One Piece Anarchy
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Dans la ligne de mire [FB 1517-Siam Yudokuna]
Duncan Flynn
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Dim 19 Juil - 6:21
~Mirrorball, 1517~

Parfois, il y a des moments dans la vie où il n’y a pas de seconde chance. Il faut prendre le taureau par les cornes et se lancer dans les dangers. L’échec ne pouvait pas être une option. Je devais agir avec précision… Si je rate, il n’y avait plus de retour en arrière. Je me penchais légèrement, mon regard est fixé sur mon objectif. Aller, il faut se lancer. Bâton à la main, j’alignais la bille blanche pour qu’elle percute celle possédant le chiffre huit. Après avoir calculé l’angle rapidement, un petit coup et ça y étaient. Quelques exclamations, quelques félicitations et beaucoup de rires alors que la partie de billard était terminée. Étant bon joueur, je serais la main de mon adversaire.

-J’avais bien que je réussirais le coup! Aller, on s’en refait une demain Izzy?

Je laissais ma place à d’autres joueurs pour la soirée. Honnêtement, c’était difficile de bien apprécier le sport lorsqu’on avait l’impression de tricher. Ce n’était pas vraiment voulu, mais disons simplement qu’il s’agissait d’un effet secondaire. Mais j’aimais surtout interagir avec ses gens. Et puis, ce n’est pas comme si je n’avais pas un travail à faire. Il faut dire que c’était une tâche relativement plaisante présentement. En effet, qui n’aimerait pas son travail lorsque l’on doit prendre une bonne chopine dans des bars chaque soir? Prenant ainsi place sur l’une des chaises près du bar, je commençais à vider ma chope rapidement. Mon manteau, mon arc et mon carquois étaient posés sur celle-ci. Glissant quelques berrys au tenancier, je me retournais pour regarder la salle.

J’étais quand même connu sur l’île, ayant fait mon nom comme chasseur de prime avec mon frère. Ceci dit, on me connaissait surtout comme vendeur et receleur d’information. Et aujourd’hui, on me considérait presque ''à la retraite''. ''Il n’est plus le même depuis sa dispute avec son frère'', disaient quelques personnes. ''Il se serait blessé lors d’une traque'', disaient d’autres. ''C’est la vie de famille qui l’a rendu faible'', disait l’imbécile qui s’est pris une torgnole de ma part. Bien entendu, tout ceci était relativement faux. Surtout lorsque celui-ci avait officieusement troqué son blason de chasseur de prime pour celui de police gouvernementale. Mais n’importe quelle personne travaillant dans le domaine de l’information fournirait de mauvaises informations concernant sa propre personne. C’était beaucoup plus facile d’agir lorsqu’on se donne une image peu menaçante. Une chose était certaine : je n’étais pas à la retraite. Ma présence ici en cette soirée avait deux objectifs. La première était simple : j’attendais l’arrivée d’une personne bien particulière à cet endroit. La seconde était d’origine familiale. Ma gamine commençait à faire ses dents et j’avais besoin d’une dose de courage supplémentaire pour survivre le reste de la nuit.

Mais revenons à nos affaires. Mes contacts m’avaient prévenu d’une arrivée très prochaine d’un navire avec quelques individus… intéressants. Divine Comedy. Je connaissais personnellement très peu de chose sur eux, rien de plus qui ne passe aux oreilles d’un chasseur de prime. Honnêtement, c’était un équipage qui n’en vaut pas la peine… Je ne disais pas vraiment ceci comme une insulte. Mais considérant que les chasseurs chassent en groupe très restreint, il s’agissait d’un groupe à éviter si on voulait rester en vie. Si certains pirates sont forts, ils sont souvent entourés par un équipage relativement peu dangereux… Mais quand il y a un groupe de ''monstres'' qui se réunissent, mieux faut avoir un sacré plan ou être la Marine pour s’y attaquer. Peu importe le nombre de 0 derrière le premier chiffre, c’était un piège qui avait causé la vie de plusieurs chasseurs.

Pour le moment, mon rôle était d’obtenir le plus d’information que je pouvais concernant l’équipage. Comme il s’agissait de l’un des premiers établissements à proximité du port, c’était l’un des préférés des pirates de passage. Bien sûr, ils pouvaient toujours se diriger vers l’une des discothèques… Mais question alcool et nourriture, ce n’était pas les meilleurs dans le domaine. Mais bon, si je ne voyais personne d’intéressant dans la demi-heure, je devrais changer mes plans. J’avais quelques noms en tête, mais qui sait s’il y avait eu de nouveaux arrivants depuis la dernière bonne collecte d’information?



Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Siam Yudokuna
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Siam Yudokuna
Divine Greed
posté le Dim 19 Juil - 10:06
Dans la ligne de mire
Feat Duncan
La brise fait frissonner Siam, malgré le couvert rassurant de son manteau. Elle a encore un peu de mal avec le concept de liberté et de possession : elle réalise encore avec peine que le kimono rose que l'équipage lui a choisi est bien à elle et uniquement à elle. Sa main passe et repasse sur le tissu, comme si elle avait peur qu'il s'évanouisse brutalement dans un des détours du chemin de contrebandiers. Pourtant, alors que ses pas la rapproche toujours plus de la ville, le poid réconfortant du vêtement ne s'évanouit pas, pas plus que la ceinture qui lui enserre un peu trop l'abdomen. La brune demandera peut être à Blue de la serrer moins fort la prochaine fois. Si elle l'osait.

Avec cette liberté, toute fraîche, était venu tout un lot de nouveau problème. La jeune femme, dont la vie n'avait été que servitude et discipline, devait communiquer. Elle devait se permettre d'avoir des opinions, pouvait exprimer ses désaccords ou encore simplement mettre une beigne à la personne qui lui manquait de respect comme elle voyait Kirie si souvent le faire. Les contraintes horaires n'existait plus, pas plus que les corvées si elle n'en avait pas envie. Pour la première fois depuis des années, Siam avait pu lire tout son saoûl sans que quiconque l'interrompre. Non pas que Gwaine l'ait vraiment perturbée, mais la situation était différente. Égale. Pas une seule personne n'était inférieure à une autre, et les valeurs s'équilibrait dans les forces et les faiblesses de chacun.

Cette ambiance idyllique était devenue, au fil des mois, le synonyme immuable de la piraterie dans l'esprit de la jeune femme. Elle s'était étoffée d'une foule d'autres sentiments, comme le danger des canons, l'impression d'être pistée ou encore la satisfaction d'un abordage bien fait sur un des rares bateaux de plaisance qui osait parcourir les Blues, mais, surtout, de cette sensation d'impunité que procurait la réussite. Parfois, l'archéologue se demandait si, dans un espoir un peu fou, la Mer elle même ne gardait pas un œil bienveillant sur leur périple.

L'odeur de l'iode, si familière, laisse place à celle, boisée, de la forêt qui sépare la zone d'accostage de la ville la plus proche. Siam n'avait pas retenu son nom, et au fond, son intuition lui disait que pour une fois, elle pouvait bien laisser tomber ce détail pas si important. Elle longe le sentier tracé par des années de mercenariat et de revente à la sauvette d'un pas guilleret.

Ce soir, elle avait pris le droit de s'éclipser pour aller écouter les rumeurs de la taverne. C'était devenu un de ses rituels, lors des longues escales de ravitaillement. Elle connaissait déjà le pouvoir de l'alcool exerçait sur les langues les plus récalcitrantes, mais pas encore assez les effets de celui-ci sur elle-même. Et c'était bien ça, l'un de ses soucis principaux pour l'heure. Le souci de perfection constante de l'adolescente la pousse donc autant que son amour pour les murmures des piliers de bars aux histoires grandiloquentes. Peut être qu'elle en noterait quelques une, à l'occasion.

Plongée dans ses pensées, Siam manque de se cogner dans l'un des nombreux soûlard qui prennent le même chemin qu'elle. À la faveur de la nuit, la rue s'est vêtue de couleurs plus mouvantes et moins précises. Dans certains détours, la lumière des bougies vacillent mais les paletots saumurés des pêcheurs brillent de milles couleurs autour de l'enseigne de la seule taverne à plusieurs miles à la ronde. Se mettant dans l'ombre d'un des nombreux clients, l'ancienne esclave se glisse à l'intérieur en jouant de son petit gabarit et de son habitude à passer pour un élément de décoration. L'ambiance festive aidant, elle eut bientôt plus de mal à trouver une table qu'à s'intégrer dans la masse de corps hilare de voir le dernier conteur s'être lamentablement vautré en glissant du tabouret dont il avait usé comme perchoir.

