nom : Suzushi D. prénom : Ruizu métier : Navigatrice (Sculpteur en atout) groupe : Révolutionnaire rêve : Défaire le Gouvernement Mondial rang : Sorcière blanche grade (facultatif) : Ancienne Contre-amiral espèce : Humaine lieu de naissance : Logue Town Première île : Réponse armes : Kabutowari en granit marin fruit du démon : Yuki yuki no mi [Logia de la neige]
L’esprit vieillit dans la sagesse, le corps dans la souffrance
Il était une fois… nous ne sommes pas dans un conte de fée. Cela aurait été bien ennuyeux sinon, je ne connais pas plus barbant que ces récits à l’eau de rose où tout finit toujours si bien. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants et tatati, et tatata, non, commençons déjà par le début : qui est-elle ? Vous me répondrez probablement que c’est Ruizu, mais cela répond à la question ? Pas le moins du monde, puis, nous n’allons pas passer la journée à épiloguer sur la philosophie de “comment peut-on définir une personne en expliquant qui elle est ?”, ce serait également barbant. Alors, hâtons-nous de passer à la suite. Décrivons cette perle aussi dangereuse que belle. Cette merveille à la voix aussi douce que les mythiques sirènes des Odyssées grecques. Partons de ce pas, à la rencontre de ce trésor défendu, désiré tant par les hommes, que jalousé par les femmes.
Il faut qu’on se le dise dès le départ, c’est une femme indépendante. Qui se refuse à un quelconque mariage. Ceci dit, cela est dû à son enfance, son origine, j’irai même jusque dire que, cela est dû à sa naissance, mais, cela ne serait pas drôle de tout vous raconter dans la seconde qui suit. Pourtant, elle possède cette colère envers son paternel. Pourtant, elle ne possède pas de soucis avec les hommes, sincèrement. Néanmoins, elle refuse catégoriquement de s’enticher d’un seul d’entre eux. C’est une question de ressentiment, d’histoire du passé, bien que fut une époque où elle ne disait guère non. Cela dit, j’étale bien trop cet aspect d’elle-même pour pas grand chose. D’autant plus que, je présume que vous vous en moquez éperdument, et qu’il vous tarde de passer à la suite, que vous êtes sans doute lassé de me voir rajouter encore, et encore du blabla inutile. Alors faisons, faisons. Je ne titille plus votre patience, à votre guise. Son indépendance reflète une part d’elle qui apprécie cette liberté acquise depuis certaines années. Ce plaisir de faire absolument ce qu’elle veut, où elle veut, comme elle veut, cela semble classique, n’est-ce pas ? Terriblement banal. Barbant encore une fois. Dites-moi donc, avouez-le. Vous vous ennuyez, je vous vois, là, passer quelques lignes, aller jusque la fin en essayant de repérer le plus important pour vous faire bonne conscience. Soyez prêt, le plus important, c’est maintenant ! C’est une jeune femme sans scrupule, derrière ses airs de jeune femme douce et délicate, se cache en vérité, une femme manipulatrice, menteuse, fourbe, qui possède certes un désir, mais qui reproche au monde la perte qu’elle a subie. Pourtant, elle le savait, lors de son engagement auprès de la Marine, que les risques faisaient partie intégrante du jeu.
Elle n’a rien assumé, en effet, en vérité, elle n’a rien à assumer, ce n’est pas sa faute, mais, j’en dis bien trop. C’est cette perte qui lui fait du mal, cette perte qui la pousse à ce qu’elle est aujourd’hui : une femme chaotique. Dissidente à souhait, rêvant de vengeance, de douces plaintes, elle rêve de voir le Gouvernement à feu et à sang. Simplet, n’est-ce pas ? Je le conçois. Continuons donc. La raison de cette délicate envie, vous la comprendrez plus tard. En attendant, je ne vais pas vous mentir, ce serait mesquin de dire qu’elle n’est que destruction et rancœur. En revanche, à quelques occasions, elle s’avère être une femme… joviale. Oui, bonne vivante, cela ne fait pas de doute. Elle aime boire, chanter, elle aime l’ambiance des soirées sur un navire pirate. Elle aime l’ambiance après une victoire sur un ennemi, cet esprit que certains estiment de rustre, j’irai même jusqu’à dire indécent. Elle, elle s’y plaît. Elle est une femme, dans un milieu que quelques-uns estiment fait pour les hommes. Elle, pourtant, elle s’en tamponne le coquillard, profondément !
Vous voyez, ce sont deux faces d’elle tout-à-fait différentes : au recto, nous avons cette femme, dure, j’irai même jusqu’à la catégoriser de sadique. Une femme, qui ne fait preuve d’aucune pitié, cherchant à accomplir sa vengeance envers les personnes concernées de près ou de loin, aussi diabolique que belle. Pourtant, au verso, nous avons cette demoiselle, aussi maternelle avec ses marmots, que libérée de toute décence, qui envoie les mœurs bouler au fin fond de l’océan dans le but de se faire pleinement plaisir, qui ne se soucie guère des instants qui suivront,. Cette femme, personne ne pourrait réellement définir ce qu’elle est. Me concernant, je dirais qu’elle a subi son passé. Désormais, elle subit son présent, je n’ai pas honte de dire qu’elle cherche à dissimuler sa souffrance derrière cette double personnalité, j’espère pourtant qu’un jour, elle trouvera ce qu’elle cherche : la paix intérieure, la fin de ses souffrances. Qui sait, quelqu’un parviendra peut-être à réchauffer ce cœur aussi glacial que la neige…
Ceci est tout de même une belle ironie, qu’une femme aussi belle, soit aussi glaciale. En effet, cette femme, c’est typiquement le genre de damoiselle qui fait grimper la température. Ne soyez pas gênés voyons. Vous serez probablement d’accord avec moi ~ ou bien vous êtes très probablement atteint de cécité totale ~ pour dire que cette demoiselle est belle. Elle attire le regard, elle tourne la tête de bien des hommes, et, il n'est pas surprenant de se dire que certaines femmes pourraient être jalouses, sans pour autant parler de sa poitrine opulente, qui doit sans doute attirer la pitié surtout, pensez donc au dos de la petite Ruizu. Oh, petite vous étonne ? Habituez-vous donc à cela, car en vérité, la demoiselle mesure tout juste un mètre cinquante-sept. Quant à son poids, ne craignez rien, ce n’est pas elle qui vous écrasera, pas avec ses minables quarante-cinq kilogrammes. Seriez-vous véritablement si fragile ? Si cela est le cas, personne ne peut rien pour vous. Malheureusement, je ne peux guère raconter plus de choses sur son aspect physique.
