Rêveur — 39 ans — Mâle — Révolutionnaire — Meneur de révolution
métier : Cuisinier / Capitaine des Wild Animals' Wrath groupe : Révolutionnaires rêve : - Libérer les otages non-humains réduits en esclavage - Rallier la cause révolutionnaire aux forces de Xoth rang : Meneur de Révolution prime : A vous de juger Contreprime : A vous de juger espèce : Minks Panda lieu de naissance : Zou première île : écrire ici armes : Un arsenal de 4 bambous taillés, de 4 tailles différentes. fruit du démon : Aucun
DESCRIPTION PHYSIQUE — MENTALE
- Taille: 1m85 - Poids: 140 kilos - Carrure: Athlétique - Carnation/Pelage: Noir et Blanc (normal c'est un panda hein) - Couleurs yeux: Noirs - Signes particuliers: Balafre sur la joue gauche, fumeur, tatouage d'ancien esclave sur le torse - Démarche: Assurée / Roule des mécaniques - Phrasé: Roule fortement ses R - Rire: Rigole en "dadada"
Post-Scriptum: Dort la plupart de la journée.
Comme tout bon panda qui se respecte, Wa est la bonhomie incarnée. Une sorte de symbole d'hôte parfait, chaleureux, patient et attentionné. D'une générosité naturelle, il est connu de tous comme "le père des petites gens".
Non, oubliez tout ça, Wa n'a rien d'un être sympathique. Malgré ses airs niais imposés par ses couleurs ridicules il n'est rien de plus qu'un concentré de colère et de rage. Nerveux et impatient, il ne lui faudra qu'un geste, qu'un regard de trop, qu'une étincelle pour allumer la flamme dans ses yeux. Toujours prompt à sortir les poings de ses poches, que ce soit pour les tendre bien haut, pour détruire les cages de ses frères ou pour recadrer les comportements déviants, il n'est pas de ceux qui attendent que les choses se fassent. Forgé par les expériences passées, les erreurs et les affronts, son caractère est celui d'un volcan au bord de l'éruption. Toujours à fleur de peau et prêt à dégainer ses armes pour fracasser les enflures qui jonchent son chemin...
- Héoh! C'est pas bientôt fini ces connerrrries sur mon compte? Je suis pas un si grrros enfoirrré que ça quand même!
Hein? Qui m'a parlé? J'ai cru entendre une voix étrangement ronde et grave, presque caverneuse, sortir de ces pages...
- C'est moi, abrrruti! C'est Wa! Tu sais, le perrrsonnage haineux et convivial que tu es en trrrain de crrréer! Moi je veux que les gens s'attachent à moi!
Hein euh, oui bon d'accord. Faudra que je pense à installer un quatrième mur tout de même. Or, disais-je, Wa est un personnage attachant. Un caractère aussi terrible qu'il peut se révéler doux, aussi violent qu'il peut être amical. Le panda est avant tout un être blessé, qui n'a eut de cesse de se battre pour garder son intégrité mentale et physique. Sorti par miracle de situations désespérées, de drames insidieux et de blessures presque mortelles, il en a retiré de lourdes séquelles psychologiques. Car oui, notre héros est un ours bi-polaire.
- Elle est nulle ta blague... Et puis frrranchement, le perrrsonnage bi-polairrre, tu trrrouves pas ça un peu cliché? Nan je suis d'accorrrd avec tout ça, mais trrrouve une autre rrraison...
... Car non, notre héros n'est pas un ours bi-polaire. Il est traumatisé et enfoui jusqu'au cou dans une quête de la liberté et de la vérité qui le dévore. Une volonté sans faille, imprégnée jusque dans sa moelle, dans sa chair. Une trace signée à vif. Le "Sabot du Dragon Enflammé", incrustée à jamais sur sa poitrine, là où aucune fourrure ne peut repousser.
Pas d'interruption cette fois? Alors disons que cela sera la note finale. Notre héros, comme vous le découvrirez sûrement, est d'une bonhomie naturelle, mais d'une rage sans pareille. En somme, je ne vous avais pas trompés au début de tout cela.
Oui, en tout bon panda qui se respecte, Wa n'est ni tout noir, ni tout blanc.
TEST-RP LIBRE
Mai 1483:
Dans le silence presque effrayant d'une cabane de fortune, au beau milieu de la forêt de Zou, un cri d'enfant se fit entendre, preuve de la création d'une vie. L'enfant, ouvrant ses petits yeux sur le monde, semblait déjà déterminé à l'impacter de façon magistrale et...
