One Piece Anarchy
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[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora)
Billie Jeen
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[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora) Minia_flag
Loca. :
Balgimoa
Prime :
66.600.000 B
Berrys :
996 000 000 B

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Billie Jeen
Epée fantaisiste
posté le Lun 9 Nov - 12:46
Petit Jardin pour toujours
nan mais je vais pas foutre tout le monde en gif ausi
Pour une fois, le destin allait dans son sens. Eirika faisait une manoeuvre qu'elle savait très compliquée, face à une bête plus agile et maline que sa taille immense ne le laissait présager. Un instant, elle se dit qu'il attaquerait trop vite pour qu'elle puisse fuir ou alors esquiverait le Rankyaku, plausible en soi, vu la forme de l'attaque qui permettrait au dinosaure d'en réchapper avec suffisamment de réflexes. Heureusement, une... Mink? Oui, une Mink vint contribuer à l'attaque en lançant un choc électrique sur le dinosaure, l'immobilisant assez longtemps pour que l'offensive d'Eirika se déroule dans des conditions optimales.

La lame d'air, assez tranchante pour en faire s'écrouler des immeubles, fila à toute vitesse et impacta la chair écaillée et suintante. Un liquide étrange sortit du corps massif de la bestiole qui, sans avoir été coupée en deux, fut toujours blessée à un degré suffisant pour qu'Eirika en soit satisfaite. La femme au bob se releva, agrippant au passage sa dague, et lâcha un petit sourire narquois, fier de sa victoire. Ce n'était qu'un bête dinosaure, oui, mais elle voyait son succès contre la bête comme une grande victoire. Il y'a des années de cela, peut-être, les dinosaures étaient les maîtres de la planète, ou alors plus nombreux, mais il y'avait une raison pour laquelle eux restaient confinés à une bête île alors que les humains pullulaient sur le reste de la planète.

Rankyaku.

Retrouvant son air impassable, Eirika observa la zone autour d'elle: Des tas de Marines morts, un scientifique fauché... Bah, l'expédition venait de prendre un sacré coup, quand même. Le point positif, c'est qu'un rapide coup d'oeil lui montra le corps décapité et transpercé de tout part du sabreur, semblant avoir été tué alors qu'il comptait trahir Alaude. D'un côté, il aurait été dommage qu'elle meurt, vu qu'elle était une alliée utile, mais la vision de l'Alouette transpercée d'une lame n'aurait en soit pas apitoyé la Blaiz. Ce qui était important, c'était surtout qu'il était mort. Peut-être bien qu'ils ne devront plus affronter de ces maudits sauriens sans lui pour les attirer à eux.

Ne restait donc que Sora, Alaude, elle et une inconnue couverte de sang. La mission avait prise un tournant dramatique. Impossible de procéder à toute étude avec une seule scientifique, qui plus est allait probablement pleurer devant tant de morts (du moins, Eirika le pensait) et à quatre, elles ne risquaient pas de survivre longtemps sur l'île. Pour la Blaiz, une retraite prudente était nécessaire! Mieux valait gérer la furie des petits papiers et de l'administration plutôt que celle des habitants de l'île. Déjà que leurs attaques avaient fait du bruit... Partir d'ici allait devenir important.

Elle leva la tête, comme pour donner un ordre, et puis ce fut le drame. Sortant de nul part, une bande d'humains leur apparut soudainement. A l'allure tribale, ils s'approchèrent des quatre survivantes. Le plus important, c'était que pour l'instant ils n'étaient pas hostiles. Ou... ils ne l'étaient pas encore, comme le pensa Eirika. Enfin. Elle ignorait la force des soldats, donc il lui faudrait éviter d'aller se battre de sitôt. Elle ne répondait pas des actions de la sous-humaine, mais les instincts primitifs de cette dernière ne concerneraient qu'elle. C'était évidemment qu'ils n'étaient pas du même camp. Pour l'instant, il y'avait un peu une impasse, mais une femme vint rapidement tenter de porter fin au mutisme des deux camps.

Elle était... délicate, comparée aux titans autour d'eux, mais ce n'était que tromperie. En ce bas-monde, les muscles sont trompeurs. Chacune des quatre survivantes ne payaient pas de mine, mais pourtant, elles venaient de survivre à l'attaque d'un prédateur géant et infecté, non? Autant ne pas assumer qu'elle était faible. Et qu'elle venait en amie, ici. C'était leur île, et Eirika imaginait que tuer des dinosaures, même pour la défense de soi, était un crime punissable de mort ou un truc du genre.

Enfin, si elle était énervée elle le cachait bien. Après une longue observation, la native dit à ses hommes de finalement reculer. Et elle dit une chose très intéressante: Un mal rongeait l'île, hein? C'était sensé, avec la vision de l'énorme prédateur infecté, mais Eirika ne put que froncer ses sourcils un peu quand elle les invita à rejoindre un village. De un, car elle pensait bien que tout "non" ne serait pas accepté.

De deux, ce serait difficile de rejoindre le bateau. Les dinosaures de la zone étaient tous puissants, et s'il y'avait une sorte de mal inconnu... Ce serait possible pour elles de l'attraper, sans le savoir, et elles pourraient bien finir par sortir cette étrange affliction de son île pour l'amener à d'autres. Ce qui serait, vous en convenez, dramatique... Soit. Soit, donc. Ils joueront leur jeu. Il y'avait potentiel que cette affaire devienne beaucoup plus qu'une simple inspection condamnée au sein de l'île.

La petite troupe se mit donc à les suivre. Eirika, bien sûr, était plus inquiète que son comportement ne le montrait. Peut-être qu'elles seraient blâmées pour ce mal soudain? Ou que le résoudre serait trop compliqué? Etait-ce une affliction commune, une maladie en soit traitable mais que leurs corps ne pouvaient pas gérer? Non, le dinosaure au sang étrange était trop étrange. Mais du coup... Ah, elle n'était pas médecin, Alaude non plus, elle serait surprise si la Mink pouvait lire et Sora était donc la plus proche de pouvoir résoudre ce cas. Du coup, Eirika sortit sa main gauche et la tapota sur le dos.

Nous offrirons à ces hommes les plus grands honneurs, une fois cette affaire finie.

Un simple petit feel-good insipide, mais "sincère", pour marquer Sora. De cette façon, si elle venait à se mettre en danger, Eirika pourra intervenir et l'aider. Mine de rien, elle lui devait une petite dette pour ne pas s'être mangé un projectile géant, mais la Blaiz n'aimait pas ça, les dettes. On n'aide les gens que pour se garantir de leur coopération sur un projet subséquent, maintenant. C'était ce cynisme qu'elle détestait tant chez les gens. Et elle espérait que Sora ne vienne pas tenter de lui agiter ça au visage.

Mais bon, autant mettre des choses au clair.

... Un idiot fraîchement décédé avait attiré un dinosaure en cet endroit. Fit-elle. Pas de respect pour les morts de la part d'Eirika. Quoi? Leurs cadavres vont se lever et se mettre à s'indigner sur leur traitement? Bah. L'animal semblait paniqué, et après avoir été forcés de nous défendre, nous avons été interceptés par celui qui vient d'être achevé. J'en déduis qu'il a été touché par ce mal, d'après ses blessures déjà existantes et cet étrange liquide.

Elle tourna un oeil vers la chef.

Il est sans doute tôt pour des explications, mais il vaut mieux savoir la nature du mal qui frappe cette île immédiatement pour élaborer des plans en cours de route, non?Quelle type de maladie est-ce? Affecte t-il des dinosaures seulement ou alors jusqu'a des humains? Son apparition est récente?
(c) sweet.lips


Résumé:
T. L.
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Loca. :
Little Garden
Prime :
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Berrys :
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Feuille de personnage
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T. L.
Les Griffes de la Mer
posté le Mer 11 Nov - 22:22

[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora) Princess_mononoke_artwork_background_13

***

Un rugissement tonitruant saisit la chaire de la jeune féline, agrippée de toutes ses griffes à son radeau aérien de fortune. Dans le même temps, sous ses yeux persistants, les canines géantes qui pointent sur le dos du mastodonte tremblant se couvrent d’une gelée violacée, dont elle évite les gouttelettes en grimaçant. Alors que le cœur de la petite bestiole se serre et accélère sa cadence en réponse à cette scène des plus poignantes, la grande bestiole se redresse comme pour tirer une dernière révérence. Sa trop lourde tête se cambre en direction du ciel et croise le regard de T. L., qui s’emplit d’une émotion lancinante, avant de s’abandonner aux abysses sur le sol de la terre mère.

Moi j’ai fait ça ?! Se demande la jeune féline d’un air dramatique.

Elle n’avait pas souhaité la mort de cet animal inconnu. En effet, elle n’était pas mue par la faim et elle ne s’était pas sentie suffisamment en danger ou hargneuse pour vouloir tuer. La bestiole, sous l’emprise du spectacle et des sensations qu’elle découvrait, avait simplement voulu tester le jeu de la jungle, tester son appartenance à cette nature. Et là voilà à nouveau face à un macchabé, pour lequel elle avait cette fois participé à l’agonie.

L’odeur émanant de la peau enflée du cadavre irrite les narines de la jeune féline qui esquisse une grimace de dégoût. Elle pose ses yeux sur la terre pour y voir le sang aux nuances peu ordinaires continue de se déverser sur le sol, se mêlant à celui qui le couvrait déjà. Cette fois-ci, elle n’ira pas barboter dans la marre : instinctivement, elle sent que ce fluide a quelque chose d’inhabituel, ça cloche. Est-ce que cet animal était le fruit d’un pouvoir similaire à celui de l’humain qui créait de la cire ? Intriguée, elle se triture le sommet du crâne.

T. L. reprend ses esprits et détache son regard amer du cadavre pour le lever en direction de la jeune femme au corps fin qu’elle avait entraperçue en vol lorsqu’elle s’était positionné contre sa branche. Elle avait vu cette dernière effectuer une succession de sauts en direction du géant avec une agilité impressionnante pour finir par lui décocher une lame d’air intransigeante. Elle soupire. Elle n’était donc pas directement à l’origine de la mort de l’animal et cette idée suffit à l’apaiser. Sur cette île qui lui servait de page blanche, T. L. se découvrait donc des principes. Une nouvelle morale, émergeant à sa conscience depuis les tréfonds de son corps.

Il s’est battu bien. Se dit la féline en lançant un dernier regard empli d’empathie pour cette bête qui défendait sa vie, comme elle allait devoir le faire désormais.

En relevant sa tête, elle redécouvre ensuite les alentours après le passage de l’attaque rugissante, fruit de l’instinct de survie du mastodonte attaqué. Ses yeux ébahis ne peuvent que constater l’envergure des dégâts, au milieu du silence le plus total : effectivement, il reste beaucoup moins d’humains qui tiennent debout. La plupart d’entre eux avaient été réduits en charpie et les morceaux de chaire finement découpés par la lame d’air baignent désormais dans un mélange sanguinolant. La fourrure de la féline tremble sur sa peau frissonnante alors qu’elle imagine comment son corps aurait pu être découpé si elle n’avait pas réagi à temps. L’instant d’après, une vive chaleur emplit son poitrail : c’était donc ça, la survie. Ses pupilles continuant de balayer le paysage, elle aperçoit les protagonistes rescapés : la tête brune déterminée, une tête dont la chevelure rouge, déployée sur le sol, se fondait parfaitement avec le décor, et un bouclier en pointe qui abritait non sans doute un troisième humain.

Pendant que chacun se remet de ces effusions de sang, le silence de mort se rompt progressivement. La nature semble reprendre le cours de sa vie : le son des vagues qui s’écrasent, du sable qui frémit et des branchages qui dansent chatouille à nouveau les oreilles de T. L.. La vie continuait donc après un si bref arrêt dans le temps ? Après tout, la mort faisait partie de la vie sauvage. Le cycle continue, avec ou sans toi. La féline inspire doucement. Les yeux perdus dans ses songes, lâchant peu à peu sa garde, cette expérience nouvelle lui fait comprendre la nature du chemin qu’elle a décidé de prendre. A la vie, à la mort.

Que ?!

Les pattes de la bestiole venaient de détecter un ébranlement parcourant toute la branche sur laquelle elle était accrochée. A peine a-t-elle le temps de se ressaisir qu’elle aperçoit en face d’elle deux pieds nus posés sur son embarcation de fortune. Derrière sa tête se trouvent également deux autres pieds, dont elle sent la présence mais qu’elle n’ose pas regarder. Elle se crispe de tout ses muscles, surprise par l’arrivée inattendue de ces… Humains, comme semblait l’indiquer leur odeur corporelle caractéristique. Elle remonte furtivement son regard en direction de l’origine des pieds des inconnus pour confirmer son sentiment. Elle découvre avec stupeur une paire de visages qui la scrutent… Visages, vraiment ? La peau ne semblait pas bouger sur les os de leur face, créant la surprise chez T. L.. Dans tous les cas, les deux énergumènes odorants fixent sans aucun doute la jeune féline, qui s’immobilise, la respiration en suspension. Elle est quasiment tétanisée par la peur : les humains, elle avait bien du mal à leur faire confiance. De plus, ces derniers étaient arrivés tout près d’elle par surprise, ne lui laissant pas la possibilité de comprendre le scénario de leur venue. Et puis ceux-là, ils étaient un peu bizarres ! Vraiment pas comme tous ceux qu’elle avait pu rencontrer par le passé…

La féline resserre son étreinte sur le bois, plongeant son attention au cœur même de ces inconnus pour déceler la moindre action qui pourrait être réalisée à son encontre. Elle attend. Cinq secondes. Rien ne se passe. La présence des deux nouveaux protagonistes au-dessus de sa tête semble davantage s’apparenter à une surveillance qu’à une attaque. D’ailleurs, les armes qu’ils portent dans leurs mains n’ont pas bougé d’un poil et ne semblent pas en position pour l’assaillir. Ouf. Les muscles de la féline relâchent un peu de leur tension et elle sent désormais la présence de plusieurs autres humains similaires à ses gardes improvisés. Elle s’autorise à tourner sa tête, détachant peu à peu son regard des faces figées, et perçoit six autres gardes similaires qui entourent la scène. La bestiole, qui n’avait pas pris la peine de détailler les deux humains sur la branche tant elle était prise par les éléments saillants pour sa survie, découvre alors la présentation singulière de ces nouveaux êtres vivants qui surveillent l’envergure du paysage. Sur leurs visages, ils portent en fait des masques. Etrange ! Encore plus étrange, leur style vestimentaire est rudimentaire du point de vue de la féline. Ils n’ont presque pas de vêtements ! Et ceux qu’ils portent semblent être confectionnés dans des matériaux bruts, tirés de la nature. Très certainement les fameux habitants de l’île. Mais quel genre d’humains étaient-ils donc ?...

Pendant que T. L. se pose un millier de questions sur ces étonnants êtres, l’appréhension d’une douce aura attire son attention. Celle-ci se rapprochant, une grâcieuse fragrance de fleurs se dessine, au beau milieu des exhalaisons abruptes des gardes masqués. La bestiole tourne sa tête en direction des effluves qu’elle perçoit et découvre une fine silhouette qui se meut avec fluidité parmi les branchages et autres obstacles naturels de la forêt fournie. Elle discerne au fur et à mesure un visage aux traits fins et élégants, ornés de deux yeux d’une profonde noirceur. Une femme d’une rafraîchissante jeunesse mais dont l’aura semblait ne pas avoir d’âge. Ce contraste intriguant saisit T. L., happée par cette mystérieuse apparition. Par ailleurs, sa présentation, sophistiquée, détonne quelque peu avec les protagonistes apparus quelques instants plus tôt, ce qui étonne la jeune féline. Cependant, sa prise de parole ne laisse pas de doute sur son appartenance au groupe d’inconnus : tous sont à l’écoute de sa voix, douce mais terriblement assurée. La jeune féline écoute, elle aussi, ne se sentant pourtant pas totalement concernée par les paroles de la belle voix. Effectivement, selon T. L., elle s’adressait essentiellement aux trois rescapées humaines auxquelles elle faisait face.

