One Piece Anarchy
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Fiche de PsychAli [Terminée]
PsychAli
Fiche de PsychAli [Terminée] 1570646720-hover-psychali
Loca. :
Balgimoa
Berrys :
230.000.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
Fiche de PsychAli [Terminée] Left_bar_bleue6/100Fiche de PsychAli [Terminée] Empty_bar_bleue  (6/100)
PsychAli
The 8-Legged Detective
posté le Sam 14 Sep - 2:48

Allie Jetstream
PsychAli — 27 Ans  — Femelle — Gouvernement mondial — The 8-legged Detective
métier : Détective Privée (Couverture) - Agent du CP9
groupe : Gouvernement Mondial
rêve : Découvrir la Vérité.
rang : 8-Legged Detective (surnom donné et utilisé par Baron D. Franklin)
grade : Membre du CP9
prime : Aucune.
espèce : Humain maudit
lieu de naissance : Ohara
première île : Jaya
armes : Lance-toile au rabais créées par elle-même / Rokushiki
fruit du démon : Kumo Kumo no Mi (Fruit de l'araignée) modèle Phoneutria

DESCRIPTION PHYSIQUE — MENTALE


  • Sa coupe atypique est sa fierté personnelle: elle a des cheveux longs, coiffés en deux chignons, enroulés par deux tresses de couleurs dorées qui se rejoignent pour ne former qu'une natte à l'arrière de sa tête. À l'avant, sa frange est de la même couleur que ses tresses.

  • Durant son enfance, elle avait toujours été félicitée par sa grande taille pour une fille; en voyageant et découvrant l'univers l'entourant, elle se rendait compte que son mètre 74 n'en faisait qu'une naine parmi les plus grandes puissances du monde.

  • Sa peau est blanche, à force de s'imprégner de produits de beauté et de crèmes hydratantes, et elle est souvent bien maquillée, surtout lors d'occasions spéciales.

  • Son corps athlétique lui permet une maîtrise singulière du Rokushiki.

  • Fan de mode et très fière de son corps, Allie n'hésite pas à porter des vêtements atypiques en publique. Souvent faits de soie, ils épousent parfaitement sa silhouette.

  • L'histoire de son tatouage au bras gauche reste un mystère pour tous ceux qu'elle rencontre. Elle raconte toujours que ce tatouage est le fruit d'un vieil amour perdu. La vérité, c'est qu'elle s'est faite tatouer sans son accord à une nuit un peu trop arrosée.

  • Personne n'a vécu pour en être témoin, mais sa forme hybride est un spectacle repoussant, même pour le plus courageux des guerriers. Son visage devient une monstruosité dont les huit yeux globuleux reflètent la terreur de la victime. Les huit pattes velues et d'une couleur inélégantes accrochées à son dos avaient chacune la force de ses bras... Quadruplées. Pour la pauvre âme qui a la malchance d'apercevoir cette forme d'Allie : fuit du mieux que tu peux !


Comment me décrirais-je ? Mentalement, je veux dire. C’est une question qui m’a toujours fait rire : que suis-je, exactement ? Je connais mon prénom : je m’appelle PsychAli. Pas de nom de famille, ni d’attache particulière. Je suis détective privée spécialiste en enquêtes paranormales ; la base de mon travail consiste à explorer les mers et îles de La Route de Tous les Périls à la recherche d’évènements anormaux ou inexplicables par la science. L’apparition soudaine d’une île au milieu de la mer, les disparitions répétées d’habitants d’une île, ou encore l’apparition de créatures atypiques. Je suis la professionnelle qu’on appelle lorsqu’une île est en proie à la peur et à l’incompréhension. Et je n’ai, évidemment, aucune autre profession.

En terme de personnalité, je me décrirais comme quelqu’un de très curieuse, surtout envers les gens. J’aime connaître mon prochain, apprendre son parcours, ses valeurs ou ses rêves. Cet aspect de ma personnalité va de commun accord avec mon extraversion, j’adore parler, poser des questions, et mettre mes interlocuteurs et partenaires à l’aise ; c’est la moindre des choses. Je considère également être très polie lorsqu’il le faut, bien qu’il ne faut pas exagérer : je ne me laisse jamais insulter pour mon physique.

Je considère les valeurs positives comme le courage, la loyauté, la tolérance, la hardeur et la vigueur comme le style de vie à suivre. Avoir de bons Nakamas, et prouver que l’on est prêts à tout pour l’aider sous n’importe quelle circonstance. À mes yeux, il n’y a pas d’expression de bonté plus forte que la mise en épreuve de sa loyauté envers ses amis. Et des amis, j’en ai beaucoup, d’ailleurs. Il y a d’abord Zora, un styliste déjanté de Water Seven. Il est celui qui me crée mes vêtements sur mesures en échange d’un prix ; je l’ai sauvé d’une fausse accusation, et depuis il me doit une fière chandèle. Je m’entends bien avec cette rockstar célèbre de Pycasso, Nana Whiteheard, dont j’ai aidé à lancer la carrière musicale. J’en suis la mécène, disons. Ces deux-là ne sont que les deux amis les plus importants ; mais mon carnet d’adresse indique que j’ai plus d’une centaines d’amis, pour qui les coordonnées et diverses informations sont minutieusement notées.

En ce qui concerne mes défauts… Je dirais peut-être que je suis trop téméraire ? Ce serait le premier qui me vient à l’esprit, et c’est un problème d’autant plus grave que je suis détective privée ; me retrouver dans des situations tendues, où à des endroits où je ne devrais pas me trouver ont plus d’une fois failli me coûter la vie. La chance extraordinaire que je possède annule sans doute cette faille de personnalité qui me suit jusque dans mes pires cauchemars.

