One Piece Anarchy
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L'Ice Tea qui se boit très frais [Terminé]
Michella Renzy
L'Ice Tea qui se boit très frais [Terminé] 29114d10
L'Ice Tea qui se boit très frais [Terminé] Fa7b7810
Loca. :
Whiskey Peak
Prime :
38,000,000 B
Berrys :
100 000 000 B
Michella Renzy
Ice Tea
posté le Jeu 5 Nov - 3:37

Michella Renzy
Ice Tea — 23 ans — FEMME — PIRATE
métier : Médecin / Scientifique
groupe : Pirate
rêve : Rencontrer la Reine-mère
rang : Ice Tea (ou Earl grey)
prime (facultative) : Laissé à l'avis du correcteur
espèce : Humaine
lieu de naissance : Drum
première île : Whiskey Peak
armes : Fusil Teapot
fruit du démon : Les fous n'en n'ont pas besoin

DESCRIPTION (Physique/Mentale)
A l’attention de Lisa Simeone

Cette lettre actuellement en vos mains n’est pas une lettre de fan, mais elle pourrait y ressembler. A travers ma plume la plus appliquée, elle dessine mes rêves et espoirs les plus sincères. Sans doute, elle n’arrivera pas jusqu’à votre table, vous, impératrice dont le planning doit être chargé. Néanmoins, la savoir lue par vos plus éminents membres me combleraient déjà de bonheur. Après ces quelques mots, mon souhait le plus fou vous parait peut-être évident et j’avoue en rougir stupidement. Cela étant, il me parait important de vous le conter de ma plus belle plume. Les moins vifs (honnêtement, je suis certaine qu’il n’y en a pas dans votre vénérable équipage, mais dans le doute…) pourront ainsi facilement déchiffrer ce modeste manuscrit. Je n’irais donc pas par quatre chemins : rejoindre votre fier équipage est un rêve que j’entretiens depuis très jeune.

Ces paragraphes sont écrits car au-delà d’une flamboyante motivation, j’estime avoir des compétences qui pourraient vous être d’une certaine utilité. Fille d’un scientifique « singulier », j’ai logiquement été plongée dans cette cuve sans fond que nous avons tous coutume d’appeler « savoir ». Bien entendu, j’en suis moi-même devenue une. Me documenter est d’ailleurs l’un de mes passe-temps favoris. Je peux par exemple passer des journées entières à bouquiner sans vraiment m’intéresser à mon entourage, ni même à mon alimentation. Quand on y pense, cette intense fixation sur les études peut faire de moi une asociale et je ne peux vous donner tort s’il s’agit de votre déduction. Je l’admets donc ouvertement, les interactions humaines n’ont jamais été mon fort. Il faut dire que ma famille, sans rentrer dans les détails, ne m’a pas éduqué de la plus conventionnelle des manières. Ainsi, ne voyez pas de mauvaises bêtes lorsque mes mots ou réactions sont dénués de tout filtre et peuvent quelques fois vous sembler secs. Si trouver des amis ou le grand amour est très loin d’être la plus haute de mes priorités, je suis loin de me refuser à la fibre sociale. Simplement, il est évident que pour l’instant, je ne l’ai pas, qu’elle est loin de vouloir s’offrir à moi et que par pur luxe, je préfère me conforter dans ma douce politique d’apprentissage isolationniste.

En parallèle à mes recherches, je peux officier en tant que tireuse spécialisée dans le combat à moyenne-longue distance. Pur produit de votre formation de trappeur à Drum, j’ai pu apprendre d’un tireur accompli de l’île tout en ayant comme zone d’entraînement, un vaste terrain où neiges, froid et dangers ont maintes fois tenter de m’étrangler. Je dois malgré tout vous révéler que je préfère bouquiner plutôt que d’avoir à me battre. Il s’agit principalement d’une question d’effort. Non seulement, combattre me pousse à mettre mes recherches en standby. Mais cela m’oblige également à songer à toutes les façons d’éliminer mes opposants pour en extraire les plus pertinentes. Et me connaissant, j’ai tendance à prendre du temps pour ce faire, ce qui peut engendrer des affrontements parfois longuets. De ce fait, en l’état actuel des choses, me comparer à Bill Bowie, assis sur le trône du meilleur tireur du monde depuis bien des années serait non seulement présomptueux, mais aussi hâtif de ma part. Toutefois, je peux tout à fait comprendre que vous recherchiez en priorité un tireur capable de lui rivaliser, tant ce dernier vous a historiquement posé des problèmes. En tout cas, s’il s’agit là de la condition que vous me donnez pour intégrer votre inestimable équipage, alors je ferais tout pour devenir sa principale menace avant de vous rencontrer.