Tout ce que je peux détailler, ne sont que des choses bénignes, je présume. Telle que sa corpulence assez fine donc, malgré cette poitrine. Des bras à la musculature fine, tout comme ses cuisses d’ailleurs. Attention, détendez-vous, vous n’aurez pas en face de vous Ginette Lagonflette, par musculature fine, j’entends une musculature féminine, douce, travaillée dans la modération. Elle n’est pas catcheuse professionnelle après tout. Quant à ses mains, mais également à ses pieds, tout ceci reste petit. Des petites mains, des petits pieds, ça lui donne un petit aspect mignon. Ce n’est visiblement, pas en trop. Bien que, qui s’en préoccupe ? Hormis cela, son visage reflète par-moment, une innocence, un aspect délicat d’elle. Ceci est une chose dont elle abuse quelques fois pour obtenir ce qu’elle désire. Ce dernier, encadré par ses cheveux à la longueur acceptable, à la couleur chatoyante et allant de paire avec ses jolies prunelles aussi foncées que profondes dans ce qu’elles expriment. Malgré tout, les précisions s’arrêtent ici très cher. Je ne peux que vous indiquer sa démarche, assurée, confiante et bien souvent, déjà conquérante. D’autres petites anecdotes sur elle également, comme ce rire enfantin qu’elle a, ou le tic qu’elle affiche quand elle est stressée, qui consiste à se mordre le pouce, pas à sang cependant. J’espère quand même vous avoir fourni de quoi en apprendre assez à son sujet, pour que vous n’ayez pas l’audace de lui faire confiance, pour que ce culot vous abandonne dès l’instant où vous vous approcherez d’elle. Vous le savez désormais, c’est une rose qui prend un malin plaisir à dresser ses piquants dès qu’elle en a l’occasion. Ne venez point vous plaindre si vous vous y frottez et que les répercussions se montrent douloureuses, ce sera votre problème, et nul ne pourra vous consoler dans cette grossière erreur. Sachez juste une chose, quiconque s’avère être son allié, un véritable allié, peut découvrir des choses bien différentes, venez donc tenter, si vous n’êtes guère un couard. Ceci est à vos risques… et périls.
Une histoire forge, et détruit
Il y a de cela, vingt-six longues années... ainsi débute notre histoire, son histoire. Néanmoins, je ne me contenterais guère de vous conter les mémoires de cette jeune femme. Loin de là. Je ne saurais point y mettre les formes, ce ne serait guère assez fort pour que vous compreniez réellement ce qui l'a formée, ce qui a fait d'elle, ce qu'elle est, simplement. Alors approchez, plus près encore. Observez. Vous y êtes, les yeux bien ouverts. Gardez vos paluches dans vos poches, vous n'en aurez pas besoin ici...
Ainsi débute ce récit... [Année 1484 | Loguetown]
"Lizbeth... il sera pas là. Ton mari est... en prison... désolé", expliquait un jeune homme, sans doute âgé de la trentaine. Celle qui l'écoutait, ce n'était autre que Lizbeth, Lizbeth Suzushi. Une femme remarquable, ayant fait preuve d'une force et d'une volonté de fer dans le passé. Ancienne lieutenant sur un navire du Gouvernement Mondial. Un grade qui possédait et possède encore toute son importance dans le monde d'aujourd'hui. Son époux, quant à lui, était Colonel, un grade haut placé, sans aucun doute. Visiblement, le pouvoir lui était monté à la tête, puisqu'en ce jour, le frère de Lizbeth, Kazuki, venait d'annoncer l'incarcération de l'époux. La raison, trafic avec des pirates. Bien entendu, il n'avait pas été le seul à être pris... mais les faits sont là. Maintenant, vous vous demandez, quelle importance ? Il a quoi ce jour ? Seriez-vous aveugle ? Faites quelques pas en avant, n'ayez pas peur. Vous voyez mieux là ? En effet, vos mirettes ne vous trompent guère. Lizbeth est bien en plein accouchement. Elle met au monde un troisième enfant, entre joie et tristesse. On pouvait entendre ses pleurs, accompagnés par ceux du bébé. Une troisième fille. Elle ne devait jamais savoir, ni elle, ni ses soeurs. Leur père était mort en combattant des pirates. Ceci serait la vérité qu'elle leur ancrerait dans le crâne. Un mensonge douloureux, sans doute, mais qui cache une vérité bien pire.
"Quand je serai grande, je serai forte comme papa, et belle comme maman.", répétait la petite à qui veut l'entendre. Ses soeurs, deux jumelles déjà âgées de 10 ans, prenaient parfois la peine de raconter tout un tas de récits sur leur père, à la cadette. Hiemi et Nibe étaient deux fillettes un peu plus prudentes que leur petite soeur, ceci dit, elles étaient plus vieilles, logique donc, la maturité n'était pas la même. Pourtant, elles avaient déjà compris l'importance de glorifier leur père quand la petite était présente. Elle ne l'avait jamais connu, ne le connaîtrait sans doute jamais, et, qui se doutait que sa mort était un vil mensonge... Il va de soi que, tout cela n'aidait pas la gamine. Puisque rapidement, elle s'était mise à idolâtrer son paternel. Le problème n'est pas forcément là. Il résidait dans l'inquiétude que cela engendrait chez sa mère. Bien visible, leur oncle s'efforçait de les faire cesser ces histoires. Justifiant cela par la douleur que cela peut provoquer chez leur génitrice. Après tout, parler de son amour décédé, c'était dur, n'est-ce pas ? Du moins, c'est ce qui entrait rapidement au sein de la famille. Parler du père était devenu tabou, ce n'était pas une chose à faire, il fallait préserver la joie de vivre de la famille ! Élevée dans une utopie mensongère, elle se formait elle-même l'image de son père. Un héros de la Marine décédé en combattant des pirates sans pitié. Un homme bon et loyal, un fier guerrier du Gouvernement Mondial. Un Colonel ! Voyez, elle se berce dans un récit tissé par des erreurs, des non-dits. Tout ça, sans même en avoir conscience. Ainsi, dans ce ramassis de conneries, grandit la petite demoiselle, souffrante de ne pas avoir de père, certes, mais, se vantant encore et encore de ce dernier. Lentement, son désir de rejoindre la Marine grandissait. Une institution idéalisée, désireuse de faire mieux que son père, quelque part, elle désirait une certaine revanche sur la vie. Oh, elle ne s'en rendait pas spécialement compte, elle n'était qu'une enfant. Huit ans, qui peut parler de revanche sur la vie après tout ? La seule revanche qu'elle voulait prendre c'était sur ses soeurs qui avaient toujours été plus rapides qu'elle.
