One Piece Anarchy
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Kid Winston
Project Kid
posté le Jeu 18 Fév - 18:07

Martellement incessant d'un pianiste enragé, les perles aqueuses s'évertuaient à percuter le navire. Cela faisait plus de vingt quatre heures qu'une pluie lourde et compacte titillait l'océan, tentant sans succès de réveiller les eaux léthargiques de Grand Line. La houle timide peinait à prendre de l'ampleur, comme si la mer encore endormie se refusait à entrer dans la danse.
La caravelle filant au travers de l'eau s'était, elle aussi, adaptée à l'étrange météo, les voiles gonflées profitant du vent tandis que l'équipage avait depuis bien longtemps abandonné l'idée d'un coin de bois sec. Même le flamboyant insigne de l'Albatros bleuté ne parvenait pas à renflouer le cœur des Marins, car en ce moment, faire partie de la très sainte Marine ne signifiait rien d'autre que de se trimballer un uniforme gorgé d'eau, et de trébucher pour la vingtième fois sur le pont glissant du navire. Le bâtiment contenant suffisamment d'hommes pour effectuer des rotations, on reconnaissait fort bien ceux qui venaient de sortir du ventre du navire, et les mines grincheuses des pauvres ères qui subissaient la flotte depuis des heures.

Tout le monde à bord s'alliait donc sur le ton maussade du ciel, tout le monde sauf un hurluberlu, que dis-je, l'Huluberlu ! Perché au poste de Vigie, sa cape blanchâtre dansant magiquement au vent, malgré la pluie battante, un exemple exemplaire bravait avec panache le morose des eaux ! Certain mécréant dirait que son corps métallique le rendait insensible à la pluie, qu'en tant que Cyborg il ne ressentait de toute façon pas le froid, et ils auraient raison ! Cependant fût-il un pauvre tas de chair qu'il eut de toute-façon grelotter fièrement devant les éléments. Après tout sous ce casque d'acier se tenait quelque chose de démesurément humain. Un cœur (ou un visage en vrai) de héros !

« Eh… colonel… Colonel… EHHHHHHHHHHHH OOHHHHHHHHHH TAAAAAAASSSSSS DE'FERRAILLES DE MES DEUX COLONEL WINSTON REPONDEZ BON SANG ! »

Et cette voix proviendrait de l'Officier William, un Marin qui ferait un parfait postère de recrutement. Deux mètres trente pour cent trente kilos, véritable armoire à glace qui, malgré la cinquantaine pouvait encore mettre une raclée à l'ensemble de l'équipage, cet homme incarnait l'image même du Vétéran. Toujours rasé de prêt, son uniforme impeccable malgré la pluie, il en avait vu des vertes, et surtout des pas mures. Ce même homme s'égosillait depuis dix minutes déjà sous la pluie battante, aussi pouvait-on comprendre son petit écart au protocole.
Répondant à l'appel, Kid sauta tout simplement de la vigie, se laissant chuter malgré les nombreux mètres le séparant du sol et atterrissant sans le moindre soucis. Oui, William en resta bouche bé, son sourire en coin montrant qu'il comprenait effectivement pourquoi ce "gosse" était bien plus gradé que lui.

« Eh oui donc... Sa voix avait retrouvé le calme qui seyait à son rang. Colonel Winston, nos hommes ont repéré une barque à deux heures et quart et …

- Ah oui deux heures et quart… c'est eh, en haut à droite c'est ça ?

- Humpf …
Soupire à peine caché. Au nord-est effectivement. Elle semble essayer d'attirer notre attention, vos ordres ? »

Quelques secondes de silence, juste le temps pour l'Officier placer son visage dans sa main, masquant son air dépité.

« Quand il n'y a pas plus aucun espoir…

- Je vous en pris Colonel… nous devons agir vite !

- Quand la dernière lumière, torche, chandelle, s'est éteinte…

- Colonel Winston !

- QUAND LE CHAOS LUIT SOMBREMENT A L'HORI... Non mais attendez… Oki oki on y va… »


Evidement l'officier avait déjà donné l'ordre de se rapprocher de la barque, les quelques jours passés aux côtés du Colonel ayant suffit à user sa patience. Ce fut donc un Kid déconfit de ne pas avoir pu finir sa réplique qui se rapprocha d'un épais cordage, trainant des pieds tout en marmonnant quelques vaines protestations.

Refuser de l'aide en pleine mer était de toute-façon un crime horrible. Après s'être remis du manque d'intérêt de William, Kid s'approcha du bastingage, saisissant une longue vue afin de repérer la pauvre embarcation. Vu la taille de la barque, c'était vraiment un miracle qu'elle tint encore à flot.
Alors que la corvette changeait de bord, l'équipage sortant soudainement de sa léthargie, Kid lui ne quittait pas la barque des yeux, prêt à tout moment à passer à l'acte. En temps normal il aurait tout simplement voler jusqu'à la cible, mais il tentait tant bien que mal de se forcer au travail d'équipe. Seul il pouvait peut être sauver l'équipage, mais ensemble ils pouvaient sauver toute l'embarcation.

« COLONEL WINSTON ! MAINTENANT ! »

L'imposante voix de basse détonna comme un canon. Le héros décolla d'un bond fulgurant, attrapant l'épais cordage lancé par Williams il filait droit vers l'embarcation, son propulseur dorsale lui donnant des airs d'étoile filante.
Après une gracile pirouette il échangea son torse et ses jambes, une lumière se dégageant de ses pieds tandis que ses réacteurs auxiliaires ralentissaient sa chute, lui permettant de se poser en véritable plume sur le bois piteux de la barque. Une lueur blanchâtre se dégageait de sa visière, tandis qu'il observait la princesse en détresse. Sa voix rendue bien plus grave par son casque retentit alors, clairon dans l'obscurité, phare en pleine tempête.

« Colonel Winston, pour vous servir. Tout va bien mademoiselle, la Marine est là pour vous. »



Dernière édition par Kid Winston le Ven 19 Mar - 23:50, édité 1 fois
Aymé Muharaba
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Aymé Muharaba
Shooting Star
posté le Mar 23 Fév - 2:18
Grand Line pouvait être une mer bien capricieuse lorsqu’elle le voulait… Je le savais, j’en étais certain. Lors de mon court voyage avec Baba Yaga, j’avais eu la chance d’avoir un pavillon de guerre à ma protection ; et les quelques années sur Banaro avaient été faciles à vivre dans ce domaine-ci. Quelques tempêtes de sables par-ci, par là… Non, la véritable difficulté se trouvait dans les mers.