A titre informatif, j’aimerais vous ajouter un descriptif rapide de mon apparence car peut-être souhaitez-vous, Dame Simeone coller un visage sur l’effrontée ayant eu l’idée insensée de vous envoyer un recommandé. La vingtaine passée, j’arbore une crinière argentée rappelant indéniablement les tempêtes capricieuses de Drum et un regard héliotrope parfois alourdi par des cernes. Quant à mon visage, amicalité et expressivité sont généralement aux abonnés absents, au détriment d’une neutralité semblant imperturbable. Le tout est alors dessiné sur une peau aussi blanche que la neige de mon chez moi. Ne me mesurant pas tous les jours, je regrette de ne pouvoir vous valider avec un bon jet de précision, mon poids ou ma taille. Néanmoins, je crois que cette dernière doit tourner autour des 170 centimètres. Pour ce qui est de mon poids, les entraînements rigoureux que j’effectue quotidiennement me confortent l’idée que je suis en bonne condition physique et cette donnée me convient amplement. D’ailleurs, certaines voix me trouvent svelte, mais franchement, je n’ai souvent que faire de ces avis. Ces voix négligeables ont en plus l’audace de fustiger le manque d’originalité de mes vêtements. Trop masculins à leur goût et ne mettant pas en valeur mes soi-disant formes, ils appuient qu’un relooking vestimentaire m’embellirait. Même s’il peut y avoir du vrai dans leur parole, je n’ai aucunement l’intention d’allouer mon précieux argent autre part que pour mes recherches, d’autant que je ne pourrais jamais rivaliser avec votre incroyable beauté.

Les mots pour terminer cette lettre de manière professionnelle me manquent. En attendant d’avoir la chance de pouvoir vous rencontrer, je vous exprime mes plus sincères salutations.


Michella Renzy, fille de Scott Renzy



Derrière sa mine grimaçante, se cacha une immense gêne. Pas moyen d’envoyer une telle lettre…

HISTOIRE


Drum, terre hivernale où Michella Renzy avait vu le jour, ne vivait que de neiges tumultueuses et de souffles glacés. Ce panorama candide, tant envoûtant qu’effrayant était une fresque éternellement ancrée dans ses pupilles. Durant d’interminables heures, la gamine aux cheveux argentés s’évertua à observer derrière sa fenêtre, les incessantes tombées de ces petits grelots immaculés. Et dès que le vent cessa de s’agiter, la petite fille aux envies aventureuses accourut jusqu’à une porte fermée, qu’elle martela de son poing enthousiaste.

« Papa, il commence à faire beau. Tu viens jouer avec moi dehors ? »

La pile inusable qu’elle était, plus jeune, adorait dévorer des kilomètres de marche à travers l’épaisse neige de sa nation. Souvent, la curieuse parcourait la forêt blanche autour de la demeure dans laquelle elle vivait ou s’aventurait sur la rive gelée qui la bordait. Et quand elle ne bougeait pas, la confection de bonshommes de neige faisait aussi partie des activités qu’elle prisait grandement. Plusieurs de ses créations gardaient d’ailleurs l’entrée de sa demeure située en périphérie d’un village. Mais entre les capricieuses tempêtes blanches, les monstres redoutables et les quelques tribus « atypiques » pouvant rôder çà et là, sortir, même devant chez elle, était un exercice demandant connaissances et préparation. Par le biais de Scott Renzy, un père quadragénaire doté d’une sage prudence, elle avait reçu une formation minutieuse sur les dangers se terrant sur son île, lui permettant ainsi d’éviter ces potentielles menaces lors de ses excursions.

« Pas maintenant ma puce, je travaille sur quelque chose d’important »

Bien que prévoyant, ce fameux père n’était pas un grand adepte de sorties au grand air. Véritable rat de bibliothèque, il ne sortait que très rarement de chez lui. Doué de compétences scientifiques en armement et en matériel médical, il « louait » ses services depuis pas mal d’années à un noble équipage pirate en échange de ses honoraires. Des intermédiaires de son capitaine venaient alors à titre ponctuel mesurer l’avancée des travaux ou récupérer le gadget une fois finalisé. Bien sûr, inutile de préciser quel était l’équipage destinataire, ni la miséricordieuse Reine-Mère qui en était sa tête. Jour et nuit, Scott jetait des louanges sur cette femme, transmettant sa contagieuse déférence à Michella. Il allait jusqu’à lui déclarer qu’il la connaissait personnellement, ce à quoi sa fille ne croyait pas du tout. En plus de ne jamais avoir eu l’honneur de rencontrer cette extraordinaire femme, il lui paraissait absurde qu’elle ait un jour foulé le sol de cette maison bordélique où livres, paperasses et gadgets en tout genre s’entassaient à tout va. Quand bien même la bienveillance de l’impératrice pirate n’avait pas de limites, la future tireuse d’élite était certaine que ses subordonnées ne laisseraient jamais une femme si respectable rencontrer un scientifique à l’apparence si négligée.

