La journée démarrait mal pour moi.

On est venu toquer à la porte de ma chambre à 10h. Et pas qu'une petite visite de courtoisie, c'était des vrais "BOOM BOOM BOOM", pas des petits "Toc Toc Toc~"
"Colonel Sengoku ! Mme la Capitaine Myda veut vous voir dans son bureau dans les plus bref délais !"
"Euuuh, Ouais bah laissez moi le temps de foutre au moins un slobard et ma chemise et j'arrive les gars !"

J'enfilai mes lunettes de soleil et relevai les verres anti-UV, ne gardant que mes verres classiques, ma plus belle chemise fleurie et un jean, pour être tout de même assez présentable. Comme j'allais rencontrer mon supérieur hiérarchique, je me lavai bien les dents, pas comme d'habitude ou j'y passe seulement deux petites minutes, là j'y avais passé bien trois ou quatre minutes, en scrutant toutes mes dents. Impec, aucune crasse !
J'enfilai mes Getas, allumai un cigarillos et c'était parti pour aller en direction du bureau.

En sortant de ma chambre, les Marines n'étaient plus là, ils sont sans doute reparti faire leurs trucs à eux. C'est en déambulant dans le couloir que je regardais par les petites fenêtres disposés tout du long du mur que je me rendis compte qu'on se faisait vraiment chier ici. On entendait juste le petit clapotis de l'eau sur les cailloux qui entourait la base.
Devant la porte il y avait une petite femme qui m'attendais, et qui, dès qu'elle me vit, s'hâta vers moi.
"C'est bien vous Sengoku ?" dit-elle d'un petit ton timide et stressé.
"Yup ! C'est moi ! Qu'est ce qu'on me veut ?"
Sans réponse, elle se dépêcha d'entrer dans le bureau et de là, je n'entendis plus rien, la porte s'étant close immédiatement après son entrée.
En seulement quelques petites secondes, la porte se referma et la petite femme m'offrait à son retour une petite mine toute tristounette, comme si elle venait de se faire engueuler.
Je posai alors ma main sur sa tête d'un ton paternel et rassurant, et d'une voix douce lui annonça
"Hé, ça va allé, ça doit pas être si grave."
Elle répondit d'un simple petit sourire encore marqué par la tristesse.

Je me baissai alors pour passer la porte, qui était, comme d'habitude, trop petite pour ma grande personne. Et j'y rencontra pour la première fois une petite madame, encore une fois, qui ne daignait pas me regarder dans les yeux à mon arrivée. Elle posa ensuite une question, qui pour moi paraissait stupide, mais peut-être pas tout le monde.

"Ivre dans vos appartements. Vous avez de la chance que ce n'était pas durant votre service. Vous avez une explication à me fournir ?" Je me grattai le menton, levant les yeux au ciel.
""Hum, bah, en un sens, j'étais plus en service, j'avais déposé les dernières caisses de ravitaillements qui devaient partir pour le lendemain, et l'autre équipe qui était là pour nous remplacer venait d'arriver. J'suis donc rentré dans ma chambre pépère et j'ai picolé pour oublier qu'on était bloqué dans se trou à rat pendant un temps encore inconnu."
Je scrutai ensuite sur son bureau rempli de paperasse, remarquant une petite pancarte avec son nom écrit dessus : "Myda" et lui posai ensuite une question.
"en parlant d'alcool, et donc de ses effets, ça te soûle pas de rester derrière ton bureau à t'occuper de toute cette paperasse ?" Disais-je en souriant naïvement.

On voyait bien par sa réponse qu'elle s'en carrait l'oignon. Bwarf, on est deux comme ça. Elle me rappela ensuite tout le blabla sur le gouv' et l'organisation de notre institution, et bizarrement, j'y portais autant d'intérêt que ce qu'elle éprouvait pour ce que je lui avait raconté. Puis elle me demanda de l'appeler par son "titre" et en plus de la vouvoyer. Outch, c'est difficile pour moi, mais flemme d'aller au mitard ou au trou.

"Sauf t..votre respect, je n'emploierai pas t..votre rang pour me référer à vous. J'en resterai donc sur un vouvoiement, comme ça on coupe la poire en deux."

J'espérais qu'elle accepte, flemme de vexer la blondinette, et en même temps, j'ai plutôt envie d'être apprécié par un supérieur. Pas que même, par un peu tout le monde, fin' j'apporte trop peu d'intérêt au rang et à la classe sociale des gens pour me baser sur ça quand je les rencontre.

