One Piece Anarchy
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Any world needs a god [FINI]
Gelbero Pryde
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Any world needs a god [FINI] Giphy
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Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
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Gelbero Pryde
le malin
posté le Mer 17 Mar - 23:23

Pryde Gelbero
Soliculu — 12 ans  — Garçon — Civil/Pirate — Le Malin
métier : Dieu déchu
groupe : Pirate ou Civil ?
rêve : Recréer le Nirvana et retrouver ses 7 apôtres
rang : Le Malin
grade (facultatif) : écrire ici
prime (facultative) : A définir
espèce : Humain
lieu de naissance : Nirvana
première île : A voir
armes : Un cahier de dessin et un sceptre
fruit du démon : Ike Ike no mi, le fruit des dessins.

DESCRIPTION (Physique/Mentale)
DESCRIPTION PHYSIQUE

« Suivant ! » s’exclame une dame à la corpulence assez forte, en tenue d’infirmière. « On va regarder que tout va bien, d’accord ? » Un petit sourire chaleureux de la part d’un petit garçon qui se tient sans bouger. Cet enfant, c’est Pryde. Sans attendre, il se débarrasse du haut de son T-shirt. Loin d’être à l’aise avec son corps, le garçon passe de longues minutes sans savoir quoi faire, assit sur une chaise à attendre que l'infirmière trouve un bout de papier et de quoi noter. Nerveusement, les yeux de Pryde balayent la pièce pour tomber sur un miroir. En posant un coup d’œil sur lui-même, il ne peut s’empêcher de mettre une main dans sa courte chevelure d'un noir de jais profond. Une main dans sa coupe au bol des plus classique comme en arborent des centaines d’autres enfants de son âge. À la légère différence que ses cheveux coiffés en épis ressortent en relief avec son visage rond. Pryde a 12 ans et le moins qu’on puisse dire c’est que ça se voit. Juste le temps d’enfouir ses doigts quelques instants encore et l'infirmière revient rapidement avec un calepin.

Évidemment, elle allait commencer par le visage. Évidemment, elle s’efforçait de ne pas faire de commentaires mais ses yeux n’étaient pas de cet avis, s’écriant « Que tu es mignon !» Se posant par moments sur les parcelles qui le composaient. Se posant sur sa peau pâle, froide, blanche comme si les lueurs du soleil évitaient d’avoir le moindre contact avec elle. S’attardant sur ses mirettes rondes comme des balles de ping-pong, ses sourcils fins comme si on les avait taillés à la pince et ses iris pourpres comme des cristaux d’améthystes. Finissant par relever son petit nez si discret, si fin qu’on en oublie parfois sa présence.

Ne disant mots de toutes ses pensées, l'infirmière tend simplement à Pryde un morceau de bois et, celui-ci ouvre doucement ses lèvres. Un claquement de lèvres pour ponctuer son geste et l’infirmière pose l’objet sur sa langue quelques secondes, manquant de le cogner sur l’une des canines de Pryde. Dans un petit hoquet de surprise, la jeune femme remarque que celles-ci sont anormalement pointues pour un être humain. Elle revient rapidement à elle sous les rires du garçon, amusé par son air interloqué. En bonne professionnelle, elle reprend son inspection. Son air incisif descend du visage de l’enfant sans s’arrêter et s’attarde sur son corps en général.

« Peux-tu te lever ? » demande-t-elle avec gentillesse. Pryde sourit de nouveau avant de s’exécuter . D’un bond, il s’extirpe de cette chaise pour faire face à l’auxiliaire de santé. Enfin, «faire face» n’est peut être pas le bon mot. Du haut de son 1m35 et de ses 32kg, il n’y avait pas grand monde contre lequel il pouvait s’opposer. Pryde était d’ailleurs plus petit et plus chétif que la moyenne des garçons de son âge. Mais en dehors de ce fait malheureux, l’infirmière ne remarque rien de particulier. « Tourne-toi s’il te plait. » poursuit-elle. Le garçon fait un tour sur lui-même et .... L’infirmière lâche son calepin de surprise, les yeux rivés sur le dos de l’enfant. « Qu’est... Qu’est-ce que c’est que ça ? ». Sur le dos de Pryde trône un étrange tatouage le recouvrant tout le dos, une créature informe composée d’une masse noire, d’yeux et de bouches. Comme unique réponse, Pryde sourit avant de rétorquer : « C’est Smiley. »

La surprise ne s’arrête pas au tatouage, une auscultation de ce dos, des bras et des jambes de Pryde révèlent des cicatrices ... De vieilles cicatrices assez nombreuses. Des marques de coupures, de traces de coups de fouet, de coup de barre de fer, etc... « Qui t’a fait ça ? » dit-elle en se saisissant d’un membre du garçon. Pas un mot de la part de Pryde, un simple sourire qu’elle entraperçoit le temps de quelques secondes. Ce sourire dont il a le secret, celui qui lui «déforme» son visage lui faisant perdre son air innocent pour les remplacer par les airs d’un monstre sanguinaire. « On a fini ? »

Sous le choc, l’auxiliaire n’ose rien dire et regarde le garçon remettre ses vêtements, des vêtements humbles qui ne laissent pas présager un instant les blessures de son corps. Pryde arbore son expression naïve habituelle avant de sortir de la pièce en la remerciant chaleureusement.

DESCRIPTION MENTALE

Vous savez, il est déjà très difficile d’arriver à cerner la personnalité d’une personne dite « saine d’esprit » dans sa globalité en temps normal. Pour Pryde, c’est d’autant plus complexe qu’il balance entre 2 façons d’être, entre 2 presque exacts opposés unis, ou bien enchaînés, par un même corps. Celui-ci montre une facette de garçon souriant, gentil, sympathique et, faibles pour ses détracteurs pour parfaitement noyé le poisson. Sociopathe dans l’âme, il imite parfaitement les attentes sociétales. Envoûtant son audience d’un simple regard, d’une simple remarque. Tout ça pour mieux cacher, l’autre facette. Celle d’un être dénué de sens moral, se jouant de celui-ci, un être embrigadé par des croyances stupides, a dû perdre une grosse part de sa raison dans le but de se protéger. Un être qui ôterait la vie à sa propre famille sans se séparer de son sourire carnassier, clownes-

« EPARGNEZ MOI S’IL VOUS PLAIT ! »

Dans la chaleur étouffante de la jungle, les pensées de Pryde, les cris des animaux sauvages et le cliquetis des vagues frappant les rochers sur la plage sont interrompus par d’exquis cris de douleur. Rien qu’en voyant l’énorme sourire défigurant l’expression du visage de Pryde, on pouvait lire qu’il passait une bonne journée en compagnie de sa dernière victime... Pourtant, chaque matin pendant l’espace de quelques minutes, Pryde se levait en se demandant s’ils n'avaient pas raison. S'il n'était pas un monstre mégalomaniaque, comme pris d’un semblant d’intérêt pour l’opinion et les sentiments d’autrui ... Mais ceci s’évanouit aussi rapidement qu’un rêve une fois qu’on s’éveille. Pryde n’était pas dupe, même s’il ne se voit pas comme un psychopathe ou un sociopathe, il se savait anormal. Il savait qu’on ne pouvait pas se considérer autrement en usant de son imagination uniquement dans le but de dominer les autres, quitte à les torturer ou les tuer. Quand on a plus d’affection envers son cahier de dessin qu’envers les membres de sa propre espèce, c’était tout bonnement impossible. Mais il s’en foutait éperdument de tout ça.

