Alors qu’une douce neige tombait du ciel, couvrant ce qui aurait autrement été un magnifique couché de soleil, l’étendue du vaste océan voyait sa monotonie brisé par la présence d’un grand navire. Et à vol d’oiseau, le grand navire semblait pourtant si loin. S’il y avait la moindre personne qui se demandait pourquoi j’étais ici, il faut parler de… certaines circonstances. Alors que j’étais à bord du Vitamin Sea en direction d’Organic City, j’ai demandé à Saigh de chercher un Martin Facteur. Je voulais simplement utiliser ses services, n’ayant aucune autre idée en tête. Mais apparemment, alors que Saigh et le Martin Facteur attendaient que je termine les derniers préparatifs, ils ont commencé à discuter. Et Saigh, que son petit cœur soit bénis, avait réussi à soutirer une information intéressante. La présence d’un navire pirate à quelques heures d’ici en direction de Drum. Plus précisément, celui du Roi des Sables : Davy Galhavan.
Dans ma grande sagesse, je ne pouvais m’empêcher d’aller y faire un tour. Comme je ne pouvais pas prendre possession du navire, je n’avais que deux options : la nage ou emprunter la voie des airs. Et après quelques délibérations, et un pot-de-vin versé aux deux oiseaux sous forme de nourriture, nous étions sur le chemin. Pour ménager mes forces, j’alternais avec Saigh. Si je n’utilisais pas le Geppo, c’était lui qui me transportait. Bien entendu, ce n’était pas un voyage très confortable, mais je devais me dépêcher pour ne pas rater cette rencontre. J’avais déjà rencontré Davy auparavant, mais j’ai depuis cherché plus d’information sur lui. J’en connaissais assez pour avoir une idée de ses motivations. J’espérais que ce soit assez pour avancer mes propres projets. Mais si je ne me trompais pas, nous avions tous deux à y gagner. Mais je devais payer le prix… Je glissais donc quelques billets au Martin-Facteur avant de prendre un dernier exemplaire du journal. Ce petit Martin-Facteur avait encore beaucoup de voyage à faire, devant aller porter une certaine lettre sur un autre navire pirate qui rodait dans ses eaux. Mais l’histoire de cette lettre serait pour une prochaine fois…
J’observais le pont du tristement célèbre Broken Tooth. Un bateau qui était bien armé, mais dont l’équipage semblait beaucoup plus passif en cette nuit. Je suppose que ce n’était pas dans leurs habitudes de regarder directement au-dessus de leurs têtes durant la nuit. Rapidement, grâce à mon Haki de l’Observation, je pouvais facilement trouver un endroit où me poser de façon discrète. Aussi silencieusement que possible, je posais un pied sur le pont. Après un bref regard à droit et à gauche, je confirmais que je n’avais pas attiré l’attention des membres de l’équipage encore actifs. Ce n’était pas bien difficile de trouver la porte menant à ce qui semblait être les quartiers du capitaine. Tel une ombre, je traversais le navire pour me rendre à mon but. La seule chose pouvant vraiment trahir ma présence étant les traces de pas que je laissais dans la fine poudreuse. Ouvrant la porte, je me glissais dans la pièce en même temps qu’un léger courant d’air froid. Devant moi se trouvait un homme que j’avais déjà rencontré par le passé. Avec un journal en main, je n’avais aucune arme visible. Je n’avais même pas mon arc à l’épaule. Bien entendu, Saigh était quelque part dans l’une de mes poches. Mais je voulais me présenter comme non-hostile : après tout, je voulais établir un dialogue avec le pirate.
-Monsieur Galhavan. Pardon de ma visite aussi tardive et sans m’être annoncé. Mais une opportunité doit être saisie avant qu’elle ne nous glisse entre les doigts. J’espère pouvoir avoir quelques minutes de votre temps…
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Broyé, humilié, fracassé. Un bilan désastreux à bien des niveaux pour l'équipage des Sables et leur capitaine, attiré par un butin extraordinaire, le Roi des Sables fut bien vite rattrapé par une dure réalité, Grand Line était rempli de monstres autre que les créatures qui peuplent ses eaux.
Si un logia est d'ordinaire invulnérable à toute attaque physique, le fait que le Haki soit de la partie avait changé la donne. Habitué aux petites proies et aux butins civils, Davy connaissait que peu l'attrait de la douleur, ses plus vieilles expériences du Haki remontant a West Blue il y a bien des années. Le fait de se faire écrasé par une paume de géant imbibé de cette énergie ou encore de se faire littéralement "souffler" par l'Amiral Dallace Wonderland, tout cela avait brisé un corps et fragilisé un esprit très affirmé.
Cela faisait déjà quelques temps et Davy n'avait retrouvé que l'usage mineur de ses membres, le corps couvert de bandages, badigeonné d'onguents médicinales et usant d'une canne longue comme béquille, il n'avait pas fier allure au premier regard. Cependant par moment il pensait à Dallace et ce moment-là, son visage devenait terrifiant pour des gens non habitués, une colère si visible, capable de ressortir du visage comme si elle se manifestait physiquement, une vraie incarnation de la violence sur un visage déjà ravagé par des émotions diverses au fil du temps.
Mais ses émotions vivent commencèrent à s'estomper lentement, retournant au sein de l'homme d'Ohara, se muant doucement en une dépression silencieuse bien qu'il ne sera à ce stade que dans plusieurs lunes. Ce soir-là, il était juste songeur, lisant le journal entre deux cauchemars d'un homme à moitié nu avec une moustache blonde.
Etant en dehors de son lit douillet en fourrure, sur son fauteuil en bois imposant en lisant tranquillement, une brise d'air lui fait lever le regard, le frisson du vent contractant ses muscles un instant, le faisant grimacer avant qu'il ne constate que la porte de sa cabine était ouverte.
Quelqu'un était ici et ne s'était pas annoncé, un membre de l'équipage était improbable, bien que la plupart étaient fatigués avec les derniers évènements, ils étaient suffisamment respectueux envers Davy pour s'annoncer. Repliant son journal en un rouleau qu'il tenait dans sa poigne posé sur son accoudoir avant de lever le menton en direction d'une ombre dans la pièce, un homme inconnu lui parlait.