Prenons un exemple simple : vingt-six heures, et trente-quatre minutes. C’était le temps depuis lequel cette tempête s’abattait sur les flots. Véritable colère divine s’abattant sur ses sujets (ici une simple star et son meilleur ami), la pluie cognait chaque parcelle de mon corps à une vitesse et une violence inouïe ! Surtout parce qu’en l’occurrence, je m’étais retrouvé dévêtu de mon manteau de cuir habituel, pour une raison très simple. Ce n’était pas le sujet du moment, cependant.

Chaque seconde, chaque instant même était signe d’une catastrophe insurmontable, toujours un peu plus grande, un peu plus combative. A chaque moment, mon esprit criait gare, à l’infinitude de la mer, sombre vue d’ici, mais surtout implacable. Ma lubie reprenait à cet instant, j’étais dans la situation exacte de lors de mon évasion de Banaro… A quelques détails près. Par exemple, j’étais plus expérimenté dans ces mers : je savais quels poissons étaient mangeables crus et lesquels étaient dangereux pour mon estomac. Et puis même, avant de faire escale, j’avais fait le plein ! Dans n’importe quelle autre situation, une où Grand Line n’étaient pas une salope, je m’en sortirais sans forcer. J’atteindrais Octogonia comme je l’avais prévu.

Uuuuuuuh… Burp.

Là, on penserait facilement que j’étais à l’origine de ces bruits de bouche glamour, et la vérité était évidemment toute autre. Tandis que je me tenais sur la barque du mieux que je pouvais, les mains sur les rebords de celle-ci, Machakil logeais sur le fond du véhicule de qualité qui me transportait tant bien que mal. Les vagues nous faisaient basculer, ce qui renforçait la situation sanitaire catastrophique sous mes pieds. Subissant l’intempérie comme les faibles que nous étions, il y avait un problème plus important qui me tracassait encore plus, actuellement.

MACHAKIL ! T’AS ENCORE DÉGUEULÉ SUR MES GODASSES !
Hsssssss !!

Il se redressa d’un coup, puis tenta de me faire face de son air menaçant habituel : langue vibrant face à mon nez, les yeux jaunes, brillants qui m’intimidaient tellement lors de nos premières rencontres, là il avait surtout l’allure d’un ver de terre, décrépi, presque mort… Malade, en fait. Machakil était malade. Je ne savais pas ce qu’il avait, ni comment le soigner. Mais plus que la tempête que je subissais, plus que l’allure de mon corps qui serait à la vue de n’importe qui passant par-là, bieeeen plus que le danger de mort imminent dans lequel je me trouvais sur cette barque de fortune, qui craquelait bien plus que ce que j’aurais espéré… J’étais inquiet pour mon ami, bordel. Je ne l’avais jamais vu dans cet état ! Le pire, c’était que je lui gueulais dessus, mais plus par… Manque de choix. J’étais perdu, apeuré, et sur le point de mettre une croix sur mes rêves, ma fierté, simplement pour lui rendre sa pêche d’antan. Si seulement un miracle pouvait arriver, je ferais n’importe quoi pour qu’il se réalise.

De cette prière fugace, éphémère, et vide de sens pour un profane comme moi, un véritable phare dans cet océan de désespoir me libéra de cette peur existentielle le temps de quelques secondes. Heureusement, la tempête n’était « qu’une » tempête : d’habitude, Grand Line avait l’habitude d’envoyer des catastrophes naturelles hors-du-commun sur les gredins qui osaient s’aventurer dessus. Là… Je voyais tout de même la lumière s’approcher de moi ; et pas celle qui annonçait la fin, loin de là. Un renouveau semblait s’annoncer sur scène, et tel un phénix, Machakil allait sûrement pouvoir renaître de ses cendres… Enfin, dans ce cas-précis, de son vomis.

Bleeeeeeeeergh !
Ah fuck ! Tu dégoûtes, mec !! … Mais t’inquiète pas, on va s’en sortir. Donne-moi ça.

Là allongé sur mon manteau, que j’avais exceptionnellement retiré pour son aisance, je me permis de me baisser à son niveau, caressant lentement, délicatement, ses écailles au niveau du dessus de ses globes oculaires. Puis, soupirant, pour la dernière fois j’espérais, je sorti la guitare de ma sacoche sur mon dos, la mit en hauteur puis je la secouais dans tous les sens, en hurlant comme un dératé, en direction du bateau que je venais d’apercevoir. Je n’avais aucune idée de quel type de navire il s’agissait. Dans le meilleur des cas… C’étaient des pirates, de ceux que l’on qualifierait de « petit zizi », ceux qui faisaient le choix de ne tuer personne, simplement de vivre une aventure, sans prendre en considération ce fait simple : dans ce monde, il fallait mettre la patte dans la merde pour survivre. Et en parlant de matière fécale, le pire des cas serait un bateau de l’Underworld. De Letizia encore plus… Je me ferais canarder une fois qu’ils se rendraient compte de qui j’étais, certain d’avoir une prime dans leur organisation également.

Je n’avais pas le choix, néanmoins : dans n’importe quelle autre situation je m’arrangerais pour survivre le plus longtemps possible face à cette situation qui semblait sans espoir pour un péquenaud lambda. Mais l’état de Machakil était urgent, il devait être soigné, impérativement !

HEEEEEEEEEE HOOOOOOOOOOO ! JE SUIS LA BANDE DE MACAQUES ! VENEZ ME CHERCHER SI VOUS L’OSEZ !!

Mes poumons, sur le point de brûler à cause du manque d’oxygène que je me faisais subir, ne me lâchaient pas pour autant. Je hurlais, hurlais encore, à la mort, à la vie, aux divinités d’Amazon Lily, qu’en savais-je ! Je lançais des signes jusqu’à ce que mon appel à l’aide fut entendu. Et, signe du destin, il semblait que la chance me souriait ; et quoi de mieux pour sauver l’étoile filante de Banaro et prochaine rockstar la plus connue du monde qu’une… Etoile filante. Elle semblait s’approcher de moi à toute vitesse, venant du bateau dont je ne connaissais toujours pas l’allégeance.

Il s’agissait d’une silhouette, qui lâchait une traînée de flammes de derrière elle. Et très vite, cette silhouette s’approcha de moi, de plus en plus vite… Attends. C’était dangereux, non ?!

