Tous ces derniers mois avaient été une remise en question pour moi. Depuis que j'avais rencontré ce maudit équipage, plus rien n'allait, je m’étais fait humilier au tournoi d’art martiaux, puis par celui qui s’était avéré être un Amiral de la Marine. J’étais donc reparti la queue entre les jambes sur Whisky Peaks , pour faire un point. C’était là que j’avais rencontré Daniel Jacks, un homme avec qui des affaires étaient en train de se conclure. Mais surtout, cette aventure m'avait permis de trouver ma véritable voie, la chasse. J'avais beaucoup d'idée à mettre en place et je m'étais entouré de personnes compétentes pour parvenir à mes fins.
La première chose avait été de transformer la boutique. Finis les bonbons, place désormais à une auberge mobile. Au rez-de-chaussée, là où se trouvaient les étalages se dressaient désormais plusieurs tables, fixées fermement au sol afin d'éviter les dégâts lorsque Bongo se déplacerait. Le comptoir avec la caisse enregistreuse avait été agrandi pour faire place désormais à un vrai comptoir de bar, avec sur le mur arrière, plusieurs étagères pour poser des bouteilles. Et ce n'était qu'un début. Dans l'arrière boutique, là où se trouvait le laboratoire il y a encore quelques semaines se trouvait désormais tout le stock. Au premier étage avaient été aménagées plusieurs chambres, pour pouvoir accueillir pendant plusieurs jours un nombre important de Chasseurs. Tout l'étage était consacré à cela. Mais le plus intéressant était l'étage encore au-dessus. C'était une salle de réunion qui prenait toute la superficie de l'étage. Sur les murs, de nombreuses têtes recherchées y étaient affichées tandis qu'au centre se tenait une très grande table ronde. Aucun chef, aucun bout de table, aucun problème. C'était en tout cas comme cela que je voyais les choses. Un petit bar était disposé au fond, afin de pouvoir rapidement fêter des décisions ou trinquer pour de bonnes occasions.
L'auberge était prête. La publicité avait été faite largement sur l'île. Des tracts avaient envahi chaque commerce, chaque boutique, afin que tout le monde soit au courant qu'une guilde de Chasseurs de Prime ouvrait ses portes. Chaque type intéressé pouvait venir me rencontrer sans problèmes. J'avais aussi mis en place une sorte de fanion à l'entrée, dans le style de certains lieux, pour que ce soit reconnaissable. L'emblème de la guilde était bien visible, la publicité faite, il ne manquait désormais plus que d'autres Chasseurs pour entrer dans le vif du sujet. J'avais même déjà réfléchi à 2-3 criminels à capturer pour se faire doucement un nom et créer une cohésion. J'étais derrière le comptoir, me servant un verre de whisky, tandis que la porte de la guilde s'ouvrit…
Whisky peak. Pas de doute cette île était assez accueillante. Mais elle renfermait aussi un écosystème des plus étrange. Mais en tout cas, la ballade pourrait être prometteuse. C’est ainsi qu’habiller en costume cravate, je débarquais au port. Endroit agréable, échoppes, tavernes, tout y était pour passer un merveilleux moment. Ça n’avait pas l’air si terrible que ça la zone de cactus géant. D’ailleurs y sont où les cactus ? Putain, je me suis fait avoir. Con de touristes. Les deux dans le bateau, c’était bien foutu de ma tronche pour le coup. Enfin bref, il était temps de faire des achats. Sabre à la ceinture, je passais relativement inaperçu, si ce n’était l’objet tranchant.
Après quelques emplettes effectuées au sein du marché, je me renseignais savoir ce qu’il y avait à faire dans cette ville. Diverses choses et variées étaient au programme de la soirée. Il était évident que la nuit, tous sortaient et fêtaient des choses que seuls les concernés savaient. Le taux d’alcoolémie qui grimpait était généralement un bon signe de l’ambiance de la personne. En allant de la petite fête improvisée avec des amis, jusqu’au bord d’un suicide, tous les stades avaient, une emprunte. La mienne était simplement de boire un coup, seul. Il ne me fallait rien d’autre.
