One Piece Anarchy
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilFAQRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexionPortail



 
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux?
Rei Tokuma
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? El7o
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Cw5a
Loca. :
Balgimoa
Berrys :
1.866.000.000 B

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Left_bar_bleue1/100[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Empty_bar_bleue  (1/100)
Rei Tokuma
posté le Sam 9 Jan - 14:00
Blululu Blululu Blululu Blulu…Catcha !

-Agent Xerx ?

-Agent Xerx on a une mission pour vous….

Toutes les missions commençaient de la sorte. Cela changerait de la paperasse ces temps-ci. J’adorais partir en mission, cela me permettait de voir du pays. J’étais affecté sur une blues. Une mission qui ma foi paraissait fort simple. Il s’agissait de récolter des informations concernant une cellule de révolutionnaire qui sévissait sur les blues. Et un peu toutes. J’avais quelques informations, mais rien de concret. Le CP voulait savoir s’il était possible de pouvoir enquêter et vérifier si les informations que nous possédions s’avéraient exactes ou non. Pas de soucis, c’était effectivement une mission pour moi, même si cela s’avérait simpliste dans l’idée.

J’avais pris le bateau et me retrouvais sur une île basique. Quelques villes s’y développaient. J’étais arrivé sur le port de la ville principale construite en bord de mer. Cette ville avait l’avantage de posséder sur chaque maison des tuiles bleu azur. L’ardoise était magnifique et la ville ressemblait vue du ciel à une mer calme. Le temps était clément et le ciel frappait de ses rayons les toits. Cela accentuait la couleur des toits. Je descendais du bateau et arrivais sur le port. De là, il fallait simplement que je trouve ma cible et que je commence mon enquête. Si la demoiselle que je cherchais était native d’ici, pas de doute que les gens la connaissait.

Je me trouvais dans une taverne assez classique. Porte en bois, grande baie vitrée pour voir de l’intérieur et menu accrocher à l’entrée de cette fameuse taverne. Je rentrais, à l’intérieur, le mobilier était essentiellement fait de bois. Du bois brut, probablement du chêne. La plusieurs habitués étaient installés au comptoir et je les suivais. Je m’installais donc et commande une boisson forte. La chasse aux indices allés commencer. Je tendais l’oreille discrètement histoire de glaner le maximum d’informations.

La nuit portera peut-être plus de fruits. En attendant, je pouvais attendre patiemment ici.



Rosé Noirminois
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? 1568296290-img100100
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? 1568304747-pardef
Prime :
175.000.000 B
Berrys :
000
Rosé Noirminois
la petite crevette
posté le Sam 9 Jan - 21:08
Cette petite ville portuaire était paisible. L’ennui me gagnait. Pourtant, j’aimais la terre ferme. Et l’horizon aussi. Je n’arrivais pas à me défaire du sentiment étrange que me suscitait l’activité tranquille d’un endroit sans problème, sans soucis. Les sourires des marins auraient dû me faire plaisir. Cette paix aurait dû m’envahir de joie. Ca sentait la vie. C’était bleu, bleu comme la mer, bleu comme le ciel, bleu comme les toits. Bleu comme le bien-être. Ca me donnait le mal du pays. Je cherchais quelque chose de familier auquel me raccrocher, n’importe quoi : des cadavres, de débris de bouteilles, des odeurs sales, des canailles. N’importe quoi. Même un mendiant. Je me serai contentée d’un seul, d’un grain de misère pour pouvoir m’insurger contre quelque chose. Je ne trouvais rien. Pire : j’étais frappée par le bonheur ambiant. Alors la question m’oppressait : où avaient disparu les soucis de tous ces gens ? Je fouillais. Je cherchais. Une trace de violence dans les chaumières, un homme qui battait sa femme, des pauvres orphelins qui mouraient de faim ; je trouvais quelques-uns de ces derniers, car ils étaient l’apanage de toutes les villes, mais rien. L’orphelinat était décent, on les traitait bien, et les marchands leur cédaient volontiers des fruits frais. J’aurai voulu qu’on stimule mon indignation. Mais elle était aussi plate que l’horizon. Du jamais vu. C’était magnifique. Atrocement magnifique.

J’expérimentais depuis longtemps une sensation de vide. Je ne savais pas à quoi je servais ici. Je ne voulais pas participer au bonheur de ces gens, et je ne voulais pas le détruire.

