Le crépuscule — 23 — ♂ — Révolutionnaire — La dernière lettre
métier : Médecin groupe : Révolutionnaire rêve : Détruire le gouvernement mondiale. rang : La dernière lettre grade (facultatif) : Aucun prime (facultative) : 500M B espèce : Humain lieu de naissance : Start-Top Nation première île : Start-Top Nation armes :夕暮れ - YŪGURE fruit du démon : Aucun
DESCRIPTION PHYSIQUE — MENTALE
ー Son visage est fin, doux et lui donne parfois une apparence innocente, fragile. Pour autant, la froideur naturelle qui s'échappe de son regard opalin impose en général la méfiance ou le respect. Sous ses yeux, deux petites marques noires le distingue de toute personne pouvant lui ressembler. Ses longs cheveux noirs retombent le long de son visage, recouvrant son front, ils sont majoritairement attachés à l'arrière de sa tête, en chignon ou en queue de cheval.
ー Il est très souvent vêtu d'un kimono noir et rose couvrant la partie haute de son corps. Pour la partie basse, il opte en général pour un Hakama sombre, appréciant la liberté de mouvement que cela lui offre.
ー Mesurant un mètre soixante quinze pour soixante dix kilos. Il peut sembler parfois ridiculement petit, pour autant. Sa silhouette est élancée, athlétique et témoigne de sa vivacité. Si sa force brute n'est pas ridicule, elle est loin d'être son atout principal. Se reposant davantage sur son agilité et sa rapidité d'exécution.
ー Généralement, il se dégage de lui un grand calme et une sérénité, pour autant, il n'est pas forcément apaisant pour ses auditeurs. Son visage est souvent stoïque, fermé, comme recouverte d'une impénétrable couche de glace. Lorsqu'il finit par ouvrir son cœur, son sourire sincère est communicatif, doux et chaleureux, parfois même moqueur et amusé. Il n'hésite pas à plaisanter avec ses proches.
ー Il dégage en revanche une terrifiante aura de mort lorsqu'il se prépare à l'affrontement. Porté par une rancœur et un sentiment de destruction. Similairement à une araignée, il semble doté d'une patience mortel et capable d'ôté la vie à la moindre erreur, sans le moindre remord.
ー Sa voix est celle d'un Baryton, douce et tendant vers l'aigüe lorsqu'il est calme et dans une situation tranquille. Elle tends vers le grave et devient vibrante si il fatigue où qu'il entre dans une posture agressive. Généralement, son volume sonore est peu élevé.
Depuis son plus jeune âge, Ō est un fervent fidèle de la pensée révolutionnaire. Élevé au sein d'un groupe de résistant, il n'a guère eux d'autre choix que d'assimiler les idéaux qui constituaient son environnement au cours de son apprentissage. De nature très curieuse, il a toujours cherché à développer ses réflexions, étendant sa vision en s'instruisant à l'aide des divers ouvrages qu'on lui procurait. Doté d'une empathie naturel, il s'efforçait de comprendre son prochain et souhaitait profondément guérir leur maux qu'il soit physique ou mental. Ajouté à cela le traumatisme de la perte de sa mère, morte à l'accouchement dû au manque de connaissance médicale au sein de l'organisation criminelle. Il a développé une véritable obsession pour la médecine, accumulant peu à peu nombreuse connaissance de soin qu'il eu plusieurs fois l'occasion de mettre en pratique, soignant ses camarades blessés lors des opérations.
Jadis souriant et joyeux, il portait déjà en lui les premiers échos d'une froideur. Introvertis et réservé, il a toujours cherché à se faire discret, mais ses prouesses à l'entraînement, sa rapidité d'apprentissage et son titre de fils du chef attirèrent rapidement bien des lumières sur lui. Il se détachait des autres, très jeune déjà il tenait des discours complexes et remit rapidement en question certains positionnements idéologiques de son mentor indirecte : Kropotkine. N'hésitant jamais à s'engager dans des houleux débats face à ces camarades plus âgés. Il restait toujours à l'écoute, campant rarement sur ses positions car il recherchait avant tout à nourrir son savoir, se rapprocher le plus possible de la vérité.
Bien loin d'être manichéen, il a toujours estimé que le pacifisme n'était pas une solution. Conscient que son objectif créerait de la souffrance, il l'accepte ainsi, acceptant tout autant le rôle de "méchant" dont il se retrouva rapidement attitré. Pour autant, il n'était pas une bête sanguinaire prêt à tuer sans raison. Épargnant la plupart du temps ses adversaires si ceux-ci déposaient les armes ou suppliaient pour leurs vies. Malheureusement, sa nature gentil et empathique se résorba le jour où ils furent trahis.
Livré ainsi que le reste de l'organisation à la marine par son oncle, ils tombèrent dans une embuscade dont il fut le seul survivant. Depuis ce jour, une haine aveuglante recouvre son cœur. Ayant tout perdu, il a beaucoup de mal à s'attacher par peur de tout perdre à nouveau, camouflant ses sentiments derrière un stoïcisme quasi-constant. Il n'en est devenu que plus cruel. Si auparavant, la chute du gouvernement mondial ne constituait qu'une partie de ses envies, animé avant tout par une volonté de reconstruire quelque chose de plus juste et durable par la suite. Il ne recherche désormais que sa destruction et se fiche des conséquences. Tuant sans remord chaque personne arborant ou prônant son allégeance au gouvernement en quête d'un apaisement n'arrivant jamais.
Pour autant, son empathie n'a pas définitivement disparu. Elle le pousse encore à s'interposer dans des situations qu'il trouve injuste, protéger des personnes dans le besoin, mais aussi vite qu'il intervient, il disparaît. Ne cherchant ni la reconnaissance, ni les remerciements, il veut avant tout éviter de s'attacher et développer des sentiments envers son prochain, par peur d'être blessé à nouveau.
Si il se laisse parfois submerger par sa colère, se mettant dans des situations dangereuses. Il reste avant tout quelqu'un de calme et réfléchis. Stratège avéré, il est capable de développer des plans en prenant en compte plusieurs paramètres plus infime les uns que les autres. Spontanément, il sait quand reculer et n'a aucune honte à abandonner un combat perdu d'avance. En tant que seul survivant de l'Équinoxe, il considère qu'il porte sur son dos la volonté de tout ses camarades défunts et de ce fait, il s'est interdit mourir tant que son objectif n'est pas atteint.
Pourtant, derrière sa carapace, les restes de sa personnalité enfantine existe encore. Fidèle et doté d'un grand sens du sacrifice, il sera un allié de taille pour celui qui parviendra à percer ses défenses mentales. Son antipathie fera place à une véritable inquiétude envers son prochain, son sourire se fera moins rare, et il osera dévoiler ses faiblesses.
Néanmoins, malgré tout les traumatismes l'ayant forcé à se renfermer sur lui même, une chose parvint encore et toujours à percer ses défenses : La gente féminine. Face à elle, Ō perd tout ses moyens. Il n'a jamais eu l'occasion de côtoyer des filles de son âge, lié cela à l'absence de figure maternelle, il a tendance à placer les femmes sur un piédestal. Ne sachant comment interagir avec elle, d'autant plus lorsqu'il les trouve attirante, il se teinte en général d'un rouge pivoine et bégaie quelques mots avant de s'en aller. Seule son ressentiment profond envers le gouvernement mondial et ses fidèles passe outre ce sentiment, une femme marine reste à ses yeux, avant tout un ennemi à éliminer.