A-A-A-A-Attendez !!

Cette personne était dingue ! Il s’approcha de moi, d’abord à toute vitesse puis, étonnamment, la gravité n’eût plus le même effet sur lui que sur le reste des objets l’entourant. Puis, il se donna en spectacle, se targua d’une pirouette franchement ridicule, puis se posa sur la barque, apparemment fier de lui. Enfin, s’il s’agissait d’un homme… Difficile à distinguer, avec cette armure qui le protégeait. Ou la.

Colonel Winston, pour vous servir. Tout va bien mademoiselle, la Marine est là pour vous.

… Ok. Il s’agissait très certainement d’un homme. C’était sûr. C’était certain. Il n’y avait pas d’autre choix. Il n’y avait pas d’autre alternative. Je pouvais m’énerver, donc. Je pouvais le frapper, donc. Je pouvais le massacrer !!

[F.B] Tout va bien mademoiselle. 076y

JE SUIS PAS UNE MEUF, BOUYAAAAAAAAH !!

La guitare, que je tenais toujours dans les mains, se déplaça vers le côté de son visage à une vitesse ahurissante. Mes bras s’étaient déplacés avant même que je ne puisse leur ordonner ! Ce mouvement latéral fut ampli de ma pleine puissance, et surtout de ma haine, aveuglant mon esprit d’une manière dont j’étais peu fier, à cet instant. Et j’en voulais pour preuve, je repris très vite mes esprits.

… Merde ! Désolé. Vraiment !

La barque tanguait toujours dans tous les sens. Mais la situation importait peu : je pouvais bien mourir à cet instant, si cela voulait dire que Machakil aurait la vie sauve. Je m’agenouillai alors, baissa la tête les larmes aux yeux, d’indignation, mais surtout de peur : c’était là que j’acceptai que mon seul ami de voyage pouvait mourir. Et je n'en avais aucune envie.

C’est mon ami… commençais-je en pointant du doigt mon manteau où se trouvait le serpent. Il est mal en point, je sais pas ce qu’il a. Mais il a besoin d’aide… Je vous en supplie.

Mes supplications étaient… Etranges. Elles sonnaient certainement fausses, en fait. Manque d’habitude sans doute, et pourtant elles étaient sincères. Cet inconnu pouvait faire partie de n’importe quelle faction, je n’en avais rien à foutre. Mon seul objectif pour le moment, c’était mon ami.
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Kid Winston
Project Kid
posté le Dim 28 Fév - 19:58

Un saut parfaitement exécuté, une élancé romantique qui donnait à ce simple sauvetage en mer des allures d'épopée. Pourtant malgré sa prestance héroïque, malgré la tension dramatique de la situation, la pièce chavira dans le comique. Trop surpris pour éviter, sir Winston accueillit la guitare avec sa face, la violence du choc le projetant quelques centimètres en arrière. En temps normal c'eut été négligeable, mais sur une barque de fortune valsant avec l'océan, cela signifiait un câlin forcé avec Calypso.
L'avatar de métal pénétra donc l'océan. Le contact de l'eau froide affola si bien ses capteurs qu'il ne fallut qu'une seconde pour que ses turbines s'activèrent, son dos crachant un jet de feu qui l'extirpa de la reine aqueuse. De retour sur la barque, la visière du Winston se reposa sur la demoiselle, prêt à esquiver le revers.

« Hum… pas de soucis ! »


De simples excuses avaient suffi à laver l'affront. De toute façon ils n'avaient pas vraiment de temps à perdre en verbiages, le rodéo de ce rafiot s'intensifiant soudainement, forçant le Cyborg à agripper les piteuses planches de bois qui servaient de livret. Cette embarcation ne tiendrait pas longtemps.
Au moment même où cette pensée traversa son esprit, celle (ou celui ?) qui ressemblait vachement à une demoiselle sans en être une tomba à genou. Comptait-elle vraiment prier dans un moment pareil. La réprimande de Kid resta toutefois coincé dans sa bouche, son regard tombant sur des yeux aux bords des larmes.

*Son ami ? *

Bien évidemment qu'elle captura son attention. Un héros ne pouvait ignorer la détresse, même après s'être fait assommé par une guitare. Seulement il fallut bien quelques secondes d'observation assidue pour qu'un faible mouvement perturbât l'immobilité du manteau, suivit par le scintillement d'une écaille. Un serpent ? Non non il ne jugeait pas … après tout il y avait de tout dans le monde. Enfin c'était quand même étrange comme compagnon… Remarque cela dépendait surement du point de vue non ?

« Je vous aiderai ! »

Une réponse presque instinctive, réaction naturelle d'un Héros en face d'une âme en peine. Il ignorait tout de cet étrange duo mais pour sûr, il ne pouvait les abandonner. Se redressant malgré la houle, il laissa son visage respirer, son casque s'ouvrant momentanément au niveau de sa face, révélant au travers des multiples cicatrices un sourire éblouissant.

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Une accalmie bien trop sporadique, puisqu'en apercevant sa main vide Kid passa du héros radieux à l'enfant paniqué. Alors qu'une grimace d'effroi s'emparait de sa face, le supposé sauveteur secoua frénétiquement la tête, cherchant la corde qui aurait du se trouver dans son poing. Nada. Peut-être l'avait-il perdu durant sa visite forcée des fonds marins, ou plus simplement l'avait-il laissé tombé en parlant, ce qui hélas ne serait pas une première.
Après de longues secondes passées à scruter la barque, les yeux du Cyborg se posèrent de nouveau sur la presque demoiselle, un sourire gêné déformant ses lèvres tandis qu'il se grattait la tête.

« Bon ben eh… Changement de plan… On improvise ? »

Cherchant au travers du rideau de pluie, Kid exulta enfin un petit cri joyeux, son doigt pointant l'ombre d'un navire. La météo ne permettait pas de distinguer autre chose qu'une simple silhouette, mais cela était largement suffisant pour notre jeune Colonel.