Sur l’Extraction, l’ambiance était légère. Le navire avait accosté pour faire des provisions, puis n’était pas reparti. Une histoire de travaux et de réparations qu’on ne pouvait plus décaler. C’était même surprenant que ça ne tombe que maintenant. L’Extraction était un rafiot qui devrait être en train de moisir par le fond. Mais il ne coulait pas. Il flottait à la surface de l’eau, piteux. J’y voyais là la grâce d’une bénédiction divine qui me confortait encore dans l’idée que notre cause était juste et grande.

Ca faisait des semaines que ça durait. Je n’en pouvais plus. Nana, excédée de me voir tourner en rond, m’avait trouvé du travail dans une taverne. Excellente position tactique pour récupérer des informations. Avait-elle dit. Mais il n’y avait rien d’intéressant à récolter. Elle le savait. Je le savais. Nous le savions. J’appréciais l’intention. Ce n’était pas une question d’impatience, d’ailleurs j’étais très patiente. Lorsque j’avais un but. Mais je n’en avais aucun. Je détestais l’oisiveté pour l’oisiveté. Nana, en bon médecin, connaissait suffisamment bien la patiente que j’étais pour le savoir. Le travail était donc un excellent remède à mon mal. Et à défaut de m’intéresser vraiment aux commérages de la ville dont il n’y avait rien à retirer, je m’épuisais volontiers dans le labeur. Mes mains étaient occupées, et mon esprit trop ébouillanté par la succession de tâches simples à accomplir. J’étais fatiguée le soir. Et satisfaite de l’être.

Pour autant je n’oubliais pas qui j’étais.

Aussi lorsque le nouveau client poussa les portes de l’établissement, il me sauta tout de suite aux yeux qu’il était louche. Je jubilais soudain. Qu’est-ce que c’était ? Un grand maniaque de l’Underworld ? Non, non. Il n’avait pas de sbires avec lui. A moins qu’il n’eut été qu’un simple sbire. Un agent du Cypher Pol peut-être ? Les lanières qui épousaient le bas de son visage lui donnaient l’air sournois d’un de ces chiens. Ou un chasseur de primes. Il a une tête à jeter des kunaï. Ou alors… Un révolutionnaire ! Le frère caché de Greta ! Il s'est fait sauter la mâchoire ! Ahah ! Le gros naze !

- Euh. Excuse-moi !
- Hein ? Oui ?
- Fais attention, tu baves dans la bière !


Zut. Ca m'excite.

Je vais la mettre de côté.
On ne sait jamais.


Essuyant discrètement ma bouche dans mon tablier, je me retournais donc vers ces visages qui n'attendaient que d'être abreuvés, et traversais le comptoir pour leur faire face. Mon petit air enjoué ne les surprit pas, quand je jetais mes bras sur le comptoir, mes coudes, mon visage dans mes mains.

- Bonjour messieurs ! Comme d’habitude ?
- Oui, s’il te plait ! Merci !


Je remercie le ciel de m’envoyer mes habitués qui rendent ce jeu plus véritable encore.
Bien sûr, c’était l’homme que j’avais en face de moi et que je ne quittais plus des yeux qui avait toute mon attention. Sourire. Je voyais la lumière au bout du tunnel. Elle avait les yeux bleus. Son identité. Je vais la trouver. Et puis tout le reste aussi.  

- Et pour vous ? Qu’est-ce que ce sera ? Une petite bière peut-être ? Si vos poches sont bien garnies, nos petits pains à la viande font un malheur ! Vous avez une bouche derrière votre masque ? J’adore les masques. J’ai une fascination pour les masques. Vous allez l'enlever pour manger pas vrai ? Pas vrai ?

Oui bon. C’est une diarrhée verbale.
Rei Tokuma
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? El7o
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Cw5a
Loca. :
Balgimoa
Berrys :
1.866.000.000 B

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Left_bar_bleue1/100[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Empty_bar_bleue  (1/100)
Rei Tokuma
posté le Dim 10 Jan - 9:30
Du coin de l’œil, j’observais la serveuse. Elle paraissait étrange. À mon arrivée, elle s’était mise à baver dans la bière qu’elle devait servir. Et ceux littéralement. D’ailleurs, elle la mettait de côté au lieu de la jeter. Elle était vraiment bizarre. Elle avait l’air surexcité. D’ailleurs pour demander ce que les habitués des lieux voulaient elle s’était jetée presque sur le comptoir. Sa façon, de parler, de se mouvoir était spécial. Mais après tout, il faut de tout pour faire un monde. Tandis qu’elle servait les personnes à côté de moi, pas de doute, je me perdais dans mes pensées. La question principale était de savoir par où commencer.