La nuit tombante, je venais à prendre quelques renseignements sur la ville. C’est alors qu’un étranger rentrait dans l’auberge en distribuant des prospectus. Une guilde de chasseurs de prime ? Est-ce le destin qui m’envoyait cette pub ? Seul le temps me le dira, mais dans tous les cas si je voulais venir en aide aux pauvres, une prime était déjà un très bon commencement dans ma carrière de lutte contre le crime. Je m’approchais du tavernier et lui susurra quelques mots à l’oreille pour connaître la direction à prendre pour trouver cette fameuse guilde. Un nom attira mon attention bonbon. Comment ça bonbon ? Merde il connaissait mon point faible ? Fait chier, il fallait que je sorte d’ici et que j’applique ce que l’autre m’avait dit.
Cette fois-ci, je comprenais pourquoi cactus. À perte de vue, s’étendait un écosystème étrange et probablement dangereux. Mais je n'étais pas là pour faire de l’éco-tourisme, mais plutôt de la chasse à l’homme vraie, pur, dur, authentique. Il ne m’avait fallu que quelques secondes pour trouver l’endroit de mes convoitises. La hunters Guild me réservait probablement la même chose. Sans perdre une minute de plus, je poussais la porte de la taverne. C’était un endroit tout ce qu’il y avait de classique. Le tavernier s’enquillait une rasade de ce qui se trouvait dans son verre.
-Salut le tavernier, c’est possible d’avoir la même chose ?
Je pointais du doigt son verre. Et avec un grand sourire, je continuais.
-Au fait, je cherche un monsieur Habibo, tu le connais ?
Prime :
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Berrys :
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Re D. Roll Porte Bonheur
posté le Mar 27 Avr - 19:55
Le début des chasseurs
ft. Glorim, Rei
Aujourd'hui, je m'étais levé à une heure relativement avancée, par rapport à mes habitudes d'animal nocturne. Pour tout vous dire, j'étais déjà sur le pieds de guerre, et ce, dès la seizième heure de l'après-midi, pour vous dire ! C'était quasiment un miracle, ou en tout cas, c'est comme ça que mon père prit la chose, et qu'il ne manqua pas de me la faire remarquer. Je me contentais de lui offrir un sourire, de toute mes dents et crocs, avant de filer par la fenêtre de la cuisine, direction, eh bien.. Mh. Je n'avais guère d'endroit précis en tête, pour le coup, mais tout était bon pour aller se dégourdir les pattes, après tout.
Simplement armée de Coeur Noir, habilement sanglée à ma ceinture de corde, je marchais donc dans les ruelles bondées de Whiskey Peak, qui ne s'avérait être vide qu'à une heure vraiment tardive de la nuit, chose qui n'était pas le cas actuellement, comme je viens de le dire. Ceux qui n'avaient pas encore l'habitude de me voir moi, spécifiquement, ou un Mink de manière général se retournaient à mon passage, alors que les autres qui avaient l'habitude de me voir gambader, se contentaient de me saluer, de me tirer leur chapeau, ou de m'envoyer des regards noirs, dans les cas où je les avais entubés au jeu. C'était assez rare, mais pas assez pour ne pas être dénoté, au final. Enfin, heureusement qu'ils n'étaient doués, et encore c'est vite dit, qu'au jeu.
De ma paume droite, je venais à faire rebondir les dés qui m'accompagnaient toujours, avec toute la maîtrise et la nonchalance d'un matou de ma trempe. Le petit bruit qu'ils faisaient en arrivant au creux de ma patte me faisait le plus grand bien, ils avaient d'ailleurs la propriété rare de pouvoir me détendre, en fonction des situations, bien que je n'étais pas chat à perdre le contrôle de mes moyens. En arrivant au coin de la grand rue, je venais alors à les glisser dans un pan de ma tenue, et débarquait finalement sur la place du marché, vraisemblablement, ou la rue en tout cas.