Au travers de ses explications, la bestiole comprend que l’île est en danger. Leur île. Qui était ce mâle dont elle parlait, ses dents étaient-elles donc encore plus grandes que celles du mastodonte pour pouvoir ronger une île ?! Non. T. L. chasse rapidement l’image d’un immense carnassier apparue furtivement dans son esprit. Non, c’est encore une l’expression. Elle avait d’ailleurs pu voir que quelque chose clochait chez l’immense bestiole qui avait rendu l’âme durant l’affrontement fraîchement clôt. Le fluide qui affluait dans son corps ne semblait pas être dans l’ordre des choses. Est-ce que cela avait un lien avec le mal dont la brune aux yeux ébènes parlait ? Tout ce que la féline savait, c’est qu’elle ne voulait pas que l’île périsse : cette île qu’elle avait attendue, qu’elle commençait à peine de découvrir et qui avait encore tant à lui offrir à ses yeux. Une partie de ses réponses l’attendait, ici, sur ce morceau de terre encore sauvage. Elle le sentait.

Alors que la femme invite les rescapées à suivre sa troupe en direction de leur village, T. L. pense qu’un autre sort lui sera réservé. Effectivement, personne ne s’est encore adressé à elle, mais tous l’ont vue. Elle fronce ainsi ses sourcils, soucieuse de ce futur proche incertain. Elle se méfie également de cette jeune femme si enivrante. Elle parle… Très bien. Du point de vue de la féline, cette humaine semble manier les mots aussi bien qu’un archer qui vise en plein cœur de sa cible.  T. L. n’avait que trop subi le poids des mots, l’emprise qui pouvait se refermer avec une facilité déconcertante si l’on ne garde pas la distance. C’est pourquoi elle ne pouvait s’empêcher de rester vigilante. Peut-être à tort, peu lui importait.

Le visage toujours fermé et concentré, la jeune féline regarde l’élégante se retourner en conviant les autres sur son chemin. Et son visage croise le sien.

Eh ! Oh oh ! Petite amie… Mink... à ce que je vois ! Tu es aussi conviée ! Tu es la bienvenue, je te l'assure. Sema, et toi Vumi, laissez la tranquille, je vous ne le dirais pas une énième fois.

A l’entente de ces paroles, T. L. esquisse une mine de surprise. Elle serait donc traitée au même titre que les autres rescapées. Mais ce n’est pas l’invitation qui la surprend le plus : c’est le mot que l’élégante avait utilisé pour la désigner. Un mot qu’elle n’avait jamais entendu jusqu’alors. Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Aux premiers abords, la dénomination résonne en elle comme une injure, similaire à son surnom depuis toujours : « la bestiole ». Elle ne peut s’empêcher de la considérer comme tel, son histoire de vie ayant laissé des traces dans son esprit, comme des piliers aux allures immortelles. Mais, retournant les paroles de la brune dans sa tête, elle remet en doute son interprétation hâtive : pourquoi commencer par « petite amie » pour finir par insulter ? Peut-être que ce mot était en réalité son nom de famille, qui sait ? Dans tous les cas, cette femme semblait détenir quelques informations que la féline n’avait pas encore. Qui plus est, la perspective de découvrir le village était on ne peut plus intéressante pour T. L. et sa recherche d’identité. Elle se jure de rester sur ses gardes quoi qu’il arrive, lâche la branche d’arbre de ses pattes avant et laisse tomber le haut de son corps à l’envers pour positionner sa bouille salie, parsemée de ses cheveux ballants, face à l’élégante. Elle plonge ses yeux interrogateurs et méfiants dans les tourmalines incrustées sur la peau parfaite de son interlocutrice, les sourcils froncés.

Je m’emmène avec toi, mais avant dis c’est quoi « Mink » ?


***

Spoiler:
Sora M. Read
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Sora M. Read
Kyandir
posté le Jeu 12 Nov - 17:33
Ft. Eirika Bliaz, Alaude V. Castafiore, Odachi Imagawa
Petit jardin, pour toujours !

Le courage. C'est sans aucun doute ce qui avait envahi le jeune scientifique, à la plus grande surprise de tous. La rouquine s'était illustré fièrement, démontrant que malgré ses apparences de chercheuses, celle-ci pouvait tout de même regorger de ressources. Intérieurement, l'écarlate espérait avoir impressionné la galerie, ou du moins de ne pas l'avoir déçue. Au beau milieu de ce champ de bataille, la descendante d'un démon espérait de la reconnaissance pour ses efforts.

Pourtant, même si la demoiselle s'était montré relativement exemplaire, par rapport à ce qu'elle était d'habitude, ses prestations n'avaient pas été parfaites. Certes, elle avait su montrer l'étendue de ses compétences, arrivant à plusieurs reprises à soutenir les offensives de la capitaine, allant même jusqu'à se laisser emporter par un sentiment d'héroïsme. Furieusement, la rouge avait décoché une puissante flèche, dégageant la vue de sa collègue, tout en ayant esquivé maladroitement le danger que représentait l'attaque du dinosaure.

Une prise de décision idiote, omettant totalement son aîné. Protégeant une femme totalement compétente, l'ingénieure abandonna littéralement le vieillard. Sous le regard de la gamine impuissante, projetée de force sur le sol, son corps s'était scindé en deux. Une vision horrifique pour une personne si jeune et innocente.

Dans un premier temps, les larme s'étaient mise à envahir les yeux de l'archère, qui rapidement se prit en main. Non, après tout, elle ne pouvait pas toujours assumer de subir les responsabilités. Séchant ses joues humides à l'aide de ses mains couvertes de poussière, dû à tout ce remue-ménage, Sora porta la faute sur les renforts. Gardant le silence, celle-ci ne pouvait malgré tout s'empêcher d'être intérieurement furieuse. Après tout, leur devoir n'était-il pas d'assurer la sécurité du groupe de recherche?

Une introspection interrompue par la mise à mort du mystérieusement individu, lui aussi responsable de tout ce grabuge. Son arrivée suivie de celle des prédateurs, fut bouleversante pour la femme de science, de base venue pour récolter des informations sur le terrain, sur la faune et la flore. Peut-être que celui-ci n'avait eu que ce qu'il méritait, peut-être que sans lui l'agaçant Elbar, et les quelques soldats de la marine compteraient parmi les survivants.

C'est couchée sur son épaule que la petite Read remarqua la présence d'un individu encore inconnu. Depuis quand était-il présent? La jeune femme ne le savait pas. D'une apparence féminine, l'hybride ne semblait pas hostile, si bien que dans une combinaison vraisemblablement non désirée, l'étrangère avait permis de mettre le terrible carnassier hors d'état de nuire.

Lentement la pression retombait, Sora pouvait de nouveau entendre sa respiration, les souffles du vent, ainsi que le chant de la mer, à quelques lieux d'ici. Se relevant doucement, tout était fini, et malgré la présence de cette femme aux traits bestiaux, l'agent de la section scientifique décida de glisser son arc contre son dos, un geste demandant la fin des hostilités.

Dans un silencieux assaut, l'escouade fut soudainement prit en tenailles par des hommes. Au vu de leurs apparences drôlement clichées, arborant des tenus à base de masque de bois, mais aussi de fourrure, Sora arriva rapidement à l'hypothèse suivantes : "Il s'agit là de natifs.". Une conclusion qu'elle ne partageait à personne, considérant que ses acolytes étaient assez intelligents pour y parvenir d'eux-mêmes.

Munie d'un regard inquiet, ne pouvant prévoir la réaction de ces individus, face à l'intrusion des représentants du gouvernement mondial, que la chercheuse avait l'impression d'avoir plongé dans l'un de ces témoignages de naufragés, retrouvés sur un bord de plage hasardeux. Pourtant, c'est dans la surprise totale que l'entièreté du groupe fut invité à s'aventurer au cœur de cette civilisation inconnue. Naïvement, Sora écarta la possibilité d'une quelconque agression de la part de cette troupe, menée par la gracieuse femme, enguirlandée d'un animal.

C'est avec un cœur lourd, et une humeur fragile que les deux factions avaient prit la route dans le but d'aider la communauté. Comment refuser après tout? C'est sans se soucier d'eux que les hommes de lois étaient venu sur ces terres, avant de tout saccager, à base de techniques secrètes. Sans compter sur le fait que ces hommes pourraient, après tout, proposer à l'escouade un semblant d'abri permettant de se remettre physiquement, mais surtout psychologiquement, de toutes ces péripéties.

Eirika durant le trajet étaient venu rassurer la jeune scientifique. Etrangement, la chercheuse ne s'égosilla pas la voix, comme elle l'avait fait de nombreuse fois, auprès de cette même personne, auparavant. Non, loin de là. La jeune femme n'avait répondu que par un bref mouvement de la tête, acquiesçant les dires de sa collègue, avant d'ajouter d'une timide voix :

"D'accord, ça marche... Même si je pense que le plus grand des honneurs aurait été de les protéger convenablement..."

L'arc dans le dos, frottant son épaule droite, Sora ne s'attendait à aucune réponse de la part de son aîné de quelques années. Traînant les pieds, l'adolescente suivait silencieusement le groupe, s'imaginant la famille de ce vieux briscard. Attendant d'arriver sur place pour enfin avoir le droit à des explications concrètes.
GOTHEIM sur Never Utopia


Ce qu'il faut retenir !:
Shen Zhen
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Shen Zhen
Le dragon empoté
posté le Jeu 12 Nov - 18:11

Ça y est ! Le petit groupe avait enfin pu rejoindre Grand Line. Ils avaient pu trouver un navire décent, de la taille d'un petit sloop, assez grand pour accueillir le quatuor - ou trio et demi, selon la perspective - et assez petit pour ne pas qu'ils paraissent plus gros qu'ils ne l'étaient. Un simple poisson de plus dans ces eaux tumultueuses.. Rien de plus. Pour le moment du moins. Mais le voyage n'avait pas été sans embuches ! Bien que Zenn ait montré une sérénité déconcertante tout au long des rapides de Reverse Mountain, pendu aux cordages des voiles, gravant ce moment - qu'il savait déjà être l'incipit de son Destin - dans sa mémoire ; le navire lui, avait subit des dommages collatéraux. Minimes, certes, mais qui devaient être réparés le plus vite possible s'ils ne voulaient pas se retrouver sur une pente glissante. L'idée était donc d'accoster à la première île qu'ils trouveraient après avoir traverser le Cap des Jumeaux et laisser le temps à Kilan de leur destrier. Après tout, qui voyage loin, ménage sa monture, n'est-ce pas ? La terre était en vue, après plusieurs heures de navigation ! Et quelle terre..

[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora) Adtp

WOOAAAAAAH ! T'as vu la taille de ces volcans ?!

T'enflammes pas, on y reste juste le temps que Kilan répare ce rafiot et on est reparti. Trancha Shaïna, lasse.

Mais Zenn n'écoutait pas, il s'était déjà précipité sur la poupe en se penchant dangereusement par dessus le rebord pour admirer ces merveilles naturelles, source de destruction et de renouveau, parfois même mères créatrices.

Shaïna, tu savais qu'il existait deux types de Volcans ?! Les premiers, les effusifs, qui crachent de la lave, et qui peuvent même agrandir des îles si les coulées arrivent jusqu'aux côtes ! Et les seconds, les explo..

J'm'en bats les couilles Zenn, l'interrompit la jeune femme avec franchise en haussant les épaules.

Zenn, outré, cligna des yeux, ses mains qui étayaient son discours par le geste désormais figées dans les airs, dans une position étrange. Souhaitant continuer ses explications, animé, il se tourna vers Kilan - en ne bougeant que sa tête - mais ce dernier lui fit comprendre avec un simple mouvement de la sienne et une petite moue désolée, qu'il n'était pas plus intéressé que sa comparse. Il finit par baisser les bras en boudant comme un enfant, trainant des pieds le long du deck principal en marmonnant ce qui ressemblait à des insultes. Sans prêt attention à ce comportement coutumier Kilan amarra le sloop sur la côte.. Et déjà, Zenn trépignait d'impatience. Malgré les dissuasions de ses deux acolytes, et subjugué par la flore inconnue et étonnante qui se dressait devant lui, il s'était muni de son snowboard - en jetant un regard amusé à Kiriku qui dormait dans une position acrobatique - et sauta discrètement par-dessus bord ; et s'engouffra dans cette épaisse jungle.

À mesure qu'il s'avançait, il se fascinait de plus en plus pour le biome qui l'entourait. Des mousses si épaisses qu'elles paraissaient se mouvoir d'elle-même lorsque le vent caressait leurs touffes, des fougères dont il n'avait jamais vu d'aussi grandes feuilles, des constructions arborées étonnantes, atypiques, comme si elles appartenaient à un autre temps.. Les cris environnants n'avaient rien de similaire à ce qu'il avait pu entendre jusque-là. Des ramages mélodieux de l'avifaune aux bruits de pas des petits herbivores qui tentaient de se cacher d'une présence aussi imposante que celle d'un bipède. Une sensation intense s'empara alors de son être.. Une nouvelle brise, plus puissante que les précédentes, souffla les environs. Brise qu'il embrassa pleinement en se dressant comme un piquet, tête haute, les yeux clos. Il prit une profonde inspiration, un sourire aux lèvres. Qu'était-ce ? Comme si l'air lui-même semblait vouloir venir réveiller ses instincts les plus primitifs.. Mais au même moment, un petit bruissement venant d'un buisson derrière lui attira son intérêt. Il se retourna brusquement, et lorsqu'il vit ces petits yeux inquiets derrière de larges feuilles, il sourit. Amicalement. Et s'accroupit d'une façon particulière, presque animale. Puis tendit une main.

Tu peux venir, t'en fais pas, dit-il d'une voix chaleureuse.

L'animal eut un sursaut. Le genre de sursaut agréable qui vous font comprendre qu'il n'y a rien à craindre, et surtout, que vous êtes compris. Alors, d'une démarche enjouée, il sortit du sous-bois pour rejoindre son nouvel ami.

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OUH OUH OUH !

Zenn se mit à rire, amusé par l'entrain du petit animal. Il n'avait jamais vu de singe comme celui-ci, mais cela ne l'empêchait pas de l'imiter dans ses cris simiesques et sa démarche fringuante, et de communiquer pour autant. Les deux primates se mirent alors à jouer et rire ensemble, se courant l'un après l'autre - chacun imitant à leur tour la posture de l'autre - ou encore à grimper aux arbres. Le petit singe lui montra même comment consommer un fruit - qui pendait à ce qui ressemblait à un palmier - d'apparence robuste et non comestible : en la frottant assez fort contre l'écorce de l'arbre dont il provenait, la coque épaisse finissait par se fendre pour libérer une chair juteuse et savoureuse, dont ils se délectèrent en rigolant. Mais pendant la dégustation, l'animal se raidit et tournant la tête vers l'Est.. Avant de se ruer sur l'épaule de Zenn, tremblant. Il fronça les sourcils. Qu'est-ce qui lui prenait ? Mais il allait avoir sa réponse rapidement.

Venant de la direction dont s'inquiétait le singe, une nouvelle apparition animale : une sorte de reptile cette fois-ci, de la taille du jeune garçon. Si son émerveillement était au rendez-vous, l'inquiétude contagieuse de son nouvel ami bridait son engouement. Le nouvel arrivant se tenait bizarrement, d'une façon peu conventionnelle - même pour une espèce qu'il n'avait jamais vu. Ses pas étaient hasardeux, son museau se balançait frénétiquement de bas en haut, comme s'il tentait de se débarrasser d'un parasite tenace. Zenn changea sa position pour une posture plus parlante, plus évocatrice de sa nature pacifiste. Aucun gestes brusques. Une respiration souple et harmonieuse. Aucune trace de peur palpable, même pour le plus affûté des sens.

