter ne comprenait rien à ce qui se disait, contrairement à Morty, et c'était bien ça qui faisait peur à ce dernier.  

- Tu veux dire que...toi et ma mère, vous... OH MON DIEU ! TOI ET MA MÈRE, VOUS FAITES DES TRUCS D'ADULTES LA NUIT ! MAIS C'EST DEGUEULASSE ! ÇA VEUT DIRE QUE J'VAIS DEVOIR T'APPELER PAPA ? MAIS J'AI PAS ENVIE, MOI ! S'excita l'adolescent, prêt à bondir de mur en mur sous l'influence de ses émotions.

- Gotcha ! Crois moi, McFly, c'est pas prêt d'arriver. J'ai déjà vu ta mère et je la toucherais même pas avec mon Haki d'Armement. Dévoila Joey, un sourire bien trop fier sur le visage.

En moins d'une seconde, le rire de Butter Bean envahit entièrement la salle. Pendant que le gros monsieur tapait des mains pour féliciter son patron de son humour sans pareille, le petit garçon s'autorisa un soupir de soulagement, avant de comprendre qu'une insulte venait d'être dirigé envers sa génitrice. Suite à cela, une moue de colère apparut sur son faciès, mais il était à présent bien trop tard, quelqu'un d'autre s'était emparé de la conversation.

- Très drôle, Joey, comme toujours... débuta Monika en réprimant un roulement d'yeux. Et si tu nous disais ce qu'il y a vraiment écrit dans la lettre, maintenant ?

- Oh, rien de fou. Apparemment, je suis convoqué à Marineford pour une cérémonie d'intronisation. Répondit le soldat comme si c'était la chose la plus normale du monde.

La Lieutenante, malgré son intelligence proclamée, gonfla les yeux. Elle ne sut instantanément trouver les mots face à une telle information, et surtout face à la réaction de son Capitaine d'Unité. Un sourire confus se forma sur les lèvres de ce dernier.

- Bah quoi ? Lui demanda-t-il. Tu sais ce que ça veut dire ? Parce que moi pas du tout.

Ainsi, un peu plus d'une dizaine de jours plus tard, un navire amarra au port de l'île où Joey avait séjourné. Alors même qu'il ne s'agissait que d'une escorte jusqu'au QG de la Marine, tous les moyens semblaient avoir été réunis par les têtes pensantes du Gouvernement. Lorsqu'il monta à bord, le Soldat Souriant ne prononça aucun mot, et se dirigea simplement jusqu'à sa cabine, prêt à ne pas en sortir jusqu'à l'arrivée.
Son esprit ne cessait d'inventer des scénarios les plus farfelus les uns que les autres, tandis que son corps tremblait autant qu'une feuille en début d'automne, et que ses aisselles et le haut de son crâne étaient aussi humide que le ciel en milieu d'automne. Les meurtrissures qu'il avait subi lors du premier acte de la guerre contre la Révolution de Kropotkine s'étaient toutes résorbées, elles n'étaient pas la source des symptômes dont le soldat faisait preuve actuellement.

Debout, dans un coin de sa cabine, dos tourné à l’intégralité de l'architecture, Joey laissait les explications de Monika se répéter dans sa tête. Il ne savait pas ce qu'était une « intronisation », non parce qu'il manquait de vocabulaire, mais simplement parce qu'il n'avait jamais rencontré ce mot auparavant. Sa navigatrice lui expliqua qu'il s'agissait grossièrement d'une promotion en grandes pompes, et le Contre-Amiral, qui n'en était bientôt plus un, était bien évidemment ravi. Si l'explication s'était arrêté là, aucun tremblement n'aurait commencé, et l'orgueilleux Marine n'aurait pas demandé à rester cloîtré dans une chambre d'à peine six mètres carré. Cependant, ce n'était pas la fin des révélations pour Joey. Tout d'abord, on lui fit vite comprendre qu'il n'allait pas être le seul invité d'honneur, mais ça il n'en avait rien à faire, n'apportant déjà pas d'importance à n'importe qui d'autre que lui en temps normal. Ce fut l'information suivante qui changea du tout au tout l'attitude du Soldat Souriant.

Selon toute vraisemblance, Il était celui qui allait mener la cérémonie. Cela faisait des années que Joey ne lui avait pas fait face, et il ne savait pas du tout comment réagir.