Puis elle me sermonna sur l'alcool, sans savoir que j'étais pas ivre mort, et que je tenais extrêmement bien ma gnole. Je soufflai donc, d'une part par l'agacement, et d'autre part parce que j'avais plus l'âge de me faire souffler, j'me souviens pas de mes parents, pas besoin d'avoir besoin d'une figure maternelle de substitution.

"Vous savez, encore une fois sauf votre respect, je gère mon alcool, et de plus, je suis assez étonné qu'une personne gradée comme vous dans notre institution ne connaisse pas la boxe de l'homme ivre, boxe que je maîtrise assez bien pour me permettre d'profiter un peu des joies et des plaisirs simples de la vie, vous devriez essayer parfois, j'ai l'impression que ça vous ferez pas de mal."

J'aimais pas ce genre d'interrogatoire surprise là, où on me réveille à trop tôt du matin pour me prendre la tête avec des gnognottes de la sorte. Je fus cependant rapidement sorti de mes pensées  lorsqu'elle me demanda cette dernière chose.

"Enfin... Dites moi en davantage sur vous. Je ne suis pas votre officier supérieur depuis bien longtemps et je suis curieuse de savoir comment... un homme tel que vous a fait pour arriver aussi loin."

"J'vais pas vous le cacher, ça servirai à rien et de toute manière, c'est pas forcément un secret. J'sais pas d'où je viens, j'ai aucun souvenirs, ou presque, juste des bruits, des odeurs et des sensations qui me font parfois frissonner, Juste que je suis amnésique. J'me rappel juste qu'à mes 17 j'me suis pointé au QG de la Marine pour devenir soldat, parcourir les mers, me trouver un équipage et vivre ma vie comme je l'entend, sans rechercher la gloire ou la thune. Et du coup, pour répondre à votre dernière interrogation, sachez qu'un homme comme moi se retrouve actuellement ici grâce à son travail et capacité, sous prétexte que j'ai un tempérament calme et des airs ahuris, vous pensez donc que j'n'ai pas ma place à la Marine ? Pas sympatoche ça Madame Myda." disais-je en souriant

Voilà une des choses qui pouvait un peu me taper sur le système, qu'on me juge de-par mon apparence. C'est plutôt moi qui comprend pas comment une nana coincée comme elle est arrivé jusqu'ici seine et sauve, sûrement un fruit du démon sympa en sa possession. Bref, là n'est pas la question. Je n'étais pas là pour juger qui que ce soit et le simple fait que je pense comme ça montre qu'une bonne goulée de Saké s'impose ce soir. Sauf si bien évidement, c'est pour que blondie me rappelle le lendemain.

"Et vous ? Comment vous êtes arrivée jusqu'ici ?"

La requête était assez simple, la blondinette me proposait de lui montrer ce que je valais. J'allais devoir me battre ? Où simplement me pinter la tronche et lui sortir deux ou trois mouvements histoire qu'elle comprenne que je ne rigole pas lorsqu'il s'agit de cet art si subtil que j'ai perfectionné. Je ne sais pas, une chose est sûre, j'allais devoir boire, et ça, c'est toujours un plaisir.



J'attrapai donc un cigarillos dans la poche pectorale de ma chemise, le coinça entre mes lèvres, au niveau de la jointure de ces dernières, et, en mettant ma main en signe de salut militaire, annonçais.

"Ça roule ! On fait ça ! On se voit dans une heure madame." Et alors que je terminai ma phrase, je me dirigeai directement vers la porte, l'ouvrant en me baissant pour passer.

La petite secrétaire était encore là, toujours un peu paniquée à l'idée de devoir retourner dans le bureau de la cheffesse, mais bien plus calme que lorsqu'elle m'avait accueillie. Je parti donc en direction de ma chambre, lui offrant un dernier sourire, l'air enjoué, allumant au passage mon cigarillos, déambulant les mains dans les poches. J'avais une heure devant moi, suffisamment pour ne pas me presser et boire assez pour pouvoir maintenir la forme du boxeur ivre vingt minutes sans trop forcer. Après tout, comme je ne savais pas moi-même si j'allais devoir me battre ou pas, il fallait que je reste prévoyant.

J'arriva donc à ma chambre, attrapa ma gourde et vérifia le contenu, du Saké, très bien, donc ce sera la version douce du combattant alcoolique. Cet élixir permet à mon style d'être principalement assez précis dans mes attaques, visant en général les points sensibles et vitaux de l'adversaire. J'avala donc une généreuse goulée avant de retirer mon pantalon et d'enfiler un short, me permettant une meilleure amplitude dans mes mouvements. Pour la suite, advienne que pourra.

