Sukimoto 'Yoh' Yozora:

Yukimura Hana:

La vie est impitoyable entre le coût de la vie, les yeux qui scrutent nos moindres faits et gestes et le danger que représentent les fléaux. Trouver du travail est indispensable mais tu te refuses à prendre le premier venu. Même si le pays dans lequel tu es née t'est imposée, même si l'époque dans laquelle tu es née t'est imposée, tu veux avoir le choix. Tu veux au moins avoir le choix de l'entreprise dans laquelle tu vas travailler, pour laquelle tu vas verser larmes et sang.

Tu as donc arpenté divers sites internet à la recherche d'offres d'emploi correspondant à tes goûts et à tes exigences avant de contacter les sociétés en question. Très peu ont daignées te répondre. C'est un peu démoralisant, mais tu te dis que c'est toujours comme ça de toute façon et essaie d'aller de l'avant. Tu n'aimes pas penser au passé, ce n'est jamais plaisant. Parfois, tu aimerais oublier. Tu vis dans le présent tout en observant l'avenir.

Plusieurs entretiens. Aucun poste qui fasse vibrer ton coeur ou dont le salaire te semble correct vis à vis de tes compétences. Il ne t'en reste qu'un à passer parmi les grosses sociétés qui ont retenu ton attention. Tu as fait un effort particulier sur la tenue, espérant que cette fois sera la bonne.

Tu te rends à la dite société tout en répétant intérieurement ton speech. Lorsque tu te présentes au secrétariat, on te redirige vers un bureau. De ce que tu as compris, c'est celui du dirigeant de la société. Etrange, car c'est un homme malpoli avec une tête de gangster qui en sort. Surprise et légèrement impressionnée par sa carrure et son visage qui dénotent avec ton apparence frêle. Tu commences à baragouiner quelques mots : "Euh... En fait... c'est la dame... euh... secrétaire qui m'a dit... d'aller là... J'ai dû me tromper de bureau... En fait, je cherche-". Tu n'as pas le temps de finir ta phrase que l'homme te coupe et détale, téléphone en mains.

Laissée seule devant le bureau de celui qui devrait faire office de directeur, tu pousses légèrement la porte déverrouiller pour vérifier s'il n'y a pas quelqu'un. La pièce est vide. Un soupir s'échappe de tes lèvres puis tu attends quelques instants avant de faire demi-tour. C'est là que l'homme se retourne vers toi pour te proposer un café. Tu hoches la tête.

"S'il vous plait..." dis-tu légèrement mal à l'aise. Après un instant de silence, tu reprends hésitante : "Alors, c'est vous... Monsieur Sukimoto ?" Elle s'incline respectueusement dès lors qu'elle reçoit confirmation de la chose. "Je me présente, Yukimura Hana. J'ai vu que vous recrutiez en ligne, ma candidature ayant été retenue, me voilà pour passer l'entretien d'embauche avec vous, en espérant que chacun y trouvera son compte. Je vous promets que cela ne prendra pas beaucoup de temps."

« J'vous offre un café? »

Une question simple à laquelle l'interlocutrice, visiblement un peu paniqué par l'entretien répondit positivement en mettant en exècre sa visible gène. Tandis qu'elle s'apprêtait à prendre la tasse dans ses mains délicates,  Sukimoto la transperça du regard, cherchant dans ses yeux à elle, une flamme, une vivacité d'esprit qu'il désirait voir chez ses collaborateurs, mais avant que la situation ne devienne gênante, il tranchait le tout avec un sourire amical, l'air de rien, plissant les yeux pour faire disparaître ses pupilles opalines qui semblait sonder chaque parcelle de l'âme de la personne observée. Si ce regard pouvait paraître un peu impressionnant, il était loin d'être un patron tyrannique à cheval sur les codes sociaux comme l'était la plupart des hommes d'affaires Japonais. Il était bien plus détendu, moins à cheval sur les protocoles et les marques de respect, mais il restait un homme qui aimait se sentir respecté.