Ce fut dans un état presque apeuré que le Marine promu passa son voyage. Intérieurement, il imaginait les différentes actions qu'il allait pouvoir engager, les réactions qu'il allait avoir à ces actions. Est-ce que telle ou telle façon de faire allait lui plaire ? Au contraire, Joey allait-il le décevoir ? Plus le temps passait, plus le cœur du futur ex-Contre-Amiral battait vite et fort. Quand on toqua finalement à sa porte pour lui annoncer la fin du trajet, son organe s'échappa presque de sa cage thoracique, le tout dans un gémissement qui n'avait rien de viril.
Le soldat qui avait frappé se permit d'entrer et se retrouva face à un dos suant et tremblotant.

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- J...J'arrive tout de suite... réussit à articuler le colosse.

Essayant de reprendre ses esprits du mieux qu'il pouvait, Joey fit face au jeune membre de son escorte, ajusta sa cravate, et enfila son blazer. Après s'être raclé la gorge, il avança en direction du pont. Ce fut sur ce même pont qu'il interagit enfin avec l'autre Héros de Star-Top, Sakazuki D. Faust. S'étant caché dans sa cabine pendant tout le trajet, Joey n'avait eu aucune opportunité de le saluer, à sa manière bien entendu, et il voulait se dépêcher de le faire avant de se retrouver incapable de s'exprimer.

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- Pas trop nerveux, Sakazuki ? Tu m'as l'air de transpirer un peu... lâcha-t-il un sourire narquois aux lèvres. Ou alors c'est ma sueur qui coule sur toi, c'est possible aussi... murmura-t-il finalement en apportant sa paume à son front.

Enfin, le futur ex-Contre-Amiral Marciano posa le pied sur le sol de Marineford. Il s'était déjà rendu sur cette île, mais cette fois ci était bien évidemment différente à toutes les autres. Partout où il allait, Joey se prenait pour la star, il pensait qu'il était le centre d'attention du monde entier. Cette fois ci, il avait raison. Lui et Faust furent guidés jusqu'à un grand bâtiment qui était rattaché à son homonyme central. L'atmosphère se faisait de plus en plus pesante à chacun de leurs pas. Entouré de dizaines de soldats qui lui arrivaient à peine à la taille, dépêchés là exclusivement pour lui, et Faust mais il ne préférait pas y penser, Joey se sentait important. Encore plus important que d'ordinaire, c'était dire à quel point cette cérémonie commençait à avoir un impact sur sa personne. Et ce, avant même qu'elle ne commence. Bizarrement, plus l'air s'alourdissait, plus ses inquiétudes s'évaporaient. C'était justement dans un moment tel que celui-ci que n'importe qui d'autre aurait laissé place à la panique, mais Joey faisait l'inverse. Il n'aurait pu l'expliquer lui même, mais il avait comme une sensation de bien-être, alors qu'il s'approchait du lieu désiré. Son esprit s'était vidé, et c'était comme si il avait intérieurement décidé de vivre le moment présent, au lieu de créer d'étranges scénarios dans sa tête.
Ce changement de comportement n'aurait pu se dévoiler au meilleur moment, car les deux futurs ex-Contre-Amiraux venaient d'arriver devant l'entrée de la salle où tout allait se passer. Ils n'avaient maintenant qu'à pousser l'immense porte.

Ce qu'ils firent.


Une immense salle. Un ciel découvert. Une armée mobilisée. Tout ça, rien que pour les deux Marines ayant brillé à Star-Top Nation. Si Joey n'avait pas eu de révélation juste avant d'ouvrir la porte, la vue qui s'offrait actuellement à lui aurait suffit à faire cesser tous tremblements, c'était certain. Alors qu'il avançait à la vitesse la plus raisonnable possible, aux côtés de son collègue, et séparés de leur escorte, il ne pouvait empêcher sa tête de basculer d'un côté jusqu'à l'autre. Le tout en n'essayant même pas de cacher son sourire niais, ne pouvant pas cacher son excitation du moment, même s'il l'avait voulu. Des centaines de soldats étaient positionnés à sa droite, à sa gauche, devant lui, derrière lui. Des Marines, donc, étaient présents, mais pas que. Des agents du Cipher Pol pouvaient être décelés facilement à l'aide de leurs costumes trois pièces et de leurs chapeaux. Même des non-combattants, ceux qui occupaient sans aucun doute la fonction de bureaucrates au service du Gouvernement, faisaient partie de l'assemblée réunie en ce jour.  