- Rrraconte pas de connerrries! Je venais de naîtrrre, j'ai même pas de souvenirrrs de ça. Pis tout le monde s'en fout surrrtout.
...
Année 1490
Le petit panda avait bien grandi, au beau milieu des autres Minks de la tribu, qui avaient pour lui une intense affection. Ceci était principalement dû au fait que, comme le disait sa meilleure amie Anemo: "Mais il est trop choupiiiii et trop douuuuux". Il était une petite star et peu d'enfants n'osaient ps l'approcher. Peu à peu, une âme de leader commençait à naître dans son coeur, et il devint rapidement le chef de cette joyeuse troupe de bambins. Mais au fond de lui, il portait encore, et ce depuis 4 ans, une douleur qui le dévorait. Il soignait cette peine dans l'amour qu'on lui témoignait et se nourrissait de cette chaleur.
Wa avait perdu son père, à l'âge de 3 ans. Un guerrier Minks émérite qui avait été capturé en dehors des limites du territoire, vendu aux enchères et qui avait été exécuté pour son insubordination. Si cette histoire était connue avec autant de détails par les Kandafo, c'est parce que le propriétaire de Hoba leur avait renvoyé la tête du grand ours dans un coffre, accompagné d'une menace pour quiconque tenterait de défier le gouvernement mondial parmi les animaux de Zou. Ainsi tout le peuple s'était mis à trembler devant ces dirigeants impitoyables.
Mais ce jour là, une belle journée ensoleillée, un événement allait venir chambouler l'équilibre fragile des Minks. Comme souvent, les journaux distribués par le gouvernement venaient d'arriver et, sur la place du marché, les visages s'étaient tous figés en lisant la une de ce numéro. Les adultes, les guerriers, les commerçants, personne ne semblait savoir comment réagir à la nouvelle, comme si un éclair de givre avait frappé soudainement. Tout heureux d'avoir obtenu de sa mère l'achat d'une branche de bambou rôtie, Wa ne réagissait pas encore. Comme beaucoup des autres enfants, il continuait de courir dans tous les sens, ignorant du changement majeur que le monde venait de vivre.
Massacre à Marie-Joa.
Le titre était simple, évocateur. Juste en dessous trônait une photo terrifiante, celle d'un homme-poisson au physique atypique, couvert de sang de la couronne au cou. Son regard démentiel en disait long et le seul fait de poser les yeux sur lui firent presque s'évanouir le jeune Mink. Les murmures commençaient à s'élever dans l'assemblée, partagée entre l'horreur de la nouvelle et la béatitude. Béatitude de certains qui se transforma en joie. En larmes de joie même, pour la mère de Wa, qui était tombée sur ses genoux, brisée par la nouvelle. Son mari avait été vengé par cette mystérieuse et cruelle créature, qui décrétait vouloir mettre fin au règne de l'humanité. Une idée qui séduisait de nombreux Minks, victimes de longue date des tenryuubito et de leurs pratiques esclavagistes.
- C'est à ce moment là que je me suis jurrré de terrrminer le trrravail qu'il avait commencé. Xoth avait rrréveillé en moi et en d'autrrres de mon espèce, une rrrage prrrimitive qu'on avait oubliée.
Ce jour resterait à jamais une date clé dans notre histoire et je vous demanderais de bien retenir ce serment. Le peuple Mink se divisait peu à peu entre les partisans de Xoth et ceux qui ne pouvaient cautionner un tel acte de haine. La fracture était faite et mènerait à de graves conflits.
Année 1497
Si votre talent en calcul n'est pas au niveau du néant, vous en aurez conclu que notre héros avait désormais 14 ans. Un âge presque adulte, un esprit complètement mature. La peine d'enfance de Wa s'était transformée en rage, poussée par la propagande de Xoth. Ceux qui le considéraient autrefois comme leur chef l'avaient suivi dans sa transformation, se radicalisant à ses côtés. Et si les enfants avaient pris le parti de la haine, les adultes n'étaient pas en reste et s'étaient presque séparés en deux clans parfaitement distincts. Le clan des radicaux, favorable à une extinction de la race humaine, se trouvaient en nette infériorité. A leur tête, un tigre s'était dressé, aussi violent qu'intelligent, aussi habile qu'il était dangereux.