◆ ◇ ◆

Sa mère les avait quittés. Elle était cela dit, toujours en vie. Les raisons qui entouraient leurs séparations étaient flous, mais il est clair que de délicats différents avaient scindé inéluctablement le couple. Sans nouvelle de sa mère, Michella vécut avec un père ne s’était jamais remis de cette rupture. En apparence, il abattait en journée une quantité de travail monstrueuse avec joie et sérieux, toutefois il déchaînait toutes les larmes de son corps la nuit tombée. Plusieurs fois par semaine, il se lamentait dans son sommeil, regrettant de ne pas avoir été un bon mari. Il faut dire qu’il avait toujours priorisé ses recherches au détriment de son couple. De plus, était-il correct d’idolâtrer la Reine-Mère (bien que divine), alors que le mariage l’avait déjà lié à quelqu’un d’autre ? D’une certaine manière, ce crétin n’avait eu que ce qu’il méritait, au grand dam d’une Michella qui grandit sans présence maternelle. Jamais sa mère ne souhaita semble-t-il en plus récupérer sa fille ou en tout cas, jamais Michella ne reçut de nouvelles de cette dernière. Aujourd’hui encore, elle n’arrivait pas coller un visage à sa génitrice et cette énigme la rongeait terriblement…

Pour étouffer ce vide ainsi que les insomnies que lui causaient son père, elle se jeta sur la seule activité disponible et accessible chez elle : la lecture. Son père possédait une collection gargantuesque d'écrits en tout genre. « Les pionniers de l’électricité », « La médecine se mécanise ! », « Le Capital du Gouvernement », « Chroniques du renouveau gouvernemental », « Théories de l’intelligence artificielle », etc… Dans sa bibliothèque se cachait des thématiques variées et véritablement formatrice. En y consacrant son incroyable énergie presque toutes les nuits, Michella comprit donc pourquoi son érudit de père ne la quittait que très rarement. Il y avait tant à découvrir dans de simples bouts de papier... D’abord ouverte à tous les ouvrages que contenait les étagères de sa maison, elle finit par accorder curieusement un intérêt poussé aux spécialités de son père, à savoir l’armement militaire et la médecine. L’immense respect qu’elle avait pour la Grande Impératrice avait sûrement influé ses intérêts pour le savoir médical. De même, la présence de quelques armes expérimentales chez elle avait probablement attisé en elle une certaine curiosité.

Si au départ, Scott Renzy n’accorda pas beaucoup d’attentions aux prouesses cérébrales de sa fille, il fut petit à petit impressionné par l’appétit intellectuelle de sa progéniture et son désir de toujours en savoir davantage. Pour la première fois de sa vie, il voyait en elle, une fille capable de grandes choses dans le monde scientifique et pour l’équipage qu’il servait, sous peu qu’elle reçoive une éducation sur-mesure. Son père délaissa alors quelque peu ses recherches pour se concentrer sur la formation complète de son trésor. Chaque connaissance théorique ou technique était vue, revue, puis poussée vers d’autres thématiques toujours plus pointues. En plus de la doter d’un savoir scientifique impressionnant pour son âge, on aurait pu penser que son père souhaiterait faire d’elle une véritable groupie prenant les convictions de Dame Simeone comme vérité absolue. Cependant, en tant que scientifique, il l’incita avant tout à développer sa propre opinion. Qu’est-ce que le One Piece ? Est-ce que sa destruction mettra réellement fin à l’ère de la piraterie ? Pourquoi la suprématie du Gouvernement Mondial, officiel garant de la paix, peut ou doit être remise en cause ? Etc… Beaucoup de ces questions n’avaient pas encore trouvé de réponses, mais elles avaient le mérite de faire mûrir Michella en une tête pensante et rationnelle.