Un autre aspect de ma personnalité me turlupine, et c’est d’ailleurs lié au précédent. Je suis impulsive, et au-delà de ça, j’adore la bagarre. Baston de bistrot, combat en un contre un dans une arène, ou règlement de compte, on peut toujours compter sur moi pour me laisser entraîner par l’adrénaline. Je range tout de même cet aspect de ma personnalité dans les défauts, bien que nous vivons dans un monde où chaque conflit se règle à la bagarre, les règles de survies primaires suggèrent qu’on a plus de chance de rester en vie en évitant le conflit inutile. Bien heureusement, je ne suis pas encore morte, et toujours en pleine forme !

En parlant de combat, j’ai un style de combat plutôt direct. Pour commencer, je déteste les fruits du démon, la malédiction que de tels aliments apportent à la première bouchée ne justifient pas n’importe quel pouvoir. Être dans l’impossibilité de nager, en ce monde, c’est un peu comme si une espèce extra-terrestre envahissant notre planète alors que l’eau, ou l’oxygène était du poison pour eux. C’est pourquoi je ne me bats qu’à l’aide d’un gadget : des lance-fils, accrochés à mes poignets qui me permettent d’escalader des murs, lancer des projectiles, ligoter ou restreindre les mouvements de mes adversaires, tout en me servant de mes poings et mes pieds. Je ne suis pas la discipline d’une école d’art martial en particulier, mon arme me servant amplement à me défendre si besoin est.

Je pense que c’est tout. Évidemment, il est difficile de se faire une idée de la personne que l’on est exactement, il y a toujours une part de partialité qui nous fait nous juger différemment de comment on se voit. Mais s’il y a une chose dont je suis certaine me concernant, par contre, c’est que je suis une mythomane compulsive.
Passé

PSYCHALI EST NEE LE 1ER JANVIER 1495

Décembre 1502, Île d’Ohara.

Les flammes, la chaleur, la peur et la fatigue étaient les seules sensations qu’Allie ressentait. Rien d’autres ne s’emparaient d’elle ou son corps, ni même la douleur de ses tibias pratiquement déchirés à cause de la course, ou la tristesse de voir sa meilleure amie, qui n’était pas plus vieille qu’elle, mourir, écrasée par le boulet du canon d’un vaisseau de guerre. Elle courrait, plus vite que ses jambes ne pouvaient suivre, tirée par la main forte et ensanglantée de sa mère, qui semblait être bien plus mal en point que la petite. La plus vieille avait les jambes en sang, à force de courir dans la forêt dense de l’île d’archéologues, seulement équipée d’une longue robe de chambre. Elle tenait fermement le bras de sa fille, au point que les deux saignaient, souffraient de tristesse et de peur. La plus petite sentait ses poumons presque exploser, sans pour autant que sa mère ne l’autorise un temps de pause.

Tout était arrivé d’un seul coup, sans que rien ne prévienne la famille de l’inévitable drame, tel un typhon de Grand Line. La petite, qui à l’époque se faisait appeler Allie, n’était âgée que de 7 ans, quand la grande tragédie arriva. Pendant longtemps, elle s’était répétée que cette situation était injuste ; elle n’avait rien fait de mal pour que son chez-soi, ses amis, ses professeurs soient exterminés pour des histoires qu’elle ne comprenait même pas. D’un autre côté, elle se disait également que c’était injuste qu’elle, et ses parents fassent parti des survivants, lorsqu’elle apprit plus tard la véritable allégeance de son père. Mais dans la situation, tout ce qui importait était de survivre à la grande bourrasque frappant leur habitat.

La mère et sa fille s’échappèrent de la forêt en feux dans la difficulté ; et leurs souffles n’étaient devenus que succession de soupirs d’humains au bord de l’étouffement. La mère n’avait que faire, cependant, des plaintes de sa fille : sa survie en dépendait. Elle insistait pour que sa fille reprenne son souffle rapidement, qu’elles puissent continuer, au risque de se faire attraper. « Mais attraper par qui ? Pourquoi ? » L’innocence de la petite était à la fois encourageante et déconcertante pour la mère. Il n’était tout de même pas question qu’elle se laisse submerger par ses émotions. D’un geste brusque, elle tira le bras de sa fille et se remit à courir, traînant la plus faible avec elle.

Cette tragédie se termina en fin heureuse pour la famille Jetstream, cependant. Et de toutes les pauvres âmes qui perdirent la vie ce jour-là, les parents d’Allie furent reconnaissants. De son côté, elle n’apprenait que bien trop tard l’horreur de sa survie. Mais pour le moment, elle se concentrait sur la présence de son père à la côte de l’Île d’Ohara, où elle et sa mère s’étaient retrouvées après leur fuite.

C’était les seuls souvenirs qu’Allie gardait de cette journée infernale. Évidemment, en en apprenant un peu plus à l’aide de ses lectures, elle comprenait les raisons d’un tel événement : les habitants, et surtout les historiens de l’île représentaient une menace pour le gouvernement mondial et pour la paix instaurée par celle-ci ; la seule anomalie dans tout ce qu’elle apprenait, c’était que les civils non-dangereux avaient normalement été escortés hors de l’île durant l’attaque. Pourquoi elle et sa famille avaient-ils donc dû fuir ?



Avril 1510, Île de Liberty City


Le temps était passé, les blessures avaient cicatrisées, et la vie avait reprit son cours. Allie Jetstream était devenue une adolescente épanouie, et était contre toute attente, devenue une fille à la fois forte et érudite, à la grande fierté de ses deux parents. En parlant de ses géniteurs, ceux-ci n’avaient toujours pas expliqué les circonstances de leur fuite d’Ohara ; mais Allie avait déjà fait la paix avec cette situation. Elle se fichait étrangement de la tragédie que cette île avait subit, et pensait sincèrement que c’était un mal pour un bien, au nom de la paix du monde dans lequel elle vivait. C’était une adolescente très carrée, loin d’avoir hérité de la désinvolture de son père.

