One Piece Anarchy
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[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu)
Maître du Jeu
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 1568418135-mj
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 1568418130-ouaye
Loca. :
Imprédictible.
Prime :
Berrys :
Maître du Jeu
Arme antique et siècle perdu
posté le Ven 12 Fév - 15:50

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) W46r

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Azgx

***

Aussi douce et fleurie que puisse paraître une peine d’incarcération en comparaison aux tortures et aux mises à mort, les prisons restent des espaces de non-vie et de non-droit, des archaïsmes de violence presque barbares, des pièces d’ajustement qui dépossèdent les individus de leur identité, de leur sève vitale et de leur santé mentale, des endroits nocifs et inutiles où sont commises d’innombrables exactions. On ne tue plus désormais, on laisse mourir. Car ce qu’on ampute finalement aux prisonniers, c’est du temps, du temps nu, ainsi que de l’espace — les dimensions s’effacent dans une cellule — et c’est justement ce dont la vie a besoin pour prospérer.

Ressentir, réaliser, sa lente dégradation psychique, intellectuelle, physique, spirituelle, rend, par excès, fou de rage. L’envie se perd, l’être se confond, le corps et l’esprit se désunissent définitivement. L’extermination de l’âme est le but de l’isolement, et détruire les incarnations des problèmes sociétaux, pour ne pas avoir à les résoudre politiquement, est le véritable objectif de la prison.

Une société qui enferme avoue sa peur et son incompétence... donc son échec.


***

Les après-midi du niveau -3 étaient d'un calme funeste. Elles survenaient généralement après une longue rixe de quelques heures à l'issue de laquelle cadavres et survivants se reposaient dans un coma d'appoint.  Des restes d'os encore sertis de quelques lambeaux de viande, mâchouillés par les chimères du niveau 2, tombaient depuis le plafond comme des pluies providentielles et au sol, postée dans le sable brulant, se tenait une colonie de charognards voraces, prêts à tout pour manger. Affamés, désespérés, poussés au bout de leurs derniers retranchement, les belligérants s’entretuaient pour accaparer les denrées laissées pour le déjeuner et espérer survivre encore un temps dans ce marasme.

L'absence de geôliers et l'extrême rareté de la nourriture favorisaient un climat de brutalité sans nom. Il s’agissait d’un monde sans foi ni loi, d’une anomie terrifiante, où chaque interaction était synonyme de combat acharné.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) D5l9

Alors que les ombres générées par les lueurs du faux soleil trônant au-dessus de l'immense salle, s'étendaient tranquillement sur les lieux, le sol sablonneux fumait et des ondulations fantasmagoriques dansaient à mi-hauteur. Les corps malingres, décharnés, s'entassaient, pour ne former plus qu'un seul et même ensemble de chair inanimé. Mais... une silhouette semblait se distinguer complètement de cette masse abattue. Elle s’avançait avec assurance, voire frivolité, en enjambant précautionneusement les cadavres et en veillant à ne pas salir ses prestigieux tissus.


― Palalalapa... ♫ chantonna-t-il, en refaisant son nœud de cravate et en levant le menton. Alors, alors, alooooors... par où com-men-cer ? se demanda-t-il, en s'arrêtant et en bougeant frénétiquement sa tête de gauche à droite pour trouver la bonne direction.
Sa stature n'était, certes, pas des plus imposantes, mais il était bien en forme et dégageait une prestance vive, pleine. Et si la propreté de sa tenue ne laissait déjà pas indifférent dans un lieu insalubre où la plupart étaient dénués ou vêtus d'haillons, l'excitation dont il faisait preuve, le regain d'énergie et d'exaltation qu'il dégageait dans chacun de ses gestes, l'éloignait encore plus du reste des détenus de l'Enfer de la Faim. Être autant en joie au milieu d'une ambiance si morbide, ne passait évidemment pas inaperçu : il fallait soit être complètement psychotique, soit totalement nouveau, pour résister à la neurasthénie.

Un des nouveaux « chefs » du niveau, encore robuste, se leva doucement en le voyant et s'approcha de lui avec intrigue. Plus la distance qui le séparait de cet hurluberlu, s'estompait, plus il s'étonnait de sentir une effluve d'eau de parfum s'échapper de lui, et de le voir réellement habillé comme un ponte. Verres teintés, coupe soignée, costume tiré à quatre épingles, souliers en daim et petits bijoux en or, s'associaient à un sourire en coin et un train dansant. En le regardant, on avait cette facheuse impression qu'il n'avait absolument rien à faire ici... et pourtant.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Zvsk

Le captif, qui devait bien mesurer deux fois sa taille, grinça des dents, fronça les sourcils, trembla de colère, puis s'élança sur son petit gabarit pour le ravager. Sa simple présence ici était une humiliation qui ne pouvait décemment être acceptée. D'un bond lourd, l'assaillant arriva sur le gentilhomme et s'apprêta à lui assener un puissant coup de poing marteau. Après tout, en se pavanant de la sorte, il ne méritait rien d'autre que d'être dépouillé, écharpé et jeté sur le côté comme un déchet.

Cependant, ses paupières s'écarquillèrent en voyant sa victime descendre littéralement dans le sol pour éviter sans mal l'attaque qui lui était destinée. L'Etranger disparut, comme plongé dans une piscine opaque et solide, pour réapparaître, quelques minutes plus tard, à des centaines de mètres de sa position, en émergeant assez tranquillement du plancher. Il avait fait comme si de rien n'était, en regardant attentivement sa montre tout du long, et s'était affranchi de cette menace en deux temps trois mouvements.

Le détenu, estomaqué, le cherchait encore, mais il était déjà loin. Cet homme n'était pas là pour jouer à chat. Ce n'était visiblement pas son rôle. Au contraire, quelque chose de très important semblait l'avoir conduit ici : il devait mener à bien une mission d'ordre capitale et le temps devait sûrement presser. Sa main baguée tenait plusieurs avis de recherche, dont celui de Kosuki Ken, le Roi des Ruines de Balgimoa, et celui d'une autre personne, du nom de Luxemburg. Et à en juger par les aller-retours visuels plutôt fréquents qu'il effectuait entre ces papiers et les différents visages qu'il croisait, il était là pour les (re)trouver.

En relevant définitivement le visage après une expiration déterminée, son train accéléra jusqu'à le faire courir. Ses petits sauts de cabris et les papillonnements de ses poignets lui donnaient des airs d'enfant en train de batifoler gaiement, mais la réalité de la situation était toute autre : au fond, cet empressement traduisait une certaine impatience, une certaine pression. Il prenait petit à petit conscience qu'il n'allait pas réussir à tout gérer d'un coup, tout seul, et qu'il allait avoir besoin d'aide, qu'il fallait déléguer.

Alors lorsque son regard étonné se posa sur l'ombre d'une femme, adossée contre l'un des murs du bâtiment, et qu'il crut la reconnaître, il détourna sa trajectoire pour arriver jusqu'à elle. À quelques mètres de son point de chute, il freina des talons pour exécuter un dérapage contrôlé et tendit les bras devant lui pour stabiliser son équilibre. Les longs sillons que ses talonnettes tracèrent dans le sable, et les petits nuages de poussière qu'il avait soulevé dans sa course, s'estompèrent rapidement derrière lui.

Face à cette jolie dame, un peu éteinte, il exécuta une petite série de squats en vitesse, en balançant son corps de haut en bas, et termina son arrivée en se dépoussiérant les épaules. Un dernier petit réajustement des lunettes et... il l'aborda.


― Enchanté chérie, je suis Bugati V. Rone, mais tu peux m'appeler le Passeur... commença-t-il en s'abaissant à son niveau, les mains posées sur le bas des cuisses. Et toi, tu es bien Suzushi D. Ruizu, la terroriste de Star-Top, si je ne m'abuse ? Je ne pensais pas qu'une star comme toi se retrouverait dans un état si pitoyable, mais bon... Plus rien ne m'étonne, ces derniers temps... Oh ! Tu veux un mouchoir pour essuyer ton visage ? Allez, prend-le, c'est moi qui offre ! J'insiste ! lui proposa le Passeur, en lui jetant un tissu de soie brodée, un sourire radieux inondant son faciès. Ecoute, je suis pas venu dans cet endroit miteux pour faire de l'humanitaire. J'ai une proposition à te faire, quelque chose de sérieux. Je veux que tu me trouves Luxemburg, le boss du niveau 3, et que tu me ramènes son équipe, à la bordure Est de l'enceinte. Accroupi face à la révolutionnaire, il enchaînait les grands gestes pour imager son propos. Il était une véritable pile électrique.
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 4f4y
Selon mes informations, Luxemburg est la personne la plus difficile à trouver du niveau, et l'approcher est une mission assez compliquée, car elle est souvent entourée par une troupe de garde... mais de ce que j'en sais, son refuge est creusé dans la plus grande roche de l'Enfer de la Faim. Un grand cercle des bras pour mimer l'immensité de la chose qu'il décrivait. Personnellement, je n'ai pas de temps à perdre à essayer de faire une chasse à l'homme ou au trésor, j'ai d'autres choses à régler ici et j'aimerais passer à la suite au plus vite, si tu vois ce que je veux dire ! Il enleva son veston, le secoua, puis le revêtit aussitôt, et fit un tour sur lui-même, toujours à genou. Ce n'est pas que je n'aime pas votre présence, mais les odeurs nauséabondes me font tourner la tête et j'ai peur que mes pores se bouchent à cause de la poussière, témoigna-t-il en se massant les pommettes. Donc, je te le donne en mille, ma douceur : si tu trouves Luxemburg et que tu me facilites la tâche d'extraction, tu pars avec nous. Je prendrai tout en charge. Sinon... bah, bon courage pour la suite, hein ! termina le Passeur, en hochant la tête.
Après ces quelques paroles, il se releva d'une petite danse dérobée et s'éclipsa aussitôt en se fondant, une nouvelle fois, dans le sol. Ruizu était désormais seule, encore, face à ses responsabilités : qu'allait-elle faire ?

Spoiler:
Suzushi D. Ruizu
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 1568412309-picsart-09-14-12-04-17
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 20200722_012907
Loca. :
Balgimoa
Prime :
500.000.000 B
Berrys :
1.547.800.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Left_bar_bleue5/100[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Empty_bar_bleue  (5/100)
Suzushi D. Ruizu
Sorcière Blanche
posté le Dim 14 Fév - 1:27

Au-delà des murs


Niveau -3 - Impel Down | Année 1522





[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) PicsArt_12-03-09.44.55

Entendais-tu la détonation ? Entendais-tu les cloches sonnaient ? Ecoute les, elles annoncent mon arrivée, mon soulèvement, elles annoncent... La Révolution en personne. Il fut un temps, où j'étais libre et fière comme l'air, nulle ne pouvait me juger, nulle ne pouvait m'agenouiller. Ces jours étaient pourtant les plus hypocrites, les plus vils et les plus insolents. Je le savais désormais, durant tant d'années, j'avais été l'une de ceux que je désire éradiquer. L'une de ceux qui m'ont privée de cette liberté pour avoir voulu offrir cette liberté aux opprimés, aux ignorants. Ignorants, ils l'étaient. Tous. Je l'étais aussi, longtemps, bien trop longtemps à mes yeux. Ce jour-là alors, j'avais agis. J'avais décidé d'être l'une de ceux qui savent, qui apprennent de leurs erreurs. Comme un enfant apprenant à marcher, il m'a fallu tomber de haut, pour pouvoir me relever, m'éveiller à une vérité qui désormais, m'obstruait toute autre vision des choses. Vendre mon humanité...