◆ ◇ ◆

En pleine période d’adolescence, ces passions s’étendirent vers d’autres horizons. Toujours férue de bouquins, elle développa un penchant plus appuyé pour les armes, notamment les armes à feu. Les rêves de grandeur qui débordaient de sa tête se solidifièrent arrogamment. Rejoindre l’équipage de Dame Simeone dans le Nouveau Monde, à l’issue de sa majorité lui paraissait être une évidence, mais à la suite de quelques sages réflexions, elle redescendit vite sur Terre. Bien qu’ayant des aptitudes concrètes en médecine la rendant éligible à un poste de médecin, ses capacités sur le champ de bataille faisaient d’elle un fardeau. Pour remédier à cela, Michella prit la décision de trouver une personne susceptible de lui apprendre les rudiments du combat, ce que son père ne pouvait pas assurer. Pour cela, le plus simple aurait été de visiter les villages alentours en espérant qu’un bienveillant guerrier daigne vouloir la former. Malheureusement, peu habituée à se balader dans les villages, elle préféra éviter cette idée. Raisonnant autrement, elle quadrilla méticuleusement les terres supposées inhabitées de l’île et trouva après d’importantes recherches un potentiel professeur. Le convaincre demanda cependant, un peu plus de temps.

Comme elle, cette personne vivait en retrait d’un village, en plein milieu d’une nature blanche captivante. Il y avait tout de même un contraste frappant entre la baraque bordélique servant d’habitat à Michella et ce coquet chalet de Ranger aux allures très cozy. La devanture de cette baraque avait marqué la jeune demoiselle. Au-dessus de la porte trônait la tête empaillée d’un animal imposant, la convainquant aussitôt des habilités du résidant. D’autres éléments l’enthousiasmaient de ses dignes aptitudes comme la présence d’un fusil littéralement posé à côté de la porte et une forte odeur de gibier que le froid n’arrivait même pas à cacher. Certaine d’être devant la maison d’un chasseur expérimenté, la jeune fille aux cheveux argentés n’hésita pas une seconde et s’approcha pleine de confiance jusqu’à la porte…

« La prochaine ira dans ta cervelle… »

Un coup de feu était soudainement parti et frôla la délicate joue de l’adolescente. En un clin d’œil, le propriétaire des lieux était sorti de chez lui, avait empoigné l’arme puis décoché cette balle pertinente. En fait, la jeune fille aux cheveux argentés n’était même pas sûre de l’enchaînement d’actions effectué par ce dernier, tant sa vitesse d’exécution avait été phénoménale. Le premier réflexe qu’elle eut fut de se mordre la lèvre inférieure, les yeux abasourdis. A deux doigts de tomber dans les pommes, elle peinait à rester debout sur ses pauvres jambes. La sueur perlant sur son front était notable et témoignait d’une peur qu’elle éprouvait pour la première fois de sa vie. La peur de mourir. Cet homme pouvait la tuer à n’importe quel instant. Nimbés par la terreur, ses yeux étaient brouillés et son corps tremblotant. Donner une description physique de cette effrayante personne n’était même pas d’actualité pour elle.

« Wooh, t’es encore sur tes guibolles ! »

L’homme paraissait surpris et s’approcha de la jeunette figée. Alors qu’on pouvait s’attendre au pire, il se contenta simplement de la gratifier d’une irresponsable caresse sur les cheveux. Puis il retourna chez lui, n’oubliant pas son arme, cette fois. La « menace » disparue, la scientifique en herbe qui semblait à deux doigts de suffoquer, lâcha une expiration salvatrice et s’effondra à quatre pattes. Dans l’incapacité de prononcer quoi que ce soit, ses forces s’étaient évaporées pour une raison probablement mentale. Face à cette situation surréaliste, elle décida de rebrousser chemin. Sa volonté ne semblait pas aussi forte qu’elle le croyait. Pendant plusieurs jours, elle médita donc sur cet évènement. En quelques secondes, cet homme avait su la faire douter non pas de ses rêves, mais de son potentiel pour les réaliser. En se donnant un large temps de réflexion, elle décida finalement de ne pas se laisser abattre. Même si cet homme avait probablement effectué ce coup pour la faire fuir, la jeune fille devait y voir un test la préparant à la cruauté du monde extérieur. Si elle n’était même pas capable de surmonter ce vulgaire coup de pression, il ne faisait aucun doute que les océans la dévoreraient et qu’elle ne serait d’aucune utilité à Dame Simeone.

Jour après jour, elle revint devant la demeure de cette espèce de chasseur, essuyant à chaque fois d’effrayants tirs de sommation. Ce qui était une peur glaçante au départ, mua progressivement en une indifférence totale. Au bout d’une dizaine de jours, cette aura sérieuse et appliquée, qu’elle avait coutume d’avoir lorsqu’elle arpentait la route du savoir, se retranscrivait enfin sur le sentier de la guerre. Face au cliquetis traumatisant d’une gâchette appuyée, elle savait à présent garder son calme, voire même l’apprécier. Les écorchures que lui infligeaient une balle ne la faisaient même plus frémir de terreur, de même que le sang pouvant en découler. Sans qu’elle ne s’en rende compte, elle avait développé une qualité fondamentale pour être un bon tireur, une concentration infernale sur sa cible, son rêve. La personnalité qu’elle affichait semblait pour une fois satisfaire ce guerrier l’ayant longtemps repoussé.

« Bon, j’imagine que t’es venu me demander un truc. Bah rentre, reste pas coincé comme un piquet ! »

Accueillie pour la première fois dans cette demeure, elle garda une image nette de cet intérieur. Il était chaleureux, décoré de peaux animales et de meubles robustes sculptés grâce à du bois de sapins. Dénuée de toute pression, la demande de formation qu’elle émit, reçut ensuite une étrange approbation. Tout s’était fait trop vite selon elle, mais elle ne chercha pas à revenir sur cette inestimable décision. Il semblerait que passer ce test suffit amplement pour gagner la légitimité nécessaire à le convaincre. Pour être honnête, ne pas avoir à mener une phase de négociation la rassura intérieurement. Cet homme avait un processus de réflexion à l’image de sa « pédagogie », bizarre et peu conventionnelle. Néanmoins, elle n’avait jamais douté des ressources de cet homme et au fil de son entraînement spartiate, elle comprit qu’être formée par ce trappeur fut la meilleure décision qu’elle avait prise.

◆ ◇ ◆

Conrad, trappeur expérimenté, était aux antipodes de Michella. Il était un être de terrain dont l’intelligence résidait principalement sur un instinct qu’il avait affûté grâce à des expériences conséquentes à l’extérieur. La grande partie de ses enseignements furent d’ailleurs distillées en extérieur, à même le danger. L’entraînement qu’il dispensa fut rude pour la jeune adolescente. A plusieurs reprises, ses muscles avaient demandé un répit, arrachés par l’importante charge physique demandée. Plusieurs fois, la mort avait tenté de l’étrangler, mais à aucun moment, son esprit, solide comme un roc, n’avait vacillé. Jour après jour, la jeune fille surmonta chaque difficulté que le mentor posa sur son chemin, résistant aux températures ingrates ainsi qu’aux animaux féroces de son pays. Grâce à ses efforts colossaux, son mental se durcit et des aptitudes-clés émergèrent, tout en continuant à se fortifier. Parmi les plus notables, il y avait la survie en milieu hostile, la disposition de pièges et bien entendu l’utilisation des armes à feu, où elle se démarqua indéniablement.

Entre son lessivant entraînement et ses recherches qu’elle n’avait pas mis de côté, elle eut l’occasion d’en apprendre plus sur cet homme. Du haut de sa vieille cinquantaine, Conrad Hogan grand gaillard aux muscles travaillés, avait, comme beaucoup de seniors sur cette île vécu les affres de la royauté, non sans en être répugné. Bien qu’ayant été au service de cette dernière, le passage de l’île sous pavillon pirate l’avait plutôt ravi. Patriotes jusqu’à la moelle, la joie qui avait alors pris la population fut un réconfort pour cet homme meurtri par un immense sentiment de culpabilité. Incapable d’oublier la souillure dans laquelle il avait jadis trempé, il décida de quitter la troupe de trappeurs où il officiait. Il alla carrément jusqu’à s’isoler loin des ébats villageois, adéquate rédemption à ses yeux, en sachant qu’il ne souhaitait pas s’impliquer dans la vie de la nation. Pour autant, il avait décidé de « façonner » une jeunesse de sa patrie (elle en l’occurrence), raison pour laquelle, dubitative, elle ne comprenait pas vraiment sa décision.

« Et tu n’as jamais songé à te mettre au service de Dame Simeone ? »

Michella avait évidemment soulevé la question, lors d’une soirée, autour d’un feu de camp, après un entraînement rude. L’estime qu’elle avait pour cet homme était gigantesque. Au vu du temps qu’elle passa en sa compagnie, elle le considérait presque comme un membre de sa famille malgré sa rigueur et son tempérament imprévisible. Et malgré son âge approchant doucement de la soixantaine, elle avait la certitude qu’un homme au cœur sincère pourrait toujours rendre de grands services à Drum voire à l’Impératrice directement. Lui n’avait toutefois, pas du tout l’ambition de sortir de son isolation et se satisfaisait de cette tranquillité montagnarde. Sur ce point, Conrad ressemblait beaucoup à Scott Renzy. A force de côtoyer de tels modèles, il fut donc tout naturel qu’elle se développe de cette triste façon, solitaire, froide et délaissant cet indispensable attrait qu’était la fibre sociale. Le pouvoir de l’amour et de l’amitié ne pouvait de toute façon transformer ses rêves en réalité. Seule une force et un savoir perpétuellement ingurgités le pouvaient.