« Alors, c'est vous... Monsieur Sukimoto ?  »

Sa voix était hésitante, elle fuyait même légèrement le regard que lui lançait son potentiel futur patron. Alors qu'il acquiesçait d'un signe de la tête, elle s'inclinait poliment vers l'avant pour lui présenter ses hommages. Sukimoto imita le mouvement, inclinant seulement sa tête vers l'avant pour lui rendre sa salutation.

« Je me présente, Yukimura Hana. J'ai vu que vous recrutiez en ligne, ma candidature ayant été retenue, me voilà pour passer l'entretien d'embauche avec vous, en espérant que chacun y trouvera son compte. Je vous promets que cela ne prendra pas beaucoup de temps. »

Tandis qu'elle parlait, annonçant l'évidente raison de sa venue ainsi, Sukimoto commandait à sa secrétaire de lui ramener un café d'un geste de main. Détournant quelques secondes son attention de la candidate avant de se replonger pleinement sur elle. Il prenait le temps de l'observer, laissant couler un petit blanc ponctué de quelques onomatopées de réflexion.

« Mademoiselle Hana... Comme vous le savez sûrement, je suis un homme très occupé. Ma société Yukan a pour but de devenir le leader de l'électroménager et l'audiovisuel au Japon. Pour faire simple, je n'ai pas besoin de personne qui cherche seulement à subvenir à leur besoin personnel. J'ai besoin d'une équipe motivé, de personnalité exceptionnelle, des personnes qui sortent du lot qui seront prêt à porter la marque plus loin, des personnes prêtes à s'investir à 100%.. À 300% même ! »

Il marquait une petite pause, scrutant ses réactions et laissant peu à peu monter la pression dans son discours. Il cherchait à la mettre en émoi, juger ses réactions, était-elle vraiment intéressée ? Savait-elle de quoi elle parlait ? Le test allait bientôt pouvoir réellement commencer.

« Hana-chan, si vous pouvez, j'aimerais que vous répondiez à ces questions s'il vous plaît. Tout d'abords, si votre candidature a été retenue, j'imagine que vous avez de l'expérience dans ce milieu ? L'électroménager, l'audiovisuel tout ça ? Vous avez pratiqué j'imagine. Avant que vous ne répondiez ! »

enchaînait-il, autoritaire.

« J'aimerais aussi savoir ce qui vous intéressent dans ce milieu, mais surtout ce qui vous intéresse chez Yukan.  »

La secrétaire se faufilait discrètement sur le côté pour tendre du bout des doigts le café réclamer par le directeur. Sans quitter des yeux la candidate, il faisait tourner son café dans les airs, attendant une réponse satisfaisante de la part de la demoiselle. En vérité, elle avait un atout de taille : son physique. Non pas qu'il soit particulièrement intéressé personnellement, mais les personnes jolies avaient tendance à booster les ventes, et encore plus les demoiselles dans des milieux jugés masculins. Quoi que l'on dise, cela restait un paramètre à prendre en compte pour les métiers de la vente, un bon physique permettait souvent d'attirer plus de client et donc de faire plus d'argent.

Hana est un peu surprise par le changement d'attitude de l'homme mais elle apprécie le professionnalisme ou semblant de professionnalisme qu'il exprime, dénotant avec l'attitude qu'il avait quelques instants plus tôt qui aurait pu lui faire penser qu'elle avait affaire à un lunatique. Les lèvres de la jeune femme s'élargissent pour former un grand sourire. Le patron semble quelqu'un de passionné ou du moins, il semble savoir là où il va, ce qui est un grand plus à ses yeux. Un patron sans ambition ne lui permettrait certainement pas d'atteindre ses objectifs même s'il risque être difficile d'obtenir le poste.

Il n'a effectivement pas de temps à perdre et énonce toutes les informations qu'il aimerait obtenir sur la blonde. A vrai dire, il y a un point qu'elle aimerait éviter dans le tas, s'il insiste dessus, aussi intéressante puisse être l'offre, la yukimura devra tirer sa révérence. La jeune femme cherche à plonger son regard dans celui de son interlocuteur pour appuyer ses propos mais aussi pour tenter de lire les émotions et intentions de son potentiel futur patron.