La lame d’un sabre vient effleurer la joue de l’homme attaché et agenouillé près de Pryde. Le fer de la lame vient s’abreuver d’une larme coulant le long de sa peau, vestige de précédents pleurs. Tout comme son sang désormais séché témoigne des tortures qu’il a subi. Délicatement, Pryde décolle la lame froide de sa peau et vient la poser contre la sienne. « Crois-tu en Dieu ? » demandait Pryde en tournant autour du corps ligoté. « Car tu l’as sous tes yeux. Il n’a rien à avoir avec ce que tu imagines de lui . Il est sadique et vengeur mais il n’est pas implacable... Tu peux te repentir et le rejoindre. Tu peux retourner à la lumière et gagner ta place pour le Nirvana ! » s’exclamait-il en cisaillant ses liens avec le sabre. Le Nirvana était son eldorado, le palais divin qu’il cherchait à recréer, persuadé que les hommes le lui ont arraché.

L’otage lui faisait face, effrayé sûrement par l’arme, Pryde jeta celle-ci au sol. La loyauté de ses fidèles, leurs louanges, il n’obéissait qu’à ça. Il se nourrissait de ça. Pryde a été élevé dans la croyance en un être supérieur et en se rendant compte qu’il s’agissait de lui, il s’est transformé en un garçon narcissique et hautain. L’otage quant à lui restait là, planté devant les yeux de Pryde, reluquant le garçon de haut en bas, du bout de ses épis à ses petites chaussures maculées de son sang. Son regard plongé dans celui du captif, Pryde attendait qu’il se libère et qu’il fasse exploser sa rage, mais rien n’y fait

Sans crier garde, Pryde exécute son otage. « Tu apprendras que je suis impatient surtout. » rétorquait le garçon, tout en donnant un coup de pied dans le cadavre gisant à ses pieds. Prêt à s’acharner sur le corps inerte de sa victime, Pryde est interrompu par un BEULEUBEULEUBEULEU caractéristique : la sonnerie d’un escargophone. Soupirant, le visage de Pryde change pour devenir celui d’un adorable garçon de 12 ans.

Mais malgré ses airs de contrôle, Pryde ignorait des choses sur lui. Il ignorait que cette facette de garçon gentil n’était pas juste un faux-semblant, mais plutôt des bribes d’une personnalité qu’il a enterré. Une personnalité qui avait surtout soif d’aventures et de sensations. Un bon vivant adorateur de nourriture comme d’objets, d’objets comme de personnes. Un garçon en quête d’un amour qu’on lui a toujours refusé et qui maintenant tente de l’obtenir de manière brutale. Un garçon a la volonté de s’amuser, de toujours s’amuser, qui rêve encore à ce que pourrait être le grand amour. Envieux d’une vie paisible, d’une vie de famille .... Ces envies n’ont pas disparues mais elles ont mutées, parasitées par les traumatismes et envies de vengeance de Pryde. Il est le produit d’un environnement terrible, un enfant perdu à qui on a donné les mauvais exemples et les mauvais outils.

Malheureusement, l’otage n’a pas eu accès à ses informations et s’est laissé avoir par son apparence. Maintenant, son corps gît au sol et ses yeux inertes semblent regarder l’enfant répondre à l’escargophone. « Pryde à l’appareil » s’exclame-t-il. « Comment ça ils ne veulent pas se repentir .. ? ... Non laisse tomber.... Ne bouge pas j’arrive ! » GATCHA. L’escargophone est raccroché. Pryde se redresse, ses yeux et ceux du corps donnent l’impression de se croiser. «Et bien, je vais devoir te laisser. J’ai à faire. »

Et toujours par le prisme du regard du cadavre tout frais, on peut voir Pryde s’éloigner. On pourrait presque le voir sourire.  

HISTOIRE



I - Le Nirvana de Von Brago



1515

Parfois, on devrait se poser certaines questions. Pourquoi la faim dans le monde ? Pourquoi la pauvreté ? Pourquoi la guerre ? Moi ce que je me demande, c’est pourquoi il est si important de se souvenir ? Pourquoi il est si important de savoir d’où l’on vient, qui nous a mis au monde, si on a été désiré ? Moi je me fiche de tout ça. J’ignore pratiquement tout de mon histoire, du passé de ma génitrice jusqu’à ma date de naissance exacte. Je me dis qu’on devrait cultiver le bonheur et non attendre que ce soit le bonheur qui vienne à nous et reparte. On m’a toujours dit que le bonheur ne restait que pour ceux qui éloignaient les pensées impurs de leurs esprits, qu’il fallait restait aussi pieux que possible. Père s’efforçait de le répéter.

Je ne me souviens plus combien de fois j’avais entendu ces conneries, surtout les dernières phrases. Je ne sais même pas comment j’ai pu les supporter aussi longtemps... Peut-être parce que si je ne l'avais pas fait, Père m’aurait exécuté. Peut-être que ce sont ces mêmes conneries qui m’ont créés, grâce auxquelles j’ai pu comprendre que j’étais plus que ce qu’on disait que j’étais. Peut-être que je me mens à moi-même et que ces questions sont importantes...

Un bourdonnement venait de sortir Pryde, 5 ans, de ses pensées. Dieu seul savait à quel point il avait horreur de cette sonnerie, de cette cloche qui retentissait dans tout le domaine mais il n’y pouvait rien. Pryde se hâtait de se vêtir d’une longue robe noire criblée de trous, semblable à celle d’un moine. Encapuchonné, le garçon quitta sa chambre. Pour revenir aussitôt, il en aurait presque oublié son trésor : un petit cahier aux allures quelconques.

Tout en s’aventurant dans les longs couloirs, son regard vagabondait sur les différentes parois, les différentes personnes toutes vêtues uniformément mais certains personnages avaient des couleurs particulières. Chaque cape correspondant à un grade, il y avait graduellement les Capes Marron, les Capes Rouges et les Capes Noires. Les capes noires étaient exclusivement portés par des enfants, ils représentaient l’espoir de Nirvana et la nouvelle génération.

Une main s’enfonça dans la chevelure de Pryde et l'attention du garçon fut déviée vers une jeune fille de son âge. « Tu vas encore être en retard toi ! » s’exclamait Hana, une fillette dont les cheveux blancs étaient aussi rayonnants que son sourire. Elle n’eut aucune réponses de la part de son interlocuteur, bien trop occupé à cacher ses rougeurs révélatrices.  

« Ben quoi ? T’as perdu ta langue ce matin ? »
- Non non....
« Souris alors ! » rétorquait l’enfant en tirant sur les joues de Pryde. « Qu’est ce que t’as envie de faire aujourd’hui ? »

Chacun des pas de l’enfant résonnait dans le couloir, alors que les yeux de Pryde étaient attirés par la première lueur du soleil s’infiltrant par l’un des vitraux du bâtiment principal. Il esquissa un petit sourire. Il n’avait jamais pu quitter le champ balisé environnant les chapelles de Nirvana. Mais Pryde savait qu’il y avait tout un monde aussi vaste que dangereux à l’extérieur. On lui avait dit qu’il était en sécurité, loin de ceux qu’ils appelaient les impies et protéger par l’enceinte de ces murs. Alors, il se tut. Et les deux enfants entrèrent dans la salle principale, rejoignant une bonne centaines d’autres fidèles.

« Alors ? » insista Hana.
- Rien de particulier...

Après tout, tout n’était que routine à Nirvana. Une habitude s’ouvrant par le prêche de Père Von Brago et des Apôtres de Soliculu qui était sur le point de commencer. A côté d’eux quatre hommes en costumes trois pièces se tenaient silencieusement. Personne ne s’étonnait de leur présence, ces hommes étaient les gardes du corps de Von Brago et de Nirvana. D’autres se trouvaient d’ailleurs quelque part dans les chapelles.