Après cette courte pause dans ma chambre, je me dirigeai vers le terrain d'entraînement, à peine à cinq petites minutes des dortoirs. Je portai ma gourde attaché à la main droite, le long goulot posé sur l'os du poignet pour que je boive sans en foutre partout lorsque je marche.

Le temps que j'arrive, j'avais terminé mon cigarillos et vidé le quart de ma flasque. Il devait me rester une trentaine de minutes au bas mot. Le temps pour moi de m'étirer un peu, de faire quelques échauffements, et bien évidement, de boire encore et encore. J'étais prêt mentalement, il fallait aussi que je le sois physiquement.  

Je m'échauffais les épaules pour commencer, faisant de larges cercles afin que les articulations se dénouent, vu qu'y'a rien à faire dans ce trou paumé et que les attaques se font bien trop rares, le corps à le temps de s'ennuyer et de perdre en efficacité.

J'avais attendu la demoiselle pendant cinq petite minutes, le temps pour moi d'engloutir plus de trois quarts du flacon, mais ce n'était toujours pas suffisant, je le sentais, il m'en fallait plus, même si je m'étais dépêché, pointilleuse comme elle était, elle allait très certainement venir avant le compte à rebours des une heure, et l'ennuie causé par la paperasse devait aussi l'avoir poussée à venir plus tôt.

On pouvait voir rien qu'à la tête qu'elle tirait que l'alcool n'était pas son fort, son visage était légèrement crispé, comme si le délicat parfum du saké la rebutée. De plus, l'air renfrogné lisible sur son visage lorsqu'elle me parlait était quand à lui toujours présent, ses muscles faciaux doivent être vachement solides.

"Bon bon bon, comme vous êtes arrivée plus tôt que prévu, l'alcool n'a pas encore eu le temps de monter, ça vous dérange si je m'étire encore une peu pendant cinq minutes ? Le temps que tout le ramdam dans mon corps se fasse et que je sois enfin en capacité de vous offrir ce que vous désirez ?
Sans réellement attendre de réponse de sa part je plia les genoux, déclenchant un sacré "crack" venant des deux rotules, et me faisant expirer de soulagement directement après. J'attrapa ensuite la pointe de mes pieds avec la paume de mes mains, écartant au passage mes jambes au maximum de leurs capacités. Je pausa ensuite mes mains sous les côtes, contractant mes omoplates tout en pliant mon dos vers l'arrière, accompagnant alors le premier "crack" qui s'était échappé de mes genoux. Et pour finir, fit craquer ma nuque en faisant des cercles avec ma tête, histoire de ne pas me blesser bêtement la tête alors que, visiblement et selon les dires de la blondinette, je n'allais pas vraiment me battre avec elle, seulement lui envoyer quelques une de mes attaques.



J'enleva ma chemise à mesure que l'alcool en moi faisant monter ma température corporelle. Mes pommettes devenaient rouge, et je sentais mon corps à la fois lesté par l'éthanol, mais également plus souple, et, paradoxalement, plus léger.

"Bon, on va Hicup pouvoir commencer si tu le voulez bien Madame Myda." J'approcha alors de la femme aux cheveux d'or, apposant les paumes de mes mains en l'air, faisant sortir deux espèces de yo-yo de mochi de chacune d'entre elles, dépassant légèrement la taille de mes paumes. je solidifia la balle avec du haki, en veillant bien à laisser les cordelettes de mochi intactes, afin qu'elle préserve leurs souplesses.

Je m'engagea ensuite dans une dance bizarre au rythme louche au fur et à mesure que je m'approchais d'elle, tout en fredonnant un air au rythme enjoué et saccadé, faisant s'entre-claper les balles de mochi entre elles, créant un rythme que suivaient chacun de mes pas.
J'étais assez proche de ma cible pour pouvoir la toucher avec les boules de mochis, tandis que ma douce se continuait sans que je puisse rien y faire, guidé par le poids et la vitesse des mochis, je manquai de tombé, rattraper par une espèce de balayette envoyé vers Myda, puis frappa les balles de mochi sur le sol, me renvoyant directement devant ma cible dans un "CLAP" assourdissant, laissant ensuite mes 2m78 s'écraser vers Myda, sans forcément avoir envie de me rattraper, déjà parce que physiquement je ne pouvais plus, mais aussi parce qu'après tout, ça pouvait servir d'attaque, surtout que pour le moment, le rôle de l'ivrogne qui ne sait pas ce qu'il fait est aussi un atout qu'il faut savoir utiliser.