◆ ◇ ◆

Lorsqu’elle atteignit l’âge de maturité, son père l’autorisa à l’assister dans ses recherches. Jusque-là, elle avait passé son temps à bouquiner et à réaliser des exercices pratiques visant à la préparer pour ce moment. Ce jour-là, Michella se souvint avoir fermement serrée son poing pour exprimer sa satisfaction. Pouvoir toucher aux expérimentations de son père était un rêve de jeunesse. A vrai dire, elle avait déjà fouiné dedans, mais avoir une réelle approbation l’extasia davantage. En plus, Scott tentait de relever un défi complexe. Vulgairement parlant, il s’agissait de mettre au point un moteur fonctionnant au thé (boisson que tous deux n’appréciaient que trop bien en ce climat frissonnant), appelé Teapot et capable de produire « diverses énergies ». Une fois au point, il serait possible d’améliorer les performances ou de mécaniser un nombre non-négligeable d’outils déjà existants. Tels étaient les ambitions brouillonnées sur leurs documents, car oui, aucun prototype n’avait été mis au point pour le moment. Tout était encore à faire. En soutien à son père, elle s’attela à une étude longue et complète de tout un tas de problématiques. Cette étape, à première vue fastidieuse, était nécessaire avant d’imaginer le moindre rendu opérationnel. Trois années s’écoulèrent avant que des prototypes, malheureusement défectueux n’apparaissent et ne s’enchaînent sans succès. Néanmoins, grâce à ces échecs répétés, ils savaient ce qui n’avait pas à être touché, ce qui était à revoir et ce qui pouvait être amélioré. Ainsi, ils réussirent à affiner leurs recherches jusqu’à obtenir un premier produit viable.

En fait, son père ne vit jamais la finalité du projet dont il était l’initiateur. Une étrange maladie l’emporta alors qu’il touchait pratiquement au but. II n’était pas aisé de statuer sur les réelles causes de sa mort, mais le burn-out et une accumulation de petites choses faisaient partie des hypothèses les plus probables. Toujours est-il qu’une longue période de deuil suivit ce tragique jour. Dans son esprit, prédomina le visage livide de son regretté père, dont la dernière nuit de sommeil fut éternelle. Face à ce destin cruel, sa tristesse fut une vive cascade que même les condoléances des intermédiaires envoyées par l’équipage de Dame Simeone ne purent arrêter. La jeune femme aux cheveux argentés fut transpercée de regrets, se disant notamment que tout ceci ne serait pas arrivé si elle était constamment restée à ses côtés. Cloîtrée chez elle avec une hygiène de vie déplorable, le tabac s’immisça dans sa vie tourmentée. Tourner cette page décisive nécessita beaucoup de temps et la visite inattendue de Conrad. Comme tout formateur se respectant, il lui offrit la gifle salvatrice dont elle avait tant besoin. « Le passé ne peut être changé. », « Ton père serait triste de te voir dans cet état. », « tu comptes abandonner tes rêves ? » et autres phrases moralistes clichés de son mentor se succédèrent une nuit entière et vinrent finalement à bout de cette dépression tenace…

◆ ◇ ◆

Depuis la mort de Scott Renzy, plus aucun intermédiaire de l’Impératrice ne vint sonner à sa porte. Pour une raison qu’elle ignorait, les liens semblaient inutilisés. Déjà silencieuse et reculée, cette maison connut une nouvelle quiétude dans laquelle Michella put pleinement se concentrer sur ses recherches incluant l’amélioration du projet Teapot et sur son entraînement personnel. Sa courbe de progression repartit alors brutalement à la hausse. Bientôt, cette île devint trop petite pour elle. L’éponge qu’elle était avait fini par absorber tout le savoir que l’ancien trappeur pouvait lui dispenser. Il s’agit en tout cas de l’avis explicitement prononcé par Conrad. En parallèle, le projet qu’elle avait partagé avec son père était parvenu à un premier état « stable », mais la suite de ses recherches commença à patiner. Voguer sur les mers semblait le seul moyen de trouver un nouvel élan. Son enseignant le trappeur approuvait cette idée, lui révélant carrément qu’il aurait pris la mer s’il avait 20 ans de moins. L’appel des terres inconnues était certes tentant, mais dans un premier temps, elle les réfréna. Il y avait d’une part, de l’appréhension, elle, asociale, qui n’avait jamais quitté sa petite île hivernale. D’autre part, elle espérait toujours au fond d’elle, recevoir une invitation pour rejoindre l’équipage de son idole. Fille d’un défunt membre, elle avait raison de songer à cette éventualité… Qui ne se concrétisa malheureusement pas. En fait, aucune sollicitation ne lui fut adressée, mais elle ne leur en voulut nullement. Elle y voyait l’opportunité de leur rendre une petite visite dans le Nouveau Monde afin de tenter directement sa chance à la source…