Tenez d'ailleurs, vous savez comment la jeune demoiselle est devenue une femme des neiges ? Il est clair que cela n'a rien d'héroïque, de grandiose. On pourrait même la qualifier de voleuse, elle, ainsi que ses deux aînées. C'est d'ailleurs ce qu'elles avaient été ce jour-là. "Maman !!! Ruru a mangé un truc pourri !!", s'écriaient les deux grandes à l'unisson. Tu parles qu'elle avait mangé un truc pourri. Elle aurait dû se retenir de défier ses soeurs. Elle avait neuf ans quand cela s'est produit. Comme souvent, elle et les deux jeunes adolescentes, s'étaient rendues sur les ports. Observant, cachées, les navires qui amarraient là, les pirates qui allaient boire un coup avant de partir pour la Route de tous les périls. "Je suis sûre que je peux piquer leur fruit avant vous ! Piquer à des pirates c'est pas du vol. En plus... il a l'air bon !", disait la jeune fille. Elle était clairement désireuse de croquer dedans, et, elles acceptèrent le défi. Autant dire que les choses allèrent très vite, trop vite d'ailleurs. La petite donzelle ne parvenait clairement pas à prendre de vitesse ses deux soeurs. Pourtant, une fois le fruit volé, toutes trois avaient fait preuve d'une vitesse incroyable. Elles avaient prises leurs jambes à leurs cous. Courant pour échapper aux pirates qui ne semblaient pas spécialement contents qu'on leur pique un simple fruit. Simple ? Qui sait... ceci dit, elles n'avaient pas été trop idiotes, ils n'étaient que deux pirates. Suite à ça, une fois en sécurité, la plus jeune avait fait une moue boudeuse durant de longues minutes, avant que celle qui tenait le fruit cède et le lui tende. La première bouchée serait pour elle, ce sera une petite compensation après avoir perdu ce défi. Après tout, c'était son idée. Du coup, elle croqua à pleines dents. Elle le regretta amèrement. Déjà, le goût était infecte, recrachant tout ce qu'elle put recracher. Un peu trop bruyamment d'ailleurs, puisque les deux autres gugusses avaient fini par les retrouver. La stupeur fut pourtant si grande... ils tentèrent d'attraper la plus jeune, mais, sans succès, leurs mains passèrent à travers de la neige... les gamines avaient été tout aussi surprises, mais, elles avaient su profiter du moment pour fuir une fois encore. Cette fois, pour rentrer chez elles. C'est comme ça que les deux jumelles expliquèrent tout à la génitrice. Cette dernière connaissait bien le sujet, pour en avoir déjà croisé durant ses années dans la Marine. "J'ai tout craché maman... c'est grave ?", demandait l'enfant. Inquiète, elle avait un peu peur, mais au final, Lizbeth rendit la chose bien moins dramatique, expliquant juste les bons et les mauvais côtés... évidemment, ne plus pouvoir nager était quelque chose de dommage. Surtout pour une future Marine. Néanmoins, elle avait désormais un pouvoir de Super-Héros, comme elle s'amusait à le dire. Voyez donc... vous serez d'accord avec moi, probablement, pour dire que, c'est surtout idiot, pas très épique comme obtention d'un fruit du démon, mais, au final... les choses les plus simples sont parfois les meilleures.
La vérité est une douleur nécessaire...
"C'est lui... le roi des pirates ?", interrogeait la jeune fille. Alors âgée de seize ans, elle était là, toute seule, ayant bravé l'interdit de son oncle. Selon lui, une enfant n'avait rien à faire au pied d'un échafaud. En soit, il n'avait pas tout à fait tort, mais... peu importe l'âge, la race, les caractères, chacun dans ce monde savait que ce jour, était un jour important. Elle l'admirait d'en bas, le scrutant de la tête aux pieds. Il était grand, il était un pirate, pourtant, il était beau. Elle se sentait assez petite en le voyant, lui qui semblait occuper tant de place, lui qui possédait un tel charisme. Ce fut lui, oui, qui lança la grande vague de piraterie. Oh, il y en avait déjà beaucoup avant, mais, là, ce fut pire encore. Chaque jour il en arrivait des nouveaux, d'horizons divers et variés. D'ailleurs, en grandissant, elle eut de nombreuses occasions de se battre avec certains. Elle n'aimait pas les pirates, après tout, c'est un pirate qui a tué son père... "Une bande de crétins qui font ce qu'ils veulent... c'est tout ce qu'ils sont...", disait-elle dans son adolescence. C'est réellement ce qu'elle pensait. C'est bien ce qui la poussa à rejoindre la Marine quelques mois après. Ses jumelles étaient déjà parties également, il y a de cela... quelques années. Lorsqu'elle entra dans la Marine, ce fut une de plus... mais quelle erreur fit-elle en se présentant. Elle avait énoncé son prénom, son nom, mais également celui de son père. Forcément, la vérité éclata au grand jour lorsqu'on lui révéla les faits réels concernant son paternel.
"Loyal ? Droit ? Votre père était un traître, un pourri qui trafiquait avec des pirates, jeune fille. Vous ne devriez pas être fière d'un tel patrimoine génétique et je vous recommande de ne pas en révéler autant à d'autres.", avait-elle entendu. Honteuse, perdue, dans une colère des plus grandes, une fois enrôlée, elle s'était empressée de demander des comptes à sa mère... ce fut le début d'un éloignement entre les deux. Elle coupa les ponts de longs mois. Passant ses nerfs sur des pirates de passage qu'elle attrapait dans ses filets avec une efficacité plus que convenable. Elle ne savait plus qui croire, elle ne pouvait pas se résigner à abandonner sa mère mais... elle se refusait de lui pardonner. Toutes ces années de mensonges, où elle avait cru réellement en l'héroïsme de son géniteur. Au final, elle était la fille d'un voyou... quel honneur y a-t-il à ça ? Aucun, rien, qu'une honte pesante. C'est ce qui mit un boost à son évolution. Désireuse de restaurer l'honneur détruit par son père, elle fit preuve d'une droiture impeccable. En quelques années, la jeune femme grimpa les échelons un à un, ses facultés grandissants, apprenant même à se servir d'un kabutowari fait en granit marin. En treize ans de service, elle parvint à surpasser ses deux jumelles, tout du moins, à rivaliser avec elles. Il ne fait aucun doute que le fait qu'elle possède un logia l'y a grandement aidé, mais le résultat est pourtant le même, treize années au sein de la Marine lui permirent de grimper les échelons avec ardeur. A l'âge de 29 ans, la jeune femme était parvenu à atteindre le grade de Contre-Amiral mais se retrouvait également mère de deux marmots, gamins dont elle s'occupait du mieux qu'elle pouvait, mère présente et les confiant souvent à une garderie de Base, résultant de relations... sans lendemain.