Le regard de Davy se fit assassin et l'intrus le constata bien vite quand le maitre des lieux décida de faire flotter un peu de sable vers sa table de planification plus loin, la ou trainait une carte, une dague planté dessus et une bougie allumé. L'amas de grain du Logia emporta la bougie, l'amenant sur l'accoudoir et éclairant bien mieux le visage renfrogné du pirate, une ambiance silencieuse et un jeu de regard commençant entre Davy et Duncan, homme qu'il reconnu car rares étaient les gens lui ayant fait une réelle impression forte.
"Monsieur Galhavan. Pardon de ma visite aussi tardive et sans m’être annoncé. Mais une opportunité doit être saisie avant qu’elle ne nous glisse entre les doigts. J’espère pouvoir avoir quelques minutes de votre temps…"
Méfiant, il n'en demeurait pas moins curieux, pourquoi prendre le risque d'entrer sur un navire pirate surarmé en pleine nuit et surtout dans la cabine du capitaine sans profiter de l'opportunité pour le tuer ou du moins l'handicaper ? Plus qu'il ne l'est en réalité. Son visage devint moins rude, faisant un léger signe de la main pour inviter l'homme présent à sortir des ombres, de sortir alors que un filin de sable pris une autre bougie dans la pièce pour allumer la plupart des autres, éclairant doucement la salle.
" Parlez, je vous écoute, que me vaut une telle intrusion dans ma demeure ?"
Le début de cette rencontre se passait aussi bien qu’on pouvait l’imaginer. Un imposteur sur un navire pirate qui va directement dans la salle du capitaine. Honnêtement, si ce n’était pas la présence du sable dans la pièce, on pourrait croire que l’homme était sans défense. Mais un utilisateur de Logia l’était rarement, sauf lorsqu’il utilisait ses pouvoirs comme un imbécile. Ce qui n’était pas le cas de la personne assise devant moi. Il y avait cependant une évolution, alors que certains de ses gestes semblaient démontrer que Davy se détendait légèrement. Une fois qu’il me fit signe, j’avançais vers lui. Je gardais une distance respectable, bien que ce soit une simple question de formalité. S’il le désirait Davy pouvait aussi bien utiliser ses pouvoirs de son siège. Mais alors que j’avançais prêt de la source de lumière, il pouvait probablement voir les pansements qui couvraient mes blessures au niveau du visage. Cependant, alors que le capitaine gardait une apparence stoïque, je restais bien droit en cachant également mon inconfort lié à mes propres maux. Nos fiertés respectives nous empêchant d’agir autrement, je commençais donc à présenter les choses comme je le voyais.
-Notre dernière rencontre ayant été mouvementé, je vais corriger mon faux-pas professionnel : Duncan Flynn, agent de la première division du Cipher Pol.
Little Garden n’était jamais paisible… Surtout lorsqu’on y rencontre un pirate, un Révolutionnaire et un traitre. J’espérais cependant que Davy ait entendu parler de l’agence. Il avait peut-être même entendu parler de moi, ayant une contre-prime à mon nom. Dans tous les cas, j’espérais qu’il comprenne que je travaillais pour le Gouvernement Mondial et que je n’étais pas un simple chasseur de prime. Bien que j’aie possédé ce titre pendant des années avec fierté, le changement de vocation était complet. Mais plus que tout, je souhaitais qu’il comprenne pour qui je travaillais afin de mieux comprendre l’offre que je lui ferais très bientôt. Et sans mentir, je lui disais exactement pourquoi je le visitais en non pas un autre pirate : il était toujours en vie.
-Mon intérêt envers vous a été piqué suite à notre dernière rencontre. Et après avoir survécu aux attaques du grand Gorille Blanc, vous avez prouvé que ma curiosité n’était pas mal placée. Et croyez moi, j’ai l’œil pour ce genre de chose…
Je parlais bien évidement de ce qui s’était produit à Octogonia et avec sa rencontre avec Dallace Wonderland. Ce n’était pas un secret bien difficile à obtenir lorsqu’on est dans la police secrète du gouvernement. Mais à ma façon, je lui démontrais que j’étais étonnamment surpris. Peu auraient survécus et peu auraient réussi à s’enfuir. Bien qu’il n’était pas encore aussi puissant que le désir ses idéaux, sa volonté demeurait forte. Et cette prétendue faiblesse devait probablement le rongé de l’intérieur. Cependant, sans vouloir être cynique, dans son état actuel Davy Galhavan ne m’était d’aucune utilité. Un pirate qui vogue sur le grand océan en quête de gloire, de richesse ou de puissance. Je devais simplement trouver un moyen pour que nos buts coïncident pour un moment. Je levais nonchalamment le journal que j’avais en main pour parler de ce qui nous intéressait vraiment.
-Je constate que vous avez eu vent de la grande nouvelle à Star-Top Nation. Enfin, celle qui a été évoquée avant l’attaque qui a eu lieu. L’établissement des Shichibukais, l’ordre des grands capitaines corsaires. Dites-moi, monsieur Galhavan, ce que vous pensez vraiment de cette annonce?
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Un éclair frappa l'esprit de Davy, qu'il fut stupide de ne pas se remémorer ce visage au fil du temps. Il connaissait Duncan grâce à leur contact sur Little Garden mais le fait est qu'à l'époque, il pensait qu'il s'agissait d'un chasseur de primes et non d'un membre du Cipher Pol, les mots suivants furent donc un électrochoc pour le pirate issu d'Ohara :
-Notre dernière rencontre ayant été mouvementé, je vais corriger mon faux-pas professionnel : Duncan Flynn, agent de la première division du Cipher Pol.
Les deux derniers mots firent froncer les sourcils de Davy, un regard assassin et une détonation peu épaisse de sable dans la cabine, voila ce que l'intrus pu constater, les grains volants dans la pièce se compactèrent un instant avant de se projeter violemment un peu partout, renversant verres et autres ustensiles présents sur les meubles de la pièce. Le bruit aurait pu attirer l'attention de l'équipage mais le capitaine des Sables était un forgeron très actif à toute heure, un bruit soudain, même venant d'un verre brisée n'inquiéta donc pas les hommes sur le grand pont du "Broken Tooth".
La démonstration de colère passé, Davy grimaça un peu, ses plaies lui tirant sous les bandages du torse. Main sur ce dernier, il souffla et son visage redevint sérieux, avec les années il avait appris à se maitriser mais les évènements d'Octogonia avait eu le don de réveiller son coté explosif de jeunesse.
" Pardonnez-moi, réflexe spontanée."
Il s'excusait, chose peu concevable mais ses bonnes manières existaient malgré tout.
" Vous vous êtes présentés, la logique voudrait que j'en fasse de même Monsieur Flynn. Davy Galhavan, fléau des mers selon vos collègues."