Pour trouver un groupe de révolutionnaire, il n’y avait pas 50 moyens. Sois se la jouer frontale en demandant à toute sorte de gens. Sois se la jouer un peu plus fine et enquêter. Bien évidemment, la première solution était à exclure. De plus pour l’enquête, il fallait un début de piste. C’était à moi de rechercher des informations cette fois-ci et c’était la première fois que je n’avais pratiquement rien. Mais je pouvais y arriver. C’était un travail de fourmi, et j’allais y arriver.

Actuellement, ma mission principale était de récolter des informations sur le leader du groupuscule. Pas de l’arrêter, ni de le faire disparaître. Juste récolter des informations. Savoir quel genre d’activités ils faisaient, où ils sévissaient, et si cela incluait des meurtres ou non. Tout ce que je pouvais récolter, serait bon à utiliser contre eux et leurs avis de recherche.

Puis je fus tirés de mes songes pour rejoindre la réalité. Ce fauteur de trouble était la serveuse. Elle m’avait assailli de questions. C’était assez impressionnant son flot de parole et de questions. Ce qui était étrange, c’était cette fascination pour mon masque. Celui qui camouflait ma cicatrice, mon seul souvenir du passé. Enfin pas le seul, puisque tout était terminé désormais. Disons que ce vestige me rappeler chaque jour que je devais être quelqu’un de puissant. Tant physiquement que moralement.

-Bonjour, pour ma part, ce sera du whisky s’il vous plaît. Et pour la question du pain de viande, ce sera avec plaisir. Est-ce une spécialité d’ici ?

Je prenais l’argent de ma poche et posai quelques billets sur le comptoir. Il y avait suffisamment pour carrément payer une tournée entière pour le bar. C’est en tout cas ce que mon geste signifier. Je poussais l’argent vers la serveuse.

-Pour ce qui est du masque, je vais vous montrer si vous voulez. Mais pour ça, il me faut le pain de viande.


Elle ne le savait pas encore, mais les lanières étaient conçues pour que si j’ouvre la bouche les lanières écartent afin de me laisser parler et manger. Comme ça, il était inutile que j’affiche cette cicatrice à la vue de tous le monde. En tout cas j’avais tout dit en souriant, histoire que je passe pour un touriste lambda. Mais c’était la première fois que l’on m’accoste de la sorte et c’était très perturbant.
Rosé Noirminois
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? 1568296290-img100100
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? 1568304747-pardef
Prime :
175.000.000 B
Berrys :
000
Rosé Noirminois
la petite crevette
posté le Dim 10 Jan - 15:14
Du whisky. Je n’ai pas besoin de lever les yeux vers la baie vitrée pour savoir que le ciel est trop bleu et le soleil encore trop haut, beaucoup trop tôt pour l’apéro. La clarté qui s’engouffre dans la salle est douce et éclaire à peine les quelques grains de poussière que soulèvent les va et vient des passeurs. Il n’y en avait aucun qui ressemblait à l’étranger. Je revenais vers lui après avoir servi les quelques clients accoudés au bar, et frappais nonchalamment contre le rebord de la petite fenêtre qui séparait le comptoir de la cuisine. L’instant suivant la chaleur du four en pierre se faisait ressentir jusqu’ici.

- C’est la spécialité de la maison. N’hésitez pas à en parler autour de vous ! On a besoin de pub. Et moi de pourboires.

En fait, non. Mais j’aurai fait une bien piètre serveuse en laissant croître le je-m’en-foutisme de la révolutionnaire qui sommeillait en moi. Qui sommeillait, parce que j’étais comme dans une parenthèse de ma vie. C’était la première fois que je travaillais sans but, et que la vie m’était douce. Insupportablement douce.

Cela faisait longtemps aussi que je n’avais pas vu autant de billets sortis d’un seul coup. Pour des petits pains. Quel gâchis.

J’avançais une main prudente. Une poche. Non. Je ne voulais pas que ça sorte d’une poche. C’était peut-être de l’argent sale, sorti directement d’une grosse mallette noire. Il devait y en avoir tout autant de l’autre côté. Je penchais ma tête par-dessus le comptoir, manquais de donner un coup de boule à l’homme et fixais directement les poches du pantalon.