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 5dd6d89693847f84b1d4071e88fc0da9

Le prix à payer, je le hurlais dans un élan de volonté, de folie, comme une réponse à mes démons qui ne cessaient de me traquer encore et encore alors que je semblais voler dans ce puit meurtrier qu'était la liaison entre l'Enfer de la Faim et celui des Flammes. Un élan de volonté pour exprimer ma motivation. Qu'importe le prix, aussi élevé soit-il, ma fille, ma vie, mon humanité, je pourrais bien tout donner, pour mettre à-terre les mécréants déguisés en justiciers mondiaux. Je pourrais bien vivre l'enfer si cela m'assurait une victoire écrasante sur ces monstruosités à l'apparence mortelle. Je ne pouvais me permettre aucun remord, aucun regret. Il en sera ainsi, qu'importe les abandons, les trahisons, les démons qui me hantent ! Pourtant... pourtant... pourquoi la peur m'enlaçait ? Pourquoi refusait-elle de me lâcher alors que je perdais petit à petit en vitesse. Je commençais à chuter, à nouveau vers le fond...

Non... Non... NON ! NON ! NON !!, je refusais catégoriquement d'échouer, je refusais de retourner là-bas. La panique venait bientôt saisir les bras étouffant de mes peurs, alors que mes sombres peurs dansaient, chantaient en boucles, m'appelaient à les rejoindre en bas, devais-je alors abandonner ? Serait-ce là, la seule solution pour mettre fin à tout cela ? Si jamais je ne luttais pas... Etait-ce véritablement envisageable ? Un silence s'imposait dans mon esprit, comme si le flux temporel avait pris la décision de s'arrêter pour m'observer, se rire de moi, la Sorcière qui croyait pouvoir voler. Quelle stupidité navrante, pourtant... j'avais l'impression de planer, là, dans les airs alors que rien ne me retenais. Le premier son qui revint alors après ces quelques secondes qui avaient semblé être éternelle, ce fut un rire. Un rire malsain, démoniaque, mon rire, bruyant, qui résonnait en écho. Mes jambes formèrent alors bientôt un énième canon et, alors que je retombais inexorablement, une seconde détonation retentissait. La cloche de mon arrivée résonnait à nouveau ! Abandonner, ce n'était pas une fin qui me plaisait. La folie pouvait bien s'emparer de moi, mais la mort, jamais ne m'aura ! Je pourfendais l'air oppressant de ce tunnel impitoyable, les cieux eux-mêmes me tendaient les bras, j'en étais convaincue ! Une futilité sans aucun doute et, pourtant, m'y voilà, accrochée aux plus hautes étoiles de cet enfer duquel je venais de réchapper...

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Ruizu_1

Toi, tu es libre..., disais-je, comme bercée par la folie qui me préservait de la mort. La Lune, oui, elle, elle était libre. Moi, j'étais allongée là, sur les cendres chaudes des détenus ayant poussés leurs derniers souffles ici. Dis moi, amie céleste, toi qui voit tout de ton observatoire, pouvais-tu me voir ? Voyais-tu celle que je fus et celle que j'étais désormais ? Pourquoi ne répondais-tu pas ? N'en valais-je pas la peine ? Etais-je si pathétique ? Je venais de faire preuve d'une telle volonté, pourtant, j'agonisais, là. J'expirais si difficilement, que cela en était presque risible. Presque ? Quelle idiote, pourquoi riais-je ? Pourquoi le rire était la seule expression qui se montrait alors que la détresse et la fureur m'emplissaient de l'intérieur. Je me posais tant de questions auxquelles je n'avais pas plus de réponses les unes que les autres. Je restais là, à ruminer mes pensées, épuisée, le sommeil m'emportait aisément alors que mes paupières paraissaient de plus en plus lourdes, abandonnant toute envie de lutter durant les quelques minutes précédents mon entrée dans le royaume de Morphée...

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 6e0b9b6207e614bfe8ba981b87815c4c

Tu veux une pomme ?, je ne cessais d'entendre ces mots en boucle, encore et toujours, sans cesse, je ne parvenais pas à reconnaître la voix qui les prononçait. Rauque, confiante, moqueuse. J'étais toujours là, lamentable. Incapable de dire combien de temps je venais de dormir. Dix minutes, deux heures ou une journée entière ? De toute façon, le temps ici était relatif, il me serait impossible de définir l'heure exacte qu'il était et ce, depuis bien longtemps. La Lune n'avait toujours pas daignée me répondre, pourtant, stupidement curieuse, j'ouvrais les yeux...


[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) PicsArt_12-03-10.37.05

Alors, tu veux une pomme ?, répétait-il avec insistance alors qu'il se mettait à rire, approchant sa tête de la mienne, son visage faisant sans nul doute le double du mien. Ses yeux exorbitants se plongeaient dans les miens alors qu'il glissait en moi la frayeur la plus prenante, m'imposait des tremblements conséquents, des cris de terreurs, de folies, alors qu'assise, je reculais dangereusement vers le bord du puit. Les yeux écarquillés, il disparut alors aussi soudainement qu'il était arrivé. Pourquoi ? Comment ? Je me levais, foulant les cendres chaudes de mes pieds nus. Il faisait chaud ici aussi, mais cela était bien moindre comparé à ce que je venais de fuir. Ma préoccupation, elle, était ailleurs. Je scrutais le moindre horizon à la recherche de cette... chose. Rien, je ne voyais rien.


Pathétique, disait-il, je courrais, je regardais partout, paniquée, terrifiée. Où veux-tu aller ?, disait-il, son rire me hantait, me suivait, je ne parvenais plus à fuir, ils étaient là, encore, encore... toujours. Pourquoi ? POURQUOI ? Ne pouvaient-ils pas me laisser en paix ? Le silence me manquait, leurs présences me terorrisaient. Je ne pouvais plus le supporter, je ne pouvais plus l'accepter. Mes gestes n'avaient plus aucun sens, je courrais, je marchais, j'allais jusque ramper pour essayer d'enfouir mes oreilles dans les cendres des défunts, mais rien n'y fit, il me traquait, il me serrait contre lui, j'avais beau me débattre, aussi bien psychologiquement que physiquement, rien n'y faisait. Tu as peur ? As-tu peur... Sorcière ?, disait-il, confiant, alors que je ne parvenais pas à le fuir. Lui, plus que les autres, semblait me tenir une rancœur plus puissante, plus mortelle. Dans un élan de détresse, j'en venais à me mordre, me griffer, je tentais par tout les moyens de le faire sortir de ma tête, en vain, son rire continuait, sans cesse, sans arrêt...

Je n'entendais plus que ça, j'avais beau hurler, encore et toujours plus fort, je n'entendais que lui, lui et son rire morbide, horrifique, oppressant. Oui. OUI J'AI PEUR !!, avouais-je dans un ultime cri d'agonie, à genoux, les bras balans, dans un silence surprenant, inattendu. Pourtant, malgré ce silence, il restait présent, debout devant moi, la main tendue vers moi. Tu veux une pomme ?, disait-il une fois de plus, j'étais essoufflée, exténuée, le visage en sueur alors que je le regardais avec une peur évidente. Q-q-qui es t-tu ?, disais-je entre deux expirations. Son visage se marquait alors d'un sourire des plus mauvais alors qu'il s'approchait de moi en marchant, traînant ses pieds dans la poussière tel un estropié incapable de les lever. Tu ne me reconnais pas ?, questionnait-il comme si j'étais censé savoir qui se tenait face à moi, alors même qu'il m'était totalement inconnu... Je suis...

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[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 6e0b9b6207e614bfe8ba981b87815c4c

Mon humanité. A défaut de parvenir à me débarrasser d'elle, il semblait évident que celle-ci n'avait plus rien d'innocent, plus rien de juste, elle n'était plus que rancoeur et colère, pourtant, je ne nierai jamais mon envie de soigner ce monde malade, ce monde pourri jusque la moelle où les puissants ont la main mise sur les plus faibles. Qu'importe l'aspect de mon humanité, elle peut bien s'apparenter au plus effroyable des démons, qu'elle prenne la peau du malin lui-même si cela lui chante, mes ambitions resteraient inchangées. C'est dans cet objectif que j'avais marchée, chaque jour, encore et encore, que j'avais croisée de bien maigre prisonniers. Incapable de se défendre, incapable de se mouvoir. Que pensait-tu que je ferais, chère amie Lune, tu ne voulais guère me répondre, alors je me suis débrouillée, mon humanité ne cessait de me suivre, de se rire de moi, me poussait encore et toujours dans ma folie la plus dangereuse. Les malheureux incapables de se déplacer furent ma pitance. Inhumain, monstrueux, oui, je ne pouvais que l'admettre, ces derniers mois me changeaient du tout au tout, mais mourir ici était hors-de-question et, je n'avais pas mis bien longtemps avant de comprendre que mon humanité ne me donnait guère sa pomme, pas plus qu'elle ne me rendrait ma sagacité d'esprit. Folle, je l'étais, mais je n'étais pas encore enterrée.

Un jour, mon amie Lune, cette homme était venu, il semblait d'un autre monde, d'une autre époque. J'étais assise là, contre un mur, grignotant ce que j'avais pu attraper telle une hyène. Il sentait bon, il semblait propre, il semblait... enthousiaste, heureux. Un peu trop joyeux à mon goût. Humanité riait, comment pouvait-on ne pas rire devant cet individu qui faisait tâche dans le tableau qu'était l'Enfer de la Faim ? Ou bien, peut-être était-ce le tableau lui-même qui faisait tâche ? Qu'importe, toujours était-il que cet homme n'avait pas eu peur de s'approcher de moi, ce malgré mon état. Les vêtements ensanglantés, les mains abîmées, tâchées, les bras griffés en divers endroits, résultat de mes nombreuses tentatives pour faire fuir Humanité. Lui, en revanche, malgré tout cela, il me tendait un mouchoir, un simple mouchoir avec lequel je venais m'essuyer les lèvres, encore humide du dernier repas de la journée.

Une proposition, tu dis ?, avais-je alors répondu. Curieuse, intriguée, je devais bel et bien admettre qu'inconsciemment, je fondais en lui, un infime espoir de voir la sortie, de te voir, très chère Lune. Pleine et lumineuse, comme les souvenirs que j'avais de toi. La suite de son discours était des plus clair, bien que, mes pupilles fatiguées ressentaient une certaine difficulté à le suivre dans ses mouvements, tous plus énergétiques que le précédent, comme si ce garçon était incapable de rester immobile plus de dix secondes. Au fil de son explication, mon faciès s'affublait d'un sourire vicieux, la voici donc ma chance. Une évasion semblait être prévue et, pour en être, il me fallait trouver ce Luxemburg. Un nom que j'avais déjà "entendu", des rumeurs disaient-ils lorsqu'ils en parlaient. Introuvable, le mot était celui qui revenait le plus souvent quand ce nom résonnait. La conversation avait été courte et, je ne pu guère parler plus que l'énergumène en costard. Lui, qui semblait venir d'ailleurs, venait tout simplement... de l'extérieur, quant à moi...