- Bien, bien, bien, voyons voir.
J'avisais à droite, à gauche, en haut, en bas, à la recherche d'une cible potentielle à entuber, ou d'une marchandise un peu trop peu surveillée à dérober. Plissant mes prunelles, je remarquais après coup un nombre incalculable, presque ridicule d'affiches collées à même les murs des habitations, et des stands également. Il y en avait de partout, mais quand je dis partout, c'était du sol au toit, aux tentes, manquerait plus que j'en trouve une collée sur les fesses d'un passant, et ça aurait été le comble.
Enfin, peu importe, je verrais ça plus tard. Pour le moment, j'avais faim, et j'arrivais justement à un stand de fruits, tous plus juteux les uns que les autres. Des pommes, des poires, de la noix de coco, de la papaye, toutes sortes de bonnes choses, de petits plaisirs, qui m'obligèrent, par instinct, à me pourlécher les babines, comme un véritable animal. Encore fallait-il arriver à en choper un sans se faire remarquer, mais quelque chose me disait que je n'aurais guère de difficulté à ce propos. La petite vieille qui se trouvait au stand, était déjà grandement occupée par une autre vieille, et c'était tout juste si elles s'entendaient parler, de ce que je pouvais constater.
- Fastoche.
Alors même que je posais ma première patoune sur une pomme, une des affiches précédentes se décrocha du mur, et vint m'atterrir en pleine figure, me faisant pousser un cri dès lors peu gracieux, et anéantissant mes espoirs d'être discret par la même occasion. La dame se retournait aussi rapidement que son vieil âge lui permettait, et alors qu'elle me voyait la pomme en main, et l'affiche sur le museau, elle ne chercha pas davantage à comprendre avant de crier :
- AU VOLEUR ! MES BELLES POMMES ?!
Et là, vous allez certainement vous dire que j'aurais pu reposer cette fameuse pomme, mais que néni, l'affiche encombrant toujours ma vue, qui s'avérait très aiguisée sauf dans ce cas présent, et le fruit toujours en main, je me mettais alors à courir à toute vitesse, bousculant le plus clair des passants qui ne s'écartaient pas en voyant un chat à taille humaine et sur deux pattes leur fondre dessus. Réalisant néanmoins rapidement que si je continuais à courir à l'aveugle, ma cavalcade risquait de se terminer plus vite que prévu, je venais alors à saisir l'affiche de ma patte libre, afin de la dégager de ma vue, et poursuivre ma route plus sereinement.
- Revenez ici ! Vous ! Au voleur, au voleur !
Un virage, deux virages, trois virages, les voix semblaient se calmer, mais je décidais d'entrer avec fracas dans la première bâtisse ouverte que je trouvais, ni plus ni moins qu'un bar après une rapide vérification. Mes pattes me menèrent tout droit au comptoir du rez-de-chaussée, où je prenais alors directement place en venant à enfiler mon capuchon. Je m'adressais alors au serveur, un grand sourire aux lèvres.
- Bien l'bonjour mon brave ! Vous ne sauriez pas où je puis trouver cette fameuse, guilde, par hasard ? Je vous échange cette information contre une pomme, auquel cas, juteuse et immaculée, fraîche de l'instant.
Pour faire valoir le produit, je venais alors à la faire tourner sur mon index, d'un habile mouvement de l'autre main et avec un équilibre relativement maîtrisé, ayant tâché ne pas sortir les griffes pour ne pas la transpercer, et ainsi saborder mes chances de troc.
Dans ma cavalcade, je n'avais décemment pas remarqué le fanion pourtant remarquable qui trônait à l'entrée du lieu que je recherchais. D'ailleurs, comment avais-je vu ce qu'il y avait sur l'affiche alors même que je venais de me poser, vous demandez-vous ? J'avais simplement jeté un rapide coup d'œil au second virage et à la ligne droite qui s'en était suivi, voilà tout.
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Le début de l'Hunter's Guild?
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