Alors que l'air s'était allégé au moment où Joey avait pénétré dans l'enceinte de cette pièce gigantesque, il retrouva son insupportable poids d'un seul coup. La cause, ou plutôt les trois causes, d'un tel changement d'atmosphère se trouvaient juste en face de l'ami du Soldat Souriant, le Vice-Amiral Akira Miyoshi. Même de dos, les trois Amiraux étaient des soldats capable de faire ressentir leur présence à n'importe qui présent dans la zone. C'était une prestance de ce niveau qui encourageait Joey à croire en sa propre philosophie. En posant simplement les yeux sur le bras armé de la Marine, quiconque n'avait d'autres choix que de comprendre qu'il s'agissait là des gagnants. Malgré la pesanteur qui faisait s'affaisser son corps, l'orgueilleux soldat se permit un sourire de fierté, alors même qu'il dépassait la position de Dallace Wonderland, Bill Bowie, et Tokugawa Gennosuke.
Si la situation lui avait permis, un soupir se serait échappé de la bouche du colosse blond, pour évacuer d'une quelconque manière toute la pression accumulée. Mais l'heure n'était pas au repos, bien au contraire.

À peine l'idée de discrètement se tourner du côté de ses supérieurs hiérarchiques, afin de leur lancer un regard, traversa l'esprit de Joey qu'elle fut immédiatement avortée. Il pensait que ce qu'il venait de ressentir était une pression. Il se rendait maintenant compte d'à quel point il avait tort. Pendant un instant, la lumière du soleil disparut. Un vent balaya la zone, notifiant toutes les personnes présentes de l'arrivée de l'homme le plus puissant de la Marine. L'idole du Soldat Souriant, l'origine même de ce surnom, l'Amiral en Chef Howashi, Le stratège, l'homme ayant défait Wolfgang D. Luther. Nobunaga.
Par pur réflexe fanatique, ayant totalement oublié l'existence des Amiraux le temps d'une seconde, Joey leva la tête pour le regarder. Si ses yeux n'étaient pas cachés derrière ses sourcils, on aurait pu y distinguer des pupilles frémissantes. Le temps semblait s'écouler au ralenti, alors que le Grand Aigle descendait les marches pour le rejoindre. Joey était tellement respectueux du charisme de son modèle qu'il en oubliait presque de respirer. Il se tenait aussi droit qu'il le pouvait, mais ça ne changeait rien au fait qu'il se sentait minuscule face à lui, alors même qu'ils avaient maintenant les pieds posés sur le même sol. Un sourire passionné avait définitivement pris place au centre de son visage, alors que Nobunaga prenait la parole.

Un silence s'était installé pour le laisser parler, mais même sans un tel montre de respect, le blond n'aurait pas su aligner deux mots face à cet homme. Ce dernier, d'ailleurs, n'avait visiblement que des bonnes choses à dire à l'égard de celui qui l’idolâtrait. Joey n'en croyait presque pas ses oreilles. Il était toujours le premier à vanter ses propres mérites, et n'en attendait pas moins de la part du reste du monde. Mais lui, il faisait exception. Entendre de tels compliments sortir de sa bouche emplissait Joey de bonheur, et le soldat ne trouvait rien d'autre à faire que d'observer silencieusement la scène qui était en train de se dérouler à quelques centimètres de lui.
Finalement, les mots avaient été lâchés. Le Soldat Souriant et le Lion Écarlate étaient maintenant Vice-Amiraux. Alors que des applaudissements tonitruants inondèrent l'immense salle, Joey lutta contre un mouvement d'abaissement de tête. Il devait garder cette dernière haute, peu importait ce que lui dictait son corps à bout de nerfs.