Celui-ci était pourtant une incarnation de la rébellion impressionnante. Du nom de Grelubet Jetstream, il était un homme pourvu d’une très grande taille, dépassant les deux mètres. Il n’était pas un combattant hors pair, mais savait se défendre, ainsi que l’île sur laquelle ils vivaient depuis maintenant 8 ans lors des nombreux raids de pirates. Il avait des cheveux courts et noirs, ondulés élégamment, qu’il coiffait toujours d’une casquette assortie à ses vêtements hauts-de-gammes. Il avait les même yeux clairs que sa fille, une mâchoire carrée, et en tout, loin d’avoir la silhouette d’un érudit. N’importe qui connaissant le bougre personnellement savait pourtant : il était un homme des bureaux, et non un homme d’action. Dans la famille Jetstream, c’était la mère la combattante.

Arisha Jetstream était une femme épéiste, aux cheveux argentés, qu’elle coiffait souvent d’une natte en arrière. Elle, ne mesurait qu’un pauvre mètre 70, avait des yeux en amande rouges et quelques cicatrices arboraient son visage pourtant lisse. On le comprenait assez vite, c’était celle qui avait vécu des aventures dangereuses, pas Grelubet. Et bien que depuis qu’ils étaient installés sur l’île ils n’avaient plus eu l’occasion de se battre sérieusement, ils ne perdaient pas la main pour autant, au vu des différentes attaques pirates qu’ils subissaient. Ils étaient connus dans le coin comme des héros pour cela.

En parlant de la population locale, l’île de Liberty City n’était dotée que d’une petite ville, n’abritant pas plus de 2000 habitants. Le reste n’était que déserts arides, où cactus aux jus hallucinogènes étaient légion. Donc l’existence de cette petite famille soudainement installée sur l’île depuis décembre 1502 était connue de l’entièreté l’îlot, et ce n’était un secret pour presque personne que ces gens-là étaient des rescapés d’Ohara. Les détails étaient perdus à l’échange, cependant, et pour de bonnes raisons. Allie ne l’apprendrait que trop tard dans sa vie, mais la véritable identité de ses parents l’aura apporté bien plus de trouble que de fierté, malgré leur origine.

Et ce jour fatidique arriva alors en avril 1510. C’était à son anniversaire, elle venait d’avoir 15 ans. Tout se déroulait bien à leur maison isolée du reste de l’île, ce jour-là. Son père était en train de faire la cuisine tandis que sa mère l’aidait sur une leçon d’histoire qu’elle devait maîtriser pour un cours à son école. L’histoire passionnait moyennement Allie, elle considérait que ces choses du passé ne la concernaient plus. Elle était une femme de science, n’arrêtait-elle pas de dire, et pensait qu’il était mieux de se concentrer vers les prouesses scientifiques vouées à créer un meilleur avenir, plutôt que vers les horreurs du passé. C’était une vision qu’elle ne partageait absolument pas avec ses parents, et cela avait été la poudre de bien des disputes entre eux ; mais elle se vouait à faire de bons résultats à l’école. Son rêve, depuis cet âge déjà, était d’accéder aux services secrets du gouvernement mondial : l’enquête et l’espionnage étaient sa voie, elle en était sûre.

Dans tous les cas, ce jour d’avril fut une véritable claque pour son petit univers ; et tout ce qu’elle pensait savoir du monde, du gouvernement mondial, de sa vie et de sa famille furent chamboulés dès l’instant où ses parents se rétractèrent au même moment. Elle comprit bien plus tard qu’il s’agissait de leur fluide de l’Observation les alertant du danger imminent. Son père stoppa net ce qu’il était en train de faire en cuisine, tandis que sa mère plia fermement le livre d’histoire face à sa fille, puis se leva d’un bond, sous le regard choqué d’Allie.

Cette dernière n’eut pas vraiment le temps de réfléchir plus que ça. Arisha attrapa la main de sa fille et l’attira jusqu’au centre du salon. Elle y déplaça alors la grosse table en bois sans grande difficulté, puis ouvrit une trappe sur le sol, menant à un très petit enclos, ne faisant pas plus de 5m3. Elle jeta alors sa fille dans la trappe, se baissa ainsi à son niveau et lui prononça ces mots ; les derniers qu’elle adressa à son enfant :

« Allie. Je suis vraiment désolée… Ton père et moi allons devoir t’abandonner. Je sais que nous n’avons pas été les meilleurs parents dont tu puisses rêver, mais je t’assure que nous t’aimons tous les deux du fond du cœur. Maintenant… Je t’en supplie, reste là-dedans. Ne sors d’ici sous aucun prétexte, quoi que tu entendes, et ne fais aucun bruit. Ensuite… Quand tout sera terminé, tu devras changer de nom. Partir d’ici… Devenir une autre personne. Réalise ton rêve… Deviens une femme forte et fais changer le monde, comme tu as toujours souhaité le faire. Et adieu. »

On sentait la mélancolie dans la voix enraillée de la mère Jetstream. Allie, de son côté, était sous le choc ; elle n’arrivait pas vraiment à procéder ce qu’elle venait d’entendre. Elle comprenait seulement qu’elle devait se taire, et attendre. La trappe se referma sur elle, et elle fut enfermée dans le noir ; seuls les quelques trous au-dessus d’elle lui permettant de respirer lui servaient de source de lumière. Elle tentait alors d’observer ce qui était en train d’arriver par ces trous. Grossière erreur.