Tu veux une pomme ?, disait-il à nouveau, alors que je me levais, lui jetant un regard noir. Il me fixait alors à nouveau, nous nous regardions, tu sais très chère Lune, finalement, mon Humanité, il ne me sert pas à grand chose, dans ce monde, il me préservait de bien des maux, mais désormais, ces maux, je les subit, lui, il me regarde, il se rit de moi, me pousse à revivre mes pires peurs et finalement, c'est peut-être comme ça que je me sens le plus vivante. En nous regardant, je m'étais mise à rire de démence, avançant en même temps, marchant dans le sable alors qu'il riait avec moi, nous rîames alors ensemble, tels deux bons amis, il était tant pour moi de retrouver Luxemburg, après tout, la plus grosse montagne du coin, ça ne pouvait pas se louper...


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[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Fopz
[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Qfpo
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Temps, espace et dimension
posté le Mer 24 Fév - 17:00

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) W46r

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Azgx

***


Le Passeur avait disparu, sans même attendre la réponse de la sorcière. Le temps était compté et, même si son interlocutrice avait relativement peu de répondant, il avait immédiatement remarqué qu'elle avait bien assimilé tout ce qu'il venait de lui dire, malgré son état lamentable. La prison semblait avoir pesé sur elle, mais, malgré tout, il n'y avait sans doute pas bien mieux, à se mettre sous la main. Comme prévu, la démente ne tarda pas à se relever, avant de se mettre en marche, après un rire gras qui prit encore plus d'ampleur, dans sa prison de solitude. En dépit de tous les détenus, qui gisaient ça et là, en plus ou moins bon état selon le spécimen, aucun ne semblait lui prêter la moindre attention. On ne pouvait même pas vraiment parler de casse croute, en ce qui concernait la brune. Dans cet enfer, tout ce qui importait était ce que l'on pouvait ou non se mettre sous la dent. Le Festin était terminé et maintenant, il n'y avait plus de place que pour l'appétit, encore dévorant des plus impuissants et l'apathie, des gros poissons, dans la petite marre qu'était le niveau 3.

Après la frénésie de la pitance, il était toujours bien plus aisé, de se déplacer dans l'Enfer de la Faim. Sans personne pour se dresser sur sa route, la révolutionnaire déambula avec un but relativement vague en tête. La finalité était bel et bien l'opportunité de s'enfuir de ces lieux, à la seule condition de ramener quelques lurons, pour qu'ils puissent tous à nouveau jouir de leur liberté, sauvagement arrachée. Une proposition qui aurait pu paraitre bien plus folle, encore, que celle d'une apparition décharnée, obstinée à vous faire miroiter des fruits imaginaires, et pourtant... Ca paraissait bien vrai. Il ne restait plus que le vrai nœud du problème : Mettre la main sur Luxemburg et surtout, trouver sa tanière. Il y en avait, des rochers, mais aucun ne semblait habiter ceux qui pouvaient l'intéresser. La piste à suivre était relativement ténue, mais ce devait être la première fois, depuis un moment, que la jeune femme avait l'occasion de se mouvoir, sous une autre pulsion que celle de la survie ou de son estomac. Quelque chose à faire, une mission à accomplir.

Au bout d'une marche fantomatique, à quadriller le secteur comme elle le pouvait, une gigantesque masse finit par se profiler, à l'horizon clôturé d'Impel Down. Titanesque boulet de pierre, toisant tout ce qui l'entourait de sa hauteur impérieuse. Rien qu'à poser les yeux dessus, il n'y avait aucune erreur possible. S'il existait un rocher plus gros que celui-ci, tout le monde l'aurait eu dans sa ligne de vue, peu importe l'endroit où il aurait pu se trouver dans l'étage.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 67bf

Si on excluait le fait qu'elle ressemblait bien plus à une montagne qu'à un simple rocher, la gigantesque caillasse ne semblait rien avoir de bien particulier, comparée aux autres qui se trouvaient aux alentours. A une exception près : On aurait pu jurer que, du haut de son sommet démesuré, une fumée s'échappait. Comme si, elle aussi, était en quête de liberté. Ca, ou la chaleur qui venait du niveau, qu'avait quitté la sorcière, chauffait la pierre comme un fournil gargantuesque. Il n'y avait pas âme qui vive, dans les parages, le terrain étant totalement dégagé, pour que la prisonnière puisse mener son enquête à bien. La chaleur semblait plus importante ici, même si elle restait risible, après avoir subi l'Enfer des Flammes. Ce simple fait devait suffire, à repousser le tout-venant, qui avait généralement bien assez de supplice à supporter, s'en chercher à s'en rajouter volontairement un supplémentaire.

A la fois tape-à-l'oeil et foncièrement banal, cette cachette, si elle en était réellement une, paraissait bien trop évidente, pour pouvoir abriter en secret quelqu'un de l'envergure de Luxemburg, tout en se fondant suffisamment bien dans le décor, pour ne pas être trop intriguant. La logia avait cependant une source solide, pour étayer sa curiosité. Un blond, tiré à quatre épingles, qui gambadait nonchalamment, dans l'une des prisons les plus sécurisées du monde, l'avait envoyée, après quelques squats, trouver un rocher géant pour dénicher la personne qui était, à la fois, la plus influente et la plus mystérieuse du troisième étage, avant de disparaitre dans le sol, comme un spectre ! La crédibilité était assurée. Ce n'était surement pas l'Humanité personnifiée, que s'inventait l'esprit torturé de la Suzushi, qui risquait de le contredire.

Elle parvint à se rapprocher sans souci, pour poster inspecter l'indice de taille, mais qui ne semblait pas encore rapprocher la détenue de ses retrouvailles, avec son astre lunaire adoré. Même en faisant tout le tour, en restant bien attentif à la moindre crevasse dans la paroi, rien ne laissait présager qu'il puisse y avoir un moyen de pénétrer la colline rocailleuse. Pour le moment, le mystère restait entier. Tout au long de son examen, cependant, la révolutionnaire put entendre des bruits étouffés, qui étaient difficiles à discerner et encore plus à localiser. Des graviers tombaient parfois, des excroissances minérales de l'édifice naturel, comme si la masse inerte toute entière s'ennuyait, d'avoir à rester immobile.



« Arigato ! » Interpella une voix, qui ne semblait venir de nulle part.
« Arigato ! » Lui répondit une autre, en écho.
« Gosaimasu ! » Enchaina une troisième, pour varier un peu les plaisirs.

Soudain, des ombres s'envolèrent, comme propulsées par le rocher, pour atterrir tout autour de la logia. Une myriade de compagnons de misère, sans doute jusqu'ici nichés dans les crevasses de l'énorme caillou. Dès qu'ils touchaient le sol, en se paquetant bien en deux lignes distinctes qui se faisaient face, les arrivants surprises s'inclinaient, les mains croisées dans le dos, en se gratifiant de nouveaux « Arigato ! » bien motivés. Cinq, dix, jusqu'à une quinzaine de prisonniers venaient de peupler la zone, prenant la maudite en tenaille, entre eux et le massif rocheux.

Enfin, comme pour ponctuer la prestation, une dernière personne se présenta, dans une pirouette aérienne gracieuse, qui lui permit de retomber au milieu de l'allée, créée par ses collègues. Il s'agissait d'un type un peu gringalet, à la chevelure d'un vert criard, rasée sur le côté et tressée en une soigneuse queue de cheval, maintenue par un élastique, en vessie d'animal mystère. L'une des toutes dernières tendances.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 2i4i

Les mains dans les poches, il s'approcha en fronçant progressivement les sourcils, à mesure qu'il creusait la distance. S'arrêtant une fois à quelques pas de la belle, il fit craquer sa nuque d'un air menaçant, avant de prendre la parole. Si sa performance n'avait rien de constante, le timbre de sa voix avait encore plus de quoi choquer. En plus d'être aiguë au possible, celle-ci était difficile à prendre au sérieux.

« Arigato, mon zalaud ! » Zozota-t-il, en fronçant les sourcils. « Z'te conzeil de pas t'éternizer par izi, zi tu veux éviter les bricoles, parole de Zébaztien. On est pas des tendres, z'te l'dis. »

« Arigato ! » Appuya l'un des hommes, qui s'était jusqu'alors tenu tranquille, en se craquant les poings, pour imager le propos.
« Arigato ! » Soutint son collègue, face à lui.
« Ittadakimasu ! » Termina Billy, qui était un peu con.


Spoiler:
Suzushi D. Ruizu
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Suzushi D. Ruizu
Sorcière Blanche
posté le Jeu 25 Fév - 0:17

Au-delà des murs


Niveau -3 - Impel Down | Année 1522





Il était une fois... un moineau, un moineau tout blanc, ça ne pouvait pas se louper, c'est ce que je pensais alors que je m'étais levé pour entamer les recherches. Enlacée par la solitude, ignorée de tous hormis de lui...
Qu'avait ce moineau ?, avait alors répondu Humanité, il semblait curieux de connaître la suite de mon histoire.
Il n'avait rien... Il s'est envolé, ivre de liberté. Puis...

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Je bondissais tout en me tournant vers la monstruosité qu'il était, refermant mes mains l'une contre l'autre comme pour mimer une mâchoire qui se referme. ... le faucon lui croqua la queue, avant de l'avaler tout cru, terminais-je, ce conte qui n'avait pas de sens à première vue, faisait pourtant un certain écho dans mon esprit. Finalement, qu'importe la blancheur d'âme d'une personne, pour vivre libre, il faut être à la bonne hauteur !
Tu sais quoi, j'aime bien ton histoire, disait alors la bête avant de se remettre à rire, comme toujours. Rire, encore et encore. C'est sur cette remarque que je m'arrêtais, regardant vers le "ciel" du niveau, l'index posé sur le menton tandis que je me mettais à rire à mon tour.

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Moi aussi !, oui, je l'aimais bien cette histoire. Elle était amusante. Plutôt véridique, puis au final, ce n'est qu'une histoire...

Et toi, ma belle amie astrale, toi qui vois tout, tu l'as bien vu ce moineau, se faire dévorer par plus haut que lui. Tu l'as vu, ce moineau, ambitieux, audacieux, bien trop insouciant, servir de vulgaire amuse bouche pour cet implacable faucon, plus haut, plus apte que lui à dompter les cieux, tu m'as vu, me faire avaler toute crue, par cet imposant mastodonte. Que pense-tu de ma petite histoire ? Humanité l'aimait beaucoup. Ce n'était guère surprenant, il avait changé ce jour-ci. Dis-moi, tu seras là quand je sortirai ? Quand je te regarderais, me regardera-tu ? Mes pieds, nus dans ce sable factice, semblaient me guider d'eux même, je pouvais bien me permettre de penser à des choses bien différentes du trajet que je devais emprunter pour retrouver ce Luxemburg, moi-même je n'ai que peu de supposition sur la localisation exacte de cet énorme caillou qu'il me fallait trouver. Tout ce que je pouvais faire, c'était errer, encore et toujours, de la même façon qu'à mon arrivée ici. A la différence que cette fois, j'avais un but autre que ma propre survie, il s'agissait cette fois, de parvenir à m'évader pour de bon...

