Ka no Kuni

Une terre noire, des débris de shōji au milieu de tes pieds, une odeur de brûlé et des cendres sur ton visage… Tu était bel et bien au milieu d’une maison en proie au flamme, pourtant tu ne semblait pas être paniqué. Le clair de lune faisait briller tes bijoux leur donnant une allure mystique, tandis que le reflet donnait à ton regard un air sinistre. Tu avançais sereinement au milieu des flammes, faisant fi du fracas des lames autour de toi. La tuerie qui était en train de se produire ne semblait plus réellement te concerne toi le chef des Ninjas du clan Tsugikuni. Ton regard était porté sur cet homme qui vêtu d’un uniforme portant la marque d’un clan rival, ce jeune homme que tu portais dans tes bras, alors que le liquide écarlate qui fuyait son corps semblait indiquer les instants qui lui restaient à vivre.







Alors qu’aucune larme semblait s’échapper de tes prunelles, ton corps lui tremblait de bas en haut tandis que la personne te faisant face semblait tellement apaisé.
Celui qui se faisait appeler Riku t’observais et souriais avec le peu de force qu’il lui restait. Pour lui le temps semblait comme arrêté, il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre et il lui restait encore une chose à faire.







Ce fut juste après ces mot que tu fus tiré de ton sommeil, aspergé via un seau d’eau par un vieil homme. Une voix dans ta tête hurlait le nom de Riku, mais rien ne semblait sortir de tes cordes vocales.






Tu étais encore dans les vappes, pourquoi ce vieillard était-il en train de faire la morale ? Des bribes de souvenirs te reviennent, un rencontre avec une jeune fille et son père dans un bar,une histoire de trésor volé… Et une promesse de mariage ! Oui tu te souvenais d’une ravissante blonde aux formes bien dessinées. Te levant d’un bon, tu effectua un salut militaire à l’homme qui venait te rappeler à l’ordre… suivi d’un rire aux éclats.





Sans même observer la réaction de l’homme en face de toi tu pris la direction des montagnes qui surplombent la ville. Comme un coq tu déambulait sous le regard des habitants qui placèrent leur espoir en toi, si tu arrivait à donner une correction au bandits ils n’oseraient certainement plus revenir de si tôt au village. Pas à pas tu te rapprochais de la où se terraient les brigands, mais c’est bien sur cette route que tu assista à un événement qui allait changer la donne. C’était une fille, tu pouvais voir ses cheveux noirs, cependant son visage t’étais inconnu tant elle les cachaient sous ses mains pour pleurer. N’écoutant que ta b. ton sens de l’honneur tu mis une pause à ta quête et alla prendre conscience de la situation.




Alors que tu t'apprêtes à poser ta main sur l’épaule de la jeune demoiselle, tes sens s'aiguisèrent tout à coup ressentant la présence de plusieurs personnent qui rodaient dans le coin. Tu pensais directement à des bandits qui recherchaient certainement des voyageurs à détrousser, ricanant dans ta tête tu espéraient qu’il viennent à ta rencontre pour te faire le coup de “ la bourse ou la vie”. Cependant tes sens de ninjas te firent entrevoir quelque chose de bien plus intéressant : deux des hommes que tu venais de ressentir se ruaient en ta direction décochant des flèches et hurlant “ La fille du chef !!”.  Un sourire malicieux apparut sur ton visage, si cette femme était la fille du chef des brigands tu avais une carte à jouer pour négocier un échange de bon procédé.




Passant dans son dos afin de lui coller ton sabre sous la gorge ta main se posa sur son épaule, soudain un flux d’émotion te traversa comme ce ne te l’avait jamais fait avant. Tu ressentais une douleur… Une affliction que tu ne connaissais que trop bien. Cette sensation de voir son existence enchaînée, ne pas pouvoir vivre de ses propres choix, tu ressenti un besoin de liberté… Ton coeur appelait à l’aide.




Tu sentais dans sa voix une haine farouche envers ce monde qui l’oppressait. Tu ne savais pas pourquoi tu le faisais, mais tu rengainais silencieusement ta lame libérant ton emprise sur elle par la même occasion.




Posant ta main sur la bouche de la jeune femme avant qu’elle ne puisse émettre le moindre gémissement tu t’appretais de nouveau à te mettre dans des embrouilles que n’avait pas réellement cherché… Soufflant un bon coup tu te remis les idées en place, bien déterminée à aider cette jeune fille malgré tout.





Ils n’étaient que trois, deux armés d’un arc et le dernier d’un bâton. C’était du gâteau pour toi, ton père t’en avait fait baver beaucoup plus que cela… D’ailleurs tu en gardais les marques sur ton corps... Tandis que tu te ruais sur tes adversaires à toute vitesse tu te souviens de ta première simulation de combat en tant que ninja, c’était dans un décor montagneux assez similaire. Bien évidemment ces trois bandits étaient bien loin du niveau de ton père et tu allais leur montrer ce qu’est un véritable ninja.

Décochant des flèches en ta direction les deux bandits restaient statiques afin de mieux pouvoir viser c’était assez basique en archerie, mais contre un ninja cela ne pouvait pas payer. Tu esquivais la première volée de flèche avec l’agilité d’un chat, effectuant bon nombre de cabriole inutile afin d'impressionner la fille du chef. Quoi !? Je ne devais pas le dire ? Tant pis hahaha ! On sait très bien que tu pourrais en terminer plus rapidement avec ces bandits, mais tu avais décider de bondir au milieu des trois hommes.

