Le soleil brillait en cette sublime matinée d’été. Les jeunes enfants gambadaient dans l’herbe incroyablement verte, criant et riant à tue-tête. Ceux-ci étaient encore niais, ne savaient rien de ce qui les attendait dans le futur. Et pourtant, ils seraient probablement voués au même destin que notre héros, Sakazuki D. Faust, fils de famille riche et ironiquement cousin d’un certain Yashin, nouvelle tête reconnue de l’Underworld aujourd’hui. Il était l’aîné parmi ses frères et sœurs, aucun n’ayant atteint la majorité, et savait très bien qu’ils donneraient tous de grands espoirs à la famille d’ici quelques années. Au fond de lui, Faust était persuadé que sa récente décision provoquerait un choc dans l’esprit de ces enfants, les poussant à se battre et à toujours vouloir aller plus loin pour arriver à sa hauteur. C’est ici que commençait l’histoire d’un individu hors-pair…
▬ Ne penses-tu pas que je vais leur manquer, Rangetsu ?
Rangetsu, c’était son majordome. Le plus dévoué de tous ceux servant la famille. Il n’était à ses côtés que depuis quelques années, mais une complicité presque infaillible s’était rapidement formée, basant leur relation sur la confiance. Celui-ci avait appris à apprécier notre héros, malgré son caractère particulièrement difficile à cerner. Avec le temps, ses réactions, ses paroles, ses mimiques, n’avaient plus aucun secret pour lui, il pouvait presque lire en lui comme dans un livre ouvert. Et pourtant, il lui arrivait encore parfois d’hésiter, tant la psyché du Sakazuki était complexe.
▬ Je suppose..
Tous deux se trouvaient sur le balcon principal de la villa, le majordome légèrement reculé par rapport à son maître. C’était de là que Faust pouvait surveiller ses frères et sœurs, les parents étant malheureusement bien trop occupés pour faire quoi que ce soit. Cette enfance, il s’en rappelait comme si rien n’avait changé, il se voyait capable de se souvenir d’une multitude de petits détails, mais aussi et surtout de son cadre de vie à cette époque.
▬ Tu n’étais pas encore parmi nous à ce moment-là mais.. J’ai l’impression que tout se répète.
▬ Que voulez-vous dire, Monsieur ?
▬ Quand j’étais enfant, je n’ai jamais vraiment ressenti la présence de mes parents. Je passais mes journées dans le jardin, du matin jusqu’au soir, en compagnie d’une servante, parce qu’ils étaient bien trop occupés pour faire attention à moi.
En effet, bien qu’il ait été bercé dans la richesse et que ses désirs se transformaient majoritairement en réalité, le Sakazuki n’a jamais vraiment pu se sentir proche de ses géniteurs. Ceux-ci le délaissaient bien trop souvent, le forçant presque involontairement à s’éduquer seul, d’une certaine façon. Bien évidemment, les personnes qui s’occupaient de lui – dont la servante en grande partie – se devaient de lui apprendre les bonnes manières car c’était avant tout leur travail. Mais s’il y avait bien une chose que Faust aurait voulu savoir à cette époque, c’était la vérité. Mais quelle vérité..
▬ On m’a toujours caché que cette servante était en réalité ma grand-mère maternelle, jusqu’au jour où elle a accepté de me l’avouer, considérant que j’étais assez grand pour comprendre.
C’était dur à admettre, mais Faust ne pouvait que lui être reconnaissant pour toutes les choses qu’elle avait pu faire pour lui. Tout son parcours, jusque-là, avait été dessiné par cette vieille femme. La raison était simple en réalité. Elle parvenait toujours à trouver les mots pour faire pencher la balance en sa faveur lorsqu’elle retrouvait sa mère pour lui faire le compte rendu de la journée. C’était d’ailleurs notamment grâce à sa bienveillance ainsi que sa compréhension que le Sakazuki avait pu être formé par les plus grands professeurs d’arts-martiaux. Un homme, une connaissance de sa grand-mère, était parvenu à lui faire aimer les échecs. Pourtant, lui qui se voyait comme un fier et valeureux combattant, n’aurait jamais pensé pouvoir s’intéresser à un tel domaine. Dans son esprit, c’était comme faire une découverte incroyable, alors qu’il ne s’agissait que d’un jeu de réflexion.
