Octogonia est une ile qui n'a pas vraiment une image paisible. lorsque l'on se figure l'endroit, aussitôt nous viennent en tête les hurlement, les cris, les applaudissements et le son des corps qui s'entrechoquent. Tout cela autour d'une arène titanesque où l'odeur de la sueur vous envahit les narines.

Mais malgré la véracité de tout cela, le fief d'Abubakar Hiss possède aussi son lot de lieu paisible. Dans les ruines qui bordent l'ile, ont peu découvrir des endroits apaisants, slilencieux, loin du brouhaha des dojos ou du Main-event.

C'est dans l'un de ses endroits qu'Isaac se tiens assis sur une souche d'arbre. Au milieu des arbres noueux, alors que devant lui se trouve un bassin où se déverse par trombes l'eau d'une cascade.

Le champ aqueux résonnant à travers la petite forêt rend l'atmosphère presque mystique. Ce lieu intact semble presque hors du temps, hors du monde. L'espace d'un instant le marchand admiratif devant le cadre, laisse son esprit se vider.

Un moment de calme.

Mais qui est bien vite interrompu par le flots de pensées du jeune homme. Il n'est pas ici pour se détendre. Non. Sa présence en ce lieu à ce moment bien précis n'est pas anodin.

Il a enfin retrouvé sa trace. Le jeu de piste durent depuis des mois maintenant. Isaac ne compte plus le nombre d'auberge, de taverne, d'échoppe qu'il a dut questionner pour obtenir ne serait-ce que le moindre petit renseignement.

L'homme au masque. Celui qui a ruiner l'espoir de tranquillité d'un simple marchand. Avant l'arrivé de ce révolutionnaire, la vie était si plaisante. Certes, voguer a son lot d'inconvenants, mais voyager en valait la peine pour rentrer chez les Palaza.

Chaque artéfact représentait un nouveau fragment d'insolite, de joie, un voyage dans l'existence d'une âme condamnée à n'apercevoir le monde qu'au travers des carreaux d'un immense manoir.

La sensation plaisante de voir un sourire émerger sur un visage d'habitude si austère et hautain. Assurément cela rendait la vie plus paisible.

Si seulement tout avait pu rester immobile, inchangé. Tout le monde aurait alors été heureux. Ce révolutionnaire, qu'a t'il gagné après son crime ? Combattre le gouvernement mondiale ? Protéger le petit peuple ? Saboter une grande compagnie marchande ?

Non.

Rien de tout cela. Son acte n'a rien apporté à ce monde. Il n'a fait qu'engranger de la frustration et de l'injustice. Si c'est là le visage de sa révolution qu'il aille en enfer. Ce jour là il n'a fais que blesser et ruiner la vie de quelques employés qui n'ont demandés rien d'autre que faire le travail. Une tragédie dont le monde n'a que faire, un malheur qui ne changera strictement rien au cours des choses.

Mais trêves de réflexions.

Il est arrivé.

Isaac se lève alors de son siège de fortune pour couper court à la promenade de celui qui poursuit depuis si longtemps.

« William P. Blake. »

Le nom est dit clairement et avec aplomb par le marchand.

Voilà maintenant quelques jours que le masqué est sur cette ile, et chaque fois qu'il doit rentrer à son navire son itinéraire est le même. Une habitude qui permet aujourd'hui à Isaac de confronter l'origine de ses tourments dans de bonnes conditions. Le mage a son stock de mana au complet et dans une zone aussi sauvage, la quantité de métal à proximité se trouve bien limitée.

Cette homme est fort, bien plus que le négociant. C'est une réalité dont Isaac est conscient.

Mais...

A t-il le choix ?  Récupérer Natsu no Furaito est son seul espoir de voir les choses revenir comme avant. Mais le conflit peut être évité, si Blake daigne rendre l'épée sans faire davantage d'histoires.

« Tu as attaqué mon navire, il y a plusieurs mois de cela. Mais ce n'est pas vraiment pour ce problème que je suis là. Non dans cet assaut, tu as dérobé une arme de grande valeur. Elle avait une lame écarlate, une garde en or et un manche en ivoire. Est-elle toujours en ta possession ? Et si oui, alors tu dois me la restituer. Je ne suis qu'un coursier et perdre cette marchandise signifie pour moi la destruction d'années de travail. Je ne souhaite pas avoir recourt à une violence idiote, simplement j'en appelle à ta clairvoyance. Ruiner un homme. Est-ce cela la finalité de ta lutte contre l'ordre mondial ? »  

Malgré son discours pour l'apaisement, Isaac est bel et bien en colère. La colère face à tant de temps perdue. La colère devant un homme aussi irresponsable que celui qui se tient face à lui.