Tout le monde est euphorique, désinhibé par le rhum, et les blagues fusent autant que les rires gras dans la musique chaotique des conversations. De longues minutes perdues de recherche de table plus tard, Siam est contrainte et forcée de se rabattre vers le bar. Elle se baisse pour passer sous l'un des bras qui se tend vers elle et se glisse dans le sillage d'une serveuse débordée avant de finalement atteindre son but.

D'un bond, elle s'empare du plus petit des tabourets et pose enfin ses deux mains sur le comptoir en bois massif. Siam salue le tenancier d'un hochement de tête solennel et d'un sourire avant de fouiller dans ses poches pour un extraire un carnet et un crayon. Elle scrute ses voisins et, après quelques minutes à hésiter, désigne la pinte de l'archer non loin de là puis griffonne à vive allure avant de lever son bout de papier. Un échange de sourire plus tard sur fond de berrys glissant sur la table et voilà la demoiselle servie avec une choppe plus modeste en vue de son gabarit mais pas moins pleine que les autres.

Pleinement installée, la brune laisse son regard balayer la salle puis ferme les yeux pour mieux tendre l'oreille à la recherche d'un ou deux petit tuyau pour assurer les prochains jours en mer. Pourtant, à la place de la traditionnelle pêche à la rumeur, Siam se sent perturbée. Son intuition la chatouille avec humeur. Au milieu de la joie se cache une boule de tension et d'impatience.

Rouvrant les yeux, elle se met à chercher cette fausse note dans le paysage des outres à rhums. Au bout de quelques minutes de plus, deux perles roses pâles tombe sur l'autre personne accoudée au bar avec elle. Plus vieux qu'elle mais de peu, son visage est buriné par le soleil mais détendu. Assis de côté, son carquois et son arc tout proche de la main qu'il n'a pas posé sur le comptoir, il a l'air de balayer la salle du regard, à la recherche de quelque chose. Il a l'air d'attendre quelque chose, ou quelqu'un vu l'endroit où ils se trouvent. Un compagnon de beuverie peut être ? Non, pense-t-elle en secouant la tête. Personne n'est tendu en attendant un ami. Peut être est-ce pour affaire alors, elle en aurait bientôt le cœur net, de toute façon.

L'attention de Siam retourne alors à la salle derrière elle et, de temps à autre, griffonne sur une autre page les quelques histoires qui lui plaisent. Une soirée normale pour la jeune femme nouvellement pirate. Du moins, en théorie
Lutèce @ Divine Comedy






Dernière édition par Siam Yudokuna le Mar 21 Juil - 6:21, édité 1 fois
Duncan Flynn
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Dim 19 Juil - 22:09
~Mirrorball, 1517~

Je n’avais pas attendu longtemps avant de trouver quelqu’un qui répondait à mes critères de recherche. La principale raison étant que cette personne avait décidé de prendre place à proximité. Ce n’est pas comme si je l’avais aperçu en quelques secondes, mais sa présence ne pouvait simplement pas être ignorée. Après tout, une personne qui ne parle pas et qui utilise des notes n’est pas banale. Et il faut dire que dans cet endroit où se promènent marins, marchands et travailleurs, il y avait deux personnes qui sortaient du lot actuellement. Et tous deux étaient assis au même endroit. Il y avait de quoi attirer le regard pour celui ou celle qui ouvre les yeux.

Cependant, ce n’était pas les gens qui fréquentent cet endroit qui sont les plus attentifs. D’une façon très peu dissimulée, la jeune femme commençait déjà à observer la salle tout en tendant l’oreille. Elle m’avait même fixée pendant un moment. J’évitais de lui rendre le regard immédiatement. Je ne pouvais pas dire que je reconnaissais cette personne au premier abord. Je suis cependant certain que, si elle est recherchée, sa description suffirait à donner une piste sur son identité. Honnêtement, je trouvais la situation très cocasse. Je ne me considérais pas nécessairement comme un maître-espion, mais j’avais appris plusieurs moyens pour récolter des informations. Et juste à côté de moi, j’avais l’impression qu’il s’agissait d’une espionne en herbe qui était en entrainement. Si seulement elle savait…

D’une voix calme et sans lever le ton, je lui disais ce qui me semblait évident. Je ne cherchais pas à attirer l’attention des autres patrons de l’établissement après tout. Je ne cherchais pas vraiment à lui faire de reproches non plus. Je veux dire : mes premières collectes d’informations étaient probablement beaucoup plus embarrassantes. Dans tous les cas, le mot d’ordre était une discrétion parfaite. Un seul détail pouvait mettre la puce à l’oreille. Alors que je pivotais sur ma chaise pour faire face au bar, je lui donnais donc mon avis.