"Tout d'abord, je tiens à ce que vous sachiez que je suis du genre à aller jusqu'au bout des choses. Mes amis me disent perfectionniste et c'est un trait auquel je tiens. Je déteste lorsque les gens bâclent leur travail alors, je suis naturellement prête à m'investir à 300% pour Yukan."

Certes, il est plus facile de parler que d'agir mais elle ne peut pas se contenter de hocher la tête et de lui dire "je vous montrerai ma motivation sur le terrain". Ce serait bien trop simple. Elle s'éclaircit la voix avant de poursuivre, se saisissant de la tasse de café qui lui est destinée.

"Yukan est une entreprise très dynamique, qui investit dans un secteur d'avenir et dont les valeurs m'inspirent. Les produits vendus sont des produits de qualité. Pour avoir plusieurs appareil de la marque, j'en suis intimement convaincue. Si je veux vendre des produits autant que j'adhère à la marque et que je sois en mesure de la promouvoir et de croire en ce que je raconte."

Hana ne répond pas aux interrogations de l'homme dans l'ordre mais ce n'est pas une question d'oubli, elle trouve cela plus logique de répondre de la sorte. Et puis, cela lui permet de gagner un peu de temps afin d'esquiver le topic qu'elle déteste.

"Je n'ai pas d'expérience dans ce milieu cependant, j'apprend vite et je suis motivée. Je m'y connais en jeux vidéos, il faut dire que c'est un de mes passe-temps favoris, et je m'y connais pas mal dans tout ce qui est appareils électriques. J'en ai démonté et remonté un certain nombre pour les réparer."

Elle marque une courte pause, tentant d'analyser les expressions de son interlocuteur. Puis, elle passe une main dans sa chevelure d'or, l'air plutôt fière. Elle est consciente de sa beauté et est prête à l'instrumentaliser si ça peut lui permettre d'atteindre ses objectifs -même si elle n'irait pas jusqu'à coucher pour cela-.

"Je pense être assez bonne oratrice et puis, mon visage n'est pas déplaisant à regarder... je suis sûre que j'attirerais quelques clients" conclue-t-elle.

Sukimoto était un homme difficile à combler, exigeant, très porté sur l'argent, il ne recrutait jamais par rapport aux affinités personnels, seulement au talent. Lorsque les profils se ressemblaient il en appelait à son bon vieil instinct et petite dose de folie des paris, mais il préférait s'en tenir à un raisonnement pragmatique qui comptait plusieurs points assez clair : Avoir une bonne oralité, une expérience de vente, une connaissance du milieu et en priorité une motivation et un professionnalisme à toute épreuve. Lorsque la demoiselle se lançait dans sa réponse, il analysait tout au peigne fin, ses réactions, sa posture, ses mouvements de mains et son regard, savait-elle avoir un comportement irréprochable et savait-elle user de ces charmes de femmes ? La force de vente, voilà ce qu'il recherchait avant tout pour ce poste et peu lui importait les méthodes, seule le résultat comptait après tout.

- Tout d'abord, je tiens à ce que vous sachiez que je suis du genre à aller jusqu'au bout des choses. Mes amis me disent perfectionniste et c'est un trait auquel je tiens. Je déteste lorsque les gens bâclent leur travail alors, je suis naturellement prête à m'investir à 300% pour Yukan.


À l'entente du mot perfectionniste, il haussait un sourcil d'un air un peu contrarié, sur son visage se lisait une pointe de déception ou plutôt de lassitude qui s'évanouissait pour refaire face au marbre habituelle qu'il arborait. La raison était simple, elle avait osé ressortir le typique perfectionniste de l'entretien d'embauche. Le défaut/qualité des personnes à l'inspiration chancelante, cependant, il tentait de ne pas trop lui en tenir rigueur car en vérité, si cela était vrai, le perfectionnisme était une qualité plus qu'appréciable pour lui qui aimait le travail parfait. D'un signe de la main, il lui indiquait de continuer, l'assurant qu'il n'avait pour l'instant aucun intérêt à rebondir sur ses propos, se contentant de hocher la tête d'un air approbateur.