Doucement.. Dooooucement.. Dit-il en tendant sa main d'une façon plus prudente que précédemment.

Le reptile n'était nullement réceptif à son discours, et continuait sa parade agressive, frottant désormais sa gueule contre le sol.

OUH OUH ! OUH ! OUH OUH OUH ! S'excitait le singe sur son épaule en lui tirant les cheveux et pointant du doigt son vis-à-vis.

Aïe aïe aïe ! Moins vite, moins vite ! Dit il en grimaçant. Hein ? Ses yeux ?

C'était là ce que le singe pointait du doigt ! Effectivement, les yeux de l'animal étaient injectés de sang, son iris à peine perceptible.

Qu'est-ce que..

Sans prévenir, la bête chargea le duo ! Zenn esquiva in extremis, et la bête heurta un arbre dans un cri d'agonie, en répétant encore ses mêmes mouvements de tête aliénés. Il se tourna lentement, frotta le sol de sa patte, et entama une nouvelle charge.

Pas cette fois ! Rugit Zenn en se raidissant sur ses points d'appuis.

Lorsque la bête le heurta, il réussit à passer ses bras autour de son collet, en prenant soin de plaquer sa joue contre ses écailles pour rester hors de porter de sa mâchoire qui battait dans le vide dans de nouveau cris.

Il est hors de question que tu continues à foncer tête baissée.. Pardonne moi !

Zenn resserra son étreinte jusqu'à ce que l'animal s'évanouisse dans ses bras, et le laissa tomber lourdement au sol. Haletant, le regard inquiet, il posa ses doigts sur le haut de l'une de ses pattes supérieures, vérifiant que le pouls était toujours palpable. Le singe descendit, lui aussi de son perchoir, pour venir renifler la bête. Qu'est-ce que c'était que ça ? Une maladie ? Une infection ? Qu'est-ce qui pouvait bien pousser cet animal à agir de cette façon ? Il devait en savoir plus. Partir dans la direction d'où venait la créature lui paraissait être le plus cohérent pour comprendre ce qui lui était arriver, suivi de près par son nouvel ami. Quelques mètres plus loin, un détail arrêta sa course. Il se pencha, écartant quelques feuilles mortes pour y découvrir des traces de pas parfaitement creusés dans l'humus. Et humains, qui plus est. Il y a alors des gens sur cette île.. Ils devraient être au courant ! Et s'ils ne l'étaient pas, il pourrait leur prévenir avant que ce mal se généralise. Le propriétaire de ces empreintes ne devait pas être loin au vue de leur fraîcheur.


En suivant ces traces, jamais il n'aurait imaginer tomber nez à nez avec une telle scène : une montagne d'insectes gigantesques, sans vies, dont les membres ou les ailes avaient été arrachés pour la plupart, entassés les uns sur les autres. Une odeur âcre se répandait dans l'air, retroussant les narines de Zenn de par son immondice. Une mare de liquide violacé, épais, recouvrait le sol sous cet amas de mort. Intrigué, il n'avait même pas remarqué cet homme, aux pieds des carcasses accroupir, une patte de ces mêmes insectes dans la main qui le dévisageait silencieusement en mâchant lentement ce qu'il avait dans la bouche.

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Zenn sursauta. Depuis combien de temps est-ce qu'il le regardait de cette façon ? Il ne pouvait le dire. Était-ce lui qui avait tué tous ces insectes ? Il ne pouvait le dire non plus. C'est ce qu'il pouvait dire était que ces empreintes appartenaient bel à bien à ce type. Mais quelque chose l'intriguait.. Ces bêtes.. Elles n'avait pas été tuées pour se nourrir. Certes, il était littéralement en train de le faire.. Mais pourquoi autant de proies ? Et puis, vu la richesse de cette île, n'y avait-il pas de ressources plus nourricières ? Au vue des stigmates que présentait cet homme - qui l'observait toujours dans le plus grand silence - ce n'était pas une proie facile, cette idée ne pouvait justifier un nombre de prises aussi important. Non.. C'était comme s'il s'était laissé aller. Comme s'il voulait vraiment tuer ces créatures. Étaient-ce elles, la source de ce mal qu'il avait vu tout à l'heure ? La tension était insoutenable, il fallait qu'il fasse quelque chose. Qu'il dise quelque chose ! Mais il était clairement intimidé. La présence de ce type.. C'était comme se retrouver face à une bête sauvage. Une bête qu'il savait d'ores et déjà inapprivoisable.

Je.. Je cherche un..

L'homme pointa brusquement Zenn avec la patte arrachée qu'il tenait dans la main, le faisant taire dans une déglutition bruyante.

Sais-tu pourquoi tu n'as pas de chance, l'étranger ? Questionna l'individu d'une voix calme.

Hein ? D-de quoi tu parles ? Bafouilla Zenn.

Parce qu'en te séparant de ton petit groupe qui souille nos forêts, tu as finis par tomber sur moi, alors qu'elle aurait été plus clémente. Trancha-t-il avec le même calme, la même nonchalence.

Le faciès de Zenn se renfrogna. Ce type était définitivement son ennemi. Et puis de quel groupe il parlait ? De ses compagnons ? Non.. Impossible, les connaissant ils n'aurait pas quitter le bateau avec lui déjà à terre. Alors ils n'étaient pas les seuls visiteurs sur cette île ? Il finit par se lever lentement dans un soupir de lassitude. Mais ce dernier n'allait pas le laisser médire sur la raison de sa venue impunément.

Écoute, je ne sais pas de quel groupe tu parles, mais je suis venu ici seul, il devait jouer cette carte ou sinon il pourrait mettre les siens en danger, et j'ai fait la rencontre d'un animal qui souffrait d'un mal que je n'avais encore jamais vu jusque-là.. Je cherche simplement des réponses. Je pourrais vous être utile !

Sur nos terres ?! S'indigna le local. Tu ne sais rien d'elles, et tu n'as rien à faire de ses intérêts. C'est à nous qu'elle parle. Il marqua une pause, puis jeta la patte qu'il avait dans les mains et s'essuya les lèvres d'un revers de manche. Je t'aurais bien sommé de quitter notre île sur le champ, mais je vais t'attaquer, à la place.


Quoi ? S'écria Zenn, surpris de son annonce étrange.

Et pourtant il disait vrai ! Sans dire un mot de plus, il s'était mis à charger l'intrus dans une course lourde, les coudes près de ses flancs, tête vers l'avant.. Tête qui se couvrait déjà de sa volonté. Zenn grimaça. Que faire ? Fuir et risquer de se faire avoir ? Après tout, c'était son terrain de jeu, pas le sien. Ou alors contre-attaquer et lui donner raison ? Non. Il allait le faire à sa manière ! Son opposant avait déjà manger les nombreux mètres qui les séparaient. L'impact était imminent.. Et, à son tour, le front de Zenn se recouvrit d'une épaisse couche de glace obscure. Il n'allait pas bouger d'un pouce. Juste avant d'arriver à sa hauteur, sans arrêter sa course, l'indigène arma sa tête en la balançant en arrière, et la rabattit violemment contre le front de Zenn.

L'impact était si violent qu'il souffla les environs, dont le jeune singe qui s'était caché dans un des arbres non loin pour observer la scène. De nombreux éclairs noirs crépitaient tout autour du point d'impact, sans qu'aucun des deux antagonistes ne recule ne serait-ce que d'un seul centimètre. Et même s'il avait encaissé l'attaque de plein fouet sans reculer, la glace sur son front s'était craquelée et du sang s'y écoulait déjà. Son haki était inférieur, il le savait.. Et son adversaire aussi, visiblement, vu son sourire carnassier.

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EST-CE QUE TU VAS M'ÉCOUTER À LA FIN ?! TU PRÉFÈRES VOIR TA TERRE SOUFFRIR PLUTÔT QUE D'ACCEPTER L'AIDE D'UN ÉTRANGER ?! Rugit Zenn, le visage durci par la colère, comprenant parfaitement cette posture de gardien de son environnement.

Tu es une des rares créatures qui n'a pas chu sous mon front, je te félicite l'étranger. Mais c'était le seul.. Parce que je vais recommencer.

Cette fois-ci sans élan, le natif se plia en arrière - le dos de son crâne presque au sol - et rabattit de nouveau son front vers l'avant, frappant la tête de Zenn dans un lourd fracas osseux. Il aurait probablement pu fuir, là encore, mais il s'était décidé.. Les yeux révulsés, il finit par perdre connaissant, le visage couvert de sang qui ruisselait encore d'une écorchure à vif. Il était désormais à sa merci, étendu là sur le sol..

.. Il ne se réveilla que plus tard, en ayant perdu toute notion du temps, ou même de l'espace. Son crâne lui faisait un mal de chien.. Et en essayant d'y poser sa main, il réalisa que ses poignets étaient entravés. Des barreaux ? Il était dans une cage.. Levant doucement la tête il comprit qu'il était dans ce qui semblait être un village, agenouillé face à un immense feu de bois dont le crépitement des braises lui donnait des sueurs froides. Personne dans son champ de vision.. Pourtant il entendait des murmures tout autour de lui. Cette posture le rendait fou. Devait-il utiliser la force pour sortir de là ? Non.. Il n'était pas leur ennemi après tout.. Cette situation le rendait fou, quelques spasmes et claquement de langues trahissaient son impatience. Des bruits de pas dans son dos lui fit tourner la tête jusqu'à la limite de son angle mort : un groupe relativement nombreux se dirigeait par ici, avec à sa tête une femme dont les habits lui rappelaient étrangement ceux de sa tribu. C'était là son objet de négoce.. Un nouveau protagoniste ! Mais pourtant, au lieu de ça.. Zenn l'ignora.. Et repartit dans ses travers.. Faisant ce qu'il savait faire de mieux..

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REVIENS LÀ TÊTE DE FER !! J'VAIS ALLER AIDER CES ANIMAUX QUE TU LE VEUILLES OU NON, MÊME SI TU M'ARRACHES LES DEUX JAMBES !! Rugissait-il à perte de voix en se tortillant dans tous les sens, jusqu'à tomber torse contre le sol, le visage couvert de sang séché. ÉCOOOOUTE MOOOOOI !! TÊÊÊÊÊÊÊÊTE DE FEEEEER !!!

Résumé ::
Alaude V. Castafiore
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[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora) Hobv
Loca. :
Balgimoa.
Prime :
XXX.XXX
Berrys :
1.020.000.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Alaude V. Castafiore
L'Alouette
posté le Ven 13 Nov - 0:14
.001
SUR LES TRACES DE LA VÉRITÉ II
« La Mort… Elle l’avait côtoyée depuis bien longtemps, il ne s’agissait pas là d’une inconnue mais bel et bien d’une vieille amie. Elle était rentrée dans sa sombre existence sans crier garde. Ouvrant avec fracas la porte jusque-là laissée close de ses interrogations alors qu’elle avait emporté le Roi des Pirates sur la place publique. Amplifiant ses doutes tandis que le brasier avait emporté l’enfant d’Ohara. C’était la Mort, semblait-il, qui avait dicté le moindre de ses choix.
Peut-être même l’avait-elle accompagnée depuis bien avant sa naissance. Après tout, si le Cannibale n’avait pas foulé la Terre Sainte accompagné de cette funeste compagne, nul doute ne faisait que ses géniteurs n’auraient pris la peine d’aller contre leur inimitié pour lui faire voir le jour. D’autres membres de leur famille se seraient chargés de faire perdurer la lignée des Castafiore. Et peut-être… Oui, peut-être que cela aurait été pour le mieux.

Car ce jour-là, au cœur du jardin sauvage qui se dressait au-dessus des vagues sauvages de la route de tous les périls, la Mort accompagnait, encore une fois l’Alouette. Sans la moindre compassion, elle avait emporté le pauvre bougre dont la seule erreur avait été d’être là au mauvais moment et au mauvais endroit. Certes, il avait pêché en croyant pouvoir dompter la nature sauvage de Little Garden et l’utiliser à l’encontre de ses ennemis. Mais, ‘peut-être’ son destin aurait-il été différent si son chemin n’avait pas rencontré celui de l’ancienne Sainte. Étrange me direz-vous, que le Monde ait préféré une représentation plus obscure de l’Oiseau de Malheur. Alaude n’avait rien de sombre, du moins en apparence. Même couverte du l’encre carmine qui s’échappait du corps de l’épéiste, là accroupie au sol telle une enfant, ses fils brisés par l’attaque du Saurien dansant autours de son corps fin, elle paraissait si fragile.
Mais après tout… Le Monde n’a pas cru bon non plus de retenir le récit de ses aventures. L’Histoire ne se souvient que des héros mon ami. Et malheureusement pour elle, les oiseaux, aussi immaculés leur ramage puisse-t-il être, ne sont au final qu’un chant éphémère que l’on entend vaguement au loin, tapi au fond des cimes, avant de l’oublier. D’aucun se laissent aller à l’écouter à l’occasion, charmés par ses tonalités surprenante, mais il leur est ensuite impossible de retranscrire avec précision sa teneur »




Au sol, la bleuté fixait de ses billes dorées la lame d’acier qui avait chu à ses côtés. Sentant sur ses épaules le poids de la Mort. Son double paraissait si las, la colère qui l’avait emporté un peu plus tôt à présent envolée, remplacée par l’abattement et l’écœurement. Son habit, pourtant si finement confectionné, était à présent importable et ses cheveux, habituellement si bien coiffés, avaient fait les frais de la lame aérienne. La moitié de ses mèches à la couleur si particulière en avait ainsi profité pour se libérer de leur étreinte, tandis que sa frange arborait à présent un angle bien particulier. D’un geste empli de fatigue, elle vint retirer l’élastique restant de ses doigts salis par la terre et le sang, relevant les yeux pour constater que le dinosaure ainsi que leurs accompagnateurs avaient rencontré le même destin que l’idiot responsable de toute cette cacophonie.

Prise d’un regain d’énergie, elle se retourna cependant avec urgence lorsqu’elle sentit une présence, belle et bien vivante, faire irruption dans son espace personnel tandis que le macchabé se faisait propulser au sol. Fronçant les sourcils, l’Alouette resta silencieuse alors que les nouveaux venus se multipliaient autours des survivantes. Oubliant ses bonnes manières, elle ne retint cependant ni le soupir agacé, ni son regard de se porter vers le ciel alors qu’Eirika engageait la discussion avec les indigènes, fidèle à elle-même. Alaude n’en pouvait plus de n’avoir aucun contrôle sur les évènements.
Préférant suivre le mouvement, peu sûre de la situation, la cantatrice resta cependant muette, écoutant avec surprise tandis comparse à poil demander ce qu’était un Mink. Peut-être auraient-ils de quoi lui permettre de se changer après tout… Même si, elle jeta un regard à leur accoutrement, elle doutait qu’ils aient quoi que ce soit qui seille à sa personne. En arrivant au village, elle se demanda cependant si elle avait bien fait alors que des cris lui parvenaient.

Résumé:
Maître du Jeu
Arme antique et siècle perdu
posté le Lun 23 Nov - 3:45

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En ces lieux, hors du monde, hors du temps, la végétation était d'une générosité incroyable. Les racines ramifiées se chevauchaient langoureusement, en rentrant dans l'humus et en y ressortant avec tout autant de sensualité. Les interactions de la nature paraissaient se situer à la limite du vraisemblable.