▬ Oui, je crois que je comprends ce que vous voulez dire. Serait-ce pour cela que vous souhaitez partir prochainement ? Pour ne pas rester figé dans le passé ?
▬ C’est en partie pour ça. Mais.. Disons que je pense aussi surtout avoir atteint ma limite. J’ai besoin de voyager, de voir d’autres horizons, d’autres cultures. J’aimerais consolider mes connaissances et faire des découvertes. Et puis, je n’arrive plus à supporter les méthodes du Gouvernement Mondial. J’ai l’impression d’être devenu un monstre avec toutes ces histoires concernant le Gorosei.
Faust souhaitait tout simplement devenir quelqu’un. Quelqu’un de bien et de libre. Se cacher derrière la richesse de sa famille et les objectifs du Gouvernement Mondial ne lui suffisaient plus, ses ambitions étaient bien trop grandes pour ça. Il serait désormais bientôt temps pour lui de passer à autre chose, de faire face à ceux qu’il considérerait comme puissants, et de montrer sa volonté au monde entier. Un homme célèbre s’était totalement détaché du « contrôle » du Gorosei quinze ans auparavant : Wolfgang D. Luther. Celui-ci était bien vite devenu comme un modèle pour le Sakazuki qui, tout comme lui, souhaitait rendre le monde meilleur en agissant justement. Grâce à sa puissance et son tempérament incroyables, cet homme avait su se hisser presque au sommet de la Liberté, au sein de la Piraterie et en tant qu’Empereur. Telle était la voie que Faust souhaitait emprunter lorsqu’il estimerait le moment venu. Et puis, il y avait bien cet autre Empereur également qui l'intéressait : Xoth. Un homme-poisson particulièrement dangereux et atteint d'une haine sans faille envers les Hommes. Quelqu'un de profondément raciste, pour résumer. Il était clair et net que le Sakazuki se dresserait un jour sur son chemin pour lui montrer la bonté dont peut faire preuve l'Humanité.
▬ J’ai juré de vous servir, et ce au prix de ma vie. J’ai prêté serment. C’est pourquoi je vous suivrai, quelles que soient vos ambitions. Ma place est auprès de vous et nulle part ailleurs.
▬ Alors.. Nous partirons.
Deux semaines plus tard ~
Quelle belle journée. Existe-il quelque chose de plus merveilleux que le fait de siroter un délicieux cocktail aux fruits exotiques, sur une île aux couleurs resplendissantes et à la flore délicate ? Il n’en était pas certain. Des vacances, voilà ce dont notre héros avait besoin en ce moment. Étant à la recherche d'un bandit primé à quelques centaines de millions de Berrys depuis des jours, il commençait à désespérer. A vrai dire, il n'avait plus aucune idée quant au lieu où celui-ci pouvait se trouver, dans ce vaste monde. Après tout, il pouvait très bien être sur une des voies de GrandLine, comme sur une des quatre mers. Tout était possible et Faust était bien trop lent pour pouvoir explorer le monde entier en seulement quelques heures. Il souhaitait donc prendre un peu de bon temps, histoire de reprendre des forces et soulager ses pauvres muscles surexploités par la marche et l'attente. Ainsi, allongé sur une chaise longue faîte de bois sur l’un des étages de l’arbre géant trônant en plein milieu de l’île aux merveilles, il ferma les yeux. Le soleil brûlant venait se poser sur sa peau douce et claire et se reflétait dans ses obscures lunettes de soleil noires.
▬ Faust-sama ?
▬ Mm.. Oui ? Qu'est-ce qu'il y a, Rangetsu ?
▬ Eh bien.. D’après certaines rumeurs, une nouvelle espèce volatile serait arrivée sur l’île. Et apparemment, elle se serait rapidement alliée à celle déjà présente. Il y a de fortes chances que ces oiseaux géants viennent s'en prendre à nous.