-Il faut faire gaffe. Prendre des notes dans un bar et les gens peuvent penser qu’on les espionne. Pareil si on se pointe avec un journal ou un livre. Ça peut rendre les gens nerveux…

Je prenais la dernière gorgée de ma chope avant de la déposer sur le comptoir. Je ne disais pas expressément qu’elle espionnait les conversations, mais c’était largement sous-entendu. Je ne savais pas exactement comment elle réagirait face à mes paroles. Dans tous les cas, je lui jetais un petit regard tout en ayant un petit sourire en coin. Je ne dissimulais pas mon amusement face à cette situation. Ne portant pas mes lunettes en ce moment, elle pouvait aisément voir mon regard. Ça aide à créer un contact un peu plus cordial après tout. Je poursuivais donc la conversation, après avoir fait un geste au tavernier pour qu’il m’apporte une nouvelle chope.

-Les gens nerveux parlent moins et le volume diminue. Il est beaucoup plus sage de trouver un informateur sur les lieux qui n’hésite pas à parler pour le bon prix. Il faut faire rouler l’économie après tout. Si tu vois ce que je veux dire...

Si je devais vendre l’image d’un informateur, alors autant donner celle d’une personne accessible. Il était tout à fait possible qu’elle ne m’accorde pas sa confiance, mais je ne demeurais pas moins la meilleure source d’information qu’elle avait vue pour le moment. Je tendais l’appât et j’attendais la réaction de cette jeune espionne. Simplement savoir ce qu’elle désirait comme information pouvait en dire beaucoup. Si elle cherche de la nourriture, je pouvais lui indiquer un grossiste. Il suffit ensuite de regarder la liste des achats pour estimer le nombre de personnes. Si c’est des médicaments, quelqu’un est peut-être blessé ou malade. Honnêtement, tant que l’on comprend la motivation derrière un geste, c’était plus facile de comprendre les informations que l’on possède. J’attendais quelques moments pour vérifier s’il y avait une réaction de sa part. Je ne voulais pas presser sa décision après tout.



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Siam Yudokuna
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Siam Yudokuna
Divine Greed
posté le Mar 21 Juil - 2:33
Dans la ligne de mire
Feat Duncan
Nous y voilà, pense la jeune femme en voyant son voisin s’approcher. Malgré sa mine patibulaire et son apparente décontraction, il avait la volonté d’avancer avec précaution comme s’il avait peur de la froisser. Un comportement singulier qui met aussitôt la puce à l’oreille de Siam, surtout venant d’un homme inconnu. Elle se demandait plutôt ce qu’il attendait et elle était dès à présent fixée : Il n’attendait pas quelqu’un, il attendait quelque chose de quelqu’un. Elle détaille sans retenu sons interlocuteur, une fois de plus. L’épaisseur du manteau qu’il a posé sur le comptoir cache sans doute, la musculature du chasseur dont les mains calleuses trahissent les habitudes d’un homme coutumier du travail manuel. Il a quitté les lunettes qui lui cachaient le regard et ses prunelles marrons – ou rouge, Siam hésitait encore – brille d’une étincelle rieuse. Maintenant qu’il est debout, elle se fait la réflexion qu’il est à peine plus grand qu’elle alors qu’il le paraissait bien plus sur son tabouret. Peut-être était-ce dû à cette espèce d’aura militaire qu’il dégageait ou à l’arme posée sur à côté de lui. Rien n’indiquait un homme avenant ni enclin à la conversation, mais plutôt le genre de type bourru par des semaines d’expédition solitaire dans un climat peu hospitalier. Une nouvelle singularité qui tire un regard curieux à la jeune femme. Bien vite, la curiosité se mue en jeu.