- Dites. Vous sortez vraiment votre fric de nulle part. L’indiscrétion était à son comble. Mais avais-je seulement une raison véritable pour ne pas l’être ? Je m’amusais. Quoique. Relevant un regard insistant bien au-dessus de ma frange, je plongeais directement dans les yeux bleus à la recherche d’une vérité cachée. Mon sourire était mort. Et je redevenais soudain ce visage un peu morne. Toujours. Qu’est-ce que vous faites dans la vie, pour avoir autant d’argent ?

Oui, dis-moi, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Pour qui tu bosses ? Qui sont tes cibles ? Les honnêtes citoyens ? Le grand banditisme ? La piraterie ? Les gens comme moi ? Ne mens pas. J’ai jamais vu un touriste avec une tête comme ça. Mes préjugés ainsi que mes stéréotypes ne peuvent pas accepter ça. Il y a des codes. Les voyageurs doivent porter des shorts et des chemises à fleurs, des tongs. On ne peut pas aller à l’encontre de ça juste pour le plaisir d’affirmer son propre style. Ca ne marche pas comme ça, sinon le délit de faciès n‘existerait pas.

En soit je n’avais pas besoin d’une vérité. Il serait bien idiot de la donner. Juste, j’étais curieuse de l’excuse qu’il donnerait. Parce qu’il en aurait bien une. S’il me dit qu’il est PDG, je lui arrache son masque. Un PDG ne ressemble pas à une momie.

- Oh ! Vous sentez ça ? Et je me recule soudain. La petite fumée odorante envahit l’espace. Mon petit nez frétille. C’est votre petit pain qui est prêt. N’oubliez pas votre promesse. De me montrer.

L’instant d’après je récupérais la petite assiette tendue par le cuisinier derrière ses fourneaux, et la servait prestement à mon client. Puis, la bouteille de whisky en main, je versais le fluide dans son contenant.

- Nous ne servons que du pure Malt. Dites. Vous êtes seul ? Vous n’allez pas vous saouler hein ? Vous tenez un peu l’alcool quand même ? Non parce que, les clients sont parfois pénibles quand ils ont bu. Vous n'êtes pas un alcoolique j'espère.
Rei Tokuma
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? El7o
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Cw5a
Loca. :
Balgimoa
Berrys :
1.866.000.000 B

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Left_bar_bleue1/100[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Empty_bar_bleue  (1/100)
Rei Tokuma
posté le Lun 11 Jan - 0:06
Il fallait que j’en parle autour de moi ? Mouai pourquoi pas si je croisais des collègues ou des membres du gouvernement, je pourrais leurs en parler après tout. Mais là n’était pas la question. À la vue de l’argent elle se posait des questions. Ses logorrhées me paraissaient vraiment bizarres. Avait-elle quelque chose à cacher ? Et voilà qu’elle me disait que je sortais argent de nulle part. Elle avait un certain culot. Mais je répondais à sa phrase pas un simple sourire. En effet, j’avais une paye de CP et c’était vachement pas mal. Mais non l’argent ne tombe pas du ciel, ni de mallette. Et la question qui suivait, me laisser encore plus perplexe. Pour une serveuse, elle avait beaucoup de Francs parlés. En général les serveuses et serveurs étaient quand même plus discrets, moins rentre dedans, je dirais.

-Ce que je fais…mmmhh…. À votre avis ? Si vous trouvez vous aurez un pourboire.

Là était toute la difficulté. Sa première réponse serait ce qu’elle pensait à l’intérieur d’elle. Ce qui se passait dans son cerveau. Cela devait fumer ! J’avais hâte de connaître sa position devant moi. Mais était-elle vraiment serveuse ? Plus cela avancé la discussion, plus je ressentais qu’elle avait quelque chose à caché. Le pain arrivait. La pièce était envahie par l’odeur que dégageait se met. Elle voulait que je lui montre très bien. Je voulais un morceau du pain de viande et le portais à ma bouche. J’ouvrais celle-ci et mes lanières remontaient légèrement pour laisser passer la bouche ouverte. J’enfournais ma bouchée et en fermant la bouches mes lanières de cuir reprirent placent comme avant.

-Désolé si je vous ai déçue. Je mange comme tout le monde.

Mon regard comportait un brin de malice. Il voulait tout dire. Je la testais. Je n’avais pas une bonne impression sur elle. Malgré le fait qu’elle soit avenante elle l’était probablement trop à mon goût. Sauter sur un client comme elle le faisait avec moi était très étrange. Il servait que du pur malt ? Tant mieux est ce que je préférais.