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Désertique, vide de tout individus. Cela faisait des heures, des minutes peut-être ? Je ne savais plus, ma notion du temps avait cessé de lutter depuis bien longtemps, toutefois, les quelques instants qui venaient de s'écouler me paraissait être des lustres. Le sable me semblait de plus en plus chaud à mesure que j'évoluais dans cet océan de cendres mortuaires. Des cailloux, j'en avais croisés, j'en croisais encore. Tous aussi ridicules les uns que les autres. A peine plus hauts que moi, comment pouvaient-ils abriter un être-vivant et toute sa clique. J'en avais croisé, des tas, à la pelle. Pourtant, des comme lui, aucun. Je pouvais le contempler de loin, en même temps, comment aurais-je pu passer à côté sans le remarquer. Il était large, haut, fumant... Fumant ? Par réflexe, j'en venais à me frotter les yeux, pourtant, cette fois, ce n'était en rien une hallucination, une légère fumée s'échappait du sommet. Folle, je l'étais, tu le sais, ceci dit, que l'on soit saine d'esprit, ou totalement cinglée, la fumée signifie bien qu'il y avait de la vie sous ces blocs de pierres. Il ne me restait donc qu'à en trouver l'entrée.

Une petite taupe..., disais-je à haute voix alors que mes mains glissaient avec calme sur les rochers, cherchant une fissure, une ouverture, le moindre petit signe qui aurait pu permettre de se glisser à l'intérieur.
Elle aussi, se fait dévorer toute crue ?, demandait Humanité, tout sourire. Mon visage se tournait alors vers lui, avec un regard des plus assassin. Bien sûr que non, idiot. Elle creuserait, la petite taupe creuserait. Puis... je la mangerai, lui avais-je alors répondu sur un ton glaçant. Après tout, si j'avais une taupe, elle serait un met si délicat, si juteux, bien plus appétissant que tout les vulgaires malchanceux aussi sec que le sable, si peu gras, que quelques crocs suffirent à atteindre l'os, guère plus solide qu'une branche morte. Oui, à n'en point douter, si j'avais une petite taupe... je la dévorerai sans vergogne tant la faim me taraudait.

Avant tout, elle creuserait un tunnel sous ces maudits cailloux, elle me permettrait d'y entrer, car je l'admets, j'avais beau cherché, je ne trouvais guère plus d'entrée, que de petite taupe. Ce n'était qu'en levant les yeux, que je pu la voir, l'entrée. J'avais été bien stupide, mon entrée, elle était au-dessus de mon nez depuis le début. Cette fumée, elle sortait bien par quelque part, il me suffisait alors simplement de me glisser dans le trou. Une idée qui me paraissait ingénieuse. Audacieuse, ou simplement déjantée, entre les deux, la ligne avait toujours été très fine, pourtant, la chaleur ambiante me poussait à m'interroger sur la faisabilité d'un tel acte, me rappelant celle du niveau inférieure, bien que loin de rivaliser avec celle-ci, je ne comptais pas me retrouver une fois encore, prisonnière dans une fournaise, mais la situation ne semblait pas me laisser d'autre choix... Tu sais, chère Lune, j'étais réellement prête à le faire, pourtant, une voix venait à m'interpeller. En quelques secondes, mon corps fut pris de panique, le cirque recommençait, les artistes s'apprêtaient à rejouer leur numéro, ma folie venait à nouveau me jouait des tours. Des tours, j'en faisais, en rond. Je cherchais l'origine de ces quelques mots, de cette voix, transie de peur, je ne remarquais pas plus les énergumènes qui se montraient, que le fait que ce que j'avais entendu, n'était autre que leurs voix. Lorsque le silence venait alors à prendre place, je me trouvais adosser au monticule rocailleux. Ma respiration était aussi irrégulière que difficile, un état bien peu flatteur. Pourtant, tu sais Lune, je m'en foutais pas mal.

Ces hommes, ils n'étaient pas factices, je l'espérais du moins. Pouvais-je seulement en être sûre... parvenir le réel de l'irréel était devenu, pour mon esprit, ma conscience, une chose bien trop subjectice, relative... approximative. Alors au fond, devrais-je encore lutter pour savoir si oui ou non, ils sont bien réels... Dans les faits, qu'importe la réponse, je ne comptais pas rester assise là. Je venais de trouver le caillou et, ce garçon ne pouvait pas être là par hasard, ce serait une sacré plaisanterie. Je retirais lentement ma main droite qui, jusqu'alors, dissimulait mon visage troublé, les yeux clos alors que je me relevais lentement. J'avais, enfin, l'opportunité d'avoir des informations au sujet de Luxemburg.

Zébaztien..., mon pied gauche faisait le premier pas, bientôt rejoint par le droit pour le second et ainsi de suite. Je rejoignais calmement le petit chef du groupe, une quinzaine de personnes qui avaient pris place en l'espace de quelques secondes seulement, sans que je n'y prête cas. Il me fallait bien admettre que, ces gens n'étaient pas communs, pourtant, je ne comptais pas reculer. D'un geste vif, je venais saisir le col du dénommé Zébaztien. Un geste bien vite suivi par une proximité de nos deux visages, un sourire dément sur le mien.

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Résumé :


Code by Joy
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Temps, espace et dimension
posté le Sam 6 Mar - 7:26

Seule dans l'Enfer de la Faim, la sorcière glacée venait de se faire encercler, par une vraie bande organisée. Rien ne pouvait les canaliser. L'assurance du meneur exacerbait la motivation de ses troupes, face à une criminelle si dangereuse. Zébaztien n'était pas homme à retenir les têtes, les noms et les faits d'armes... Mais à Impel Down, tout le monde était un criminel dangereux, après tout. Ceux qui s'aventuraient seuls, si loin dans les entrailles du niveau 3, n'étaient généralement pas des tendres et n'avaient pas toujours toute leur tête. Souvent aucun des deux. Ce n'était pas pour autant qu'ils allaient se laisser démonter ! Ils avaient l'avantage du nombre ! Ils avaient la rage de vaincre ! Ils avaient l'effet de surprise... en quelque sorte ! Au contraire, au moindre geste brusque, c'était bien l'inconnue, qu'ils comptaient démonter ! Elle devait sans doute commencer à comprendre leur avantage et la réalité réelle du monde véritable dans laquelle elle se trouvait. Le souffle commençait à manquer à la révolutionnaire, sans doute en raison de la terreur dans laquelle ils plongeaient leurs adversaires, jusqu'aux cannibales les plus décharnés.

La femme déchue fit un pas en avant, après avoir phasé quelques instants, sans lui répondre. C'était un affront qu'il ne comptait pas oublier, mais pour l'instant, il ne préférait pas en rajouter avec de terribles menaces. La pauvrette avait l'air suffisamment secouée et s'ils voulaient la cuisiner, il valait mieux lui éviter une overdose de stress. Elle finit tout de même par s'approcher, précautionneusement, laissant à Zébaztien tout le loisir de faire gonfler des veines courroucées, au niveau de ses tempes. Par la simple force de sa volonté et son charisme naturel, il allait tout bonnement lui faire comprendre sa supériorité. Comme le disait lui-même le voyou, avec son problème de diction : Là où Zébaztien pazze, les ennemis trépazzent.

Ruizu appela son nom, qu'elle devait sans doute connaitre, avant même d'arriver ici et il se dit qu'il avait peut-être juste affaire à une fan, finalement. Son prestige commençait donc à porter ses fruits... Ca n'avait rien de bien étonnant, mais s'il avait su, il se serait sans doute mieux préparé... A moins qu'être naturel soit exactement ce que recherchait ce genre de groupie ? Il faudrait qu'il en parle, plus tard, à ses hommes. Peut-être que l'un d'entre eux serait capable d'éclairer sa lanterne. Les yeux mi-clos, les joues rougissantes, Zébaztien leva la main prêt à lui signer un prétendographe. C'était le mieux qu'il pouvait offrir, dans ce genre de situation.

« J'adrezze za à gu...?! » Essaya-t-il de demander, avant de se faire brutalement attraper et tirer en avant. Osait-elle essayer de voler un baiser, à son héros légendaire ?

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) A69n


Le visage de la sorcière lui glaça le sang, faisant rapidement redescendre tout l'espoir qu'il avait pu entretenir, d'avoir percé dans le brigand game. Ces yeux injectés de sang, accompagné de ce rictus carnassier, il ne les connaissait que trop bien. Chez des individus instables et dangereux, même dans un lieu comme Impel Down. Ce genre de barjot, il les évitait comme la peste mais là, c'était comme s'il n'avait plus aucune échappatoire. L'instinct du jeune homme l'alertait, comme chez un herbivore, qui venait d'essayer d'intimider un carnivore enragé. La femme ouvrit la bouche et, l'espace de quelques instants, le prisonnier fut persuadé qu'elle allait le dévorer tout cru. Levant pitoyablement les mains devant lui, pour dresser une pitoyable défense, il ferma les yeux, avec un couinement apeuré. Toute sa fanfaronnade s'était fait la malle, son cerveau déployant la majorité de ses ressources, pour lui permettre de voir sa vie défiler.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 7e28ad82cb5ce8bb4120f89c05593474

Comme à contrecœur, il rouvrit lentement les paupières, en battant nerveusement des paupières. Manifestement, il n'était pas encore mort et il se renfrogna rapidement. Serrant la mâchoire, ses traits se tendirent. Il essayait tant bien que mal de se dégager, mais pour des loques de piètre qualité, ses vêtements tenaient bien le coup, dans cette poigne ferme. Si la peur n'avait pas quitté sa face, elle se mêlait désormais à une détermination flamboyante.

« Même zi je zavais... et je zais pas, z'ai zuré, zuis pas une balanze ! » Cracha le captif, la voix plus tremblante qu'il ne l'aurait souhaité. « Z'est maintenant ! » Hurla-t-il, à l'attention de sa petite horde.


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Scanda l'intégralité de la meute, comme un seul homme.


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Ajouta Billy, en Canon.

En un sprint bien coordonné, ils déplacèrent leur formation jusqu'à leur adversaire commun, pour venir en aide à leur camarade. Sans la moindre hésitation, ils rouèrent la bougresse de coups. De poings, de pieds, de lancers de cailloux, ce qui comptait également, même si la plupart des projectiles tendaient à se retourner contre leurs alliés, l'effort de groupe était présent ! La masse de corps et de mouvements les empêchaient de vraiment savourer l'efficacité de la manœuvre, mais cela ne les empêchait pas de mettre du cœur à l'ouvrage. Suffisamment pour que Zébaztien arrive à armer son bras droit, les sourcils froncés.

L'inconnue avait voulu jouer les durs, et elle avait surement raison, parce qu'elle le terrifiait, mais la puissance du groupe ne pouvait que triompher ! Plus important, elle cherchait manifestement Luxemburg, ce qui pouvait expliquer sa présence dans le coin. Il ne pouvait s'autoriser à prendre ça à la légère, car même s'il affrontait une folle dangereuse, celle-ci possédait une information religieusement protégée par une poignée de personnes dignes de confiance. Bien sûr, il n'avait aucune idée de qui était Luxemburg ! Il aurait été prêt à le jurer et, face à ses bluffs de maître et sa poker faze mythique, la maudite mégère n'y verrait que du feu ! Malgré tout, il n'était pas homme à reculer, face à l'adversité. Le fait d'être à seize contre un devait sans doute jouer sa part, là-dedans. Elle avait fait l'erreur de le(s) sous-estimer et allait en payer le prix. Alors que le barrage de son groupe continuait, il ramena son bras, visant le le nez de la brune avec sa paume meurtrière. Sa frappe était accompagnée de tout son poids, d'une vivacité remarquable, qui fendit l'air en direction de sa proie.