La scène dont elle fut témoin la secoua jusqu’à la racine. Elle réussit à entrevoir plusieurs choses : des soldats de la marine avaient envahi leur maison. Ils avaient tous des fusils braqués sur ses parents. Ça, elle pouvait le deviner. Le silence régnait dans la salle, et aucune balle n’avait encore été tirée. Puis, après près de 30 secondes, qui passaient pour une éternité du point de vue d’Allie, on entendait des bruits de pas lents, provenant de sandales en bois, ainsi que le son d’une caisse que l’on traîne au sol. À cet instant, la pression se ressentait jusque dans la trappe d’Allie.

Un soldat quelconque prononçait alors ce dont ses parents étaient coupables, des chefs d’accusations qui bouleversaient l’adolescente :

« Grelubet et Allie Jetstream, nous vous arrêtons sous ordres du Conseil des 5 pour actes de rébellions contre le Gouvernement Mondial. Votre connaissance de la langue des ponéglyphes ainsi que vos différents actes de terrorismes font de vous des criminels de première classe. Vous serez donc exécutés sur place publique le…
N’importe quoi. murmurait le père dans sa barbe. Vous n’avez pas le droit d’agir de la sorte ! Ohara ne vous a pas suffit ? En plus, faire venir un amiral juste pour ça…
Faites silence en présence de l’amiral Ginyudora ! hurlait le soldat.
C’est bon, ça ira. »

Le concerné parla pour la première fois, d’une voix calme et sereine. C’était comme si ce spectacle était une scène normale pour lui. C’était sûrement le cas, pensait Allie, les larmes aux yeux. Elle voulait réagir. Elle voulait sortir de sa cachette, crier à tous ces soldats de lâcher ses parents et de les laisser tranquille ; mais elle n’en avait simplement pas le courage. Ce n’était pas les mots de sa mère qui l’en empêchaient, elle était tout simplement terrifiée par la situation, si bien qu’elle était complètement immobilisée, incapable de bouger ne serait-ce qu’un seul muscle.

L’amiral épéiste prononça alors ces mots :

« Je suis présent simplement parce que je ne me trouvais pas loin lorsque notre indic nous a informé qu’une famille de révolutionnaire vivait ici. De plus, nous faisons face à Arisha Jetstream. Fut un temps où tu étais une épéiste dont les exploits étaient entendus jusque dans le Nouveau Monde. Dommage que ta vie de famille soit venu gâcher tout cela. Et en parlant de famille… On nous avait informé que vous aviez une enfant. Où se trouve-t-elle ?
Il n’y a pas d’enfant. cracha Arisha.
N’importe quoi. Fouillez cette maison de fond en comble, que la gamine ne s’échappe pas ! »

La foule de soldats s’exécuta aussitôt. Les bottes de cuir de chacun des marines faisaient trembler le sous-sol où se trouvait la petite ; mais elle continuait à ne faire aucun son. Les mains plaquées contre sa bouche, les larmes qui coulaient et le corps tremblant comme une feuille, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’espérer qu’on ne la trouve pas ; et que ses parents puissent, par un certain miracle, s’en sortir.

À ces pensées, un cri de guerre sortant de la gorge de sa mère retentit dans la maison. La femme agit comme elle pouvait : elle profita du fait que la plupart des soldats la mettant en joue étaient occupés à chercher sa fille dans la petite maison pour se jeter vers le caisson d’armes de l’amiral. Elle attrapa un sabre, puis fonça, dans un dernier acte de désespoir vers le représentant de la marine ; sans grand succès. Il ne broncha même pas, attrapant une épée du récipient nonchalamment, et transperça l’abdomen de la femme d’un seul mouvement de bras, tout en brisant le sabre qu’elle tenait dans les mains. C’était désespérant, et pour lui, et pour le mari d’Arisha, qui hurla son nom, de peur d’imaginer le pire. Il se jeta dans un acte de rage à son tour vers l’amiral, qui n’hésita par contre pas à tuer l’homme sur le champs d’une lame plantée en plein dans le cœur. Ginyudora n’avait même pas bougé de sa place depuis le début de l’échange. Il soupira.

« À cause de toi Arisha, j’ai dû brisé un de mes sabre. J’espère que tu es contente.
Ugh… Salaud…
Vous vous êtes fait subir tout ça de vous-même, vous savez. Il suffisait simplement de suivre les règles instaurées par le gouvernement, et peut-être auriez-vous pu vivre sans soucis, avec votre fille.
Il n’y a… Aucune autre personne… Ici… »

Le sabreur soupira de nouveau. Vraisemblablement, il semblait ne pas se trouver à sa place ici ;vu la facilité déconcertante à laquelle il s’était débarrassé des deux cibles. Il ordonna à quelques de ses hommes de transporter la femme. Il expliqua alors qu’ils l’emmèneraient à Impel Down, où elle serait torturée pour des informations sur d’autres révolutionnaires connus. Et bien qu’ils n’avaient pas réussi à trouver Allie, il était clair que leur mission avait été considérée comme un succès, à la manière dont ils fuirent les lieux, laissant l’adolescente coincée dans sa trappe.

D’abord, les heures passaient. Les larmes d’Allie continuaient à couler ; elle pensait s’être évanouie plusieurs fois. Au bout de la 7ème heure, elle ressentait de la faim. Au seuil des 24 heures, elle n’arrivait plus à compter les minutes passées. Elle n’osait toujours pas sortir, cependant. De peur qu’on lui tende un piège. Elle restait alors là, pendant 48 heures, hoquetant de tristesse, souillée de ses différents fluides corporels.