Arpège, dit l'Incendiaire.
- Arrrpège... Voilà ce qu'on appelait une figurrre inspirrrante. Sa barrrbe à moitié dorrrée et sa crrrinièrrre de flammes, comme un énorrrme soleil dans le grrris de nos vies. Un rrrévolutionnairrre avant l'heurrre.
Au beau milieu du mois d'août, cette même année, les troupes d'Arpège s'étaient rassemblées. Parmi elles, un tout jeune panda, armé de bambous acérés, faisait son apparition, enfin autorisé à se battre avec ses aînés. Les Minks étaient des guerriers par nature, et les enfants ne mettaient pas longtemps avant de devenir des combattants émérites. Wa était encore plus en avance que le reste de sa génération et battait déjà certains adultes en combat singulier. Ses techniques uniques et sa maîtrise imparfaite de l'électro en faisait un bon espoir pour les futurs postes de commandant.
L'assemblée, toute prête à partir en guerre, n'attendait qu'un seul ordre pour foncer. Mais cet ordre n'arriva jamais. Au lieu de cela, Arpège ressortit de sa hutte avec une lettre dans les mains, frappée d'un sceau inconnu. Son visage était livide, au bord de l'évanouissement. Le sceau était brisé, la lettre tomba au sol. La peur pouvait se lire dans les yeux du grand lion. La missive de Xoth l'avait tétanisé de frayeur. En un simple morceau de papier, le roi de toutes les mers avait mis fin à la colère violente d'un chef de guerre si déterminé. Un frisson parcourut l'assemblée et le papier passa de mains en mains. Plus il avançait, plus les gens s'écroulaient, semblant perdre leurs forces. Ce message était imprégné d'une haine, d'une rage, d'une colère tellement vive, qu'elle s'échappait par toutes les mailles du papier.
Si vous tuez de vos mains un seul de vos frères, je mettrais un terme à votre civilisation.
Simple, sans fioritures. Mais tellement terrifiant. Wa avait encore le papier dans les mains et, étrangement, il ne tremblait pas. Non, il imprégnait son esprit de ces quelques mots. Il ne voulait rien oublier des enseignements de Xoth. Car si la bataille entre les clans Minks se terminait ici, la guerre contre l'humanité ne faisait que commencer. Et le voyage de Wa allait débuter...
Année 1503
Quelques années plus tard, nous retrouvons notre hé...
- Hé minute papillon! T'as pas l'imprrression d'aller trrrop vite là? On dirrrait que t'essaies de finirrr le plus vite possible. Je demande un peu de rrrespect pour mon histoirrre!
...
Année 1498
Bien où en étions-nous? Me voilà perdu dans toutes ces frasques narratives. Ah oui voilà, 15 ans et un départ en mer, j'ai retrouvé ma ligne.
Wa était un jeune panda en colère, autour de qui gravitaient encore de nombreux autres enfants du village. Ils auraient pu attendre bien sagement d'atteindre les instances du pouvoir auxquelles ils étaient presque tous promis, mais le temps leur semblait être leur pire ennemi. Alors, par une nuit particulièrement chaude de l'été, ils s'infiltrèrent dans la tente d'Arpège, leader radical déradicalisé, pour lequel ils ne portaient plus aucun intérêt, afin de lui voler un objet précieux. Les clés d'un cadenas, mais pas de n'importe quel cadenas non. C'était la clef d'un monde nouveau, d'une bouffée d'air pur, de...
- UN BATEAU! C'est pas compliqué ça, un bateau! Juste un bateau! Même pas trrrès grrrand en plus.
Oui voilà, ils avaient désormais accès à un navire, pouvant accueillir près de 30 personnes à son bord. D'un air fier, les jeunes animaux s'étaient élancés, avaient largué les amarres, lançant un cri de rage vers les flots. La mer était leur nouveau domaine.
Ou du moins le croyaient-ils. Naïfs et inconscients, ils s'étaient lancés à l'assaut des mers du Nouveau Monde sans même en connaître les bases de navigation. Ballottés de toutes parts par des flots déchaînés, le bateau eut tôt fait de perdre des morceaux, permettant à l'océan d'envahir les rêves de ces enfants trop prétentieux. La panique avait pris place à bord et trahissait la véritable nature de chaque personne. Certains criaient, d'autres pleuraient, les plus stupides sautaient par dessus bord, les plus téméraires empoignaient leurs armes.