-Non, je ne suis pas alcoolique ne vous en faites pas. Disons que j’ai un entretien un peu spécial après. Donc il faut que je reste en pleine possession de mes moyens.

J’étais certains qu’avec cette phrase, j’attirerais son attention. Une fois le poisson hameçonné, il ne restait plus qu’à le sortir de l’eau. En douceur, pour qu’il s’épuise, jusqu’à donner le coup final. J’allais agir avec elle comme à la pêche. Celle des informations.
Rosé Noirminois
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? 1568296290-img100100
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? 1568304747-pardef
Prime :
175.000.000 B
Berrys :
000
Rosé Noirminois
la petite crevette
posté le Mer 13 Jan - 18:04
Une devinette ? Vraiment ? Non, une esquive bas de gamme pour me laisser faire le sale boulot à sa place. Si je lui dis assassin j’ai droit à un pourboire ? Ou à un coup de poignard ? C’est casse-pied. Ce n’est pas du tout ce qui était prévu. Du tout. Du tout.

Moue boudeuse, je me prête tout de même au jeu, fais semblant de réfléchir, les yeux levés sur la charpente en bois qui façonne le plafond. Un doigt tapote ma lèvre. Toutes les possibilités qui assiègent ma tête. Je reviens sur le physique du mystérieux client. Et si ce n’était pas le moment d’être à côté de la plaque mais de tomber juste ? Pourquoi chercher le sans queue ni tête alors que je pourrai simplement faire mouche ? Je ne veux pas noyer le poisson dans l’eau. En fait il n’y a aucun intérêt à ne pas mettre directement les pieds dans le plat.

Si c'était simplement le moment de provoquer un peu, et mieux, de déstabiliser.

Je rapproche mon visage et dresse une main sur le coin de ma lèvre, comme pour séparer les mots des oreilles qui traînent autour de nous et lever un semblant d’intimité. Ma voix monte dans un chuchotement.

- Je pense que vous êtes quelqu’un de pas très fréquentable. Désolée, mais vous êtes un peu flippant dans votre genre. J’aimerai pas vous croiser en pleine nuit. Faites-moi plaisir, ne demandez pas à quelle heure je finis mon service.

Et toc. Je me détourne dans un petit haussement d’épaules. J’attrape un verre dans l’évier et me borne à essuyer la vaisselle. Méticuleusement. Le nouveau but de ma vie. Puis je pique. Mon menton relevé, mes yeux qui évitent soigneusement la silhouette de l’homme, je me tiens droite et un peu fière de l’autre côté du bar. Mon petit mètre cinquante fait très bien mine d’être vexé. La serveuse est fâchée, et caractérielle.  

- C’est un peu vicieux votre façon de faire. Vous avez esquivé. Comme si vous pouviez pas me dire. Ou parce que vous saviez que je trouverais pas. Et si je suis pas censée trouver votre métier, et que je le trouve quand même ? Qu’est-ce que vous faîtes des gens « qui en savent trop » ? Vous les liquidez je suis sûre. Et le lendemain, on retrouve leur carcasse dans une poubelle.

Qu'est-ce qu'il a à répondre à ça, le toquard ?

Puis. Surprise. Je reste silencieuse. Soudain, le masque s’étire et le petit morceau de pain disparait dans le gouffre de sa bouche, avant que les lanières ne retrouvent leur place.

Les conversations en bruit de fond rattrapent mes lèvres closes et moi je n’écoute rien de ce qui se dit. Je suis restée bloquée. La discussion se suspend momentanément. Je regarde encore la mécanique des lanières. On ne voit rien. C’est… C’est…

- Désolé si je vous ai déçue. Je mange comme tout le monde.

Ah ? Qui mange comme ça ? Je n’ai jamais vu personne manger comme ça ! Tant de modestie chez un seul être ! Le petit mouvement d'embarras que cela me provoque tombe mal. Ce n'est pas le moment d'être impressionnée ou de se laisser emporter. Du sang-froid, Rosé, du sang-froid. Relayer l'intérêt au second plan, l'intérêt pour le masque, pour ce qu'il y a en-dessous... Comment il fait pour se moucher ? Il doit bien être obligé de l'enlever. Peut-être qu'il n'a pas de nez. Et la douche. Ca ne doit pas être pratique... Mais en même temps s'il est tout seul sous sa douche, il peut bien l'enlever. Le masque, c'est pour les autres. Mais pas pour tout le monde. Je tranche.