Ton manque de respect était vraiment total contre ces bandits, ces derniers te prenaient en triangle t’attaquant de façon synchronisée, mais tu esquivait chacun de leur coups en faisant en sorte qu’il se tapent entre eux. Tu arrivais à prédire leur geste avec une facilité, tu en déduisait que leur auras étaient vraiment faible. Bien que ces derniers ne se frappaient pas entre eux tu sentais dans leur regard qu’il s’agacaient de plus en plus, à chaque fois que tu esquivait une de leur attaques tu te permettais de lâcher un petit commentaire du genre «Presque ! Continue» , «Oulaaah c’est pas passé loin non ?» et autres conneries qui avaient pour but de leur monter les nerfs, ce qui te faisait malicieusement sourire.

Malheureusement pour toi à force de crâner tu perdait petit à petit ta concentration et le bandit au bâton frappait un grand coup au niveau de tes jambes pour te faire tomber, avec succès. Te voilà dans de beau draps, les deux archers pointaient leur flèches sur toi tandis que l’homme au bâton te plaquais au sol avec son arme.




C’était la voix tremblante de la fille du chef des bandits, qui les larmes aux yeux semblait avoir fait le choix de te sauver la vie quitte à s’abandonner au chaînes qui entravent sa vie.
Pourquoi !? Te demandais tu alors que tes pupilles se dilataient et que ton souffle s’accelerait. Tu sentais ton coeur battre si fort qu’il semblait pouvoir bondir hors de ton corps à tout moment. Ta voix se faisait fébrile, tu n’arrivais même plus à faire des phrases complètes.



Ton esprit ne semblait  plus être connecté à la réalité, ta tête au sol tu voyais un jeune garçon au cheveux rappelant un feu… Un jeune garçon que tu connaissais bien, il courrait en ta direction tandis que tu t'apprêtes à te faire fracasser le crâne. Est-ce une hallucination ou bien un souvenir ? Tu ne savais pas et ne te posais même pas la question tant ta conscience divaguait.  


Tu entendais le bruit d’un feu ravageant tout sur son passage, des lames qui s'entrechoquent, et tu ressentais la douleur… d’une fille ?  Tu te demandais bien qui était cette fille qui au milieu des ombre de ta conscience  semblait t’appeler à l’aide. Ton esprit commençait à quitter les tréfonds de la démence pour revenir à la surface.

Et comme un héros ne se forge pas sans un peu de chance tu ouvris les yeux pile au moment ou l’homme au bâton leva son bâton et l’abaissa avec violence au niveau de ta tête, fracassant avec violence… UN MORCEAU DE BOIS !?  




De nombreuse feuilles tombaient sur la tête des bandits qui levaient leur tête instinctivement afin de t'apercevoir sourire au lèvre comme un démon sortant de sa boite, t'apercevoir toi et les nombreux explosifs que tu agitait autour de toi.




Effectuant une taillade circulaire avec tes deux lames tu combinais tes explosifs avec ton art du sabre afin de créer un grande tornade lacérante et explosive mettant les trois combattants hors-d’état de nuire. Pouce en l’air tu regardais la jeune fille qui te regardait non sans inquiétude… En effet tu n’avais pas vraiment remarqué, mais tes vêtements à moitiés déchirée laissait entrevoir une immense cicatrice recouvrant tout ton thorax. Ton arcade sourcilière pissait le sang et tu n’avais même pas remarqué que tu avais été tabassé pendant que ton esprit été absent.  

Pour le moment tu savourait ta victoire faisant signe à la jeune fille de te suivre.



Tu venais ni plus ni moins que de lui donner une de tes nombreuses bagues sertie d’un diamant, les yeux plein d’étoiles la jeune fille se jeta sur toi et te fit subir une étreinte assez douloureuse au vu des nombreuses blessures que tu avais reçu.




Chuchotant la fin de sa phrase, tu n’arrivais pas à comprendre ce qu’avait dit Saphir, mais peut t’importais tu étais blessé et il fallait rentrer au village. Rebroussant chemin avec la princesse bandit qui s’accrochait très fermement à ton bras tu décidais de revenir au village de faire soigner avant de partir. Le chemin n’étant pas très long vous arrivez très vite aux porte du village, a ton grand étonnement tout le monde semblait t’attendre et plus particulièrement une femme qui en tenue de mariée. Te grattant la tête tu te demandait qu’est ce qui était en train de se tramer ici. Le regard des habitants furent tout à coup dubitatif lorsqu’il t'aperçurent aux bras d’une femme.




Un trésor ? Tu mis une dizaine de seconde à te rappeler de quoi il parlait, mais oui le trésor volé par les bandits était la raison pour laquelle tu t’étais aventuré dans ces montagnes. Levant le pouce en l’air tu t'apprêtais à répondre, c’est à ce moment qu’une voix bien plus féminine se fit entendre.



Prenant une posture fière cette dernière montra à la foule la bague que tu lui avait donné et qu'elle avait déjà mise à son annulaire… Tu venais d'assister bouche bée à une scène plus que imprévue, reculant petit à petit tu regardais autour de toi voyant la foule se grondante se rapprocher petit à petit de toi.



Saphir se tourna vers toi le poing serrée, le regard noir.



Tu étais littéralement en sueur, dos au mur tu te demandais comment tu avais pu te mettre dans un bourbier pareil..




Relâchant une bombe fumigène sur la place tu pris tes jambes à ton cou fuyant les alentours de la ville te promettant de ne plus jamais jouer avec plusieurs femmes. Une promesse que tu ne tiendra surement jamais.