- Dadadadadadada!
Wa riait. Pour la première fois depuis quelques années, il s'était mis à rire, à gorge déployée, les bras tendus vers le ciel. Des larmes d'excitation coulaient le long de ses joues, alors que le vacarme autour de lui semblait peu à peu s'estomper. Tous se tournaient vers l'homme qui les avaient tous menés ici. Un jeune taureau se mit à voir rouge et dans ce rire une provocation. Il chargea, son sabre brandi bien haut au dessus de son crâne. Les cornes en avant, aveuglé par une colère idiote, il courait à sa perte. Le silence avait rapidement interrompu les hurlements. Seul un râle grave envahissait le pont du bateau. Transpercé de part en part par un bambou, le bovin avait d'ors et déjà rendu l'âme. Mais Wa n'avait pas cessé de rire. Il avait tué son compagnon d'armes sans sourciller, sans même quitter des yeux ce ciel noir qui les violentait. Et un miracle eut lieu.
La tempête s'arrêta, ne laissant autour du navire qu'une mer plate, vide de tout remous. Personne ne savait combien de temps Wa avait rit, seul, debout sur ce pont dégoulinant. Il avait tant ri qu'il s'était crispé les mâchoires. Il ne pouvait plus fermer la gueule, ce qui lui donnait un air d'idiot fini.
- T'as juste écrrrit ça parrrce que t'es vexé que je t'interrrompe souvent, hein?
... Après un certain temps de pause, où rien ne semblait pouvoir arriver, notre panda arriva enfin à fermer son clapet, ce qui n'était pas plus mal. Mais quand il se retourna, le visage de ses compagnons était fermé, et beaucoup n'osaient même pas bouger de leur position. Ils n'étaient pas traumatisés par la tempête qui venait de traverser le bateau, ni par les très nombreuses planches qui manquaient à la structure. Ils avaient tous les yeux fixés sur ce cadavre qui gisait aux pieds de leur capitaine et ami, en qui il ne reconnaissait plus que vaguement une figure connue. Parmi eux, une seule petite louve brisait l'ambiance générale.
- Rrrrrrrr..... Zzzzzzzzz
Un ronflement gras et musclé s'échappait de la gueule de cette louve aux cheveux violets qui, après un énième ronronnement, finit par ouvrir les yeux, voyant tous ses compatriotes la regarder. D'un air absent, elle se releva, posant les yeux sur le cadavre devant elle. La tempête n'avait pas réussi à la réveiller de sa sieste, mais l'odeur du sang l'avait fait. Après quelques secondes de status quo, elle s'approcha du corps, puis de son capitaine, avant de lui taper amicalement sur l'épaule. A contre-courant de l'avis général, elle s'exprima rapidement, haussant les épaules avec dédain.
-Meh. Il d'vait sûr'ment l'mériter.
Un crachat plus tard et elle était repartie se coucher dans un endroit plus confortable. Autour d'elle, les visages s'étaient figés. Les regards balayaient la scène entre le panda et la louve. La lutte venait de devenir bien plus concrète et la gentille petite aventure avait pris bien plus d'ampleur. Phlait, elle, l'avait déjà assimilé.
-Rrrrrrrrr.... Zzzzzzz.... Hein? Ah c'est bon t'as fini? Je m'étais endorrrmi. Bon on peut passer à la suite? Ton public va s'ennuyer avec tout ça.
Année 1503
La lutte durait depuis près de 5 ans désormais. De nombreux Minks avaient abandonné Wa après le drame de la tempête, mais les plus zélés étaient restés. Phlait Mhar s'était rapidement imposée comme la seconde de l'équipage, faisant preuve d'une haine au moins aussi grande que celle de son capitaine. trop effrayé par le Nouveau-Monde et ses dangers, ils avaient fait le choix de partir sur Grand Line, le temps d'acclimater le monde à leur terreur. Le nom des Wild Animals' Wrath résonnait déjà dans certaines têtes, traumatisés par les nombreux raids violents qu'ils avaient réalisés. Des humains massacrés à droite à gauche, des bâtiments détruits et des navires coulés parsemaient leur chemin.