« Ze zuis nul en géographie, de toute Fazon ! » Tenta-t-il pour feindre l'innocence.
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Le Poil Dans La Main fit voler le faciès de sa cible, dans une pluie de neige diffuse. Cela eut instantanément pour effet de les faire tous arrêter leur attaque collective, avec la même coordination dont il faisait preuve depuis le début. Bouches grandes ouvertes, les paupières écarquillés jusqu'à donner l'impression de sortir de la limite, que devait normalement imposer un visage, ils restèrent figés sur place, certains encore en plein mouvement. La brutalité de la scène et la force de leur commandant les emplissaient tous de fierté, bien entendu, mais également d'une certaine dose de dégoût et de malaise, devant ce meurtre horrible. Zébaztien faisait encore face à ce sourire démoniaque, alors qu'il ne restait rien d'autre, du petit minois de la folle à lier. Le regard du bourreau faisait des allers-retours entre sa main droite, si froide qu'il pouvait à peine la sentir, après l'exécution surprise qu'il venait d'appliquer... Cela faisait bien longtemps, qu'il ne s'était pas donné à 100%, au cours d'un affrontement. Il n'avait plus conscience de sa propre force, manifestement.

« A-arigato..? » Glissa un des combattants, hébété.
« Ah ouais, la vache. » Déglutit Billy. « C'est pas homologué ça, si ? »

Ils se reculèrent tous de quelques pas, sans même une tape pour punir le bon Billy de son manque de discipline. Le groupe resta hésitant, nayant aucune envie de s'approcher du (présumé) cadavre. Malgré tout, ils avaient tous leur part de responsabilité, dans cette sombre affaire. Jusqu'à présent, ils en avaient fait, des trucs horribles, même s'ils clameraient leur innocence avec ferveur, à quiconque prendrait le temps de leur poser la question. Toutefois, l'aspect très graphique de la scène les avait soufflé. Suffisamment pour qu'aucun ne s'attarde sur l'absence de sang et la soudaine présence de neige, mettant le tout sur une nouvelle capacité de Zébaztien, qu'il avait dû travailler en secret, inlassablement. Même lui, y croyait dur comme fer. A ses yeux, tout son travail finissait tout bonnement par payer ! Il déplorait que cette nouvelle technique, dont il n'avait pas encore compris toutes les subtilités, ait dû causer une victime, en se manifestant... Les doigts encore engourdis, il se jura, intérieurement, de ne jamais reproduire un tel incident. Un grand pouvoir s'était éveillé en lui et, avec, venait tout un lot de grandes responsabilités.

« Ze l'appelerais... Zub Zero... » Décida le simple d'esprit, totalement à côté de la plaque. « Arigato, ezpèze de tarée. »

Tous les prisonniers versèrent leur petite larme, avant de s'incliner respectueusement, autour de la grotesque scène de crime. A l'unisson, ils rendirent hommage à leur adversaire, ne revenant toujours pas de ce à quoi ils venaient d'assister.

« ARIGATO-OOOOOOOOH ?! » Entama le groupe, avant de devenir livide, les genoux branlants.

Déjà bien fébriles, depuis la mort supposée de la jeune femme, les dents des criminels commencèrent à claquer, lorsque le sol se mit soudainement à trembler. L'attention collective oublia totalement sa préoccupation précédente, pour se tourner vers l'immense rocher fumant, qui semblait être la cause de tout ce ramdam sismique. La montagne bougeait. Elle raclait le sol, en se scindant lentement. En son sein, deux mains épaisses se dégagèrent des ombres, provenant de l'intérieur du gigantesque rocher, qu'elles ouvraient comme s'il s'agissait d'une simple porte dissimulée.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) 5lnw


Une fumée épaisse s'extirpa hors de l'évacuation ainsi créée, enveloppant la zone comme un épais brouillard. Il en ressortait un mélange étrange, entre une forte odeur de soupe savoureuse et celle, bien plus âpre, de vieux tabac. Toutefois, à Impel Down, une telle fragrance suffisait à mettre l'eau à la bouche de n'importe qui. Une silhouette massive, de quatre bons mètres, émergea alors du rocher, accompagnée de volutes fumeuses. La colossale apparition tenait fièrement sur ses jambes, semblables à des piliers de glaise démesurés. Des épaules larges, même pour son gabarit imposant, qui semblaient affaissées, harassées par la tâche, mais tout de même bien solides. Un physique bien en chair et l'allure un brin bourrue, tout comme son visage très carré, comme taillé au burin. Son énorme bouche était fendue en un rictus amusé, alors qu'une énorme cigarette roulée, semblable à un énorme fétu de paille, roulait entre ses dents jaunies. Avec une rapide inspection, on pouvait rapidement déduire que le titan était en fait une femme. En dehors de la large robe qu'elle portait, semblable à une voile de bateau où étaient maladroitement cousues de grossiers motifs de fleurs, c'était surtout un autre point, non négligeable, qui permettait de s'en assurer. Ou plutôt deux. Massifs, ils se balançaient sous l'immense toile de jute, au moindre mouvement, fiers symboles de liberté, peu importe où on pouvait bien l'enfermer : Une paire de seins sans attache, que la gravité avait rattrapé avec le temps, mais qui n'en restaient pas moins une fierté.

« Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà ? » S'interrogea la fumeuse. « Je me disais que nos chemins finiraient bien par se croiser, la Reine des Neiges. »

En prenant une bouffée sur son énorme tige de tabac, elle se décala légèrement sur le côté, pour libérer un peu d'espace, dans l'énorme entrée qu'elle avait dégagée. Ses cheveux étaient gras, noirs de suie et bouclés, attaché par un large bandana de tissu grossier, lui évitant de se faire obstruer la vue par ses mèches pendantes.

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« Qu'est-ce que tu lui veux, à Luxemburg ? » Questionna-t-elle, en haussant les épaules.. « T'as réussi à nous trouver, si ça en vaut la peine, je lui ferais passer le message... Sinon... »

Elle ne termina jamais sa phrase, mais sa voix caverneuse s'alourdit, en guise de sinistre mise en garde.

Spoiler:
Suzushi D. Ruizu
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Suzushi D. Ruizu
Sorcière Blanche
posté le Dim 7 Mar - 23:03

Au-delà des murs


Niveau -3 - Impel Down | Année 1522






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Alors Zébaztien... il est où, Luxemburg ?, il est où, où était Luxemburg, petite Lune ? Zébaztien semblait incapable de me répondre. Humanité tournait autour de lui, il s'en léchait les lèvres, ou ce qui s'y apparentait. Pourtant, Zébaztien ne bougeait pas, il restait là, immobile, presque tremblant. Il tremblait ? Il avait peur ? Tu as peur... Zébaztien ?, demandais-je. Je me mettais à ricaner, faiblement en premier lieu, toutefois, mon rire venait à se faire de plus en plus audible. Je riais, oui, je riais, il avait peur, j'en étais sûre à présent. Il tremblait comme une petite souris devant un chat. C'est de moi qu'il avait peur ? Quelle question, je n'avais pas besoin de le lui demander, je le terrifiais. Moi, la fuyarde traquée par ses démons, parvenait à terrifier une autre âme. J'en riais plus encore et, enthousiaste, Humanité se mettait à rire lui aussi, un rire d'outre-tombe, cette cacophonie résonnait dans mes oreilles, m'embrumer l'esprit avec beaucoup trop d'insistance. Consciente du danger qui rôder sur ma pauvre conscience, je venais déposer la main droite contre ma pauvre tête...

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Pourquoi avait-il peur, Zébaztien, je lui avais juste poser une question, Petite Lune. Il ne répondait pas, alors, désormais que le calme était revenu, je devais probablement le rassurer. C'est pour cette raison que j'avais tenté de glisser ma main sur sa joue, il tirait si fort dans l'espoir de se libérer de mon emprise. C'était malsain d'y prendre du plaisir ? Le voir si paniqué, si... si humain finalement, c'était peut-être ça, que je recherchais au-fond. Chacun cherchait à obtenir ce qu'il n'avait pas. Alors, pourquoi n'aurai-je pas le droit de découvrir l'humanité des autres ? Pourquoi devaient-ils toujours craindre ce qu'ils ne pouvaient comprendre ? Quand l'Humain à peur, il mord, de tout temps et Zébaztien ne faisait pas exception. Oh ?, je n'avais eu que le temps d'exprimer une surprise réelle lorsqu'ils venaient à m'assaillir de toute part.


Sorcière, Sorcière, y es-tu ?, disait Humanité, des paroles sans aucune cohérence, sans aucun fondement, qui venait pourtant me faire sourire.
Sorcière, Sorcière, m'entends tu ?, avais je alors répondu, alors qu'ils frappaient, ma silhouette, plus fine que jamais, encaissait les assauts un par un, les coups de poings, de pieds, les projectiles lancés qui ne faisaient guère plus de dommage qu'une lame en mousse.
Sorcière, Sorcière, me vois-tu, désormais ?, je le voyais, Petite Lune, je ne voyais plus que lui. Humanité. Quel sombre idiot. Je le voyais, encore mieux qu'auparavant, je pouvais apercevoir tout ce qui émanait de lui, tout ce qui... provenait de moi. C'était donc ça, que de vendre ce qui fait de moi, une humaine ? Ne l'étais-je plus ? Ce plaisir que je prenais à le terrifier, cette terreur que je ressentais à perdre le contrôle, cette chose qui faisait de moi, un électron instable, alors désormais, qu'étais-je, maintenant que je voyais ce démon aussi bien que cette fragile créature qu'était Zébaztien ? Je te...

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Finalement Sorcière, tu n'as jamais vraiment eu, la tête sur les épaules, commentait alors mon bon ami. Il se marrait, il se fendait la poire à s'en décrocher la mâchoire et, je le reconnais, il venait à me faire esquisser un sourire en coin, carnassier alors que je restais immobile. Droite, ils se ruaient tous alors que le calme revenait subitement, il s'imposait avec fermeté tandis que leur leader de pacotille se croyait victorieux, s'estimait trop... puissant, visiblement. Quelle ironie, penser m'avoir tué, en me faisant perdre la tête. Mon bon garçon, ma tête, je l'avais perdue il y a de cela plusieurs mois. Jamais plus je ne la retrouverai. Je me délectais de cette situation, je restais là, ainsi, à moitié décapitée, je préparais l'instant où ils découvriraient la fatidique réalité des choses. La réelle impuissance de leur courage. J'attendais. Oui, j'attendais. Trop, peut-être, sûrement.


Pourquoi la terre bougeait, Petite Lune, tu le savais bien, toi. Alors, tu aurais pu me le dire, mais encore un silence, toujours ton silence. Que devais-je bien faire pour avoir une réponse de ta part. Je ne le sais guère. La terre tremblait, la roche s'ouvrait, la Sorcière, ne bougeait pas, toujours sans tête, tout comme Sir Nicolas qui à quelques centimètres près aurait pu voir rouler la sienne à ses pieds, il n'en avait jamais rien été, on le nommait Nick Quasi-sans-tête. De ce trou béant, une bête colossale venait à sortir. Une gueule apte à dévorer une demi-douzaine d'hommes d'un coup de dents, des mains capable de porter la voute céleste, un visage aussi grâcieux que l'arrière d'un Roi des Mers, pour couronner le tout, un cigare aussi large qu'un mât prenait place entre ses lèvres, pourtant, malgré tout ça, je pouvais y voir les traits d'une femme. Pour preuve, la créature était accompagnée de jumeaux des plus imposants.