« Vous voyez ce bateau là-bas ?! Assurez-vous de maintenir le cap. Je me charge de nous propulser jusque là ! Prenez soin de votre ami, je ne pense pas que le voyage sera très plaisant. »

Ses instructions données notre héros réactiva son casque, retrouvant un peu de sa prestance. La situation n'était pas désespérée, mais ils ne pouvaient se permettre de perdre du temps. Sans attendre de réponse le Winston plongea à l'arrière de la barque, ses mains adhésives se fixant sur le bois tandis qu'il activait la pleine puissance de son réacteur.
Tandis que son corps tout entier se mit à luire, Kid sentit la puissance nouvelle apportée par cette surcharge d'électricité. Alors que son projecteur dorsale s'activa, la poussée soudaine arriva au même moment qu'une vague, projetant l'avant de la barque vers le ciel. Activant subitement ses réacteurs auxiliaires, les pieds du Cyborg se mirent également à cracher des flammes, lui permettant de transformer cet angle droit en quelque chose de plus acceptable. S'il fallut quelques secondes à la barque pour prendre la vitesse, elle se transforma rapidement en un véritable boulet de canon, ricochant sur les vagues sous l'impulsion d'un furieux androïde.

La silhouette du navire se fit de plus en plus proche. L'Officier William ayant bien évidemment suivi la scène avec sa longue vue ordonna une manœuvre d'approche, s'assurant de maintenir la corvette sur la trajectoire de cette torpille improvisée.
Trois… Deux… un…
[F.B] Tout va bien mademoiselle. Crash

Hirondelle défiant une montagne, la barque s'écrasa contre le flan du navire, le bois usé explosant littéralement sous l'impact. Assujetti à la cinétique, le propulseur humain se retrouva éjecté hors de l'eau, emporté par l'élan directement contre le grand mat, s'y écrasa avec la grâce d'un albatros cloué au sol.
Malgré son corps métallique cette réception restait douloureuse, d'autant plus qu'elle se termina par une glissade lamentable sur le pont, sous les yeux de soldats incrédules. S'agissait-il réellement d'un Colonel ? Kid trouva toutefois la présente d'esprit de relever la tête, poussant sur ses bras tandis qu'il beuglait des ordres aux spectateurs.

« Presque-demoiselle et serpent-manteau ! Allez les aider bon-sang ! Pitié… dites moi qu'ils vont bien ! »
Aymé Muharaba
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Aymé Muharaba
Shooting Star
posté le Lun 8 Mar - 21:57
La déception, liée à la première réaction, découlant d’une impulsion paranormale qu’on pouvait adonner à mon sens de la justice ; ouais, c’était bien ça. Après tout, on n’avait pas à traiter un homme de femme, tout comme on ne disait pas d’une femme qu’elle était un homme, c’était là toute la raison de ma colère. Cela, et sans doute le fait que les paroles naïves de cet homme en armure me les brisait déjà. Il s’agissait donc d’un soldat de la Marine, ça c’était acté. Mais ses airs…

Pas de soucis !

Son aura…

Je vous aiderai !

Et sa capacité à tolérer cette situation aussi rapidement m’étaient étrangères. Je m’attendais à des jugements, ou alors à des cris de dégoût ; peu étaient les véritables hommes capables d’appréhender la génialitude d’un compagnon de voyage aussi cool qu’un serpent, surtout venant d’Amazon Lily ! En plus, Machakil et moi partagions clairement un lien spécial, dérangeant pour certains, malsain pour d’autre, ce qui avait l’habitude de nous attirer les regards, et remarques désobligeantes. « C’est dégueulasse », ou alors « qui laisserait un serpent vivre dans ses vêtements » ; blablabla. Mais lui… Il acceptait tout cela. Aussi simplement qu’une lettre à la Poste. Il n’y avait aucun changement dans le timbre de sa voix, aucune hésitation, seulement un simple constat : « Je vous aiderai ».

Instinctivement alors, je relevai la tête, pour faire plus ou moins face à mon sauveur. Son casque s’était retiré, ou du moins l’avant, me montrant son visage, recouvert de cicatrices ; mais rayonnant malgré tout d’un sourire. C’était une bien étrange vision, lorsque le radeau tanguait aussi dangereusement que chacun d’entre nous pouvait très bien, soit nous cogner le pif dans le bois, ou faire un plat dans cette mer déchaînée. Et lui, comme moi, n’étions pas nés de la dernière pluie évidemment nous savions les dangers que nous encourions en plongeant dans l’eau, dans cette situation particulière. D’ailleurs… Il semblait que lui comme moi pensions exactement la même chose ; constatant que le niveau de l’eau sur cette barque de fortune commençait à devenir dangereusement élevé, mon visage s’assombrit, tandis que je me redressai rapidement, en constatant que mon pantalon était beaucoup trop trempé pour mon propre bien.

De son côté, il semblait chercher un objet, mais moi je tenais déjà Machakil dans mes bras, enroulé de mon manteau empli de dégueulis reptilien. J’observai alors mon « sauveur » paniquer, puis m’observer une nouvelle fois, m’attendant alors à le laisser m’emporter dans sa solution déjantée. Mais…

Bon ben eh… Changement de plan… On improvise ?
Sur la vie de ma sœur, si jamais on meurt ici à cause de toi, je te tuerai.

J’étais complètement sérieux. Enfin, ce n’était pas une surprise, mais ce qui me dérangeait particulièrement dans cette situation, c’était que l’homme, ou le garçon ne semblait pas plus efficace qu’il ne laissait penser ! Il se prenait pour un héros alors qu’il était un énième gaillard pris au piège des services de l’armée marine. Comme quoi, la propagande gouvernementale fonctionnait toujours, même chez les plus jeunes. Un claquement de langue de ma part ne l’arrêta pas, tout de même ; il me proféra des instructions, m’indiquant d’observer l’ombre qui nous observait depuis bien quelques minutes maintenant. Maintenant certain qu’il s’agissait d’un bateau de la Marine, me laisser faire par l’homme au casque était sans doute une mauvaise idée, pensais-je. Dans le meilleur des cas, je me faisais emprisonner ; mais tant que Machakil regagnait sa forme…

Aussi étrange que cela paraissait, une fois que le casque mécanique du fameux héros, dans un mécanisme qui était, je l’avouais, plutôt classe, se renfermait sur lui-même, il regagnait de sa prestance. Sa voix semblait maintenant plus sûre, sa démarche plus efficace, et surtout… Il s’était installé à l’arrière de la barque, moi complètement indécis et perplexe. Je serrai Machakil dans mes bras, sous-estimant son instruction au préalable ; il m’avait pourtant dit de me tenir à quelque chose, le bougre. Alors…

Attends ? C’est quoi cette lumière ? Hey, garçon, tu vas exploser ? Tu vas… WHOAAAAAAAA !!

Le mouvement soudain lié aux flammes qui apparaissaient sous ses pieds me fit tomber vers l’arrière, tandis que le véhicule s’omit totalement des règles de la gravité. On volait, je me disais. On volait, et c’était grâce à cet individu, qui faisait sortir des flammes de ses pieds. On volait, dans les airs, parce que des flammes sortaient des pieds du garçon. On volait parce que ce garçon avait un engin fantastique qui lui permettait de nous propulser dans les airs. C’était…

TROP COOL !! COMMENT TU FAIS CA MEC ?!

Je lui hurlais ces mots à la figure, manquant de tomber dans l’eau plusieurs fois, et même pas sûr qu’il pouvait m’entendre ; néanmoins, s’il n’était pas aveugle il voyait mes yeux s’emplir d’étoiles de toutes formes. Des engins technologiques, à la limite du miracle. Oui, j’étais là en train d’assister à un miracle, c’était la première fois que je voyais quelque chose d’aussi grotesquement stylé, sans déconner. J’en perdais mes mots ! Je voulais maintenant que le héros me refile ses chaussures pour que je puisse voir comment elles fonctionnaient, sans me rendre compte que le manège ne faisait que commencer. Bien trop content de ma nouvelle découverte, j’oubliais totalement la situation ridicule dans laquelle on se trouvait, nous amenant à braver les pires dangers dans lesquels nous pouvions être amenés à nous heurter. Par exemple, contre le flan du navire dans lequel nous devions accoster ?

[F.B] Tout va bien mademoiselle. Ubri

Dans un énorme crash, puis un mouvement violent, nous propulsant vers le haut Machakil et moi, nous fûmes propulsés vers l’arrière, complètement victimes de la force centrifuge, liée à la gravité, les vecteurs dont nous étions les esclaves, et toutes ces conneries soporifiques. En d’autres termes, Machakil et moi nous crashions violemment contre le bois trempé du navire sauveteur, nous entrainant alors à enchaîner plusieurs roulés-boulés, jusqu’à nous cogner contre un mur du navire, cul-dessus tête-dessous. Machakil, lui, m’avait encore vomi dessus, mais c’était le cadet de mes soucis. Il allait bien ?!

Hsssss… *Kof kof*…
M-Merde ! Désolé Machakil !!

Je me redressai sur le champ, puis je tenais le serpent dans mes mains, même plus recouvert de ma veste en cuir qui avait clairement été perdue dans cette acrobatie hors-du-commun ainsi que mon étui à guitare, quelque part sur le pont ou dans les mers, allez savoir. Je m’approchai alors du soldat le plus proche, sans même faire état de mon statut de criminel mis à prix. Mon premier réflexe fut de m’abaisser à nouveau, décidément j’étais la pute de tout le monde ce jour-là ; mais je n’avais vraiment pas le choix. Ma fierté passait après l’état de santé de mon meilleur ami, c’était un concept plutôt simple, et pertinent en soit.

S’il vous plaît, les gars ! Je ferai ce que vous voulez ! Mais soignez-le.
Euh c’est-à-dire que…
C’est un serpent ?! Aaah !

Les deux soldats qui me faisaient face ne savaient pas vraiment comment réagir. Encore une fois, mon ami et moi étions clairement des cas spéciaux, ce n’était pas vraiment une surprise. Et surtout, je n’avais pas vraiment le temps.

Il s’appelle Machakil, traitez-le bien !! Et surtout, il aime manger les rats ! C’est son plat préféré. Et enfin, enfin enfin, il aime renifler de la poudre à canon, je suppose que vous en avez plein ici.

Les sens surexcités, par l’hypothermie qui m’attrapait, la situation absurdement dantesque, l’alliance entre des marines et des pirates, mais surtout, cette nouvelle découverte. Celle d’un individu qui avait clairement eu la mauvaise idée de s’engager dans la marine, alors qu’il était équipé d’une armure, et surtout d’objets spécifiques qui me rendaient verts de jalousie. Et où était-il bon sang ?!


Hey, Sourire de Héros ! hurlais-je en tournant le dos à ces deux soldats à qui j’avais confié la vie de mon meilleur ami. Ils étaient des marines, de toute manière, ils se devaient de le sauver. Oh, t’es là.

Je m’approchais alors de lui tandis qu’il était toujours sur le sol, à beugler des ordres à ses hommes ; accourant, puis m’abaissant à ses côtés, je l’aidais à se redresser, lentement, et solennellement. Et une fois cela fait, je posai mes deux mains sur ses épaules.

… Tu as de la chance d’être trop cool pour que je te trucide pour me traiter de Presque-demoiselle. posais-je d’abord « calmement ». Mais surtout… Mec ! C’était ! Trop ! GENIAL !!

Et mon ton prenait très celui d’un enfant complètement obnubilé par un spectacle d’animaux fantastique qu’on verrait dans les lieux les plus fous de Pykasso. Je me rendais compte que ma voix repartait sur les aigus, mais franchement, qu’en avais-je à foutre à ce niveau ? Je voulais tout savoir.

Ton armure, elle est spéciale aussi ? Comment tu emmagasines les flammes ? Ce casque il te permet quoi exactement ? T’as des armes cachées ? Où ? Montre !

D’aussi loin que je me souvenais… Jamais je n’avais été aussi tactile avec un autre homme ; c’était, après tout, une attitude tout sauf virile pas vrai ? Mais là, je ne pouvais m’en empêcher. Je touchais d’abord chaque pore de son casque, puis je me baissais pour observer ce qui pouvait bien se cacher derrière ses jambes, je me relevais pour tripoter l’armure au niveau de son torse, sans aucun scrupule. J’étais extrêmement curieux et je voulais ressortir de cette rencontre moins bête. Ou avec une liste de nouveaux gadgets extraordinaires, allez savoir. Dans tous les cas, je repartais gagnant ! Je ne prenais même pas en compte l’odeur nauséabonde que je devais dégager à cause de la gerbe qui me coulait tout le long de mon débardeur. Et d’ailleurs… Je devais me couvrir, merde.

Euh… Quelqu’un n’aurait pas vu mon manteau ?

Ma fougue aura eu raison de moi : combien de personnes allaient être témoin de ce que mon corps cachait véritablement ? Instinctivement, je serrais mes bras autour de mon torse, faisant une moue que je qualifierais de sauvage, prenant peur pour mon pauvre petit secret. Mais regard se tourna alors de nouveau vers le garçon en armure, implorant avec mes yeux un moyen de nous échapper de cette situation gênante.
Kid Winston
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Kid Winston
Project Kid
posté le Ven 19 Mar - 23:49

Avec panache et fracas, le duo monta à bord, ou plutôt s'écrasa à bord,  sous les yeux de Marins ébahis. Pourtant ils n'étaient pas au bout de leur surprise. Endurante dans l'absurde, la non genrée parvint contre toute attente à surpasser son rocambolesque atterrissage. Evidemment qu'ils étaient sur le cul, moussaillons encore vierges des élucubrations de Grand line.

Concentrons nous toutefois sur l'héroïque voltigeur. Après s'être étalé contre le mat, notre Winston parvint à faire passer ses ordres. Quelle ironie toutefois que celle qu'il aurait voulu protéger l'aida à se relever. M'enfin, l'égo n'étant pas son point fort, Kid se contenta d'apprécier la main offerte, content que le pire fut évité.
Ou du moins le crut-il, pour quelques secondes, durant son retour à une position érigée. Car il eut tout juste le temps de se gratter le crane (ou plutôt le casque), heureux mais embarrassé du compliment inattendu, que la bombe explosa. Il n'y avait ni salpêtre ni glycérine dans ce mélange, pourtant cette éclatement d'énergie le perturba aussi bien qu'une grenade. Et dire qu'on le prenait pour un hyperactif, cette invitée lui volait largement son titre !

« Ah ben eh… Merci ! Content que vous alliez… »

Bien entendu il fut coupé en plein élan, le porte vomi se transformant en un maniaque dépourvu de toute notion d'intimité. Soyez assurés que Kid s'avérait aussi ignorant des choses du corps qu'il excellait dans l'ingénierie. Aussi toute couverte de vomi qu'elle fut, lorsqu'une femme, ou au moins un corps de femme, trempée de surcroît, se jetait sur sa carcasse, des mains avides passant rapidement de son casque à ses jambes (pour être poli), notre machine de guerre devenait aussi performant qu'une frégate en papier mâché.
Après quelques perles de rhétoriques du calibre de - Gneeh... Jretri... Ckee...-, le cerveau de l'androïde se remis en route. Qui était-il pour juger ? Après tout peut-être que dans sa contrée, tout le monde se saluait comme ça ? Ce fut ainsi que les bras du cyborg entamèrent une danse étrange. Trop timide pour lui rendre son inspection tactile, il lui tapotait étrangement le dos, d'un geste aussi malaisé que méconnaissable. Il parvint néanmoins, après un ensemble de contorsions qui brisaient un peu son image de Guerrier du futur, à s'extirper de ce vis à vis.

Ce fut alors qu'il observa un des plus abrupts changements d'humeur de l'histoire. La boule d'énergie s'évapora, se transformant subitement en une bête apeurée. Même l'idiot qu'il était pouvait discerner qu'il y avait quelque chose de plus qu'une simple timidité dans son comportement. Une griffure du passé ? Néanmoins cela ne changeait rien. Encore une fois elle lui lança ce regard, des yeux en quête d'assistance, un cri de détresse.
Une main de métal toucha le tissu, l'arrachant de son piédestal elle le fit virevolté. Dans une danse preste, intense, le manteau nacré valsa dans la pluie. Une seconde tout au plus, avant d'atterrir sur des épaules plus frêles, d'entourer un autre corps.

« Du calme pas du tout demoiselle, tu peux prendre le mien ! »

Une main posée sur l'épaule de l'étrangère, Kid lui imposa son propre manteau, se délestant de l'insigne de Commandant sans la moindre hésitation. Peut-être l'avait-elle remarqué d'ailleurs, durant le vole de la cape, le symbole de son rang ? Ils n'eurent toutefois pas l'occasion de profiter plus longuement de cette romance.

« Bon les tourtereaux, on vous dérange peut-être ? »

Une voix de basse qui trancha net la bulle où évoluait le duo, leur rappelant par un ton empreint de sarcasme l'urgence ambiante. Après tout depuis leur arrivée, ni la tempête, ni les hommes manœuvrant ce navire ne s'étaient arrêtés. Bien au contraire.


Suivant l'atterrissage de l'étrange trio, et malgré les ordres du Commandant, peu d'hommes osèrent s'approcher. Deux braves tentèrent le coup, mais aucun entraînement ne les avait préparés à cela. La majorité de l'équipage se retrouva dépassé par la situation, le pauvre matelot absolument terrifié par le serpent qui reposait désormais dans ses bras en étant un parfait exemple.
Il n'y avait toutefois pas que des néophytes sur ce rafiot. Quelques vétérans continuaient tant bien que mal à lutter contre les intempéries, d'autres observaient méticuleusement la nouvelle âme, s'assurant d'avoir épées et fusils à portée de mains. Marin le plus gradé après ce cher Winston, l'Officier William quitta en hâte son poste d'observation, alarmé et inquiet par la violence du choc.

Evidemment... Voici ce qui traversa son esprit tandis qu'il expulsait un sourire las. Bien-sûr que le Commandant était indemne, sa force ne faisait aucun doute. Son sens des priorités par-contre... Retenant tant bien que mal une furieuse de fracasser un crâne de Cyborg contre le parquet, le colosse opta pour la même résilience qui l'avait maintenu sain d'esprit depuis qu'il avait rencontré Kid.

« Commandant Kid Winston, énonça-t'il, insistant bien sur le rang de l'énergumène, je suppose que le sauvetage est, hum… Réussi ? »

Malgré son ton tout aussi sarcastique, on pouvait toutefois reconnaître une certaine stabilité dans sa voix. De la sympathie ? Oui, il n'était pas impossible que, contre toute attente, ce vétéran s'attachât à son imprévisible supérieur. Le quinquagénaire se tourna toutefois vers l'inconnue. Posant son genoux au sol afin de sembler moins imposant, il prit le temps d'adoucir sa voix.

« Bienvenue sur la Caravelle Ixoras. Vous avez vraiment de la chance que nous passions par là ! Ceci dit vous n'avez plus rien à craindre, la Marine se porte désormais garante de votre protection. »

Une voix douce et calme, paternaliste presque, la voix qu'on utilisait pour rassurer une princesse apeurée.

« Je me demande toutefois qu'est-ce qu'une jeune femme peut bien faire seule sur les flots… Et ce serpent, voici un curieux animal de compagnie. D'ailleurs quel est votre nom ? »

Bien qu'il n'avait rien perdu à sa sympathie, William ne fixait pas moins l'inconnue du regard. Plusieurs soldats s'étaient d'ailleurs rapprochés, encerclant lentement l'étrangère. Kid lui, son bras toujours posé sur l'épaule de la rescapée, se contentait de suivre la conversation. Si sa naïveté l'empêchait de percevoir la méfiance de son subalterne, il ne resta toutefois pas insensible aux mouvements des troupes. Il se souvenait clairement de ses ordres, aussi pourquoi certains d'entre-eux étaient armés ? Et puis il était où d'ailleurs ce fameux serpent ? L'avait-on emmené voir un médecin ?

Beaucoup de questions en suspens, à voir toutefois si elles seront résolues. La mer leur offrait quelques minutes de calme, mais jusqu'à quand ? Un décompte avait déjà été lancé, un décompte inaudible, invisible, qui n'en restait pas moins d'une cruciale importance.
Aymé Muharaba
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Aymé Muharaba
Shooting Star
posté le Sam 17 Avr - 18:14
Demoiselle, répétait-il, demoiselle, encore une fois, demoiselle, encore, et encore, ça avait le don de me les briser, sincèrement. Ça se voyait, d’ailleurs, je pense, puisqu’au moment où la veste marine s’accrocha à mes épaules, je guettais le miracle technologique d’un moue pas colérique, ni même désapprobatrice… Mais plutôt du dédain ; c’était ça, sans doute. Du dédain. Après la peur d’être observé de travers à cause de mon corps particulier, c’était une dépression liée aux répétitions acharnées de ce gars qui, malgré ma correction précédente n’avait aucune volonté de vouloir me comprendre. Il avait beau être un joli et sexy tas de ferraille (rien de sexuel ou de romantique là-dedans, je le promets), il y avait des limites au manque de respect !

Bon les tourtereaux, on vous dérange peut-être ?
MAIS J’SUIS PAS PÉDÉ PUTAIN ! Uggh…

En fait, je me rendais vite compte que j’étais en camp ennemi, ayant atterri sur un bateau de la marine, il ne manquait plus que quelqu’un ait eu vent de mes exploits, ou ait pu étudier les récentes primes données aux criminels pour que je me retrouve acculé aussi rapidement que j’étais venu ici. N’en déplaisait à mon égo, cependant, je devais non seulement une fière chandelle au fameux colonel Winston, mais en plus, le sort de mon meilleur ami se tenait dans les bras grincheux et sales de ces moussaillons aux casquettes ridicules, qui m’avaient d’ailleurs observé comme un malpropre. J’étais alors pris au piège, à n’en pas douter. Là se trouvait mon problème. Je n’avais aucun moyen de me sortir de cette merde dans laquelle je venais de me fourrer. Au moins… Je n’avais pas été abordé par des pirates.

Non, désolé. Je suis juste un passager ! Mon serpent va bien ? Il est soigné ?!
C’est que… On ne sait pas quel est le problème… murmura un marin d’un ton peu sûr. On n’a même jamais vu un serpent de notre vie et puis c’est bizarre comme ami…

Il mâchait ses mots, vers la fin le bougre ; comme si cela allait m’empêcher de comprendre ce que son ton voulait dire. En observant cet idiot, puis le colonel ; ou était-il commandant finalement ? Un vieil homme venait de l’appeler par ce grade… Bref. En observant le robot, je comprenais que sa bouille joyeuse, et sans doute presque idiote, dans d’autres circonstances, témoignait d’une simplicité d’esprit qui rivaliserait sans doute avec Machakil lui-même. Nan, ça se faisait pas pour Machakil, et malgré mes analyses précédentes concernant les nombreuses cicatrices sur son visage, je ne voyais aucune… Haine en lui. Il y avait les gens comme moi par exemple, qui cherchaient la vengeance, à une femme, une organisation, au monde. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais considéré comme un pirate par ces hommes, et femmes, qui m’entouraient et me donnaient de quoi me réchauffer, de l’eau et des fruits.

Winston était donc un mystère, que j’avais besoin de percer, coûte que coûte. Après que mon meilleur ami ne soit sauvé, j’allais avoir besoin de l’étudier encore plus en profondeur…

Bienvenue sur la Caravelle Ixoras. Vous avez vraiment de la chance que nous passions par là ! Ceci dit vous n'avez plus rien à craindre, la Marine se porte désormais garante de votre protection.
Ah ? Mh ? Oh, euh, ouais, ouais. répétais-je en plantant mes crocs dans la pomme.
Je me demande toutefois qu'est-ce qu'une jeune femme peut bien faire seule sur les flots… Et ce serpent, voici un curieux animal de compagnie. D'ailleurs quel est votre nom ?


Vous voyez, ce moment où on ressent son visage se crisper, en détail même, lorsqu’une émotion nous prend d’aussi court, de manière aussi ridicule qu’on en devient paralysé ? Lorsque son propre corps n’obéissait plus aux informations laissées par le cerveau, tant le sentiment qui nous envahissait agissait comme une sorte de toxine, paralysant et mettant HS toute fonction motrice de celui-ci. Puis après une demi-seconde de redémarrage, les tremblements surviennent, tandis que la poitrine s’emballe, balançant des informations contradictoires au centre du corps. Puis, ces informations allaient manipuler les muscles du visage, poussant alors les sourcils à se baisser, créant les plis de colères bien distincts sur le front ; les lèvres se pliaient en une expression de fougue, les narines se renfrognaient… Bref. Si je ne montrais pas ma colère ostentatoirement, les signes étaient bien là.

Et le plus exaspérant, c’était que je ne pouvais rien faire. Je n’avais pas peur de mourir, loin de là, c’était juste que ces hommes étaient littéralement la seule porte de sortie de Machakil, pour sa maladie inconnue. Exaspérant donc, et très franchement, j’en viendrais presque à regretter d’avoir fait cette rencontre spéciale avec Winston.

Je suis Aymé Muharaba, et pour la DIXIÈME FOIS… commençais-je à hausser le ton. Je ne suis pas une fille. J’aime les femmes, c’est différent !!

On disait qu’on devenait ce qu’on mangeait, mais dans mon cas, je n’avais même pas encore goûté au plaisir que pouvait procurer une femme, hein. Dans tous les cas, me rendant compte que j’étais maintenant observé, un petit comité s’étant rassemblé autour de moi, je me sentais à la fois comme pris au piège, mais également… Dans mon élément ! Après tout, c’était ce pour quoi je vivais, non ? L’attention des gens, des hommes et des femmes, de la même manière. Il manquait plus que je continue de surenchérir, à ma manière.