« Imé 1 à tous, mes chers fidèles. Que votre journée soit aussi rayonnante que votre amour pour Soliculu, notre seigneur à tous. Nous sommes dans sa bénédiction tant que nous restons ici, ensemble, à Nirvana.» disait le Père Von Brago. « N’oubliez jamais : les formes de Soliculu sont diverses. Il n’a pas toujours sa forme céleste mais il est toujours auprès de nous, prêt à nous protéger. Soyez contents, soyez heureux de faire partie de ses enfants les plus chéris. »

Heureux ? Comment savoir si Pryde l’était vraiment ? Il n’avait pas de point de comparaison. C’était d’ailleurs une encore plus drôle question quand on tenait compte du peu de choses dont Pryde était au courant.

On lui avait dit qu’il était né ici, sur une toute petite île aride et perdu quelque part sur North Blue nommée «Nirvana». On lui avait dit qu’il s’agissait des terres saintes du dieu suprême Soliculu confiées par celui-ci à Père Von Brago ; et que les deux grandes chapelles construites en pleine nature, que Pryde appelait « maison », servaient à préparer la nouvelle génération souveraine. Comme tous les autres, on lui avait dit de faire confiance au Père Von Brago, tout en lui cachant qu’il était en réalité un Dragon Céleste mégalomane et psychotique que même ses congénères ne voulaient pas côtoyer. Allant, jusqu’à le convaincre de quitter Marie-joie pour y instaurer sa propre secte. Cette secte, c’était « Les Fidèles de Soliculu », une religion inventée de toute pièce dont les principes auraient été rédigés depuis des millénaires mais n’auraient été traduits que récemment par Von Brago lui-même. On lui avait dit que sa mère était une impie et qu’elle avait dû être exécuté car ses fautes étaient trop graves. On lui avait dit beaucoup de choses, la plupart était vrai mais des mensonges perduraient tout de même.

Un « Imé. » généralisé ponctua les réflexions internes du garçon. Il posa de nouveau son regard et ses oreilles sur le prêtre. « Aujourd’hui, les capes noires auront l’exclusivité sur la salle d’étude mais tous étudieront pleinement le Missel 2. Les Strophiliens 3 du jour sont les Grandes Louanges 4 . »

Nouveau Imé générale et tous se levèrent, quittant la grande salle et se regroupant par couleur de capes. Pryde fut rapidement entouré d’une vingtaine d’enfants de son âge, tous groupés par deux comme une classe de primaires en sortie scolaire. Et bientôt, ils prirent tous la direction de la salle d’études, en chantonnant.

Le moins que l’on puisse dire sur Pryde, c’était qu’il était studieux. Même si tous étaient comme habités par le texte fictif de Von Brago, il n’y avait personne pour le réciter aussi bien que le garçon. Les cours d’études du Missel étaient notés et on ne s’étonnait jamais de voir le même nom trôner en haut de la liste. Un niveau qui lui valut le surnom de « Petit génie ». Timide et renfermé comme il l’était, Pryde n’était pas vraiment fan de cette appellation. Mais soit, il ne pouvait pas les empêcher de le définir ainsi.
Malgré cette connaissance accrue sur les textes sacrés, Pryde trouvait le temps pour gribouiller dans les pages de son trésor, ce carnet de dessin aux allures si anodines. Son coup de crayon était d’une précision remarquable et c’était tant mieux, le garçon n’étant pas du genre bavard, il usait de l’art pour décompresser ou témoigner de ses sentiments. Et ainsi, presque à chaque cours, il se retrouvait à dessiner le portrait de la jolie Hana.

Cette manie de dessiner à tout instant était tenace et ne se manifestait pas toujours au bon moment. D’un autre côté, en dessinant à tout instant, Pryde répertoriait précisément la vie des fidèles de Soliculu. Son cahier devenant ainsi une mine d’or sur le fonctionnement interne de Nirvana. En le feuilletant, on pouvait en apprendre plus sur les rites importants qui rythmaient la vie dans les chapelles comme le Cérémonial du Thé 5 ou bien le souper du soir. On y trouvait les dessins de personnes enchaînées qui allaient et venaient dans l’enceinte des lieux saints pour nettoyer. Nirvana employait des esclaves, souvent des anciens pirates, pour toutes les tâches ingrates.

Mais en feuilletant le cahier de dessins le soir, à l’abri des regards, sa qualité de trésor prenait tout son sens. En regardant de plus près, les 10 premiers pages du cahier étaient truffés de croquis d’un style dramatique opposé à celui de Pryde, ces dessins étaient signés « Mary Gelbero ». La onzième page du cahier était vide à l’exception d’un petit mot écrit au milieu : « A toi mon fils». Ce cahier de dessin était donc le dernier souvenir de la défunte mère de Pryde. La seule preuve au monde qu’il avait une mère et qu’elle avait pensé à lui.

Tout avait l’allure du paradis à Nirvana. Ce furent des années assez enrichissantes, celles où toutes les croyances de Pryde se sont formés. Celles avant qu’il n’atteigne ses...

7 ans.
__________________________________________________________________________
1 Imé : Formule de politesse à Nirvana pouvant être utilisés à la fois pour signifier « Bonjour » et « Amen ».
2 Le Missel : livre fictif et sacré créé par la folie Von Brago. Il y expose l‘‘histoire’’ du monde et les préceptes de vie à suivre créé par Soliculu, le dieu suprême.
3 Strophiliens : Comparables aux psaumes, les strophiliens sont des prières sous la forme de poèmes en 4 vers (Strophes) que l’on retrouve tout le long du Missel.
4 Les Grandes Louanges : Strophiliens primaires. Ils racontent le sauvetage des hommes pieux et saints, derniers croyants par Soliculu sur une mer envahie par les monstres marins.
5 Le Cérémonial du Thé : Chaque soir, les fidèles de Soliculu doivent partager un thé pour communier avec le dieu. Ce thé est à base de terreau et d’eau de mer. Le premier étant censé symboliser le corps de Soliculu (de la terre) et le second ses larmes de rage (de l’eau de mer) en voyant le traitement de l’homme sur ce qui leur a offert.



II - Les Paladins du Nirvana



1517

Pour son septième anniversaire, Pryde aurait apprécié une journée calme. Allongé dans son matelas, pourtant loin d’être confortable, celui-ci lui paraissait doux comme un nuage. Il aurait aimé qu’on le laisse s’enfermer dans sa chambre, dessiner toute la journée et ne sortir que pour se nourrir. Mais au lieu de ça, alors que Morphée le tenait fermement aux creux de ses bras, le martèlement continu de sa porte le fit s’éveiller dans un sursaut. Derrière la porte, il eut le plaisir (ou le malheur) de voir la bouille d’Hana, s’essoufflant à donner des coups sur le bois de la porte.

« OUVRE MOOOOOOI !» s’écriait-elle.

Dans un mélange de stress, d’appréhension et d’agacement, Pryde lui ouvrit la porte. Sans avoir le temps d’ouvrir la bouche, l’enfant fut tiré de toutes ses forces par Hana. « Suis moi! Y a un truc que tu dois voir absolument » cria-t-elle.  

« Je suis encore en pyja...» s’interrompit le garçon alors que sa comparse l’entraînait, il ne savait où. La surprise ne se lisait qu’à demi-teinte dans le regard de Pryde, Hana avait toujours été comme ça : une jeune fille intrépide et faisant tout sur un coup de tête. Du moins, c’est que Pryde ne put s’empêcher de penser alors que les deux enfants courraient dans les longs couloirs de la Première Chapelle. Finissant par s’arrêter à un angle, les deux enfants reluquèrent le bout du couloir.

« Qu’est ce qui se pa ...»
- Chut ! Regarde !

En passant la tête hors de leur planque de fortune, Pryde vit un mystérieux homme masqué d’un masque vénitien. Rien à voir avec les masques de Von Brago et de ses apôtres. Le mystérieux inconnu était vêtu comme les hommes en costume chargés de la protection de Nirvana.