Petite révérence avec seulement un bras, sans inclinaison mais un mouvement de poignée descendant avant de se replacer correctement dans son siège. Il écouta ensuite les mots de l'agent, prouvant qu'il était renseigné et que son intérêt de venir sur un navire ennemi n'était pas pour tuer ses derniers, sauf si il avait un plan bien tordu en tête, chose que le capitaine pirate garda à l'esprit, se doutant bien que la fine fleur des agents gouvernementaux étaient formés pour manipuler les esprits qui ne sont pas méfiants.
l'agent leva un journal avant de parler à nouveau, le pirate se penchant doucement en avant, posant ses coudes sur ses genoux et joignant ses mains devant comme si les mots de Duncan le captivait réellement :
-Je constate que vous avez eu vent de la grande nouvelle à Star-Top Nation. Enfin, celle qui a été évoquée avant l’attaque qui a eu lieu. L’établissement des Shichibukais, l’ordre des grands capitaines corsaires. Dites-moi, monsieur Galhavan, ce que vous pensez vraiment de cette annonce ?
" Ce que j'en pense ? Que cela va grandement vous aider vous autres, il y aura forcément des pirates avides d'avantages colossaux offerts par le gouvernement. Qu'ils seront capables de tuer, dominer et assoir leur chaos sur certaines zones car cela profitera aux marines et au Cipher Pol. Après tout, une simple prime gelé et quelques petits gains n'attireront guère au fond, quand on réfléchit, on sait bien que les Shichibukais auront bien plus sans que le grand public ne le sachent."
Penchant la tète doucement vers la droite en levant un sourcil d'un air faussement interrogé, il continua un court instant avant de doucement se lever, prenant sa canne et marchant vers sa table ou une carte et une dague planté se trouvait, les autres objets qui étaient dessus étant à terre suite à sa petite détonation de sable :
" Ai-je tort de croire qu'ils seront très favorisés sans qu'on le sache ?"
Dernière édition par Davy Galhavan le Sam 23 Jan - 15:02, édité 1 fois
Pendant quelques instants, le pirate calme et posé démontrait la raison pour laquelle sa prime était aussi élevée. Un esprit affuté, mais avec des émotions instables. Sa colère n’était pas dirigé directement vers moi, mais je ne pensais pas que de tels mots allaient provoquer une réaction aussi intense. Je restais cependant immobile, attendant que cette fureur ne se calme. Seul un maigre sourire se dessinait sur mon visage en ce moment précis. L’idée de travailler pour le gouvernement lui déplaisait autant ou bien avait-il eu de mauvaises expériences avec le Cipher Pol? Je gardais ce petit détail en mémoire, je devrais approfondir mes recherches dans le futur. Mais il semblait bien comprendre ce qu’était l’ordre des grands corsaires ainsi que leurs avantages. Évidemment, je n’allais pas lui mentir en disant que le Gouvernement agissait par pur bonté d’âme. Mais aux grands maux les grands remèdes.
-Bien sûr. Chaque action prise est faite pour obtenir des résultats nous avantageant. Mais il est vrai que les Shichibukais possèderont des pouvoirs que les simples pirates ne peuvent simplement pas rêvé. Agir sur les mers sans que la Marine ne lance des attaques perpétuelles, accéder des endroits qui sont normalement interdits aux membres de la piraterie ainsi que le droit de piller les territoires qui ne sont pas sous l’échine du Gouvernement Mondial...
Il s’agissait ici d’une situation dans laquelle les pirates avaient tout à gagner et très peu à perdre. Ou du moins, ceux qui arrivaient à grimper au sommet de la pyramide. Comme Davy le disait si bien, le Gouvernement Mondial avait besoin de tels individus. Et pour obtenir les meilleurs des meilleurs, il suffisait d’offrir une récompense adapté à un statut aussi prestigieux. Ce n’était pas une question de récompenser la loyauté, mais bel et bien d’acheter leurs services. Tel qu’on le ferait avec des mercenaires ou des chasseurs de prime. Un contrat, rien de plus.
-En échange de leurs services pour le Gouvernement, ce qui conduira inévitablement à des conflits avec d’autres équipages de pirates, des Révolutionnaires et d’autres ennemis, bien entendu. Mais je suis persuadé que vous voyez l’avantage d’être un pirate légitimé par la loi. Moins de ressources et de vies perdues au combat et plus de temps pour ses propres… projets.
Je me doutais bien que n’importe qui acceptant le titre avait des plans pour abusé de tels pouvoirs. Honnêtement, ce serait presque insultant si les futurs Shichibukais suivaient les règles à la lettre. Si c’était le cas, le monde ne serait pas remplit de pirates après tout. Mais si nous devions jouer ce jeu, je préférais en tirer certains avantages. Davy n’avait pas encore dit si un tel poste lui convenait ou s’il était même intéresser. Non, son esprit logique pesait probablement le pour et le contre. Mais il devait faire un choix et le temps n’était pas en sa faveur. La chasse avait déjà commencé et le seuil à atteindre était élevé.
-Mais les positions sont limitées, sept grands capitaines corsaires. Les meilleurs des meilleurs. Et dans cette course qui se profile, alors que plusieurs équipages pirates commencent à se lancer les uns contre les autres, un prétendant au titre aura besoin de tous les avantages qu’il peut obtenir…
Je laissais un petit moment de silence après ses mots. Le capitaine devait sans doute comprendre ce que j’insinuais par de tels mots. Alors que les pirates chercheraient à démontrer leur puissance en capturant leurs congénères, peu d’entre eux (ou pas) avaient accès aux informations que possédait le Gouvernement Mondial. Encore moins aux ressources et aux détails obtenus par leur police secrète. Je replaçais mes lunettes, celles-ci provoquant un léger miroitement. J’avais besoin d’une réponse avant d’approfondir mon point de vue.
-Monsieur Galhavan, avant de continuer, j’aimerais savoir si vous avez le moindre intérêt à tenter de prendre l’une de ses places. Si la réponse est non, je repartirais aussitôt et cette conversation n’aura jamais eu lieu. Mais avec un peut-être ou un oui, je pense que nous pouvons tous deux tirer un avantage de la situation…
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
"Je vous arrête sur un point, sur le fait que le pillage de territoire ne se fera pas sur les iles liés au gouvernement, j'en doute fortement. Les plus influentes sans aucun problème mais les îles sans influence… "
Se plaçant devant sa table de cabine, Davy leva le doigt un instant à la fin des premiers mots de Duncan, pour lui, l'agent était en partie honnête mais pas assez réaliste sur certains points, si les corsaires devaient se cantonner au pillage d'ennemis de la marine, ils n'auraient guère de ressources à long terme. A moins que le gouvernement ne voit pas le problème de la piraterie actuelle comme une guerre qu'il faudra gagner au fil du temps, si c'était le cas alors ils avaient un plan d'ampleur gigantesque sous la main.