Elle n’eût le courage de sortir qu’au bout de trois jours. Plutôt que du courage, c’était de la nécessité, son corps ne pouvait supporter une minute de plus sans avaler quelque chose. Ses lèvres gercées et son corps devenu frêle et fragile étaient la preuve qu’elle ne pouvait survire plus dans ces conditions. Elle se jeta sur le tonneau d’eau puisée il y avait trois jours, plongea la tête dans le liquide salvateur, et avala à grandes gorgées du mieux qu’elle pouvait.

La tête toujours plongée dans l’eau, elle réfléchissait à ce qu’elle pouvait faire, à partir de maintenant. La première idée était de garder la tête sous l’eau, histoire de ne plus avoir à vivre cet enfer. Elle se ravisa très rapidement cependant, par manque de courage et également parce qu’elle savait qu’elle ne ferait que perdre conscience.

Elle se répétait les chefs d’accusations de ses parents en boucle : des révolutionnaires… Des personnes pouvant lire des ponéglyphes. Et, surtout, ils avaient fuit le génocide d’Ohara. C’était trois crimes contre le gouvernement mondial, passible de la peine de mort. Allie le savait bien, elle étudiait particulièrement tout cela pour pouvoir un jour rejoindre ce même gouvernement. Ceux qui venaient de tuer ses parents, sous ses yeux. Ceux qui venaient de mettre fin à ses beaux jours. Ceux qui l’avaient rendue orpheline. Peu importe sous quelle lumière elle le voyait, il n’y avait aucun moyen pour qu’elle puisse travailler pour ces salopards maintenant, pas vrai ?

Peut-être allait-elle devoir devenir une pirate ? Ou alors devrait-elle rejoindre des révolutionnaires. Elle ne savait pas encore réellement. Tout ce dont elle était sûre, c’était que jamais, ô grand jamais, pourrait-elle rejoindre les rangs de ceux qui avaient tué ses parents.

Mais à ces pensées, elle avait maintenant faim. Ne sachant pas réellement faire de repas, elle se retrouvait obligée de sortir de cette maison ; et peut-être était-ce la meilleure chose à faire. Le sang de ses parents tâchaient encore le sol en bois. Rien que l’idée lui donnait des relents de vomis, bien qu’elle n’avait rien avalé depuis des jours. Elle trouvait toute cette situation dingue. Elle sortit alors en vitesse de la maison. Il faisait bientôt nuit, et les rues de Liberty City étaient presque vides. Elle se baladait dans la commune en faisant attention à ses pas, remarquant que chacun des habitants la croisant l’observait de manière soucieuse. C’était comme s’ils avaient à la fois pitié d’elle, et en avaient peur. Le pire, c’était qu’elle ne pouvait pas vraiment leur en vouloir.

Elle s’arrêta devant un restaurant qui allait bientôt fermer. S’invita avec honte dans l’échoppe, et supplia au gérant de lui donner quelque chose à manger, même un reste. Elle fut chassée sans sommation. Et répéta l’action une dizaine de fois, avant d’abandonner. Finalement, le seul moyen qu’elle avait pour se nourrir était de faire les poubelles ; chose à laquelle elle dût se vouer durant les mois qui suivaient, jusqu’à ce qu’elle trouve un travail en tant que tavernière dans un îlot voisin à celui de Liberty City. De là, elle se mit à économiser du mieux qu’elle pouvait, jusqu’à ses 18 ans, qui fut un autre tournant de sa vie.


5 Octobre 1513, Île de Liberty City


Elle revenait d’un petit voyage d’une heure à bord d’un petit radeau de fortune. Elle venait de quitter son travail, et s’était décidée à faire un dernier adieu à la ville où elle avait grandi. Et pour ce faire, elle devait régler une petite affaire qu’elle avait abandonné trois ans auparavant : trouver l’identité du rat qui avait dénoncé ses parents à la marine. Maintenant qu’elle y pensait, cela ne pouvait être qu’une personne proche de ses parents, ils ne pouvaient pas avoir révélé leur secret à un grand nombre de gens. Et par un procédé d’élimination judicieux, se basant sur l’emploi du temps des suspects à la semaine de la tragédie, leurs métiers, leurs alibis ainsi que leurs mobiles, elle était parvenue à trouver son coupable.

Cela ne pouvait être que son professeur d’histoire, que l’on surnommait le Marshall. C’était un vieux croûton qui n’avait que l’ordre comme mot d’honneur. Il était un père de famille cependant, bien que ses enfants étaient tous partis vivres dans leur coin. Il vivait seul avec sa femme. Son mobile serait sans doute qu’en tant que grand partisan du gouvernement mondial, il aurait mal pris le fait que ses collègues historiens soient pour la découverte de l’histoire oubliée. C’était aussi bête que cela. Il n’y avait pas d’histoire de jalousie ou quoi. Il était juste question d’un fanatique répondant aux ordres de sa divinité, ici le Gouvernement mondial. Quelles conneries. Et à ce moment, lorsqu’elle se promenant dans les ruelles sombres de la nuit de Liberty City, et que ses pas la dirigeaient vers la rue que l’homme prenait pour retourner chez lui, elle n’avait que la vengeance en tête.

Comment le tuerait-elle, cependant ? Avec ses poings ? Ou en le poignardant ? Elle avait également un revolver sous sa veste. Il n’y avait pas beaucoup de solutions… Et elle n’était même pas sûre de pouvoir le faire. Elle s’était battue plusieurs fois au cours des trois dernières années, pour sa protection, ou pour protéger la taverne où elle travaillait. Mais elle n’avait encore jamais tué personne. L’idée l’apeurait un encore un peu à cet instant, et la trouille persistait jusqu’à ce qu’elle fasse face au traître. Elle l’attrapa par l’épaule, dos à lui, l’appelant par son surnom, que seul ses élèves pouvaient connaître.