Ceci dit, il serait sans doute utile de revenir un peu sur sa carrière au sein de la Marine. Il va de soi que, nous ne pourrons point aborder toute l’entièreté de celle-ci. Néanmoins, cela reste un aspect important de son évolution, à ce titre, il est compréhensible que vous désiriez en savoir un peu plus. Nous sommes en l’an 1507, sur une île entourée de sorte de menhirs sortant de l’eau, située sur la première partie de Paradise. Depuis quelques jours, quelques navires de la Marine restent ainsi, dissimulés, à l’ombre de ces édifices de pierre. "Garde à vous, soldats !", s'écriait une jeune femme, vêtue assez simplement et portant une cape de la Marine. Se balançait à sa taille un kabutowari, fait de granit marin. Une arme assez destructrice. Sous ses ordres, une triple centaine d'hommes. Oh, elle n'était pas la plus haute gradée. Sur l'un des autres navires se trouvait le Capitaine, qui commandait les deux navires présents. Pour un total de 600 hommes. Pour préciser les effectifs, chaque navire contenait 300 à 350 hommes, sous la direction d'un Colonel, tout cela dirigé par le Capitaine : Hakiko Ubawame. Un homme d'une quarantaine d'années, barbu, qui se complaisait dans les bons plaisirs de la vie et s'avérait être un modèle pour la Colonel Ruizu. Il savait être patient, attentif. Ses capacités n'étaient plus à démontrer, des promotions lui avaient été proposées, mais, cet homme a toujours refusé. Il ne désirait pas avoir plus de responsabilités. Selon lui, le grade de Capitaine était déjà bien trop pour lui et il avait accepté simplement en raison du chaos dans lequel se trouvait l'institution du Gouvernement Mondial. Une décision bien sage en effet.
"Tenez-vous prêts ! Le signal sera donné d'ici peu. Je ne vous permets aucune erreur !", annonçait alors la jeune demoiselle avec fermeté. Elle n'était pas connue pour sa douceur, en aucun cas. Ceci dit, les résultats qu'elle offrait étaient bien souvent à la hauteur des espérances de ses supérieurs. C'est ce qui lui avait permis une rapide ascension. "Oui, Colonel !!", répondaient alors les Marines à l'unisson. Le signal devait arriver ; en effet, d'une minute à l'autre, les hommes poseront pied à terre et auront pour mission de capturer tout pirate ou révolutionnaire présent sur l'île. Les informations étaient floues, mais les indications étaient bien claires, des agents infiltrés avaient annoncés la présence de Berrygold Matune, un capitaine pirate ayant une prime de 50 millions de Berrys. Le souci n'est pourtant pas sa présence, il est ailleurs le problème. Il s'avère que ce dernier serait censé rencontrer un autre équipage pirate, tout aussi dangereux. Peut-être même plus. La raison reste donc, assez floue, bien que d'après l'indicateur, il s'agirait d'une possible alliance pour tenter de s'approprier Alabasta, de l'arracher aux mains de la Marine. Evidemment, une telle chose n'est pas tolérable et, Ruizu s'est elle-même proposée au Capitaine Hakiko pour le suivre dans cette mission. Ce dernier a d'ailleurs un peu trop facilement accepté mais... la question n'est plus là, il est trop tard pour faire machine arrière. Elle y était, elle devait alors faire son travail.
"Le signal, Colonel !", avertissait un soldat. Chacun se mettait alors au travail. Discrètement, sans un bruit. Un blizzard couvrait bientôt le ciel de l'île. La neige tombait doucement. Elle avait fait en sorte que la météo ne change pas trop brusquement, voulant éviter toutes les possibles suspicions de la part de l'ennemi. Ceci dit, ils découvraient avec surprise que, le Capitaine avait sous-estimé l'adversaire. Ce dernier avait visiblement senti venir les ennuis. Il s'était préparé à un possible affrontement et, lui et son équipage attendait de pied ferme. Ceci dit, les pirates, bien qu'à deux équipages, étaient en grande infériorité numérique. Ils étaient peut-être 300, ou bien 400 en exagérant un peu. La mission ne devait donc pas être si difficile. Pourtant, en quelques minutes, près d'un tiers des soldats avaient perdu la vie. Les hommes à la tête des pirates semblaient assez coriaces. Le Capitaine fit pourtant en sorte d'isoler Berrygold, décidant de s'en charger lui-même. Quant à Ruizu, elle désirait se retrouver en face du leader du second équipage pirate : Mortimer Ibi. Surnommé aussi "Le Vautour" en raison de ses habitudes à dépouiller les morts. Un homme assez dangereux également, se battant avec un style d'homme ivre.Le combat dura assez longtemps, les gestes de ce dernier étaient imprévisibles. Elle ne prenait guère de dégâts, mais, il s'avère que lui non plus. Aucun des deux ne semblaient alors décidé à fléchir. Elle pourrait pourtant en finir rapidement, en vérité tout était une question de choix : Hakiko voulait les pirates vivants. Il estimait que la mort était une sanction bien trop légère et trop expéditive. Alors elle essayait de le capturer, encore et encore, mais, la neige n'est pas forcément solide et, le Vautour semblait le comprendre, même saoul. Cela dit, elle sortit rapidement son arme. Elle assénait alors un enchaînement. Usant de feintes, de fourberies. Elle le poussait à marcher sur la neige avant de prendre le contrôle de celle-ci. Elle cherchait à l'accabler de tous côtés. Une fois fait, elle lui mit une suite de coups à l'aide de son kabutowari et enchaîna l'homme tandis qu'il était amené sur le navire.
Berrygold ne tarda guère à le rejoindre, tenu par un homme de Hakiko. Le reste des pirates tentèrent un retrait stratégique, sans succès pourtant. Les Marines les prirent de court. Capturant ceux qui pouvaient l'être, affrontant et tuant ceux qui s'avéraient être les plus téméraires. La mission fut un franc succès. Quelques mois plus tard, Hakiko posait une démission. Sa seule raison était simple : il voulait passer du bon temps sans être obligé de courir à travers les mers du monde. En revanche, il proposa de promouvoir la jeune Ruizu. C'est ainsi, ce qui fut fait. Elle fut alors promue Capitaine de la Marine. À son tour, elle arrivait à ce haut grade, reconnaissante envers son ancien supérieur, il lui arrivait de temps en temps d'aller le revoir, quand le travail lui permettait...