Davy alluma doucement quelques bougies à la main, passant sa main au dessus des flammèches un court instant avant de marcher vers le hublot arrière de sa cabine, cette structure formant la partie principalement visible de l'arrière du navire. Ouvrant sa fenêtre arrière où l'océan se voyait ainsi que la neige des environs de Drum, l'air frais s'engouffra dans la salle, la refroidissant quelque peu car la chaleur de la cabine était relativement haute dû à la forge à proximité, cette dernière tournant assez fréquemment et apportant son lot de températures. Se posant sur le rebord de la fenêtre sans être nullement inquiété de chuter par accident ou par envie de l'agent du Cipher Pol, le capitaine du navire répondit d'un air las, ayant laissé à Duncan tout son temps pour finir :
" J'ai bien compris votre présence vu vos mots. En m'offrant ses mots, vous voulez m'offrir ou du moins m'aider à obtenir un de ses postes, chose qui je l'avoue, me tente. En effet les avantages sont nombreux, cependant même si je reste sur un peut-être comme réponse, il faudrait déjà songer à qui je devrais cibler comme pirate afin de me lancer dans la course pour devenir Grand Corsaire et les moyens adéquats. En cela j'espère que vous avez une certaine idée et l'envie de me soutenir pour me faciliter la tâche, cela nous profiterait à tout les deux."
C'était un fait pour Davy, les corsaires étaient déjà entrain de se remplir, les places vacantes allaient vite se retrouver comblés sauf si le pirate et l'agent prenait les devants et se ruaient sur une proie, cependant le Roi de Sable restait légèrement averti, ignorant ce que l'agent allait retirer d'une telle proposition, il devait obligatoirement en tirer quelque chose sauf si il n'était qu'un intermédiaire d'un autre.
Se redressant, le massacreur du West Blue s'avança vers son "trône", il le contourna et forma son bras droite en une poigne de sable qui saisit un coffre derrière le fauteuil, l'ouvrant doucement via son sable avant de le résorber en lui, saisissant des feuilles contenus dedans à coté de Berrys et d'objets en or. Le pirate tendit les feuilles à l'agent après l'avoir approché doucement sans se casser la figure sur sa canne.
" Faites votre choix, voici une liste assez épaisse des primes de rookies et autres individus faisant la une des journaux de temps à autre."
Une quantité conséquente de primes officielles, prouvant que Davy se tenait au courant de l'actualité, en observant bien, on pouvait apercevoir des primes d'un papier noir dans le coffre, démontrant aussi l'intérêt du pirate pour l'Underworld. Ce dernier se reposant dans son siège en respirant un peu bruyamment, cette petite marche dans sa cabine l'ayant épuisé au vu de son état corporel.
-Nous verrons bien les détails une fois que vous avez le poste, mais piller un pillard est plus rapide et rentable que de piller soi-même, non?
Lui disais-je tout simplement. Le Gouvernement Mondial pourrait facilement fermer les yeux sur de tels actes. Mais je pense qu’il est bien plus simple pour un capitaine corsaire d’attendre que d’autres pirates aient fait le travail à leur place. Non pas que j’encourageais le pillage, mais c’était la réponse que je trouvais la plus logique. Mais Davy semblait intéresser par l’idée de devenir l’un des Shichibukais. Il comprenait que j’allais en retirer quelque chose, mais il ne savait probablement pas quoi. Mais avant de me lancer dans le vif du sujet, j’attendais de voir sa réaction. Et celle-ci était plutôt plaisante : si nous devions prendre cible, qu’elle serait-elle?
Alors que le capitaine me tendait plusieurs avis de recherche avant de reprendre place sur son siège, je regardais celles-ci avec intérêt. Ce n’était pas étonnant pour un pirate d’avoir son propre avis de recherche, mais pas avoir une liste aussi exhaustive. Ça me simplifiait grandement la vie, l’aide visuel aiderait beaucoup. Rapidement, mon regard se fixait sur les nombreux noms et visages qui se trouvaient sur toutes ses affiches. J’expliquais ma logique concernant les cibles qu’il devrait prendre. Ce n’était pas un raisonnement très complexe, mais je tentais d’éviter le moindre accro. Les premiers enlevés de la liste étaient tous ceux ayant une prime exorbitante. Les étoiles les plus brillantes sont celles vues de tous.
-Le choix de votre cible n’est pas très compliqué, selon mon point de vu. Les plus hautes primes vont attirer de nombreux individus. Le pense surtout à Calcifer Santana. Mais autant je pense que vous avez la capacité de l’attraper, autant sa prime causera plus de tort que de bien…
Calcifer était un cas particulier, il faut le dire. Mais je pouvais appliquer se principe à un grand nombre de haut-primé. Tels des lucioles attirés par la lumière, ils seraient les premiers à être attaquer. Et il s’agissait probablement de ceux pouvant désirer le poste de Shichibukai eux-même. C’était un énorme risque et, honnêtement dans la situation de Davy, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Je poursuivais ensuite, enlevant plusieurs affiches. Celles-ci avec des primes beaucoup plus modestes. Un œil aiguisé verrait des noms comme Soren Diergraad, Natto et Bakeneko D. Ikki parmis les exclus.
-Certains pirates possèdent des alliés puissants, que ce soit au sein d’un équipage ou par un jeu d’alliance poussé. Sans chercher à offensé, vous n’avez pas un encore un équipage assez solide pour affronter de tels groupes, monsieur Galhavan.
Malgré sa réputation, Davy était cependant le seul dont la réputation sortait de l’ordinaire. Même si je ne doutais pas des capacités de son équipage pour rendre son navire opérationnel et mortel, ils ne feraient pas long feu contre des adversaires très puissants en surnombre. Si Davy désirait vraiment frapper les grandes cibles, il aurait besoin d’un équipage beaucoup plus musclé et des membres beaucoup plus fort. Car bon, soyons honnête, j’avais sur moi une flèche qui pourrait probablement détruire son équipage pendant que je l’occupais. Alors imaginer combattre un équipage comme la Divine Wrath? Le risque était trop grand, soyons honnête.