Un habitant de Little Garden n'avait simplement qu'à cueillir une poignée de terre et la fixer, dans le creux de sa main, pour que tout-à-coup, une histoire lui vienne, contée par les soins transcendants de l'instinct. Il lui suffisait de regarder une plante, d'analyser la composition précise de son pistil et les détails de ses pétales pour se situer dans l'espace.

Certains appelaient ça de la magie, comme un don inné, d'autres voyaient ça comme quelque chose d'acquis, une habitude qui s'était développée sur le long terme. Une chose était néanmoins avérée, c'était qu'ici-bas, dans cet îlot oublié, l'être humain retrouvait sa primitivité, son essence-même, sa capacité à ne faire plus qu'un avec son environnement.


***

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La scène était peu banale. L'herbage, le feuillage et le branchage étaient tout chamboulés par la traversée des différents individus — d'aucuns savaient apparemment ce qu'ils faisaient, certains autres un peu moins... Les empreintes qu'ils laissaient sur le corps du jardin s'estompaient derrière eux, comme avalés par la flore vivante. Dans cette jungle abondante, éden vert et brun des temps préhistorique, les nouveaux venus n'avaient aucune chance de se repérer sans de véritables instincts animaux et perdre la trace des ouvreurs était synonyme de troubles beaucoup plus grands encore.

Tout le monde avait décidé d’emboîter le pas pour suivre la mystérieuse dame. Son parfum mais aussi l'étrange lumière qu'elle dégageait, la faisait ressembler à une fée aux atours chatoyants. Ses habits témoignaient d'un grand soin tribal, mais sa démarche elle était si naturelle qu'elle pouvait se fondre à l'écorce elle même. Elle se déplaçait avec une volupté, une légèreté sauvage, sans l'ombre d'un doute, à travers la voie obstruée par bons nombres d'obstacles. C'était comme si elle épousait le volume de la forêt, et que les linéaments de la végétation guidaient ses pas, comme si c'était de ses propres mains qu'elle avait semé les graines de ces arbres et qu'elle en avait encore les gravillons coincés entre les ongles. À la regarder de plus près, elle était une fleur mouvante.

La cohorte, elle, s'était très bien débrouillée aussi et avait réussi à la suivre avec attention. La majorité des guerriers fermaient la marche, le plus solide ponctuait l'escouade de sa stature impressionnante d'environ cinq mètres et tenait à bout de bras la queue de la bête qui avait été abattue juste avant leur venue, tandis que les deux plus jeunes avaient pris les deux flancs pour mieux couvrir les angles. Eux, les « invités », restaient muets, la cadence menaçante du groupe les forçait à ne pas s'essayer à l'idée de ralentir… ne serait-ce qu'inconsciemment.

Le silence évocateur de l'instant ne suffisait pas à leurs esprits volatiles : ils avaient besoin d'informations, de réponses.
— Je m’emmène avec toi, mais avant dis c'est quoi « Mink » ? avait interpellé la bête humanoïde à la crinière cendrée.
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Ramamamama... pouffa son interlocutrice. Comme c'est intéressant, tu ignores donc cette appellation. Selon Zeuxys-sama, les Minks sont une espèce très rare, retranchée quelque part dans le monde, ils sont quelque chose entre l'homme et la bête à fourrure. Ils te ressemblent beaucoup. Elle ne lâchait pas du regard l'horizon caché devant elle. Ses pupilles ne vacillaient pas, elle ne semblait pas se perdre dans son discours, mais d'une certaine manière, sa pensée était embrumée par autre chose. En vérité... lâcha-t-elle finalement, l'œil légèrement dirigé vers le bas, en se grattant la joue, avant d'être coupée.
C'était l'œuvre de la marine aux manière quelque peu grossières, qui n'avait pas hésité à s'imposer dans leur interaction en l'abreuvant d'un flot ininterrompu de questions. Elle venait de se poser à sa hauteur pour lui parler avec plus d'aisance.
— J'aimerais bien être honnête avec toi, soupira-t-elle. Il semblerait que ce metit ait été inoculé par quelque chose d'extérieur… Comment ? C'est une question à laquelle seul le ciel peut nous répondre. Quelques voix au loin, au delà des herbes et des insectes, vinrent briser son élan. Ils s'approchaient du but. Par contre, avant de continuer à en parler, il y a quelque chose que je dois vous montrer, reprit-elle en apposant sa main au travers des grosses branches.
***


Arrivé au terme de leur petit périple sylvestre, l'accès à un petit chemin tracé s'offrit à eux, une route visiblement fréquentée par des pieds humains. Ils atteignaient Prethoria, le bastion de la vie primitive, le village de Zeuxys.

Se dressait devant eux, une immense clôture d'ivoire, sertie de couches de mousses, de terre, de bois et dont les composants principaux semblaient être des os de dinosaures. Si l'entrée de l'enceinte semblait somme toute austère, sauvage, peu accueillante, l'intérieur paraissait au contraire animé et chaleureux.

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Des femmes en tunique flamboyante portaient sur le sommet du crâne des jarres incrustées d'illustrations rupestres, des hommes très peu habillés se baladaient en discutant et des petits enfant tout aussi simplement vêtus se glissaient et s'adonnaient à des jeux les plus élémentaires. Le plus étonnant, était que finalement, parmi les habitants de ce petit village, on pouvait même y distinguer des minks ou encore des long-bras. Des éclats de rire se baladaient, des cris, des fracas de pierre… Tout ici respirait comme un seul et même poumon.

Lorsqu'ils pénètrent complètement dans l'espace réservé de Prethoria, les guerriers masqués se resserrèrent autour des invités, pour les enjoindre à ne pas attenter une quelconque action déraisonnée. Après tout, ils étaient ici, chez eux.

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Ils purent constater en traversant la localité que les logements, construits sous forme de cases, étaient disposés de manière très éparse, sans ordre, sans rangée, et qu'ils avaient presque tous la même taille… À l'exception d'une hutte, bien plus imposante que toutes les autres, située tout au fond du lieu de vie. L'espace large, plein, qui s'ouvrait devant elle, définissait une sorte de place centrale où étaient assemblées en cercle, quelques pierres. Ils s'y dirigeaient, visiblement. Et plus ils s'en approchaient, plus ils aperçurent qu'à l'intérieur de ce rond de roches rituel, étaient parsemés des morceaux de bois secs, des herbes séchées et certains morceaux d'os non calcinés. À la vue du groupe, un des hommes du village, aux allures d'un petit vieillard muet, frotta au dessus de ce dernier deux silex pour y allumer presque instantanément une grand feu de joie.

Non loin des crépitements des pas, on pouvait entendre quelques mugissements inintelligibles. Un animal en cage peut-être ?  

Ils se retrouvaient tous devant ce grand cercle et en face de la grand hutte. La femme qui les guidait, se retourna vers eux pour leur faire face. Ses yeux dissimulaient des secrets encore bien gardés sous le battements de ses cils. Elle prit une moue quelque peu appréhensive avant de glousser derrières ses lèvres scellées, avant de demander d'un geste presque incompréhensible, presque dialectique, à ses hommes de les garder ici et de les faire s'asseoir. Avant que tous ne s'exécutent, le plus grand des guerriers offrit la queue à quelques chamanes qui avaient accourus derrière eux pour les rattraper.

Ils s'évertuèrent à la travailler sur place, séance tenante. Ils l'ouvrirent soigneusement, grattèrent la peau de leurs coutelets traditionnels, puis y ajoutèrent à l'intérieur des fentes quelques herbes et onguents préparés au préalable, pour enfin l’entreposer dans l'enceinte de pierres dressées en ronde.

Acquiesçant d'un air sérieux, la femme fit trois pas en arrière, pour prendre davantage d'envergure, puis prit la parole tout en réarrangent sa longue tenue. Elle tenait son index face à son visage comme pour assurer une allure pédagogue :
— Vous êtes mes invités ! Et aujourd'hui, il s'agit de notre rituel, le selamat sore, la cérémonie de purification. Il prendra place ici même dans quelques instants, et l'ensemble du village y prendra part. Vous allez voir, c'est génial… et puis, c'est festif ! souriait-elle. J'ai quelque chose à faire entre temps, alors je vais devoir vous laisser. Ne faites pas attention aux klokas, les guerriers qui vous entourent, ils vous gardent, mais ils vous protègent aussi. En tout cas, personne ne vous mangera… Pas tout de suite ! Ramamamamama ! s'exclama-t-elle, en riant chaudement avant de s’éclipser vers la cage en question.
Cette prison se trouvait exactement sur l'une des intersections de la place, non loin du feu qui venait d'être allumé. Contre toute attente, ce n'était pas une bête sauvage qui avait été capturée, mais un adolescent écervelé qui beuglait sans relâche. Les sourcils levés et le regard inquiet, elle s'accroupissait doucement, les mains sur les genoux, pour atteindre le visage du jeune homme à travers les barreaux.

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— À en juger par les marques sur ton front, j'ai l'impression que tu as fait la connaissance de Xeno, signalait-elle, comme si cela était une habitude très récurrente. Il n'est pas méchant, juste un peu brusque, et parfois, il essaye de copier un peu bêtement l'attitude de Zeuxys. Pour autant, il a une bonne mémoire... Elle se releva, empoigna l'une des barres de ses deux mains et poussa fort sur ses jambes pour essayer de déloger les piques en bois qui servaient de sécurité. Et il m'a rapporté ce que tu lui as dit. Ca m'intéresse, vraiment. Alors... gnnnnn, pouffa-t-elle dans l'effort, alors qu'elle essayait de libérer le petit homme, je vais te sortir de là et on va pouvoir en discuterrrrrr ! Elle tomba brusquement, expulsée par le soudain leste de la structure décrochée. Bon, bah... voilà, hein ! Ramamamamama ! lâcha-t-elle pour se moquer d'elle. Rama était au sol dans une position ridicule, la tête enfoncée dans la terre, les fers en l'air et le barreau arraché dans ses mains. Faudra quand même que tu m'expliques comment une cage comme celle-ci a pu te retenir, alors que tu as quand même réussi à tenir tête à notre Xeno… Enfin bref, je t'invite à t'asseoir et à apprécier le spectacle, toi aussi. Tu es mon invité dorénavant, plus personne ne te fera de mal, sois en assuré, s'exclama-t-elle, avant de l'abandonner vers la tente principale... sans avoir pensé à le déligoter.
***

Le soleil se couchait, petit à petit, et jetait une teinte d'ocre, fauve et chaude, sur la scène.

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Après un petit temps d'installation, laps durant lequel ils prirent la mesure du lieu, à la fois jardin et temple, place claire et bazar, et purent, à ceux qui s'y essayaient, saisir sa dimension rituelle, la communion débuta. L'intégralité de la tribu s'était rangée derrière le groupe d'étrangers, situé aux premières loges, quelques uns les fixaient avec une hostilité torve, une agressivité calme et passive qui tenait davantage de la méfiance que de la pure répulsion physique, mais tous ensemble, ils formaient, comme un corps uni, un cercle concentrique resserré autour du grand feu.


Il y avait de tout parmi ces tribaux : du mink au long-cou, du célestes à l'homme-poisson, en passant par le géant et le mulâtre. Ici, les différences n'étaient pas raciales, chacun était, à sa manière, un maillon d'une chaîne infrangible, et de leurs esprits interconnectés, de leurs sentiments effervescents, pétillants, ils constituaient une troupe généreuse, quotidiennement animée par l'envie d'entraide et par une spiritualité propre, intacte, qu'ils avaient développés ensemble.

Certains étaient debout, prêts à danser, à se donner corps et âme dans la cérémonie de purification, le selemat sore. D'autres avaient amenés leurs instruments de musique : flûte suling creusée dans un tibia de tricératops, gongs renflés kenong et ketuk extraits de disques vertébrales de stégosaure, claviers de lames demung assemblés à partir d'os de rongeurs géants ou encore, quelques vielles kseng kseng faits à partir de crâne de vélociraptors. Tout le monde s'attelait à sa tâche, chacun paraissait avoir une fonction particulière, et alors que tout commençait à bouger autour d'eux, comme un manège à échelle humaine, les invités eux-mêmes se sentirent galvanisés, comme transportés, transcendés,  par le rythme cadencé de la musique, des flammes, des ondes et des mouvements qui les entouraient. Sans pouvoir définir clairement quelle était leur place dans cette valse cacophonique, ils avaient l'impression d'avoir également leur importance dans le processus.

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Le vieil homme qui avait allumé le feu, dirigeait le concert, tel un chef d'orchestre, en tapant lourdement sur un gong, pour scander les temps. Toutes les deux secondes, après des déplacements hasardeux, en rosace, les rangs dansants interchangeaient de places et la rythmique pincée s'accélérait pour venir ralentir aussitôt. Chaque individu venait, tour à tour, déposer un morceau de viande dans le grand brasier, quand il arrivait à son niveau, et repartait, en bougeant frénétiquement.

Une fois tous les morceaux correctement offerts aux incandescences du foyer, les guerriers les plus robustes, qui ceignaient le groupe d'étranger, se mirent à chanter, de leur voix gutturales, en suivant les battements méthodiques du reste du groupe. Les syllabes sibyllines variaient, des « ah », « ko », « lé », « sa », « lo » s'enchaînaient dans un chaos ordonné que seuls les natifs étaient en mesure de comprendre.

Peu de temps après l'entame des vocalises, un tout nouveau personnage fit son apparition. Le vieux chamane l'accueillit avec énormément d'égard, et si son apparence tenait davantage du guerrier que du prêtre, l'ensemble de la troupe se mit à bruire en chœur des « çak-à-çak-à-çak-à-çak-à-çak-çak ! » avec une vigueur renouvelée… comme pour annoncer une transe, sa transe. Il n'était pas masqué et portait une large entaille sur la joue, un bandeau de tissu tressé sur le front et une armure d'os polie et vernie. Son rôle, qui, aux yeux des étrangers, paraissait plutôt flou, devint tout de suite plus clair lorsqu'il commença à pénétrer dans les flammes en dinguant complètement, les pupilles révulsées, les yeux éteints.

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Il était l'invocation du rituel. Il se libérait de son corps, en pliant son tronc d'un spasme-éclair, tordant ses os en arc, sans vraiment y porter d'attention, déjetant sa ligne de hanche, déboîtant et remboitant ses genoux d'un geste, en cadence. Il glissait, pivotait, s'effaçait de la vue de tout le monde, d'un mouvement de capoeira étrange, saccadait, slamait face contre terre et ricochait d'un coup de nuque. Les intonations se prononcèrent encore plus. Rien ne le brûlait — c'était comme si le feu lui-même avait apprivoisé ses assauts gnaqués.

Tout se déroulait comme prévu, Xeno accomplissait son rôle et le ciel en était ravi. Petit à petit, les étoiles s'alignaient pour accueillir l'offrande qui leur était faite et s'apprêtaient à les remercier.  

***

Rama se tenait droite devant le premier hall de la tente. Elle savait que ce qu'elle devait entreprendre, était pour le bien de tout son peuple, néanmoins, allait-il l'entendre de cette oreille ? Quoi qu'il arriverait, elle resterait calme et détendue, persuasive et compréhensive, car elle savait plus que tout, que c'était la chance qu'il fallait saisir. Les constellations avaient donné leur accord tacite pour que tout s'ordonnance de manière géométrique, après tout.

Après un râle silencieux, projeté depuis son ventre, elle avança dans la circonférence de la hutte en passant sa paume en premier, comme pour se guider dans l'obscurité de la pièce. Toutefois, à peine fit-elle un pas, qu'elle trébucha sur l'homme qu'elle était venue chercher.

La lumière s'alluma aussitôt et la situation ubuesque s'éclaira. Ils se regardèrent fixement, avant de rire. Ils étaient en retard pour la cérémonie purificatrice, mais ils étaient à présent réunis et leurs retrouvailles s'étaient faites dans des conditions plutôt amusantes. Alors, il l'aida à se relever, la dépoussiéra amoureusement et se pressa en direction de l'assemblée.