Enchaînons, allons, allons, ne traînez point je vous en conjure ! Nous sommes désormais en 1512, en milieu d'année à peu près. A Marie-Joie. Autour d'une table, se trouvaient six personnes. Quatre hommes, deux femmes. Parmi ces femmes, vous l'aurez deviné, se trouvait Suzushi D. Ruizu. Elle a été promue, il y a peu, au grade de Contre-Amiral, et, pour faire une entrée en beauté dans l'amirauté, elle visait haut, peut-être trop haut. "Kanth. Dit "Le fléau". Voilà ce dont je voulais vous parler, c'est la raison de notre présence ici.", expliquait la jeune femme, avec un ton sérieux et qui ne laisse pas de place à l'hésitation. Un long silence régnait dans la pièce, les regards des cinq gradés étaient rivés sur elle, elle seule. Elle les regardait alors tour à tour, avant de finalement reprendre de plus belle. "Comme vous le savez, il a prit l'habitude de naviguer sans encombre sur Calm Belt. Chose qui, en soit, démontre bien sa dangerosité. Il s'y trouve régulièrement, se pensant sans risque.", avait-elle continué. Ceci dit, la seconde femme, qui semblait un peu plus âgée qu'elle, l'interrompit. "Rassurez moi Ruizu-chan, vous ne comptez quand même pas lancer un assaut seule contre lui ?", commentait alors cette dame qui semblait assez inquiète des intentions de sa cadette. Misuhoki Abuhi était une femme d'âge mûre qui avait bien souvent tendance à s'inquiéter pour rien. C'est quelque chose qui la caractérisait grandement. Pourtant, elle avait visé juste... oui et non. "En vérité... je comptais sur vous et vos hommes pour me prêter main forte. Seule, il est certain que je serais vite défaite. Néanmoins, j'ai bon espoir qu'à nous six nous puissions mettre fin à ses actes.", s'était alors justifié la Contre-amiral. Elle avait conscience qu'il allait falloir les convaincre, mais, si Abuhi était avec elle, elle savait que ce serait un avantage pour obtenir l'appui des quatre autres. Pourtant... "Je m'y oppose.", avait annoncé le plus vieux des six. Un homme d'une soixantaine d'années, cheveux blancs, barbe courte et toute aussi incolore. Senkika Misahoto était un homme prudent, beaucoup trop prudent. Il était du genre patient et désireux de saisir son opportunité quand elle se présente, à défaut de l'engendrer lui-même.
"Pour une fois... je suis d'accord avec le vieux croulant. C'est trop risqué...", renchérissait le plus jeune des six. Ce dernier, prénommé Kazui Mitashi, avait deux ans de moins que Ruizu, cette dernière le soupçonnait fortement d'être parvenu à ce grade à l'aide de magouille, sa lâcheté parlait d'elle-même. Il était peureux, il envoyait ses hommes au front tandis qu'il veillait à sa sécurité en arrière. Comme sous-entendu, il est rarement d'accord avec l'aîné de la salle, tous deux sont totalement opposés, pourtant, pour une fois, ils font preuve de soutient mutuel, ce qui n'augure rien de bon. Les deux autres, quant à eux, Mikube Hoboe et Kamu Ayaki étaient deux hommes assez réfléchis, qui ont toujours fonctionné ensemble. Ils font équipe depuis leur enrôlement dans la Marine et, en convaincre un, suffit souvent à convaincre le second, si les arguments sont de taille. Pourtant, suite à une petite concertation entre eux... Hoboe prit la parole. "Ruizu, ton ambition est une bonne chose. C'est exact, Kanth ne peut pas rester sur Calm Belt sans embûches. Néanmoins, tu as bien conscience que, en causant la perte d'un commandant de flotte du Yonko Xoth, ce dernier l'apprendra et... finira par réclamer vengeance ?", questionnait alors le blond, alors que le brun, Ayaki, prenait la parole à son tour. "Xoth est un homme d'une extrême puissance. Je pense que même les trois amiraux auraient du mal contre lui. Je me souviens encore de son attentat sur les Dragons Célestes, personne n'a rien pu faire, et il était seul. Imagine-tu la puissance qu'il a accumulé depuis ? Si il en vient à se venger, nous subirions des pertes énormes. Comment compte-tu t'assurer que cela n'arrivera pas ?", rajoutait alors le vieillard. Les deux, âgés d'une cinquantaine d'années chacun, avaient encore des souvenirs des dégâts causés par le Yonko, leurs craintes étaient justifié, pourtant... elle ne comptait pas abandonner.
"J'ai connaissance de tout ceci. Comptez-vous pour autant laisser la flotte de Xoth envahir l'entièreté de Grand Line ? Puis les Blues ? Avez-vous idées de la puissance qu'il posséderait à ce moment là ?", argumentait la belle. Il est vrai que, ceci était valable, il était puissant, certes, mais, le laissait continuer ainsi était une voie vers la destruction des humains et du monde. Ils approuvaient tour à tour, avec plus ou moins de réticence, alors qu'elle continuait son argumentation. "Je ne peux pas le nier, il pourrait vouloir se venger, mais... je pense qu'il a bien trop à faire dans le Nouveau Monde. Luther, et les deux autres Yonkos savent pertinemment qu'une absence de Xoth leur serait profitable, et, j'espère qu'il en a conscience.", terminait la Suzushi, laissant planer un long, trop long silence. Ils réfléchissaient, tous. Au final, elle n'avait pas tort, certes... mais le pari était risqué. "Miser sur l'intelligence d'un homme aussi brutal et impulsif que Xoth... c'est osé. Ceci étant dit... j'admets que nous ne pouvons pas laisser Kanth faire ce qui lui chante.", commentait Misahoto dans un soupir de dépit. Il avait bien compris qu'au fond, le choix ne s'offrait guère. "Alors... nous n'avons pas le choix n'est-ce pas ? Soit on tente le tout pour le tout, soit... on laisse Xoth conquérir les mers toutes entières... peu importe la décision que l'on prendra... les pertes seront grandes... on risque même d'être rétrogradés après ça. Cela dit, j'approuve et je serais avec toi.", s'exclamait alors Abuhi, convaincue que, malgré les risques, cela restait la meilleure chose à faire. Les autres ne tardèrent pas à suivre et, c'est pas loin de 6000 hommes qui furent informés de leur prochaine mission. Ils n'en reviendront peut-être pas mais... affronter un commandant de Yonko comportait son petit lot de prestige. Tous espéraient être en mesure de faire ses preuves. Après tout, c'était maintenant ou jamais. Celui qui survit aura un exploit à son compte.