Oh. Tu me connais, tu m'en vois flattée, il ne faisait aucun doute sur la situation, les présentations n'étaient en rien nécessaire. Ceci dit, cette assurance qu'elle dégageait alors même qu'elle savait qui j'étais démontrait que cette femme n'était en rien comparable au menu fretin que représentaient la bande de Zéb'. La plaisanterie était terminée et, elle, savait où était Luxemburg. Ignoré, c'est ce qu'était le zozoteur à l'instant même où mon corps se reformait de part en part, mon visage également. Ce ver ne représentait en rien une menace et, il ne servirait qu'à apaiser ma faim nouvelle, toutefois, j'avais des choses plus importantes à instaurer, à régler...

Hé bien, dis lui que... toutes les prisons ont une fenêtre...

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Résumé:


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posté le Jeu 11 Mar - 3:13



Au départ, Zébaztien et sa bande n'avaient pas vraiment compris la discussion qu'essayait d'entamer leur titanesque camarade. Ils n'avaient rien entendu ou remarqué durant leur frénésie combattive, poussés par leurs instincts protecteurs les plus forts. Encore choqués par la mort de la sorcière, ils se disaient qu'elle ne devait tout simplement pas voir, du haut de son énorme carrure, que son interlocutrice venait de livrer un vaillant combat, avant d'être exécutée d'une frappe de maître ! Apparemment, la macchabée aurait pu avoir de l'importance, pour Luxemburg et ils voyaient mal comment expliquer leur bourde. S'écartant de leur victime, la mine basse, comme des gamins qu'on venait de prendre en plein méfait, la bande de loubards dessinait des petits cercles sur le sol poussiéreux, du bout de leurs souliers de fortune.

« Alors... En fait, voilà... Déjà, elle était méchante. Elle a attrapé Zébaztien et après... » Tenta l'un des prisonniers, en se grattant l'arrière du crâne.

Puis, peut-être plus effrayant encore, que les punitions qu'ils risquaient de subir, pour leur vil méfait, ils furent coupés par une autre voix. Une dont ils venaient à peine de faire la connaissance, avant que le destin ne la rattrape et que sa tête explose. C'était impossible, d'être flatté, sans avoir de tête, après tout. Il n'y avait qu'une autre possibilité, qui n'était autre que l'hallucination collective, sous la tension de cet affrontement légendaire. Peut-être l'avaient-ils tout simplement imaginée, le crâne de la folle, éclater sous une simple pression de paume ? Mourir dans une gerbe de neige, surtout par cette chaleur, ce n'était pas commun, finalement. Non, non. Suite à un examen rapide de leur part, ils étaient formels : La tête était toujours bien absente et le cadavre, déjà froid. On ne se relevait pas après autant de dégât, c'était impossible. Au mieux, on espérait être mangé par quelqu'un d'assez respecté, pour entrer dans la légende ! Pourtant, la Reine des Neiges ne semblait pas se plier aux règles de la logique et, sous la mine de plus en plus livide, de Zébaztien et sa troupe, la révolutionnaire se reforma, comme si de rien n'était, dans un amalgame immaculé.

« Non mais, c'est clairement une lo... » Voulut les rassurer ce bon vieux Billy, qui était un peu attentif.
 

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« ZORZELLERIE ?! » L'interrompit Zébaztien, les yeux éjectés de leurs orbites et la bouche béante.

L'énorme dame ne prêta aucune attention aux pitreries de la petite troupe. Avec eux, elle n'était plus à ça près. Elle écouta attentivement son interlocutrice, avant de reporter brièvement l'attention sur sa petite troupe. Elle soupira en remarquant leur teint blême et leur posture lamentable, alors que l'effroi les saisissait à bras le corps, comme une brute de bas étage. Avec un soupir las, elle leva le bras, pour taper son énorme cigaretronc, faisant tomber une pluie de cendre un peu plus haut, dans une des cavités de la montagne qui lui servait habituellement de cendrier.  A sa connaissance, il y avait bien des fenêtres, à Impel Down, mais en général elles servaient surtout à envoyer de la charogne, vers les niveaux inférieurs.


« C'est bien un truc de révo, les belles phrases toutes faites, pour épater la galerie ! » Railla la géante, en reprenant une imposante bouffée de fumée. « Pourquoi tu viendrais nous parler de ça à nous, hein ? »

En dépit de son ton moqueur, il brillait une vive lueur, au creux de sa prunelle. Si Ruizu n'était pas juste la démente qu'elle prétendait être et qu'il y avait du vrai, dans ce qu'elle venait de lui dire... La vie était loin d'être clémente, dans le coin. Elle avait fini par s'y habituer, à la dure, pour pouvoir aller de l'avant. Il n'y avait pas de fin en vue, pour sa lourde peine et s'accrocher au passé aurait tout simplement fini par la rendre folle. Si elle avait fini par s'y faire, à sa vie derrière les barreaux, ce n'était pas forcément le cas de sa bande, surtout pour les moins anciens. Au bout d'un moment, on pouvait bien mettre tous les épices, l'effort de préparation et l'amour qu'on voulait : Du ragout de langue marinée de taulard, ça avait un arrière-goût d'amertume, qu'il était dur de faire passer, même avec tout le tabac du monde.

La minuscule jeune femme l'intriguait et, rien que pour ça, elle était tentée de la suivre. Ruizu s'était amusée à terroriser ses pitoyables agresseurs, mais sans leur porter réellement atteinte. Elle n'avait pas reculé, en voyant arriver la semi-géante, qui scinda la montagne comme s'il ne s'agissait que d'une énorme couette. La curiosité de la sexagénaire avait été bien appâtée, mais elle ne savait pas encore comment traiter cette potentielle information. Déjà, la plupart de la bande venait de l'entendre et il n'était pas question de leur cacher quelque chose d'aussi crucial pour leurs vies. Si elle pouvait totalement ménager ses attentes et ne pas se formaliser, dans le cas où il ne s'agissait que d'un faux espoir ou d'un vulgaire piège, elle ne pouvait garantir qu'il en soit de même, pour ses camarades. Elle aurait aimé pouvoir vérifier la véracité de la chose, plutôt que de risquer à ce qu'ils commencent à fantasmer la possibilité d'une libération.

A l'exception de quelques nouvelles têtes, il n'y avait pas grand monde, pour tenter de s'en prendre à la famille de Luxemburg, dans cette ce niveau d'Impel Down. Il y avait bien des tensions toujours présentes, des rageux, il y en avait toujours, quand on se trouvait au sommet de la chaîne alimentaire, mais qui pouvait bien être assez fou, pour vouloir les narguer avec une approche aussi aléatoire et une ouverture paraissant trop grosse pour être inventée ? La fumeuse avait beau chercher, aucun nom ne semblait lui venir en tête. L'avantage, dans le coin, c'était surtout qu'il y avait assez peu de bandes organisées ou de réelle cohésion, chez la majorité des captifs. C'était en majorité la loi du plus fort qui régnait, ainsi que le chacun-pour-soi. En plus d'avoir été un gros nom, à son époque, Luxemburg possédait non seulement la seule vraie équipe du niveau trois, mais également une puissance jusqu'alors inégalée, parmi ses homologues.

La mastodonte sembla réfléchir un moment, soupesant le pour et le contre, avant de finir par faire volte-face, sans prononcer le moindre mot. Elle disparut par la dantesque cavité qu'elle avait ouverte, en marmonnant quelque chose, tandis qu'elle prenait de grandes inspirations, sur sa souche brulée, suivie par Zébaztien et les siens comme une file de canetons suivant leur mère. A l'intérieur, la fameuse montagne ressemblait plus à une fine façade de roche, qui avait été creusée, vidée comme un œuf, pour permettre d'en exploiter le plus d'espace possible, à l'intérieur. L'insonorisation fonctionnait tout de même plutôt bien et le tout conservait une certaine masse, au vu de l'envergure du repaire. L'aménagement était très sobre, l'immobilier n'avait jamais vraiment percé, dans la prison du Gouvernement. Il y avait bien quelques-uns de ses nakamas, qui s'étaient amusés à confectionner diverses choses, à l'aide des os de condamnés, de peau et de matériaux en tout genre, tous moins rassurants et identifiables que le précédent. Quelques torches rudimentaires apportaient une lueur lugubre, qui faisait danser danser le spectre de large ombres menaçantes, sur les parois intérieures.


« LES ENFANTS, C'EST L'HEURE DE LA BEQUETANCE ! » Hurla sans aucune discrétion la femme d'âge mûr, causant immédiatement de l'agitation, au cœur de la caverne.  

Dans un rituel parfaitement huilé, chacun des membres de la famille apportait son écuelle, devant un énorme chaudron duquel émanait une douce odeur et dont la fumée remontait, jusqu'au sommet du rocher, qu'ils avaient ouvert pour une meilleure évacuation. Les auges étaient prévues pour pouvoir être refermées et permettre de conserver un peu plus longtemps ce qu'il y avait à l'intérieur, sans risquer de tout renverser, si jamais on venait à se faire attaquer par un assaillant affamé.

Une fois tout le monde servi, la vieille cuisinière agrippa l'énorme faitout de cuivre par les anses, pour le porter au niveau de sa bouche et le renverser, pour en boire le contenu, en de longues gorgées bruyantes, qu'elle ponctua d'un soupir de satisfaction ainsi que d'un puissant rot. Aucun autre des convives n'avait entamé les hostilités, attendant visiblement quelque chose de la part de celle qui avait mitonné ce petit plat, qui finit par afficher un sourire radieux, en tendant son pouce levé, dans leur direction.

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« Aujourd'hui, c'est votre jour de chance ! Il y a quelqu'un, qui prétend avoir un moyen de s'échapper de ces murs ! » Se décida-t-elle, pour ouvrir avec ses révélations. « Dans le meilleur des cas, demain, c'est fricassé de fruit de mers. Au pire, tout à l'heure, c'est dessert de sorcière ! Est-ce que vous êtes CHAUDS ?! »

« ARIGATOOOOSSSSUUUU !!! » Scanda l'assemblée, tous en chœur.

Ils glissèrent chacun leur bento maison, sans même y toucher, dans un pan de leur tenue réglementaire, en même temps que la préparatrice remballait son chaudron, l'emmaillotant comme un énorme bébé dans une énorme pan de toile, utilisant le tout comme un sac de fortune, dont la lanière grossièrement nouée et tirée en arrière par le poids du barda, renforçait la séparation de ses seins.