Mais, elle l'arrêta, avant qu'il ne franchisse le seuil de son logis :
— Il faut que je te dise quelque chose, Xys. J'ai fait venir des étrangers ici, pour qu'ils assistent à la cérémonie et qu'ils te rencontrent… commença-t-elle, avec une pédagogie fragile. Ils sont ici, en ce moment. Les pupilles de Zeuxys se dilatèrent, comme un prédateur à la vue d'une proie. Nous avons besoin d'eux, Xys. Ne les tue pas. Je t'en supplie, demanda-t-elle en essayant d'attraper la main de son chef et mari.
— C'ETAIT DONC TOI ! hurla-t-il en libérant son bras de l'emprise de sa femme. J'ai flairé cette odeur pestilentielle à des kilomètres, tu sais, et je m'en suis préoccupé toute la journée. J'ai pris mon mal en patience et ai même laissé Xeno s'en occuper, pour ne pas gâter l'énergie du selemat sore en répandant du sang inutilement. Et toi, Ma... TOI ! tonna-t-il, avec véhémence. TOI ! CE QUE TU FAIS, C'EST QUE TU AMENES CETTE VERMINE MODERNE CHEZ NOUS, ET PENDANT LE RITUEL EN PLUS ! QU'EST CE QUE JE T'AI FAIT POUR MERITER CA ?! s'affola-t-il finalement.
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— J'en assume l'entière responsabilité. J'aime cette île autant que toi, Xys et je cherche justement à la protéger… affirma-t-elle, avec un calme céruléen, qui disonnait avec la colère qui envahissait son vis-à-vis. Elle parvint à agripper sa paume, avec ses doigts fins, pour l'apaiser. Notre terre est en péril. Le ciel me la dit et j'ai pu le confirmer pendant ma petite expédition d'aujourd'hui. Quelque chose la détruit, la consume, et nos rituels, s'ils purifient les denrées, ne traitent pas le mal à la racine. Elle resserra son étreinte autour de la main de Zeuxys, le regard affirmé. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la sauver. Et s'il faut demander de l'aide à des gens de l'extérieur, alors je n'hésiterai pas une seule seconde.
— Mais, enfin… de quel mal parles-tu, Ma ? Personne n'est blessé ici. Tout va bien. Et puis, de toute façon, tu sais bien que tant que je serais là, rien ne sera capable de détruire notre Jardin.
— Ce n'est pas une chose que l'on peut vaincre par la force, Xys. Je te parle d'une malédiction, d'un maléfice, profond, de quelque chose chose qui s'immisce chez les bêtes, chez les plantes, quelque chose qui les possède, qui vole leur âme et la confisque à tout jamais. Quand il n'y aura plus d'animaux et de plantes à dévorer, cette damnation s'occupera de nous, et ira s'étendre sur le reste des mers. Elle stoppa sa diction, en lâchant les mains de Zeuxys et en regardant le sol. Nous devons ne serait-ce qu'essayer de l'endiguer, avant qu'il ne soit trop tard.
Le chef tribal fixait sa promise et l'écoutait avec attention, mais son instinct était plus fort et il avait l'habitude de le suivre, coûte que coûte. Il abandonna la discussion sans plus de mots et traça vers la sortie, en poussant le drap de peau qui fermait l'enceinte pour arriver devant le feu.

Ses yeux perçants, insistants, perçurent, à travers les serpentements volatiles des colonnes enflammées, l'aura de la petite cohorte d'étranger qui profitait du spectacle. Il entama un lent contournement du grand cercle pour les attraper, comme s'il s'agissait de petits mammifères qu'il prenait en chasse. Il n'aimait guère traîner en préambules.

Pour autant, Rama, aussi tenace qu'un tigre, s'accrochait à lui, avec la ferme intention d'avoir une réponse. Alors, sans s'arrêter et sans se retourner, il lui adressa la parole :

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— Tu es une femme curieuse, Ma. Je sais que ce qui se passe au delà de ces mers t'intéresse énormément, et que ta fascination pour les étrangers te pousse à leur accorder du crédit… mais s'il y a vraiment une maladie qui s'éveille sur l'île, ce n'est sûrement pas eux qui seront en mesure de s'en occuper. Ils ne connaissent rien à notre culture et à cette nature.
— Tu te trompes, Xys. Nous avons nos failles et à plusieurs, nous sommes plus forts.
D'un claquement de langue bruyant et d'une secousse du bras presque violente, il se dégagea définitivement de son enlacement pour foncer avec encore plus de fermeté vers les jeunes inconnus. Pour eux, la fête était finie, le spectacle auquel ils assistaient n'était pas destiné aux voyeurs et aux intrus de leur acabit.


Sans fioritures, sans avant-propos, sans même une once de diplomatie, il se dressa droit devant eux et enjoignant machinalement une horde de guerriers dansants à le suivre, sans mot dire, commença à les toiser du haut sa large carrure. Ce qui émanait de lui, était tout sauf de la bienséance.

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— Étrangers, vous avez assez profité de notre hospitalité. Maintenant, dégagez de mon île.
 
Cette prévention était rare : pas de menaces, ni d'attaques frontales. Force était de constater que, même si elle n'avait pas eu l'effet escompté, Rama avait réussi à adoucir, un tout petit peu, ses mœurs brutales.

La question maintenant était de savoir comment les convives allaient réagir à cette sommation.

Spoiler:
Sora M. Read
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Kyandir
posté le Lun 23 Nov - 15:29
Ft. Eirika, Alaude, T.L, Zenn et ce bg de MJ !
Petit jardin, pour toujours !

S’isoler pour mieux se concentrer. C’est une méthode que la rouquine avait souvent adoptée, tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Les difficultés de son travail de scientifiques, les calculs interminables, les peines de coeur, le sentiment de rejet causé par ses origines démoniaques. Des maux parmi tant d’autres, ayant trouvé remède dans la solitude. Une réaction plus inhabituelle de la part de l'intellectuelle au grand cœur, quotidiennement si soucieuse des autres.

Durant cette longue balade, la gamine n’avait pas décroché un mot, se contentant de suivre le groupe, guidée par les indigènes. C’était sa manière à elle de faire son deuil. Oui, elle n’avait pas oublié le décès des quelques soldats, ainsi que de son apprenti, l’ayant accompagné contre sa volonté. Une hypersensibilité face à la mort de son entourage, qui lui faisait défaut depuis ses débuts au sein de la marine. Un défaut qui fut un justificatif de moquerie pour la plupart de ses anciens camarades.

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Alors que son regard fébrile regardait ses mains encore couvertes d’une crasse mélangeant sang et boue, Sora s’était souvenue de paroles provenant de son ancien supérieur. Immédiatement un timide sourire s’était gravé sur son visage, tandis que ses yeux s’étaient davantage humidifiés. Cet homme, toujours dans la marine, au rang de Colonel, était pourvu d’une grande sagesse. Le caractère à l’eau de rose de l’adolescente avait rapidement fait d’elle sa protégée.

“ Les gouailleries, les quolibets et toutes autres railleries. Tu devrais apprendre à passer outre. Tu sais soldat, si tu es restée dans mon équipe malgré ta maladresse, ce n’est pas grâce au fait que je veuille un minimum de parité des sexes au sein du groupe. Ce n’est pas non plus parce que ton sourire à pour effet de booster ces crétins, les faisant entrer dans une compétition futile. C’est parce que je suis sûr qu’à défaut de devenir une formidable montagne de muscles, repoussant les ennemis par dizaine, tu deviendras une personne unique. Avoir un grand cœur, se préoccuper des autres, ce n’est pas un mal.”

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Des paroles sorties de ses souvenirs, provenant du colonel Tenders. Une source de motivation suffisante, pour aider la gamine à soulever sa tête, faisant désormais face à l'impressionnante cité sauvage. Non, elle n’avait pas suivi le groupe sans raison ! Il fallait tourner la page, du moins momentanément, et aider ces gens à se débarrasser de leurs tracas. Le dinosaure en avait dit long, et si la gamine avait bien saisi la situation, il se pourrait qu’un agent pathogène fut introduit sur l’île.

Peut-être que la gamine avait tort, et se trompait totalement. Néanmoins, elle devait essayer. Briller de par ses connaissances scientifiques, c’était ce que Sora faisait désormais, depuis son adhésion à la section scientifique. Une civilisation s’était élevée au sein de cet endroit inhospitalier, l’écarlate se devait de l’aider. Des enfants jouaient dans les huttes, sous les regards des parents. Intimidée par la supériorité numérique des natifs, Sora lâchait des regards discrets, accompagnés de sourires tout aussi timides.

Elle avait l’air misérable, bien plus que ceux qu’elle ne qualifierait plus de “sauvage”. Ses cheveux longs cheveux ébouriffés, suite à la double confrontation, lui donnait un air de folle, amplifié par les cernes ayant élu domicile sous ses yeux. Pourtant, en face de sa personne, s’offrait un spectacle unique. Les habitations, les tenues, les comportements. Tout une coutume à apprendre, sans devoir passer par un bouquin.

“Un rituel? Une fête? C’est bien trop aimable…”

Tout en se grattant derrière la tête, Sora s’était exprimée, sans que la femme ne s’en rende compte. Visiblement, celle-ci avait mieux à faire, comme examiner une cage. Fronçant un sourcil, la demoiselle remarquait la présence d’un adolescent, aux environs de son âge. Une situation à la fois inquiétante, mais aussi amusante. Se rapprochant de l’un des gardes, Sora gardait son air surpris, avant de poser une simple question.

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“ Excusez-moi, il est originaire de votre village lui aussi? De quel crime est-il responsable pour avoir été enfermé de cette manière?” Une question sûrement posée maladroitement face à un homme qui ne répondait que par le silence, celui-ci ayant reçu pour ordre de garder et protéger, et non pas de répondre aux questions d’une naïve demoiselle. Une réponse suffisante,  dissuadant Sora, lui faisant comprendre de ne pas personnellement se charger du cas de l’individu.

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Le soleil croulait sous la fatigue, laissant l’air se rafraîchir. Une véritable pièce de théâtre se tenait sous les yeux ébahis de la rouquine, qui avait presque oublié sa condition de captif. Située aux premières loges, Sora pouvait ressentir la chaleur des immenses flammes. Pourtant, sa peau restait couverte de frissons, une réaction provoquée par la beauté de ce spectacle. Le chant des instruments de fortune, les danseurs offrant leur chorégraphie aux invités.

“Magnifique…” s’exclamait la petite Read, heureuse de découvrir cette chaleureuse communauté. Un émerveillement qui se transformait petit à petit en sentiment d’inquiétude, au fur et à mesure que la cérémonie se déroulait. Les nouveaux chants eurent pour effet de mettre mal à l’aise la fille, qui se grattait les épaules. Les yeux de la gamine se plissèrent davantage lorsque fut dévoilé le balafré.

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C’est dans la surprise la plus totale que cet individu s’était exprimé. Son air furieux en disait long, si bien que Sora, assise depuis le début de la cérémonie, s’était relevée afin de faire face à celui qui n’avait pas besoin de se présenter. Il était sans aucun doute le chef des lieux, ou du moins une personnalité importante. Son fort caractère n’avait pas besoin d’être accompagné par davantage de mots. Cette simple phrase suffisait à faire comprendre que les étrangers n’étaient pas les bienvenus.

“Pardonnez-moi…” balançait Sora, à l’aide de sa petite voix féminine, se frottant les sourcils par anxiété. “Je pense avoir compris, monsieur, que vous ne semblez pas être enclin à nous accueillir les bras ouverts, cependant…”, la rouquine marquait son monologue à l’aide d’un temps de pause, prenant une profonde respiration. Cet individu avait la faculté de la perturber, si bien que sa voix tremblait, effrayée à l’idée de devoir le contredire. “Nous avons été amenés ici, moi et mes compagnons, par l’une de vos semblables. Nul besoin d’être médecin pour comprendre que quelque chose d’étrange se propage sur vos terres, les animaux agonisants le faisant comprendre au plus inculte d’entre nous…”. Les mains tremblantes frottaient les yeux de l’adolescente, tandis qu’elle soupirait une deuxième fois, tentant de ne pas céder à la panique. “Je me présente, Sora Read, scientifique et ingénieure. Je peux comprendre votre méfiance, néanmoins je vous prie de bien vouloir tolérer notre présence. Je suis certaine de pouvoir aider votre communauté...”. Sora avalait sa salive avec difficulté une ultime fois, fuyant le regard de son interlocuteur.
GOTHEIM sur Never Utopia


Ce qu'il faut retenir !:
Billie Jeen
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Feuille de personnage
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Billie Jeen
Epée fantaisiste
posté le Lun 23 Nov - 17:36
Petit Jardin pour toujours
nan mais je vais pas foutre tout le monde en gif ausi
Hrmpf. Rien de concret, donc. Un mal "venu de l'extérieur", hein? C'était déjà une réponse en soit, mais rien qui ne plaisait à Eirika, ça. Le mal qui vient d'ailleurs. Les rats au delà des frontières, qui se glissent dans une paisible communauté afin de semer le grabuge car tel était leur spécialité. Eirika plissa légèrement des yeux: Seraient t-elles emmenées afin d'être jugées, en fait? Peut-être bien que ces sauvages allaient les sacrifier afin d'apaiser la quelconque divinité primitive vénérée de ces derniers? Le côté un peu évasif de la réponse de la jeune femme était déplaisant, et un instant, Eirika s'imagina qu'ils se retrouveraient nez-à-nez avec un bien plus gros nombre de troupes natives, prêtes à les exécuter ici et maintenant pour tuer ce mal étranger qui infectait l'île.

La jeune guide continua son petit bout de voyage, affirmant qu'elle devrait leur montrer quelque chose, et Eirika décida donc de la suivre en silence. En silence, aussi, elle fit tomber ses bras le long du corps, les poings fermés sinon le droit, qui avait un seul doigt pointé vers le sol. Si jamais par mésaventure cette sorcière aux airs avenants tentait de la jeter en pâture à son dieu, alors Eirika s'assurera au moins qu'elle partira le rejoindre avant le petit groupe.

Les secondes passèrent et Eirika, derrière son air neutre, un oeil fermé et l'autre à moitié ouvert, était en train de mourir de stress. Qu'est-ce qui se trouvait donc plus loin? Est-ce qu'elle serait assez rapide pour décocher son Shigan? Est-ce que ces camarades de combat allaient se montrer utiles ou pas? Sora semblait déjà toute déboussolée (un peu trop, même: Il y'avait, dans sa réponse, une légère insubordination qui déplaisait à la Blaiz), Alaude était sans doute en train de pleurer sa coupe de cheveux ruinée et la Mink allait probablement être attirée dans un piège avec une boule de laine. Misère, misère, misère que de se retrouver sur cette île avec ce trio. Le seul rayon de soleil était bien le décès de l'autre épéiste, même si c'était quand même sacrément malchanceux qu'il ait réussi à se maintenir en vie suffisamment longtemps pour ruiner leur propre opération.

Elle dut toutefois se garder de faire plus de commentaires amènes à indigner le fantôme du samouraï: D'un coup, la civilisation se dressait devant eux. Un village entier, érigé dans une île pourtant sauvage et hostile, qui pullulait d'humains ou d'autres espèces à deux pattes. Sans doute qu'un autre trouverait réconfortant le fait d'être si proche de la civilisation, mais Eirika voyait surtout là de l'adversité. Tout plein d'ennemis potentiels, sans doute éduqués pour craindre tout ce qui existait au delà de leurs fichues plages, qui fondraient sur eux au moindre ordre. Que des sourires factices et des petites activités naïves pour les mettre en confiance, afin de mieux les attaquer plus tard.