Avec son gabarit, la brune se serait attendu à une voix plus grave, peut-être même plus marquée par un accent inconnu mais l’homme avait une diction correcte et un ton posé, presque chaleureux. Empreint d’un paternalisme qu’il cache difficilement, ses conseils résonnent comme des avertissements. Se serait-elle incrustée sur les plates-bandes d’une personne possessive ? Elle ne pensait pas. Les mots de l’archer étaient dépourvu d’animosité et il cherchait clairement le contact. Avec un haussement d’épaule, Siam se met à griffonner. Une poignée de seconde s’écoule avant qu’elle ne tende finalement le papier à son interlocuteur, un sourire large et amusé difficilement caché par le bambou qu’elle porte.

Et vous me dites ça alors qu’avec l’arc et le carquois à l’air libre, vous êtes bien plus menaçant qu’un papier et un bout de bois. Elle le reprend et poursuit. Vous négligez aussi la force de l’alcool et l’humeur fêtarde des marins. Les berrys c’est une chose, mais parfois il y a d’autres moyens…


Elle regarde son interlocuteur avec un air entendu en désignant le bambou puis le carnet. Quoi de mieux qu’une muette pour se confier, puisqu’elle ne répèterait jamais rien ? C’était ce sur quoi sa mère avait compté. Entrainée au silence et à se fondre dans la masse pour des questions de survie, Siam avait perfectionné deux choses depuis le début de sa vie : son apparence et son intuition. Si le Haki l’avait sauvé à de multiples reprises, c’était bien la première qui lui permettait d’obtenir ce qu’elle cherchait la plupart du temps, avec un peu de patience. Elle avait cette chance incroyable d’être sous-estimé en permanence par ses interlocuteurs, du fait de sa petite taille et de sa bouille de femme à peine sortie de l’enfance. Un déguisement parfait pour un esprit tranchant comme une lame de rasoir, tant qu’on ne cherchait pas à passer outre.

Mais je comprends pourquoi vous me dites ça. Il y a un intérêt à rendre les gens nerveux, puisqu’une personne nerveuse a des choses à se reprocher. Et c’est ça qui m’intéresse.

Elle s’arrête un instant pour lever son verre et l’inviter à trinquer. D'une main, elle actionne le mécanisme du mord pour le cacher au regard de son interlocuteur et laisse le bambou tomber contre son cou pour dévoiler l'autre moitié de son visage. L'adolescente prend alors une gorgée de sa boisson puis grimace à cause de la force de l’alcool qui lui brûle le gosier. Elle se remet à écrire de sa main libre pour poursuivre la conversation.

J’en conclue que, au vu de vos conseils, vous avez l’habitude de faire ça, bien plus que votre équipement de traqueur ne le laisse présager. Je dirais même plus d’expérience, si je prends en compte l’âge et l’aisance avec laquelle vous abordez quelqu’un que vous présumez du métier.

L’archéologue plonge son regard dans celui de son interlocuteur, curieuse de voir comment il allait s’adapter à ce qu’elle venait de répondre. L’approche de l’inconnu était novatrice, pour un informateur, mais elle avait l’apparence de quelqu’un qui en avait besoin aussi cela ne la choquait pas outre mesure. La seule chose qui l’ennuyait, c’est l’empressement avec lequel il avait engagé la conversation. Elle avait besoin de savoir pourquoi, aussi joua-t-elle sa carte favorite : celle de devenir une partie du rôle qu’on lui donnait. Siam prend une nouvelle gorgée d’alcool et désigne l’arc posé en évidence sur le comptoir de sa main libre.  

Sauf votre respect, Monsieur, si vous êtes du métier, vous êtes encore plus étrange que moi. On m’a toujours dit qu’une arme sur la table des négociations les rendaient inutilement plus longues et plus laborieuses. Alors soit vous n’étiez pas en service ce soir et vous avez changé d’avis quand je suis arrivée, soit j’ai la tête du parfait pigeon près à casquer pour n’importe quoi du moment que c’est ce qu’il veut. Un sourire espiègle illumine ses traits d’enfant et elle s’accoude au bar avec nonchalance. Un avis sur la question, Sensei ?