Mais cette année là marquerait un tournant dans leur histoire, alors qu'ils s'apprêtaient à lancer un raid sur une île défendue par la mafia et leur tout nouveau leader. Ofortuna, une île riche, remplie d'esclavagiste et de racailles en tout genre. Un bastion pour les pires raclures humaines. Une cible de choix pour les vengeurs de la cause animale. Les préparatifs s'étaient déroulés à merveille et les Minks avaient réussi à s'infiltrer dans la ville sans faire de bruit. La nuit était tombée et l'assaut se rapprochait. Une excitation palpable traversa l'échine de Wa qui, comme à son habitude, se réveillait à peine de sa sieste diurne.
-Waaaaaaaaw! Allez en route les gars, on a de l'humain à pulver...
Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase. Le toit au dessus d'eux venait de s'effondrer violemment, précédé par une explosion sonore. La charpente faible avait cédé face à l'onde de choc et les débris commençaient à piéger quelques uns des soldats du panda. très vite, tout fut tombé, et seuls 2 Minks étaient encore debout, au milieu des ruines de cette taverne. Phlait et Wa se tenait là, une clope au bec, le visage impassible. La colère montait en eux comme un poison et assombrissait leurs regards. Face à eux, ricanant de leur mauvais coup, une bonne quinzaine d'abrutis en costards ridicules s'avançaient. Et plus ils avançaient, plus ils dévoilaient leur attirail militaire. Armés jusqu'aux dents pour combattre quelques pirates presque inconnus, voilà ce qu'était la véritable nature de leur race. Humaine.
- Votre tête a été mise à prix pour très cher les amis... Les tueurs d'humains, hein? Partisans de Xoth j'imagine. Vous allez mourir ce soir.
Un ricanement de hyène s'échappa des lèvres de celui qui semblait être leur chef, avant qu'il ne passe à l'attaque. Ils s'étaient tous jetés sur la louve, avec une synchronisation presque parfaite. Mais Wa ne l'entendait pas de cette oreille. Il avait foi en sa camarade et ne permettrait pas qu'elle meure par sa faute. Alors dans un acte de pure égoïsme, il sauta devant sa partenaire, encaissant la volée de coups à sa place. Le sang gicla d'entre ses mâchoires serrées, mais il restait debout. Il faisait barrage, entre eux et Phlait, entre eux et le seul échappatoire de cette zone détruite.
- Barrrrre-toi. - C't'hors d'question cap'tain ! - Tu crrrois que je me sacrrrifie pourrr toi? Rien à foutrrre de ta trrronche. J'ai pas besoin de toi pour buter une pairrre d'humains.
Aucune réponse. Parce qu'il n'y en avait aucune à fournir. La louve dormeuse ne pouvait pas désobéir à un ordre de son capitaine. Elle savait très bien ce qu'il lui demandait et se refuser à le faire. Mais le visage fermé, intransigeant de Wa lui indiqua la voie à prendre. Ils se retrouveraient, c'était la promesse qu'il faisait avec ce regard dur, haineux. Il ne mourrait pas de la main de simples humains. Ceux là n'avaient même réussi à le blesser que par surprise. Mais les chances de gagner ce combat étaient nulles. Absolument nulles.
Elle était partie. Loin dans la nuit, elle s'était échappée, obéissant aussi fidèlement que toujours. Aucun moment ne marquerait plus la mémoire de notre héros que cette sombre nuit. Le coup de fouet qui s'ensuivit le marqua dans sa chair, lacérant sa joue de part en part. Pendant plusieurs minutes, les gangsters, frustrés d'avoir laissé s'échapper l'un des animaux, s'acharnèrent sur son corps presque inanimé. Mais il refusait de mourir. Il refusait d'abandonner sa lutte un jour pareil. Face à cette volonté à toute épreuve, un homme, un nom viendrait se dresser. Une personne qui n'aurait pour seul but que de détruire la volonté du panda.
- Corrrléon Santo.
Année ????
Les jours, les mois, les années avaient passé. Perdu dans un monde fermé, rempli de souffrances, de tortures quotidiennes, d'injures, de manipulations, Corléon tentait de réduire Wa à l'état d'esclave servile et fidèle. Une tâche qui mettait du temps à porter ses fruits, ce qui n'avait pour effet que d'augmenter le plaisir de ce tortionnaire. Dans la prison qu'il avait aménagé pour lui, il n'avait de cesse de venir piquer, mépriser et cracher sur sa propriété, allant même jusqu'à l'insulte la plus infâme. Il frappa le torse du fier Minks d'un sceau terrible, qui ne quitterait plus jamais sa poitrine. Le Sabot du Dragon Enflammé, marque des Dragons Célestes, véritable affront pour celui qui avait perdu son père aux mains de ces abrutis aux commandes du monde.