« Qui êtes-vous ? Une ancienne élève ? Je vous ai déjà dit, pourtant, je n’accepte pas de…
C’est moi professeur, Allie. Allie Jetstream. La fille d’Arisha et Grelubet. Vous vous rappelez, pas vrai ?
… Tu n’es pas morte… bégayait-il.
Malheureusement. »

Et elle ne se fit pas prier pour attraper la main de sa victime et lui tordre violemment le bras, ce qui le fit hurler de douleur. Il s’agenouilla, se tenant l’épaule, geignant comme un bébé, pendant qu’Allie l’observait de haut. C’était tout ? Elle pouvait simplement appuyer sur la gâchette, ou le ruer de coups, voire le poignarder violemment à la poitrine pour en finir… Mais elle savait qu’elle n’en serait jamais satisfaite. À quoi cela servirait ? Il serait mort, plus de ce monde, il ne pourrait même pas vivre la honte d’être une sale ordure, qui trompe sa femme et… Oh.

« Oh ! s’exclama-t-elle une seconde fois.
Ne me tue pas Allie, par pitié… Je te donnerai tout ce que tu veux…
J’y compte bien, ouais. Vous savez, je suis au courant pour votre affaire extra conjugale. En enquêtant sur vous, j’ai découvert que vous aviez une relation avec une de vos ancienne élève. Mais vous n’êtes pas un peu trop vieux pour ça ? Je me demande ce que votre femme, l’école et le reste de la ville penserait si cela venait à s’apprendre… »

Ces mots suffirent à défaire l’homme. Il se mit à genoux, beuglant et suppliant Allie de ne pas révéler son honteux secret. Et cette situation lui faisait prendre son pied ; elle avait les pleins pouvoirs, à l’instant, et pouvait faire du vieux schnock face à lui son jouet. À cet instant, Allie comprit alors une chose : l’information était une arme, dont elle pouvait se servir avec efficacité. Il lui suffisait simplement de pouvoir dédier le reste de sa vie à la collecte d’informations : objets de chantages, le nom de chaque dirigeant de ce monde, ou encore… L’Histoire oubliée. Elle comprenait maintenant la passion qui brûlait ses parents, lorsqu’ils étaient encore vivants. Et elle se décida à ce moment que son rêve serait de terminer ce qu’ils avaient commencé.


12 Décembre 1520, Ennies Lobby, QG du CP9

Les sept dernières années avaient été un enfer pour Allie. Pour commencer, elle avait complètement abandonné ce nom ; seuls ses amis les plus proches l’appelaient de cette manière. Cela voulait dire, personne. Elle avait adopté le nom ridicule de PsychAli ; et une toute nouvelle identité par ailleurs. Elle n’était plus la fille des deux révolutionnaires ayant perdu leur vie dans une tentative de faire éclater la vérité au grand jour. Mais une femme détective enquêtant sur diverses affaires étranges se déroulant sur la Route de tous les Périls. Doublée d’une agent du gouvernement, travaillant directement pour celui-ci dans les rangs du Cipher Pol. 9. Et derrière ces deux identités restait Allie, qu’elle confinait au fin fond de sa psyché pour ne pas révéler sa véritable identité à ceux qu’elle servait.

Elle n’avait pas gravi les échelons sans difficulté, cependant. Elle pensait réellement être assez débrouillarde. Elle avait réussi à intégrer les rangs de la marine sans difficulté, jusqu’à atteindre le rang de simple lieutenant, sous les ordres de l’inspecteur général. Là, sa perspicacité et sa rigueur avaient été facilement remarquées par les dirigeants des différentes divisions du Cipher Pol. On l’avait alors faite transférer aux rangs de la quatrième division, où elle avait été coincée pendant 3 ans. Elle n’était simplement pas assez forte. À cette époque, elle ne possédait aucun pouvoir, ne connaissait même pas l’existence du Fluide et sa maîtrise du Rokushiki n’était pas optimale. Il fallut qu’elle avale un fruit du démon, obtenu au cours d’une partie de poker dans un bar louche d’Alabasta, pour que ses exploits se fassent remarquer de ses supérieurs.

Là, sa perspicacité et ses capacités d’espionnages la firent sauter les rangs en flèche, jusqu’à ce qu’après deux ans d’entraînements intensifs à maîtriser les Six Pouvoirs, à développer un Haki de l’Observation optimal et à exploiter les pouvoirs de son fruit au maximum de ses capacités, elle fut propulsée en tant que membre du CP9, à la surprise de bien des dirigeants. Contrairement à ses pairs, elle n’avait pas été exploitée depuis l’enfance à être un agent du gouvernement redoutable, elle était une exception dangereuse et un précédent que les figures dirigeantes créaient à contre-cœur.

Ce fut comme cela que ses diverses identités lui furent attribuées : elle était officiellement une orpheline que le gouvernement entraînait depuis l’enfance pour en faire une agent du CP9, mais elle était également officiellement une détective se promenant d’îles en îles, et à la fin, elle était Allie Jetstream. Dans tous les cas, elle venait de devenir agente CP9, et elle avait exigé un entretient avec une certaine personne, qu’on lui accorda, à sa plus grande surprise.

Elle se baladait dans les couloirs labyrinthiques du plus grand tribunal du monde dans le but de rejoindre celui qu’elle était en train de faire attendre. Ce n’était pas réellement sa faute, pensait-elle, elle n’allait pas se faire jeter à Impel Down pour son retard, se persuadait-elle. Elle stressait, bien évidemment, malgré le fait qu’elle avait passé les sept dernières années de sa vie à se créer une identité respectable, et le fait que tout cela pouvait tomber à l’eau par le simple fait d’être en retard à son entretien avec le chef du CP0 lui-même… D’accord, peut-être stressait-elle bien, après tout.