Par souci de ne pas être une cible immédiate, elle baissa le doigt, gardant les poings serrés le long du corps.

Mais plus que les petits sourires, c'était toute cette saleté qui la dégoûtait. Des hommes dévêtus sans doute couverts de sueurs, des enfants qui se roulaient dans la boue ou la poussière pour s'amuser, tous maniant sans doute des bouts de pierres pointus ou du bois. Eirika fronça des sourcils et regarda vers le bas, tentant de garder sa distanciation sociale saine. Bon dieu, ils se tassaient tous comme ça? Et quid d'une maladie, hein? Surtout avec ce "mal" qui était présent. Écoeurant.

Écoeurant. Écoeurant., Écoeurant.

Si ce n'était pour sa discipline elle s'en serait évanouie. Au lieu de ça, elle vécut les évènements suivants de façon détachée, comme si son âme mettait son corps en auto-pilote avant de fuir vers quelque part de plus proche. On l'assit près d'un endroit avec des os non-calcinés et on utilisa des outils primitifs pour remplir le petit cercle de pierres, et on lui parle d'être des invités et... et quel était le but de la manoeuvre? Eirika voulait des réponses. Elle voulait qu'on lui dise ce qui arrivait, comment le résoudre, c... c'était un piège, hein? Une manoeuvre pour faire un sacrifice, sans doute? Oui. C'était exactement ça. Elles allaient toutes être attachées et brûlées, n'est-ce pas?

Eirika était assise en tailleur, le poing calé sous le menton et les yeux fixés vers le néant, masquant son stress derrière un masque de pierre. Pourquoi voudrait t-elle ainsi gâcher son temps? Il y'avait du mal dehors. Des animaux de trois tonnes frappés par un mal qui s'échappait de leurs plaies suintantes comme des cascades. Pourquoi donc voir ce festival? Il devait y avoir un autre... un autre évènement en cours. C'était peut-être un piège. C'était un piège même, l...il y'avait une cage, là-bas?

La jeune femme ne fit rien. Ne se soucia pas de ce que dirait Alaude, ni Sora, et l'autre mink n'existait même plus. Elle donnerait un ordre, mais elle craignait que les villageois n'en deviennent suspicieux. Aussi, par tentative de ne pas avoir un effondrement nerveux en public, elle tenta de penser à ce mal, tiens. Ce mal qui frappait l'île, mais pas assez pour qu'ils arrêtent leurs pitreries semble t-il.

Une arme biologique semblait être... enfin, elle ne faisait que théoriser. Mais c'était bien PEUT-ÊTRE ça, non? Qui sait ce qui se complotait dans l'ombre du monde. Little Garden était aussi un endroit qui paraissait idéal à tester, pour un groupe obscur. C'était éloigné de tout, personne n'avait les tripes d'y pénétrer... Ce serait aisé de faire des tests là-bas, même avec Zeuxys inconnu au bataillon.

Mais qui donc? Le Gouvernement Mondial pourrait être derrière ça, mais ils n'enverraient probablement pas d'hommes sur un endroit infecté. Oh, pour Eirika c'était sûr et certain qu'ils pourraient infecter leurs propres hommes, mais ce serait du gâchis de sacrifier ses propres troupes quand on pourrait simplement utiliser des criminels. Et, tiens, et si c'était un coup de la pègre? Elle ne serait pas surprise de voir ces derniers développer un tel outil. Ou alors des révolutionnaires peut-être?

Le festival jouait sous ses yeux... Des masses qui lançaient de la chair sans doute infectée sur le feu et qui dansaient ensembles. Bon sang, qu'elle haïssait ce côté tribal. L'humain est fait pour vivre dans des villes, après tout, et l'homme civilisé à l'avantage d'au moins cacher sa nature sauvage derrière une façade. Le tribal, lui, ne se soucie même pas de cette partie, et se complait à jouer dans la crasse et le sang, maniant ses outils et repoussant violemment toute occasion pour lui de s couvrir de saletés.

C'était dégoûtant pour Eirika. Comme un rejet délibéré de la civilisation vers l'Humanité qui s'assume... Mais justement, l'Humanité en soit n'est t-elle pas menteuse et brutale? Pourquoi est-ce que cette petite tribu semblait prendre tellement de plaisir à exposer leur vraie nature à tous? Elle ne le comprenait pas.

Enfin... Enfin... Bon. C'est peut-être une arme biologique, développée par un groupuscule et testée sur Little Garden afin de voir ses effets en secret avant de la déployer sur d'autres humains. C'était aussi peut-être un virus inconnu qui avait pu tranquillement élire domicile dans l'île. Ou alors c'était le pouvoir d'un maudit, comme elle, Sora et Alaude, qui s'était décidé à assiéger l'île pour une raison stupide. Dans tous les cas, ça allait être compliqué de supprimer la menace si aisément.

Mais fuir ne ferait qu'ignorer le problème. Eirika pourrait sans doute se faire la malle, mais quid des autres? Quid de ce mal mystérieux qui n'est connu que par des ploucs qui semblent hésitants à accueillir des étrangers? Impossible pour la Blaiz d'ignorer l'idée que, un jour, un oiseau de cette île décidera de prendre les airs et rejoindra un bateau ou même une autre île. Et alors, il transmettra son mal inconnu à d'autres formes de vie, et une chaîne vicieuse se formera: L'égoisme humain poussera tout le monde à fuir, en cachant le mal qu'ils portaient en leur creux, et l'affaire deviendra dramatique.

Peut-être même qu'elle atteindra Whiskey Peak. Peut-être même qu'un bête oiseau porteur du mal s'était déjà envolé pour accomplir sa destiné. Et peut-être que le monde devenait fou alors qu'elles étaient coincées vers cette île.

...

Eirika leva un oeil vers un homme, à la chevelure familière, qui s'exposait aux flammes, qui gesticulait, se fracassait, dansait pour les entités aux noms sans doute imprononçables qu'il devait vénérer. Et elle se dit que c'était avec ça qu'elle devrait travailler pour éviter d'être aux premières loges d'une pandémie dévastatrice.

Saleté d'île de merde.

Eirika se releva lentement quand un guerrier s'approcha. A sa haute carrure, aux gardes qui l'accompagnaient et à la manière dont il parlait... C'était un chef, sans doute. Peut-être bien Zeuxys en personne. Dans tout les cas, que c'était lui ou non, il parlait avec autorité, et il faudrait être prudent. Sa puissance (inconnue) était une chose, mais l'offusquer reviendrait à insulter tout le monde autour, et la Blaiz savait que ce n'était pas un combat à son avantage.

Surtout quand elle n'avait aucune raison de contester son ordre. S'il était venu quelques minutes plus tôt même qu'elle aurait simplement dit "oui" et serait partie.

Mais il y'avait ce mal, qui pouvait se répandre, et il y'avait aussi son sentiment que personne sur cette île ne pourrait résoudre le problème. Elle voulait le voir fixé de ses propres yeux. Elle voulait même être la personne à entendre que le "metit" n'était plus une menace. Parce que si elle partait maintenant, elle se demanderait toujours si Sora et les autres avaient triomphé des maux de l'île, et elle ne pourrait pas dormir, en s'imaginant, à chaque instant, qu'un maudit oiseau pourrait apporter le virus au monde civilisé.

Soit, donc. Autant jouer son jeu. Ce que fit Sora, d'ailleurs, de façon agréable. Eirika décida de regarder dans sa direction, sans le regarder dans les yeux lui.

... Vos sentiments à nos égards sont compréhensifs. Mais permettez-nous de restez au moins suffisamment longtemps pour endiguer ce mal qui ronge l'île. Choisis bien les mots. Parle de façon qui plaît à ce qui semble être une brute. Si cette... infection vient bien d'ailleurs, alors nous nous rachèterons de la folie des autres en vous aidant à neutraliser ce mal. Vous connaissez évidemment l'île mieux que nous, mais nous pourrions nous faciliter la tâche en conjoignant nos forces...  Et je vous promets bien évidemment qu'une fois cette affaire conclue, nous quitterons immédiatement cette île. Fit t-elle, s'inclinant presque.
(c) sweet.lips


Résumé:
Shen Zhen
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Shen Zhen
Le dragon empoté
posté le Ven 27 Nov - 20:15
L'arrivée du petit groupe hétérogène n'avait pas calmé le prisonnier qui continuait d'appeler l'homme qui l'avait vaincu en s'égosillant, se tortillant dans sa prison de verre inlassablement. Il n'avait même pas pris le soin d'examiner attentivement celui-ci, peut-être aurait-il remarqué cette femme qui se démarquait du groupe, peut-être aurait-il même fait le lien entre ce que lui avait dit son assaillant concernant l'autre groupe d'étrangers.. Mais il restait aveuglé. À croire que ces barreaux et ces entraves - dont il aurait pu facilement se défaire à son réveil - n'étaient pas ce qui l'emprisonnaient, finalement. Son impatience, sa fougue, sa volonté de sauver ces animaux en souffrance brouillaient son esprit et le ramenaient à ses instincts les plus primaires. Ceux-là même qui le poussaient à hurler son incompréhension. Quelques habitants du village s'étaient approchés, continuant leurs messes basses toujours inaudibles pour le captif. De l'autre côté de son champ de vision, la meneuse du nouveau groupe d'arrivant se dirigea vers la cage, seule.

[...] NE CROIS PAS QUE JE VAIS RESTER LÀ SANS RIEN FAIRE !! SI TU REVIENS PAS, J'VAIS FINIR PAR.. Eh ?

À en juger par les marques sur ton front, j'ai l'impression que tu as fait la connaissance de Xeno, l'interrompit-elle, peu surprise, comme si cela était une habitude très récurrente.

La douceur de la dame, sa présence, mais aussi ses accoutrements l'avaient attendri. Elle lui rappelait étrangement les femmes de son propre village qu'ils considéraient toutes comme des membres à part entière de sa famille, bien qu'ils n'aient aucuns liens biologiques. Ce n'était pas le cas ici, certes, mais quelque chose chez elle le rassurait.. Et il ne pouvait retenir sa familiarité.

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Oh tu connais Tête de Fer tantine ? Questionna alors Zenn en clignant des yeux.

Il n'est pas méchant, juste un peu brusque, et parfois, il essaye de copier un peu bêtement l'attitude de Zeuxys. Pour autant, il a une bonne mémoire... Elle se releva, empoigna l'une des barres de ses deux mains et poussa fort sur ses jambes pour essayer de déloger les piques en bois qui servaient de sécurité. Et il m'a rapporté ce que tu lui as dit. Ca m'intéresse, vraiment. Alors... gnnnnn, pouffa-t-elle dans l'effort, alors qu'elle essayait de libérer le petit homme, je vais te sortir de là et on va pouvoir en discuterrrrrr ! Elle tomba brusquement, expulsée par le soudain leste de la structure décrochée. Bon, bah... voilà, hein ! Ramamamamama ! lâcha-t-elle pour se moquer d'elle. Rama était au sol dans une position ridicule, la tête enfoncée dans la terre, les fers en l'air et le barreau arraché dans ses mains.

Elle avait enfin daigner le libérer. Le dilemme qui le retenait à l'intérieur pouvait enfin cesser. Zenn avait observer le moindre de ses faits et gestes, bercé par le timbre envoûtant de sa voix, et amusé par sa maladresse enfantine qui n'avait, pour autant, pas altéré son charisme d'un iota. Ce n'était pas le charme d'un leader.. Non. C'était.. Autre chose. Se retrouver face à un animal sauvage était coutumier pour un homme de la nature tel que lui, mais se retrouver face à une créature dont le calme paraissait comme une montagne infranchissable, dont les monts abrupts pouvaient résister aux pires cataclysmes et aux vents les plus violents était une première pour lui ; et avait de quoi le décontenancer.

M-Merci, balbutia-t-il bêtement, incapable d'exprimer quelconques pensées plus profondes et développées que celle-ci.

Faudra quand même que tu m'expliques comment une cage comme celle-ci a pu te retenir, alors que tu as quand même réussi à tenir tête à notre Xeno… Enfin bref, je t'invite à t'asseoir et à apprécier le spectacle, toi aussi. Tu es mon invité dorénavant, plus personne ne te fera de mal, sois en assuré, s'exclama-t-elle, avant de l'abandonner vers la tente principale... sans avoir pensé à le déligoter.

Zenn tiqua. Puis se releva lentement, les mains toujours entravées dans son dos. Elle ne l'avait pas compris, alors ? Ou c'était peut-être simplement sa façon de lui faire comprendre qu'elle le savait ? Ses sourcils se froncèrent, cette réflexion allait déjà beaucoup trop loin pour lui.

Pourquoi en sortir si le Destin a voulu que j'y sois ? Demanda Zenn, simplement, en haussant les épaules, comme si la réponse paraissait d'une évidence limpide. Une légère fumée blanche drapa les parties apparentes du bras de Zenn, suivit d'un long sifflement.. Puis un craquèlement ! Au même moment où il se dégagea de ses entraves d'un geste souple, en laissant tomber au sol des petits débris de glace - qui ne retenait plus rien sous cette forme. Il poussa un long soupir de satisfaction en se massant les poignets, soulagé d'avoir retrouvé sa liberté de mouvement. Eh au fait ! S'écria-t-il en s'illuminant instantanément, avant de reprendre en tournant la tête de tous les côtés, t'aurais pas vu mon.. Aaaaaah..

Un long soupir poussé par celui-ci qui venait de retrouver son snowboard encore empaqueté, au sol, de l'autre côté de la cage. Dans toute cette tumulte, il n'avait même pas pensé à s'assurer que sa planche était toujours avec lui ; après tout, Xeno aurait pu le la lui dérober. Que ça soit pour s'en emparer à des fins personnelles, ou tout bonnement pour qu'il ne puisse pas l'utiliser.. Il ne l'avait pas fait. Zenn laissa échapper un court sourire et rattacha la planche sur son dos.

Tu m'as parlé d'un spectacle tant.. Huh ? Bah.. T'es où ? S'étonna Zenn, ahuri, en tournant de nouveau sa tête de tous les côtés devant l'absence subite de son interlocutrice.


Il était de nouveau livré à lui même. Il s'apprêtait à rejoindre le groupe d'étrangers que la dame avait ramené peu après son réveil, mais de lourdes percussions vinrent attirer son intérêt. Les festivités avaient commencé. Dès lors, d'autres instruments - lui rappelant ceux utilisé par son peuple, mais avec des matériaux qu'il ne reconnaissait pas - vinrent rejoindre les premiers temps donnés par les tambours, amenant une mélodie prenante qui fit s'approcher l'étranger. Bientôt, c'était aux danseurs de les rejoindre.

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Il était hypnotisé. Des étoiles dans les yeux, il observait le spectacle battre son plein, petit à petit envahi par une vague chaude de nostalgie. Il y avait déjà longtemps qu'il avait quitté son village qui, lui aussi, pour célébrer certaines périodes précises de leur calendrier et remercier le Destin. Et ces fêtes rituels avaient beaucoup de similitudes avec ce qui se profilait sous ses yeux admiratifs. Pendant un moment il arriva même à oublier tous les enjeux qui se dessinaient ici : du mal-être qui rongeait cette île, à ses chances de survie potentielle. C'était au tour de Xeno de rejoindre la cérémonie maintenant. Les danseurs s'étaient écartés à son arrivée. Il semblait avoir un rôle important dans ce qui se passait, et Zenn retint quelques grommèlements - en fronçant les sourcils comme un enfant - qu'il avait déjà envie de lui hurler, par pur respect de l'instant. Il se mit à convulser, dansant dans les flammes comme s'il en était protégé.. Il était en transe ? Ce n'était pas une simple célébration.. Ils faisaient appel à des forces que eux seuls pouvaient appréhender. Une seule question demeurait alors dans sa tête : pourquoi ?