-La meilleure option est d’attaquer les individus qui se sont nouvellement démarqués. Ou les individus travaillant majoritairement seuls. Les rookies, les traitres, les révolutionnaires, les loups solitaires…
Je continuais de passer en revue les affiches que j’avais en main, divisant aisément ceux qui répondaient aux critères des autres. Certains noms que je connaissais mieux que d’autres étaient dans cette liste. La photo de Presslay s’y retrouvait également, individu que nous avions tous les deux rencontrer auparavant. Avec une liste maintenant alléger à environs une trentaine d’avis de recherche, je tendais les papiers à Davy. Choisir moi-même une cible était une option, mais ça laissait beaucoup à désirer. Rien ne pouvait vraiment confirmer que je ne lui tendais pas un piège en choisissant une cible précise. Mais surtout, il y avait des détails à régler avant de faire un choix final.
-Je ne vous mentirais pas. Je ne cacherais pas mes intentions avec de belles paroles en prétextant qu’il s’agit d’une simple faveur à repayer plus tard. Je suis ici à mon propre compte. Et si je prends de tels risques, ce n’est pas simplement pour vous offrir une position de choix comme Shichibukai parce que je considère que vous êtes un individu digne de confiance. Et pour être franc, je suppose vous pensez probablement la même chose à mon sujet. Mon assistance pour traquer, pister et capturer une ou plusieurs cibles pour vous donner une chance dans la course n’est pas gratuite. Ce que je demande en retour n’est pas quelque chose que l’on obtient avec des berrys.
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Surprenant qu'un pirate comme Davy ai autant de primes dans ses affaires ? Il fallait resituer son vécu, il était un survivant d'une île victime d'un Buster Call, un utilisateur de fruit du démon depuis son adolescence, pirate ayant commis moult massacres et mises en scènes horribles aux quatre coins de West Blue. Un tel élément serait encore en vie sans s'informer sur ses ennemis ? Même un logia n'était pas invulnérable sur les Blues.
Observant l'agent faire le tri dans les primes, il cita le nom de Calcifer Santana, l'enfant ayant pris l'œuf valant un bon milliard de Berrys. Le jeune le plus recherché du monde sans aucun doute, un fait et une évidence qu'il ne fallait pas le chasser, trop gros poisson ou bien trop gros souci car Davy n'avait pas les épaules pour encaisser d'un coup les yeux du monde entier en s'illustrant sur une telle chasse.
Parmi les primes déposé par Duncan sur la table de la cabine, le nom d'Ikki se fit voir des yeux de Davy, ce jeune l'ayant sauvé et permis d'affronter Dallace après lui avoir retiré toutes douleurs via ses pouvoirs. Une démonstration forte et ayant mis ce jeune au sommet des dettes que le capitaine pirate doit payer, sans lui il serait probablement mort. Duncan prit la parole, appuyant la ou d'autres auraient eu mal, la faiblesse d'un équipage trop solitaire, l'individualité.
" Nous ne sommes pas assez solides en effet, je suis seul homme à bord pouvant encaisser les assauts des grands de Paradise, appeler ca la malchance ou bien le destin que je ne possède pas d'autres pointures malgré les ans qui passent."
Un fait évident, n'ayant pas encore mis en route ses grands projets, Davy Galhavan n'était qu'un nom parmi tant d'autres, trop simple, passant pour l'archétype du Logia trop confiant de ses capacités. Il comptait bien prouver l'inverse en maitrisant un tel pouvoir, il savait qu'il avait ca en lui, témoin de rares moments pendant ses nuits agités de doigts noircis alors qu'il sursautait après une vision du Gorille Blanc le fracassant d'un simple souffle venant de ses poumons.
Fixant un instant sa main droite en songeant à ses rares moments, il redirigea son attention sur Duncan ayant fini de faire sa liste, le projet ? Les plus jeunes arrivistes, révolutionnaires ou encore traitres de Paradise, prenant la liste en main et les feuilletant petit à petit, il se mit à parler une fois que l'agent termina sa phrase :
" Digne de confiance c'est exagéré, disons sur une bonne pente. Pour ce qui est de votre gain, il va falloir m'en parler car nous nous utilisons l'un l'autre, autant savoir ce qui nous motive si vous voulez tant qu'un lien de confiance se fasse entre nous. Je ne m'en cacherait pas et j'attend la même chose de vous."
Tapotant des doigts sur ses accoudoirs, la neige commençait à se faire maigre en dehors, signe que le navire s'éloignait doucement mais surement des côtes de Drum, ce n'était pas l'arrêt voulu par le pirate après tout, un climat froid n'était pas ce qu'il appréciait malgré l'aspect chaud de la fourrure sur ses vêtements ornées nobles.
" Je suis un homme qui a pris commande de mes propres certitudes, je ne suis pas qu'un monstre inconnu envers les masses. Je suis un homme de principe attaché des valeurs bien plus humaines que vous le pensez, cet équipage est ma famille et je ne tolérerait pas qu'à l'avenir, même après ma mort, ses derniers soient traqués et tués. Ils sont fidèles à mes idées, non ma personne et sans moi, ils ne pourront plus devenir dangereux. Voila ce que je veux par dessus tout, qu'après des années de service de ma personne envers le gouvernement. Que les miens soient oubliés par le gouvernement."
- Avec une notoriété plus grande, je pense que la qualité de votre équipage va grandir très rapidement. Mais je peux vous assurer qu’il y a peu d’individus pouvant clamer obtenir la loyauté de plusieurs individus de haut-calibre. Les individus ayant une personnalité forte ne vont généralement jamais accepter qu’autrui soit leur supérieur après tout.
Je laissais quelques temps à Davy de feuilleté les primes dont j’avais fait la sélection. Mais si je ne laissais rien paraitre physiquement, gardant un air neutre, l’implication des mots de Davy me surprenait. Je sourcillais un moment, me rendant compte que mes intentions n’avaient pas été exactement bien comprises. Une simple erreur de compréhension, mais nous étions tous les deux sur la même page. Ce n’était pas vraiment une confiance entre nous qui nous motivait. Mais coopérer demeurait dans le domaine du possible et c’était ce qui comptait pour le moment. Et il y avait quelques conditions. La première, la plus compréhensible, était de savoir dans quoi il s’engageait. S’il ne m’avait pas posé la question, j’aurais été extrêmement surpris par le chèque en blanc qu’il me donnait. Ce n’était pas mon intention de ne pas lui révéler mon plan, garder des secrets était une chose qui détruisait plusieurs plans. La seconde condition était beaucoup plus humaine. Protection de son équipage si ce dernier devait périr. Ce n’était pas quelque chose d’impossible, mais il s’agissait d’une décision de la Marine, voir des hauts-placés du Gouvernement Mondial… C’était un peu problématique.