Une fois arrivée devant les portes du bureau de son entretien, elle souffla, utilisa un miroir de poche pour vérifier si son maquillage n’était pas trop gâché par sa sueur, puis toqua à la porte. Lorsqu’une voix au ton gai lui ordonna d’entrer, elle ouvrit lentement la porte, de gêne, puis se présenta à l’homme face à lui, assis sur son bureau.

C’était un homme de taille humaine ; pour peu que cela voulait dire quelque chose. Mais PsychAli devinait qu’il n’était plus grand qu’elle que de quelques centimètres. Ses cheveux blonds semblaient briller au soleil, et ses yeux laissaient penser qu’il se moquait d’elle. Correction ; son expression entière laissait penser qu’il se moquait d’elle. Peut-être avait-elle fait une erreur, après tout. Et le costume de l’homme était extravagant, presque autant que le sien, tout compte fait. Elle s’apprêtait à faire demi-tour, ressentant du stresse pour la première fois depuis des années, mais fut rapidement remise à l’ordre lorsque le démon souriant face à elle lui ordonna de s’asseoir. Elle s’exécuta, et commença alors, tentant de reprendre son calme :

« Bonjour Monsieur Baron.
Oh je t’en prie PsychAli, tu peux m’appeler Franklin. dit-il en gardant son sourire espiègle.
… Monsieur Franklin. Comme vous le savez, je viens d’intégrer le CP9. Et j’aimerais vous faire part d’une information capitale.
Je t’écoute, PsychAli. »

Il n’avait prononcé que deux phrases depuis le début de leur dialogue, et il lui tapait déjà sur les nerfs. Elle avait entendu des rumeurs, des bruits qui couraient, mais elle ne pensait pas que l’homme était aussi désagréable ! Elle enfuyait du mieux qu’elle pouvait son envie de le remettre à l’ordre ; elle savait que l’homme face à lui avait 1000 fois sa force, et qu’il pouvait la tuer d’un seul mouvement de doigt s’il le voulait. Mieux ne valait pas l’énerver. Et c’était pour cela qu’elle se demandait si la suite de leur dialogue n’allait pas simplement la tuer.

« Je ne m’appelle pas vraiment PsychAli. C’est un alias que je me suis créé après la mort de mes parents. Mon vrai prénom, c’est Allie Jetstream.
Jetstream hein. Comme Arisha et Grelubet ?
Les révolutionnaires tués par l’hydre, oui.
Je vois, je vois ! Intéressant ! Mais j’ai une question, Allie. Pourquoi me dis-tu ça ?
Je pense… Que cela vaut mieux pour moi. Si vous l’aviez appris par vous-même, j’aurais été dans la merde. Et puis, vous semblez être la seule personne qui comprend aussi bien que moi à quel point l’information est un outil important dans ce monde. Alors en vous révélant tout ça sur moi, je vous montre ma véritable allégeance. continuait-elle. Je ne vous trahirai jamais, vous et le gouvernement mondial.
Je vois ! »

Il souriait à pleine dent, de ses jolies dents blanches. Cela avait pour effet d’irriter la novice encore plus, mais elle se retint, c’était le moins qu’elle pouvait faire dans cette situation. L’homme la dévisageait, sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi ; et cela durait bien quelques secondes, avant qu’il ne reprenne, toujours de son ton jovial :

« Tu dois en vouloir à l’amiral Ginyudora, alors !
Non, non, pas vraiment. dit-elle un peu prise de court par la question.
Menteuse.

Tu ne mens pas très bien. Heureusement que tu as décidé de m’en parler ! Il est vrai que si quelqu’un s’en était aperçu avant que tu m’en parles, ça aurait été problématique pour toi !
Je suppose…
Et quelles autres informations nous caches-tu alors, Allie ? »

Elle soupira, et se résigna. Elle lui expliqua alors tout : elle lui raconta sa vie, la manière ridicule dont elle avait obtenu son fruit, qui n’était pas un simple fruit du venin comme elle aimait l’expliquer à ses supérieurs, mais le fruit de l’araignée, modèle Phoneutria. Ce fruit lui permettait de se transformer complètement en une araignée mortelle contenant deux venins, un paralysant et un autre provoquant des nausées incontrôlables. Elle pouvait également produire de la toile, qu’elle utilisait en combats à l’aide d’un gadget ridiculement bas de gamme qu’elle avait confectionné elle-même. Franklin lui demanda comment exactement elle produisait la toile, une question qu’elle se refusa de répondre, par fierté. Il n’insista pas plus, et relança plutôt :

« Tu ne me caches plus rien, cette fois-ci ?
Je ne crois pas, non. Je vous demande juste de… Garder toutes ces informations pour vous. Évidemment, ce n’est pas un ordre, faites-en ce que vous en voulez. Mais… C’est juste une demande personnelle. À vous d’en faire ce que vous voulez.
D’accord ! sourit-il.
Et j’ai une question. Ma mère… Est-ce qu’elle est toujours à Impel Down, ou bien…
Non, elle est morte ! Elle a rendu son dernier souffle seulement dix jours après qu’on la torturait ! C’était un véritable carnage paraissait-il. Elle pleurait, hurlait, et-
Stop !!! … Désolée. Pardon.
Oh, pas de soucis ! Mais en tout cas, elle ne nous as jamais dit où tu te trouvais. Pour te dire la vérité, on pensait vraiment que tu n’existais pas. Tu m’as vraiment surpris, pour le coup ! »

Il y avait quelque chose dans son ton, ou son sourire, qui faisait croire à PsychAli qu’il ne disait que des conneries. Mais elle n’en tenait pas rigueur. Apparemment, l’entretien s’était bien déroulé. Elle se leva alors de sa chaise, tendit la main vers son hôte, qui ne l’attrapa pas. Il préféra plutôt lui proposer un verre… Ce qu’elle ne pouvait pas vraiment refuser. Il était son supérieur après tout, et avec tout ce qu’il savait d’elle, il avait clairement le dessus sur elle. Jamais n’avait-elle autant regretté avoir accepté un verre.