Jours, mois, années. Plus rien de tout cela ne comptait pour lui et plus le temps passait, plus il en perdait la notion. Il aurait pu rester là dedans, à lutter pour son intégrité mentale, pendant toute sa vie sans même s'en rendre compte. Ce fut presque le sort qu'on lui réserva. Mais son esprit fut brisé. Réduit à l'état de miettes par des années, non plus d'une dizaine d'années de destruction. Wa n'avait presque plus conscience de lui. Il n'était plus que l'ombre de lui-même, qu'un fantôme rampant parmi ses pairs, le regard vide, obéissant et docile.
Santo avait réussi son entreprise et se désintéressait de son objet. Il commit alors la plus grande erreur de sa vie.
Avril 1517
14 ans. 14 longues années de cet enfer et ce jour-là, tout finissait. Wa n'avait plus d'autre valeur que celle d'objet, un animal sauvage auquel on aurait enlevé les crocs. Et Corléon, fatigué de cet être inutile et désespérant, l'avait cédé à un vendeur reconnu, sur l'archipel des Shabondy. Patiemment assis dans l'assistance, il attendait que les enchères commencent, il attendait que ce travail long et harassant lui rapporte enfin de l'argent. Il avait fait fortune de cette façon, et le panda n'avait pas été la seule victime de ses tortures durant toutes ces années. Mais cette prise là, c'était son chef d'oeuvre. Sa plus grande réussite. Pour toutes ces raisons, il avait changé la donne et refusé le prix d'entrée de 700.000 berrys habituellement donné aux guerriers Minks.
Nous commençons cette enchère à 3 millions de Berrys!
Un prix bien trop grand pour un être de ce genre, mais il avait séduit l'audience. Un Minks Panda était bien trop recherché et, docile comme il l'était, ferait un parfait animal d'exposition. Les acquéreurs se déchiraient, ne cessant de lever la main pour hausser les prix. Sur la scène, Wa ne bougeait pas. Il ne réagissait pas. Il avait abandonné. Il ne remarqua même pas le cri qui déchira l'assemblée. Il n'entendit même pas la bombe exploser et ne réagit pas aux blocs de pierre qui volaient au milieu de la salle d'enchères. Il n'eut pas la force d'entrevoir la silhouette d'un homme légendaire, auteur de cette action. Il n'avait pas remarqué Kropotkine qui, d'un coup d'éclat magistral, venait de frapper du poing sur la table. Il ne sentit pas son collier être desserré, ni les bras qui tentaient de le tirer en dehors de la scène. Tout s'écroula autour de lui, sans même le toucher. Comme cette nuit de 1503 ou tout avait changé.
- Bah alors cap'tain, s'passe quoi?
Cela, il l'avait entendu. Cette voix, cette odeur, cette patte qui se posait sur son épaule avec une chaleur réelle. Une chaleur qui l'envahissait peu à peu, qui fit se mouvoir son cou, qui ralluma peu à peu la flamme dans ses yeux. Sa tête se tourna, lentement. Face à lui, une cigarette au bec, se tenait désormais une louve mature, une batte couverte de sang posée sur l'épaule. Son grand sourire confiant était trahi par les larmes qui roulaient sur ses joues. Larmes qui s'échappaient peu à peu des paupières à demi-closes du panda également. Le destin avait fait son office. La promesse était tenue.
Phlait était revenue.
Hé stupide animal! Casse-toi de là, je repars avec lui, il m'appartient!
Hurlant à l'autre bout de la salle, couvert de la tête aux pieds par une poussière blanche, Santo réclamait son dû. Le sang de Phlait n'avait fait qu'un tour dans ses veines et sa patte s'était crispée au sol, prête à démarrer. Le bras puissant qui s'abattit contre son torse la stoppa net. Quelque chose avait changé dans l'atmosphère. Quelque chose de sombre qui palpitait à ses côtés. Un coeur qui avait depuis trop longtemps oublié sa haine venait de se réveiller.
- Je... ne... suis pas... TA CHOSE!