Toujours indécise sur la date de son départ, un évènement débloqua définitivement son départ de l’île aux hautes montagnes blanches. Après avoir chassé son repas dans les bois, elle traînassait sur le chemin du retour, chose rare. Ses recherches n’avançant pas comme elle le désirait, elle se dit qu’un long bol d’air frais pourrait l’aider à percevoir de nouvelles routes d’étude. Cependant, au lieu d’intercepter une idée lumineuse, ses yeux ne ratèrent pas au loin, deux individus louches rodant autour de chez elle. Même si la distance les séparant était impressionnante, elle sut instantanément que ce duo de types n’était pas les intermédiaires de cette femme si longuement évoquée dans cette histoire peu originale. Son père de son vivant, avait développé un protocole précis pour différencier un intermédiaire d’un étranger et ces gugusses appartenaient à la deuxième catégorie. Par ailleurs, les étrangers osant s’arrêter sur le pas de la porte se comptaient sur les doigts d’une main. La prudence fut donc de mise, d’autant plus que dissimulée dans un groupement d’arbres, elle avait une position idéale pour observer leurs faits et gestes. Et s’ils se contentèrent d’abord de toquer gentiment à la porte, les tocs-tocs devinrent rapidement brutaux jusqu’à employer de virulents coups de pieds.

Fort des gestes amples qu’ils donnèrent pour tenter d’enfoncer sa pauvre porte, ils se révélèrent armés de pistolets accrochés à leur taille. Face à la robustesse de cette porte, l’un d’eux alla carrément jusqu’à en utiliser un pour dégommer la serrure. Et le premier coup de feu sonna le glas de la révolte. Elle n’avait pas prévu de sommation. Deux balles chirurgicales seraient successivement tirées en pleine tête. Point. Déjà allongée au sol sur le ventre, son veston aux nuances de gris l’aidait à la dissimulation. Son fier fusil entre les mains, elle détailla à voix basse les différents paramètres susceptibles d’influer sur la réussite de ses tirs. Le vent un poil agité, les perles blanches s’écoulant sur l’île, etc… Rien n’était laissé au hasard. Les prévisions étaient analysées, retravaillées puis réanalysées. Les secondes parurent interminables, avant qu’un premier tir ne vienne s’encastrer dans un premier crâne. La sidération avait pris le survivant et ce timing où il se figea, bien que court lui fut fatal. La deuxième balle avait déjà transpercé sa tête dans un fracas sec et bref. Les deux étrangers n’étaient plus. Incorporé à son fusil, le moteur Teapot avait fait des ravages.

La fouille express révéla que les deux hommes travaillaient pour le gouvernement mondial. Leurs desseins étaient assurément flous, mais elle supposa qu’ils visaient certains plans ou documents dormant au chaud chez elle. Lesquels ? Elle n’en avait strictement aucune idée. Comme tout scientifique se respectant, sa maison comptait des données scientifiques, peut-être inestimables à leurs yeux. Récupérer un de ces précieux sésames parut une raison suffisante pour justifier leur présence. En y réfléchissant, neutraliser Michella pouvait être la mission qui leur avait été assignée dès le départ. Quoi qu’il en soit, en les éliminant, il était fort probable qu’elle se soit mise dans de beaux draps. Pour prendre donc de l'avance sur de futures menaces, elle allait devoir planifier un départ anticipé. Ses affaires furent hâtivement prêtes. Puis une lourde décision fut prise juste avant de prendre la mer, une décision qui lui arracha le cœur : brûler sa maison et tout le savoir qui y était stocké. Même si l’île était sous contrôle pirate, elle venait de comprendre que Drum n’était pas à l’abri d’une infiltration ennemi. Et puisqu’elle ne connaissait pas la raison de leur venue, autant calciner tout objet qui pourrait être sujet à un vol, question de prudence. De toute façon, sa caboche solide avait trié minutieusement toutes les données qu’elle avait emmagasinées ici. Devant les flammes qui engloutirent la seule demeure où elle n’avait jamais vécu, des larmes roulèrent sur les joues de la désormais criminelle. La voilà partie sur les eaux vers ses rêves…

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Michella Renzy
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Michella Renzy
Ice Tea
posté le Jeu 5 Nov - 4:07
Je double post pour annoncer que cette présentation est terminée. (Ca fait un bail que j'ai pas RP, donc ça pourra piquer les yeux Razz )
PsychAli
L'Ice Tea qui se boit très frais [Terminé] 1570646720-hover-psychali
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PsychAli
The 8-Legged Detective
posté le Jeu 5 Nov - 17:42
Alors en voilà une présentation bien écrite ! Amatrice du Teapot, ça faisait un moment que je voulais voir ce dont cette arme particulière était capable, donc je me fais un plaisir de m'occuper de ta validation.