- T’as vu sa dégaîne, il est étrange ce monsieur.
- Et alors ?  
- T’as pas envie de savoir qui s’est ?
- Non ... Enfin... Je sais pas. Et si les autres messieurs en noir nous voient.  
- j’ai pas vu de monsieur en noir depuis longtemps moi.

La phrase frappa comme une lame de fond dans l’esprit de Pryde; Il était vrai que les hommes en costume-cravate, pratiquement omniprésents dans l’enceinte des 2 chapelles, étaient très discrets ces derniers temps. Il n’avait vu personne. Pryde était simplement trop jeune pour être au courant des machinations politiques qui se tramaient, trop jeune pour reconnaître les hommes du CP0 obligés de rester à Nirvana pour le bien du dragon céleste.

« Il bouge, on le suit ! » susurra Hana avant d’entraîner Pryde dans une filature de l’agent du CP0. Celui-ci arriva jusqu’au Bureau de Von Brago, un lieu strictement interdit à toute personne non autorisée. Il était même proscrit de s’y approcher ... Une information que Hana connaissait et qui ne semblait pas avoir grande importance. Elle colla son oreille à la porte. « écoute toi aussi ! »

Méfiant et mal à l’aise, Pryde finira malgré tout par s’exécuter. Dans le bureau, il y avait deux voix. La voix rauque de Père Von Brago et une étrange voix qui devait appartenir à l’homme masqué.

« Sir Von Brago, veuillez excuser mon intrusion. »
- Ah c’est vous ! Quelle surprise ! Que me vaut la visite du Gouvernement Mondiale dans les saintes terres qui m’ont été confiés ?
- Sir, vous n’êtes pas sans savoir les bouleversements mondiaux...
- Détrompez vous, j’ignore absolument tout. Je n’ai guère d’intérêt pour ce que font les impies et leurs multiples injures envers notre éternel.
- Il y a plusieurs mois de cela, l’Armée Révolutionnaire a libéré les esclaves de l’archipel de Shabondy.
- En quoi cela me concerne au juste ?
- J’y viens. Il y a une semaine, un nouveau chef a été annoncé pour le CP0. Baron D. Franklin. Une réorganisation a lieu au sein du Cipher Pol. Et malgré votre statut de Dragon Céleste, nous ne pouvons plus déployer autant de nos hommes en permanence à vos côtés, Sir Von Brago. Nous devons les rapatrier au QG.

Pryde et Hana se regardèrent sans comprendre. « Dragon céleste ? C’est quoi ça ? ». Pryde ne sut pas quoi répondre et alors qu’il réfléchissait à la question, il fut de nouveau entraîné par Hana loin de la porte cette fois-ci. « On se taille ! » déclarait-elle en s’enfuyant. Retournant, à leur cachette initiale, les deux enfants virent Père Von Brago et l’homme masqué quitter le bureau.

« Qu’est ce qui se passe ici ? »
- Je sais pas mais on devrait pas traîner ici !  
« Et si on allait fouiller dans le bureau ? »
- Non, non et non ! On s’en va !

Le temps d’un échange de regard comme unique réponse et Hana éclata dans un fou-rire. « Je plaisantais, fais pas cette tête ! » Pryde l’ignora et rebroussa chemin.. Uniquement pour être interrompu par un son de cloche, le signal d’une assemblée générale.

Dans la grande salle, toutes les capes se rejoignèrent. Et tous avaient les yeux rivés sur Père Von Brago, prêt à leur adresser un message.

« Imé, mes chèrs enfants ! J'ai un message malheureux à vous transmettre. En dehors des murs salvateurs de Nirvana, les impies pullulent et se doivent d'être exterminer. C'est pourquoi nos gardiens, ces braves messieurs, vont devoir nous quitter et retournent à leur besogne. Ils ne s’occuperont plus de notre protection...»

Une vague d’exclamation se fit entendre, des protestations presque mécaniques.

« Mais n’ayez crainte. J'ai discuté avec eux afin qu'ils ne laissent pas notre paradis sans défense. Quelques-uns vont rester à nos côtés, afin de vous préparer à défendre notre île. Notre Nirvana ! C’est à vous de le faire et grâce à leur enseignement, vous serez bientôt comment. Seules les capes noires auront le privilège et l’honneur d’avoir la responsabilité de Nirvana. Ils sont les plus aptes à devenir des êtres parfaits, divins, des Séraphiliens6. Approchez mes fidèles ! »

Cette annonce marqua le début d’un nouveau Nirvana, celui où les capes noires étaient formées au combat. La naissance des « Paladins du Nirvana ». Pryde n’oubliera jamais cette cérémonie aux allures d’adoubement.

Il s’était avancé sans méfiance, faisant face à «Père» vêtu de sa tenue cérémoniale. Le Missel plaquée sur son cœur. Père, celui à qui tous devraient respect et obéissance, celui chargé avec ses apôtres par Soliculu de libérer les âmes perdues vers la véritable lumière. Personne n’avait jamais vu son visage.... Et en y repensant, il ne connaissait aucun des visages des apôtres. Tous portaient un étrange masque. Tout comme les autres capes noires, Pryde s’agenouilla face au Père et reçut de l’huile sur la tête. Un geste ponctué par une salve de paroles incompréhensibles. Les seuls mots dont l’enfant se souviendra seront « Seul le meilleur compte, seul le meilleur régnera sur les autres. »

Derrière ce simple changement de programme se cachait plus grave, bien plus grave. Parmi les nouveaux esclaves, un en particuliers allait sceller le destin du «Nirvana» de Von Brago mais aussi celui de Pryde. Cet esclave était Unio.

Dès le lendemain, dans une grande pièce mais très mal éclairée, les hommes du CP0 commencèrent la formation intensive des fraîchement nommés « Paladins ». L’entraînement était terrible et pire encore, ils n’étaient pas effectués sur des mannequins mais sur des esclaves. Pryde était loin d’être doué pour ce genre d’exercice. Tout le contraire d’Hana. La petite fille brillait par sa dextérité et sa capacité à apprendre.

Parallèlement à l’entraînement, les cours d’études du Missel continuèrent. Mais le surnom « petit génie » avait un arrière goût maintenant. Le regard de Pryde posé sur Hana commençait à changer, arborant une pointe d’amertume. Plus Pryde échouait aux entraînements du CP0, plus la bonne humeur et la joie de vivre d’Hana lui paraissaient insupportables. Il n’arrivait plus à apprécier ses sourires constants et les regards qu’elle lui lançait... Petit à petit, la frustration prenait le dessus sur le garçon et il la couchait sur papier. Sous la forme de dessins abstraits, un amas de masse noire uniquement composés de bouches souriantes et d’yeux surnommé "Smiley". Il écrivait inlassablement la phrase prononcée par Père Von Brago « Seul le meilleur régnera sur les autres.»

Sa frustration se changea en fureur. Le Pryde timide et réservé laissait sa place à une boule de rage qui demandait qu’à se défouler. Bientôt, le fait de prendre la vie d’esclave n’était plus un problème. Aveuglé par les enseignements du CP0 et l’embrigadement du Nirvana, Pryde ne ressentait que l’immense espace qui le séparait du niveau de Hana. Ce n’étaient que des impies de toute manière.

Et un jour, alors que Pryde essuya une nouvelle défaite, une taquinerie d’Hana passa très mal. « Tu me battras jamais ! Un génie ne peut rien contre Hana, la fidèle préférée du Père Von Brago ! Le dragon céleste ! » Si Pryde tiqua sur la première partie, c’est la mention de «dragon céleste» qui attira l’attention des instructeurs/agents du CP0. L’un d’entre eux planta son regard sur la fillette, tout en lançant avec une vitesse et une précision remarquable une fine aiguille dans le cou de Hana. Le projectile ne fut remarqué par personne, même lorsqu’Hana se mit à tanguer, paralysée par l’attaque.