- Loyauté envers son équipage. Je ne peux pas promettre ce qui est hors de mes mains. Surtout si l’on parle d’un évènement dans un futur peut-être lointain. Mais s’il arrivait que votre mort se produise lors de notre coopération, leur sort ne sera pas la potence. Mais pour le reste, ce sera une entente faite avec les représentants de la Marine lorsque vous aurez le titre.
Je demeurais non-formel pour le moment, mais c’était bien quelque chose sur lequel je n’avais aucune réelle objection. Vouloir le meilleur pour des hommes que l’on considère aussi proche n’était pas une chose inconcevable. Et à moins d’avoir un membre d’équipage qui reprenne son manteau, un équipage qui suit un capitaine par loyauté tend à se dissiper par la suite de son décès. Mais nous verrons bien ce qui se produit… Car honnêtement, le cas d’une annihilation totale dans des guerres de pirate n’était pas une chose hors du commun. Mais il était trop tôt pour penser à de tels détails : je ne voulais pas penser aux conséquences de la mort de Davy avant que mes objectifs ne soient remplis. Et honnêtement, si tout se passait bien, nous serions tous les deux vivants après ce que j’avais prévu.
- Je vais jouer le jeu pour montrer ma bonne foi et pour une bonne coopération entre nous. Une fois que vous aurez rejoint les rangs des Shichibukais, je demanderais une faveur à vous et à votre équipage. Il s’agit d’un travail qui possède des risques immenses dans lequel ma vie et la vôtre ne peut pas être assurée. Lorsque votre statut sera officialisé, à l’aide d’une coalition entre votre équipage et ceux de plusieurs Marines, nous attaquerons l’un des équipages pirate de Paradise. Mais avec ce nombre, vous savez probablement qu’il ne s’agit pas d’un simple équipage, mais celui qui a le potentiel de devenir le plus dangereux au monde. Mon objectif est de neutraliser la Divine Wrath…
Ma voix était plus sévère, plus "dur", lorsque je lui révélais le plan que je possédais. Ou du moins la partie qui lui était importante de savoir. Et quand je disais qu’il ne s’agissait pas d’un simple service qui pouvait être payé en berrys, je ne mentais pas : ce serait un prix à payer avec du sang et des vies. Je restais toujours bien droit, mains maintenant derrière le dos, alors que je lui révélais des plans que je n’avais dit à personne encore dans ce monde. Le risque était faible : dans le pire des cas, Davy me doublait et révèlerait mes plans à ses compères pirates. Mais en toute franchise, j’avais déjà envoyé un message à la Divine Wrath pour leur dire que je gardais mon œil sur eux. Ils ne savaient simplement pas l’ampleur de ce que je préparais. Honnêtement, les seules autres personnes en qui j’aurais assez de confiance pour donner cette information était présentement en mer, l’une en train de renier mon existence et le second à bord du navire du Vice-Amiral Faust. Dans les faits, s’il acceptait, Davy serait le premier co-conspirateur à joindre les rangs. À travers mes lunettes, je regardais attentivement la réaction du capitaine devant moi. Alors que j’avais clairement dit, il y a quelques minutes à peine, qu’un tel équipage serait beaucoup trop dangereux à affronter… Je lui disais que mon objectif était de bel et bien les affronter. L’ironie de la vie!
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
- Loyauté envers son équipage. Je ne peux pas promettre ce qui est hors de mes mains. Surtout si l’on parle d’un évènement dans un futur peut-être lointain. Mais s’il arrivait que votre mort se produise lors de notre coopération, leur sort ne sera pas la potence. Mais pour le reste, ce sera une entente faite avec les représentants de la Marine lorsque vous aurez le titre.
" Il y a intérêt à ce que ca soit accepté, ce n'est que bien peu demandé."
Davy fronca les sourcils, plus que frustré de cette réponse ne lui convenant pas. Sa prime était de 100 millions de Berrys, il était le vrai danger, pas ses hommes bien qu'Abraham pouvait bien représenter un bon vingt millions si il était répertorié par la marine. Reprenant les primes listé par Duncan, le pirate en jeta une bonne dizaine qu'il excluait juste par envie, les jugeant tout simplement trop bas en montant.
Ecoutant d'une oreille, l'objectif de Duncan sortit de ses lèvres, un choc plus que concret pour Davy car quelques minutes auparavant, le nom même de membres de l'équipage cité furent ajoutés dans les primes à ne pas cibler selon l'agent lui-même. La Divine Wrath, rien de moins, le Roi des Sables connaissait extrêmement bien la puissance de cet équipage, il avait vu la puissance d'Ikki l'enfant terrible de la troupe et de leur cheffe, Kirie la Logia de foudre. Un choc qui fit de réels dégâts, une quinte de toux s'échappa de son corps, toussant un peu de sang avant de lever la main gauche vers l'agent, parlant doucement ensuite :
" Une... Seconde, ca va..."
Inspirant un grand coup puis expirant avant de tousser avec bien plus de retenue, Davy mit sa main sur son torse endolori, une quinte de toux dû aux dégâts internes subit face à Dallace. Si la surface de son corps se remettait doucement mais sûrement de l'affrontement avec l'Amiral, l'intérieur m'était bien plus de temps et parler autant n'aidait pas à guérir des ravages causés.
S'essuyant la bouche avec sa manche, il se remit doucement du choc car oui, cette toux ne venait pas spécialement de la durée de cette discussion mais de la "bombe" envoyé par Duncan, s'attaquer à la Divine Wrath avait tout d'un plan suicidaire sans de sacrés éléments ou un plan plus solide que du granit marin, se redressant dans son siège, le pirate prit parole avec un ton plus que rauque à cause des résidus de sang en bouche et gorge :
" Vous voulez faire chuter Kirie et sa bande ? Vous savez qu'une bonne partie d'entre eux ont affrontés Dallace à mes cotés ? J'ai vu leurs pouvoirs, je fait bien pale figure contre cette femme faites d'éclairs aussi ravageurs. Ikki est aussi un élément redoutable, je ne peux m'exprimer pour les autres."