Alors que je sentais mon corps tomber, mon premier réflexe fut de mettre mes bras en avant et de partir en piquer les jambes écarté, renfonçant partiellement au même moment les boules de mochis dans mon corps, faisant office de coussinés collant pour que je puisse conserver cette position sans trop avoir de problèmes.  
"Plutôt vi..Hicupvive Madame Myda, vous méritez bel et bien votre poste au zein de la Marine." disais-je sur un ton amusé, toujours la tête en bas. La dame avait réussi à esquiver mes deux attaques alors qu'elles étaient assez imprévisible, ou du moins dur à percevoir.

Je propulsa mon corps encore une fois, mais cette fois-ci non pas dans le but d'attaquer, mais de me remettre droit.
"Que les choses sérieuses commenzent ! Hicup"
J'arborai fièrement une pause bizarre. Un bras au dessus de la tête, la main en forme de pâte d'ours, tendis que l'autre main, elle, placée sous le menton, prenait la forme d'un bec de cygne, ou de canard, de plus, une de mes jambes étaient en l'air, le genou plié.

De la pâte d'ours surgit de nouveau un petite boule de Mochi, encore une fois reliée à un fil de la même matière, sauf que cette fois-ci, ma main était elle la seule représente de ma volonté de me battre, arborant cette couleur noire significative. L'autre bras quand à lui était aussi enduis de Haki.
J'arrivais sans forcer à remarquer l'écart de puissance en Myda et moi, mais cela ne m'empêchait pas de vouloir l'affronter, ou du moins, de lui prouver ma valeur en temps que bon élément dans la Marine.

Je commençai a frapper la balle de Mochi en direction de Myda, la ramenant constamment vers moi, et la faisant repartir avec toujours plus d'envie de toucher. Même si je n'arrivais pas viser un point fixe sur le corps de la femme, chaque "lancés" était sur une partie fixe de son corps, que ce soit les jambes, les bras, le ventre ou la poitrine. Pour augmenter l'efficacité du lancer, j'employais des mouvement de la paume utilisais au Kung Fu, l'art martial principal dont je me servais pour me battre.
Les Hus Hus Hus rythmant mes attaques, entrecoupés de petit rôts et de hockés, me rappelaient vaguement les entraînement subis avec le vieux qui m'entraînait à l'époque. Une petite lueur dans mes yeux apparut alors, et un léger sourire narquois se dressa sur mes lèvres.

Je me propulsa alors en direction de la blonde, hurlant au passage un "WUSHUUU", renvoyant une dernière fois la balle de Mochi avant de laisser le fil ne se détache de mon corps, envoyant le projectile a une vitesse certaine en direction du thorax de mon vis-à-vis, puis, j'envoyer rapidement mon bec de canard vers l'épaule de Myda, glissant au même moment, faisant partir le pied en l'air en direction de son menton, lâchant un petit "Oh merde" en me rendant compte de ma chute, rigolant légèrement en même temps.

J'étais enfin parvenu à toucher Myda. Et pas qu'une fois, la petite balle de Mochi aux retours incessant avait réussi à plusieurs reprise à s'écraser sur différents points de son corps. De plus, la dernière balle, lancer avec violence vers son thorax avait elle aussi fait mouche !
Le dernier coup cependant, créé involontairement lors de ma chute n'avait quant à lui pas frapper la femme.

Et alors que mon corps entamait une descente assez violente vers le sol, menaçant de presque fracasser mon crâne, le haut de mon corps se pencha dans un axe presque impossible à réaliser, se tordant afin que mes deux mains puissent s'agripper au sol, plantant mes mains, alors infusés de Haki afin d'avoir une meilleure prise.

"C'est zentil de vous inquiéHicupter madame Myda, mais s'en faite donc pas, comme on dit, après la tempête vient le calme, j'crois c'est ça l'expression, m'enfin, j'serais sobre d'ici au moins diz à zinq bonne minutes. Le temps pour vous d'ensuite m'offrir un jugement que je respecterais."
La femme au bouclettes dorées devait penser qu'après ce défoulement éthanolique, j'allais m'endormir ou faire un coma.. Si elle savait ce que je m'étais enfilé avant que les autres ne viennent se plaindre.
"Je ne comptais pas m'arrêter, ne vous en faites pas."