- Yukan est une entreprise très dynamique, qui investit dans un secteur d'avenir et dont les valeurs m'inspirent. Les produits vendus sont des produits de qualité. Pour avoir plusieurs appareil de la marque, j'en suis intimement convaincue. Si je veux vendre des produits autant que j'adhère à la marque et que je sois en mesure de la promouvoir et de croire en ce que je raconte.

"Au moins elle a révisée" traversa l'esprit du businessman. En effet, elle n'était pas venue comme certains ou certaines, les mains dans les poches avec la conviction de ressortir avec un travail alimentaire simplement. Non, Yukan cherchait l'excellence, même le simple caissier se devait de sortir du lot, sinon comment assurez une pérennité ? L'excellence ne peut se mêler à la médiocrité, une solution hétérogène créera forcément des inégalités de travail, qui mèneront à des tensions, et qui dit tensions dis moi d'optimisation. Une entreprise c'est une famille, et une famille unie règle ses conflits avant qu'ils n'arrivent. En tant que chef de cette famille, il est de son devoir de sélectionner qui peut ou non la rejoindre sans faire dysfonctionner toute la chaîne de travail. Quelques idées viennent traverser l'esprit du patron, mais c'est un homme patient, il la laisse poursuivre, portant son café vers ses lèvres pour en boire une petite gorgée sans jamais la quitter du regard.

- Je n'ai pas d'expérience dans ce milieu cependant, j'apprend vite et je suis motivée. Je m'y connais en jeux vidéos, il faut dire que c'est un de mes passe-temps favoris, et je m'y connais pas mal dans tout ce qui est appareils électriques. J'en ai démonté et remonté un certain nombre pour les réparer.

Elle n'était pas très sereine à l'idée d'annoncer son manque d'expérience dans le milieu  de l’électroménager, cependant, elle semblait avoir le profil d'une passionnée. Parfaitement ce qui  plaisait à notre ancien gangster. Les passionnées comptent plus rarement leurs heures, ils apprennent vite et surtout, ils sont souvent au fit des dernières sorties, des derniers produits et représente généralement une force de frappe des plus importantes dans les secteurs commerciaux. Ceux qui savent transmettre leurs passions sont des atouts de choix pour ce qui touche à la vente en direct. Et elle avait un plus, ce côté manuelle, une vendeuse capable de connaître l'intérieure d'une machine et ses composants, c'est une vendeuse capable d'une expertise plus poussée et d'un conseil plus approprié.  

Il passe sa main droite dans sa barbe,  il arbore un air pensif tout en continuant de la scruter. Et la voilà qui passe sa main dans ses cheveux tout en le fixant de son doux regard. Une utilisation basique de ses charmes féminins, suffisant pour le convaincre qu'elle serait capable de faire tourner la tête de n'importe lequel de ces accrocs aux jeux vidéos et autres puceaux bloqués sur ces mondes virtuels qui fantasment sur les filles aux travers des oeuvres fictives d'animation.

- Je pense être assez bonne oratrice et puis, mon visage n'est pas déplaisant à regarder... je suis sûre que j'attirerais quelques clients

Finit-elle par conclure, indiquant clairement à Sukimoto que son geste n'était pas anodin et qu'il dénotait d'une certaine confiance en elle-même. Probablement un petit peu jouée au vu de sa gène préalable, cela restait suffisamment convaincant pour berner la plupart des clients, on ne lui en demandait pas plus.. Pour l'instant.  

- Je vois, je vois... reprit-il, pensif, le regard tourné vers la fenêtre. - Voyez-vous Mademoiselle, nous recherchons du personnel qualifiée, expert dans les produits que nous vendons comme vous l'avez dis vous même, nous produisons des produits de qualités. Et pour cela il me faut des collaborateurs et des représentants prêt à porter l'image de la marque haut tout en respectant nos principes. Votre passion me plaît, j'apprécie les femmes manuelles dans votre métier c'est un plus d'avoir vu les entrailles de la bête !  Il riait légèrement en ramenant son regard vers elle.