Inspirant fortement, Davy se mit la tète sur sa main droite, accoudé pour en soutenir le poids alourdi par la révélation lui filant un vilain mal de crâne. Il pourrait en rire si les rictus de son visage n'étaient pas si douloureux, une idée des plus osés, téméraires, folles, stupides, suicidaires, tout adjectif pour définir l'audace sous toute forme était bon à utiliser selon le pirate.
Relevant la tète, il ria malgré la douleur sur ses joues et son crâne, il devait rire, c'était bien trop pour lui mais il appréciait étrangement l'audace de Duncan, une ambition dévorante dans un sens. Tentez une capture aussi ardue et demander l'aide d'un pirate comme Davy, il voyait l'agent comme un individu tout aussi ambitieux que lui, à la nuance près qu'il avait donné un vrai objectif contrairement à Davy qui n'avait dit qu'une part de vérité en citant la sécurité de son équipage si il devait à mourir en étant Corsaire. Il avait évité de dire qu'il voulait la destruction pure et dure du Gouvernement Mondial malgré sa petite crise au début de l'entrevue.
" L'audace de cet objectif... Bien, si je deviens un des Sept criminels au service du Gouvernement, que quelques avantages me sont offerts et qu'un soutien venant de vous Agent Duncan m'est accordé, je pense que nous avons un début d'accord. En retour je vous aiderait le moment venu mais j'espère bien que vous avez prévu plus qu'un corsaire et quelques marines pour la Divine Wrath."
Dernière édition par Davy Galhavan le Dim 24 Jan - 21:20, édité 1 fois
La réaction fut immédiate et sans appelle. Dans la situation où Davy serait en train de boire une coupe de vin, ce dernier aurait avalé le vin et la coupe par accident. Cette révélation semblait lui causé des douleurs très visible, le choc de la nouvelle ne pouvant simplement pas être dissimulé dans son état physique actuel. Je sortais un mouchoir de l’une de mes poches, mais le capitaine avait déjà réglé le problème d’un revers de la manche. Entre la surprise et l’incrédulité, Davy semblait bien prendre la nouvelle tout compte fait. Et sa réaction n’était pas étrange. Goro Goro, Gura Gura, Nikyu Nikyu… Trois fruits qui pouvaient causé la terreur lorsqu’ils étaient seuls. En toute franchise, la Divine Wrath avait des pointures solides dont la puissance était presque inégalée. Détails dont j’étais au courant : ce n’était pas une décision que je prenais sur un coup de tête. J’étais rarement aussi impulsif.
- Je suis au courant des combats qui ont eu lieu. Mais il n’en reste pas moins que chaque grand nom de leur équipage pourraient, à eux seuls, obtenir gloire et fortune à leur propre compte. Je suis conscient du danger que représente cet équipage, même si les primes ne reflètent pas encore le réel prix qui devrait être sur leurs têtes. Et plus le temps passe, plus ce dernier se renforce et s’agrandit…
C’était l’une des réalités de la vie de pirate: plus ils approchaient le Nouveau Monde, plus un équipage prenait en puissance. Les forts dévoraient les faibles, les alliances étaient forgés dans le sang, les meneurs gagnaient en prestige. Cette évolution est visible depuis plusieurs années et, même lors de mes débuts dans le Cipher Pol, mon regard était déjà sur cet équipage. Et après cinq années de recherche et d’étude, je pouvais facilement voir que cet équipage deviendrait une menace pour le Gouvernement Mondial. Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Si Davy avait rencontré ce groupe et vu ce dont il était capable, il comprenait exactement ce que je voulais dire.
- Mon plan est en motion depuis des années. Depuis ma première rencontre avec la seconde de cet équipage. C’est maintenant que j’ai mes cartes en mains que j’effectue la deuxième partie de ce plan, probablement la plus simple : réunir les effectifs dont j’ai besoin. Avec mes connexions dans la Marine et mon meilleur atout en main, je vous assure que nous ne serons pas seuls pour affronter la Divine Wrath.
Je n’osais pas imaginer les pauvres qui devraient affronter la Divine Wrath sans un appui important provenant de la Marine. À l’exception de quelques Vice-Amiraux ou les Amiraux eux-mêmes, la puissance de cet équipage était dévastatrice. Bien que je compte potentiellement demander l’assistance aux équipages commandés par Faust et Joey, je ne pense pas qu’ils puissent agir face à la Divine Wrath en étant seuls. Ce serait très probablement un massacre... C’est pour cette raison que je préférais préparer un plan qui permettrait de coordonné plusieurs équipages. Mais mieux encore, j’avais une carte dans ma manche. Un atout qui me permettrait d’obtenir un réel support. Ce n’était probablement pas au niveau d’un Buster Call, mais assez pour convaincre mes supérieurs que la menace était réelle et nécessitait une intervention rapide et décisive. Mais chaque chose en son temps…
- Mais une fois que j’aurais obtenu le support nécessaire du côté du Gouvernement Mondial, la phase final pourra être envisagé. Malgré vos craintes, qui sont bien fondés, votre présence dans ce plan est un atout. Avant toute chose, il est probablement sage que vous regagniez vos forces. Pour nous transmettre des informations, je peux vous envoyer quelques détails à l’aide de lettres. Plus discret et plus difficile à intercepter qu’un appelle de Den Den mushi.
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
La discussion tournait légèrement en rond selon Davy, il n'appréciait pas réellement ce fait car il essayait de savoir une seule chose, la puissance de frappe que pouvait déployer Duncan face à la Divine Wrath. Il était clair qu'ils allaient être accompagnés par moult marines, troupes d'élite et autres pointures voulant stopper l'ascension de l'équipage le plus dangereux de Paradise selon le pirate.
Tapant de sa paume sur son torse pour tousser quelques résidus de sa quinte de toux précédente, le Roi se leva, repassant devant sa fenêtre de cabine en marchant doucement, aidé de sa canne pour rouvrir la sortie de Duncan, amorçant doucement la fin de l'entrevue car il en avait clairement marre. L'opportunité était belle mais le fait est que parler un agent du gouvernement lui restait pénible malgré toute la modération qu'il démontrait, faisant même croire à une confiance mutuelle aux dires de Flynn.
Se tournant vers lui et se posant sur le bord de la fenêtre, Davy prit parole avec le visage éclairé par la lune, le sourire toujours aussi carnassier
" Ce que je veux savoir avant de vous mettre à la porte pour éviter d'alerter mes hommes c'est... Les moyens qui seront probablement à disposition le jour venu, je ne veux pas m'engager dans un combat dont je ne connais pas les éléments bien avant le dit combat. Les prises de risques ne sont bonnes que pour les imbéciles voulant une vie courte. Vous allez nous dégoter quoi ? Un Amiral ? Des officiers en nombres ?"