C'est deux mois plus tard, après des préparations conséquentes, une mise en place d'une stratégie, une vérification des capacités des hommes, que les navires firent route. Une quinzaine de navires de la marine. Tous équipés jusqu'aux dents de canons. La force militaire se déplaçant était évidemment très conséquente. Ils croisèrent bien des pirates, tous firent en sorte d'éviter le convoi, Les Contre-amiraux et Ruizu également, ne prêtaient aucune attention au menu fretin, désireux d'éviter les morts inutiles avant d'arriver sur Calm Belt. Autant dire que le trajet passa vite, sans doute trop vite selon les plus terrifiés, mais, on est un Marine ou on ne l'est pas ! Avant même de pouvoir apercevoir le navire de Kanth, le convoi se sépara en deux. Le principe était simple, prendre ce dernier en tenaille. La première étape se déroulait à merveille et personne ne doutait de la réussite. C'est alors, deux jours plus tard que les navires ciblés furent aperçus. Evidemment, Kanth comprit bien vite que la demi quinzaine de bâtiments de la Marine présents étaient ici pour lui. Debout sur le pont, un visage inexpressif, il mangeait un ananas, ordonnant avec condescendance à ses hommes de préparer la riposte. "En position ! Mettez les canons en place et attendez mes ordres !", hurlaient alors Ruizu. Les navires des six autres Contre-amiraux se déplaçaient à bonne distance de ceux du fléau. L'encerclant sans que Kanth ne s'inquiète réellement. Il était certain que tous avaient conscience de la bataille conséquente qui aurait lieu d'ici quelques minutes.
La deuxième moitié des Marines arrivaient peu de temps après, Kanth le remarqua et, il fit bien vite comprendre à ses hommes que cette seconde partie de la flotte du Gouvernement Mondial ne devait pas avoir le temps de s'installer. Malheureusement pour Ruizu, les hommes-poissons ont toujours eut un immense avantage en mer... normal n'est-ce pas ? De ce fait... alors que la surprise était totale chez le camp du Gouvernement, les pirates s'étaient jetés à l'eau et avaient disparus. Sans doute étaient-ils profondément descendus pour ne pas être repérés, mais... les navires de la seconde moitié coulaient un à un. Le navire d'Ayaki connu une explosion, causant probablement la mort des soldats à bord, quant à celui de Misahoto, malgré un fort courage dont fit preuve ses hommes et lui-même, ils furent assaillis des deux côtés du navire, la mort les prenant tous à bord. La seconde quinzaine était anéantis et ils se retrouvèrent à quatre contre lui. Les chances de réussites étaient minimes, le but n'était alors plus la capture, mais l'affaiblissement. Fuir tout de suite serait inefficace. Si même le plus lâche des quatre était désormais motivé à combattre, ils ne pouvaient pas s'en aller sans essayer... soit ils affrontaient Kanth, soit ils mouraient tous jusqu'au dernier. "Tirez !, "Feu !", "Allez-y !", "Canardez les !", hurlaient-ils à la suite. Les canons retentirent rapidement, couler le navire ne permettrait sûrement pas de les vaincre, après tout, ce sont des poiscailles, mais, les explosions causeraient des dégâts, des morts. Ruizu et les trois autres de l'amirauté tentèrent de mettre fin aux jours des pirates déjà dans l'eau. Chose difficile, certes, cela dit, plus simple qu'au début. Les tirs de canons les empêchaient d'approcher de trop près pour le moment et, Ruizu et ses acolytes en profitaient. Le navire de Kanth fut grandement endommagé, c'est peut-être ce qui décidait ce dernier à sauter à l'eau pour arriver sur le navire d'Abuhi. La Suzushi formait alors rapidement des ailes de neige dans son dos afin de rejoindre la dame. Deux contre un, cela semblerait aisé pour la supériorité numérique... pourtant... c'était tout l'inverse. Toutes attaques furent esquivés, contrés, sans aucun succès. En revanche, chaque attaques qu'elles encaissaient étaient douloureuse. Les poisons étaient de la partie et, il ne faisait aucun doute que la mort était à leurs portes respectives. C'est seulement l'intervention des deux autres Contre-amiraux qui permit de sauver le coup. Quand je parlais de préparatifs pour cette mission, je sous-entendais la préparation d'antidote... certes pas efficace sur l'instant même, mais, lorsque ce dernier leur fut administré, leurs jours n'étaient plus comptés, enfin, normalement...
Cela dit, il fallait désormais parvenir à filer. Il ne faisait aucun doute que, malgré les pertes que le pirate avait subit, il était en position de force et, il s'amusait grandement. Ceci dit, il était impossible de fuir aussi simplement. C'est le plus jeune qui se décidait alors à agir. Une fois chacun à bord de son navire, échappant de peu aux coups du commandant, Mitashi positionnait son navire de sorte à faire barrage à Kanth... un acte brave, mais suicidaire. Il en avait sans doute conscience, celui qu'elle avait jugée de lâche était en ce moment même le seul rempart qui les séparait de la mort certaine qui les attendait. Les marines ne perdirent pas de temps. Les trois Contre-Amiraux se résignèrent à fuir. Comprenant que vouloir à tout prix défendre Mitashi serait vain et causerait leurs pertes à tous... le courage et jeune contre-amiral qui avait décidé de resté sur place... perdit la vie avec ses hommes, tentant d'affronter Kanth. Les pirates avaient certes subis des pertes... mais pas autant que l'espérait Ruizu. La mission fut un fiasco. Tous avaient le moral dans les chaussettes et pansaient leurs plaies comme ils pouvaient en pensant à leurs camarades morts pour rien... Ruizu ne pouvait s'empêcher de culpabiliser. Une défaite cuisante, des milliers de morts sur la conscience et... un risque que Xoth et Kanth viennent tout les deux désormais. Voilà alors le bilan final de cette mission... néanmoins, que vous soyez rassuré, elle n'a pas eut que des échecs. Cela lui a apprit la patience, la prudence, mais également à évaluer bien mieux ses adversaires...