Comme dans un état second provoqué par la colère et l’humiliation quotidienne, Pryde ne fit pas attention à toute l’action, persuadé que c’était lui le danger. Alors, il s’élança à son encontre et il déferla toute sa rage sur la pauvre jeune fille impuissante. Personne ne fit rien pour le calmer ou l’arrêter, tous restèrent à contempler le doigt de Pryde qui venait perforer la peau d’Hana indéfiniment.

Et quand enfin, Pryde finit par se calmer. Ce fut trop tard. Il se tenait face au corps sanglant d’Hana. Sous le choc de ses propres actes, Pryde se confondit en excuses. Il prit la petite fille dans ses bras, pleurant de chaudes larmes, implorant son pardon. L’un des deux agents du CP0 présents prit la relève, extirpant Hana des bras de Pryde, non sans montrer une indifférence totale à son sort.
L’autre agent se tourna vers la classe. « Ce que vous avez vu et surtout entendu n'est pas arrivé. Oubliez tout. C’est compris ? »

Malgré l’incompréhension générale, tous acquiescèrent.

Plus tard, seul dans sa chambre, cette vision d’horreur refit surface. Pryde s’en voulait à en mourir. Revoyant la scène dans sa tête en boucle, comme un cauchemar duquel il ne pouvait fuir. Il se voyait la perforer encore et encore. BAM. BAM. BAM et TOC-TOC.

On toqua à sa porte. Sans attendre la porte s’ouvrit sur Père Von Brago. Il s’installa silencieusement à côté du garçon, posant une main sur sa tignasse.

« Comment tu vas mon garçon ? »
- Je suis tellement désolé père... Je ... Je ne voulais pas !
- Chut, chut, chut ... De quoi t’excuses-tu ?

Les yeux de Pryde transpiraient l’incompréhension alors qu’il croisait le regard étrangement serein du Père Von Brago. « Je ... Je l’ai blessé mon père... J’ai faillis à la parole de notre seigneur... »
- Au contraire. Tu t’es montré comme le plus apte de ses fidèles !
- Hein ?
- Tu as démasqué l’impie qu’elle était, tu as été le seul à t’en rendre compte.  
- Je ne comprends pas...
- Hana était une impie, une pécheresse. Elle avait un savoir interdit et a tenté de vous corrompre, de vous éloigner du chemin de Soliculu. Mais il t’a protégé... Il a investi ton corps et a guidé ton doigt pour la punir ! Les hommes l’ont emmenés loin de l’île, tout va bien maintenant !

Pryde fut sous le choc, incapable de répondre à pareilles flatteries. Soliculu l’avait choisi et avait investi son corps ? Il était si important que ça. Un sourire illumina le visage du garçon. « Dieu m’a choisi ? »
- Oui mon enfant. Il t'a choisit pour protéger son Nirvana !

Les mois suivants furent le retour du «génie». Débarrassé d’Hana, Pryde excellait enfin. L’enfant prit vite l’ascendant sur tous les autres paladins jusqu’à devenir le meilleur de sa classe. Une supériorité qui lui monte vite à la tête, très vite.

Mais comme pour le contredire de nouveau, un nouveau obstacle se mit en travers de sa route. Lors d’un exercice lambda, il fut mis au tapis par un esclave. Lui, un paladin élu de Dieu lui-même, fut vaincus par un Impie. Cet outrage aux yeux de l’enfant fut perpétré par un dénommé «Unio», un garçon de deux ans son aîné, pirate de l’équipage de la Girouette. Contre l’avis des autres, Pryde refusa qu’on mette Unio à mort. C’était à lui de le faire.

Pendant de longues semaines, dans un étrange sentiment de déjà vu, Pryde essuya défaite sur défaite contre Unio. Le pirate n’avait peut être pas le droit de s’entraîner mais avec sa mémoire photographique et tout le temps passé à observer la formation, Unio connaissait lui aussi les techniques secrètes du Cipher Pol. Pire encore, il les maîtrisait mieux que quiconque.

Il fallut littéralement un an à Pryde pour arriver à mettre au sol son adversaire, sans pour autant parvenir à le vaincre. Lors de cette année, l’état mental de Pryde prit un sacré coup. Tiraillé entre son destin d’élu et son incapacité à vaincre un simple mortel, il était impossible pour l’enfant d’admettre que son rival, celui qui lui tenait tête était un esclave ... Pourtant, il n’y avait pas d’autres manières de le désigner.

Un soir, gribouillant rageusement ses pensées dans son cahier de dessin, Pryde tomba sur deux pages collées entre elles. En les séparant, il tomba sur une note écrite par Mary à son amant de l’époque... Von Brago. Il était clair que Père n’était pas juste une formule de politesse ou titre, c’était bien ce qu’il était. De cette découverte, Pryde ne dit rien à personne. Il était le fils de premier élu de Dieu, expliquant pourquoi il se sentait si spécial : il l’était. Il n’était pas un être humain, il était un être céleste. Un être parfait. La seule ombre dans son tableau étant son incapacité à vaincre Unio. Ce ne sera bientôt plus un problème.

__________________________________________________________________________
6 Séraphiliens : Déformation des Séraphins, les séraphiliens sont les anges ultimes. Ceux qui siègent aux côtés de Soliculu. Seuls les apôtres se trouvent au dessus d'eux.



III - L'avènement de Soliculu



1519

Un an plus tard, les agents du CP0 sont partis depuis un moment maintenant. Pryde, maintenant âgé de 10 ans, assista à la première attaque de Nirvana dans toute son histoire. Celle des pirates de la Girouette venus pour récupérer Unio. Malgré leur entraînement commun, Pryde était le seul des paladins à tenir plus ou moins le coup contre les pirates. Pour les autres, ce fut une véritable hécatombe. Nirvana était à feu et à sang, en si peu de temps, les multiples explosions firent trembler les murs et brisèrent une bonne partie des vitraux.

Inquiet pour son père, Pryde se précipita en sa direction pour aller le sauver. Dans sa course contre la montre pour retrouver Von Brago, il tomba nez à nez avec les pirates de la Girouette venant de libérer Unio. L’enfant assiste aux retrouvailles poignantes entre tous les membres de cette bande de pirates... Sans la moindre émotion lisible sur son visage. Caché dans un coin sombre, Pryde attendait son moment, patiemment. Et lorsqu'enfin, les pirates s’enfuirent en lui faisant dos, Pryde saisit sa chance pour exécuter Unio en un coup. Son rival s’écroula au sol. Succombant de ses blessures assez rapidement, la surprise gravée éternellement sur son visage meurtri. Les pirates de la Girouette n’eurent même pas le réflexe de frapper, non, ils se mirent à pleurer à chaudes larmes.

Pour Pryde, c’était différent. Le sentiment est encore si vif dans l’esprit du garçon encore aujourd’hui que si vous lui demandiez maintenant, il vous répondrait exactement la même chose : « J’ai vu le désespoir dans leurs yeux ... Et j’ai adoré ça. ». Abattus par l’échec de leur opération, les pirates de la Girouette battirent en retraite sans demander leur dû. Pryde, quant à lui, était fier de lui et s’en alla quérir Von Brago afin de l’en informer. Il ne mit pas beaucoup de temps à le trouver, il était recroquevillé sous son bureau et ses lamentations de pleurnichards résonnaient dans la pièce. Dès lors qu’il croisa le regard de Pryde, Von Brago rampa jusqu’à lui.