- Sachez-que si nous venions à vous compter parmi les membres de notre équipe, vous n'aurez plus jamais à chercher un travail de votre vie. Yukan se porte bien, elle représente l'avenir et sera, croyez en mes mots, la future tête de proue de notre nation toute entière. Votre futur ne sera plus jamais source d'angoisse.. C'est pourquoi je dois sélectionner avec soin... Alors dîtes moi, lequel des appareils Yukan avez-vous préférez démonter ? Et avez-vous remarqué quelque chose à l'intérieur de nos différentes machines ?

Sukimoto flairait les belles occasions comme un cochon le faisait avec les truffes. Elle serait probablement un bon élément dans une équipe, pour lui l'heure était venu de négocier, de faire jouer ses va-tout pour en tirer le plus de profit au minimum de dépense.

Spoiler:

Hana a beaucoup de mal à cerner son interlocuteur. Pendant qu'elle s'exprime, il reste impassible la grande majorité du temps. La seule expression qu'elle ait cru déceler est une pointe de déception à un moment de son discours. Elle espère que cela ne sera pas éliminatoire parce qu'elle a besoin de ce travail pour survivre mais aussi pour atteindre ses ambitions. Être employée n'est qu'un tremplin pour la suite, un tremplin nécessaire mais un tremplin quand même.

La jeune femme est rassurée lorsqu'il reprend la parole pour dresser un portrait relativement positif de la situation et qu'un rire s'échappe de ses lèvres. Elle ne dissimule pas la fierté qu'elle ressent à ce moment-là. Pour une fois que sa curiosité maladive lui sert à quelque chose. A vrai dire, elle avait un peu peur que l'aveu d'avoir déjà démonté des produits de Yukan lui porte préjudice. Qui sait ? L'homme aurait pu s'indigner de la chose à cause du risque d'endommager l'une de ses créations, il aurait pu croire à une volonté de s'emparer des secrets technologiques de l'entreprise ou il aurait aussi pu mal prendre le fait qu'elle répare ses appareils par exemple.

Mais, bien au contraire, il semble apprécier cette curiosité et ces capacités de travail manuel, ce qui témoigne d'une certaine ouverture d'esprit. C'est une très bonne chose d'avoir un patron ouvert d'esprit mais cela pourrait peut-être la freiner moralement. Les jolies fleurs ont bien souvent des épines.

La promesse de stabilité d'emploi est appréciable, beaucoup auraient été totalement séduit par ce genre de perspective mais, ce n'est pas le cas de la blonde. Même si elle y reconnait un certain confort, la vie qu'elle a choisi est une vie de dangers et qui dit danger dit bien souvent "chaos" ou "instabilité". Elle n'en sourit pas moins et son sourire va même s'élargir lorsque l'homme annonce haut et fort que Yukan sera "la future tête de proue de notre nation". Ces mots la font frissonner.

D'autres questions arrivent et la raison reprend le dessus sur l'excitation du moment. Il ne faut pas longtemps à la jeune femme pour trouver ce qui l'a la plus marquée.

"Je dirais que c'est votre dernière console que j'ai préféré démonté. Son design est époustouflant, cela peut servir d'objet décoratif alors que d'autres compagnies mises uniquement sur la puissance et oublient que nous vivons dans une société où les apparences prévalent. Il y a hélas beaucoup de personnes superficielles bien que cela puisse être bénéfique dans certains cas..."

Lorsqu'elle parle de "certains cas", elle songe notamment à l'entreprise qui peut facilement tirer partie de cette "faiblesse" dont fait part un certain pourcentage de la population.

"J'ai l'impression que les rouages des derniers équipements électroniques confectionnés par Yukan sont plus simples... j'entends par-là que leur taille diminue subtilement et que leur agencement est tel que la réparation est plus aisée. Mais je ne saurais dire si cela est volontaire..."

Hana observe les réactions de son interlocuteur et potentiel futur patron, elle sait qu'elle s'aventure sur un terrain assez risqué mais, la prise de risque peut en valoir le coup.

"Je connais quelqu'un qui s'y connait en informatique... Il m'a dit que c'était du génie, une technologie puissante et bien protégée." Elle marque une courte pause. "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités comme le diraient certains. Vous semblez être une bonne personne, c'est rassurant..."