Mais une nouvelle présence allait briser l'instant. Un nouvel arrivant. Celui qu'ils attendaient tous. Celui qui, de par sa simple arrivée avait captivé l'ensemble de l'espace. Le feu lui même avait cessé de crépiter ; tu par son aura intimidante. La cohorte de danseurs se divisa, quelques uns s'écartèrent, d'autres, emboitèrent son pas. Même à plusieurs mètres de distance, Zenn sentait cette sensation oppressante, comme s'il se retrouvait face à une dangereuse créature dont il ne connaissait pas le langage.. Mais dont il comprenait très clairement les intentions.

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C'est qui ce type.. Laissa échapper Zenn, pourtant sans le moindre auditoire, sidéré.

Sans même s'introduire, sans même annoncer ses intentions, le nouveau venu s'adressa aux étrangers - dont il faisait évidemment parti - avec un regard aussi détaché, que déterminé.

Étrangers, vous avez assez profité de notre hospitalité. Maintenant, dégagez de mon île.

Son île ? C'était le gardien de cette île ?! Alors tête de fer, celui qui l'avait couché en deux coups, n'était que son subalterne ? Attendez.. C'est lui, Zeuxys ? Et il voulait qu'ils dégagent d'ici ? Zenn se mit à trembler. Non pas de peur. Non pas de colère.. Mais d'indignation, d'impatience. Il allait s'y mettre, lui aussi ?! Zenn se releva, tête baissée, les yeux cachés par l'ombre mouvante de son bandeau qui voguait au rythme des flammes. Les autres étrangers prirent tour à tour la parole, tentaient de prêcher pour leur paroisse, marchant sur des œufs pour lui faire comprendre qu'ils ne représentaient aucun risques pour sa communauté et qu'ils souhaitaient simplement leur prêter main forte. Zenn n'avait daigné lever la tête. Leurs rencontres parallèles les avaient tous menés ici. Le Destin voulait qu'ils soient tous réunis à ce moment présent.. Alors pourquoi.. Pourquoi..


Pourquoi nous avoir amenés ici si vous avez la situation sous contrôle ? S'écria Zenn, d'une voix calme, ne pouvant plus se contenir.

Il marcha lentement pour se rapprocher du leader, en s'arrêtant à la frontière de la zone de non-droit, qui le séparait d'une mort certaine. Il tenta de reprendre, avec le même calme - qui n'était rien d'autre que de la retenue.

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Vos forêts souffrent.. Au moment où l'on parle, des animaux sont en train de mourir dans l'agonie, aliéné par ce mal.. D'autres m'ont dit avoir peur, terrifiés par ces créatures enragées, prisonnières, dont ils ne comprennent même pas la provenance.. Il serra les dents et les poings. Il savait très bien ce qu'incombait le rôle de gardien. Vos lois d'Hommes ne paraissent-elles pas futiles face à la souffrance de vos terres ? Le Destin n'agit pas par hasard.. Et je ne sais pas pour eux.. Mais moi..

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.. MOI J'PARTIRAI PAS D'ICI TANT QUE JE VERRAIS VOTRE ÎLE EN TOURMENT !! On va régler ce problème avec vous, et t'auras tout le temps de nous tuer après si ça te fait plaisir !! Hurla Zenn brusquement en relevant enfin la tête, le visage et la voix tordus par la colère. Il haletait, tant l'effort de se contenir avait été couteux jusque là. Sa volonté fardait son regard. Il le savait.. Ici, il n'y avait pas d'ennemi à dissuader, mais des alliés à convaincre. Il se tourna alors brusquement vers celle qui l'avait libéré de sa prison, restée en retrait. Dis lui tantine !! Tu l'as compris toi, non ?! Rugit-il dans un dernier effort.

Il n'aurait plus se retenir plus longtemps, et à son tour, il s'était exprimé ; bien qu'il se soit montré bien plus impétueux que les autres. Comment allaient-ils réagir à cette impertinence, pourtant portée par une bienveillance aussi pure que ces paysages figés par le temps ?
Alaude V. Castafiore
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Loca. :
Balgimoa.
Prime :
XXX.XXX
Berrys :
1.020.000.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Alaude V. Castafiore
L'Alouette
posté le Lun 30 Nov - 0:37
.002
SUR LES TRACES DE LA VÉRITÉ II

Comment s’appellent ces instruments ? Si elle avait haussé le ton afin de se faire entendre par-delà les vocalises et les battements qui s’élevaient avec frénésie - obéissant au rythme endiablés de la mélodie tribale se jouant au centre de la place rituelle -, la voix cristalline d’Alaude était cependant emplie d’un calme détonnant compte tenu de la situation.

Ses yeux d’or, brillants d’une lumière nouvelle, comme ravivés par le brasier allumé un peu plus tôt par les indigènes, la jeune femme n’avait même pas ne serait-ce que fait mine de se retourner à l’arrivée des nouveaux venus. Toute son attention restant focalisée sur la scène qui se tenait face à elle, plus particulièrement sur les musiciens qui faisaient danser leur mains sur les objets d’os et de bois. Comme hypnotisée, quand bien même la situation aurait sans doute exigé de sa part bien plus de révérences et d’attention à l’égard de l’homme qui les avait ainsi enjoint à quitter ce lieu pourtant si fascinant, elle ne pouvait cependant s’arrêter de détailler la ronde endiablée qui s’était formée alors que le soleil avait adressé sa révérence à ce Monde, s’en allant chercher un repos bien mérité et laissant sa place à sa consœur la Lune en attendant l’arrivée d’un nouveau jour.
Cela ne l’avait pas empêché d’écouter cela-dit. Mais les paroles, certaines sages, d’autres bien moins, qui s’étaient échangées n’auraient suffi à la détacher du spectacle si singulier qui s’offraient à eux. Ne s’autorisant pas même un battement de cils, désireuse de garder chaque secondes de cet événement précieusement au sein de sa mémoire, elle se résolu cependant à se tourner lentement vers le petit groupe hétéroclite.

Le spectacle était bien moins glorieux. La scientifique, celle-là même qu’ils étaient venus protéger, elle et son comparse, avec Eirika et ses hommes se tenait face à un individu la dépassant de plusieurs têtes. Tremblante, le sang encore présent sur sa tenue et sa peau claire lui donnant l’aspect d’un animal blessé, elle ne défaillait cependant pas. La bleuté se devait de lui accorder bien plus de crédit à présent, la gamine avait finalement fait ses armes et malgré la naïveté ainsi que le manque d’assurance dont étaient empreintes ses paroles, elle avait parlé justement. D’aucuns disent que le plus grand courage n’est autre que d’assumer pleinement ce que nous sommes face à l’inconnu. En donnant ainsi son nom et son rôle, la jeune fille avait peut-être pensé uniquement à rester polie, mais au yeux de l’Alouette il s’agissait là d’un acte assez louable.
Bien plus que l’inclinaison qu’elle put percevoir dans la posture de le Marine… Alaude laissa transparaître une grimace de dégout à cette vision. Elle avait cru Eirika bien plus orgueilleuse, mais de toute évidence elle était comme beaucoup : une lâche. Maintenant qu’elle y pensait, la brunette avait peut-être réussi à défaire les bêtes qui les avaient assaillis, mais l’on ne pouvait pas dire que le bilan de cette mission la mettait en valeur. Un scientifique mort. De même pour l’ensemble des hommes à sa charge. Si depuis son arrivée au sein de ce jardin hors du temps l’oiseau avait remis en question la confiance et le respect qu’elle pouvait accorder à la téléporteuse, il apparaissait assez clair à présent qu’elle n’en méritait pas la moindre once. A cet égard, même l’adolescent aux manières rustres qui les avait rejoints était un meilleur candidat…

Elle était lasse. Si lasse… Depuis qu’elle avait rejoint Faust, pensant pouvoir y trouver une porte d’entrée vers les documents officieux de la Marine et du Gouvernement, elle n’avait fait qu’obéir. Encore et encore… Mettant de côté son orgueil et son être même. Elle avait accepté de se renier au plus profond d’elle et de rejoindre le bras armé de ceux qu’elle voulait pourtant défaire. Tout cela pour son idéal, pour son objectif. Mais qu’avait-elle récolté ? Elle n’avait acquis ni savoir, ni secret, ni même information quelconque. Au final, la voici, couverte du sang d’un impromptu, les cheveux en bataille, saine de corps mais meurtrie dans son orgueil, avec pour seule accompagnatrice une couarde qui, si elle savait donner des ordres, n’avait cependant en rien la carrure d’une meneuse.
Partir ? Ses lèvre fines s’étirèrent en un rictus désabusé. Quelle idée ?! Cet endroit, qui jusque-là semblait si vide d’intérêt se révélait enfin digne des promesses qu’elle en avait attendu ! Elle pouvait enfin apprendre. Certes cette culture était sauvage, mais ce qu’ils en avaient entraperçu démontrait déjà d’une richesse sûre.



« Oh… Pardon. Aurais-je été un peu vite en besogne ? Vous m’en voyez confus. Cela fait longtemps que vous n’êtes plus venu me trouver mon ami, j’en avais oublié où nous en étions restés. Ma mémoire, avec le temps commence à défaillir. Il est vrai que je ne vous ai point conté l’arrivée de notre amie au sein du village de Little Garden.
Un endroit bien singulier si l’on en croit les témoignages. Peu nombreux à dire vrai… Voyez-vous rares étaient les étrangers qui en avaient foulé la terre. Plus rares encore étaient ceux encore en vie à leur sortie pour en parler. Si la Castafiore en faisait partie ? Et bien… Vous vous en doutez, il y a forcément eu quelqu’un pour témoigner de ses aventures au sein du Jardin de Grand Line. Mais… Je ne puis vous dire dès maintenant de qui il s’agissait. Après tout, je ne voudrais pas gâcher votre plaisir en vous racontant la fin trop tôt ! Mais peut-être pouvez-vous me donnez vos pronostiques. L’Oiseau de malheur survécut-il à ce périple ? Ou bien peut-être était-ce la Blaiz, contre laquelle il catalysait à présent toute sa colère ? Pauvre enfant… Avec le recul, je ne puis m’empêcher de penser qu’en d’autres circonstances elles auraient pu être amies voyez-vous. Malheureusement, nous rejetons bien souvent les êtres qui nous ressembles le plus. La raison est simple mon cher : ils nous rappellent nos propres défauts.

Mais je divague… Reprenons depuis le début voulez-vous ? Alors que la petite troupe s’avançait d’un pas mal assuré vers les portes de cette cité coupée du Monde… »




…La jeune Alouette suivait le pas, l’air bougon, grattant d’un geste distrait le sang qui commençait à sécher sur ses ongles habituellement parfaitement manucuré. Ne prêtant que peu attention au décors qui l’entourait. Qui avait-il de bon à y voir après tout. Tout n’était qu’arbres, fougères et mousse.

Elle prêtait cependant une oreille attentive la femme au parfum subtil qui les menait. Il semblerait que ce metit ait été inoculé par quelque chose d'extérieur… Comment ? C'est une question à laquelle seul le ciel peut nous répondre. Il y avait quelque chose d’enchanteur chez cette inconnue. Et, à l’entente de ses paroles chantantes, la musicienne, jusque-là sur le qui-vive, s’autorisa à relâcher un peu sa garde. A priori, les individus, malgré leur comportement quelque peu frontal ne leur semblait pas hostiles.

Mais bien vite, plus que l’attitude de cette dernière, ce fut le spectacle qui se révéla lorsque les portes s’ouvrirent qui accapara l’attention de la bleuté.

Les yeux subtilement écarquillé, sa mâchoire se desserra instantanément, même si l’agacement et la colère en elle, toujours présents, lui épargnèrent d’ouvrir les lèvres en une moue de stupeur, elle ne put s’empêcher de marquer un temps d’arrêt sous le parvis. Là, devant elle, des femmes, des hommes et des enfants, vêtu de tissus rayonnants et de parures chatoyantes. Réunis en un étrange mélange d’espèces venues du monde entier. Comme le comptait les récit de Babel ou encore de l’Arche sacrée qu’elle avait pu trouver au fin fond de la bibliothèque de la Terre Sainte.

Elle avait suivi leur guide jusqu’à une place où se tenait un étrange agencement de pierre. Ses yeux s’illuminant peu à peu alors qu’ils captaient, au détour d’une allées une amphore décorée de symboles inconnus, entre deux cases savamment montées malgré leur aspect basique une scène tissée sur un tissus épais… Il n’avait jamais été fait lieu d’une pareille civilisation au sein de ce jardin sauvage. Depuis combien de temps étaient-ils là ? Cachés du Monde ? S’ils étaient établis depuis aussi longtemps que les bêtes qui arpentait la jungle extérieure, alors… Se pourrait-il ? Le cœur de l’Alouette se mit à battre la chamade. Ce peuple inconnu pouvait-il être la clé de ses questions ?  

Reportant son attention sur le cercle de pierre, la bleuté se demanda s’il s’agissait d’un lieu lié à la spiritualité, se remémorant les mémoires de quelques archéologues qui avaient fait état de ronde similaire sur certaines îles de la mer nord. Questionnement quelque peu renforcés lorsqu’un homme vînt y allumer un feu de joie à partir des ossements et des plantes qui y étaient disposés. Avec tout cela, elle en avait presque oublié les cris qu’elle avait perçu un peu plus tôt, pourtant bien présent. Trop obnubilée par l’ensemble d’informations et de découvertes qui s’offraient à elle, la Castafiore n’y accordait cependant que peu d’intérêt. Cela devait sans doute être un sacrifice, avec de tels beuglement nul doute que l’animal sentait sa fin venir…

Elle lève un sourcil surprit mais néanmoins amusé à la tentative de boutade de leur accueillante, se laissant tout de même aller à un rictus, préférant le prendre au second degré. Elle observa Sora se décaler vers le bruit, mais n’en tient pas rigueur, estimant qu’elle avait mieux à faire et se rapprocha cependant des gardes pour demander plus d’informations concernant le rituel, curieuse, observant avec intérêt la préparation.
Cependant, elle fut coupée dans son élan lorsque, le soleil disparaissant à l’horizon, la place se rempli soudainement.

La cérémonie fut, aux yeux de notre sombre cantatrice, des plus magnifiques. Lire à propos de l’histoire était une chose, avoir l’opportunité d’assister à un tel événement normalement, et elle ne le savait que trop bien, réservé aux membres de la tribus en était une autre.
Rythmée par les mélodies singulières et ce dialecte inconnu, elle se laissa emportée par l’énergie qui se dégageait de l’ensemble. S’interrogeant sur cette langue inconnue.

Cependant, lorsqu’un homme, vêtu d’une armure composée de ce qu’elle devina être des os, pénétrer au sein des langue embrasée du brasier qui se consumait au milieu de ce cercle animé, la jeune femme se figea. L’écho d’un souvenir raisonnant étrangement dans son esprit face à cette scène. Contrairement à la jeune esclave qui lui avait appris l’existence d’un secret que même les dieux ne pouvaient connaître, l’homme ne poussa aucun cri de douleur au contact des flammes. Pas plus qu’il ne s’embrasa. Ce fut ce moment que choisi une voix vindicative pour s’élever, la sortant de sa torpeur. Étrangers, vous avez assez profité de notre hospitalité. Maintenant, dégagez de mon île.



Ses orbes ambrés survolèrent la silhouette gracieuse de la femme qui les avait invités en ces lieux, cherchant une confirmation silencieuse à ses certitudes, avant de venir s’ancrer dans les yeux de leur hôte impoli. Cela était assez, elle avait obéit, du moins dans son esprit son comportement était ce qui se rapprochait le plus de la subordination. Il était temps pour elle de reprendre en main son destin.