Aujourd’hui

Maintenant, PsychAli est un membre du CP9 qui a fait ses preuves. Ayant participé à des assassinats de politiques affiliés à des révolutionnaires ou à certains cadres de la pègre, et ayant résolu différentes affaires paranormales grouillant Grand Line, elle se trouve actuellement à Jaya, pas vraiment dans le cadre d’une enquête ou de son travail d’agent secret ; simplement en tant que vacances. À vrai dire, elle était curieuse d’en découvrir plus sur les fameuses îles célestes, véritables légendes avant l’invasion de l’île par le Roi Soleil. Qui plus est, elle était persuadée que ces fameuses îles étaient une clé pour en apprendre plus sur le Siècle oublié. Elle espérait pouvoir alors avancer sur sa quête de la vérité en accostant sur cette île si spéciale.

PsychAli
Adulte

Jolyne Kujo, Jojo's Bizarre Adventure - Stone Ocean (partie 6), écrit par Hirohito Araki dans la Weekly Shônen Jump de 2000 à 2003

Cali m'en a parlé


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posté le Dim 22 Sep - 17:50
Avant que l'on commence, tu noteras le regret de ne pas voir un.e complice d'Allie nommé Ellie.. On aurait eu un sacré tandem, bien que lunatique.

On va taper dans le vif du sujet directement, dans la forme je n'ai véritablement rien à redire. Je n'ai noté aucune fautes, si ce n'est un ou deux oublis de mots ou de mauvaise forme verbale - mais qui relève plus du typo, du coup, donc on va pas en tenir rigueur. Rien à redire également sur ton style d'écriture très "réaliste" qui me fait presque penser à une narration de comics.. Ça rend ta production ultra fluide, c'est vraiment agréable !

Dans le fond, pas grand chose à redire non plus. Tu dépeints un personnage qui casse tous les codes, et ça fait du bien. La femme forte qui joue de son physique sans aller dans la sexualisation de sa personnalité, qui présente une excentricité vestimentaire qui colle parfaitement à l'univers de One Piece ; une native d'Ohara qui a pleinement vécue le massacre sans aller dans la violence, dans la revanche par les armes en souhaitant détruire le Gouvernement Mondiale parce qu'ils sont pas gentils ; une membre du CP qui n'est pas assoiffée de sang ou complètement assujettie par le Gouvernement Mondial ou le Gorosei, totalement matrixée par la justice divine toussa toussa.. Ton personnage est inclassable ! Allie n'entre dans aucune case, et ça, dans One Piece, c'est vraiment un sacré tour de force. La scène d'assassinat de ses parents, et la réaction de la jeune Allie est criante de réalisme et d'humanité - qui m'a fait d'ailleurs penser à la fameuse scène d'introduction d'Inglorious Bastard tant c'était pragmatique - et ça la rend vraiment très puissante. Tout au long de ton histoire, tu amènes ton personnage avec humilité, ça fait du bien de voir ce genre de posture aussi, même si on aime les élus destinés à de grandes choses ! Une mention spéciale aussi pour tes descriptions qui étaient de grande qualité, et qui m'ont fait presque douter à la fin avec le dernier paragraphe.. " Mais elle est en train de me raconter de la merde, en fait. " C'était bien vu !

Je ne vais pas plus t'encenser, t'as compris que j'ai vraiment adoré ta fiche. Y'a simplement deux points qui sont venus me gêner et qui t'empêchent au final d'avoir la note maximale de peu. Le premier, concerne sa reconversion. Même si elle est parfaitement cohérente, et expliquée, je trouve qu'il manquait un peu de son ressenti.. Surtout quand tu reviens sur son parcours qui l'a amené à prendre place au CP9. Comment est-ce qu'elle a vécu cette intégration, comment est-ce qu'elle a dû prendre sur elle et outrepasser cette aversion pour le Gouvernement Mondial qui a suivi l'assassinat de ses parents ? On le sent entre les lignes, on le devine, et on le comprend, mais c'est dommage que ça ait pas été plus appuyé, surtout par rapport aux sentiments que tu décris chez Allie après l'assassinat qui sont à l'inverse super bien amenés. Petite frustration à ce niveau là pour moi.

Le deuxième point vient sur l'entrevue avec Baron D. Franklin. C'est une super idée, et vraiment cohérente, c'est pas du tout ce que je te reproche, bien au contraire. Anticiper la divulgation de ce genre d'information est vraiment très intelligent ! Mais là où je trouve que tu décris plutôt bien l'Hydre - t'as pris moins de risque dans cette partie aussi tu vas me dire - ici je trouve qu'il manque quelque chose, un petit quelque chose, pour vraaaaiment crédibiliser cette entrevue. Même si on capte que Franklin a un soucis, et ça tu l'as bien décrit, on sent pas assez sa perfidie, on ne sent pas assez qu'il est en train de jubiler sur cette information parce que ça lui donne du pouvoir supplémentaire et un nouveau pion sur son échiquier.. La prise de risque est applaudie, mais j'trouve qu'il manquait tout de même un petit quelque chose.

Toussa étant dit, je te valide donc à 9 000 Dorikis, avec ta place de choix au CP9 et ton zoan de la Phoneutria. Tu n'as évidemment aucune prime, ni de contre-prime au vue de ton histoire. Pour l'instant du moins. Attention à Franklin tout de même..
Fiche de PsychAli [Terminée]
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