Au milieu du vacarme de cette première révolution, le panda avait hurlé, grondant comme le tonnerre lui même contre cet homme qui lui avait volé sa vie. Une seconde plus tard, il était déjà au niveau de l'homme qui, sonné par la chute des rochers, n'avait pas eu le temps de réagir. Les griffes soigneusement taillées du panda ne pouvaient pas se planter dans le cou qu'elles avaient agrippé. Et pourtant, Wa appuyait de toutes ses forces, plongeant son regard de jais dans celui de son tortionnaire. De ses doigts se mit à couler du sang, son sang, suivi d'un craquement étrange. Un dernier râle s'échappa de la gorge de Corléon, avant que les phalanges cassées de notre héros ne s'enfoncent dans sa peau, dans sa chair. Quelques doigts cassés, c'était là un bien petit sacrifice pour tant d'années arrachées. Un geste de pure haine.
Il n'avait pas jeté un seul regard au cadavre, qui l'indifférait désormais au plus haut point. ce qu'il avait rêvé, et tenté, de faire toutes ces années, il venait de le réaliser, de la façon la plus primitive et sauvage dont il aurait pu faire preuve. Il n'y avait plus aucune trace d'humanité dans son comportement. Bien. C'était exactement cela.
- Il est temps de crrrier notre haine à la face du monde, Phlait.
- C'te façon débile d'rouler tes R m'avait manqué capt'ain!
Ainsi, lors de la revanche de Kropotkine, nombreux furent les humains qui s'illustrèrent et devinrent de véritables ténors de la révolution, ou des révolutions. Mais l'histoire oubliera la présence d'un panda et d'une louve qui, méthodiquement, avaient rallié tous les esclaves non-humains de la zone à leur cause, ou presque. Un groupe de 50 esclaves, minks, long-bras, géant, et bien d'autres, avait traversé une mangrove du gouvernement comme un simple écran de fumée. Ce qui serait retenu comme un mouvement anarchique d'un groupuscule de prisonniers paniqués n'en était pas un. Les Wild Animals' Wrath venaient de renaître, et leur révolution ne visait pas que le Gouvernement Mondial.
Aujourd'hui.
- Nous voilà Xoth! Les esclaves non-humains du monde entier viennent à toi!
Babylon
22 ans
Gôhin - Beastars
Le hasard des top-sites
Invité Invité
posté le Jeu 12 Sep - 0:09
A nous deux Panda-man ! J'tiens à m'excuser pour le temps de valid', mais vieux motard que jamais.
Alors, sincèrement, je n'ai pas trouvé ta présentation vraiment intéressante, il manquait clairement de.. J'ai ton attention ? Bieeeeeen ! Plus sérieusement, merci. Merci de me rappeler que les minks peuvent des personnages incroyablement charismatiques, et hauts en couleurs. J'ai adoré ta présentation. Vraiment.
Que ça soit dans la forme, de cette façon que tu as de casser le 4ème mur avec ton narrateur, que ça soit en t'adressant au lecteur, ou ses échanges avec Wa. Cet effet que tu donnes peut être rapidement casse gueule, mais c'est parfaitement maîtrisé, c'est fait finement, et avec humour en plus. Y'a quelques fautes qui traînent tout au long de la fiche, mais je suis parfaitement conscient que ce sont des typos vu ton niveau d'écriture, et je ne vais en aucun cas t'en tenir rigueur. Ça gâche rien du tout, on s'en contre fout. J'tenais juste à le mentionner pour tes futures valid'.
Dans le fond, on a de tout. Un passé cohérent, solide, une complicité avec ton second qui est parfaitement illustrée - on sent la profondeur sans qu'à aucun moment ce soit niais, vu les persos - une évolution super intéressante où Wa s'entremêle avec un peu tous les déchets que le monde peut mettre sur sa route, l'intérêt pour Xoth est vraiment bien amené et développé.. T'es pas dans le show-off et pourtant c'est d'une efficacité chirurgicale. J'espère juste, subjectivement, qu'il va finir par se détacher de son fanatisme de Xoth pour devenir le leader à part entière qu'il mérite d'être ! J'ai hâte de voir comment il va évoluer au fil des péripéties. En tout cas, j'ai hâte de le croiser sur les mers.
Rien de bien étonnant au vu de mon encensement, je te valide avec 10 000 Dorikis et 200 Millions ฿ de prime. Mais parce que ton ours est un sacré fouteur de merde et qu'il est allé se heurter à la pègre, il écope aussi de 400 Millions ฿ de contre-prime, faisant de ton bi-polaire le plus primé d'entrée de jeu. Attention à tes poils.
Vaincre l'oppression [Terminé] - Wa Kandafo
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