Je n’ai ni l’intention de mourir aujourd’hui, ni celle de partir. Et encore moins celle de m’abaisser à faire des courbettes en tremblant de peur face à un inconnu. Faisant écho aux discours de ses prédécesseurs, elle n’adressa pas un regard à la principale visée. Sora et ce jeune homme marquent un point, vous ne nous auriez pas fait rentrer dans votre village, encore moins assister à l’un de vos rites si vous n’aviez pas besoin de nous. L’inverse en revanche… est bien moins vraie.

Certes l’île était remplie de dinosaure prêt à les dévorer sans merci. Néanmoins, avec son pouvoir elle pouvait tout à fait partir par les airs et ainsi éviter tout affrontement. Qui plus est… Force était de reconnaître que si l’épéiste inconnu n’avait pas attiré ce premiers sauriens, le second ne se serait sans doute pas présenté non plus. La logique voulait qu’ils avaient avant tout fait preuve de malchance.

Le véritable problème était que ce peuple vivait en autarcie. Or, l’Alouette ne connaissait que trop bien les travers de ce mode de vie. A force d’ignorer l’extérieur, l’on finit par croire qu’il ne peut ni nous atteindre, ni nous enrichir… Aussi continua-t-elle d’un ton toujours aussi posé. J’ai connu suffisamment d’idiots pensant détenir toutes les vérités. Des hommes et des femmes préférant s’enfermer derrière leur rempart dorés, protégés par leur ville et isolés de l’humanité. Ils ont fini par en oublier l’importance de la curiosité et du savoir. Ils ont fini par oublier que même la falaise la plus haute peut être escaladée. Nous venons d’ailleurs, nous savons à quoi ressemble le monde extérieur, de la même façon que vous savez mieux que quiconque les secrets de cette île.

Le port droit, fixant Zeuxys avec défiance, Alaude exultait d’une assurance renouvelée. Oui… Elle en avait assez de s’entendre dire quoi faire. Oui… Elle en avait assez de se laisser porter par le courant de cette île. Elle avait de nouveau retrouvé l’élan et l’entrain qui l’animait depuis sa plus tendre enfance : la curiosité. Et elle entendait bien la combler.

Alors laissez-nous vous partager nos connaissances. Nul doute que cela pourra vous servir face à la corruption que rencontre votre île. Mais en échange, si vous voulez me faire partir, alors permettez-moi d'en apprendre aussi de vous. De votre histoire. De vos coutumes…

Résumé:
T. L.
Les Griffes de la Mer
posté le Lun 30 Nov - 0:41

[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora) Princess_mononoke_artwork_background_13

***

La légère brise humide fait doucement balloter les mèches barbouillées devant les yeux en sursis de la jeune féline, suspendue tant à sa branche qu’aux échos de la voix satinée de sa désormais guide qui résonnent dans sa tête.

« Minks… Espèce très rare… Quelque part dans le monde… Te ressemblent beaucoup… »

Au fil des mots qui étaient parvenus à ses oreilles grandes ouvertes, les sourcils interrogateurs de la petite bête s’étaient peu à peu détendus, faisant place à une mine captivée et avide de connaître. Ses iris fauve, posés sur ceux de l’humaine, avaient tenté de sonder les sentiments de celle-ci à l’égard du concept de « Mink » avant de progressivement se désengager des images extérieures : tout un flot de possibilités retranscrites en images mentales avaient commencé à défiler devant eux, emportant T. L. à l’intérieur d’elle-même. Qu’est-ce que ça voulait dire lui ressembler beaucoup ? Et d’abord, à quoi ressemblait-elle elle-même ? Et puis, la rareté, est-ce que c’était pour cette raison qu’elle avait été captive ? Son cœur s’était mis à battre la chamade face à l’étendue des inconnues qu’elle allait devoir résoudre, face à cette réponse qui ouvrait finalement la porte à davantage de questions…

- En vérité…

- Il est sans doute tôt pour des explications… tranche soudain une voix féminine et assurée, ramenant T. L. à la réalité.

- Et en vérité quoi… Se dit-elle en esquissant une moue boudeuse.

Elle se recentre dans l’instant et balance sa tête en arrière, en direction de la voix qui venait de couper prématurément un échange prometteur, pour découvrir que le groupe n’avait pas attendu qu’elle aille au bout de ses pensées hypnotiques pour entamer la marche. Pendant que la troupe commence à s’éloigner de quelques mètres, l’élégante à sa tête, la bestiole lâche sa branche de ses pattes arrière pour redescendre sur la terre ferme. Sans attendre davantage, elle s’élance pour arriver à leur niveau, non sans ressentir la pression symbolique des deux gardes qui s’étaient perchés avec elle. Elle rentre dans la cadence du groupe d’un pas déterminé, les paroles de l’intrigante jeune femme l’ayant confortée dans l’idée que cette île regorge de pistes intéressantes.

[QUETE] (Part 2) Petit Jardin… pour toujours (PV - Alaude, T.L, Sora) Kzcr

Ce deuxième trajet au travers de la jungle n’a pas les mêmes allures que celui qu’elle avait effectué, un peu malgré elle, à son arrivée. Effectivement, cette fois, elle se contente de suivre le chemin indiqué par les pas de ses prédécesseurs et aucune des tentations de cette nature sensoriellement riche ne semble à même de la perturber. Si au début de la marche elle avait tenté de saisir la conversation entre l’élégante et celle qui lui avait coupé la parole sans sourciller, elle s’était vite recroquevillée sur elle-même et ses pensées. Outre le fait qu’elle s’était pliée une fois de plus à l’éviction de la conversation qu’on lui imposait, elle avait jugé inutile de questionner l’origine des dommages subis par l’île tant que l’élégante ne les aurai pas amenés là où elle le souhaitait. Ainsi, durant toute la déambulation au milieu de la jungle, T. L., les yeux droits devant elle et en pilote automatique, rumine d’innombrables préoccupations empreintes de curiosité et d’appréhension vis-à-vis de l’avenir. De temps en temps, ses pupilles inquiètes se dirigent furtivement vers l’humaine parfumée qui semble enchanter le chemin de sa sérénité à toute épreuve : qui c’est ça ? Au-delà de son rôle sur cette île, la jeune féline s’interroge quant à son attitude. La méfiance qu’elle avait initialement ressentie à l’égard de cette humaine s’était légèrement disloquée lorsqu’elle lui avait répondu d’égale à égale, sans arborer un air supérieur. Comment cela était-il possible ? La mise en branle des barrières qu’elle avait savamment érigées entre elle et les autres pour se protéger la laisse perplexe. S’agissait-il là d’une dangereuse manœuvre d’illusionniste ou bien d’une expérience nouvelle ?

***

C’est toujours traversée par ces sentiments ambivalents que T. L., le dos droit et la mine soucieuse, franchit avec la troupe, les portes qui séparent la jungle du cocon des habitants de l’île. A cet instant, malgré elle, son visage se déride : derrière la grande barrière osseuse se calfeutrait un petit village aux couleurs équilibrées et dont la structure semblait avoir émergé de la terre elle-même. Pendant qu’elle foule avec les autres le sol de cette enclave pittoresque, la douce atmosphère émanant de ce tableau harmonieux emplit la jeune féline d’une lointaine nostalgie qu’elle n’identifie pas. Happée par cette ambiance paisible et enjouée, elle continue de se laisser guider par l’humaine parfumée. Elle balaye lentement les alentours d’un regard posé et laisse emporter sa tête au gré des allers et venues des villageois aux tenues inhabituelles. Des hommes dont le corps n’était recouvert qu’à moitié, des femmes dont le raffinement tenait davantage de leur posture que de leurs habits, des enfants qui… Et des ?! Des gens avec la fourrure ?! Sursaute-t-elle à la perception, au loin, d’un être dont l’apparence physique détonne dans ce ballet déjà peu classique. Comme moi ? Rapidement, elle lève son bras à hauteur de ses yeux, le scrute, puis jette son regard à nouveau en direction de l’intrigant inconnu. Hop, plus là. Il a déjà continué sa route au travers de la foule. T. L., que cette vision avait activée comme pas possible, agite frénétiquement son buste de droite à gauche en se grattant le sommet du crâne, espérant revoir à nouveau le mystérieux comme moi.

- Vous êtes mes invités !... Tranche la voix chaleureuse de la femme parfumée.

A l’entente celle-ci, T. L. qui était sur le point de se laisser gambader dans le village pour explorer comme elle le souhaite, se calme et réadopte sa posture de recul habituelle pour appréhender les paroles de l’élégante. Elle se retient de partir à la recherche des bêtes à fourrure, saisissant l’importance de l’invitation ainsi faite pour la suite de son aventure.

***



Escortée par les guerriers avec les trois inconnues, la jeune féline se dirige vers le lieu des festivités, alors que les lumières ambrées du soir chatoient dans ses yeux de la même couleur. Se mêle à cet éclairage la douce chaleur d’un grand feu odorant, autour duquel sont installés les villageois. Tous sont assis et prennent leur place naturellement, comme les parties d’un tout harmonieux et consolidé. T. L., ne sachant pas quoi faire de sa peau dans ce contexte si nouveau, se pose timidement à l’endroit qui lui a été indiqué. Progressivement, la lumière du soleil décline et fait place à la pénombre de la nuit, comme un étau qui se resserre autour de la jeune féline. Elle resserre ses genoux contre elle et s’enrobe dans ses bras velus, pressée par la sensation des regards venus de part et d’autre, pour se faire toute petite et ne pas donner d’elle-même, inconsciemment. Tout en plongeant son regard dans le sol, elle tente d’appréhender les sentiments des villageois à l’égard du petit groupe d’inconnues dont elle fait partie. Etonnamment, elle aperçoit en eux la même sensation que celle qui l’habite depuis le début, pour ne pas dire depuis toujours, comme un miroir réfléchissant : la méfiance.

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A l’appréhension de cette confidence tacite, la bestiole relâche ses muscles tendus et relève doucement son regard en face d’elle en direction des villageois, comme pour signifier que leur message résonnait en elle. Finalement, dans cette peur mutuelle, elle les comprenait. Leur attitude prudente à l’égard des étrangers lui permet de se sentir plus rassurée, puisqu’elle arbore la même : Un gens trop proche trop vite, c’est un louche.

Pendant qu’elle relâche progressivement la pression en elle, la scène s’emplit progressivement d’une énergie pleine et solennelle, au rythme des percussions et des danses effectuées par les participants. T. L. ne perd pas une miette de cet évènement aussi curieux qu’envoûtant. Elle ne saisit pas le sens de tout ce rituel, le pourquoi du comment, elle ne comprend aucune des sonorités de cette langue nouvelle, et pourtant… Pourtant, la multiplicité des sensations enivrantes qui s’offrent à elle dans cette cérémonie s’empare d’elle sans crier gare, si bien que le bout de ses pattes, puis sa tête, finissent par se trémousser au rythme des chants qui se portent jusqu’à elle. Une douce chaleur, en écho à ce feu qui réchauffe les corps, naît dans son thorax et entrelace tout son être, comme un cocon dans lequel on se blottit. Alors qu’un être humain habité d’une ardeur envoûtante fait son entrée, T. L. le regarde les yeux ébahis se plonger dans le feu ardent pour y entamer un ballet avec les langues brûlantes et lumineuses. Il semble parler avec les éléments de la nature et ne faire qu’un avec elle…  Aussi, derrière les flammes qui dansent, elle distingue la bestiole de fourrure qu’elle avait entraperçue à son arrivée dans le village. Elle la regarde de ses yeux émus et sourit, réalisant qu’elle n’est pas seule. La jeune féline ne saisissait assurément pas tous les tenants et aboutissants de cette cérémonie. Mais une chose était sûre, elle avait ressenti dans toute sa chaire l’importance de cette dernière pour la communauté constituée autour de ce brasier : la symbiose. Et face à la participation corps et âme de chacun des êtres présents, T. L. comprend ce que cela veut dire que de faire partie.

Alors qu’elle s’autorise à plonger avec le reste des participants dans le bain créé par leurs énergies respectives et à donner symboliquement un peu d’elle-même dans cette cérémonie, ses oreilles se dressent et ses yeux se tournent sur le côté dans un sursaut. Comme une tâche d’encre noire se diluant dans un verre d’eau cristalline, l’atmosphère se ternissait de nuances plus sombres au fur et à mesure que des pas assurés se rapprochaient. T. L. ressaisit toutes ses ressources, mentales et physiques, pour se préparer. Elle sent que le groupe d’étrangers dont elle fait partie est la cible de ce personnage charismatique qui s’approche, jusqu’à placer sa stature imposante devant eux. Immédiatement, elle se redresse debout d’un saut en arrière. Faisant face au visage impassible de l’homme aux traits musclés, la féline referme sa posture pour retrouver sa prudence habituelle lorsqu’elle perçoit dans ses yeux noirs une méfiance qui dépasse de loin celle des participants à la cérémonie, une méfiance dangereuse.

Étrangers, vous avez assez profité de notre hospitalité. Maintenant, dégagez de mon île.

Les pupilles de T. L. se grandissent en une secousse et les restes de chaleur qui finissaient de s’évanouir dans son corps font tout à coup place à un saisissement glacial le long de son torse. Le ton ferme de la voix inflexible de cet homme ne laissait pas l’ombre d’un doute : il la sommait de partir de cette île, alors même qu’elle y avait été invitée précédemment. La mine enfantine de T. L. se noircit lentement et ses lèvres se resserrent, à l’image de ses poings. Elle était rejetée. Encore. Une. Fois. Cette sensation, elle ne le connaissait que trop, elle aurait pu passer outre aisément. Mais, elle avait pour la première fois touché du cœur le sentiment d’appartenance, un sentiment qu’elle ne pouvait plus oublier en tant qu’il lui insufflait un espoir nouveau. Et puisqu’elle avait été invitée ici, pourquoi était-elle maintenant rejetée ?! De plus, n’avaient-ils pas besoin d’aide ? Elle porte ses yeux embués de déception et de rancœur sur l’élégante qui se tient aux côtés du nouveau venu : alors, elle attend de moi quoi ?

Alors qu’elle retourne les idées dans sa tête, se flagellant d’être tombée dans les illusions que produisent les relations, elle écoute les tentatives d’apaisement de la jeune fille à la cire et de la brune aux lames d’air. Ses comparses de fortune, malgré leurs tentatives habiles d’amadouement, dévoilent à ciel ouvert leurs craintes sans évoquer leurs intentions réelles. Encore la merde ! Susurre la jeune féline entre ses dents serrées. Au lieu de la rassurer, ces paroles font grandir en elle le besoin d’exploser ce qu’elle ressent hors d’elle.

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- POURQUOI VOUS DITES PAS LES CHOSES !  crie-t-elle en plongeant ses yeux dans ceux de l’homme autoritaire. Pourquoi vous avez fait venir ici si c’est pour rejeter ! Hein ?! lance-t-elle en secouant ses poings, avant de se retourner vers l’élégante. Et toi, tu cherches à faire quoi de nous ?! En plus…

- Pourquoi nous avoir amenés ici si vous avez la situation sous contrôle ?

Coupée dans son élan, T. L. tourne la tête en direction du petit bonhomme qui avait crié son incompréhension, comme elle venait de le faire. Elle observe ce dernier s’avancer sans crainte au-devant de celui qui leur ordonne de quitter le territoire et l’entend hurler une nouvelle fois ce qui l’anime profondément. Cette attitude intuitive et franche résonne en elle et lui permet de reprendre le contrôle de son esprit, comme une pierre solide sur laquelle on peut s’appuyer pour ne pas vaciller. Et ce n’était pas tout, outre son attitude, les idées qu’il propulsait au visage de ses interlocuteurs complétaient parfaitement l’intervention de la jeune féline : pour une fois, on ne lui coupait pas la parole pour rien.


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