Enfin, venons en à la suite... Des peureux ? Des lâches ? Sale enflure !!", rétorquait la Contre-amiral, face à ce sale prince, pourri gâté. Oh elle savait qui était ce garçon, un jeune Dragon céleste, présent pour des raisons diverses, sur l'archipel de Céluréa. Cet homme n'avait aucune honte à dénigrer l'armée du Gouvernement Mondial, il n'avait aucun scrupule à rabaisser les hommes de la Marine, les insultant. Cet enfant sortant tout juste des couches, prénommé Tomas Von Lohengramm, attisait la colère de la Suzushi qui aurait tant voulu lui en mettre une. Durant son séjour sur cet archipel, elle se retint du mieux qu'elle put. Malheureusement, il fallait avouer que ce morveux avait le don de lui irriter le poil. Elle en était arrivée à craquer. Totalement. L'injure de trop quitta les lèvres de ce petit effronté et... la gradée lui offrit une paire de gifles honorable, deux gifles que même sa mère ne lui avait sans doute jamais mise. "Ferme ta grande bouche insolent !", avait-elle ajoutée avec la gifle. La stupeur s'était emparée de la foule. Les hommes de Ruizu s'attendaient à ce qu'elle lui mette cette paire, quelque part, ça faisait du bien à tous. Pourtant, les conséquences furent terribles. Les choses furent ramenées devant les Hautes-instances. Ses soeurs étaient présentes et... ce fut avec sévérité, qu'on lui annonçait qu'elle était rétrogradée. Elle se retrouvait désormais Capitaine. Perdant son grade. De plus, au vu de son refus à formuler des excuses, elle fut envoyée en mission avec ses soeurs. La mission était simple et résultait de son échec contre Kanth : mettre fin aux manigances de quelques pirates qui auraient pris un excès de confiance en apprenant que la Marine avait pris une plumée.
Elle s'exécutait, comme tout bon soldat, qu'il soit gradé ou non. Au final, ainsi est la vie, la liberté n'est qu'une chose illusoire. Ici, l'Amiral en chef commande, et au vu de la gravité de l'acte, elle n'avait pas intérêt à ramener sa fraise... le faire serait une grossière erreur qui pourrait lui coûter plus chers que son grade. Elle l'avait compris, et si, frapper un prince était une chose, dresser l'échine face à Nobunage était une chose qu'elle n'oserait pas, du moins, pas à cette époque. Enfin, pour en revenir à notre histoire, notre aventure, Ruizu se rendit donc sur l'île en question, une île de Grand Line. Vous vous doutez bien que ce n'est pas la première fois qu'elle y vient, et, elle apprécie toujours autant cette excitation du danger, le fait de savoir qu'ici, tout peut arriver. Croiser un monstre marin, des pirates sanguinaires, ou encore faire face à une tempête ~ bien que, sur le sujet, ses talents en navigation s'avéraient pratiques, ainsi que sa faculté à contrôler la neige ~, en bref, beaucoup de choses. Cela dit, le voyage fut porté sur autre chose !
"Ruizu ! Viens voir là, faut qu'on cause !", s'était exclamée l'une des deux jumelles. Visiblement, elles avaient des choses à se raconter. Forcément, elles se firent un topo de toutes leurs carrières respectives. C'est même là, que Hiemi jura à leur cadette qu'elle ferait ce qu'il faut pour qu'elle obtienne une nouvelle promotion, à condition que la mission soit un succès. Oh, Nibe elle, n'avait aucun doute sur la réussite de celle-ci, mais, il fallait encore le démontrer. "Pour la mission... Ruizu, Hiemi, on va la jouer en finesse.", avait commencé à expliquer l'optimiste. Nibe semblait savoir comment s'y prendre, après tout, celle-ci parlait rarement sans véritables raisons de le faire. La Contre-amiral ~ Nibe donc, ses soeurs étant désormais toutes les deux simplement Capitaine ~, avait réfléchie durant quelques minutes en fixant la cadette des trois. Elle connaissait les capacités de sa petite sœur, elle savait que cela pourrait être un avantage et la solution vint rapidement... "Tu sais quoi Ruru, ton affrontement avec Kanth fait parler... on dit que tu utilises plutôt bien ton logia, c'est ça ?", questionnait-elle, alors que Ruizu était assez surprise tout de même. "T'es étonnée pas vrai ? Eh oui frangine, même si vos hommes ont pu en réchapper de peu... on parle des facultés de chaque Contre-amiraux qui étaient présents.", commentait Hiemi avec une pointe d'amusement alors que la plus gradée lui faisait signe de se taire. Incitant "Ruru" à lui fournir une réponse. "En fait... on s'est fait massacrer... mais, oui, je maîtrise plutôt bien le yuki yuki no mi. Pourquoi ?", répondait donc la plus jeune. Avec une légère pointe d'inquiétude pour elle. Il faut dire que, le sourire qu'avait sa grande soeur n'était pas sincèrement rassurant, elle semblait satisfaite et avoir une idée claire en tête.
"Tu vois l'île là-bas ? C'est notre destination. Lève une tempête de neige. Vas-y tout doux, nos hommes doivent pouvoir se battre, mais... je veux que les pirates soient pris par surprise et ne puisse pas voir à moins de dix mètres.", ordonnait alors la Contre-amiral Suzushi. Le plan semblait alors tout établi, Ruizu levait une tempête de neige, et les hommes accostaient sur l'île pour capturer les pirates. Jusque-là, tout était assez simple. La tempête fut levée, les Marines avançaient doucement, posant pieds à terre. Ce n'est qu'une fois qu'ils étaient tous sur la terre ferme que la duperie fut découverte.
Explosions, bombardements, salves de tirs. Les Marines tombaient un à un, sans pouvoir riposter. Les pirates tiraient profits de la tempête pour ne pas être vus. Autant dire que c'était une parfaite réussite. Les trois soeurs ne parvenaient pas à discerner leurs ennemis, en revanche, elles voyaient parfaitement leurs hommes sans vie. "Une embuscade !! Repli ! Tout le monde aux navires !", hurlait Ruizu. Sa voix se perdit pourtant dans le boucan du massacre. Les soldats couraient en masse vers les hors-la-loi, cherchant un moyen de retourner la situation à leur avantage. Malheureusement, ils avaient été pris de court et, le désastre se confirmait malgré tout. Ils n'avaient pas vu les préparations de leurs ennemis, ces derniers, dissimulés derrière la brume engendrait par le froid, avaient encerclés les Marines avec les canons, tous armés jusqu'aux dents. Lorsque tout se stoppa, le calme fut pesant. Les Marines, très peu d'hommes, une centaine peut-être, étaient réunis au centre, conscient de la gravité. La Contre-amiral était en avant, devant ses soeurs. Ruizu, elle, avait mis un terme depuis de longues minutes à la tempête. "Suzushi D. Ruizu, navré que nous nous croisions dans de telles circonstances... enfin, vite fait quoi... moi, en vrai, ça m'arrange... disons que, après votre défaite contre Kanth, et suite à vos pulsions brutales... une certaine personne très haut placé m'a prévenue de votre arrivée. En fait... votre mort, et celles de tous vos hommes, me fera gagner le jackpot... oui, ma vénalité est un défaut... enfin, on va pas s'étaler... allez les gars, TIREZ !", avait alors expliqué, puis ordonné le capitaine de cet équipage. Forcément, tous firent feu, les soldats avaient beau tenter de riposter, sans succès, encore une fois. Tous perdirent la vie, tous, sauf une, qui prit ses soeurs sous les bras et s'envolait en formant des ailes de neige. Elle se jurait de revenir plus tard, regardant les corps inertes de ses deux aînées. Elle était en larmes et ne put pas aller très loin, se posant sur un navire resté en retrait... une fois à bord, elle fit cap vers Logue Town, expliquant tout à leur mère... elles enteraient ensemble Hiemi et Nibe, après les avoir nettoyé, puis, Ruizu alla brûler un étendard du Gouvernement Mondial sur l'échafaud de la ville, désertant ainsi ! La révélation était grande, un membre de la Marine haut placé avait prévenu les pirates, mais qui ? Pourquoi ? Quand ? Tant de questions auxquelles elle n'avait aucune réponse... le Gouvernement Mondial aurait-il comploté ? Aurait-il voulu une sanction plus sévère pour son acte ? Cela ne serait pas surprenant, le Gorsei avait énormément changé depuis la tentative de coup d'état de Luther... enfin, les mots ne seraient pas assez conséquent pour parvenir à décrire son ressenti dans le moment présent. Entre haine et rancœur, les classiques ressortent toujours.