« Est... Est-ce qu’ils sont encore là ? Hein ? Ils ... Ils sont partis ? » questionnait-il entre deux sanglots. Cette vision pathétique de son paternel, un homme qu’il admirait tant, fut comme une balle dans la poitrine pour l’enfant. Comme s’il venait de mourir à cet instant précis.

« Pourquoi vous cachez-vous ? Pourquoi ne protégez-vous pas Nirvana ? » demandait Pryde avec une froideur effrayante.

« S’il te plaît, aide moi ! Tu vas me sauver hein ? » rétorquait Père Von Brago en se saisissant du mollet du garçon. C’était comme si tout ce qu’on avait apprit à Pryde mourrait en cet instant ou plutôt prenait un nouveau sens. Il avait tué son rival de toujours d'une facilité déconcertante finalement, la seule personne qui se dressait face à lui. Père, serviteur de Dieu, l’implorait de le sauver... C’était donc son serviteur... Il était donc... Dieu ?

Von Brago regardait le garçon, attendant une réponse qui ne venait pas.

« Quoi ? Tu veux de l’argent ? Tu veux que je te paye ? » demandait-il impatient. L’homme, toujours en rampant, retourna à son bureau et en sortit un coffre. En revenant aux pieds de son fils, Von Brago lui montrait son contenu. « Prends ça, c’est un fruit du démon ! Tu peux soit le manger pour devenir un démon, soit le revendre... Il est à toi ! Mais dépêche moi de m’aider, espèce d’abruti dégéné- »

Von Brago ne finira pas sa phrase, perforé par son propre fils. Sans attendre, Pryde ramassa le fruit tâché quelques peu par les gouttes de sang de son paternel et croqua dedans goulûment. « Comment oches-tu parler à Dieu de la schorte ?! » s'écriait le garçon la bouche pleine. Son ignoble repas fut vite consommé, Pryde regarda son père se vider de son sang, sans un mot et sans détourner le regard.



Et lorsqu’enfin, il rendit son dernier souffle, Pryde quitta la pièce sans se retourner. La porte du bureau se ferma après son passage dans un grincement assourdissant.



IIII - Pryde, le martyr
***




1519 - 6 MOIS PLUS TARD.


Est-ce une réalité ou une hallucination commune à tout le monde ? Le fait de revoir en boucle ce moment précis où le monde semble s'être s'écroulé. Ce moment où tout à changé sans même t'en rendre compte, sans même pouvoir y faire quoi ce soit. Et les autres te le rappellent ce moment, sûrement pour se consoler, te rappeler que tu as fait quelque chose d’atroce. Parce que maintenant tu les effraies, maintenant ils savent qu’ils ne peuvent rien faire et qu’ils ne pourront plus jamais rien faire. Je ne peux m'empêcher de penser qu’ils ont essayé de me faire taire. Qu’ils s’amusaient à me voir perdre face à ces impies d’Hana et d'Unio, à me voir me battre affaibli, loin de mon potentiel maximum. Plus rien, ne tient la comparaison avec moi désormais. Ils comprendront bientôt que j’ai toujours été leur Dieu vénéré. Le temps des sourires et de l’ignorance est maintenant révolu. J’aimerais qu’il puisse lire dans mes yeux et qu’ils s'effondrent en pleurs, me suppliant d’oublier tout ce temps perdu à penser que nous étions égaux. Mais même dans ce cas de figure, ça ne servirait à rien.

On toquait à sa porte, faisant de nouveau sortir Pryde de ses pensées. Il était dans l’ancien bureau de Père Von Brago. Mais maintenant c’était le sien, c’était lui Père maintenant. Il l’avait toujours été, simplement il l’ignorait. « Plaît-il ? » lançait-il sans bouger de son siège.

Un garçon en cape rouge ouvrit la porte et pénétra dans le bureau. Avec lui, 4 hommes vêtus de costume trois pièces, des agents du CP0.

« Où est Saint Von Brago ? »
- Qu’est-ce que ça peut faire ? Vous êtes en présence de Dieu !
- Où est Saint Von Brago ?
- Il n’est plus là, c’est moi qui m’occupe de Nirvana maintenant.

Les quatre agents se regardèrent silencieusement pendant un moment. L'un d'eux finit par reprendre la parole, cachant son air interloqué derrière sa paire de lunette.

« Saint Von Brago a quitté l’île ?»

Pryde les regardait un à un, sans leur répondre.

L'agent, qui discutait avec Pryde depuis leur arrivée, tourna son attention sur son collègue le plus proche. Un échange de regards et un léger hochement de tête comme signe d'approbation. Et, presque instantanément, un des quatre agents du CP0 se retrouva derrière Pryde et se saisit de l’enfant par la nuque. « Que...  faites-vous? » tenta de demander Pryde, le souffle presque coupé. Les agents du CP0 ignorèrent le garçon.

L’agent qui le tenait, resserra l'emprise sur sa nuque.

« Qu’as-tu fait de lui ? Nous n’avons plus de nouvelles depuis plus de 6 mois, c'est embêtant. Réponds ! »
- Baisse d’un ... ton quand tu t’adresses à ton... dieu !

En une fraction de seconde, Pryde se retrouva au sol avec l’index d’un ennemi perforant son thorax. La seconde d'après, son visage s'écrasa contre le sol de pierre du bureau. L'enfant, vautré au sol, se tortillait de douleur. L'agent du CP0 l'avait lâché mais agenouillé à sa hauteur, il le regardait avec un regard mauvais.

« On va discuter toi et moi. Je suis sûr que t'as des choses à me dire »

Pryde aurait voulu répliquer mais le choc du coup fut trop fort. Sans qu'il ne puisse rien faire de plus, le garçon tomba dans l’inconscience.

Une voix dans une obscurité totale et la douleur d’un violent coup de poing cognant la mâchoire furent les premières sensations de Pryde en reprenant connaissance.

« Debout. »

Attaché par les pieds au plafond de l'ancien bureau de Von Brago, Pryde ne pouvait pas bouger. Face à lui, trois des agents du CP0.  Le quatrième était plus en retrait, comme dérangé par ce qu'il voyait. Les questions fusèrent de la part des agents gouvernementaux, en particulier celle d'un homme, le plus virulent de tous qui semblait être le chef. Pourtant, il n'obtint aucune réponse de Pryde, absolument aucune.

« On a tout notre temps. Tu ferais mieux de répondre maintenant. » disait le chef de l'escouade tout en roulant une cigarette.

Des heures durant, l’enfant fut violemment questionné par cet agent du Cipher Pol 0 sans pour autant qu'il parvienne à lui soutirer l’assassinat du dragon céleste. Tout ce à quoi l’enfant pensait, c’était l’audace de ces impies. Comment osaient-ils s’attaquer à un être céleste ? Que pensaient-ils accomplir ?

« Tu vas parler oui ! »

Les heures se changèrent en jours. Pryde était dans un état pitoyable, et ne tenait mentalement que pour une seule chose : Il pensait être Dieu. Si ce corps physique venait à lâcher, il aurait en chercher un autre, il en était persuadé. Alors malgré la douleur, malgré l'averse de coups qu'il recevait, le garçon restait muet comme une carpe et finissait toujours par arborer un sourire comme promesse d'une revanche imminente. Parfois, son regard s'égarait vers le quatrième agent, celui qui n'avait toujours pas pris part aux sévices du garçon.

Un jour, en pleine "séance d'interrogation", celui-ci ouvrit la bouche pour la première fois en 3 jours.

« Et si on faisait une pause ! »
- On a pas le temps pour ça, on doit rapatrier Saint Von Brago et détruire toutes les preuves de son petit délire. S'il est encore sur l'île, on aura de gros ennuis.
- Le petit sait peut-être vraiment rien, allez prendre l'air je m'en occupe !