J'avais cependant remarqué quelque chose, son œil. Malgré l'alcool que j'avais englouti, j'arrivais encore a bien percevoir mon environnement, en plus de tout les collègues qui s'étaient ramenés, créant donc un brouahah presque assourdissant autour de nous. Cet œil d'or était ce qui permettait à Myda de mieux voir mes attaques, j'crois. Lorsque mon pied est arrivé à son menton, cette pupille s'est contracté et a directement regardé dans la bonne direction. J'allais donc devoir viser ses angles morts.

Mes mains encore enfoncés dans le sol et mes deux jambes encore en l'air, le corps totalement gainé dans cette position, une idée me parcouru l'esprit.
J'expulsa violement mes bras de la roche, tout en lançant mes jambes également, afin de gagner en vitesse, dès que je décollai, j'expulsa en direction de la femme mes getas vers son visage. Droit comme un piquet, j'espérais enfoncer mes pieds dans le ventre de la femme d'or.
Enlever mes getas est une bonne stratégie aussi, sans elles, mes pieds auront sensiblement plus d'appuie, et je glisserais sans doute moins, j'allais ensuite pouvoir réellement commencer à utiliser le Wing chun et le Kung fu comme je l'entendais.

Je sentais l'alcool monter encore et encore, au fur et à mesure que mes efforts faisaient chauffer ma caboche. Le haut de mon corps se leva alors que j'étais encore dans les airs, et dans un "WASHUUUYOUUIIII" hurlé d'une voix aiguë, mes bras se mirent à envoyer des balles de Mochis en direction du visage de Myda, espérant tromper son œil, qu'elle comprenne bien que je ne suis pas qu'un simple alcoolique.

D'un coup la pression subie par mon corps devenait pesante, et extrêmement lourde , et ce n'était pas l'alcool qui faisait cet effet. Ma supérieure hiérarchique détenait elle aussi les pouvoirs d'un Fruit du Démon. Cette pression me cloua immédiatement au sol, le poing et la jambe pleine d'or, totalement alourdi par ce métal noble. De plus, le coup qu'elle m'avait mit dans le thorax me fit expulser tout l'air que j'avais dans les poumons, je pense même que le choc a dû me casser une côte ou deux. On verra demain au réveil si la douleur est bien présente.

"Oh wow ! De l'or ! C'est pas banal ça madame Myda !" m'exclamais-je, un grand sourire aux lèvres, des étoiles dans les yeux. Il était rare de voir un possesseur de Fruit du Démon, mais alors en trouver un autre, dans ce coin paumé, impressionnant !
Mais il y avait un temps pour tout, et si ma joie était visible, mon doute, lui, était bel et bien caché, comment allais-je faire pour retourner la situation et enlever cet or pesant. J'sais pas, aucune idée, 'pas d'plan depuis le départ et ça compte pas bouger.

"Vous avez cependant rompue votre promesse, vous qui disiez que vous n'alliez pas m'attaquer."
Il est vrai que j'étais un peu déçu pour le coup, en général, on a qu'une parole, et visiblement, la sienne n'est pas d'or Ahem..
Je réussissais cependant à me relever, du moins pas totalement, et j'allais essayer de me servir du poids de mon bras, recouvert d'or, pour la toucher, malgré le Haki qui la recouvrait. Madame Myda était totalement à ma portée, et c'est ici que mes attaques allez pouvoir faire mouche. J'attrapa directement le bras de ma supérieure, celui qui était encore près du mien, et la tira en ma direction, avançant avec fougue et vitesse ma tête percute également la sienne, en prenant soin de recouvrir l'intégralité de mon front de Haki, pour éviter le plus possible de me faire éclater le crâne par le sien, recouvrant la totalité de son corps.

En profitant de l'impulsion donnée par le haut de ton corps, tu envoya également avec puissance ton épaule et ton bras ankylosé par l'or vers ses côtes, tout en recouvrant encore une fois cette partie de Haki.
C'était sûr que je n'étais pas aussi puissant que Myda, et je le savais pertinemment, mais ça n'allait en rien changer ma volonté de l'affronter, et de lui prouver ce que je vaux. Son Haki est épais, et la femme doit déjà avoir bien plus de faits d'armes que moi, mais j'ai la ruse et l'alcool avec moi, et je pense pouvoir faire quelques chose.

C'est alors qu'avec ma seule jambe encore active, j'essaya également de la balayer, effectuant donc tout mes mouvements en même temps.
J'avais moi aussi grandement envie de savoir ce qu'elle valait, et je ne souhaitais surtout pas finir au trou pour 5 mois.