Sans plus attendre, je tiens à dire que tu as là une présentation vachement élégante ! Pas d'artifices, chacun de tes mots sont bien utilisés, ta plume est vachement intéressante et je trouve qu'elle se marrie très bien avec le personnage que tu crées. Mention spéciale à l'écriture de la lettre pour la partie description, que j'ai trouvé non seulement originale, mais en plus assez drôle, surtout à la fin ! Et c'est d'ailleurs un gros point fort, qui s'écoule dans toute ta fiche : on ressent vachement l'admiration de Michella (et de son père) pour Lisa, que ce soit dans cette fameuse lettre mais également tout au long de cette histoire, sans que cela ne soit trop forcé non plus. Il y a juste cette parfaite dose de description dans la narration qui font qu'on comprend aisément cet aspect de ton personnage, sans s'en retrouver submergé.

En parlant du père de Michella et de sa famille, j'ai trouvé tes personnages créés assez intéressants, surtout celui de Conrad qui, malgré une intervention courte est un personnage que j'ai vite compris et appris à apprécier, vraiment agréable. Pareil pour le père, bien qu'il n'a aucun dialogue avec Michella, petit regret personnel, j'ai encore une fois très bien compris les tenants et aboutissants du personnage, grand admirateur de Lisa Simeone, et aussi scientifique introverti, sa passion pour ces deux choses lui ont à la fois coûté l'amour de sa femme, mais lui ont permis de se rapprocher de sa fille... Ca marche beaucoup, et c'est ce que j'aime dans cette fiche, c'est à la fois discret, minimaliste, mais plein d'informations et d'émotions.

Au-delà de ça, j'ai trouvé que Michella était un personnage bien ancré dans le contexte d'OPA, que ce soit avec le fameux fusil Teapot, ou même le contexte l'entourant qui est bien ancré dans celui du forum, on sent que tu as assimilé les tenants et aboutissants du background d'OPA, et que tu es prête à y déposer ta marque en tant que pirate recherchant à rejoindre une Yonkou, un fait rare d'ailleurs ici si je n'm'abuse ! Un point que j'ai trouvé un peu dommage pour le coup, c'est que ce contexte tu l'as très bien assimilé justement, mais je pense que tu aurais pu l'impacter un peu plus, à ton échelle bien évidemment. Là, on comprend très bien que la famille Renzy aide Lisa sur des gadgets et avancées médicales, mais plus de précisions sur ce que c'est exactement t'aurais octroyé plus de points (sans évidemment tomber dans l'abus, et là c'est compréhensible que c'est une démarche délicate, mais faisable : on valorise beaucoup la mise en valeur de son personnage, dans la mesure du logique, sur OPA !)

Sinon, sur la forme je n'ai rien à redire. Encore une fois, ta plume est vraiment agréable, douce et élégante, ta mise en page est parfaite, ton utilisation des couleurs est discrète mais efficace... Non, franchement, rien à redire de ce côté-là, tu marques tous les points. Donc en conclusion, bien joué sur ta fiche, elle est vraiment bonne ! Je suis pressé de voir ce que tu nous réserves en RP.

Petit aparté, je sais que ton personnage a pour but de rejoindre la Reine-mère, mais nous te conseillons tout de même de te diriger vers un des équipages pirate de PJ déjà établi sur le forum, histoire de ne pas te retrouver seule trop longtemps, il y en a plein qui t'accueilleraient à bras ouverts, je pense par exemple aux Diamond Skimmers, qui est un équipage plutôt chill, à l'équipage des Sables un peu plus barbares, la Meute Zanba plus axée sur la Force et enfin la Wonder Family qui eux sont surtout à la recherche d'aventures ! Tu trouveras sûrement chaussure à tes pieds et n'hésite pas à les contacter par MP ou sur le Discord (dans lequel tu es bienvenue évidemment), ils se feraient une joie de te répondre.

Au nom de la sainte modé, je te valide donc avec 8500 Dorikis en plus du bonus accordé aux pirates, pour un total de 9500 Dorikis, félicitations ! Tu pourras commencer ton aventure avec ton Fusil Tea Pot à Whiskey Peak, mais fais gaffe à toi, car tes actions t'auront donné une prime de 38 millions de berrys ! Allez, amuse-toi bien, Miss Thé Glacé  flower
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