Aujourd'hui encore, il ignore beaucoup de chose sur le passé de sa génitrice, ses origines sont nébuleuses et les questionnements à ce sujet prenne de plus en plus de place dans ses pensées. Pourtant, il donne toujours la priorité à ce qu'il considère comme sa mission principale, faire tomber le gouvernement et les structures de domination. Si il n'a plus la volonté de rebâtir quelque chose derrière, sa volonté d'extirper le monde de ce schéma ne tarira jamais. Ironiquement, c'est assez égoïstement qu'il décide de ce qui est bon ou non, ainsi si son rêve se réalise un jour. Il n'hésitera pas à revenir tout détruire si les successeurs rebâtissent quelque chose de similaire au gouvernement mondiale.
TEST-RP LIBRE
1517 —Grand Line Paradise, en mer dans les alentours du « quatrième pallier ».
Le soleil brillait haut dans le ciel, les voiles gonflées par un vent en poupe, un navire dansait sur l'étendue bleuté avec grâce. Il épousait harmonieusement les vagues qui venaient s'écraser docilement contre sa coque. L'équipage profitait de cette journée parfaite pour se revigorer de l'air marin. Ils flânaient, s'en tenant au minimum de tâche nécessaire pour s'assurer du bon fonctionnement du bâtiment. Ce bateau marchand d'apparence tout à fait banal camouflait en vérité, une bien dangereuse cargaison. La cale était remplis de denrée en tout genre, alcool, fécule, épices, etc.. Mais, elle abritait aussi, dans un sous compartiment secret, une ribambelle de criminels recherchés.
Les capitaines prêt à transporter clandestinement des individus primés en échange d'une liasse de berry ne courrait pas les rues. Il n'y avait donc rien d'étonnant à ce que ces voyageurs clandestins soient vulgairement entassés dans un double fond exiguë de la cale. Parmi eux se trouvait Ō, adossé dans un coin de l'endroit. Aucune lumière ne perçait réellement à travers les lattes, ils étaient plongés dans une obscurité quasi-permanente depuis plus ou moins trois semaines maintenant. Le jeune révolutionnaire n'était pas habitué à ce genre de situation. Livré à lui même depuis peu, il traversait une période particulièrement sombre et était resté silencieux pendant toute la durée du voyage. Camouflant son identité sous une large chapeau de paille et une écharpe noire, il avait jusqu'à présent réussit à éviter les questions.
Les yeux dans le vague, il fixait un point au sol devant lui et laissait ses pensées défiler. C'est ainsi qu'il avait réussit à tenir dans ces circonstances, en s'isolant dans ses réflexions. Malheureusement, plus les minutes défilaient, plus le défilement incontrôlé de son introspection s'assombrissait, il était hanté. Hanté par un souvenir récent qui resurgissait chaque fois que ses paupières se fermaient. Dans le flux inconsistant de ses réflexions, c'est toujours ça qui ressortait. Léthargique à cause du manque de sommeil, il laissait son esprit divaguer un peu trop loin de sa conscience et replongeait profondément dans l'enfer qu'il avait vécu.
Un mois plus tôt, Start-Top Nation, Melon.
Sur une petite place pavée entourée d'habitation, les vingt-six membres de l'Équinoxe étaient encerclés. Sous leurs yeux, le traître V, frère du fondateur D venait d'être sommairement exécuté par le commandant marine, alors qu'il venait de leur livrer l'entièreté de l'organisation qui sévissait depuis plus de vingt ans. Ō fixait son père, abasourdis, la trahison de son sang l'avait anéantit. Immobile, le visage figé par l'étonnement, il n'avait plus rien du chef qu'il était, il semblait déjà mort. Autour d'eux, des dizaines de fusils n'attendaient qu'un ordre pour cracher le feu, mais alors, de derrière le commandant surgit un homme. Avançant d'un pas lent et calme, tous lui firent place, il dégageait quelque chose d'unique et imposant. L'homme à la chevelure de feu dévisagea un à un les révolutionnaires pris au piège, avant de s'arrêter sur Ō.
— Ohmama n'a pas oublié ce que tu as fais il y a dix ans, et eux non plus. À la suite de sa phrase, nombreux des artilleurs se mirent à crier. — Ce chien à brûler le capitaine ! — Capitaine Biden !
Ses hurlements vengeurs étaient gorgés d'émotions, aucun des soldats ayant servi sous son commandement n'avait réellement guéri de sa mort brutal. C'est pour cela que la troupe d'aujourd'hui était exclusivement composée d'ancien membre de son unité, en quête de vengeance. Biden était un capitaine très apprécié de ses troupes, malgré les nombreux soupçons pesant sur la légitimité de ses grades. Ami proche du président Ohmama, les rumeurs de favoritisme n'avaient jamais cessés, mais malgré la binarité des avis le concernant. Tous furent choqués par sa mort. Le pauvre homme fut brûlé sur un échafaud improvisé au plein milieu de la place Morgan.
C'était l'acte de l'Équinoxe, une réponse violente à la torture publique de Kropotkine qui avait eu lieu le jour précédent. Si son impact était moindre d'un point de vue internationale, cet évènement avait profondément marqué l'île. D'autant plus que c'était Ō, à cette époque âgé de huit ans, qui alluma littéralement le capitaine Biden. Aux yeux des autorités de Start-Top, ce jour représentait la concrétisation d'une décennie de traque. La chasse aux lettres prenait fin. D'une voix ferme, le sénateur ramena le silence parmi les marines en ordonnant.
— Ramenez le vivant, on a des choses à lui dire.
L'instant d'après, un cri flou couvert par la détonation des fusils résonnèrent dans son crâne. L'image de la tête de son père volant en éclat sous l'impact d'une balle s'imprima dans sa rétine, l'arrachant de sa somnolence dans un soubresaut de panique. Ouvrant les yeux, secoué par ce souvenir, il retrouvait sa triste réalité. Depuis des semaines déjà, il repensait à cet évènement sans s'arrêter. Il ne cessait de broyer du noir, sombrant peu à peu dans une colère profonde que l'inconfort des lieux ne faisait qu'alimenter. Il se remémorait sa pitoyable fuite, permise par le sacrifice de toute les autres lettres. Un sentiment de culpabilité pressait son cœur, en tant que seul survivant, il portait le poids de tout les morts sur ses épaules.
Prenant de grandes inspirations, il tentait de ralentir son rythme cardiaque, retrouvé entière possession de ses moyens, mais c'était peine perdue. L'odeur âcre et nauséabonde l'entourant rendait ses inspirations difficiles, désagréables. À moins de deux mètres à sa gauche se tenait un autre homme, il ressentait la pression de sa présence et la vivait de plus en plus comme une agression. Il se blottit alors davantage contre la paroi sur sa droite, écrasant son épaule contre le bois dans un espoir désuet de grappiller quelques centimètres d'espace vital. Inconsciemment, sa main droite venait se saisir du manche de son arme cachée à l'intérieur de son kimono. Au-delà de l'insécurité que cela trahissait, ce katana court était le seul souvenir tangible de son passé, l'unique chose vers laquelle il pouvait se tourner.
Les yeux-mi clos, il tentait d'éliminer les bruits superflus alentours, ignorer les messes basses pour profiter de ce qui était, un rare moment d'accalmie dans ce voyage. Il ne pouvait pourtant se résoudre à fermer les yeux et revivre à nouveau cet instant, se contentant de lutter pour garder les paupières entrouvertes. Jusqu'à ce que juste à côté de lui ne démarre une énième conversation farfelue.
Un balafré armé d'un fusil se tenant en face de lui se faisait tout d'abord interpeller, visiblement il était connu sous le nom de "L'esprit Libre". L'homme qui l'avait reconnu se présentait comme un ancien de ses poursuivants. Une annonce à laquelle le concerné répondit avec une mise en joue fluide, vive et sereine qui attira fatalement l'attention de Ō. Si ce surnom qu'il portait ou son visage ne lui disait rien. L'aisance qu'il dégageait lors de la manipulation de son arme, éveillait un soupçon de curiosité chez le sabreur. Il observait la suite avec une attention toute particulière.