C'est à contrecœur et non sans un dernier coup porté à Pryde que le chef de l'escouade s'exécuta. Lui ainsi que les deux collègues de l'agent prenant la défense de Pryde sortaient de la pièce et les laissèrent seuls. Pryde put lire le sentiment de culpabilité dans les yeux de cet agent.

« Tu ne crains rien petit, je ne suis pas comme eux... C'est ma première mission. Ils ont dit que ce serait simple mais je m'attendais pas à ... ça.   » disait l'homme en pointant du doigt les chaînes et les blessures de l'enfant. «  C'est quoi ton nom ? Moi, tu peux m'appeler Emir. »  poursuivit-il avec un ton chaleureux. Il retira ses lunettes et son chapeau comme pour rassurer l'enfant, Pryde remarqua tout de suite ses cheveux blonds bouclés et ses boucles d'oreilles. Il restait néanmoins muet. « Je vais te dire les trucs auxquels je pense, d'accord ? Je pense que tu n'es qu'un petit garçon qui a trop écouté les paroles d'un méchant monsieur. Je pense qu'il s'est enfuit lors de l'attaque de l'équipage de la Girouette et vous laissant seuls, sans défenses. J'ai raison ? »

Il fallut un self-control dantesque à Pryde pour ne pas éclater de rire. Qu'il était naïf. Mais au lieu de ça, Pryde eut une idée. Il le sous-estimait parce qu'il était enfermé dans ce corps d'enfant, et bien soit. Il allait jouer l'idiot. Sans attendre plus que ça, Pryde se mit à éclater en sanglots.

« J'ai mal... » laissa-t-il filer.

Il ne fallut pas plus pour que les larmes montent aux yeux d'Emir. A l'aide d'un coup de pied ouragan ravageurs, il libéra Pryde qui tomba au sol. Les blessures étant encore vives, l'enfant ne parvient pas à se remettre sur ses pieds. Au même moment, la porte du bureau s'ouvrit. Les autres agents étaient revenus de leur "pause". Dans un mouvement réflexe, Emir se mit entre le CP0 et Pryde, formant un bouclier humain pour le garçon.

« A quoi tu joues ? »
- Je n'ai pas rejoint le gouvernement mondial pour torturer des enfants. Surtout, s'ils sont innocents.
- Il a avoué avoir quelque chose à voir avec la disparition de Von Brago. Ce n'est plus un simple enfant, c'est un ennemi du gouvernement mondial. Qu'il se considère chanceux qu'un animal de la Marine n'a pas été dépêché pour s'occuper de son cas. Pousse toi maintenant !

Emir lança un regard à Pryde. L'enfant continue d'arborer cette moue juvénile qui semble avoir tant d'effet sur Emir. L'homme respire un grand coup avant de se terminer face à ses supérieurs.

« Il m'a avoué la fuite de Von Brago, il n'est plus sur l'île depuis plusieurs mois maintenant. »
- Tu es sûr de toi ?

L'affrontement de regard entre Emir et son supérieur sembla durer pendant plusieurs heures, tant la tension était palpable. « Certain. » s'exclamait le jeune agent du CP0.

« Bien.». Le chef de l'escouade fouilla dans ses poches avant d'en sortir un Escargophone doré. Il pressa sans hésitation sur le bouton. « Notre mission est terminée ici. ».

Emir s'agenouilla au niveau de Pryde, un sourire chaleureux sur le visage. « Tout va bien maintenant. On va te sortir d'ici ne tant fais pas- » Une gerbe de sang s'échappant de la bouche d'Emir conclut sa phrase. Dans son dos, le chef de son escouade venait d'enfoncer son index dans sa colonne vertébrale.  « Personne ne sortira d'ici, sûrement pas un traitre. ». Le corps inerte d'Emir s'effondra sur Pryde, trop faible pour l'esquiver ou le porter.

« Allez les gars, on s'en va. » déclara le chef d'escouade avant de quitter la pièce.

Piégé par le corps immobile de son sauveur, Pryde ne pouvait rien faire. De longues minutes passèrent et la frustration commença a monter dans l'esprit du garçon. Il essaya de toutes ses forces d'écarter Emir, sans succès. Et même si par miracle il y était parvenu, ses jambes refusent de lui répondre. Tout ce qui lui restait ? Une imminente, pathétique et honteuse mort ! (même s'il ne la croyait pas permanente)

L'assourdissante bruit de l'explosion d'un boulet de canon venant de toucher la Première Chapelle de Nirvana, fit trembler toute la bâtisse. La tête de Pryde, posée contre le sol, trembla aussi. De la poussière vint se déposer sur son visage et sa respiration était dans un état aussi pitoyable que les restes de son égo pulvérisé. Un nouveau boulet fit trembler le bâtiment et le garçon s'efforça de rassembler toutes ses forces pour se relever, en vain.  

BOOM. BOOM. BOOM. Les boulets se multiplièrent, tombant sur le toit des chapelles comme des gouttes de pluie un soir d’averse.

Les hurlements des fidèles retentirent bientôt.

Contre toute attente, Emir, gravement blessé par l'attaque de ses anciens confrères, reprit connaissance. Son souffle haletant et les gerbes sanguinolentes qui ne pouvait s'empêcher de cracher, témoignaient de sa santé précaire. Malgré tout, il prit sur lui et se redressa.

« Je ... vais... au moins te sauver toi ! » disait Emir entre deux souffles. Il mit le garçon sur son dos et se mit à courir aussi vite qu'il put.

Les explosions et les cris rythmèrent la fuite de l'ancien agent gouvernemental et du garçon. Des cris et des explosions qui empêchaient de penser à autre chose que : Enfuis toi. L'incision d'Emir aidait mais elle devenait de plus en plus imprécise, il ne pouvait bientôt plus compter que sur vitesse de déplacement naturelle. la vision de l'agent était troublée, son corps était appelé constamment par un sol graveleux qui tombait en miette et son visage était couvert de sang. Alors qu'il voyait Emir s'avancer au milieu des morceaux de toit tombant constamment, et bousculant implacablement les fidèles pour essayer de sortir, Pryde était affreusement silencieux. Il se demandait pourquoi cet homme faisait tout son possible pour le maintenir en vie, avant de se rendre compte qu'il n'y avait rien de plus logique pour un mortel.  Il était un être divin, la créature parfaite qui guidait le monde jadis et qui allait récupérer sa place d'antan.

C’est par miracle que Emir parvient à quitter la chapelle et rejoindre un des cuirassés de la Marine. C'est par miracle qu'aucun des officiers à bord n'avaient entendus parler de sa trahison, il put exhiber son statut d'agent gouvernemental sans qu'aucune question ne soit posé. Avant de s'effondrer de fatigue.

L'enfant n'eut pas le moindre intérêt pour Emir et son état de santé. Il regardait les cuirassés de la Marine qui pilonnaient ce petit bout de terre sans intérêt. Un tel déchaînement de force pour une petite île perdue semblait presque risible. La fatigue s'emparait de Pryde, il s’effondra à bord du cuirassé. Les yeux fermés, il écoutait ce qui jadis abritait Nirvana être réduit en fumée. Il aurait juré entendre le son du torrent de flammes et les suppliques des fidèles piégés sur l'île. Pryde se persuada encore plus d’une chose dont il était déjà certain. Pour être capable de survivre à une telle attaque, il n’y avait qu’une seule solution : être immortel.

Nigoya
22 ans

Selim Bradley - Full Metal Alchemist

Google est ton ami




Dernière édition par Gelbero Pryde le Sam 20 Mar - 4:55, édité 11 fois
Gelbero Pryde
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le malin
posté le Ven 19 Mar - 3:06
Petit double post pour prévenir que je remets ma fiche en "en cours", il y a des choses qui doivent être étouffés !
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Les mille lames
posté le Ven 19 Mar - 3:36
Hey ! Alors déjà bienvenue à toi !