- Ce n'est pas décevant. Mais vous n'êtes pas comme tout le monde... N'est-ce pas ?  

Et s'il croit que je ne l'ai pas vu venir avec son histoire d'entretien, il se trompe. Ah. Un entretien un peu spécial. Si ce n’est pas une invitation, je ne sais pas ce que c’est. Mais c’est un peu facile, là encore. C’est un peu trop évident qu’il n’attend qu’une seule chose : que je me précipite sur l’indice jeté. Mais je ne suis pas un chien, je ne me jette pas sur un os sous prétexte qu’il s'ennuie devant la niche.  

J’ai arrêté de sourire depuis un moment, et mon visage sceptique pose ici son veto.

- Vous recommencez… Vous en dites trop et pas assez. Pour la peine, je ne vous demanderai pas ce que c’est cet entretien. Et, au passage, je n'en veux pas de votre pourboire. Qui sait comment vous l'avez gagné.
Rei Tokuma
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? El7o
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Cw5a
Loca. :
Balgimoa
Berrys :
1.866.000.000 B

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Left_bar_bleue1/100[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux? Empty_bar_bleue  (1/100)
Rei Tokuma
posté le Sam 16 Jan - 9:11
Quelqu’un de pas très fréquentable vraiment ? C’était ça sa réponse ? Merde, moi qui pensais que j’allais un peu plus m’amuser, c’était décevant pour le coup. J’avais déjà rencontré par le passé une demoiselle qui m’avait fait le même coup. Un combat psychologique s’était profilé, mais là, je ne sentais pas la moindre once de bataille. Pour le moment, cela restait un simple échange des plus basique entre une serveuse trop curieuse et un faux touriste du coin. Elle se détournait pour essuyer la vaisselle. Pourquoi est-elle vexée de la sorte. Et si cette simple petite serveuse de taverne n’en était pas une réellement. Pourquoi cherchait-elle à savoir qui j’étais, ce que je faisais, etc. ? ? etc. ? Puis vint les questions après la petite colère qu’elle ressentait. Les liquider ? Quel drôle de comportement. Même si elle en savait trop, je ne mettrais pas sa carcasse dans un sac-poubelle, mais plutôt un endroit que personne ne pourrait retrouver. Le crime parfait. À moins qu’elle ne soit pirate ou révolutionnaire et là, ce serait en prison.

-Non, je ne suis pas de ce genre-là mademoiselle. L’habit ne fait pas le moine. Pensez-vous qu’avec mon physique si je pratiquais ce genre de choses, on ne me retrouverait pas facilement ?

L’embrouiller, la faire douter, la poussée dans ses retranchements, voilà ce qui me faisait frémir en cet instant. Je voulais qu’elle se questionne sur ma nature, qu’elle dise ce qu’elle pensait. Je voulais vraiment qu’elle essaye de trouver par elle-même. En tout cas la vue de ma façon de manger la laissa perplexe. Elle avait les lèvres suspendues. Comme si un bug avait pris son emprise dans son cerveau. Puis un mouvement d’embarras, à peine perceptible. Juste ce qu’il fallait pour que je me questionne encore plus.

Puis elle se questionnait elle-même, voilà, c’était ça, vas-y mord à l’hameçon ! Bien sûr que je ne suis pas comme tout le monde, mais si tu crois que je vais te révéler qui je suis, tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’aux omoplates. Je vais rester le plus mystérieux possible, et ensuite je te donnerais de fausses pistes. Tu t’engageras dedans et si je vois que tu mords assez bien, je te croquerais. Sur son visage, le sourire n’était plus présent. Ca y est elle allait passer aux choses sérieuses. Mais l’échange n’était pas fini loin de là.

-Allons allons ne soyez pas fâcher contre moi. Que voulez-vous savoir au juste ? Mes lanières, c’est pour cacher une cicatrice que j’ai depuis ma plus jeune enfance…

Pour ce coup-là, j’avais totalement raison !

-…Et pour l’argent, je le gagne honnêtement…

Encore un bon point pour le paradis pour moi.

-…Et si vous venez savoir qui je suis réellement, et ce que je fais dans la vie, il n’y a aucuns soucis demander moi et je vous répondrais.

Là c’était un aller-retour en enfer. J’allais la mener sur des mauvaises pistes et ca allait être drôle. L’échange va être sportif. Tous mes sens étaient aux aguets. J’avais hâte !

Contenu sponsorisé
posté le
[FB] (PV Rosé Noirminois) On se connait pas tous les deux?
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: