One Piece Anarchy
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[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi
Aymé Muharaba
[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 84pf
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Loca. :
Alabasta
Prime :
111.000.000 B
Berrys :
000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Aymé Muharaba
Shooting Star
posté le Sam 6 Mar - 23:32


Une semaine avant les événements à Balgimoa...

Un réveil, c’était toujours l’acte le plus compliqué de la journée : entre les paupières lourdes, le corps meurtri par les restes de fatigues, clairement pas soignés par ce sommeil léger, insupportable et gâché par ces nombreuses réflexions imagées, et ses nombreuses scènes imaginaires rapportées. Des rêves, qui rappelaient ma condition, des rêves qui me mettaient face au fait établi. On ne parlait même pas de cauchemars à ce niveau, c’était un niveau bien au-delà : tant que mon cerveau me rappelait dans mon sommeil que j’étais doté d’un corps tout sauf viril, je n’arrivais pas à dormir.

Dieu, c’était pire depuis que Machakil s’était fait de nouveaux amis ; ce traitre. Depuis le jour de mon arrivée à Jasna, il s’était comme trouvé une nouvelle vie… Pas que je lui en voulais. Le pauvre avait toujours vécu sur mes pattes, la joie donc de le voir se disputer avec la petite Assala, pleurer de peur lorsqu’il voyait Calcifer ou tenter de bouffer le Dodo d’Umashiashikabihikoji, c’était une vision digne des plus grands fantasmes qu’une vie pouvait donner. En soit, je n’étais pas jaloux ! Il pouvait très bien aller dormir ailleurs, aider les employés et habitués de la Darbeida à réparer la taverne, moi je m’en fichais. C’était sa vie. Pas la mienne. Non, non, non.

Grmbl… Putain de serpent de merde.
Hsss ?
Grrr.

Grossière erreur. Pour une fois, depuis la naissance de cette amitié chancelante entre toutes ces individualités, le serpent avait décidé de me rejoindre pour la nuit, hein. Il ne s’était pas endormi en train d’étrangler Assala, ni à essayer de gober les pattes de Dodo… Intéressant. C’était comme si, en réalité, il avait entendu ma plainte de la veille envers la fille bleutée ; pas que j’étais jaloux, encore une fois. C’était simplement une réflexion logique, qui ne découlait d’aucun sentiment négatif de ma part. Donc…

Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu veux me buter, Machakil ?
Hsss.
Essaye toujours, ‘spèce de dégéné-… AAAAAAAARGH !!
HIIIIIIIISSSSS !!

En peu de temps, sans même que je puisse le remarquer, le serpent s’était déjà enroulé autour de mon cou, mes bras, mes hanches, et serrait son long corps de toutes ses forces, empêchait l’air toxique dans mes poumons de s’échapper. Je me débattais en hurlant d’abord, et tentant de me libérer en le griffant, sans grand succès : comme précisé précédemment, le réveil était toujours la pire période de la journée ; même une grande âme telle que moi ne pouvait réellement échapper à pareille faiblesse. C’était le souci lorsqu’on était si génial.

J’vais t’enculer !! Lâche-moiiiii !!
Hissss !!
Je comprends RIEN à ce que tu dis connard !! Graaaah !!

Je prenais alors l’ascendant sur le reptile, l’étranglant à son tour tandis qu’il m’observait toujours de ses yeux désapprobateurs, jugeurs ; le salaud avait trop pris exemple sur Tata ! Il n’allait pas s’en sortir comme ça. Je m’apprêtais alors à fracasser son visage contre le sol, du haut de mon lit, mais fut empêché par une suite d’événement aux bords de me faire pleurer de honte.

La porte de la chambre s’ouvrit alors en trombe, et en assez peu de temps pour que je m’en rende compte, la silhouette rondouillarde de la petite fille déguisée en volatile apparut d’un coup, m’empêchant de procéder. Et dans sa fougue qui n’avait rien à envier à celle de Calcifer, la petite se mit à hurler et foncer sur les deux gaillards qui lui faisaient alors face, sans même comprendre qu’elle était en pleine invasion de ma dignité et de mon intimité ! Je détestais ces moments gênants où les gens entraient dans la chambre sans même que je sois complètement sapé, mais il fallait croire que c’était ma punition pour avoir été empli d’hybris. En quelques semaines seulement, plus de gens avaient été mis au courant de mon honteux secret qu’au long de toute ma longue et intense vie !

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi R11k

MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER OUI !? Tata Melania vous entend d’en bas ! Elle t’a déjà dit que tu devais arrêter de dire des injures, Aymé !
Mais toi tu vas la fermer sale folle ?! Tu veux t’battre ?! Tu veux mon poing dans ta gueule ?!
Toi tu veux te battre ?! Viens t’la donner !!
Vas-y j’t’attends !!
HIIIIISSS !!
Cette scène se répétait bien trop souvent, malheureusement. Assala, qu’elle s’appelait… Notre première interaction aura été plutôt houleuse, je pouvais l’accorder. Au fil des jours, elle n’aura jamais fait l’effort de s’attiédir à mon sujet, clairement que mon apparence la dérangeait. Et puis, elle était jalouse de mon talent, ça aussi c’était sûr. Et enfin, c’était évidemment une malade mentale intolérante, qui pensait être plus cool qu’elle n’était, plus intelligente qu’elle ne pouvait être ; elle ne se prenait pas pour de la merde, quoi. C’était une mioche à qui on devait apprendre la vie à chaque seconde qui s’écoulait ! Un peu comme Calcifer ; ils s’étaient bien trouvés, ces deux-là.

Cette scène, qui était déjà une réminiscence répétée de ces dernières semaines passées à la Darbeida, dura un bon petit moment. C’était simple : la folle s’était interposée dans la rixe entre Machakil et moi, pensant clairement pouvoir nous tenir tête. Je lui foutais une claque, elle répondait en me mordant le bras ; puis Machakil me protégeait et il se retrouvait dans les mailles du filet de la gamine à la grande gueule. Les cris fusaient, les mots devenaient de plus en plus violents ; on passait quand même d’imbécile à enculé. Puis d’enculé à d’autres termes, sans doute prononcés par ma propre bouche, que je ne pouvais vraiment répéter ici ; mais ce fut le début de ma fin, visiblement.

Dans un vrombissement infernal, digne des plus grands signes annonciateurs de l’apocalypse, la porte en bois qui protégeait à peine mon intimité s’ouvra violemment, mettant alors en scène l’envoyée du Démon lui-même, dans sa colère la plus pure et la plus développée. Première erreur de ma part, ça aura été de me laisser emporter par Assala, mais la seconde, plus profonde encore… C’était d’ignorer l’aspect particulier du bâtiment dans lequel on séjournait. En fait, il y avait une raison simple pour laquelle Tata Melania était apparue aussi vite, et qu’elle avait pu entendre nos vociférations blasphématoires depuis le rez-de-chaussée : la taverne était toujours dans un état catastrophique.

C’était donc le pire moment pour énerver la doyenne, même pas responsable de cette bâtisse en bois, elle s’était retrouvée en plein milieu de la mêlée, à devoir justifier au propriétaire comment deux gosses avaient réussi à détruire l’échoppe de manière aussi absurde. Le tout en une dizaine de minutes, à peine. Donc le son continuel des marteaux qui cognaient contre le bois, des scies qui grinçaient contre le métal était tout à fait normal. Et malgré tout ça…

C’est quoi ces mots obscènes que j’entends sortir de vos bouches, à vous deux ?
T-Tata Melania ! C’est lui ! C’est la faute à Aymé !
T’es sérieuse ?! J’vais t’encu-


Petite ellipse nécessaire, par souci d’éthique et simplement par fierté, finalement. Toute cette scène se déroula rapidement, dans les cris, les larmes et surtout, la douleur d’une tavernière qui pouvait très bien être une utilisatrice de Haki aux vues des tartes qu’elle nous avait donné.

____



Le marteau en main, les clous entre les dents, j’étais donc évidemment puni pour le reste de la matinée. Tandis qu’Assala aidait au service (les temps étaient durs à Jasna), j’étais en corvée de bricolage. Entouré de plusieurs de mes camarades de buverie, on discutait de tout et de rien, tandis que j’étais surtout concentré sur la suite des événements, à présent. Depuis quelques jours, une gonzesse me faisait de l’œil, c’était clair et net, catégorique même. Mon but à l’instant, c’était donc de chercher un moyen de retourner la voir, rien que pour le plaisir de la maîtriser. La difficulté, dans cette situation, c’était que Calcifer et Umashiashikabihikoji avaient disparu ; comme d’habitude. Ils étaient sûrement en train de se balader en ville, ou une connerie du genre, mais habituellement c’était eux qui m’aidaient à échapper à cette horrible punition.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi B8kz

Mais moi, putain, je veux juste la voir… Pour enfin l’entendre gronder… Au moins une fois.
On comprend Aymé, on comprend.
Ah ouais ? m’étonnais-je, les narines qui s’étiraient à l’entende de ces paroles empathiques. Je veux dire, en soit je sais que c’est bizarre comme manière de penser.
Mais non ! s’écria un autre. T’es un mec, et t’es dans la fleur de l’âge ! C’est pas parce que Calcifer et Umash… Umasha… Uma. C’est pas parce qu’ils te disent que tu es bizarre que tu l’es, ils ne comprennent pas ce qu’un homme véritable a sur le cœur.
Mmmmh…
Le marteau s’arrêta de taper contre le bois. Puis mon regard s’échappa, dans les tréfonds de mon imagination, tandis que je sentais mes joues se rosir face à ces paroles ridicules. J’élevais même mon écharpe fétiche, cachant ma moue gênée ; c’étaient des mots véridiques, et plein de sens ! Mais ils n’étaient pas Clint, pourquoi ils me donnaient autant de conseils ? J’avais quand même tenté de tuer Calcifer !! Je ne comprenais rien, vraiment rien, à la mentalité des gens de cette bourgade. Voilà qu’après des années à fuir les individus qui tentaient de me canarder, je partageais mes tracas les plus profonds à ces inconnus. Enfin, quasi.

Hey Aymé. Ecoute-moi. chuchota alors l’homme à ma droite, en s’approchant de moi.
Ouais ?
C’est de Mélania dont tu as peur ? Ne t’en fais pas, je m’en occupe. Toi… Echappe-toi. De toute manière, Calcifer aussi a déjà fui ses responsabilités aujourd’hui alors c’est injuste si tu restes tout seul à ne pas t’amuser !
Ouais…
On est derrière toi, petit ! Va la conquérir !
Ouaiiiis.

Ils m’avaient chauffé, ces bâtards. En soit, rien ne m’empêchait de fuir comme Calcifer évidemment, mais je ne savais pas… Je devais beaucoup à Tata Mélania, et imaginer qu’elle risquait de se faire virer par ma faute était une pensée qui me décourageait violemment. Mais si on me disait qu’on s’occupait de la situation… Et puis, comme ces gars étaient sûrs et certains que c’était mon statut d’homme qui me donnait cette fougue et cette mortelle envie de suivre l’appel de mon cœur, je ne pouvais pas vraiment me laisser décourager par ces états d’âmes ! Tata était gentille, mais elle n’était qu’une femme, après tout.

Oh, merci les gars ! Sérieusement, ça me fait plaisir.
Pas d’inquiétude petit ! Ahahah ! Je te comprends, Nessrinne et toi vous avez le même âge, et les mêmes passions, alors on aimerait vous donner un coup de pouce.
Va la voir, je suis certain qu’elle n’attend que ça !
Nessrinne ? … Hum.

Ou alors, ces gars étaient juste des cons qui étaient loin d’avoir l’esprit de véritables hommes, comme je l’espérais. C’était ça, ouais. La déception. Le dégoût, presque ! Enfin, pour clarifier la situation… Nessrinne était une meuf sympathique. Jolie même. Il se pourrait que j’ai été attiré par elle. Oui. Que j’ai tenté de me la mettre dans la poche. Quelques fois… Et en réalité, je n’avais pas complètement abandonné. Mais… Dans la vie, bien que je me surprenais moi-même à penser ça, il y avait parfois des choses plus importantes que les femmes ! En l’occurrence, je ne pensais pas tant à Nessrinne à l’instant, mais surtout à la machine sur laquelle elle et moi (surtout elle, en réalité, bien que j’avais proposé quelques idées) avons travaillé ces dernières semaines. Un véritable bijou scientifique, qui permettrait bien des choses lorsque complétée. Nous en étions à la dernière phase, en plus… Pour cela que j’avais du mal à l’idée d’être puni.

Ouais, Nessa ouais. C’est ça ! Donc vous allez me couvrir ?

Je mentais, mais c’était pour la bonne cause ; j’avais peur de perdre mon seul moyen de m’échapper de cette situation.

Bien sûr Aymé ! Vas-y, fonce.
Tu devrais tout de même prendre une douche avant, tu sens la poudre. commença un autre.
Et aussi, achètes-lui un petit truc avant de la rejoindre ! Des fleurs, ce genre de choses. Les filles adorent ça. répliqua un troisième.

Je pense que tu devrais aussi y aller habillé de manière plus classe. Le gros manteau en cuir c’est pas très commode. un quatrième loubard s'était invité dans la conversation !
Peut-être te coiffer ? Tes cheveux sont un peu gr…
OH VOS GUEULES LA !

____

Finalement, après m’être fait gronder encore une fois par les responsables de la Darbeida, j’avais pu m’y enfuir avec dignité. Tout compte fait, je n’avais qu’à expliquer ma situation à Tata pour qu’elle prenne pitié et me laisse m’échapper ; sous condition que je travaille encore plus par la suite, ce à quoi je tenais, foncièrement. Pas le choix de toute manière, comme expliqué plus tôt, je devais une fière chandelle à la matrone. Je me retrouvais maintenant devant l'entrée du garage paradisiaque, dans lequel logeait la machine de mes rêves.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 165z

J’y ouvrai la porte sans grand effort, portant l’exergue sur faire le plus de bruit possible, sans pour autant m’annoncer. Puis je pénétrai dans le garage, fermant la porte derrière moi, et j’ouvrai la lumière à l’aide d’un mécanisme plutôt simple attaché au mur. Humant enfin l’odeur d’essence, de sucre alcoolisé et de canon, je me sentais enfin à l’aise. Presque comme si j’étais chez moi, ici. Bien que la propriétaire de ces lieux pensait l’inverse.

En parlant de celle-ci, l’absence de ses mèches blonde me pinçait un peu le cœur, bien que j’adoptais le stoïcisme digne d’un homme qui se respectait en apprenant qu’elle ne se trouvait pas sur place. Je posai alors ma guitare sur le sol, puis vint m’installer sur l’unique canapé du hangar, recouvert d’un drap.

Aïe !

Mgrbl… Il n’est que 5h… Laisse-moi cinq minutes…
Il est 9h. corrigeais-je.
Oh, Aymé ! ‘Soir !
Je… Je…




Pourquoi je bégayais ? Simplement parce qu’au-delà de cette situation complètement gênante, de mon cul posé sur son bide, de cette scène que Nessa me montrait gracieusement en se redressant légèrement et nettoyant la bave sur le coin de ses lèvres, je remarquais quelque chose. De grave. D’intolérable même. J’étais sur le point de chialer, à cet instant, c’était dire.

Où est la machine ?
Tu parles du véhicule ? J-Je l’ai démontée et remontée cette nuit, parce que… Je n’étais pas satisfaite.

Je veux dire, il manque un truc, tu sais, quelque chose qui lui permettrait d’avancer sans force motrice, tu vois le genre.
Mais… Mais…
Donc je l’ai démontée. Parce que je me disais : à quoi bon, une machine qui ne fonctionne pas automatiquement n’est pas une machine. Autant créer un vélo dans ce cas, et ça ne m’intéresse pas. Et puis je me suis dit que je devais peut-être passer à autre chose, mais je me suis souvenu que tu appréciais vraiment cette invention, donc je me suis sentie mal, je t’avoue, et ça m’a donné envie de la remonter rien que pour te faire plaisir, et t’es plutôt lourd alors tu pourrais juste te décaler un peu s’il te plaît Aymé ?
MAIS T’ES CONNE OU QUOI ?! ON AVAIT DIT QUE LA VEHICULE FONCTIONNERAIT AUX FLAMMES DE CALCIFER !!
Hiii !

Je me levai brusquement à cet instant, non seulement parce que la colère montait en moi, mais aussi parce qu’en effet, cette position devenait véritablement inconfortable pour nous deux. Néanmoins, la surprise ne se sépara pas de mon inquiétude. Donc, elle était en train de m’avouer, sans aucune mesure ni rien, qu’elle avait désossé la raison de ma présence ici ! C’était pire que se faire dire « Je te considère comme un ami » ; et Dieu savait que même ça, aucune femme ne me l’avait dit avant qu’elle ne me fuit de peur, ou quoi.
Réellement, j’adorais Nessa, mais à cet instant, je me sentais perdu. Exténué.

Où… Où se trouvent les restes..?
E-Euh…
Nessa, s’il te plaît. Je peux pas abandonner ici.
Hum…

Ces hésitations étaient la cause de mes pires frayeurs, très clairement. Il y avait plusieurs scénarios qui se jouaient dans ma cervelle, et bien que j’avais promis à Calcifer de me calmer sur ma gâchette facile, je ne voyais aucun qui ne finissait pas avec Nessa qui se prenait une balle dans le crâne. Ce serait du gâchis, véritablement, vu l’esprit de génie qu’elle avait, sans doute aussi performant que le mien, mais bon. Il n’y avait toujours qu’une étoile dans un système solaire.

J’observais alors les alentours, dépoussiérant par l’occasion le garage (qui était quand même vachement petit, il fallait l’avouer). Puis cette silhouette et ces courbes enflammées me refaisaient de l’œil, cachées sous un simple drap beige qui servait à peine à camoufler l’objet de mon plus profond désir. Sans attendre bien longtemps, je retirai alors la couverture pour tomber nez à nez avec la machine, tandis que Nessa m’attrapa alors les épaules par derrière en hurlant d’inquiétude.

Mais elle n’est pas désossée. Par contre… Le métal a fondu, non, c’est ça que je suis en train de voir ?
J-Je peux t’expliquer, attends.
Qu’est-ce que t’as essayé de faire !!
Bah, j’ai voulu y attacher un moteur, tu sais, qui puisse fonctionner automatiquement ! Ca devait marcher à l’essence, j’ai alors essayé d’attacher un groupe électrogène à la machine, mais…
… La carrosserie n’a pas supporté.
C’est ça…

Je soupirai. Puis m’abaissai au niveau du véhicule, analysant les plaques qui avaient fondues, brûlées par l’idée de génie de Nessrinne. D’un coup, toute mon appréhension envers elle avait disparu, il ne restait que l’admiration : quelle idée, réellement. En soit, elle avait raison, pouvoir conduire le véhicule sans Calcifer serait un véritable plus, je n’avais juste pas tant que ça envie de… Commencer sans lui. C’était débile. Totalement arbitraire, et clairement lié au fait qu’il était le seul à connaître tout de ma vie jusqu’à présent. Mais j’étais persuadé qu’en partageant ce moment ensemble, on se rapprocherait tous les deux d’un objectif, d’une amitié sans égale et surtout d’un duo inarrêtable. C’était dur…

… Nessa.
O-Ouais ?
Un jour, je t’amènerai à mon bled.
Oui, c’est prévu.
Je te présenterai à ma sœur, ma mère.
Hm-hm ? bégaya-t-elle, pas sûre d’appréhender ce qui était en train d’arriver.
Et je te promets : tu auras une place particulière dans mon harem.
Ahahahah !

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Dlmg

Elle s’esclaffa d’un fou rire incontrôlable, de ceux dont elle avait l’habitude, puis répondit à la négative, dans un ton à l’opposé de cette adorable crise qu’elle venait de causer. Très vite, finalement, nous nous séparions, après les congratulations gênantes de ma part et son énième rejet de mes sentiments, nous nous mettions à la besogne. L’idée du moteur était pas mal, c’était clair, mais elle allait devoir attendre, car ce qui comptait à présent, c’était remettre sur pied notre petit bébé (Dieu savait qu’elle détestait que j’appelle l’appareil comme ça, mais je ne pouvais pas m’en empêcher… Et c’était un peu vrai, dans un sens).

Donc là, dans une impulsion liée à nos esprits, Nessrinne et moi nous mettions à la besogne, aussi vite que l’on s’était retrouvés. Chacun enfilant son foulard fétiche, notre première action fut d’abord de retirer la carrosserie, pièce par pièce. Le châssis en premier, puis le siège, dans le but de récupérer le plus de matériau possible : sachant que le cuir du siège était solidement tissé pour résister un minimum aux flammes du fruit de Calcifer, celui-ci n’avait pas subi les plus grands dégâts.

Là où ça faisait mal, cependant… C’était dans les parties de la carrosserie qui avaient été le plus touchées par l’explosion du moteur low-cost de Nessa, c’est-à-dire, l’embrayage et le régulateur ; les parties juste sous le siège. Le métal avait malheureusement été endommagé dans l’explosion, l’alliage était parti en couilles, grossièrement, et la chaleur l’avait fait fondre au point que la plaque était devenue une brioche cramée digne des plus grands chefs-d’œuvre de Clint. Ces pièces étaient foutues néanmoins, elles n’allaient plus pouvoir servir par la suite ; même en les recyclant.

Le plus important pour le moment était de trouver de quoi remplacer la carrosserie, là on avait affaire à un simple deux-roues sans aucun style. Dénudée de tout vêtement qui mettait en valeur ses formes ; même les jantes étaient dépourvues de pneus ! On avait un véritable travail en amont à effectuer, qu’évidemment ni elle ni moi avions eu la décence d’imaginer au préalable. Dans un profond soupir, alors que nous nous observions tous les deux, l’idée de devoir sortir de notre tanière, véritable havre de paix, pour dépenser l’argent durement gagné en faisant des tâches à la Darbeida ne nous enchantait guerre ; et puis j’avais l’impression que Nessa avait la même maladie liée au soleil que moi (aucunes excuses, j’étais vraiment sensible !).

Il va bien falloir Aymé.
Ouais… Tu me fais une liste ?
Pas besoin, je t’accompagne !
Oh.

Oh… Oh ! Était-ce ce que je pensais ? Réellement ? Pour de vrai ? Ici et maintenant ?! Une sortie entre elle et moi ? Dans les rues de Jasna ? Pour faire du shopping. Peu importe comment je le tournais… Ça avait vraiment une allure de rencard, hein. Je ne pouvais alors pas m’empêcher de sourire béatement, bavant légèrement à l’idée d’une sortie en amoureux avec l’adolescente qui me faisait face, son sourire toujours aussi ravissant. J’étais chanceux finalement ; et c’était Calcifer qui allait être vert ce soir, lorsqu’on allait lui présenter le véhicule prêt à l’utilisation ! Cette journée s’annonçait déjà si lourde.

Nnnnh… C’est assez lourd en fait !
Pardon ?

Toujours souriant, je tournais le visage vers Nessrinne qui… Poussait le véhicule apparemment ; elle avait l’idée géniale de le faire sortir à l’air, aux yeux de tous, des différents bandits et rapaces de cette ville ! En soit, son raisonnement était logique, il s’agissait surtout de pouvoir négocier facilement les pièces au marché : évidemment, on ne vendait pas de carrosserie de ce genre d’appareil, il était unique en son genre ; mais les métaux étaient une denrée assez chère sur Alabasta, ou du moins cette partie de l’île. Pour éviter qu’on se fasse arnaquer, Nessa avait l’idée (géniale, encore une fois, un peu plus et elle dépasserait Michella dans mon harem), d’exhiber notre bébé pour attirer les regards sur nous, et aussi, simplement le poser en argument de vente. Elle me disait simplement : si les vendeurs voient pour quoi on utilisera leurs matériaux, alors ils nous feront un prix. Peut-être. C’était ça qui était génial chez elle, elle était si humble qu’elle ajoutait des incertitudes dans ses répliques, pour pas paraître insolente !

Après nous être tous les deux couverts le visage de nos chèches, le soleil d’Alabasta tapant particulièrement fort à cette période de la journée, nous partîmes alors pour l’aventure de notre vie : l’exhibition de notre création scientifique pour l’une, et le premier rencard pour l’autre ! Avec un peu de chance, j’avais une touche, et ce soir je me libérais de ma condition de petit garçon… Non, j’en étais persuadé, même. Ce soir, Aymé partait à la chasse.

Le chemin que nous empruntions fut sans conteste le pire que nous aurions pu, néanmoins. Déjà, espérant un peu, je pensais trouver Calcifer et Umashiashikabihikoji sur le chemin, en train de glander sous un arbre à boire des briques de jus d’orange. Que nenni, et en plus de cette déception, nos pas nous dirigeaient aux alentours de notre hub fétiche, selon ce que les martèlements intensifs de marteaux nous disaient. J’avais d’abord pour idée d’emprunter chemin différent, mais Nessrinne avait apparemment envie de passer le bonjour à Assala ; allez savoir. S’il y avait bien une chance que cette peste avait, c’était sa manière de se faire des amis qu’elle ne méritait clairement pas !

Bien sûr Nessa ! C’que tu veux !
Hm hm. Et puis, j’ai un peu faim je t’avoue, et les plats de Tata m’ont manqué.
Maintenant que tu le dis…

Ce n’était plus une question, du coup ! Je tirai le scooter à l’aide de mes deux mains, positionnées sur le guidon encore froid et métallique, tandis que mon assistante portait l’étui à guitare sur son épaule ; nous nous dirigions donc à la maison, guidés par notre faim, et notre fatigue ; mais en l’état, ce chemin aura été sans doute la pire erreur que nous avions commise, Nessrinne et moi. Et nous nous en rendions compte très vite lorsque nous atteignîmes la devanture de la taverne, dans laquelle nous fûmes accueillis par le pire individu que nous aurions pu trouver, dans notre situation. Et le premier juron qui sortit de ma bouche sonna le glas d’un désastre hors-du-commun.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Mphr
Teppei Kiyoshi
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Loca. :
Anida
Berrys :
142.000.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Teppei Kiyoshi
Homme d'Acier
posté le Dim 7 Mar - 15:57


Elephant in the Room...



Il était de ces bizarreries de part et d’autres. Fantaisistes étrangetés. Mais dont personne ne semblait allouer un quelconque égard. Créditer de sa convenance, sa bienfaisance. Praticité à son édifice. Au tiers qui en avait humé l’idée. Brumer l’ébauche. Sa conception. Notamment le concept de monnaie à échanger. Pour s’accaparer des biens. Notamment ces édifices qui damaient le pion à l’agreste notion de foyer. Qui avilissaient le concept de cahute. De cabane. Pour se complaindre dans un confort qui s’arrachait même au mot confortable. Qui lui en était prépondérant en tout point. Comme s’ils ne pouvaient se contenter, tous. Uniquement le schème de se contenter. De jure, impératif de pouvoir empoigner le plus que possible. Devoir le faire. Ondulé dans les rondeurs de l’opulence. Se saisir de l’ampleur. L’asservir. L’accroître. Puis l’exalter comme-ci rien n’était suffisant. D’allégresses début et fin. Qu’importe s’il fallait s’éteindre à l’aube. Ou dans les heures qui la jonchait.

Quand bien même le quitter, ce souffle, avec les plus grands affres possibles. Tant qu’ils avaient été au gouvernail de cette faste existence. Faites de magnificences en tout genre. De dorures et autres moulures drapés de part et d’autre. Qui se nichaient dans les plus bas recoins. Qui s’arrimaient aux plus grossiers racontars. Tant qu’ils l’avaient un tant soit peu effleurés, l’opulence. Ces oppressantes bâtisses qui champignonnaient un peu partout. De plus en plus. Qui sporaient déjà sur la plupart des humus. Toutes ces villes. Toutes ces îles. Qui ne laissaient plus espace pour quoi que ce soit d’autres. Par hubris, par ces gens infatués. Désireux de toujours plus. Pour bombiller en face d’amis, collègues. Voisins, même. D’autres bizarreries. Notamment la réflexion de congés et tout qui allait de pair avec. Qui s’y accolait. Qui s’y accoudait. Imager des jours. Peut-être même des semaines. Où il n’était pas nécessaire de guerroyer. S’arracher pour quelques miettes. Pour un bout de pain.

Rêvasser de s’affaler. Sans motoriser la tête. Se triturer le cerveau. Uniquement laisser les rayons chauds lécher goulument sa peau. Roussir sa chair. Chauffer son cœur et ce qui s’y juxtaposaient sans la moindre hésitation. Pourtant, épineuse énigme pour celui qui se dorait à l’appellation Héros. De ceux qui dévalent. De ceux qui s’enfouissent. Qui plongent. Qui attrapent, in extremis. Sans en sentir le besoin. Ni même la lubie d’en finir. Ce sentiment ; ces émotions procurées qui n’avaient pas leur pareil. Leur pesant d’or adéquate. Ou toute autre joaillerie. Pour rien au monde. Pour rien, ni personne. Alors comment les considérer ? Ce décret. Ces normatives au combien autoritaires. Qu’il n’y avait plus rien. Nul autre à faire que de s’affaler. S’enfoncer. Attendre. Récupérer des limbes et de tout ce qu’avait dépeint la mêlée aux éons interminables. Qui avaient semblés inachevables. Pour l’un, comme pour l’autre camp, sans doute.

Aux rebondissements tous plus affriolants. Aux horrifiantes shenanigens. Au final haletant, hitchcockien. À la friande conclusion. Celle d’une volonté qui avait martelé celle de son vis-à-vis. L’éroder bien assez. Pour l’écorcher de plus belle. La faire chanceler. De sorte qu’elle ne se relève plus jamais ensuite. Ou si elle le fait, qu’elle n’y mette plus autant d’entrain. D’appétit à le faire. D’apathie à enrayer comme elle l’avait fait, sa volonté à elle. La foudre qui s’était fait mâcher par l’acier. Ecaché par son outrecuidance. Une leçon tirée de cette histoire. Une détonante ovation. Celles et ceux qui la louaient, la bonté. Celles qu’ils éprouvaient, en l’état. Celle qu’avait éprouvée leur rempart. Leur sauveur, à tous ces sacro-saints uniformes bleu et blanc. Sentiment de sécurité. Sentiment qu’ils avaient pu tâter cette fois-là, la pluie battant ci-contre leurs conditions encore de mise. Encore en plein possession de leurs nombreux moyens.

S’ils étaient capables de sourire. D’applaudir en s’écrasant paume contre paume. D’épeler. S’égosiller à le faire, avec le peu qu’ils étaient encore. Qu’ils demeuraient. Alors, leur restaient-ils de nombreux moyens. Après s’être fait rôtir par les flammes que rotait la Colère Divine, elle-même. Robustes bougres et bougresses aux filaments tous plus disparates. À qui la quiétude aurait fait du bien. Quelques jours où ils n’auraient rien à se mettre sous la dent. Où ils ne seraient pas sous la pression de canines hostiles. Opposées. Alors fallait-il l’imposer à leurs conditions, ce congé. Quand bien même pouvaient-ils en démordre autrement. S’esclaffer qu’ils n’en tiendraient par rigueur. Car ils l’imageaient tous. Gnose cognitive. Que leur prépondérant chef ignorerait à son tour ces censures. Qu’il n’en ferait qu’à sa tête, comme à sa grande habitude. Alors eux aussi, désireux de ne la miroiter. Faire la moue. Tourner les prunelles. Et forcer le trait.  

Aurait-il pourtant été indu d’appuyer que cette ténacité à remplir leurs rôles giclerait la fournée militaire dans la gorge rouge d’une seule et même étuve…











[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 6nk2

▬ 7:37 PM.





De là où il frappait le plus fort. Le soleil. Avec le plus de vigueur. D’entrain. D’attrait à le faire. Faire pleuvoir son hégémonie. S’il était permis, du moins, aux si rares nuages de pleuvoir en contre-bas. D’égoutter ce qui leur avait été donné d’égoutter. S’ils avaient engorgés quelque chose d’autres que des grains de sable, cela dit…





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 350m

▬ Grand Désert, Alabasta.






La sensation acerbe. Acariâtre sensation. Celle de vapoter tout ce qui demeurait un tant soit peu liquide. Malgré la chair qui faisait office d’obstacle. De limite à ne pas franchir pour toutes substances désireuses de prendre un bain de feu. Car il ne s’agissait que de ça. Ni plus ni moins. Ces fiévreuses flambées apathiques qui s’étendaient à perte de vue. Car il n’y avait rien d’autre que ça. Ni plus ni moins. Cet océan doré de petits éclats granuleux. Qui rôtissaient sous le joug de la plus grande étoile. Celle qui prédominait. Au sommet de la chaîne alimentaire et de sa congruence. Car si elle le voulait, aurait-elle déjà implosée. Nous aurait-elle déjà réduits à ce que nous demeurions face à sa splendeur. Rien d’autre que des fourmis noires. Qui fourmillent de droite à gauche. De gauche à droite. En quémander de l’attention. Une brise fraîche. De la nourriture pour apaiser le bas-ventre. De l’eau potable pour chatouiller la glotte.

Les pieds qui s’accablaient ci-contre la hamada. Comme-ci elle n’attendait qu’un chancèlement pour tirer les petites souris qui se retrouvaient perdus dans son déluge. Quelques temps que ces silhouettes battaient la toundra. Qu’elles essayaient de gravir son aigreur. Ne pas se laisser roussir par son acidité. Les bottes pleines de sable à ne plus pouvoir y ajuster les dix orteils. Qui s’enfonçaient de plus belle, par le poids qui ne cessait de s’amoindrir. Le cuir qui devenait rougeoyante. Qui calcinait. Causait quelques cloques. Et ces litres perdus. Suinter des bouteilles entières sans pouvoir en récolter ne serait-ce qu’une seule pipette. Uniquement battre contre l’aride et son azurée crépitant. Comme des milliers de milliers de feux d’artifices qui grésillaient, ipso tempore.. Comme des milliers de milliers de gorges infernales qui humaient à quel point elles étaient satisfaites d’échanger. De festoyer les quelques grillons qu’ils avaient réussis à cueillir.

Ces silhouettes qui battaient l’aride et qui se perdirent de vue. Eroder la corde qui les maintenait en grappe. Ses soldats et leur responsable. Du moins, lancer la tête du serpent seule dans son expédition. Chef hiérarchique qui se désaxa de ses faire-valoir. Subordonnés qui perdirent toute trace de leur hiérarchie alors même qu’ils négociaient la torride houle ventileuse de l’océan doré. Quelques minutes. Quelques heures. Puis quelques jours, maintenant. Alors même qu’ils avaient insistés pour accompagner leur échelon. Au moins le talonner. Pour s’assurer de son prospère. Sans doute facile à déceler qu’il n’y aurait pas d’économie de sa part. Qu’il n’y aurait pas de congé comme ils avaient imposés, ceux qui tiraient les ficelles. Uniquement continuer à véhiculer ce qu’il fallait véhiculer. L’héroïsme. En profiter pour régler quelque chose en suspens depuis trop longtemps. Qui quémander une attention particulière. Un affect tout aussi singulier.

Alors avaient-ils emboîté la marche. Alors, s’étaient-ils perdus. Des minutes. Des heures. Puis des jours à fendre. Florissant le pas. Carburer de toute la hâte restante. D’un fond comme le glaire qui naissait d’un raclement de gorge. Continuer encore à fleurir la silhouette. Battre la brume de jour, comme de nuit. De chaud, comme de froid. Quand bien même finir par dessécher comme un étron. Fleurir et pourtant, la guigne de ne rien croiser. Pas un seul point d’eau. Pas une seule once de quelque chose qui gambadait. Qui festoyait. Qui respirait, même. Qui, juste, sifflotaient l’air de ses canaux. L’empoignait de ses cannelures pour en faire sien. S’en nourrir. De ses poumons, le recracher ensuite. Ou du moins, ce qu’il en restait. Atterré de constater qu’il n’y avait rien, ni personne. Pas même les traces de ceux qui l’accompagnaient. Comme s’ils n’avaient jamais prétendus exister. Qu’il ne s’agissait ni plus ni moins d’aliénation. Chimère à la douce voix. Aux mélodieux ronronnements.

Aux séraphiques desseins. Comme s’il n’y avait jamais rien eu d’autre. Que cette silhouette et son enfer éternel. Que cette ombre était cloisonnée là-bas. Cloisonné n’étant certainement pas le bon mot, étant donné la vaste étendue qui semblait brûler au combien elle était agreste. Qu’il n’y avait que cette ombre et la toundra. Qui lui aplatissait les omoplates en lui faisant miroiter au combien il n’avait aucun moyen de perpétuer. Végéter. Alors fermer les yeux. S’enfoncer dans l’humus scindé en mille milliers de milliers. Ratifier sa fosse. De sorte à se laisser engluer dans l’engrenage. Se laisser happer dans ce sarcophage de sable. Alors qu’ils recouvraient les bottes. Puis les genoux. Puis le bassin tout entier. Dernier mausolée limon qui se dépêtrerait d’une chair si dense. Si riche. S’enfoncer dans les dunes, le corps tout entier. Alors que ne fut pas la surprise quand, en ébauchant quelque peu les paupières. Lorgnant du regard l’azurée.

Augurer que le fardeau qui les calfeutrait n’était plus. Et plus important encore : qu’ils bourgeonnaient au bon gré de la brise cristalline. Des rires et des sourires.











[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi A6er

▬ Venez goûter nos spécialités ! Nous avons des sfenjs aux sucres, des msemens et des cornes de gazelle !

▬ Baba… Dis Baba… Je peux en avoir, s’il-te-plait ?

▬ D’accord, benti. Choisis celui qui te fait plaisir. Mais un seul, hein.






Car au premier coup d’œil, incongru d’y croire. Pas après tant de jours. Pas après tant d’embuches. Pas après tant d’effort. Là où il n’y avait rien. Là où se perdaient ces graviers sur des milliers de pas de géant. Alors qu’il semblait avoir la gueule béante, le désert. Prêt à s’égosiller. Reluquer une condition. L’avaler d’un trait comme il en était convenu. Comme il avait toujours été convenu. Alors enseveli. L’erg qui s’était montré capricieuse, arbitraire. Qui s’évertuait à exsuder à quel point, était-elle impossible à prévoir. Calculer. Conjecture. Le bain de sable qui happa son hôte. Le poussa, enfoui, à parcours des centaines et des centaines de mètres. Jusqu’à recracher sa condition. Gicler sa position. Pour qu’il puisse daigner déclore les paupières. Les prunelles picotant à cause de la forte lumière. De la forte chaleur. Essayer de s’y accommoder tant bien que mal. Après autant de temps à humecter l’opacité. À considérer, mirettes jointes.

Ces risettes. Ces formes. Ces silhouettes. Ces voix. Ces senteurs. Toutes plus disparates. Toutes plus alléchantes. Qui semblaient s’engouffrer d’eux même dans les canaux nasaux. Grappiller chaque recoin. Les enivrer. Jusqu’à atteindre l’estomac. Pour l’appâter. Le contraindre à rugir à quel point il pouvait digérer un mur s’il le fallait. Puis effleurer le cœur. Et l’envie. À quel point il aurait été éminent de faire quelque chose. N’importe quoi. Se dépêtrer. Arracher sa rachitique condition de la steppe pour accoler l’éden sur sables. Ne plus jamais s’en déjoindre. En tout cas, pas avant de l’avoir trouvé, lui. Car il ne s’agissait d’abord que de lui. Et de sa volatile façon de faire. De surgir. Puis de s’évanouir. De sa position. Ou en tout cas, de ce qu’il laissait lorgner. L’avait-il fait deux fois déjà. Au nez et à la barbe de tous ceux qui le guignaient. Mal intentionnellement ou pas, d’ailleurs. Car il était de ces gens insaisissables, perméables.

Qu’importe s’il s’agissait de chance. De peur qu’il en fasse sa force, une fois qu’il en aura pris conscience. De ces facilités. Alors, fallait-il ramoner tous les fonds de cheminée pour le trouver, maintenant. Avant qu’il ne soit trop tard. Avant que d’autres ne puissent le faire. Becter quelques vents. Quelques bruits. Des rumeurs par-ci, par-là. Des histoires de fin de soirée. Auréolées d’une forte odeur musquée. Qu’il avait été aperçu par-ci, par-là. Sans pour autant se précipiter. Essayer de récolter avec parcimonie. Avec minutie. Des kyrielles et des kyrielles d’informations. Pourtant, humer quelque chose qui en odorait. Le flair qui ne cessait d’intimer une vérité. Entériner son bien-fondé. Sa conformité. Alors désireux de s’y rendre. De reluquer son sophisme. Sa netteté. C’était là, la principale raison de la présence de toutes ces silhouettes dans la gorge du diable qu’était Alabasta. De leur déchirement et de cette seule ombre qui galopait les plaines à l’instant précis.

Qui s’était époumonée à joindre la civilisation. Ou ce qui semblait en être. Outrepasser toutes ces présences. Jaillir sur le premier point d’eau possible et s’en abreuver. Comme s’il avait retrouvé un nouveau souffle. Une deuxième vie. L’épiderme qui regagnait de sa teinte. De sa vigueur. Qui ne s’effritait plus. Les lèvres gercées qui léchouillaient le breuvage. Qui s’en délectaient comme jamais auparavant. Quelques minutes. Puis quelques heures. À considérer ruelles et modestes habitations. Bien loin de l’excentrique opulence. Qu’ils vivaient de ce qu’ils avaient, tous. Alors était-il exécrable d’essayer de la leur voler. Le peu qu’ils arrivaient à dénicher. La silhouette qui avait repris de sa rigueur. De sa rigidité. Qui écrasait maintenant ces lourdes bottes contre la toundra. Qui semblait trainer deux poids. Deux proies. Une dans chacune de ses immenses paluches. Qu’il empoignait avec témérité, quand bien même se débattaient-ils sans arrêt. Malgré tout ce qu’ils arrivaient à beugler.











[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Zdq4

▬ Hé. Hé. Tu nous écoutes ou pas ? 3eychik, laisse nous partir…

▬ Hé… On a juste volé des fruits et des légumes…. Y’a pas mort d’homme…

▬ Pas de congé pour les voleurs. Pas de congé pour les héros.






Ces sillons sur des mètres et des mètres. Quelques traces de pas. D’une conviction et de ses dommages collatéraux. Conviction qui restait campée sur ses positions. « Pas de congé pour les voleurs. Pas de congé pour les héros ». Conviction qui entérinait pour de bon son avant-propos. Le gravait sur ces pierres. Sur ces visages. Alors qu’elle rayait les artères de la bourgade. Gavotte presque dansante. Qu’elle avait lorgnée le petit manège des deux fardeaux qu’elle conjectura de supporter. Sans doute qu’ils n’avaient pas de quoi se nourrir. De quoi monnayer leurs appétits. Qu’il avait choisi une ligne qui la débectait, à cette conviction. Les mains baladeuses de ces deux chapardeurs. S’accaparer des biens que d’autres monnayaient tant bien que mal. Alors agir de la plus abrupte des façons. Molester ces fripons de ces dix phalanges. Jusqu’à ce qu’ils puissent regretter ce choix. En ressortir nouveau. De bien meilleurs hommes.

Fallait-il pour cela les pilonner. Comme fallait-il le pilonner lui et ses trois pommes d’envergure. Peut-être poires. Et tous ceux aux pensées identiques. Conditions sine qua non pour tenter de lui faire prendre une direction beaucoup plus saine. Enrayer une machine déjà bien en route. Un engrenage qu’il avait forcé de son poing contre l’orage ce jour-là. Cette matinée-là. Bien conscient qu’il en faudrait plus, pour éroder sa conviction, au garçonnet. Volonté sans doute aussi échalas que la conviction qui trainait ses deux charpies aux trombines en lambeaux. Aux quelques dents qui avaient giclées. Tuméfiées par la Justice et rien d’autre que la Justice. La silhouette et sa pêche miraculeuse qui s’arrêta pourtant nette. Qui n’avait plus émis le moindre mouvement depuis quelques secondes déjà. Au-devant d’une échoppe rouillée aux façades fragmentées de part et d’autres. Quelques débris. Epave du théâtre des rencontres. D’une rencontre. Quelque chose d’encore bien plus important. Et par-ci, par-là. En attester en les léchant des mirettes, ces façades.


Ces quelques traces de brûlures





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▬ Das… Dal… Dab… Darl… Darbl… D…a…r…b…e…i…d…a…

▬ J’ai beaucoup trop de chose à faire en même temps. Assala, tu viens m’aider à napper les tables, s’il-te…






Alors, ces bramements inconnus qui chantonnaient jusqu’en dehors des murs de l’épave. Ou ce qui était censé être des murs à l’origine. Cela dit. Taverne familiale qui n’avait pourtant pas perdue son âme. Qui demeurerait quelque chose de bien plus grand, encore. Qui allait devoir à nouveau contenir un incendie bien plus grand, également. Alors qu’elle intimait personnellement à toute présence de s’y engouffrer. L’absence de porte à l’échoppe. Sans doute partie en fumée avec le reste. Lui faire honneur. Puisqu’il n’y avait plus de battant en guise d’entrée, était-ce une invitation à procéder autrement. La charpie qui s’approcha dangereusement de la façade principalement de la gargote, vers la gauche. Le tronc qui prit du recule. Comme pour s’abaisser d’un coup, littéralement. Y forcer l’accès, là où semblait encore résonner ces sons fluets. L’expression « foncer tête baissée » qui n’avait jamais été aussi véridique qu’à présent…





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▬ …-plait…

▬ Salam Aleykoum. C’est comme ça qu’on dit, je crois. Je suis Teppei, le héros. Je cherche quelqu’un. C’est un petit garçon haut comme trois pommes. J’ai entendu dire qu’il avait été aperçu ici. Ah. Il a aussi les cheveux verts. Vous ne l’auriez pas croisé... ? Par hasard ?






Et toute l’échoppe. Et bien au-delà, qui avaient tout entendu. Qui pouvaient tout décrypter. Le temps des Rencontres. Toutes ces vies qui rayonnaient comme des néons. Ces milliers de milliers de nuances. De couleur. Qui s’entrecroisaient comme la course d’une douche de myriade de milliers de milliers d’étoiles filantes. Qui étaient adonnés à se joncher, s’effleurer. Un jour ou l’autre. Le temps d’une Rencontre.
Aymé Muharaba
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Loca. :
Alabasta
Prime :
111.000.000 B
Berrys :
000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Aymé Muharaba
Shooting Star
posté le Ven 12 Mar - 13:01


Dans la taverne, Machakil était loin d’avoir perdu ses repères, même séparé de son meilleur ami. Le reptile se sentait, en soi, comme chez lui, dans la Darbeida.

Hey Machakil ! Passe-moi ces clous s’il te plaît !
Hsss ~ !
Tu peux me glisser cette choppe Machakil ? Merci !
Hiss hiss !!
Quelle joie de t’avoir parmi nous Machakil ! Vraiment, tu nous aides beaucoup !
Hiiiiiss !~

Les yeux normalement globuleux et effrayant pour beaucoup, appartenant à Machakil s’étaient là transformés en une paire d’orbes ébènes, adorables, semblables à celles des animaux de compagnie les plus appréciés de l’Humanité. Quand bien même il était une bête à tuer, effroyable créature venant d’une île de Calm Belt, ici, il se comportait comme ni plus ni moins qu’un enfant un peu trop heureux, gâté par la chance qu’il avait d’être accepté de tous, comme l’un des leurs.

Se dandinant alors, le rampant s’acharnait à ses tâches, comme pour prouver aux autres qu’il les comprenait, aussi bien que le guitariste les comprenait. Dans sa pudeur excentrique, il portait les plateaux emplis de choppes de bière avec sa tête, il aidant les ouvriers dans leur réparation de la Darbeida, et toutes ces choses-là, dans un respect total qui le confortait dans sa position d’animal de compagnie apprécié de tous. Alors qu’est-ce qui pouvait gâcher cette si magnifique journée ? Calcifer n’était pas sur place, Aymé était occupé avec la scientifique folle, Melania lui donnait quelques Zlabias pour lui faire plaisir, tout allait bien !

Groaaah Machakil !
Hiiiisss !!

Ou presque.

T’as encore oublié de ramasser la poussière ! La sentence est simple, c’est toi qui vas mordre la poussière !!
… Hssss…

Même pour lui, ou pour Aymé, cette voix nasillarde et insupportable relevait de la torture auditive, presque comme si on lui plantait des aiguilles dans les tympans et qu’on les tournait, en boucle, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de cet organe. Cette petite fille pourtant relativement agréable avec tous les autres semblait, en plus de cela, porter l’énorme serpent dans une spirale de dédain, interminable et insupportable. Le pire, c’était que lui ne se laissait pas faire, évidemment, il était le meilleur ami de la fouine la plus détestable de la ville.

Cette fois-ci, seulement, il allait de soi qu’ils n’avaient pas réellement le temps aux amusements. Bien qu’Assala, dans son excessif orgueil s’amusait à montrer à son « partenaire de jeu » qu’elle était plus forte physiquement – quel enfant ne se vanterait pas de tenir tête à un serpent extrêmement vénéneux, long de trois mètres et qui avait la capacité physique d’un combattant moyen ? – à cet instant-là, elle était éprise d’une maturité sans précédent. Après tout, Tata avait été particulièrement en colère ce matin, elle ne pouvait pas se permettre d’engrainer la situation plus qu'auparavant dans la journée, auquel cas ils allaient tous les deux être jetés en corvée de vaisselle. Ce qui était ironique pour un reptile dont le seul membre composait son corps entier.

T’as de la chance que Tata Melania ait besoin de mon aide aujourd’hui. sourit alors la gamine, son rictus lui donnant des rides vilaines sur le coin des joues.
Hssss.

Leurs regards étaient, à tous les deux, bien sérieux. Leurs paroles étaient fermes, et n’avaient aucun sous-entendu derrière, certains diraient qu’ils n’avaient aucun moyen de se comprendre mais la vérité était plus terrible encore, sachant que la relation houleuse de ces deux « animaux » contribuait à une sorte d’écho entre ces deux-là, maintenant contraints d’être rivaux de toujours. Et pourtant, Assala savait. Que ce jour-là, Machakil l’avait protégée lors de sa chute.

Aaah… J’espère que Calcifer reviendra vite cette fois…
Hisss…

Leurs plaintes étaient donc, encore une fois synchronisées. Tandis que la jeune fille passait le balai dans la taverne, Machakil, lui, dansait entre les clients, ouvriers et autres, pour l’aide aux tâches dans sa plus grande utilité. En somme, il s’agissait là d’une matinée normale à la Darbeida, avec la particularité que les deux zouaves ne se donnaient pas en spectacle ridiculement. Ils attendaient évidemment chacun le retour de leurs amis pour de plus amples débats endiablés finalement, de ceux dont les enfants avaient l’habitude de s’adonner en temps normal, théâtre respectable mais hilarant que la bande de futurs pirates s’accordait à proférer, jour après jours.

J’ai beaucoup trop de chose à faire en même temps. Assala, tu viens m’aider à napper les tables, s’il-te…
Salam Aleykoum. C’est comme ça qu’on dit, je crois. Je suis Teppei, le héros. Je cherche quelqu’un. C’est un petit garçon haut comme trois pommes. J’ai entendu dire qu’il avait été aperçu ici. Ah. Il a aussi les cheveux verts. Vous ne l’auriez pas croisé... ? Par hasard ?
Tout de suite Ta-… Pardon ?
Hmm. soupira Melania comprenant avant tout le monde ce qui était en train de se passer, à l’instant. Je ne vois pas de qui vous parlez… Mais si vous avez besoin d'une boisson, ou quoi que ce soit, n'hésitez pas !




Et en l’espace d’un instant, d’un clignement d’œil discret, rapide, toute l’ambiance à la Darbeida changea du tout au tout. La festivité devenait une angoisse, les rires des murmures inquiets ; le son des verres qui s’entrechoquaient, devenaient celui de salive qu’on ravalait difficilement ou encore les marteaux qu’on plaquait contre les clous le frottement angoissé des vêtements de tous ces hommes, et femmes. Le silence, qui n’en était pas un, s’attacha à la Darbeida, à l’arrivée de ce vaillant bonhomme à la touffe blonde, qui dans une réflexion logique qui dépassait celle des communs mortels, avait décidé de saluer sa nouvelle hôtesse dans les coutumes du pays, autant qu’il le pouvait.

Néanmoins… Là était loin d’être la question. Pour peu qu’ils comprenaient qui il cherchaient, tous ces clients et habitués de la taverne se mirent à murmurer, d’abord discrètement.

Haut comme trois pommes… murmura un client.
Cheveux verts…
I-Il parle bien de Calcifer ? Encore un chasseur de prime, comme Aymé ? souffla un autre.
Non, non non non… Pas encore !
Hiiiiiiiss

Seuls Assala et Machakil comprenaient ce qu’il en était réellement. Et les rumeurs discrètes, devenant maintenant un malin vacarme qui résonnait dans ces lieux, au déplaisir de l’enfant qui portait la plume. Celle-ci se mit alors à regarder autour d’elle, d’abord inquiète de la présence du garçon recherché, il était clair qu’au vu de son tempérament, Calcifer agirait de manière téméraire lorsqu’il entendrait qu’il était recherché (si bien est qu’il comprenait qu’on parlait de lui). Rassurée de sa non-présence alors, celle-ci se targua d’enfiler son capuchon sur la tête, puis s’avança alors vers le vice-amiral, le pas lourd et les bras gainés. Elle prit position alors, croisa ces petits membres chétifs et ne perdit pas une seule seconde.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Pul3

Haut comme trois pommes tu dis ? S-Si tu veux le voir alors tu devras nous passer sur le corps. prononça la couturière, ignorant totalement le mensonge de Melania prononcé plus tôt.
Hss hsss.
Bien évidemment, le rival d’Assala l’avait rejointe dans sa bêtise, s’enroulant autour des plumes de cette dernière, prêt à en découdre. Parce qu’après tout, les deux savaient. Ils s’étaient d’ailleurs tous mis d’accord, elle, Machakil et Aymé, que la prime de Calcifer attirerait les pires raclures de la Terre sur la Darbeida, surtout après qu’ils s’étaient battus trois semaines auparavant ! Les mers n’étaient pas très discrètes finalement, et elle aimait répéter les rumeurs comme des histoires d’horreur. Et leur but était alors très simple : l’utilisateur du Mera Mera était très clairement capable de se défendre par lui-même, et pourtant, ils étaient rassurés dans l’idée qu’il n’allait pas avoir à le faire tout le temps. Donc ils étaient là. Pour protéger la Darbeida. Melania. Calcifer, Umashiashikabihikoji, Ary,et tous ces Jasniens qu’ils appréciaient autant.

… Toute proportion gardée néanmoins. Car il y avait une chose de sûre, finalement, c’était qu’Assala et Machakil n’étaient que des enfants.

« Oh non, non non non qu’est-ce que je viens de dire… Reviens vite Calcifer… »

« Si Assala et moi on continue comme ça on risque de se faire tuer, et toute la Darbeida avec… Aymé, dépêche-toi… »

____

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Mphr

… Ouais, ils agiraient sûrement de cette manière-là. Téméraires comme ils sont, et friands de se la fritter, prouver leur valeur, surtout depuis mon arrivée ici. Même Machakil avait évolué, c’était clair et net, et maintenant qu’il pouvait prétendre à d’autres amis que moi, il semblait plus enclin à l’idée de suivre leurs pas, plutôt que rester coller aux miens. Et avec ça, venait la bêtise intrinsèque qui venait avec. Mon meilleur ami, il était, donc ce n’était pas étonnant qu’il aime se battre, mais par moments… Bref.

Ce que je voyais-là était la vision d’un cauchemar, de la pire situation qui aurait pu arriver ici. Pourtant, il ne s’agissait que d’un seul homme. Haut comme trois pommiers, le corps imposant comme celle d’une machine, et surtout la face plongée dans le béton, à la manière de ces personnages que l’on voyait dans les bande-dessinées ringardes que Clint lisait. J’avais arrêté nettement Nessa dans sa course, lui attrapant la manche puis la tirant vers mon torse, d’un geste intéressé. Et malgré sa plainte, je ne répondis en rien à ses grognements, concentré sur les paroles que l’homme venait de dire.

Il cherchait Calcifer, donc. Il était de ceux dont on se doutait qu’il apparaîtrait. Pire encore, il avait énoncé son prénom, et l’homonyme réveillait en moi des souvenirs d’un feu de camp entre la luciole et moi ; les réminiscences de nos deux histoires, entremêlées d’anecdotes fleurissantes sur nos rêves d’avenirs. Je penchais donc plutôt pour un soldat, ce nom appartenant au contre-amiral qui lui avait balancé une cabine sur la tronche. Et si cet homme se trouvait ici, alors il n’était clairement pas le seul à avoir entendu parler de notre cafouillage du mois dernier. Cela rendait la situation de plus en plus dangereuse, au point où je me demandais à quel moment j’allais devoir de nouveau quitter ces lieux, et vivre de nouveau de vols à l’étalage et de braquages ridicules. Et je me rendais compte, en plus de ça, que j’étais en train de trembler, malgré le sourire que j’arborais pour rassurer Nessrinne.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi D1gx

Il parle de Calcifer, non ? Tu le connais ?
J’ai… Ma petite idée en tête. Donne-moi ça, s’il te plaît.
J’ouvrais l’étui à guitare que la mécanicienne portait à son épaule puis y sortit l’instrument assorti, l’attrapant alors des deux mains par la manche, à la manière d’une batte. Il ne se tenait pas loin, de toute manière, à cinq mètres de là tout au plus. Et il ne me voyait pas, n’avait aucun moyen de se douter que j’allais le frapper ; non, l’achever. J’étais une Etoile Filante après tout, j’avais les moyens. Et j’étais loin d’être la même personne qu’il y a quelques semaines, je savais maintenant me battre. Et surtout…

A-Aymé, attend. s’inquiéta-t-elle calmement. Tu es sûr que... Enfin, il n’a pas l’air de rigoler.
Ecoute Nessa, il y a un moment où un homme doit agir comme il le faut pour protéger son clan
… H-Hahaha ! Son clan ?!


Ces mots n’avaient aucun sens c'était vrai ; de quel clanje parlais ? A l’instant, je pensais à fuir de cet endroit et d’abandonner toutes ces nouvelles connaissances que je voulais me faire. J’étais une raclure comme on en faisait plus. Un imbécile qui avait le don de se frotter à toujours plus fort que lui, qui s’avançait, d’abord lentement vers l’adversaire, pas à pas ; puis qui, après cinq pas, se mit à trottiner, et le trot devint une course.

OoooooooooOOOOOOOOOOH !!

Ce hurlement de guerre n’était pas prononcé à l’aveugle, bien qu’il servait surtout à m’entraîner dans l’assaut. Je n’avais qu’un essai de toute manière, et ce coup se devait d’être particulièrement propre, sans bavure et net. Une fois que j’arrivai alors à deux mètres de l’ennemi, je fis un bond en avant, me réceptionnant en fléchissant les genoux ; au même moment je levais mes deux bras au-dessus de mon épaule droite, amenant la guitare à prendre la hauteur qu’il fallait. Utilisant alors les appuis de mes genoux pliés, ainsi qu’une petite impulsion de Fluide, je m’éjectais en hauteur, au niveau de la nuque du gaillard, pour lui asséner mon coup de batte le plus puissant au niveau de cet élément de son corps, vulnérable et mortel.



[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Koqw

Puis, le son distinct de matière rigide, solide qui se brisait me laissait croire que la tâche était réussie. On se demanderait même si j’étais un génie, ce plan sans faille aura fonctionné du premier coup ! Me laissant alors tomber sur le sol, me réceptionnant sur mes jambes, je reculai alors d’un bond, retournant à ma place précédente, où Nessrinne m’observait de ses yeux ébahis, à n’en pas douter.

Héhé, t’as vu ça Nessa ?! Je me suis amélioré, hein. Je suis trop fort !
… Aymé, r-regarde ta guitare.
Aah ? Qu’est-ce qu’elle…

En peu de temps pour le comprendre, je n’avais même pas besoin de terminer ma phrase pour exprimer mon choc. En fait, je ne tenais là même plus une guitare, mais une simple manche complètement massacrée, tandis que le reste de l’instrument était éparpillé un peu partout sur le sol, jonchant dans la poussière et la saleté de cette rue de Jasna. Maintenant faisant les grands yeux, je me demandais plusieurs choses : d’une, qu’est-ce que je faisais à présent. De deux, comment faire en sorte que cette rixe ne termine pas comme celle entre Calcifer et moi, cela mettrait Tata Melania dans une merde noire. Et de trois… Comment attirer l’attention d’un envoyé de la Marine, qui recherchait le milliard sur la tête de mon ami ?!

Hey toi, tête de con !!

Je pointais du doigt le vice-amiral, abusant bien sur l’insulte puérile que je lui proférais. Déjà, il fallait que les clients de la taverne se sentent en sécurité, hors de question de répéter le désastre d’il y a quelques semaines. Mais surtout… Je devais lui dire. Lui faire comprendre que La Cible n’était plus une Cible, mais bien une personne, qui avait de quoi le protéger. Comme un ami musicien et tireur d’exception, capable de l’aider à tanker la difficulté de cette pute de vie.

Donc, dans ma fougue belliqueuse, ma main droite que je pointais vers l’ennemi prit une autre position, celle qui insinuait un acte complètement obsène interdit de toute religion qui se respectait. Le majeur élevé donc, je souriais de manière carnassière, lui révélant ces paroles provocatrices.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 3jyw

Tu cherches Calcifer c’est ça ? Dommage pour toi frérot, mais je m’en suis déjà occupé ! Lui, et le milliard de berry sur sa tête, tous dans mes poches !!! Tu peux le chercher autaaaaaaant que tu veux. j’articulai bien ces mots, en plongeant ma main gauche derrière mon dos, sous mon manteau, dans le but d'y attraper l’arme fétiche qui y logeait. Tu ne trouverais alors qu’un cadavre en décomposition, bouffé par les asticots et autres insectes du genre.
Ce ne fut que lorsque le regard curieux, peut-être un peu écœuré de Nessrinne m’enferma dans cette manifestation physiologique de gêne que je me rendais compte qu’il y avait moyen que peut-être sans aucun doute j’allais un chouïa trop loin. Mais avais-je le choix ? Dans ce genre de situation, un homme devait faire tout ce qu’il pouvait pour protéger les siens. A cet instant, c’était une sensation étrange qui m’emportait parce qu’au fond, c’était la première fois que j’avais pour but de protéger d’autres individus que Clint et Machakil. Bien que le canon de mon arme était maintenant dirigé vers la source de mes ennuis pour le reste de cette journée.

D’un pétard alors destructeur, résonnant dans cette rue de Jasna, les neuf balles de plombs coincées dans la cartouche s’échappèrent au moment où j’appuyais sur la gâchette du fusil à pompe, balles toutes dirigées vers le marine sous couverture, sans haki, ni rien. Je n’avais pas pour prétention de l’achever, comprenant qu’il s’agissait d’un monstre de puissance, sans doute. Il avait tenu tête à Calcifer, il me tiendrait clairement tête, voire pire. Alors…

On s’en va Nessa !
Quoi ?! Mais-
La ferme !! On peut pas se battre ici, tu sais bien pourquoi !!

Je poussai ma partenaire sur le fauteuil du véhicule amoindri, la faisant tomber sur le ventre dessus, les jambes d’un côté et les bras de l’autre ; son cri puis son rire m’auraient amené des sensations dignes du plus grand adolescent qui se respectait, vous conviendrez néanmoins qu’il était loin d’être le temps pour ces conneries. J’attrapai alors le guidon, les pieds toujours au sol, juste après avoir donné le fusil à pompe à Nessrinne, puis je fonçai, à l’aide de mes jambes à la direction opposée de celle du grand homme qui bafouait tous les principes de paix à Jasna. Un marine, dans cette ville était loin d’être une bonne chose… Et s’il était présent ici, il n’était sans doute pas seul. Alors je devais me dépêcher, de nous amener à un lieu isolé, calme, et surtout propice à l’utilisation de mes feux d’artifices !

Aymé, Aymé !!
Quoi ?! Tu vois pas que je suis en train de te sauver le cul ?!
J’allais juste te demander si je peux utiliser Shooting Star !!
… JAMAIS DE LA VIE !!

Dans ma fougue, je me disais qu’en réalité, j’avais sûrement fait une erreur en amenant Nessrinne avec moi. Mais au moins, en revenant sur nos pas, on allait pouvoir se faufiler dans la foule… J’espérais. Si Teppei Kiyoshi ne nous suivait pas, on était bien avancés, nous.

Tu touches à Nessa j'te bute:
Teppei Kiyoshi
1
2
Loca. :
Anida
Berrys :
142.000.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Teppei Kiyoshi
Homme d'Acier
posté le Mar 23 Mar - 16:43


Elephant in the Room...









[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi T1ua

▬ Vous ne l’auriez pas croisé... ? Par hasard ?



▬ Darbeida, Jasna.





Malaise… Qu’il persistait, ce malaise. Ne pouvait-il s’estomper, même pas un peu. Un court moment. Sans que rien ni personne ne puisse s’y opposer. S’avachir et postillonner son émotion. Son appréhension quant à la situation. Qui restait, fallait-il l’avouer, des plus cocasses. Drolatique au point de s’en tordre sur place. S’en charcuter le bout des pouces. De la torpeur de ses propres canines. Du cisaillement de ses propres incisives. De ses abrupts molaires. Car c’était en ça, qu’elle avait été à ce point grisante, cette situation. Et son démêlé. Brouillamini de réactions en tout genre. Marmelade d’expressions. Qui n’avaient cessés de prendre ampleur. Abondance. S’étaient-ils donné tous entier à cette passe. Alors même que ses fins doigts à elle effleurait la façade. Cautèle façon de le faire. Pour ne pas se découvrir. Ne pas en suggérer plus que ce qu’elle était désireuse d’exsuder. La pondération qui ne lui avait coûté rien d’autre qu’une affliction inique.

Des plus complètes. Bouche-bée devant le titan. En-deçà d’une tempête. Tempête qui pouvait charroyer tout le pâté de maison si seulement il en éprouvait le caprice. Le besoin. La justification. Qui ne l’avait pas fait en faisant miroiter ses principes et sa bonté. Sa volonté d’acier. À ne pas marteler des affres déjà de mise. Entériner le fait qu’elle devenait poussière, cette étable. Car elle en était déjà à deux doigts. Il n’était que question de ça, après tout. Que cette femme l’accablait totalement, cette situation. Elle qui n’avait rien de ce cristal aux devantures friables, fragiles. Pouvait-elle en éprouver beaucoup plus. Ne pas se laisser chanceler par la pression. Brouiller les connexions entre la trombine et les jointures. Les bras, les jambes. Pour flageoler sur place. Par une silhouette. Par son individuelle enveloppe. Et en dire plus qu’aspiré. Que ce qu’elle désirait. Tavernière qui s’était reprise. Tapotant son tablier des quelques miettes. Melania, femme forte qui ne s’était pas laissé faire.

Des brisures de granites qu’avait toussé la façade en agréant son hôte. Et le ciboulot qui en dépassait. Cette risette du malaise. Du malheur. Pourtant, d’abord de mise pour apaiser. Soutenir une éloquence. Rassurer. Peut-être même réchauffer des cœurs. Des corps qui n’en quémandaient pas. Qui n’en voulaient pas, même. À telle point étaient-ils tous prêts à cacher la vérité. La farder. Et clapir à quel point ils n’en avaient pas consciences. Connaissances. D’une description. D’un tabou. À telle point étaient-ils tous prêts à protéger la petite allumette. Alors quand bien même le braconnier était mastodonte. Et qu’il allait moudre chacune de leurs conditions. N’en démordre pas moins. Au contraire. S’en servir pour barrer de front. Y croire. Vouloir y croire. Moi comme eux. Qu’il était bien-portant. Et qu’il allait demeurer bien-portant, le petit garçon. Pourtant, sans doute qu’ils ne l’avaient pas compris, ça.

Comment étaient-ils capables de le comprendre, même ? Qu’il n’y avait là aucune once d’animosité. D’animalité envers sa petite condition. Qui ne demandait qu’à prendre ampleur cela dit. Dans le mauvais sens. Alors, impératif de lui barrer la route. Plus tôt. Avant qu’il ne soit trop tard. L’était-il déjà, sans le savoir. Non… En avoir connaissance. Mais pourtant, le réfuter. De la luciole qui allait devenir brasier. Feu de forêt si dense qu’il n’y aurait pas d’autre moyen que de le souffler à son tour. Se mentir à soi-même. S’en mordre les doigts ; de ne pas l’avoir fait deux fois auparavant. Alors, injonctif de ne plus le laisser fendre une autre fois, encore. Glisser d’entre mes doigts. S’enliser dans l’incapacité d’en faire plus. Pas encore. Pas avec lui. Désillusion pourtant de mise. De prendre en compte les avis de tout un chacun. De celle qui jonchait ma conjoncture. Qui affichait avec malice son innocence. Au moins, s’efforcer à le faire. « Je ne vois pas de qui vous parlez ». Alors même, avec fausse sympathie.

Aubergiste qui s’était proposée à l’amabilité. Qui proposa de quoi de sustenter à son invité bon gré malgré. Elle qui n’avait sans doute aucune envie d’apercevoir les coutures de cette trombine. Melania qui s’était efforcée à rester courtoise. Cacher sa véritable intention. Ses véritables motivations. Sans doute pour protéger le fils d’un autre. À défaut d’avoir su protéger son propre fruit, qui s’était lancé corps et âme dans quelque chose qui les dépassaient totalement. Tous, qu’importe. La roue qui était déjà actionnée. Sans doute n’aurait-elle pas conscience de s’en prendre à celui qui s’évertuerait à marteler sa propre progéniture, un jour ou l’autre. Mais il s’agissait là d’une toute autre histoire. Feuille vierge. Dont les écris gaveraient sans doute les plus friands. Ceux qui n’avaient que d’appétence les rixes. Celui d’épées et de poings. D’acier et d’acier. Le temps des rencontre, comme il se disait si bien.





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Jdok

▬ Je ne vois pas du tout de qui vous parlez non plus, haha…

▬ Haha, ça existe, des gens avec des cheveux verts ? Haha…

▬ Hmmm… Je vois… Vous ne l’avez pas vu ? Pourtant j’ai entendu qu’il était ici… C’est bizarre… Enfin… Oui, merci madame… Ah attendez, je vous montre quelque chose *craque*






La façade qui commençait à craqueler. Pour rappeler à tous ceux présents ici leurs premières affres. Déclencheurs de ce qu’ils avaient expiés. L’anxiété qu’ils avaient éprouvée à sentir cette trombine traverser l’irréparable. Alors même qu’ici, s’agissait-il de la main…





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Mf5x

▬ C’est sa prime ! Sa tête ne vous dit rien ? Je dois impérativement le retrouver… Le retrouver tout de suite.

▬ *déglutis* Haaa… Non… Nous… Nous… Nous le l’avons jamais vu…

▬ Auc… Auc… Aucun souvenir ! Vraiment aucun ! Vous avez essayés Jaya ? *déglutis*






Sans doute trop naïf pour m’en rendre compte. Quand bien même oiselier l’aura pour en éprouver le cœur de tous ceux présents. N’y retrouver que de l’anxiété. De la prudence. Et y songer. Sans doute de mise face à l’impromptue présentation de leur hôte. L’indésirable chose qui avait fait éruption dans leur quotidien. Sans aucune pensée anté. Pas même celle de douter de leurs véridicités. De l’exactitude de leurs propos, à tout un chacun. Sans doute, aurait-il été malléable de pouvoir jongler des mots. Praticable de faire rougir ses piètres mystificateurs. Conteurs de vieilles histoires. Toute plus abracadabrantesques. Conter que la flammèche serait beaucoup plus loin qu’ici. Qu’il aurait été aperçu dans une contrée bien en-delà de ses maigres moyens de locomotions. À s’en douter. Pourtant, laisser couler. Imager qu’il s’agissait là de racontar. Et qu’il n’avait jamais été présent ici. À humer l’air raid. Aride.

Qu’il affectionnait sans doute énormément. Telle était sa condition, après tout. Gosse au regard plus que rougeoyant. Qui n’en restait pas moins la fièvre incarnée. De par ce qu’il suintait. Ce qu’il était désireux de rabâcher à quiconque voulait bien supporter son éloquence. Qu’il s’égosillait à crier au combien allait-il devenir leur tarasque à tous. À tel point qu’il n’aurait plus jamais été capable de s’en défaire. De ce titre qu’il lorgnait. De ce qu’il devait porter depuis ce jour-là. De ce qu’il avait remporté, ce jour-là. Qui dépassait bien toute espérance. Charmant toutes les fourmis aux alentours. Et qui n’allait pas tarder à rameuter de biens plus atterrantes mouches à miel. Aux dards encore plus acérés. Qui n’en quémandaient pas moins. Surplombant de loin tout ce qu’il avait pu voir. Entrevoir, jusqu’à maintenant. Tous ceux qu’il avait pu éroder de ses doigts, de ses poings. La peur au ventre qu’il ne puisse le faire, à nouveau. Qu’il ne puisse vivre, à nouveau.

Outrepasser sa volonté. Aller de l’avant. Quand bien même, tous ceux autours. Qui brandissaient feux et fourches. Qui en détenaient, de la volonté. Et qui accablerait la sienne, par les leurs. Volontés contre volonté. Alors impératif, crucial même. De retrouver sa position. De pouvoir encore une fois effleurer sa présence. Quand bien même pouvait-elle être aussi volatile qu’à l’accoutumé. Sa fragile présence. Perspective erronée. Ne pas laisser tomber. Même-ci, faillait-il remuer toute la surface terrestre. Lever l’humus. Déraciner des arbres. Déchirer les cieux. Finir par le retrouver. Pour corriger sa ligne déjà bien semée d’embûches. La corriger et le corriger lui, à son tour. Orienter sa direction. Qu’il puisse avoir cet enfance qu’il n’allait pas tarder à laisser s’effriter. Se carapater en poussière. Le peu qu’il en restait, cela dit, d’enfance et d’innocence. Le sauver, pour en dire peu. Mais qui en impliquait bien plus que ça.

Et si seulement, avaient-ils tous été capables de le comprendre. De le ressentir. Sonder mon antre comme je fendais le leur à l’instant. En décerner ce qui était viable comme je pouvais presque toucher du bout des doigts leur anxiété. Leur peur. Tant était-elle palpable. Vive. Celle de donner malencontreusement la flammèche en pâture à l’un de ses prédateurs. Si seulement, avaient-ils tous été capables de le voir. De le comprendre. Que j’étais le premier qui allait fendre de mes propres poings tous ceux qui le lorgneraient, de près ou de loin.





▬ Oh je vois… Dans ce cas… Si vous ne l’avez pas vu alors je prendrais juste mon verre d’eau et je…

▬ Haut comme trois pommes tu dis ? S-Si tu veux le voir alors tu devras nous passer sur le corps.




[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Xukl

▬ MAIS TAIS-TOI ASSALA !! C’EST PAS POSSIBLE !!

▬ IL Y CROYAIT !!

▬ Mais attendez…




[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Phtj

▬ Un Oiseau Géant a mangé cette petite fille.

▬ MAIS NON IDIOT ! C’EST MOI L’OAZO !

▬ Mais ça veut dire que tu le connais. Vous m’avez mentis… Mmmh…

▬ Si… Si… Si tu penses que je vais parler… Viens… Viens te battre !

▬ Je crois que vous ne comprenez pas. Petite… Je veux juste le sauv… Aaargh !












Une variation dans l’expression. Alors même que je m’évertuais à faire passer mon message. Gicler le sourire aux lèvres. En exposant les us et coutumes d’une contrée éloignée. Pour décharner toute cette amicalité. Et s’en rendre compte alors. Peut-être bien trop tard, cela dit. De la rudesse qui se préparait en amont. Qui avait déjà surgit. Qui s’était hâté à le faire. Pour agir de la plus abrupt des façons. Alors sans même me laisser le temps de réagir. Aboutir une explication entamée. Une conversation de mise. Qu’elle avait craché sa barbarie. La silhouette qui avait pris les hauteurs. Pour sans doute emmagasiner quelque chose. De l’inertie. Une formidable inertie. Ce craquèlement qui en fit pâlir plus d’un. Comme quelque chose qui avait érodé une autre, d’un coup. Avec une force prodigieuse. Jusqu’à lui crevasser sa surface. Réduire sa carcasse. Et le mettre en lambeau totalement. Sans préavis.

Sans possibilité de retourner en arrière. Sa masse d’arme qui avait percuté ma nuque. Tonitruant coup de tonnerre qui divaguait aux travers des ruelles de la bourgade. Jusqu’à faire tinter les verres. Vibrer le sable. Vrombir jusqu’à ses os lui-même, à l’assaillant. Qui se sentait sans doute fier du coup porté. De la précision. De la vélocité apportée. Et pourtant, l’avoir repéré d’instinct. Alors que se décharnait petit à petit sa guillotine. Sa guitare. Qu’il en faudrait beaucoup plus pour parvenir à ses fins. La trombine qui s’effaça de son siège. Qui s’arracha de ci-contre la façade. Pour me laisser lorgner le sable et son soleil éclatant. Eblouis par la lueur charnelle de l’astre. Quelques secondes pour m’y faire. Et pour en attester. D’une situation qui n’aurait sans doute jamais été aussi catastrophique. Sa silhouette, à l’assiégeant qui n’avait cessé de reluquer sa batte de mort. Guitare qui partait en charpie. Qui n’avait pas su supporter la charge. Sa force et ma charpie.

Qui n’en avait pas la robustesse. Pourtant, sans aucun doute quant à son animosité. À l’ombre qui s’était relevé de son swing. Sans doute conscient d’avoir raté son premier coup. La surprise de son premier jet. Mais qui ne doutait pas pour autant. Camper sur ses positions. Prendre de la distance. Prendre position. Pour pouvoir faire jaillir sa plus abjecte vilénie. Un geste. Celui d’attirer l’attention. Sans doute pour signer son geste. Signifier son intention. Puis une succession d’évènement. L’animal à la tignasse peau d’orange qui leva son majeur. Comme pour provoquer une réaction. Mirettes qui n’avaient pas quitté sa condition. Faciès qui s’était blêmi, alors même que toutes ces âmes. Ces présences dans la taverne qui jaillirent en trombe. Entre deux feux. Tétanie inique quand je pris en compte ces paroles. Ce qu’il voulait bien en dire. Qu’il se targuait comme un étendard. Comme un trophée.

Qu’il avait pris une vie innocente. Qui n’allait sans doute pas le rester longtemps, aussi innocent qu’il l’était aujourd’hui. Mais pourtant, l’était-il. Indéniablement, le restait-il. Qu’un enfant. De légères brises qui oscillaient dans ses narines. Qui suintaient au travers de son larynx. Glissait dans son pharynx. Pour alimenter son petit cœur qui subsistait à peine. Qui ne quémandait qu’à grandir. S’épanouir. De la plus belle des façons. Qu’importe le chemin qu’il avait choisi d’emprunter. D’empoigner. Il n’était que ça. Qu’un enfant. Et il n’avait toujours été que ça. Alors l’entendre de sa bouche. Le comprendre. L’imager, même. Qu’il avait été là, face à sa vilénie. Et qu’il n’avait rien pu faire. Quand bien même demeurait-il l’enfant prodige. Celui qui avait érodé bien des obstacles sur sa voie. Qu’il gisait actuellement. La charpie déchirée par les bestioles. À fondre, sous le soleil de plomb. Prendre son devenir pour une poignée de métaux.

Motivation pécuniaire. Monstre qui se tenait à quelques mètres. Et qui n’avait alors qu’entamé ses actions. Qui n’en avait pas fini. Qui profita de l’ignominie pour en décharger beaucoup plus. Pas de mots. Mais de flammes, cette fois-ci.





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi E472

▬ Il est mor... Aaargh…

▬ *Ay…Aymé… ! Il l’a eu !*

▬ *Mais Calcifer n’est pas mort, non ? Il a menti.*






Deux coups de feu. Si véloces qu’aucun ne les avaient vu venir. Son assaut. Qu’ils n’avaient pu qu’assister à la collision. À l’étrangeté des sons virevoltants de cette collision. Qui sillonnaient par-ci, par-là. Et de l’immense carcasse qui fut projeté sur quelques mètres. Deux ou trois, peut-être bien. Avant de s’effondrer. Fracas tonitruant. Le quintal qui s’était affaissé sur l’asphalte encore défraichi de la contrée. Sous tous les regards. Ceux qui n’en revenaient pas. Si simple. Si commode de pouvoir arracher cette carcasse démentielle. Cette silhouette orangée qui s’était empressée d’empoigner sa camarade. Et son drôle d’engin. Prendre ses jambes à son cou. Poudre d’escampette qui se mêla à la poudreuse sablonneuse. Qui s’effaça dans ces petites ruelles de ses tambourinements mécaniques. Qu’il s’empressa de la pousser à l’huile de coude. Visiblement, machine qui ne disposait pas d’âme. Pas encore.

Mais qui n’en restait pas moins important à ses yeux. Bien assez pour le tirer de son cauchemar. De sa position délicate. Alors tous qui fourmillaient. Ces nombreux locataires de la ville aride. S’agglutiner autour d’une charpie encore fumante de par la rudesse de l’assaut du mercenaire. Ou Pirate, qu’importe. Dans le logiciel de pensée, n’en restait-il pas moins criminel. Des plus infâmes. Des plus infects. Qui n’avait pas hésité à arracher les espoirs d’une si petite chose. À souffler sur la petite allumette. Jusqu’à ce que la moindre braise puisse s’envoler. Virevolter au gré de la ventileuse. Jusqu’à s’éteindre. Disparaître. Qu’il n’en reste plus rien. Plus rien à épreindre. L’amonceler bien assez pour gagner le droit à l’opulence. Et qu’allait-elle faire, la bête, avec autant de lingots ? Que pouvait-elle bien faire avec, ici ? Là où il n’y avait rien ou presque. Uniquement du courage. De la persévérance de modestes péquenauds qui n’en demandaient pas moins.

Désireux de vivre, au moins. Survivre. Quand bien même les conditions ici semblaient si ardues. Précaires façons de le faire. Alors comment pouvait-il bien se pavaner en hissant fièrement son étendard ? Alors qu’ils en pâtissaient tous, sous ce soleil de Rah.











[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Goan

▬ Ah. D’accord. Il est mort. Je suis arrivé trop tard… Et bien… Je m’en vais alors… Au revoir… Désolé du dérangement…

▬ MAIS IL EST TOUJOURS VIVANT ?!

▬ C’EST QUI CE TYPE ?! Il… Il s’en va… ?






Leurs trombines, une à une, qui s’effaraient. Alors même que s’était élevé le prépondérant. S’était relevé, pour être plus concis. Faisant vrombir l’asphalte tant il était soudain, ce regain. Tant il était prompt. Pouvaient-ils également le voir. Les zones d’impact boucanant encore. L’abdomen et le front. Sans doute incapables de compréhension. D’imager la rigueur d’un épiderme. Et de la volonté de l’assaillant, lors de sa frappe de sommation. Sans doute, l’orangé comprenait qu’il devrait, à l’avenir, en faire plus. Pour pouvoir l’éroder ; ce plastron. S’il y avait un avenir, cela dit. S’il devait encore essuyer de la hargne. Alors procéder pour ralentir. Occuper. Gagner du temps. Pour sillonner les cannelures. Essayer de se prémunir. Quand bien même devait-il garder constamment ses mirettes par-dessus son épaule. Regarder en chien de faïence toute sorte d’effluve qui allait converger vers sa petite condition.

Alors quelques pas depuis ma position. En quittant le petit comité. Qu’ils lorgnaient tous mon échine. Et cette démarche. Comme sans but. Uniquement celui de m’en extraire. M’effacer. Me triturer le cerveau à y penser. Y songer. Sans pouvoir oublier. Oublier ce qu’il m’avait été donné d’entendre. De considérer. D’accepter. Car il le fallait bien, pouvoir l’accepter…





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi T8wp

▬ Euh, moi c'est Calcifer, Calcifer Santana. J'ai eu un problème, je me souviens à peine de ce qui s'est passé, j'étais sur mon bateau et j'ai échoué sur une île et là j'me suis perdu.

▬ Calcifer… Calcifer… Calcifer…

▬  Et j'suis un pirate ! Je fais partie des Akai Tsubasa mais mon Capitaine et mon équipage ont disparus.






Et ces quelques souvenirs qui semblaient refaire surface. Ne pouvoir s’en prémunir. Empêcher. Cet amoncellement de bribes. Comme des éclats. Qui refaisaient surface. Petit à petit. Qui gorgeaient mon cœur. Qui n’en quémandait sans doute pas moins. Pour s’en rappeler. De ce qu’il était. Et qu’encore une fois, je n’avais pas pu le sauver. Comme elles. Comme eux. Comme d’autres. Alors comment ? Comment faire pour l’accepter ?





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Bksb

▬ Calcifer…






Aussi dépassé qu’il avait bien pu l’être. Face à l’ignominie de ce monde. De cette société. De cette jungle qui avait encore fait valoir son hégémonie. Qu’il n’y avait rien de plus éminent que la force. Quand bien même s’agissait-il d’un enfant. D’un innocent. De quelqu’un qui n’avait jamais encore porté atteinte à la vie. Qui ne demandait qu’à découvrir ses mauvais côtés. Qu’à faire valoir son positif. Et grandir ainsi. Avec. Et S’épanouir. Qui n’avait pas eu le temps le faire. Personne ne lui avait tendu le temps, la main. Procrastiné à le faire, qu’importe. S’était-il laissé dévorer par l’apathie commune. De ceux qui lorgnaient sa condition. Ses biens. Ce bien, en question. Qui lui avaient collés cette mise à prix sur les épaules. L’ampleur du danger qu’elle aurait représenté. Qui s’en fichait pas mal de son devenir. De sa devanture. Ils n’avaient jamais voulus le changer. Ils voulaient l’éroder. Ils n’avaient jamais voulus le sauver. Ils voulaient le réduire.

Assez pour lui faire cracher le morceau. Assez pour empocher. Encore et encore. Comment ce tintamarre avait-il commencé déjà ? Depuis cette matinée-là. Où il n’avait plus jamais eu de répit. De fenêtres de sorties dans cette boîte qui l’étreignait. Qui n’avait cessé de le faire. Alors le temps qui lui était compté. Ne pas être arrivé assez tôt, indubitablement. Pour les réduire de la main, ces façades qui le contraignaient. Alors fallait-il l’acquiescer en haletant. Il n’y aurait plus jamais de retour en arrière. Les doux songes de le voir fleurir, à nouveau. Bourgeonner avec fierté. La fierté de l’avoir sauver. Dans le bon sillon, cette fois-ci. Le changer. Le façonner. Qu’il puisse payer de ses erreurs, bien évidemment. Mais avec la rudesse adéquate. Pas avec autant d’infamie. De turpitude. Pas au prix de sa vie. De sa maigre vie qui commençait à peine. Comme tous ceux qui étaient passés par là. Qui avait jonché cette route.

Où s’étaient dressés tant de flammes qu’ils ne purent l’outrepasser. Passer outre. Qui s’étaient brûlés, à force. Jusqu’à ne plus être. Partir en cendre. Humer les souvenirs de ceux qui les connaissaient. Comme elle. Comme Tamamo. Qui avait payé l’erreur d’un père. Du fruit de sa chair qu’il avait chéri plus que tout au monde. Plus que trois fois mille. Quand bien même son déterminisme écrasait quiconque. Quand bien même s’évertuait-il à faire ce qu’il pensait bon. Devoir coexister avec cette erreur. Se la trimballer quoi qu’il arrive. Comme pour affaisser l’échine. Raidir les épaules. Et s’en rappeler. Qu’il n’y avait plus droit à l’erreur. À la confusion. À l’écart. Quand bien même fallait-il perdre une jambe ou un bras. S’arracher la peau du visage. Se faire roussir la charpie jusqu’à l’os. Braver encore. Sans amoindrir sa volonté. Son envie. D’en faire plus. D’en faire beaucoup plus. De tendre la main à tous ceux qui le méritaient.

Même ceux qui n’en méritaient pas moins. Et ceux qui lorgnaient les autres. Qui s’esclaffaient au combien ils pouvaient disposer de la vie d’autrui. Les pilonner. Les marteler jusqu’à faire disparaître cette influence. Jusqu’à ce qu’ils expient toutes leurs fautes. Quitte à leur faire cracher des excuses. De gré ou de force.











▬ Hé ! Aymé ! Nessrine ! Vous êtes pressés aujourd’hui, hein ? Passez me voir dans m…

▬ Qu’est-ce que… ?






Alors même qu’ils l’ignoraient. Ces valeureux citadins. Ce que ce monstre avait fait. Ce qu’il se vantait d’avoir fait. Interpellant les deux complices à la vue de leur hâte. De l’empressement haletant. À se demander ce qu’ils avaient encore bien pu faire pour ne pas daigner s’arrêter. Ne pas daigner répondre, même. Peut-être en coupe-vent. Peut-être en rapport avec la tavernière et son tempérament de feu, encore. Si préoccupés qu’ils n’avaient pas pu le distinguer. Prendre soin de l’aviser. Ce craquèlement. Ces craquèlements. Comme quelque chose qui n’était pas censé pouvoir s’écorcher de la sorte. Se disjoindre de la sorte, de son plateau. Forcée la main par des paluches encore bien plus robustes. Car il n’était plus le seul, dans ces rainures, à pouvoir s’en vanter d’en être un. De monstre.





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi I3m5

▬ QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ?!!

▬ AYMÉ !! NESSRINE !! ATTENTION !!






Comme un symbole. Comme de la nostalgie. D’éons qui sifflotaient bien au-delà de tout ce qu’ils pouvaient imager. À mesure que l’ombrage ne cessait de s’étendre. À mesure que la filante ne cessait de tomber. Tous ces gueules effarés. Qui n’avaient pu, pour la plupart, que s’en prémunir. De l’onde de choc. Malgré le fait qu’aucun d’eux n’avait été visé. Quand bien même, la collision qui allait faire grand bruit. Tambouriner l’humus, sans cesse. Cet édifice. De bois et de terre. Arraché de son ancienne condition. Les quelques vestiges de son ancienne position encore cramponnés au sol. Alors même que ces occupants y assistaient, la bouche béante. Autour d’une table. À considérer que le toit qu’il avait eus sur la tête encore quelques secondes auparavant n’était plus. Spolier d’un trait par des bras d’acier. Propulsé par cette même animosité. Le foyer filant qui s’égrugea dans un tambourinement infernal ci-contre sa mire.

La bécane et ses occupants. Vrombissements à en faire pâlir tous ceux qui avaient assistés à l’impact de mort. L’édifice qui partit en copeaux de bois, par-ci, par-là. Comme il en était, à l’origine. Ces condiments façonnés par la main des hommes. Réduis par la poigne d’un autre. Le point d’impact encore fumant de l’irascibilité de l’action. Les mirettes les plus vives alors capable de le desceller. Qui rayait dans cet opaque nuage poussiéreux. Cette forme indélébile. Aussi vifs qu’ils puissent l’être. Sans se douter qu’il y avait eu un mouvement au préalable. Parallèle à l’écrasement de tête de l’édifice qui chutait. Une détonation. Une impulsion. Une volonté. Silhouette noir de jais qu’aucun n’avait encore pu identifier. Mettre un nom sur ses contours. Sans doute trop occupé à veiller sur le devenir des deux comparses. Pourtant, pas longtemps à s’en apercevoir. Qu’il y avait une, qui manquait à l’appel.





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 2agx

▬ Ce Monstre t’a pris en otage toi aussi, hein. Mais ne t’inquiète pas. Tout va bien, maintenant. Tu sais pourquoi ? Parce que je suis là.

▬ Hein ? Mais…

▬ Ce Monstre… Ce Monstre va payer…






Ces quelques traces sur la toge. L’épousseter d’un trait, alors même que s’effritait quelque peu la brumeuse. Petit à petit. Jusqu’à laisser pleine vue sur sa devanture. La carcasse qui s’était interposée d’un trait entre le carnage et l’âme en peine. La croire en peine, cela dit. Une impulsion. La plus vive, dans le sillon du foyer volant. La main qui empoigna l’épaule de cette Nessrine, pour l’arracher de cette torpeur. La prémunir. Derrière. Et faire office de pare-vent. L’empêcher de se prendre le revers. L’encaisser. Car elle n’aurait sans doute pas pu l’accuser. Car il ne s’agissait avant tout pas de son combat. Pas de sa rixe. Et qu’il n’y aurait plus de nouvelles victimes. Ne plus lui en laisser l’occasion d’en faire. Jamais encore.





[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Kliq

▬ Tu vas payer pour ce que tu as fait à Calcifer.

▬ MAIS T’ES PAS CENSÉ EN AVOIR APRES CALCIFER ?!!!!

▬ Ha… Ha… Ha… Ha… *Aymé, à l’aide… !*


NESSA C'EST MA GO TU VAS FAIRE QUOI ?:
Aymé Muharaba
[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi 84pf
[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Zw5c
Loca. :
Alabasta
Prime :
111.000.000 B
Berrys :
000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Aymé Muharaba
Shooting Star
posté le Dim 18 Avr - 19:08

A la manière d’une course, et non d’une fuite ; d’une chasse et non d’un jeu, mes jambes me hurlaient à la gueule sans même que je puisse y faire grand-chose. Je courais, courais aussi vite que je le pouvais pour une raison particulière, non, plusieurs même. Ne faisant même pas attention à la jeune femme à mes côtés, qui contemplait mon fusil à pompe comme s’il s’agissait d’une œuvre d’art, posée sur le cadavre de véhicule, me faisant même part de son derrière affiné par sa tunique ; mais là n’était pas le temps aux idioties. Situation critique, à n’en pas douter, qui attaquait chacun des pores de ma peau, me rappelant petit à petit ces conversations houleuses dans lesquelles Calcifer, Umashiashikabihikoji et moi contions les différents mythes de nos vies, encore courtes, évidemment, mais déjà pleines de sens et de leçons, contradictoires et aussi belles que ma grande sœur.

Teppei Kiyoshi… J’étais loin d’être au courant de toutes les dernières nouvelles concernant la Marine posée sur Grand Line, mais je savais au moins une chose : celui-ci était un haut-gradé, et il avait tenté de tuer Calcifer, et il ne s’agissait même pas d’orgueil ou d’avarice dans ce cas, notre petite Luciole ne pouvait pas encore se vanter d’avoir une prime aussi dantesque à cet instant-là. Non, Teppei était juste… Un agent de l’Armée Gouvernementale, satisfait d’enchaîner les tâches que lui exigeaient ses supérieurs, non content de laisser un enfant s’enfuir, alors qu’il avait tenté de l’assassiner. Un meurtrier, tout comme moi. C’était ce qui me dérangeait, et ce qui me mettait hors-de-moi. Je ne voyais pas le soldat, le nouveau Vice-Amiral en face de moi, je voyais…

Aymé ! Juste une fois, s’il te plaît !!
Mais laisse-moi réfléchir Nessa !! Tu vois pas qu’on est en pleine fuite là ?!
Hé ! Aymé ! Nesrinne ! Vous êtes pressés aujourd’hui, hein ? Passez me voir dans m…
FERME TA GUEULE !!

Dans ma fougue, ma voix semblait moins grave que d’habitude, et l’empressement de mes pas rendait la situation bien plus oppressante qu’on pourrait le croire à la base. De toute évidence, je n’avais pas achevé le blond, et de toute évidence, il venait pour nous. C’était clair, même, cristallin comme l’eau des oasis ! Au moins, j’étais certain d’avoir amené le combat qui arrivait assez loin de la Darbeida, Tata pouvait se tenir tranquille. Il ne restait plus maintenant qu’à me retourner, et faire face à l’adversité, l’éliminer une bonne fois pour toute et retourner à la maison en héros. Simple, non ?

Qu’est-ce que..?
A-Ah… Aaah… Aymé…

Conneries, que ma naïveté m’empêchait de voir pour ce qu’elles étaient. Des mensonges, que je me martelais dans le crâne, tels des mantras qu’on apprenait aux jeunes moines chauves, là. Le soleil s’abrita alors derrière l’ombre de quelque chose, d’une masse, assez grande pour surprendre la quasi-totalité des marchands qui, d’habitude, ne s’arrêtaient jamais à démarcher les Jasniens qui avaient fait l’erreur de prendre cette route. Ces marchands qui, contre toute attente, étaient là simplement pour gagner leur vie, se faire l’argent nécessaire pour vivre, nourrir leurs familles, ce quotidien délétère, auquel cette ville aux tendances révolutionnaires aspirait réellement. C’était là le point d’ancrage de cet affrontement dantesque, qui arrivait, et de ce clash mental dans lequel je m’étais fourré.

L’ombre nous couvrait, le soleil nous quittait. Et la colère justicière nous attaqua, Nesrinne et moi, telle une tempête déchaînée. Mon regard suivit le mouvement de mon cou, m’incitant alors à regarder au-dessus de moi, peu sûr de comprendre ce qui arrivait. Non… Dire que je ne comprenais pas était un mensonge : je voyais bien, ma vision parfaite était l’une des choses pour lesquelles j’étais le plus fier ! Mais l’horreur de cette situation, le cauchemar perpétré par ce mouvement de notre adversaire, défiant toute loi de la bienséance, du bien-pensé qu’on pourrait penser d’un justicier de la Marine, toutes ces choses-ci, réduites à néant par ce morceau de maisonnette que le haut-gradé avait d'abord tenu de ses propres bras, puis balancé, en hauteur, dans un but simple, et pourtant conciliant. Cela avait au moins le mérite de tous nous mettre d’accord, moi, Nessa, les marchands nous entourant. Je pouvais voir leurs gueules effarées, à l’instant, et on n’entendait aucun cri, ni même de murmures. Seul le silence suant, suintant la peur, le désespoir, régnait dans cette allée de Jasna ; c’étaient là mes derniers moments ? Non pas assassiné dans une ruelle sombre de Star-Top par un agent de l’Underworld, ni même empoisonné par une des nombreuses femmes de mon harem ? Je ne serais pas mis hors d’état de nuire d’une balle dans la tête par Michella, ou d’un lance-flamme de Kid ? Juste… Ecrasé, piétiné par ce morceau de bois, sans que je ne puisse rien faire ?


N’importe quoi.
Aymé..?
Donne-moi ça !!

Par la fougue que me donnait cette situation dangereuse, j’attrapai le fusil à pompe des bras de Nessa, ignorant promptement ses déclarations grotesques. Qu’est-ce que j’en avais à fiche que tu voulais l’utiliser, j’allais te sauver la vie, bordel ! Mais, comment, là était la question… Je n’allais tout de même pas nous débarrasser de cet obstacle contondant avec de simples balles, n’est-ce pas ? Non… J’avais bien autre chose en réserve, mais est-ce que j’en étais capable ?

Pas le temps d’y réfléchir, ma Vision périphérique renforcée par ma maîtrise du Fluide, je voyais le danger arriver, l’Homme nous viser. Il semblait lui toujours nous faire face, camouflé par cette ombre énorme qui s’abattrait sur nous, et donc d’un geste fluide et sec, tenant Shooting Star de mes deux mains, le droit sur le tube et le gauche sur la gâchette, le canon se mouva vers l’avant, visant l’adversaire en particulier. Celui-ci avait d’ailleurs eu la même idée que moi, se déplçant vers nous, prêt à en découdre apparemment ; et sachant qu’il avait sagement subi mes deux premiers assauts, sans même rechigner… J’étais prêt à parier qu’il avait de quoi nous foncer dessus comme s’il était un tank. C’était frustrant, cette impression d’être inutile, pas vrai ? Je venais de me faire des amis, que j’étais certain de porter en aussi haute estime que Clint ; et les amis, on les protégeait. Les membres de son clan, on s’occupait d’eux. C’était comme cela que ça marchait, chez les Muharaba.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Kdjh

ET TU PEUX TOUJOURS RÊVER SI TU PENSES POUVOIR M’ACHEVER AUSSI FACILEMENT !!
Mon hurlement de rage n’était pas là simplement pour faire joli, bien qu’il y avait là de la hargne, de la haine qui ressortait de ma trachée. Tout autant que l’adversaire nous faisait maintenant face, nous cueillant en vitesse, montrant là la différence de puissance entre lui et moi, j’agis en toute impunité, dans le simple but de me défaire de lui, de sa poigne, de sa volonté intrinsèque de vouloir m’épargner les calvaires de cette chienne de vie.

Alors d’un simple mouvement de mon index gauche, le mécanisme de l’Étoile Filante s’enclencha, aussi vite qu’une fusée partant pour l’horizon ! Son buste énorme, aux proportions dantesques était la cible, sa fierté ma victime. Il se vantait très certainement d’être plus fort que moi, d’être invincible ; balivernes. Il allait goûter à ce qu’une Étoile en pleine ébullition pouvait bien lui faire subir ! Ces neuf balles que crachèrent mon fusil étaient donc toutes, sans exception, infusées de mon Fluide particulier, permettant des projectiles plus efficaces, et grotesquement plus perforantes ; je n’étais pas sûr de l’achever de cette manière, mais certain de le blesser.

Et mon mouvement n’était pas terminé ! Bien conscient que mon avantage était loin de se trouver au corps-à-corps, je m’échappais de cette emprise certaine qu’il aurait sur moi en bondissant en arrière, fléchissant les jambes au préalable ; et ce mouvement était bien évidemment renforcé par cette impulsion de Haki qui me permit d’éviter le coup qu’il allait me… Attends. Il ne me visait pas, apparemment. Non, sa cible était toute autre, plus grave encore, attrapant mon amie par l’épaule et l’amenant vers lui. J’avais été con, j’avais été orgueilleux, et surtout je n’avais pensé qu’à ma peau ! Encore une fois, c’était ce réflexe de me prendre pour le soleil dans lequel tous les acteurs m’entourant étaient en orbite, alors qu’à l’instant, mon soleil c’était Nessa. Et Calcifer. Mais là, il s’agissait surtout de ma future meuf !!

Malheureusement déjà pris dans mon élan, je n’avais aucun moyen d’arrêter le sien, celui de Teppei. Et puis, j’avais d’autres chats à fouetter, la bâtisse nous tombait toujours dessus et je devais m’en occuper une bonne fois pour toute. De mon côté, au moins. Désolé, Nessa… Ma culpabilité allait très certainement me jouer des tours, mais là, j’étais occupé à m’en sortir.

Et comme dit plus tôt, j’avais évidemment déjà une solution. Un mouvement que j’étais capable de faire, à tous les coups, mais que je n’avais jamais osé tenter… Mon affrontement avec Calcifer m’avait appris des choses, m’avait permis de comprendre comment mon Haki s’écoulait tout au long de mon corps, de mon esprit. J’étais capable d’anticiper ce pouvoir, le dompter, en appréhender les plus profondes mécaniques, cela j’en étais persuadé… Mais. Il ne s’agissait pas là d’un véhicule, ou d’une arme technologique. J’étais mis face à mon pire défaut, celui de ma difficulté à respecter mon corps comme je le devais…

Les souvenirs d’une nuit tropicale me revinrent alors, allant puiser jusqu’au plus loin de la file temporelle, à une époque où je n’étais même pas encore au courant de mon véritable genre. Anna était présente ; Machakil également. Nous discutions. Nous rigolions. C’était marrant. Ça me manquait. Mais ces souvenirs étaient bien signifiants, pour moi… Constatant que dans le fond, j’ai toujours été la bête de foire mystérieuse que je suis actuellement. C’était sans doute cela, qui me bloquait ? Personne n’acceptait le fait établi, la simple, et unique vérité, celle qui dictait que j’étais un homme. Malgré mes coups de colères, malgré mes discours. Jusqu’à Clint, qui se trouvait loin d’ici, peut-être vivant, sans doute m’ayant oublié. Jusqu’à… Calcifer. Et Umashiashikabihikoji. Mes deux nouveaux amis, mes deux prochains partenaires.

J’étais un homme, cela était certain. Et j’avais la ferme intention de le prouver aux autres ; d’accord, c’était un but louable, mignon, même. Mais la vérité c’était que je ne cherchais que des gens capables de s’en rendre compte par eux-mêmes. Et ils existaient, ils étaient là. Pas ici, à l’instant, mais je savais qu’ils reviendraient bientôt, qu’on passerait une nouvelle soirée à se raconter des mythes et légendes grandiloquentes de Grand Line, tout en imaginant un futur où nous serions tous les trois dans les cieux, à régner sur les nuages, l’espace et la Lune.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi Tatl

… Ouais, avoir des sentiments, c’est vraiment pour les losers, hein. murmurais-je, maintenant que le temps avait reprit son cours.
Et à cet instant, toujours en mouvement vers l’arrière, je repris l’équilibre en laissant mes talons traîner sur le sol, constatant que ce déplacement serait parfait pour ce que j’allais essayer d’entreprendre : il n’y avait qu’une seule chose, de toute manière, venant de mon propre corps qui allait pouvoir me sauver de cet assaut ; et ce n’étaient pas les tentatives qui manquaient, auparavant. Mais maintenant fier, déterminé, et prêt à casser la gueule à cet enculé gâchant mon rencard avec Nesrinne, j’allais pouvoir montrer le plein potentiel de mon esprit combatif, de ma volonté. D’une explosion aussi forte que ma fougue, d’une impulsion générale, provoquée par ce mouvement que j’entreprenais depuis une seconde à peine, mon corps lâcha alors une onde, unique, de Haki, allant faire face au projectile inhumain venant du haut, me protégeant moi ainsi que mes alentours des gravats provoqués par cette bâtisse en bois. Ou presque, sachant que même de ce fait, un bout de pierre me tomba sur le front, assez gros pour faire couler le sang apparemment. Mon juron, interdit, ne prépara pas mon adversaire pour ce qui allait suivre, pourtant.

Loin d’avoir terminé, au contraire même, j’enchainais ce mouvement d’un autre, qui en surprendrait sûrement plus d’un s’ils me connaissaient. Ouvrant la veste puis la retirant de ma main droite, je la gardais fermement coincée entre mes doigts pendant que ma main gauche était de nouveau étirée vers l’avant, le canon de mon arme fétiche fumant toujours du coup précédent. Loin d’en avoir fini avec elle, par ailleurs, laissant ma concentration et mon observation à son paroxysme, je visais l’homme en particulier, tandis que les gravats s’écoulant sur le sol obstruaient de plus en plus la vision de chacun des passants sur place, la poussière s’accumulant dans l’air.

Là, parfait.

… Était un mensonge, en réalité ; je n’avais aucun moyen de créer l’effet irréprochable que je recherchais, n’utilisant là qu’une seule main pour tirer, mettant à mal l’équilibre particulier de mon arme à feu. C’était clairement mieux que rien, de toute manière, et me servir de morceaux de bois qui s’écoulaient encore allait donner à mon tir un effet particulier, qui, j’espérais, pourrait le surprendre de bien des manières. Le déclencheur s’enclencha, et les projectiles se projetaient, se faisant dévier gracieusement par les gravats plongeant… Evidemment, pas toutes les billes de plomb atteignirent leurs objectifs, mais deux, il ne suffisait que de deux balles, une qui arrivait face à Teppei, au niveau de son visage et un autre qui arrivait du haut, visant son front. Et bien entendu, ces projectiles étaient également infusés de Haki…

Tu vas payer pour ce que tu as fait à Calcifer. avait-il grondé, complètement contradictoire avec sa qualification, et la raison de sa venue ici. Ou alors..? Non, je n’avais pas le temps de réfléchir à toutes les possibilités, je devais sauver Nesrinne.

[FB] Elephant in the Room. / PV Vice-Amiral Teppei Kiyoshi I4uc

Du coup, la dernière phase de mon plan se mit en marche. Attrapant ce qui semblait être… Les restes d’une latte, ou d’une canalisation, allez savoir, un peu plus petite que moi, trainant au sol, je n’avais qu’à la planter de sorte qu’elle tienne debout ; et là, je n’avais qu’à laisser mon manteau virevolter au gré du vent en le plaçant dessus, provoquant l’ennemi une dernière fois, répondant à ses mots dénués d’intérêts.



Oh t’inquiète, j’ai déjà payé ! Tu pensais vraiment que le milliard resterait caché quelque part ?! Faut vivre bien, et vivre heureux, et profiter des plaisirs de la vie dans ce monde, pas vrai ?!

Juste après, je tournai vers ma gauche d’un bond de panique, derrière un stand quelconque tenant encore debout malgré le désordre qui régnait sur place. Dans le même temps, ma main droite attrapa quatre munitions pour Shooting Star, qui s’était déjà pliée en deux par un mouvement de mon poignet gauche ; j’y insérai alors une seule cartouche, manquant de temps nécessaire pour me permettre de recharger le fusil à son maximum ; le reste, je les plantais entre mes dents, le temps de cette action. Et d’une pierre deux coups, je tirai à l'aide du mécanisme de l'arme, renforcé d'une petite impulsion de Haki, aussitôt après m’être mis à découvert. Le tir visait le mur face au stand, puis, ces bouts de comètes, toutes induites de Haki pour ne pas changer, rebondissaient alors de nouveau sur le stand derrière lequel j’étais caché, et elles continuaient de répondre de la même manière face au contact du plomb avec la pierre, créant l’écho insupportable, inarrêtable tant que la chair ne s’était pas mise à travers leur chemin.

C’était de là que je m’étais trompé, précédemment. Je n’étais pas un soleil… Pas encore assez fort, ou important pour me vanter du statut d’Etoile. Et ce leurre, factice imitation de ma silhouette, qui ne ferait pas long feu si la place n’était pas attaquée par ce nuage de poussière, représentait bien ceci, protégé, entouré de ces neuf balles qui l’entouraient comme un anneau. Un cerceau de poussière, de particules, visant à protéger la planète qu’elle entoure… Car c’était ce que j’étais pour le moment, une planète, et non une Étoile.

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Cette attaque servait normalement à me protéger moi, d’un assaut quelconque et frontal ; mais là, bien conscient de la puissance de mon adversaire, mettre en place un leurre semblait être le plus judicieux : si jamais cette couche de défense ne fonctionnait pas, je ne pouvais pas vraiment m’échapper, tandis que les balles rebondissaient maintenant de sorte à se placer devant, et derrière ma veste rouge.

Les trois autres cartouches entre mes dents plongèrent alors dans ma main gauche, que je plaçai aussitôt dans la chambre de Shooting Star. A présent, il ne me restait plus qu’à sauver l’orangette. Je me permis alors de sortir de ma cachette et de foncer sur Nessa, peu importait ce que Teppei avait bien pu faire ; s’il était tombé dans mon piège ou s’il était resté à me provoquer en apeurant Nessa, rien ne changerait ma trajectoire, venant de son flanc droit, en diagonale face à elle, je tendais les bras vers Nesrinne, qui semblait, d’après son regard, complètement horrifiée. Quel salaud. J’allais le tuer, le trucider, puis le torturer jusqu’à ce qu’il me paye le dîner pour mon rencard.

A-Aymé ! Noooon il y a plus urgent !! hurla-t-elle, m’inquiétant dans mon plus profond être. Le véhicule… Il l’a… Cassé… Avec cette maison… Mais où est ta veste ? Hé, mais tu fille ! Et t'es une saigne ?!
… MAIS QU’EST-CE QU’ON S’EN BRANLE !! … Fuck !!

Effectivement, si j’avais voulu être discret, j’avais complètement raté ; je n’avais pas le choix alors, dégainant l’arme et la pointant à l’opposé du regard de Nesrinne, là où Teppei se trouvait au moment où il l’avait kidnappée, prêt à surenchérir de plus belle, déterminé à sauver ma partenaire, la Darbeida, et même la ville, s’il le fallait. Si mon plan avait marché, alors l’adversaire avait attaqué ce leurre que j’avais créé en vitesse, maintenant que le petit nuage de fumée et de poussière s’était dissipé. Ma première victoire de ce combat qui allait clairement être difficile à gérer.

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