La Marine lui avait prise son père et ses soeurs, il va de soit qu'elle ne comptait pas aller dans le sens de cette institution qu'elle découvrait sous un œil nouveau. Il est loin le temps où elle y voyait un rassemblement de créateurs de paix. Oh loin de là... elle-même, sous couverture de la paix, elle a commise bien des erreurs. Ceci dit, c'est un autre récit et nous ne nous attarderons pas sur ces faits, sachez simplement que... mademoiselle n'a pas la patte blanche. Pour en revenir à la trame d'origine, il semble logique que la jeune femme rejoignit un équipage pirate. Des pirates assez sanguinaires, durant les premiers mois... elle acceptait volontiers les pratiques de cet équipage, dans un désir de vengeance. Elle mettait des villages à feu et à sang, causait l'hypothermie chez certaines de ses victimes, ou prenait possession d'un lieu jusqu'à ce que ses compères décident de partir, les suivant. Une ex-contre-amiral, rétrogradée Capitaine, désertant, saccageant des villages de civils et mettant à mal la Marine elle-même lors d'affrontements nombreux... autant dire que ce n'est pas une bonne pub pour le Gouvernement, et c'est exactement ce qu'elle recherchait, détruire toute leur crédibilité. Oh, elle ne voulait pas que cette institution chute tout de suite, non, elle voulait les voir apeurés, tremblant rien qu'en pensant à son nom. Elle le sait, ce ne serait pas pour tout de suite. Ainsi, durant quelques années, elle écuma les Blues, avant de rejoindre Grand Line, une fois de plus. Elle eut également l'occasion de rejoindre cette île où tout a débuté, déclenchant une fois encore, une tempête de neige. En souvenir du passé, en hommage à ses sœurs. Ceci dit, ce fut une tempête annonciatrice de dégâts puisque dans les heures qui suivirent, elle et ses acolytes avaient ravagé l'intégralité du village portuaire. Tuant pirates et civils sans distinction, malheureusement, les coupables étaient déjà morts depuis quelques mois, le dit Haut gradé avait sans doute ordonné leurs morts pour éviter que la vérité ne s'ébruite... elle repartit, comme à chaque fois, en laissant derrière elle cette odeur de mort. Les quelques années qui restèrent, jusqu'à aujourd'hui, elle les passa comme toujours, à écumer, encore et encore les mers, ceci dit, à ce jour, elle a quitté l'équipage qu'elle avait rejoint... En fait, elle avait surtout coulé le navire, revoyant en eux ceux qui avaient tué ses soeurs. Sans pitié et désireuse de pouvoir, il va de soit qu'elle n'allait pas s'encombrer d'eux. Je vous rassure, elle avait conscience qu'elle ne pourrait pas s'en sortir si elle les tuait tous en face. Non, en vérité, elle a attendu qu'une tempête se déclenche, suite à quoi... elle a simplement percé la coque avant de fuir, s'envolant telle une femme des neiges qu'elle était et qu'elle est toujours. La sorcière blanche, c'est un nom qu'on lui a donné, qui lui sied à merveille, il n'y a guère besoin d'en expliquer les raisons n'est-ce pas ?
Aujourd'hui, la jeune femme semble avoir rencontrée les personnes qu'il fallait et ne tarda guère à faire de sa lutte, une cause pour son mouvement révolutionnaire : défaire le Gouvernement Mondial qui ne cesse de manipuler le monde.
Mistygri
23 ans
Lunamaria Hawke - Gundam Seed Destiny
Grace a Beryl
Dernière édition par Suzushi D. Ruizu le Jeu 9 Juil - 22:59, édité 1 fois
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Yosh ! Première fiche de présentation postée sur le forum, et accessoirement première fiche de présentation que je valide en tant qu'admin. De plus, j'ai eu l'occasion de te croiser sur plusieurs forums sans avoir pris la peine de lire tes RPs, c'est donc l'occasion de voir ce que tu proposes !
Pour commencer, j'aimerais souligner la qualité de l'écriture. Très peu de fautes, assez peu pour ne pas perdre de points, même si j'en ai relevé plusieurs. Ton vocabulaire est riche, tu maîtrises ta manière de formuler et de décrire, je n'ai donc rien à te reprocher sur la forme !
Pour ce qui est du fond, l'histoire est assez classique, mais bien réalisée. Tu t'es forcée à raconter la progression de ton personnage au sein de la Marine, en mettant en scène les moments marquants, procédé que j'aime bien. J'essaie de remettre en question la cohérence de ses faits d'arme (les bons comme les mauvais) et je n'y vois aucun souci. Peu de détails sont donnés sur la mission foireuse en compagnie de ses soeurs ; j'imagine que tu as simplement gardé une part de mystère pour dévoiler plus tard les circonstances de cet événement.
Tu prends la peine de créer bon nombre de PNJ, ayant tous un véritable rôle dans la vie de Ruizu, ce qui les rend consistant. La manière dont elle est impactée par son environnement la rend également crédible. Aussi, elle impacte elle-même son environnement à sa manière puisqu'elle a salement entaché la réputation de la Marine à deux reprises.
Somme toute, c'était une bonne présentation. Peut-être aurais-tu pu profiter de la semaine de pré-ouverture pour la peaufiner encore plus et viser une meilleure note. Tu peux néanmoins être fier de ta composition.
Félicitation, ta présentation est validée à 7000 dourikis ! Ta Vivre Card va être générée, tu pourras donc poster à la suite (sous balise hide) les éléments à remplir pour que je les ajoute.
Ruizu D Suzushi, incomprise ou juste tarée ? [Terminée]
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