L’envie n’y était pas. Vraiment pas. Cependant, le combattant décida de faire abstraction de ce sentiment et descendit, soupirant légèrement. Son majordome l’avait attendu, comme il le lui avait fait comprendre, pour informer les villageois de l'île. Leur village ne se trouvait non loin de cet arbre géant. De nombreuses personnes les attendaient, et le stress montait peu à peu. Ils étaient quasiment tous munis d’armes particulièrement intéressantes et, évidemment, ils étaient humains, ce qui leur conférait malgré tout un certain avantage dans diverses situations. Mais malgré ça, la confiance n’était guère présente. Ou du moins pas totalement. En effet, il ne fallait pas sous-estimer les volatiles peuplant le Royaume de Torino. Leur taille plus qu’imposante pouvait en effrayer plus d’un et les plaçait peut-être non loin du sommet du podium concernant les capacités naturelles des espèces peuplant ces terres. Enfin, sans compter la présence de notre héros, bien évidemment. Arrivant donc au niveau de la place principale du village, Rangetsu se plaça quelques pas derrière lui, de façon à observer ceux qui leur faisaient face.
▬ Écoutez donc ceci, peuple ambitieux et désireux que tout rentre dans l’ordre : avec leurs yeux, ils ne voient rien, avec leurs oreilles, ils n’entendent rien !
Ces hommes le regardaient, surpris par les paroles qu'il venait de prononcer. Tout d’abord, il les avait insultés en quelque sorte et en plus de ça, avait carrément rabaissé les volatiles désireux d’imposer leur loi. Cependant, malgré ça, ils semblaient confiants. Sa présence parmi eux les confortait dans leurs ambitions, et ce n’était pas plus mal. Déterminés à venir à bout de ces stupides oiseaux, les bons hommes sortirent leurs armes en arborant un des plus grands sourires qui puissent exister en ce monde. Ils n’attendaient qu’une chose : que Faust leur dise de les retrouver et de contrecarrer leur plan. Ainsi, réajustant quelque peu ses lunettes de soleil, celui-ci releva sa main gauche pour caresser l'avant de sa chevelure, la remettant lentement en place. Puis, se retournant quelque peu, il pointa le sommet de l’arbre gigantesque en prenant la parole.
▬ Voyez-vous cet arbre là-bas ? La meilleure façon d’attirer ces rapaces, c’est de se rendre au sommet. C’est là-haut que reposent leurs œufs. Et comme toute espèce, toucher à ces œufs les fait immédiatement rappliquer. Alors attrapez vos armes, et montez !
▬ Voulez-vous vraiment faire ça, maître ?
▬ Oui, j'en suis certain. Je veux régler les problèmes de cette île.
D'un simple regard, il diminua progressivement la gravité dans une zone englobant tous les autochtones, leur permettant de s'envoler comme par magie. On pouvait apercevoir une illumination dans leurs yeux, comme s'ils vivaient un rêve éveillé. Grâce à cela, ils pourraient sans aucun doute atteindre leurs cibles et changer le destin de leur île peut-être à tout jamais.
Faust afficha un sourire radieux en levant la tête.
|
![Sakazuki D. Faust - Le Divin [Terminée] Yami-Sukehiro-Instagram,-darkcloak_yami-Yami-Sukehiro-](https://cutewallpaper.org/21/yami-sukehiro-wallpapers/Yami-Sukehiro-Instagram,-darkcloak_yami-Yami-Sukehiro-.jpg)
![Sakazuki D. Faust - Le Divin [Terminée] R6xm](https://www.zupimages.net/up/20/28/r6xm.jpg)
![Sakazuki D. Faust - Le Divin [Terminée] Left_bar_bleue](https://2img.net/i/fa/i/left_bar_bleue.jpg){kind=small}
![Sakazuki D. Faust - Le Divin [Terminée] Empty_bar_bleue](https://2img.net/i/fa/i/empty_bar_bleue.jpg){kind=small}