L'arrogant Marine retira quelques secondes à peine son regard de la seule personne au monde à pouvoir le rendre humble, pour le lancer dans la direction de son frère d'armes. Joey ne le savait pas, mais c'était en très grande partie grâce à cet homme qu'il venait d'entendre d'aussi jolis mots sortir de la bouche de l'Amiral en Chef. Alors qu'Akira l'encourageait du mieux qu'il pouvait, le nouveau Vice-Amiral lui offrit un sourire sincère, et un pouce en l'air.
Ce fut au milieu de tout ce vacarme que Nobunaga posa une question que seuls ses interlocuteurs pouvaient entendre. La réponse à cette question était évidente pour Joey, mais il ne pouvait malheureusement pas la donner, il le savait. Bien sûr, il allait pouvoir se trouver sous les ordres directs du stratège un jour prochain, mais il devait d'abord suivre les pas d'un autre de ses supérieurs. Le blond ne s'intéressait en rien aux politiques du Gouvernement Mondial, aussi il ne cherchait pas à en savoir plus par rapport aux différentes justices personnelles des Amiraux, et leurs façons de les exécuter. Ce à quoi il s'intéressait, cependant, c'était les capacités combatives pures. C'était aux travers de tels intérêts qu'il avait brièvement entendu parler d'Akira avant les événements de Star-Top Nation.

Ainsi, c'était totalement son intérêt pour les pratiques de combat qui allait guider le choix de Joey aujourd'hui. Il recentra son attention sur son interlocuteur tout en gardant son pouce dans la même position, et invoqua toutes ses forces pour lui répondre sans souffrir de bégaiement.

- Nobunaga-sama, toutes vos paroles m'honorent au plus au point. Je tâcherais de me montrer le meilleur soldat possible, pour un jour répondre directement de vos ordres. Jusqu'à ce jour prochain, je suivrais les enseignements, et les directives, de l'Amiral Shirozaru.

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Joey parlait d'un ton confiant, qui ne laissait transparaître que son admiration et son respect envers le destinataire de ses mots. Il ne s'était même pas risqué à blaguer, cette conversation occupant une place bien trop importante à ses yeux pour cela.
Si cette dernière était menée à durer plus longtemps, bien sûr, le soldat n'aurait pu s'empêcher quelques boutades, mais c'était là une autre histoire.


Dernière édition par Joey le Jeu 5 Nov - 6:16, édité 2 fois
Sakazuki D. Faust
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Whiskey Peak
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Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Sakazuki D. Faust
Le Lion Écarlate
posté le Ven 30 Oct - 14:12

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FEAT JOEY & MJ


« Contre-Amiral Sakazuki, le navire d'escorte vous attend au port ! »

Alors que Faust grignotait dans une auberge pour se mettre d'aplomb afin de faire face à cet instant particulièrement important qui arrivait dans son existence, Blake l'interpella. Hisano et Myda qui, de leur côté, prenaient le temps de se balader un peu et profiter de la vie, savaient tout aussi bien ce qui allait se passer pour leur supérieur. Mais, pour autant, le Lion Écarlate avait préféré les laisser s'occuper comme ils le souhaitaient, en attendant son retour. Les choses étaient relativement bien prévues. Une fois qu'il en aurait terminé avec l'événement de Marine Ford, il les retrouverait de façon à pouvoir reprendre leurs activités. C'est pourquoi, lorsqu'il entendit les mots de Blake, il termina sa bouchée avant de déposer ses couverts sur la table, lâchant également quelques berrys pour payer l'addition. Il était toujours sur le qui-vive, rarement en retard. Pour ainsi dire, il était prêt, comme à son habitude.

Ainsi, donnant ses ordres à ses subordonnés, Faust se dirigea rapidement vers le port, là où il trouverait un grand navire l'attendant avec impatience. Dès lors, une fois qu'il put monter à bord, il alla directement se loger dans sa cabine afin d'y passer l'entièreté du voyage.