— Wooooow ! STOP ! STOP ! STOOOOP ! Me bute pas, mec ! Pose ton fusil ! Je suis pas là pour t'attraper ! T'inquiète ! Je suis plus chasseur de primes ! C'est fini tout ça, justement ! Je voulais te parler de quelque chose. — Ah ? L'inconnu abaissa son fusil, étonné de cette révélation. De toute façon, on est coincé ici pour encore un bon bout de temps et j'arrive toujours pas à trouver le sommeil. Alors, dis-moi tout, je t'écoute l'ami. Finit-il par répondre en reprenant sa place initiale, visiblement intrigué. — Chasser des primes, c'est bien, ça permet de mettre du beurre dans les épinards de temps en temps, mais… Et le sens dans tout ça ? Je me suis petit à petit rendu compte que je servais à rien dans cette société, et tu vwé, tous ces gars autour de mwé, il désigna un petit groupe se trouvant à la gauche de Ō, en sont venus aux mêmes conclusions que mwé : on en a marre de vwér la misère sociale autour de nous, on veut prendre les armes et se battre pour une cause juste, un truc qui permet de dormir avec une tranquillité d'esprit. On veut mettre nos talents au service de la Révolution. — J'entends bien, et c'est tout à votre honneur, mais… — Ca parait louche ce que je te dis, je sais, alors écoute, je vais te dire un truc, mais tu le gardes pour twé. Ok ? lâcha-t-il, avant de s'approcher de lui, abaissant le niveau sonore. — Ouais ? — Dragomirov ? Kropotkine ? Baltahazar ? Ces noms te disent quelque chose ? À l'entente de ces noms, Ō compris que lui et ces hommes étaient ici pour les mêmes raisons. — Comment ne pas connaître Kropotkine et la séance de torture publique qu'il a subi ? Tout le monde l'a vu. Je crois savoir qu'ils sont emprisonnés à Shabondy, et qu'ils vont bientôt être transférés à Impel Down, si je ne m'abuse.. — EXACTEMENT ! Nous avons été contactés par l'un des informateurs de Balt, pour leur venir en aide et utiliser le moment du transfert pour libérer un maximum de monde. On est en route pour Shabondy, justement, et on va participer à cette grosse opération. Ca serait génial d'avuér un type comme twé dans notre équipe… Regarde ! s'écria-t-il, en levant sa guenille pour lui montrer ses côtes, Une large entaille circulaire, semblable à une cavité, y trônait fièrement. Ce sont des séquelles de ta charge. Personne ne peut t'arrêter quand t'es lancé, c'est ce qui fait ta réputation ! Esprit Libre, participe avec nous à la libération des révolutionnaires et des esclaves de Shabondy ! T'es fait pour être un héros ! Avec ta force de frappe dans notre équipe, c'est sûr et certain qu'on va devenir inarrêtable ! — Ceci expliquant cela. D'accord, je comprends mieux, déclara le balafré d'un air approbateur. Désolé, je suis pas intéressé, souffla t'il finalement d'une attitude presque dédaigneuse. Un ton et une phrase à laquelle Ō réagit, relevant légèrement sa tête et son chapeau pour fixer directement l'intéressé.
— Kwé ?! Mais… mais… pourkwé ?! questionna le révolutionnaire, visiblement choqué et déçu de la réaction de son interlocuteur. — Parce que je n'en ai pas envie, tout simplement. Ce n'est pas à moi de le faire, je ne suis ni un héros, ni un révolutionnaire, trancha l'Esprit Libre de sa langue acerbe et acérée. Si ces gens veulent se libérer, ils ont qu'à le faire eux-mêmes, comme des grands. Être libre, c’est être maître de soi-même. C’est prendre sa vie en main, au lieu de l’abandonner aux tendances forgées par l’habitude, par la confusion, par la perte de contrôle. La vraie liberté, elle est avant tout dans nos têtes, et si on est pas capable de se battre soi-même pour la gagner, si on est pas capable de la défendre tout seul, si on est prisonniers de ses propres chaînes parce qu'on abandonne la recherche de la liberté, eh bah ce n'est certainement pas mon problème. Je ne demande à personne de venir m'aider, je ne l'ai jamais fait, et je n'irai pas jouer les martyrs pour sauver les gens. Je vis juste ma vie comme je l'entends, c'est tout. Sans prises de tête. ▬ "L'esprit libre." C'est autoproclamé où le monde entier est devenu assez stupide pour te définir comme tel ? Répondit Ō d'un ton sec, sans laisser à qui que ce soit le temps de rebondir dessus, il reprit. Ce voyage est désagréable en bien des raisons, mais entendre un égoïste égotique déblatérer de tels inepties à propos de la liberté, c'est vraiment le pire. Il plongeait son regard au plus profond de celui du concerné, cherchant ouvertement à le provoquer.
▬ Je vais t'expliquer clairement, tu te pense libre mais tu es enchaîné. Probablement le plus enchaîné d'entre nous tous ici présent, et tu sais pourquoi ? Parce que tu es persuadé d'être libre alors que le monde entier est mis au fer. Comment peux-tu seulement imaginer être libre alors que le monde entier est enchaîné ? La vraie liberté n'a rien à voir avec ta description individualiste égocentré. La vraie liberté passe par la destruction de toute forme de domination, une liberté universelle, voilà ce qu'est la vraie liberté. Tant que quelqu'un sur cette terre sera contraint à quoi que ce soit, nous ne serons pas libre. Ō marqua une courte pause, resserrant machinalement sa prise autour du manche de son katana. La révolution n'a pas besoin de gens comme toi. Continue à faire le clown sur les mers en criant à qui veux l'entendre que tu es libre, mais épargne moi la vacuité de tes réflexions.
Son attitude cinglante tranchait avec le calme et le silence dont il faisait normalement preuve. Acculé, épuisé par la force des choses, Ō avait explosé à l'entente de ce qu'il considérait comme une insulte envers la liberté. Les esprits commençaient à s'échauffer.
Inutile de dire que le jeune révolutionnaire s'était préparé mentalement au conflit. Cherchait-il même d'une certaine manière à le provoquer ? Il n'était dans tout les cas, pas dans son état normal. Agressif, arrogant, il cherchait volontairement à piquer de ses paroles. Au cours de sa tirade, son auditeur s'était rapproché, analysant son agresseur qui en faisait de même. De ses yeux, Ō le regarda subrepticement de haut en bas, avant de replonger ses yeux opalins dans le brun clair de son vis-à-vis. Il consignait dans sa tête une liste des informations qu'il venait de retirer de ce type. Il était plus grand que lui d'une bonne dizaine de centimètre, marqué par plusieurs cicatrices. Des épaules larges, une musculature puissante, une stature imposante de fait, mais il y avait aussi quelque chose d'autre. Il ressentait la puissance se dégageant de ces gestes, l'acharnement dans ses yeux. Cette aura bestiale qui menaçait d'exploser à tout moment. Il portait un parfum que Ō connaissait bien, celui de la mort.
— Ah ? Parce qu'un gars qui prétend vouloir sauver le monde, c'est pas égotique peut-être ? Ō recevait en retour l'arrogance dont il avait fait preuve. Pourtant, rien ne changea dans son expression. Il continuait de le fixer, silencieux, bien qu'un peu surpris d'une réponse si calme, persuadé par instinct qu'il n'allait pas tarder à exploser.
— Je sais pas si vous vous êtes donnés le mot pour me faire chier aujourd'hui, mais je vais le dire maintenant pour que ce soit clair.. L'homme agita son bras, traçant un large arc cercle de manière à capter l'attention de toute les personnes présentes, s'emportant peu à peu. Je vous ai rien demandé, moi, à la base. Je suis pas venu ici pour qu'on me fasse des leçons de morale à la con ou qu'on me recrute pour aller casser ma pipe à Shabondy. Lâchez moi la grappe, bordel ! Son cri fit bouger les lattes fragiles qui surplombaient la salle. Sa colère imposait un silence dans l'assemblée alors qu'il prenait la direction de Ō. Ils me font bien rire les révolutionnaires comme toi, avec leurs prétentions bienfaitrices et leur dédain constant de ceux qui n'ont pas envie de faire comme eux. Ta vision de la liberté, excuse-moi, hein, mais j'en ai rien à foutre. Et tu sais quoi ? Je vais même te le donner en mille : si être libre, c'est se faire sauter pour le bien commun… Si être libre, c'est passer sa vie à jouer un rôle qu'on désire pas jouer, celui du bon samaritain en l'occurrence, eh bien ce sera sans moi, je passe mon tour l'ami. J'ai rien signé du tout, et t'auras beau m'insulter, ça ne changera pas grand chose. Il se posa devant le jeune révolutionnaire, et descendit à son niveau, arme en main, réduisant encore la distance qui les séparaient. Par contre, il y a un truc qui me dérange dans ton attitude et qui ne passera pas avec moi : c'est que tu me demandes de me taire et que ça ressemble à un ordre.
L'ambiance était électrique, les esprits montaient peu à peu en ébullition. Les deux concernés se dévisageaient sans sourciller. Les signes annonciateurs d'un affrontement imminent qui régnait dans cette cale en effrayait beaucoup. C'est pourquoi, avec l'intention de faire descendre la pression, les révolutionnaires s'approchèrent à pas léger du balafré, avant d'être retenu par l'initiateur indirecte de cette situation. D'un simple mouvement de main, "L'esprit libre" l'avait convaincu de ne pas interférer. Visiblement terrorisé et admirateur suite à la cuisante défaite qu'il lui avait été infligé, il retenait ses nouveaux camarades craignant pour leurs vies ainsi que pour la sienne.
Ō quant à lui ne semblait ni impressionner, ni même toucher par ce qu'il venait de dire. Son attitude restait la même, le visage figé par un stoïcisme à tout épreuve. Il jurait totalement avec son adversaire qui laissait ses émotions déformer sur son visage avec une transparence cristalline. Pourtant, si rien ne semblait l'atteindre, en vérité, les remarques de son opposant accentuaient encore la colère du révolutionnaire, déjà proche de ses limites.
— Personne ne me dictera jamais un comportement. PERSONNE, t'as compris ?! Je vais continuer de l'ouvrir autant que je veux et c'est sûrement pas le petit sabre que tu caches dans ton kimono, qui va m'en empêcher ! Clôtura finalement son opposant.
D'une certaine manière, Ō pouvait être d'accord avec lui. Néanmoins, la tension, la fatigue, la colère et la tristesse qu'il portait en lui l'empêchait d'avoir un raisonnement logique. Annihilant son bon sens et sa prudence naturel. La colère et les cris de son opposant n'y aidait pas non plus, d'autant plus qu'il était forcé intérieurement d'admettre que son sens de l'analyse l'avait un peu surpris. Cela le vexait suffisamment pour alimenter ses émotions négatives. Au delà des mots, il s'était mis à détester tout ce qu'il voyait chez lui, et ce de manière totalement arbitraire. Que ce soit son attitude arrogante, ses réflexions égoïstes et même les traits qui constituaient son visage. Les circonstances ne devait pas aider, le sabreur relâchait la frustration accumulée de ces derniers temps sans même sans rendre compte.
Et pour la première fois depuis le début de l'échange, son attitude changea. Adoptant une attitude ouvertement moqueuse, il soufflait du nez alors qu'un fin sourire apparaissait sur son visage. Se redressant légèrement détachant son dos du bois contre lequel il était posé. Il passait d'une position assise à une position accroupie. Tenant sur la pointe de ses pieds, les jambes écartées. Son changement de position ouvrait son kimono, dévoilant son arme attachée à sa hanche gauche ainsi que la prise qu'il avait sur celle-ci. Sa main droite sur le manche la tenait de manière "inversé". Si dans une prise normal, le pouce du sabreur se trouve proche de la garde, vers le haut du Tsuka, lui le tenait avec le pouce en direction du bas de celui-ci, son auriculaire proche de la garde.
On pouvait distinguer sur l'extrémité plate du pommeau, un anneau en fer blanc, auquel était rattaché les premiers maillons d'une chaîne qui disparaissait dans les profondeurs de son ample vêtement. Son autre main tenait fermement le fourreau de son arme, il ne cachait plus rien à son adversaire, dévoilant presque entièrement son arsenal.
▬ C'était pas un ordre, juste un conseil. Un conseil que t'aurais mieux fait de suivre, "Esprit Libre".
À peine il finissait sa phrase, il s'élançait sans plus attendre. Se penchant très légèrement en avant de manière à pouvoir déplier ses jambes plus facilement, il se relevait en se propulsant de toute sa puissance, envoyant sa jambe gauche en avant pour pénétrer le mai de son adversaire. Dans le même mouvement, il profitait de sa prise inversée sur son sabre pour le dégainer rapidement, relevant son bras droite vers le haut tout en tirant parallèlement son fourreau vers l'arrière de son autre main. Il tirait sa lame à la vitesse de l'éclair.
Durant son attaque, il avait enduite sa lame d'un haki d'armement, déployé son énergie sabreur pour envoyer une lame d'air sur toute la longueur de sa lame qu'il accompagnait d'une déferlante de sa volonté. Il frappait avec une grande puissance en oblique, de l'épaule droite à la hanche gauche. Sa cible principal était le torse de son adversaire, et plus précisément son fusil. Il tentait d'écraser le tranchant de Yugure contre l'arme à feu de son opposant, de manière à la plaquer contre lui et l'empêcher de l'utiliser tout en le blessant partiellement sur toute les zones non-couvertes par son arme.
Contournant pernicieusement le champs de vision de son adversaire, s'étendant sur la droite, la chaîne relié au manche c'était déployé d'une manière étrange et irréel. Serpentant comme si elle était dotée de vie, elle se déployait avant de se replier en son centre. Donnant une violente inertie au poids relié à l'autre extrémité qui s'élançait dangereusement derrière l'arrière du crâne de son adversaire après qu'il ait réduit la distance les séparant.
Son attaque précédente avait été effectuée avec une vivacité étonnante, si bien que son couvre-chef s'était fait propulser hors de sa tête, glissant sur l'arrière de son dos. Sa tête dévoilée au moment de son attaque, nombre des révolutionnaires reconnurent son visage, s'éloignant aussi vite que possible des deux adversaires. Les cinq-cent-millions de Berrys dont il avait écopé pour ses actes et sa récente échappée l'avait rendu trop célèbre à son goût, mais il n'était pas d'humeur à la réflexion.
Force était de constaté que son vis-à-vis du jour était tout autant que lui prêt à en découdre. Son attitude était clair et son intuition était bonne. À peine eut-il vu le changement de position du sabreur qu'il réagit à son tour. Reculant d'un pas pour installer entre eux une distance de sécurité, de quoi avoir le temps de réagir. D'une certaine manière, Ō lui facilitait bien la tâche, dévoilant volontairement son arme et ses positions comme alerte imminente. Pour autant, il n'allait pas changer ses plans.
Pleinement concentré sur son adversaire, il analysait le moindre de ses gestes durant sa charge. Ses yeux s'étaient légèrement fermé, signe de sa concentration profonde. Bien qu'il eu lancer officiellement les hostilités avec une certaine arrogance, il ne sous-estimait pas son adversaire. Dès le début, il avait ressentit qu'il n'était pas comme les autres passagers. Et cela se confirma très vite. Il sentit, un instant avant l'impact présumé que cela n'allait pas marcher. Son corps tout entier fut comme parcouru d'un afflux électrique, un frisson hérissant immédiatement tout les poils de son épiderme. Il allait devoir réagir vite.
Son adversaire s'affaissa littéralement devant lui, croulant de tout son poids vers l'arrière avec un timing parfait. Les pensées du sabreur ne firent qu'un tour, tandis que ses yeux suivaient la chute volontaire de son adversaire. Et là, il comprit ce qu'il avait derrière la tête. Il le réalisa une fraction de seconde avant que la main gauche de son adversaire, qui avait quittée sa position de maintien sous le canon du fusil, ne vienne saisir son poignet droit, porteur du katana. Il réalisa qu'il comptait l'entraîner avec lui.
Une chose était sûr, résister serait inutile. La différence de poids et de taille ne jouait pas du tout en sa faveur dans ce genre d'épreuve de force brute. Il lui était impossible d'espérer ne pas être entraîné par la traction générée par tout le poids de son adversaire, mais il n'avait pas besoin d'y résister. Tout d'abord attiré de force vers l'avant, son corps pencha fatalement dans la même direction, faisant se décoller son pied droit -rester en retrait- du sol avant qu'il ne puisse réagir. Pourtant, alors que tout semblait se passer comme l'espérait le soldat qui l'avait pris de court, Ō ne succombait pas à la panique.
Au contraire, il attendait son moment. Repliant davantage sa jambe gauche sur laquelle tenait en appuie tout son corps, il attendit de se retrouver à la limite du déséquilibre. Au moment où son adversaire avança violemment ses jambes en direction de son ventre dans le but de le soulever, il se propulsa de sa jambe gauche. Accompagnant et prolongeant le mouvement son adversaire, il décuplait la vitesse en se projetant lui même vers l'avant. Passant alors plus vite que ce que n'avait prévu son adversaire, ses jambes vinrent heurter ses cuisses, accentuant l'effet de rotation forcé que prenait le corps de Ō. Son corps traçait un arc de cercle avec comme centre, son poignet retenu par la prise de son opposant. Conscient du manque de place, il repliait ses genoux pour éviter les chocs contre le plafond et les murs, mais aussi pour accélérer encore un peu sa vitesse, limitant les frottements de l'air.
Le sabreur n'avait pour autant pas oublié sa précédente ruse. Ruse que son adversaire avait habilement tenté de retourner contre lui. En effet, l'envoyer ainsi vers le haut permettait de le placer sur la trajectoire du poids et ainsi le faire subir sa propre attaque. Pourtant, si la position actuelle du sabreur l'empêchait de voir son poids, la trajectoire qu'il prenait était simple et parfaitement ancrée dans sa tête. Ainsi, libérant sa main gauche en relâchant le fourreau pendant le contre de son adversaire. Il contorsionna son bras dans une étrange position. Rabattu derrière son dos, le coude replié pour que sa main paume ouverte se place entre ses deux omoplates. C'était là, le poids d'impact présumé du poids. Théorie qui ne tarda pas à être confirmé lorsque celui-ci fut parfaitement réceptionné par le sabreur, après qu'il eut heurté le centre de sa paume. Resserrant sa poigne autour de la boule d'acier, il ramenait son bras dans l'axe naturel de son épaule, avant de replier son coude, amenant sa main à la hauteur de sa clavicule, tournant sa paume tenant la seconde partie de son arsenal en direction de son adversaire.
L'instant d'après, son dos heurtait le sol de bois. Son bras droit était tendu vers le haut, son poignet toujours maintenu par la poigne de son adversaire. Il venait d'effectuer un demi-cercle par dessus lui, ils se retrouvaient désormais avec le sommet de leurs crâne alignés, séparé par la longueur du d'un bras. De par l'exiguïté de la pièce, les pieds de Ō -qui avait pourtant les genoux repliés- étaient collés contre la paroi de bois. Paroi marquée d'une entaille provoquée par sa lame d'air précédente, laissant s'engouffrer à un débit constant de l'eau dans la petite pièce. Malgré tout ça, la prochaine offensive de Ō était déjà efficiente, et même imminente. Il l'avait préparé pendant son envolé improbable, son bras gauche qui tenait dans sa main le poids était aligné avec son adversaire, et il connaissait déjà sa position. Il n'avait pas eu le temps de bouger et la prise qu'il avait sur son bras droit ne pouvait que lui confirmer cela. Déployant alors son membre supérieur gauche vers le haut, il projetait à l'aide d'une impulsion de haki externe en plein centre de sa paume, le poids en acier en direction de son adversaire. Il visait grossièrement le haut de son corps qui était aligné avec le sien, que ce soit l'épaule, le cou ou le crâne, cela ne pardonnerait pas.
Suite à son lancé, il tentait de reprendre possession de son bras droit. Relevant la tête pour voir comme il pouvait son adversaire, il fit rouler soudainement son épaule droite vers la gauche avant de rabattre son poignet vers le haut, dans le même temps il tentait de relever son bras tout en repliant son coude comme il le pouvait . Ce faisant, la lame de Yugure qui suivait ses mouvements fut placer, tranchant en direction du bras de son opposant qui le retenait. Cela donnait un coup tranchant de bas en haut traçant une trajectoire courbé et inconstante. Le coup était fatalement peu puissantn mais néanmoins suffisant pour entailler et trancher dans la chair de l'avant bras de son adversaire si celui-ci ne réagissait pas à temps et le libérait de son entrave.
Mais celui-ci démontrait toute son habilité dans l'art du combat. Se débarrassant aussi vite qu'il le pût de son fusil en voyant la menace arrivée. Il réceptionnait d'abord le projectile dans le creux de sa main, noircit d'un recouvrement partiel pour encaisser le choc. Et aussitôt il enchaînait, usant de son appuie sur le plafond et de la force de ses muscles abdominaux pour effectuer une roulade vers l'arrière. Durant sa rotation, il prenait appuie sur sa main gauche, plaquant définitivement de tout son poids le poignet du sabreur contre le sol, réduisant ainsi sa tentative de libération et d'attaque à néant, le privant du luxe d'effectuer les mouvements qu'il désirait.
Le but de cette manœuvre était on ne peut plus simple. Il cherchait à retomber à genoux et écraser les épaules de Ō pour immobiliser définitivement ses deux bras, mais lui ne l'entendait pas de cette oreille. Dépliant ses jambes posées en appuie contre le mur à ses pieds. Il se propulsait aussi vite que possible vers l'avant en glissant sur le dos avant que son adversaire ne retombe. L'étroitesse de la pièce lui aussi savait l'utiliser à son avantage pour se tirer de situation difficile. Rien n'était encore joué.
Son adversaire atterrit sur son bas ventre, les genoux repliés au niveau de ses côtes. Le bras droit du révolutionnaire retrouvait ainsi sa position le long de son corps, mais il comptait désormais un poids supplémentaire. Maintenu dans sa position, il n'avait put s'esquiver et le voilà désormais partiellement écrasé par la jambe gauche de son opposant. Il n'avait pour se défendre, que son bras gauche.
Au dessus de lui, son adversaire serrait le poing dans laquelle il tenait toujours enfermé le poids en acier, ses intentions étaient limpides. Ō replia ses jambes derrière son dos, apposant la plante de ses pieds contre le sol pour pouvoir y prendre appuie. Puis, alors que le premier coup fusa en direction de sa tête, il l'esquiva d'un vif mouvement, penchant le haut de son buste vers la droite. Le choc explosa la latte de bois à l'emplacement précédent de son visage, son adversaire venait d'enfoncer la quasi totalité de son bras dans la structure du navire, démontrant sans équivoque sa force et sa volonté de le fracasser.
Ō, quant à lui, avait d'un habile mouvement de son pieds droit, envoyé la chaîne se trouvant dans le dos adversaire dans les airs. Tout en enroulant discrètement une partie autour de son pieds gauche de manière à réduire sa longueur et son leste. Parfaitement conscient qu'il ne pourrait esquiver une série de coups comme celui-ci, il comptait s'échapper le plus rapidement possible.
Alors, avant même que son adversaire ne réarme le prochain coup, le révolutionnaire donna une impulsion avec le bassin tout en poussant vers le haut de ses deux jambes. Il tentait de le déséquilibrer légèrement en le poussant vers l'avant. La force était loin d'être suffisante pour le faire désarçonner, mais ce n'était pas le but. Son petite manège lui servait à grapiller quelques secondes et il tentait de forcer son adversaire à un entreprendre un mouvement de recul pour reprendre une position stable. Ces quelques secondes qu'il avait gagnées avait permit à la chaîne de retomber, passant devant le visage de son adversaire annonçant la couleurs de ce qui allait suivre.
Là, Ō déplia entièrement ses deux jambes, appuyant sur la chaîne qu'il avait tendu devant la plante de son pieds, de manière à user de la force de ses deux membres postérieurs. Tendant ainsi les maillons qui vinrent se presser contre sa gorge tout en attirant son bras retenant prisonnière la boule d'acier. Il fut fatalement entraîné vers l'arrière. Dans le même temps, faisant fie de l'exposition de son visage. Ō avait glissé sa main gauche sous la jambe droite de son adversaire, au niveau du genoux. Il la poussa vers le haut dans une légère diagonale vers sa droite, dans le but de le faire définitivement rouler vers l'arrière et l'éjecter de sa position dominante.
Ramenant alors d'un coup sec son bras enfermé vers lui, il tentait d'en reprendre le contrôle définitivement. Effectuant une roulade en arrière légèrement désaxée pour replacer de la distance entre eux. Il finissait sur ses deux jambes à la fin de sa cabriole. Puis, une fois à nouveau séparé, il ramenait vers lui la chaîne et le poids qui vinrent s'enrouler autour de son bras droit, alors qu'il reprenait son katana d'une manière plus conventionnel. Là, il fixait son adversaire, marquant un temps de pause, les deux bêtes croisèrent à nouveau le regard.
▬ Je comprends pourquoi ces clowns te redoutaient. Donnant un coup de pieds dans le fusil qui se trouvait non loin devant lui, il le fit glisser sur le sol jusqu'a son adversaire. On m'appelle Ō, ou « la Dernière Lettre. » Et toi, Quel est ton nom ?
Si son attitude et son visage restait froid, il témoignait quand même d'un certain respect envers cet adversaire de taille. Pour autant, sa posture restait parfaitement martial et indiquait sa volonté de poursuivre l'affrontement. Son bras armé était tendu vers l'avant, dans l'alignement de son torse. Adoptant une posture similaire à un seigan no kamae. La seule différence était que lui ne tenait son arme que d'une main. La seconde venait se placer horizontalement à quelques centimètre de son nez, paume ouverte face au plat de sa lame.
Indéniablement, il se passait quelque chose entre ces deux âmes. Il avait suffit d'un simple échange de coup, une courte passe martial d'une précision exemplaire, pour que ce personnage haut en couleurs gagne le respect de Ō. Il ne le niait pas, en lui quelque chose s'était mis à vibrer. Comme par effet de résonnance, il ressentait les pulsations de son adversaire, sa volonté inextinguible en pleine maturation. Si il pouvait lui reprocher ses réflexions, il commençait surtout à remettre en question les siennes.
Lui avait été éduqué à la pensée révolutionnaire, il avait étudié les courants révolutionnaires. Il avait même philosophé à de nombreuses reprises avec B, le regretté stratège de l'Équinoxe. La personne en face de lui semblait seulement avoir un besoin profond de liberté. Comme si il n'avait jamais put y goûter. Il s'y aventurait avec une innocence enfantine, s'opposant frontalement aux ordres avec l'unique objectif de faire ce qu'il voulait. Alors, était-ce légitime de lui reprocher de ne pas avoir exploré la question sous d'autres angles ? Ō commençait sérieusement à en douter.
D'autant plus lorsque son adversaire se redressa nonchalamment en ramassant son fusil. Il dégageait une énergie totalement différente, son envie de combattre semblait peu à peu se dissiper. Il restait dans une position accroupis tout en lui répondant calmement. [/justify]
— Brigheart D. Arstanaleth, mais tu peux m'appeler Arslan, ça va plus vite. Le visage du révolutionnaire se teinta d'un étonnement qu'il ne pût camoufler. Ce nom de famille lui disait étrangement quelque chose, l'ironie lui arrachait un léger sourire. Je suppose que pour l'Esprit Libre, c'est encore un peu trop tôt, n'est-ce pas ?
En retour, il ne lui offrit évidemment que son silence. Reprenant un visage neutre signe de sa concentration. Il ne voulait pas que cela s'arrête maintenant, pas comme ça. Peut être était-ce à cause de ce besoin vital qu'il avait d'extérioriser en ce moment, ou bien par ce qu'il commençait à réellement prendre du plaisir dans cet affrontement. Son empathie naturel commençait à ressurgir, perçant lentement la rancœur qui obscurcissait son jugement. Son envie de mort s'envolait. Arslan l'avait sûrement perçu grâce à cette faible lueur dans ses yeux, semblable à une gerbe de lave au milieu d'un désert de glace. Par ce simple jeu de regard, ils arrivaient pourtant à se comprendre, signant ainsi un accord tacite qui pouvait être résumé simplement : Ne pas se tuer.
Les enjeux venaient de changer, mais l'affrontement ne cessait pas pour autant. Ō était porté par une envie profonde de prouver ses capacités à cet inconnu, à qui il ne devait pourtant rien. Calme, détendu, il solidifiait ses appuies et souhaitait profiter d'un dernier échange avant de devoir fuir. Car oui, depuis le début, le débit de l'eau ne cessait de s'écouler de la fissure qu'il avait faîte lors de sa première attaque. Leur ring se remplissait peu à peu, montant à présent au dessus des genoux du révolutionnaire qui faisait face à un nouveau désavantage lié à sa taille. Cette situation l'amusait, plus le temps passait, plus il était acculé par les éléments extérieurs qui jouaient en sa défaveur. C'était un peu à l'image de toute sa vie, il allait devoir redoubler d'imagination pour prendre l'avantage sur son adversaire.
Soudain, simultanément les deux opposants furent comme traversés par un courant électrique, signe précurseur que le combat reprenait. Cette fois-ci, c'était Arslan qui était à l'initiative. Il démarra au quart de tour, sortant de sa position accroupis dans une propulsion puissante et destructrice, c'était à son tour de chercher le choc frontal. Il fonçait sur lui avec une puissance brute démentielle, derrière lui, devant lui, tout était détruit. Les lattes de bois volaient dans tout les sens, tandis que la quille, responsable de la flottabilité entière du bâtiment fissurait avant d'éclater. Un macabre spectacle qui réduirait sans doute les chances de survie de ce bateau à néant. Il faisait une démonstration de sa puissance, semblable à une force de la nature, il paraissait inarrêtable.
Contre toute attente, Ō prit la décision frontale. Il ne marqua aucune hésitation, avançant directement sur son adversaire au moment où celui-ci s'élança. Durant leurs courses opposés, Arslan tira un coup de feu, une gerbe étincelante illumina davantage la salle pendant une fraction de seconde. S'était largement suffisant pour Ō, pleinement concentré sur son objectif : ses jambes. Il ignorait presque tout le reste, calculant avec précision le rythme régulié de ses foulées, il allait devoir s'élancer avec un timing précis si il voulait réussir ce qu'il entreprenait. Plaçant durant sa course la pointe de son épée vers l'avant, il repliait son coude pour armer sa prochaine attaque, guettant le moment précis qui n'allait plus tarder à arriver.
Son sens d'anticipation l'alerta soudainement, c'était le moment ! Plongeant alors les jambes en avant, il se laissait tomber sur le dos, pénétrant dans l'eau sur le sol. Sans le vouloir, il s'esquivait ainsi du projectile qu'il avait naïvement assimilé à une balle perdu. Au même moment, il déployait son coude donnant un violent coup d'estoc vers l'avant dans lequel il concentra toute son énergie. Le but était de percer l'onde de choc de son adversaire, la lame s'allongeait, recouverte d'un revêtement noir. Elle entra en première en collision avec la vague d'énergie dégagée par son opposant, il visait un endroit précis, entre ses jambes. Le choc entre les deux énergies dégagea des fissures noirs fracturant l'air, la nature des haki faisait son œuvre. Comme il l'espérait, il parvint à découper l'onde à cet endroit précis, se frayant un chemin dans lequel le reste de son corps s'engouffrait. Car oui, si il s'était pleinement concentré sur les foulées de son adversaire, c'était pour cette raison. Se projeter avec un timing surhumain, pour passer entre ses jambes au moment précis où elles marquaient le plus grand écart.
Depuis le début, il feintait, hors de question de subir ce choc frontal de face. Néanmoins, il n'oubliait pas la capacité de réaction de son adversaire, il avait bien vu sa crosse tournée vers l'avant. C'est pour cela que pendant qu'il glissait dans l'eau entre ses jambes, il plaçait son bras gauche toujours libre devant son visage, prêt à protéger sa tête si le besoin s'en faisait sentir. Et comme il l'avait soupçonné, son adversaire était capable de réagir à ce genre de surprise. Malgré la vélocité de sa course, il restait pleinement conscient de ce qui l'entourait. Ce n'était pas une charge stupide, irréfléchis, la manière dont il tenait son arme le prouvait. Lorsque Ō plongea sous ses yeux, lame en avant diriger entre ses deux jambes, la pointe effilé se refléta dans la pupille de son adversaire. Si son but n'était nullement de le priver de sa masculinité, à cette vitesse, rien ne l'indiquait clairement.
Dans un geste précis et puissant, relevant plus de l'instinct que la réflexion martial. Son adversaire envoya son fusil dans un swing ample et puissant. Déployant à nouveau sa volonté pour accompagner ce coup, il vint cueillir Ō dans sa glissade l'éjectant sur le côté et le déviant ainsi de sa course. Pour autant, le révolutionnaire était parvenu à mettre son plan à exécution. Bougeant légèrement son bras droit, la chaîne enroulée autour de celui-ci se défit partiellement, venant malicieusement s'enrouler autour de la cheville gauche de son opposant. Projeté sur le côté, il passa alors derrière lui et tira d'un coup sec en rabattant son bras, s'attendant à faire tomber son adversaire et le stopper dans son élan ravageur. Que nenni. Rien ne pouvait arrêter cette bête, absolument rien.
Entraîné par sa force démentielle, il se défendait quasi-aveuglément contre les divers projectiles que projetait inconsciemment son adversaire dans course destructrice, glissant derrière lui sur le dos. Il pivota sur lui même pour passer sur le ventre, et donna un violent coup de sa main gauche à plat sur le sol. Se soulevant suffisamment pour effectuer un salto et atterrir debout pour ne plus subir les coups involontaires que son adversaire lui faisait subir en le traînant ainsi.
TEN EL RUS ODUESP
20
Shimon Kudou - Gamaran
Dernière édition par Ō le Lun 16 Nov - 21:07, édité 3 fois
Lorsque son adversaire perça la coque du bateau, il fut étonné de voir que vraiment rien, ne l'arrêtait. Pas même le fait de marcher sur une surface liquide. Se redressant légèrement, profitant d'être entraîné par la vitesse de son adversaire, il se mit littéralement à rebondir sur l'eau entamant une session de ski nautique involontaire. Il penchait son buste vers l'arrière, maximisant son poids dans cette direction, jambes tendus vers l'avant, son corps était droit dans un angle à quarante cinq degré. Ainsi, entraîné par la force démentielle de son adversaire, il surfait dans son sillage, le regard tourné vers le dos de celui-ci.
Il pensait d'abord à placer sa lame en estoc à nouveau, le transpercer cruellement dans le dos si il s'arrêtait mais, il ne put s'y résigner. Entraîné ainsi derrière lui, il était comme emporté par sa fougue, hypnotisé par ce sentiment étrange que dégageait Arslan. Estomaqué par la stupidité de la situation, un sentiment oublié refit surface dans son cœur. Il se mit à rire, un rire franc et incontrôlable qui ne pouvait échapper aux oreilles de l'Esprit Libre.
Comment cet homme avait-il réussit à lui faire retrouver un brin de sa joie de vivre en si peu de temps ? La question demeurait un mystère, lui qui n'avait plus sourit depuis la perte de ses proches se laissaient emporter par la pureté de son adversaire. Être ainsi attaché à lui avait ouvert une brèche dans son cœur. Ils partaient dans la même direction, emporté par son élan, Ō était envahit par le sentiment de pouvoir enfin se reposer, pour une fois. Cela fit s'envoler les dernières volontés d'affrontement qu'il portait.
Pourtant, si pour lui, l'ambiance était à la rigolade. Elle ne l'était pas pour tout le monde, et probablement pas pour le capitaine du bâtiment. Il était installé sur le pont du navire lorsqu'il aperçut un premier homme percer la coque de son précieux bien, avant de continuer sa course sur l'eau. Il était suivit d'un second qui tracté par la force du premier à l'aide d'une chaîne, rebondissait sur l'eau, hilare.
— Que... Qui... Quoi... — Capitaine, capitaine ! C'est terrible ! Des truands nous envahissent ! Ils sont sortis de la cale et courent partout en criant ! On comprend rien à ce qu'ils racontent ! Et y'a de l'eau qui commence à monter partout... s'écria une jeune recrue, qui remontait sur le pont, transpirant et un peu paniqué. — C'est... parce qu'en fait... on est en train de couler, mousaillon. — AH ?! Et du coup, c'est grave ! — En effet, expira t'il d'un chuchotement fantomatique. Son âme avait disparu face à cette situation effroyable. — On fait quoi, capitaine ? — Oui. — C'était pas une question fermée, capitaine ! Bon, on va appeler la Marine et on sort la barque ! Bougez pas ! lança finalement le mousse, dont l'instinct de survie fonctionnait encore. Avant de déguerpir aussi vite qu'il était arrivé.
Ō quant à lui ne prenait pas la mesure de la situation. L'air marin qui caressait son visage lui faisait un bien fou, enfermé dans cette cale pendant des semaines, ses yeux eurent un peu de mal à s'habituer aux reflets du soleil sur l'étendu azur. Mais lorsque cela fût fait, il cessa lentement de rire, contemplant la beauté du panorama qui s'offrit à lui.
Il en oubliait presque tout, il s'était habitué avec une facilité déconcertante à ce sport incongru. Rebondissant sur les vagues avec légèreté, il se laissait bercer, enivrer par une sensation de liberté qui fut de courte durée. Rapidement, son camarade et moteur le ramena à la réalité, hurlant de sa voix naturellement portante.
— BON, Ō ! ON FAIT QUOI DU COUP LÀ ?! PARCE QU'ON A PLUS DE BATEAU ! ON CONTINUE À SE BATTRE OU ON TROUVE UNE SOLUTION ?!
Revenant à la réalité, il jeta un coup d'œil bref derrière lui. Là, il constata avec une certaine stupéfaction que le bateau qu'il venait de détruire au cours de leur lutte acharné se trouvait déjà à un bon kilomètre d'eux, et qu'il se dirigeait peu à peu vers le fond. Il comprenait assez rapidement qu'il ne pouvait pas attendre plus longtemps. Les barques représentant sa seule chance de s'en sortir si il ne voulait pas rester accrocher à ce type.
S'abaissant sur ses positions, il penchait son corps vers l'arrière créant une tension de plus en plus grande sur la chaîne. Se maintenant ainsi pendant quelques secondes, la tension devint tellement puissante qu'un coup, elle se relâchait. Attirant puissamment le révolutionnaire en direction de son acolyte en le faisant décoller de la surface de l'eau de plusieurs mètres, ventre parallèle à l'étendu.
Dans les airs, il rengaina son arme, et défit la chaîne de la cheville d'Ars. Parallèlement, il tourna sur lui même de manière à inverser les positions de sa tête et ses pieds, plaçant son ventre face au ciel. Ainsi il plaçait la plante de ses arpions face aux épaules d'Arslan sur lesquels il vint se réceptionner. Pliant les genoux pour se réceptionner tout en préparant sa prochaine impulsion sur son corps bien assez solide pour y résister. Il redressa le haut de son corps, rapprochant son visage des oreilles de son adversaire du jour, pour lui répondre d'une voix calme et toujours légèrement amusée.
— J'ai eu ma dose de combat pour aujourd'hui, merci pour tout. On se dit à la prochaine, l'Esprit Libre.
Suite à quoi, dépliant ses jambes avec toute la force qu'il pouvait mettre, il se propulsait dans la direction opposée à celle qu'ils prenaient initialement, repartant en direction du bateau. Celui qui était un étranger il y a seulement quelques minutes avait gagner son respect et peut être plus encore, mais le sabreur préférait encore faire chemin seul pour l'instant. Lorsqu'il toucha enfin l'eau, plusieurs dizaines de mètres les séparaient déjà, sa charge était vraiment rapide. Le regardant s'éloigner avec un sourire aux lèvres, Ō se retourna avant de nager vers son objectif qu'il discernait à peine.
Les barques de sauvetage venaient de mouiller, il fallait qu'il se dépêche. Usant de toute ses forces dans ses brasses, il parvint à attraper l'une d'entre elle qui voguait plus ou moins dans sa direction. Elle était occupée par le fameux quatuor de révolutionnaires qui l'aidèrent à se hisser, apeurés par l'affrontement qu'il venait de voir et craignant de devoir lui faire face, il préférait s'en faire un allié même temporaire.
Une fois à bord, il rabattit son sugegasa qui avait miraculeusement tenu à son dos au cours de toute ses péripéties sur son crâne avant d'imposer une direction de navigation d'un geste de bras. Il prenait la direction opposé qu'avait prit toute les autres barques, et ce le plus vite possible, du moins aussi vite que les bras de ces compagnons d'infortunes le permettaient, il ne comptait pas pagayer. Comptant ainsi sur le petit groupe pour s'enfuir le plus loin possible des lieux du drame, il était pour lui hors de question que la marine vienne gâcher cette journée mémorable. Fixant une dernière fois le point à l'horizon où il vit Arslan pour la dernière fois, il sourit en voyant sa silhouette disparaître, persuadé qu'un jour ou l'autre, il le recroiserait.
Maintenant que le deuxième volet de cette duologie touche à sa fin, je me suis trouvé bien pressé de m'y plonger, vraiment curieux de voir le côté d'Ô dans cette petite histoire rigolote racontée sur vos test-RPs. Donc évidemment, je m'y suis plongé avec plaisir dès que j'ai pu, et comme prévu, c'est du lourd.
Pour contraster avec mon commentaire à ton homologue, je me permet donc de commenter sur la forme de ta fiche, sur laquelle j'ai quelques commentaires à émettre, notamment au niveau de ton écriture. Évidemment, tu écris très bien, il n'y a aucun souci de ce côté-là. Mais j'ai remarqué que tu avais quelques soucis lié à tes terminaisons, tu confonds notamment beaucoup le passé composé et l'infinitif des verbes du premier groupe, et ça revient vraiment trop dans la fiche pour que je me permette pas de le relever. Aussi, j'ai trouvé que certaines de tes descriptions étaient un peu "redondantes", tu utilises très peu de pronom pour les deux personnages principaux de ce RP, autre que "Il", ce qui fait que l'on se perd parfois dans les actions. Même si celles-ci sont très bien décrites, donc en soit ça compense, surtout que je me souvenais bien de la fiche d'Arslan donc en soit ça n'a pas été trop dérangeant !
Sinon, tu utilises les images de manière cohérente, ordonnée, et même d'une manière que j'apprécie, surtout pour illustrer les émotions de ton personnage ; attention néanmoins à la qualité de certaines, qui peuvent desservir plus qu'autre chose ! Tu ne perds qu'un chouïa de points là-dessus, mais je devais le notifier tout de même.
Maintenant, nous pouvons nous attarder sur le plus croustillant de ta fiche, le fond, ce qui définis ton personnage, son contexte, son environnement, etc. Alors pour commencer, autant que pour Arslan, j'adore ton personnage. Il m'a agréablement surpris, finalement, j'en avais quelques bribes des quelques discussions que l'on a eu auparavant, mais là j'ai été étonné, encore une fois. Déjà, les informations données sur l'histoire de ton personnage sont assez conséquentes, mine de rien, et encore une fois, ça donne vraiment envie d'en savoir plus. Du coup, le lien de la Dernière Lettre avec Star-Top Nation est en plus d'être étroit, crédible avec le contexte de l'île, et même du forum en général finalement, l'intégration d'Ô dans le contexte est assez naturelle sur ce test-RP. Comme pour Ars néanmoins, je suis vraiment curieux d'en savoir plus, sur cette organisation par exemple, à laquelle Ô avait appartenu, ou dans quelles circonstances V a trahi l'Equinoxe... Je suppose que ce sera des histoires pour d'autres fois !
Pour ce qui est du contexte du RP en lui-même, c'est encore une fois, vraiment original, bien amené, et assez marrant par bien des moments. Ce clash d'idéologie entre vos deux personnages est somme toute, classique, mais la manière dont vous étayez vos arguments et montrez chacun des bribes de développement me donne vraiment envie de voir vos deux personnages à l'oeuvre, pour le coup. La fin est même vraiment touchante !
Pour ce qui est de l'aspect important de ce Test-RP, le combat déjà narré sur la présentation d'Arslan, décrit des yeux d'Ô... Je ne peux que m'incliner, car votre combat est vraiment un exemple à prendre pour les RP, je trouve. Tes descriptions des mouvements sont bien précises, elles ont toutes un but, expliquées via la narration et surtout, j'ai trouvé qu'avec ton personnage sur le papier moins fort que celui d'Arslan, tu t'es tellement débrouillé que je serais tenté de t'attribuer la victoire de cette rencontre. Pour rester sérieux, de la même manière qu'Arslan, j'ai été vraiment happé par ce combat, que je comprends bien mieux maintenant que j'ai toutes les clés de celui-ci. Encore une fois, il faut surtout varier les pronoms lors des description, je pense, histoire d'être moins répétitif et plus clair sur la description de tes actions, et là tu serais au top du top !
Du coup, je me permets de te valider à 9500 Dorikis, pour une prime de 180 Millions de Berry pour avoir toi-même brûlé un ancien capitaine de la Marine sur la place publique de Star-Top Nation. Tu seras équipé de ta Yûgure et débutera ton aventure à Star-Top Nation ! Je génèrerai ta VC au plus vite, et je te souhaite de bien t'amuser avec La Dernière Lettre sur OPA !
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