Les yeux alourdies par les discussions et son état de santé pas au beau fixe, les cernes naturelles du pirate se creusaient d'avantage, ce dernier restant pourtant à l'écoute et étant agréablement surpris par l'idée des lettres cités par l'agent, par quel moyen pouvait-il les envoyer avec précision à Davy ? Le seul transport de papier réellement performant des mers était le Martin Pécheur, si la marine pouvait utiliser ce service, alors le Roi des Sables allaient s'en donner à cœur joie pour l'utiliser aussi malgré qu'il possédait un Den Den Mushi Blanc, véritable rareté dont il était fier.
" Je vous laisse faire comme bon vous semble sur les communications, je me doute bien que vous me retrouverez facilement, ma troupe n'est pas spécialement discrète. Si vous n'avez rien d'autre à me dire et que toute information m'est communiqué, je vous laisse partir sans ennuis, les miens n'ont pas dû vous entendre. Trop épuisés tout comme moi... Attendez une seconde."
Marchant doucement vers sa forge dans un des recoins de la cabine, Davy sort une sorte de pièce de métal gravé d'une rune très esthétique en forme de serpent se mordant la queue, revenant vers l'agent pour lui tendre l'objet :
" Histoire que vos lettres soient bien les vôtres, renvoyez-moi cette pièce à chacune d'entre elles, j'en ferait de même. N'importe qui peut écrire une lettre mais personne d'autre ne peut faire une pièce ornée comme son créateur originel."
Idée qui lui était passé par la tête, une sorte de timbre unique pour identifier les lettres prioritaires en somme. Etant appeler par son lit, le pirate se laissa chuter légèrement dessus, assis en observant du coin de l'œil l'agent, voir si il partait enfin, laissant Davy se reposer ou bien si il avait une énième chose à dire, faisant d'avance soupirer le Roi épuisé.
L’entrevue avait pris assez de temps et une entente semblait avoir été prise. La discussion était ouverte et c’est tout ce qui était nécessaire pour l’instant. Et en toute franchise, je ne désirais pas rester plus longtemps également. Les choses qui devaient être dites face à face ont été dites. Discuter avec un pirate demeurait un risque que je préférais ne pas prendre. Et puis, j’avais un long chemin à faire pour le chemin du retour. Je devrais peut-être investir dans un moyen de transport qui ne m’obligerait pas à faire de telles visites à pied. Le capitaine se levait néanmoins pour m’accompagner vers la sortie. Avec son état de santé, il devait être au bout de ses forces également. Et honnêtement, j’avais également envie de prendre des vacances de mon côté. C’était avec une certaine fatigue que nous parlions de derniers détails. La question de Davy était pertinente et je lui répondais avec honnêteté.
- Pour le moment, au moins un Vice-Amiral et quelques Contre-Amiraux qui mériteraient d’être plus haut dans la chaine hiérarchique. Peut-être plus, mais je préfère ne pas m’avancer sur ce qui est encore à déterminé…
J’avais facilement en tête le Vice-Amiral Marciano en tête que j’avais rencontrée il y a quelques jours. Sans dire qu’il était simplet ou aisément manipulable, je ne pense pas que j’aurais de grandes difficultés à le convaincre. Après tout, il s’agissait d’un défi et le Marine se donnerait probablement à cœur joie pour rejoindre les rangs. L’idée de convaincre un Amiral était également sur la table, mais rien n’était moins sûr. Mais une chose était sûre : j’avais plusieurs individus notoires à visiter et en convaincre quelques-uns ne serait pas impossible. J’avais également en tête de faire la même invitation au Vice-Amiral Faust, mais je n’arrivais pas à le cerner assez pour confirmer un oui ou un non. Par contre, l’agent Hisano était à ses côtés et il pourrait peut-être glisser un bon mot en ma faveur. Dans le pire des cas, peut-être demandé à Hisano de me rejoindre temporairement pour le cadre de cette mission? Avec lui et PsychAli, lorsqu’elle se remettrait de ses émotions, je pense que le Cipher Pol serait bien représenté. Avant de me laisser partir, le pirate me confia une pièce représentant l’Ouroboros. Pour nous assurer que la lettre était véridique dans le cas où quelqu’un découvrirait notre "alliance". Je la prenais en regardant la pièce sous tous ses angles. Elle semblait normale, alors je la plaçait dans la poche de mon manteau.
- Très bien, j’utiliserais la pièce lors que je devrais communiquer avec vous. Ma première lettre devrait arrivé la semaine prochaine.
Alors que le pirate se dirigeait vers son lit, je me dirigeais moi-même vers la sortie. Avant de doucement refermer la porte, je continuais de jouer la carte de la politesse.
- Bonne nuit, monsieur Galhavan...
Une fois dehors, alors que quelques flocons tombaient doucement, je pris une grande respiration. La rencontre s’était déroulée mieux que prévu. Je ne dirais pas qu’il y ait la moindre confiance entre nous, mais nous avions un but. La beauté de la chose était que si ce dernier revenait sur ses paroles une fois devenu Shichibukai, je pourrais aisément utiliser mes connections pour corriger cet affront. Mais je lui laissais le bénéfice du doute pour l’heure. J’étais prêt à lui rendre l’ascenseur s’il était capable de jouer le jeu. Pour éviter d’être repérer, je déboutonnais l’une de mes poches, laissant mon camarade ailé sortir. C’était à son tour de me porte, j’avais payé ses services de transport. Il n’avait pas besoin de plus d’encouragement : il savait qu’il serait récompensé une fois de plus à l’arrivée. Je gâtais le petit oiseau beaucoup trop… C’était donc le départ et le Broken Tooth devenait de plus en plus petit. Une fois dans les airs, je sortais un thermos qui contenait, sans aucune surprise, un café qui était heureusement encore chaud. Si certains avaient besoin de courage liquide, j’avais besoin de siroter un peu d’énergie. Alors que je buvais ma première gorgée, le ciel maintenant dénué de tout soleil, je me laissais porter par les ailes de mon compagnon. Il faudrait encore beaucoup de temps avant que le plan n’éclos, mais tout était en marche. Et voir un plan qui commençait à prendre forme me donnait l’un des plus grands sourire du monde.
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