C'est finalement après un certain temps que le bâtiment maritime s'arrêta, alors qu'un homme vint indiquer au Lion Écarlate qu'il était arrivé à bon port. En voilà une bonne nouvelle. Se levant donc avec un peu plus d'entrain qu'à son habitude, Faust suivit l'individu, refermant la porte de sa cabine derrière lui. Il eut, par ailleurs, la "fausse surprise" de croiser son collègue, Marciano, sur le pont du navire, qui prit l'initiative de le taquiner un peu. Ce à quoi répondit immédiatement le Sakazuki :

« Tu sais que la nervosité n'est pas mon fort, Joseph. J'ai tendance à laisser ça aux plus faiblards. »

Un léger clin d’œil suivi d'une esquisse de sourire s'échappèrent du visage strict du Contre-Amiral Sakazuki. Lui qui, en temps normal, demeurait particulièrement stoïque ou très sérieux, se laissait davantage bercer par les effluves positives de son intronisation. Il savait très bien ce que cela signifiait, au fond. Son nouveau grade allait lui apporter plus de responsabilité mais également plus de renommée au sein de la Marine et, plus largement, du Gouvernement Mondial. Désormais, il serait réellement parmi les plus hauts-gradés existants. Et ça, pour le coup, il ne pouvait en être que fier. Son premier objectif était atteint, sa première volonté s'offrait à lui.

Suivant ainsi son homologue, Faust entra dans cette "salle", suivant parfaitement le chemin qui leur était attribué, entouré d'une multitude de soldats et de plus hauts-gradés. L'ambiance générale faisait battre le cœur du Sakazuki à la chamade, comme s'il vivait une réelle réussite, pour la première fois de sa vie. Pour autant, il ne laissa absolument rien transparaître, gardant une expression relativement neutre tout du long. Mais... Il fallait l'avouer, faire face à l'Amiral-en-Chef, en personne, ainsi qu'aux trois Amiraux était une vraie chance en soi. Une chance qu'il avait tant espéré obtenir un jour.

« Je vous remercie, Amiral-en-Chef. »

Ces mots furent prononcés sur un ton monocorde, alors que Nobunaga venait de terminer sa tirade et de le décorer du grade prestigieux de Vice-Amiral de la Marine. Faust montrait, en l'état, un profond respect à l'égard de son supérieur, fier d'en être arrivé là. Et, alors que les nombreux applaudissements retentirent tout autour des deux nouveaux promus, le Lion Écarlate n'eut pas l'ombre d'une hésitation lorsqu'il lui fut demandé de choisir son affiliation parmi les trois Amiraux présents. Au fond, il savait très bien celui qui le représentait le mieux, la question ne se posait d'ailleurs pas, en réalité. Cela ne faisait absolument aucun doute. Tokugawa Genosuke, alias l'Hydre d'Argent était cette personne.

« L'Amiral Ginyudora est celui qui correspond le plus à ma vision de la Justice. Je souhaiterais donc lui être affilié. »


awful pour Epicode
Maître du Jeu
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Loca. :
Imprédictible.
Prime :
Berrys :
Maître du Jeu
Arme antique et siècle perdu
posté le Ven 6 Nov - 3:31

« Nous sommes aux portes d'une immense guerre, dont nous ne soupçonnons pas encore l'existence. »
Nobunaga, « Discours d’intronisation des héros de la guerre de Star-Top Nation », 1522.
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— Vous avez pris votre décision. Je ne la contredirai pas, conclua Nobunaga d'un hochement significatif, le visage toujours serti du même sourire étiré. Sachez toutefois une chose, avant que je ne vous envoie en mission : c'est que nous sommes aux portes d'une immense guerre, dont nous ne soupçonnons pas encore l'existence. Elle y sera le lieu où se décidera la vie et la mort ; elle y sera la voie où s'axeront la survie et la disparition. Vos choix, vos initiatives et vos manœuvres impliqueront énormément d'hommes, plus que cela, ils influenceront l'avenir de notre monde. Son long qiang, dressé à côté de Joey, pointa le fond de l'immense salle comme pour présenter quelque chose. Je vous donne 50 000 hommes chacun et un bâtiment de guerre pour pouvoir les transporter. Faites-en un usage judicieux, soyez des vice-amiraux vertueux, perspicaces, résolus, sévères… et humains. Gardez-en tête que notre ennemi n'est pas forcément celui que l'on croit, et que la guerre est une affaire de préparatifs.
L'intégralité de la pièce, pourtant offerte à la clameur, sentait que la solennité de ce moment ne devait en aucun être dérangé, et de son extase commémorative, elle redescendit aussitôt, se calma, s'atténua pour fêter ça avec plus de modestie et de modération. L'heure était à présent à l'officialisation.