Sache que j'étais littéralement en train de lire ta présentation pour la valider sous très peu, donc le timing d'up était très très bien choisi pour le coup !

Pas de soucis tu peux la retravailler comme tu le sens, prendre tout le temps qu'il te faut, tant que tu nous tiens au courant c'est tout ce qu'il nous faut. Il ne me semble pas que tu sois sur le Discord d'ailleurs, si tu as la moindre question ou si tu veux juste passer du bon temps avec une communauté incroyable, sache que tu es évidemment le bienvenue ! Si tu préfères passer par le forum à l'ancienne, ma boîte à MP est toujours ouverte, sans compter celles du reste du staff, donc n'hésite jamais !

Bonne chance à toi pour la suite, de ce que j'ai lu c'était déjà cool, j'ai hâte de voir la suite ✌
Gelbero Pryde
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le malin
posté le Ven 19 Mar - 20:37
Voilà, c'est terminé ! J'espère que ça plaira !

Pour te répondre Williams, j'ai rejoint le discord mais je n'ai accès qu'au salon règlement pour le moment ! ^^
Williams P. Blake
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Les mille lames
posté le Dim 21 Mar - 11:04
Alors alors, maintenant que cette fiche est bien terminée, on va pouvoir s'y mettre !

Avant de débuter, si tu n'a accès à aucun autre channel du Discord c'est que tu n'a pas signé le règlement, ce que tu dois faire en ajoutant une réaction à la fin du message. Une fois que ce sera fait, tu auras accès à tout le reste du serveur !

On va commencer par le fond de cette présentation, parce qu'il y en a des choses à dire. Tous les aspects de l'histoire étaient maîtrisés, même ton personnage en lui-même d'ailleurs. Des personnages avec un complexe divin qui tuent par plaisir, psychopathe et sociopathes, on en voit à toutes les sauces en rp et je dois bien avouer que j'ai rarement vu ce "type" de personnage là aussi bien géré. On sent que c'est pas fait gratuitement, qu'il y a un sens, que tu le fais pour raconter quelque chose au final. La personnalité de Pryde est étoffée au fur et à mesure de son histoire, des dogmes qui lui sont rentrés dans le crâne et des expériences, mais surtout traumatisme, qu'il vit, c'est pas juste "un style" que tu veux lui donner. Je trouve que c'est bien traduit par sa propre capacité à s'en rendre compte, il sait qu'il n'est pas normal, mais ça le ne l'arrête pas. Au final ce n'est qu'un gosse qui a vécu les mauvaises choses et bordel que c'était cool à lire.

Toute la mythologie autour du culte de Soliculu a été parfaitement amenée, aidée par la mise en page dont on reparlera plus tard, mais surtout par le récit. Tout le long de ton histoire, malgré les scènes assez légères du début, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir un peu gêné par ce qu'il se passait, dans le bon sens du terme, puis par la suite c'est par l'évolution psychologique de Pryde que le malaise continuait. On est loin de l'histoire "shonen classique", bien que certains éléments soient présents comme l'entraînement, la rivalité ou encore la mère morte, mais ils sont si bien dilués dans le reste qu'on ne les remarque même pas.

Tout est crédible, cohérent, Nirvana pourrait exister dans One Piece, donc sur OPA d'autant plus. Le seul point noir de cette histoire dans le fond, c'est le manque de liaison au contexte général. J'ai aimé que des évènements ayant eu lieu à l'autre bout du monde aient une répercussion aussi grande sur cette petite île perdue de North Blue, on oublie souvent que des évènements comme la revanche de Kropotkine ont des conséquences mondiales, mais il faut bien avouer qu'à part ça, peu de choses liaient ton histoire avec le background du forum. Ce n'est pas dramatique bien sûr, mais c'est bien sur ce point que tu perds la majorité de tes points.

Quant au reste, tout est bon au final, les PNJ crées sont tous crédibles et intéressants, mention spéciale à Hana que je voyais comme un love interest un peu cliché au début mais dont la relation avec Pryde a été aussi surprenante que bien gérée, jusqu'à une fin réellement marquante. Mais il n'y avait pas qu'elle bien sûr, le père était sacrément bien écrit, de même pour Emir que je verrais d'ailleurs bien en PNJ accompagnateur de ton personnage si tu ne le considères pas comme mort après la fuite de Nirvana, ne serait-ce que pour le voir encore manipulé par Pryde. J'avoue avoir un peu été sur ma faim concernant Unio, j'aurais aimé en savoir plus sur lui, mais c'est juste de la gourmandise de ma part.

Pour finir sur le fond (ouais c'est long je sais mais en même temps ta présentation en mérite clairement autant), on est obligés de faire un petit crochet par la case "originalité". Pour être tout à fait honnête, je suis parti sur un à-priori en voyant le prénom de ton personnage être le même, à une lettre près, que celui de l'avatar choisit. La lecture de ta présentation m'a permis de comprendre pourquoi l'appeler Pryde était nécessaire au final et tu t'es extirpé du cliché de Selim avec brio, je me devais de l'appuyer. Au passage, l'idée de Smiley en tatouage avec le fruit du dessin est folle aussi, il fallait que je le dise.

On va rapidement terminer par la forme, il y a quelques fautes un peu partout qui t'ont fait perdre quelques points mais pas grand chose, une simple relecture devrait régler le problème à l'avenir. Ton style est digeste, agréable à lire, bref c'est que du bonheur quoi. Au niveau de la mise en page, bien que tu n'ais perdu aucun point là-dessus, je me devais de préciser que la couleur de dialogue d'Hana bien qu'elle correspondait parfaitement à sa personnalité piquait quand même pas mal les yeux, et pour les passages où la narration passe par les pensées de ton personnage n'hésite pas à le marquer par la mise en page, comme mettre ces passages là en italique par exemple, ça permets de ne pas se perdre dans la lecture. Sinon pour le reste tout va bien, les images étaient incroyables et correspondaient parfaitement à l'ambiance, de même pour les musiques utilisées (mention spéciale à "Pas de deux" qui marchait parfaitement avec la scène) mais surtout : les annotations. T'es allé jusqu'à inventer tes propres termes religieux, que t'as même annoté pour que le tout soit plus clair et ça, en plus de rajouter de la matière qui fait plaisir, c'était vraiment une idée incroyable. Pour tout te dire, tu as choppé quelques points bonus sur la mise en page pour les trois derniers points cités tant ça sortait de l'ordinaire tout en restant parfaitement géré !

Pour finir, on va passer par la case "conseil de membres avec qui rp si ça te chauffe, mais en même temps t'es pas obligé non plus t'inquiètes c'est juste des pistes au cas-où". Au niveau de la vibe de ton perso, je le verrais bien interagir avec Burlesque qui est un artiste sanglant un peu spécial, Davy Galhavan un pirate sanguinaire avec qui je verrais bien Pryde faire des étincelles, Suzushi D. Elizabeth dont la folie égalerait presque celle de ton perso ou encore Billie Jeen, une pirate dont les problèmes psychologiques sont au moins aussi flippants que ceux de ton personnage.

Félicitations à toi puisque tu es officiellement validé ! Tu débutes donc ton aventure avec 8 800 Dōrikis, armé de ton Iki Iki no Mi et de ta folie en tant que Civil ! Aucune prime n'est mise sur ta tête, sachant que personne n'est au courant de tes exactions, donc il n'y a pour l'instant aucune raison que tu sois considéré comme un criminel ! La prochaine étape c'est ta Vivre Card qui va être générée sous peu, puis tu pourras aller rp où tu le sens en débutant sur le premier palier de Grand Line ! Encore bien joué à toi et j'espère que tu t'éclateras bien chez nous mon gars !
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