Mon serpent vient d’Amazon Lily ! Vous savez, c’est une île où y’a queeeee des meufs. commençais-je, le sourire en coin. Il y a même la femme la plus belle du monde qui y vit ! C’est pas génial ça ? Donc je m’y connais en femmes, et je peux vous rassurer que je n’en suis pas une.

Les bras croisés, je hochais la tête simultanément que mon histoire continuait, ignorant totalement les regards interloqués des différents soldats m’observant. Je n’avais même pas à me justifier en fait, j’étais ce que j’étais, peu importe ce à quoi je ressemblais. Sans m’en rendre compte, j’avais d’ailleurs pris le réflexe de camoufler mes formes sous le manteau donné par Winston, continuant mon histoire d’un ton plus libéré qu’auparavant.

Je suis un musicien, et la prochaine plus grande star de Grand Line ! D’ailleurs, ma guitare est sans doute tombée quelque part sur le pont, alors si quelqu’un pouvait me la chercher… Je pourrai vous faire un petit spectacle !

D’aucuns m’observaient toujours de leurs yeux béats d’animaux perdus, prêts à se faire broyer comme du bétail ; ils étaient bien des soldats de la marine, sans aucune agence ni même originalité, après tout. D’autres, cependant, semblaient bien plus intéressés ; tandis que le vieux con qui m’avait traité de meuf précédemment semblait abasourdi par une telle proposition de ma part, tout ce que je pouvais lui répondre, c’était mon plus beau sourire, montrant les crocs, puis un doigt d’honneur si délicieux que je pouvais humer sa rage physiquement, tel un écran de fumée, un miasme aveuglant.

[F.B] Tout va bien mademoiselle. Nl85

De ce fait… Nous nous trouvions tous dans une grande cabine du navire, dans laquelle se trouvaient nourriture à volonté, rires, et chants ; quelques pas de danse même, et mon éminente personne, bien évidemment, au centre de tout ce méli-mélo musical et artistique, que j’avais tendance à appeler un concert de fortune, bien que je ne chantais pas spécialement, de mon côté. En fait, on improvisait surtout la chose, pendant que je me faisais dorloter par ces quelques soldats (et j’aurais aimé vouloir dire soldates, après tout, mais il semblait que je n’avais pas le succès envers la gente féminine que j’espérais).

Du coup, ton serpent est malade de quoi ?! me criait un des soldats pendant que je me goinfrais de morceaux de viande comme un goret, n’ayant pas mangé de festin depuis bien quelques jours.
Mmmh ? Che chais pas ! commençais-je la bouche pleine. Habitude y sniffe tranquille la poudre à canon que j’lui donne. Mais là… A chaque fois il recrachait tout, c’était assez dégueulasse.



On m’observait là comme une bête de foire, à croire que je venais de cracher du feu, comme mon homologue sauveur qui lui, crachait véritablement du feu à l’aide de ses pieds ! C’était lui, le miracle de la nature, pas moi. Arrêtez de me mater ! Et d’ailleurs…

Oh, il est où le vieux con là ?! Il avait l’air coincé du cul, ça aurait été marrant qu’il soit là, peut-être qu’on aurait pu l’aider à se décoincer, hein, Winston !
Il est parti vérifier quelque chose il a dit !
Oh. Bah, on est bien sans lui, pas vrai ?

Toujours équipé de sa veste d’ailleurs, je m’amusais alors à m’approcher de mon nouveau meilleur ami, la guitare dans les mains et le visage placide, plein de double sens qu’on pourrait assez facilement mécomprendre si on ne me connaissait pas. Mon rictus, loin d’être moqueur, semblait tout de même manifester une volonté mesquine, qui trottait derrière ma tête ; bien évidemment, on s’amusait, on mangeait bien et on dansait, mais j’étais toujours curieux, moi. Je n’avais rien appris de ma fouille précédente, et j’étais bien décidé à ne pas rater le coche, cette fois-ci. M’approchant alors intimement de lui, allant jusqu’à coller nos bras entre eux, je lui murmurais ces mots lentement, bien distinctement, tandis qu’il semblait toujours avoir l’esprit ailleurs.

[F.B] Tout va bien mademoiselle. 8kq2

Tu m’as rien expliqué, tout à l’heure !! T’as des jetpacks ? Tu craches du feu ??? Est-ce que tu tires des rayons lasers ? T’as des bombes cachées ?! Des scies rotatives ??? Comment tu marches en fait ? Dis. Moi. Tout.
En fait, je ne me rendais pas compte à l’instant, mais mes agissements complètement inappropriés étaient enregistrés par tous ces Marines qui nous regardaient de travers, tandis que certains murmuraient à quel point « Kid avait de la chance », d’autre semblaient heureux pour lui, tandis que moi j’étais surtout concentré par le mystère qui entourait cette merveille scientifique ; je voulais tout savoir de lui, chaque détail de son corps modifié, de ses implants mécaniques aux raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte. En fait… C’était plus profond que cela. Evidemment, en tant que mécanicien je me devais de savoir comment il fonctionnait ; mais au-delà de ça, c’était le caractère eugénique de sa condition qui m’attirait le plus.

Il était très facile d’imaginer que le commandant Winston était loin d’être similaire à tous ces péquenauds qui dansaient maintenant sans même que je ne régisse le rythme de danse, à boire et manger comme des lourdingues. Il avait du vécu, lourd, et dans un sens, ce vécu était certainement caractérisé par ces modifications corporelles. Lourdes de sens. Et sans doute irréversibles. Là était tout le problème, car à mes yeux, le corps représentait notre plus profonde identité, malheureusement. En soit, ce n’était pas que je ne comprenais pas ce que ma condition voulait dire aux yeux des autres ; c’était simplement que me faire traiter pour ce que je n’étais pas restait un calvaire.

Sans me rendre compte que mes attouchements étaient à l’antithèse même de ce qu’un homme devait faire face à un autre homme, en réalité. Ou du moins un homme de ma condition à un homme de la sienne ; nous étions clairement sur un autre plan spirituel, prêt à partager cette journée d’amis à amis ; pirates, marines… Ces délires de factions importaient peu, déjà qu’elles m’importaient rarement, de base. En attendant l’explication, je laissais mon instrument de musique vibrer au rythme de ma joie, complètement béat et loin de me douter qu’en effet, faire la fête sur un convoi de la marine, en tant que pirate, c’était loin d’être le meilleur combo.
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