C'est donc accompagnée d'une bonne trentaine d'hommes et de femmes aux mines patibulaires, qu'elle ressortit de son antre. Les bras croisés, elle dépassa  la logia chétive, afin de poser son regard sur l'horizon. Elle comptait bien s'assurer qui pouvait bien souhaiter porter assistance à Luxemburg, au milieu de cet enfer sans pitié. L'intrigante jeune femme ne lui avait jamais parlé de potentiel contact ou de la façon dont elle comptait les faire s'évader, s'il était bien question de ça et pas d'une vue sur l'océan qui les entourait, au travers d'une baie vitrée. S'il comptait sur l'ancien icone révolutionnaire pour reprendre du service, ils se mettaient le doigt dans l'œil jusqu'aux couilles, mais ses responsabilités l'empêchaient de rejeter cette offre. Zébaztien se rapprocha de la sorcière, un peu à reculons et, sans oser croiser son regard, lui tendit, à elle aussi, un ragout de viandes douteuses, fait avec amour.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Yj9s
« On va s'assurer que tu nous joues pas de la flûte, déjà. » Lâcha-t-elle, avec un sourire en coin. « Même si ça fait longtemps, qu'on a pas siroté un bon granité fraise. »

Spoiler:
Suzushi D. Ruizu
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Suzushi D. Ruizu
Sorcière Blanche
posté le Ven 12 Mar - 22:43

Au-delà des murs


Niveau -3 - Impel Down | Année 1522





Pourquoi, pourquoi, toujours des pourquoi. J'étais restée silencieuse à toutes ses questions, toutes ses remarques, toutes leurs stupeurs aussi futiles pouvaient-elles être. Je les suivais doucement, calmement, silencieusement, un sourire sur le visage alors que ma silhouette progressait dans l'ombre de ces longs corridors de roches, taillés de leurs mains sans nul doute possible. Ils pourraient me penser hésitante, expliquer mon absence de réponse par une peur soudaine, pourtant, mon visage dénonçait une toute autre raison, une toute autre possibilité..


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Sorcière, Sorcière, je vois ton sourire, sorcière, tu t'amuses, Humanité, il parvenait toujours à lire en moi, quoi de plus normal après tout, il est une part de moi, je suis une part de lui. Elle était là, la raison. Je m'amusais. Regarde les, Petite Lune, la moitié sont effrayés à ma simple présence, l'autre moitié est intriguée, quant à cette créature colossale, elle ne savait guère comment me regarder. Tu sais Petite Lune, il semblait évident, qu'il ne me voyait pas. En revanche, moi, je les voyais tous, tapie dans l'ombre de leur foyer. Petite Lune, parfois, j'ai peur, peur de moi, moi aussi. Je ne comprenais plus pourquoi je me réjouissais de cette délicate impression d'être, cette fois, celle qui contrôlait. Finalement, je les voyais peut-être pas si bien, étaient-ils mes amis, ou mes ennemis, eux ? Regarde les Petite Lune, ils se montraient tous, à l'appel de la ration journalière, telles des hyènes, ils sautaient sur les morceaux de viandes fraiches servies par celle qui semblait finalement être la meneuse. Etait-elle... comme moi ?

Sorcière, Sorcière, je crois qu'on l'as trouvé. Sorcière, la clé de ta liberté, disait alors Humanité, exprimait mes pensées lui allait si bien, mes pensées si lucide dans sa bouche, si limpide une fois prononcée.

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Oui, oui Humanité, marmonais-je alors pour lui répondre, à cette Humanité qui avait finalement vu aussi bien que moi. La clé, elle était là, regarde Petite Lune, n'était-ce pas flagrant ? Je riais, enthousiaste, peut-être folle au possible, mais enthousiaste, à cette idée de pouvoir, enfin, ouvrir la porte qui me retenait ici. Riant à gorge déployée, je les laissais acclamer la bonne nouvelle, seule, je reprenais le chemin vers la sortie alors que je me noyais dans un rire persistant, empli d'effroi. Oh, ne va pas t'imaginer que je ne les entendais pas, ils riaient eux aussi, ils m'accompagnaient, dans ce tunnel rocheux, mais tous cessèrent à l'instant même où je foulais le sable éclairé, un silence morbide, funèbre prenait place alors que Zébaztien me rejoignait, hésitant, timoré, toujours aussi apeuré que précédemment. Pauvre garçon, pauvre âme. D'un sursaut, je m'étais tournée vers lui, saisissant avec vigueur le précieux sésame qu'il venait me confier.

OH ! Zébaztien ! ..., avais-je alors prononcée, pourtant Lune, il avait décampé bien plus vite qu'il n'était venu. Tant pis, ceci dit, il était amusant, ce Zébaztien. Enfin, je regardais l'horizon tout en tenant cette écuelle contre moi. Vers l'Est. L'Est, c'était là-bas qu'elle regardait elle aussi... elle, qui venait alors de placer leur futur proche entre mes mains si usées. Elle...

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Les loups... sommeillent au c...
Une autre histoire, Sorcière ?, m'avait alors interrompu cet idiot sans une once de bon sens. Avais-je l'air de raconter une histoire ? Mon humeur fut balayé d'une traite alors que je me tournais vers lui, à ma gauche, comme une furie.
TAIS TOI !!, lui avais-je alors criée, un ricanement s'échappant de ma bouche sans que je ne puisse me retenir, mes pieds s'étaient mis à fouler le sable en avançant peu à peu vers l'Est tandis que je reprenais...


Un pas, deux pas, trois pas, ne me laisse pas Petite Lune, toute seule à trembler, regarde moi, comme j'avais l'air confiante.
Un pas, deux pas, trois pas, confiante Petite Lune, comme eux, ils étaient confiants, pourtant, dans mon sillage, seuls la mort et le malheur marquent mes pas.
Un pas, deux pas, trois pas, apeurée, je me dandinais de gauche à droite, alerte, entendant petit à petit mes démons qui revenaient.
Un pas, deux pas, trois pas, Petite Lune, tu m'abandonnais, alors que les spectres embrumaient mon esprit, ma voix vacillait alors que je chantonnais.
Un pas, deux pas, trois pas, oui, oui, oui, ne pleure pas, petite poupée, ne fais pas de bruit, Petite Lune, pourquoi je tremblais si soudainement ? Pourquoi ils marchaient à mes côtés, mes spectres vengeurs ? Je pressais le pas, je tentais de leurs échapper, mais ils étaient là, aux-côté de la colosse et de ses sous-fifres. Eux, étaient-ils réelles finalement ? Mon esprit me jouait-il des tours ?

PETITE LUNE !!, hurlais-je alors que je m'étais arrêté subitement, les regardant tous un par un, les pointant du doigt, je les scrutais, mes démons et les hommes de Luxemburg, lesquels étaient mes amis ? Lesquels ne l'étaient pas ? Toi, toi, toi.... VOUS TOUS !!!, ajoutais-je en les désignant tous un par un, sans rien ajouter de plus, des rires résonnaient, des paroles inaudibles, incompréhensibles, alors que je me tenais la tête, que je me remettais en marche en m'efforçant de les ignorer tous, jusqu'au dernier !

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posté le Dim 28 Mar - 20:52



Durant la traversée de l’Enfer de la Faim, pas une seule âme ne tenta de s’interposer sur le chemin du groupe de criminels aguerris. Chez les captifs de ce niveau, il y en avait relativement peu, qui connaissaient l’apparence de Luxemburg, malgré sa notoriété auprès de tous ses compagnons d’infortune. Cependant, même parmi les moins renseignés, il n’y avait pas le moindre doute possible : Un tel groupe, dégageant une telle assurance et une véritable cohésion, ne pouvait appartenir à personne d’autre. Tenter de leur chercher des crosses aurait été bien malvenu. Non contents de l’aura de confiance qu’ils diffusaient aux alentours, chacun des membres de cette fine équipe semblait en bien meilleure santé que n’importe qui d’autre à Impel Down, et tout particulièrement à cet étage démoniaque. Ils n’étaient pas dodus, loin de là, mais leur carrure était bien plus solide que celle de leurs congénères.

Grâce à leur cachette, inconnue de tous, ils pouvaient jouir d’un endroit sûr, pour se reposer, se nourrir (avec des ingrédients sans doute douteux, mais personne n’avait le luxe de faire la fine bouche, ici-bas), voire même s’entrainer. Alors que tous les captifs devaient se contenter de vivre au jour le jour, constamment sur leur garde pour ne pas se faire éclater le crâne par derrière, par un des nombreux désespérés s’étant tournés vers le cannibalisme, la petite troupe de Luxemburg ressemblait davantage à un groupe de vacanciers qu’à de réels prisonniers. Malgré la jalousie et la rancune que cela pouvait manifester chez ceux qui ne pouvaient intégrer ces rangs, cette différence fondamentale dans leur hygiène et conditions de vie les rendaient malheureusement imprenables ! Ils avaient le nombre, ils avaient la santé (autant que cela était possible, dans le coin) et ils avaient la force. De temps en temps, il y avait bien un type un peu plus téméraire que les autres, qui tentait une manœuvre plus ou moins furtive, comme s’il guettait un groupe de perdrix, dont il espérait pouvoir subtiliser un petit, bien dodu, avant de détaler impuni, avec le fruit de son méfait. Malheureusement pour eux, la géante au chaudron, anéantissait tous ces espoirs naïfs, d’un simple regard inquisiteur, qui en disait long sur le sort qu’elle réservait, à n’importe qui tentant de se prendre à ses petits.

Si elle restait aux aguets, durant leur excursion vers la limite Est de la prison, le reste de la bande avait tout le loisir de discuter entre eux et, surtout, ignorer les murmures inaudibles et inquiétants de la sorcière, qui les guidait vers quelque chose qui semblait bien trop beau pour être vrai. La plupart des membres de la famille recomposée n’avait pas eu tous les éléments du petit discours de la logia, qui parlait de toute façon de manière trop cryptique pour qu’ils puissent s’en faire une réelle idée, mais les rumeurs allaient déjà bon train, dans leurs rangs. Certains parlaient d’un moyen de faire le mur et laisser tout ces cauchemars derrière eux, d’autres, qui s’estimaient plus réalistes, pensaient plutôt qu’ils pourraient remonter vers un niveau plus clément. En tout cas, au milieu de l’assemblée, le moral était assez haut. Si jamais tout ça ne s’avérait qu’être un piège ou un mensonge éhonté, sortis de la bouche d’une folle à lier, il y aurait de la vengeance au menu. Ça, aussi, contribuait à leur mettre du baume au cœur.

Zébaztien était devenu livide, suite à la réaction brusque de Ruizu, dont la résurrection inexpliquée ne lui était toujours pas sorti de la tête, tout comme les visions d’effroi auxquelles elle s’était amusée à le confronter. Incapable de lui répondre quoi que ce soit, il se contenta de hocher frénétiquement la tête, avant de retourner se perdre dans le rang. Ses camarades s’empressèrent de le rassurer, en confiant qu’eux non plus, n’étaient pas vraiment à l’aise, aux côtés de cette étrange jeune femme… C’était sans doute pour ça, que leur leader avait cherché à dissimuler son identité, au moins le temps que toute cette affaire devienne un peu plus claire. Toutefois, même en prise avec sa démence, la mère de famille planta ses yeux exorbités dans ceux de la géante matriarche, ayant enfin réussi à découvrir le pot aux roses.

Elle appela la gigantesque prisonnière par son nom, sans que celle-ci se soit présentée et l’intéressée esquissa un sourire entendu. Luxemburg aurait même pu se dire qu’au final, Ruizu n’était pas aussi atteinte qu’elle le croyait, si la sorcière n’était pas repartie dans ses étranges élucubrations, à propos du sommeil des loups, ou quelque chose de mystique et abstrait dans le style. La vie en prison n’avait vraiment pas dû être clémente, avec cette pauvre dame, ou bien elle n’avait tout simplement pas les épaules… La boss du niveau trois en savait quelque chose, car sa situation n’avait pas toujours été aussi favorable, dans le coin. Tout le monde perdait plus ou moins les pédales, à un moment ou un autre, à sa propre façon. C’était un mécanisme de défense qui n’avait rien de surnaturel, dans le coin, même si la sorcière en tenait tout de même une sacrée couche.