L'immense hallebarde de Nobunaga alla se poser sur l'épaule droite de Joey, puis la gauche. Il sentit l'Histoire du monde s'abattre sur lui, la puissance de nombreux ancêtres amiraux l'envahir, soudainement, et le quitter aussi vite lorsque le fil de la lame s'ôta de son trapèze. L'arme se déplaça jusqu'à la carrure moins imposante, certes, mais tout aussi vivante, de Faust, et l'action se répéta à nouveau. Le calme, la sérénité, qu'une telle scène inspirait, tenait davantage de la sidération, de la suspension admirative, que de l'usage protocolaire.

En arrière fond, la mélodie qui se jouait, ne se stoppa pas, elle continua à battre dans sa saccade traditionnelle, à jaillir des cuivres et des cordes. Les instruments s'entremêlaient dans une émotion brute, brutale, une impression de vibration tonale tonitruante. Les musiciennes et les musiciens, yeux fermés, pris dans cette volte musicale, ne tenaient même plus compte de l'environnement. Ils étaient mandatés pour accomplir cette mission : celle couvrir les évènements de leur toison phonique.

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D'un simple geste de l'Amiral en Chef, levée-descente du bras tendu, dressé comme un rite initiatique, il avait changé la vie des deux hommes. Leur investiture, leur intronisation venait d'être opérée. À présent, ils ne pouvaient plus faire marche arrière : ils étaient affiliés à leurs chefs, avaient leurs commandements, leurs bases, leurs bâtiments, leurs prérogatives et leurs devoirs.

Sakazuki D. Faust était devenu le vice-amiral de Ginyudora, tandis Joseph "Joey" Marciano était devenu le vice-amiral de Shirozaru. Deux profils opposés, diamétralement opposés, qui se complètaient néanmoins, et dont la synergie allait être mise à l'épreuve. Intimant le respect aux unités présentes de son aura toute puissante, il planta sa lame d'exception dans le sol et se rapprocha davantage des deux concernés.

Il plaça une main sur l'un et une main sur l'autre, avant de déclarer :
— Le devoir vous appelle désormais. Nous avons affrété vos bâtiments à l'entrée de la base, ils mouillent en ce moment-même et attendent vos départs. Nous avons reçu un signalement inquiétant en mer, et j'aimerais voir comment vous vous débrouillez tous les deux, maintenant que vous êtes aux portes du firmament. Puisque vous êtes de frais vice-amiraux, une collaboration entre vos équipes ne serait pas inappropriée. Je compte sur vous pour manœuvrer vos troupes comme vous le feriez avec une poignée d'hommes grâce à la division et à la répartition en unités. Il les lâcha en les poussant légèrement pour les forcer à se retourner et à se diriger vers la sortie. Il n'y avait déjà plus de temps à perdre. La Marine est fière de compter sur des hommes comme vous. Montre vous dignes de votre promotion, soldats.
La musique s'arrêta, l'ensemble des personnes présentes commença à se désagréger, à s'égrainer tel un essaim d'abeilles, et petit à petit, le mouvement fit évacuer les lieux.

La base principale de la Marine, cette fière institution, reprenait vie, son rôle de garde-fou redevenait la priorité, et tous le comprirent rapidement. Les festivités prenaient fin. Désormais, place au travail, place à la Justice !

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Leur première mission en tant que vice-amiral commençait dès maintenant.

***
Un temps plus tard, une fois la salle vidée

— Shlingslingshling... Encore un de vos stratagèmes pernicieux, Nobunaga-sama. Qu'avez-vous derrière la tête ?
— Cela me parait tout de même évident. Pew.
— En effet. Il l'a dit, explicitement : Nobunaga-sama prépare la guerre et il commence déjà à former ses généraux ! ♡
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Les trois amiraux, agenouillés face à leur chef, se tenaient côte à côte, le faciès abaissé par marque de respect, comme soumis à son impériosité monarchique, et lui adressaient la parole sans lever les yeux. Leurs remarques s'emboitaient les unes dans les autres avec une curieuse géométrie, et se chevauchaient respectivement, en attendant une réponse du principal intéressé. En vain. Un silence de plomb régnait dans la salle, et seuls leurs échos résonnaient pour lui donner du relief.

Tokugawa Gennosuke, le plus jeune des amiraux, s'était exprimé en premier, en essayant de ne pas trop en dire non plus. Il était indéniable qu'il se posait des questions sur ce qui venait de se passer, cela avait le mérite de l'avoir troublé. L'attribution de Sakazuki D. Faust, le Lion écarlate, et son pouvoir de manipulation gravitationnelle, était un cadeau d'honneur qu'il lui offrait… Un cadeau bien trop gros et bien trop spontané pour être anodin. Il savait ô combien il était méfiant à son sujet, compte tenu des liens qu'il avait avec le Gouvernement mondial et plus particulièrement Ciyanis Boward, et ses mesures de précaution l'avaient souvent laissé sur le côté. Aussi, octroyer un tel choix à ce vice-amiral n'était pas quelque chose qui devait être pris à la légère ; au contraire, il s'agissait de quelque chose de tout-à-fait étrange.

Car il fallait le savoir : ce n'était pas une pratique habituelle que de permettre aux promus de choisir leurs affiliations. En temps normal, tout du moins, lorsque la conjoncture stratégique le nécessitait, il décidait très clairement de l'emplacement hiérarchique de ses unités, de qui allait où, sans même demander l'avis de la personne concernée. Pour autant, ici, cela n'avait pas été le cas. Pourquoi ? Quel intérêt avait Nobunaga à ce que ce Faust rejoigne les rangs de Ginyudora ? La question demeurait sans réponse, mais une chose était néanmoins sûre : c'était qu'il y avait anguille sous roche, et les indications évasives de ses collègues avaient d'autant plus alimenté son doute à ce sujet. L'Hydre d'argent allait mener son enquête, à n'en pas douter.

La même interrogation pouvait être retournée au sujet de ce fameux Joey Marciano, qui avait explicitement émis le souhait d'intégrer ses troupes d'élites. Affublés de leurs sugegasas traditionnels, estampillés de l'emblème de la mouette, ils avaient tous fixés le nouveau vice-amiral avec un sérieux caractéristique au moment de son entrée. Son souhait d'intégrer ce groupuscule de haut-rang n'avait jamais été quelque chose de secret, son adhésion paraissait même évidente pour certains officiels, mais malgré les récompenses colossales qui lui avait été données, il n'avait pas pu y accéder.

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Quelles avaient été les motivations de Nobunaga pour ne pas lui proposer une telle affiliation ? Mystère, encore et toujours. Ce mot était, vraisemblablement, l'une des nombreuses parures de l'Amiral en chef.

La disposition de la grande pièce de réception militaire, désormais presque totalement dévidée, s'était maintenue au strict minimum : les trois amiraux étaient les plus proches de l'Amiral en chef, ils lui faisaient face, à quelques mètres à peine de sa position, et l'équipe Onagadori, les troupes d'élites directement affiliés à Nobunaga, trônaient fièrement sur un piédestal à sa droite et à sa gauche.

Le Grand Aigle se maintenait à sa position, sans mot dire, et considérait l'ensemble de la salle. Les mots de ses subordonnés avaient ricoché sur une carapace infrangible, une couche de marbre qui ne laissait rien paraître de ses émotions. Il était tel une statue divine, fixe, imposante, immense, et sa simple présence, toujours aussi prenante, toujours aussi prégnante, couchait tout le monde au sol. Il libérait une décharge de haki sans s'en rendre compte, déversait un poids qui pesait sur les épaules de tous les êtres qui les ceignaient.

Ses amiraux étaient pourtant des hommes capables de détruire des îles entières, mais à côté de lui, ils étaient réduits au rang d'obéissants, de soldats. Ils avaient beau effrayer le monde entier par leur puissance, celui qui les commandait était celui qui avait fait partie de l'ancienne génération d'amiral, celle des Grands Monstres, et pire encore, il était l'homme qui avait défait l'Empereur-machinateur, Wolfgang D. Luther.

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— L'ère de l'anarchie s'apprête à accoucher de l'ère de l'anomie, souffla-t-il, finalement, empli d'une joie mystique.
Les voies de ce seigneur étaient impénétrables, et même les sommités encore présentes sur les lieux, que ce soit les amiraux ou ses troupes d'élite, ne parvenaient pas à le suivre dans ses élucubrations lugubres. Seul son regard, plein, presque transcendé, semblait comprendre quelque chose de la situation qu'il décrivait.

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