En hurlant à son ami imaginaire de se taire, la détenue avait jeté un froid, sur l’assistance, qui pensait que l’injonction les concernait. Ils continuèrent ainsi à marcher, plongé dans un silence malaisant, tandis que leur cheffe observait l’étrange personnage qui prétendait pouvoir les libérer… Même si elle n’avait plus toute sa tête, Luxemburg ne pouvait s’empêcher de déceler une flagrante honnêteté, dans ses propos. Qu’il y ait bien une « fenêtre » à emprunter pour se tirer d’Impel Down ou pas, Ruizu, elle, ne paraissait pas en douter le moins du monde. Mais si elle pouvait se tirer d’ici, qu’est-ce qu’elle faisait encore ici ? La réponse était assez simple : C’était quelqu’un d’autre, qui leur permettrait de se faire la malle. La logia n’était qu’une messagère. Elle avait beau connaitre son nom, elle avait été totalement incapable de la reconnaitre, suggérant qu’il y avait quelqu’un d’autre, qui tirait les ficelles en coulisse.

« Ça va pas être facile, de rester incognito, quand tu seras revenue à la surface, hein ? » Demanda-t-elle, sans ironie ou malice, en massant lentement son menton massif.

Au bout d’une bonne marche, Ruizu s’arrêta subitement, en hurlant un appel sonore à Dieu seul savait qui. Petite Lune ? Le mystère ne faisait que s’épaissir, à propos de leur potentielle sauveuse… Puis, elle les désigna individuellement du doigt, un par un, soulevant une vague d’inquiétude et des frissons glacials, le long de nombreuses colonnes vertébrales. Bien avant que quiconque n’ait le temps de répondre quoi que ce soit, la femme neigeuse leur tourna de nouveau le dos, aussi subitement qu’elle leur avait fait face, les laissant seuls avec leurs interrogations. Ils continuèrent de suivre mais, à l’exception de Luxemburg, tout le monde avait ralenti l’allure, pour mettre davantage de distance entre eux et leur étrange guide, qui semblait prendre un malin plaisir à leur glacer le sang. La logia continuait de marmonner, la tête enserrée par ses mains, elle ressemblait davantage à un spectre ou une goule qu’à quoi que ce soit d’humain. Il n’y avait pas grand-chose à lui répondre, dans ce genre d’état. Rien de ce qu’ils pourraient dire ne pourrait réellement l’atteindre, plongée dans les profondeurs de son esprit tourmenté.

C’est donc sans un bruit, menés par la carcasse animée de la Suzushi, qu’ils finirent par arriver au rempart Est, où les attendait un drôle de spectacle. Il y avait des cadavres, couchés dans des positions aléatoires, sans la moindre trace de lutte ou de réel conflit sur les lieux. Comme s’ils avaient tout simplement trouvé le sommeil. Il y en avait d’autres, dont uniquement la tête ressortait du sol, plantées comme des champignons lugubres, mais rien d’autre. Ils naviguèrent entre les corps, loin d’être rassurés et leur cheffe scrutait les environs, la main solidement posée sur le chaudron, ficelé dans son dos, prête à réagir à la moindre menace soudaine.

« Si ton plan c’est de péter le mur, t’es encore plus allumée que je l’aurais cru. » Annonça la géante, les sourcils froncés.

[Quête spéciale] « Au-delà des murs » (Ruizu) Ahws

Un bruit d’applaudissement commença à se démarquer, alors qu’un étrange personnage s’extirpait du sol, dans sa tenue chic. Celui qui allait rendre toute cette folle entreprise possible : Le Passeur. Telle une apparition surnaturelle, ses traits s’étaient détachés de la terre, pour leur faire face. Le blond était animé d’un léger déhanché rythmé, alors qu’il posait les yeux sur l’assemblée. Après un sifflement admiratif, il reporta enfin son attention sur celle à qui il avait délégué sa tâche et qui ne l’avait pas déçu.



« Et bah, bravo ! Vous tombez à pic, je viens de finir ce que j’avais à faire et le temps va pas tarder à nous manquer ! Vu le nombre… Cinq, dix, vingt… » Enuméra-t-il en désignant les détenus, hochant la tête de gauche à droite, à chaque fois qu’il comptabilisait quelqu’un. « Ca va être un peu plus long que prévu, mais ça va le faire. Enchanté Luxemburg, on m’a beauuuucoup parlé de toi, c’est un honneur, tout ça tout ça, mais pour l’instant on va s’éviter les formalités, si tu veux bien ? On a du pain sur la planche et de toute façon, je suis pas là pour m’occuper du détail. Vous pouvez m’appeler Le Passeur et je laisserais à tes vieux camarades le soin de tout t’expliquer, une fois que je vous aurais déposé à bon port. »

Luxemburg sembla un moment perplexe, comme toute son équipe. Le Passeur était certes étrange, mais après Ruizu, il avait quelque chose d’un peu plus rassurant. Déjà, il n’était pas que le fruit de l’imagination bien active de Ruizu, ce qui en avait inquiété plus d’un.

« Sacrés maudits ! » Railla la femme d’âge mûr, amusée par le tour de passe-passe du blondin. « Je comprends mieux maintenant, c’est une super capacité, que tu as là. J’espère que vous serez pas trop déçus, par contre, parce que je veux plus entendre parler de la révolution : Je suis trop vieille, pour ces conneries. »

Le passeur hocha la tête, en battant du pied sur le sol crasseux, pressé de mener sa tâche à bien. Ils ne pourraient pas rester inaperçus encore bien longtemps et surtout, il voulait déguerpir au plus vite de ces lieux insalubres.

« Oui oui oui oui ! Oui. Moi, je suis là pour te ramener, ce que tu fais après, j’y suis pour rien. On n’a pas toute la journée : Je commence par qui ? »

Sans se faire prier, Zébaztien leva la main, pour se porter volontaire. Il n’était pas particulièrement friand de la couardise dont il avait fait preuve, depuis sa rencontre avec la Reine des Neiges. C’était un moyen de se jeter dans l’inconnu et peut-être de se racheter, auprès de ses hommes. Sans sommation, le Passeur sombra à nouveau dans le sol, attrapant son premier passager, qui disparut avec lui dans la muraille robuste de la prison gouvernementale. Bouche-bée, loin d’être habitués à ce tour de magie, la troupe de Luxemburg resta un moment inquiète, sans aucun moyen de savoir ce qu’il était advenu de leur compagnon. Au bout de quelques minutes, le passe-muraille réapparut comme il avait disparu, prêt à emmener le prochain voyageur.

« Stupéfiant. » Remarqua Billy, que tout le monde avait oublié.

Les disparitions s’enchainèrent, les unes après les autres, jusqu’à ce qu’enfin, il ne reste plus que Luxemburg et Ruizu. La géante observa leur libératrice, avec un certain pincement au cœur, de quitter ce foyer qu’elle avait habité, durant tant d’années. Si cela n’avait dépendu que d’elle, elle se serait bien passée, de cette nouvelle aventure, mais il y avait trop de gens, qui se reposaient sur elle.

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« Je me doute que tu as dû faire ça pour ton propre bien, mais bon. Il y en a plein qui font les durs et les gros-bras, mais en vrai, la plupart sont prêts à craquer, eux aussi… » Avoua la géante, avec un sourire maternel. « Tout ça pour dire : Merci. On va la retrouver, ta Petite Lune. »

Puis, comme les autres, elle disparut sans laisser la moindre trace, aussi vite que ses nakamas, en dépit de son imposante masse. Ruizu était désormais seule, face à son humanité et ses autres démons intérieurs. Les secondes défilèrent, se transformant en minutes et déjà, tout autour d’elle, il commençait à y avoir quelques curieux, qui s’approchaient de la femme esseulée. Maintenant qu’elle était séparée de son troupeau, elle paraissait bien plus appétissante et accessible, de quoi se mettre quelque chose sous la dent. Peut-être même un moyen de pression, pour se faire emmener au loin, par l’étrange magicien ! Les prisonniers se rapprochaient, menaçants, prêts à bondir à tout moment pour saisir leur proie, avant que celle-ci ne leur fasse faux bond, elle aussi.

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Deux mains gantées de noir saisirent les chevilles de la brune, sans crier gare, avant de la forcer à s’enfoncer dans le sol, au sein duquel elle se retrouva fermement tirée, brinqueballée comme un sac à patates, dans le noir le plus complet. Plus aucune perception des directions, plus de haut, de bas, de gauche ou de droite. Plus d’air, plus de lumière, juste un noir inquisiteur et oppressant, insondable. La traversée sembla durer une éternité, avant que, finalement, Ruizu ne tombe sur un épais canapé rembourré. Autour d’elle, le décor n’avait plus rien à voir. Ils étaient désormais à l’intérieur d’une pièce au plafond extrêmement haut, meublée sur un style semblable à celui du Passeur.

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En plus du reste des gens qu’elle avait escorté, il y avait une autre personne, accroupie dans son coin, à l’écart du reste et qui expliquait la raison pour laquelle le mystérieux libérateur était parti de son côté, plutôt que d’aller directement chercher celle qui l’intéressait. Il n’avait pas été engagée uniquement pour la libération de Luxemburg, mais également pour celle d’un des grands atouts de la Révolution, dont le monde n’avait pas encore fini de parler, malgré sa malheureuse capture lors des événements de Star-Top Nation : Kosuki Ken, qui observait les nouveaux venus d’un œil attentif.

« Une bonne chose de faite ! Allez, attachez vos ceintures, on dégage d’ici à vitesse grand V ! Installez vous où vous voulez, vu votre état, je vais devoir tout cramer et refaire l’intérieur en entier alors soyons fous ! C’est la dernière fois que je fous les pieds ici moi, je vous le garantis ! »

Levant les pouces hors de ses poings serrés, il les ramena vers le haut pour se pointer lui-même, avant de former une énorme croix avec ses bras, pour appuyer ses propos. Puis, comme il semblait en avoir l’habitude, il disparut au travers du sol, pour aller piloter son étrange embarcation. Il s’agissait d’un sous-marin spacieux, personnalisé, qui s’était collé à la paroi d’Impel Down, pour lui permettre de passer au travers, faisant fi de toutes les mesures de sécurité, si chères aux yeux de leur Gouvernement adoré !

La machine commença à se déplacer, s’entrainant encore davantage dans vers les profondeurs, pour s’éloigner le plus possible avant de reprendre une ascension, pour être sûr de ne pas se faire repérer, après tout ce travail. Par quelques hublots de l’embarcation hermétique, ils pouvaient tous voir les murs de leur prison s’éloigner, au fur et à mesure, avant de s’évanouir dans les ténèbres des abysses, comme si elle n’avait jamais existé. Zébaztien et sa troupe brandirent leurs majeurs, fièrement, en direction de cet endroit qui avait espéré pouvoir les briser, en vain. Ils n’osaient y croire, mais leur calvaire était enfin terminé !

Adieu la faim.

Adieu les inquiétudes permanentes.

Adieu, Impel Down !


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