Son attitude, volontairement effrontée, était destinée à tester un peu son nouvel ami de ce soir. Elle doutait que ce soit une tentative de drague étrange, au vu de la différence d’âge, mais Kirie avait insisté pour lui expliquer les rouages de cet art obscur comme si elle craignait que le premier venu puisse lui voler sa petite protégée. Foutaises, quand on savait que rien n’avait plus de valeur aux yeux de Siam que la connaissance elle-même, mais l’insistance de la capitaine et de Gwaine à ce sujet l’avait rendue méfiante. On n’était jamais trop prudent, avec les fous et les illettrés du gouvernement mondial qui trainent partout.
Lutèce @ Divine Comedy






Dernière édition par Siam Yudokuna le Mar 21 Juil - 6:21, édité 1 fois
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Mar 21 Juil - 6:03
~Mirrorball, 1517~

Il y avait peut-être une pointe d’étonnement et la jeune espionne semblait intriguée. Le plan semblait avoir fait ses effets. Plutôt que de simplement partir, tenter de me lancer le contenu de son verre en plein visage ou une autre stratégie du genre, elle semblait désirer communiquer. Il semblerait qu’elle n’aimait pas vraiment parler, ou qu’elle en était incapable, puisqu’elle semblait écrire pour communiquer. Et pour écrire, elle pouvait le faire très rapidement! En quelques secondes, j’obtenais déjà la première réplique. Je n’ai pas eu le temps de terminer la lecture qu’elle commençait déjà à écrire la seconde. Bien que je la considère toujours comme une néophyte dans le domaine, elle comprenait la danse. Si son raisonnement était relativement logique, il manquait de réalisme. J’avais presque l’impression d’agir comme un rabat-joie honnêtement. Ensuite, tout dépend du type de rumeur que l’on recherche. Je lui répondais tranquillement

-Ce qui est connu fait toujours moins peur, ce n’est pas ma première visite sur l’île. Et puis, l’arme visible est toujours moins effrayante que celle qui demeure cachée.

Il faut être franc : dans ce monde, chacun avait un moyen de se défendre. Ce n’était pas rare de voir un marin avec un couteau caché dans sa botte ou un pistolet dans sa veste. Dans ma situation, ce n’est pas comme si je pouvais aisément cacher un arc sur moi. Mais avec un carquois fermé et un arc qui n’étaient pas à porter de main, je n’étais pas une menace visible. Il faut dire que c’était également le cas de la jeune fille. Mais les apparences sont souvent trompeuses, après tout. Si elle avait également pris le temps d’estimer les dangers de la pièce, c’est qu’elle avait l’habitude aux situations risquées. À ce niveau, ce n’était que mon intuition qui parlait, mais je pense que je suis tombé sur un cas intéressant. Rapidement, un second message arrivait. Avant de le prendre en main, je retournais la politesse en trinquant avec elle. La petite grimace qu’elle produisit eut l’effet de créer un petit sourire sur mon visage. Avec un peu de temps, on finit par s’y habituer. Et encore, on trouve toujours quelque chose de plus fort!

-Il est vrai que l’alcool délie les langues, mais il est également vrai que l’alcool augmente les chances d’entendre des chansons grivoises et des histoires inventées. Et à moins de chercher un criminel, la nervosité rend tout plus difficile…

Les gens qui se sentent menacés ou espionnés agissent souvent de deux façons : mentir ou partir. Par conséquent, soit les informations sont mauvaises, soit il faut tenter de rattraper les fuyards. Et en toute franchise, en plus de dévoiler sa couverture, certains préféraient se battent par la suite. Ensuite, il s’agissait peut-être de son but. Qui suis-je pour juger quelqu’un à ce niveau, honnêtement? Alors que le prochain message glissait entre mes doigts, je commençais à le lire. Tout de suite, il y avait un détail qui me chiffonnait… Mais ce n’était pas vraiment une question du contenu, mais plutôt de la formulation de ses mots… L’âge? Bon sang, je n’étais pas si vieux! Je venais à peine de débuter la vingtaine… Je suppose que j’avais vraiment une apparence qui trahissait mon âge. Il faut dire que c’était bien pratique lorsque je n’étais pas encore majeur. Qui donnerait des informations à un gamin après tout? Et qui l’engagerait comme chasseur de prime? Dans tous les cas, j’évitais de renverser ma bière en lisant ce message.

Autrement, alors que je remontais la tête, elle cherchait à croiser mon regard. Comme si ceux-ci révéleraient mes pensées les plus intimes. Enfin, si c’était le cas, autant dire bonjour. Elle soulignait que je semblais avoir le profil d’un espion expérimenté, ce qui n’était pas faux, malgré mon apparence et mon équipement. Un autre message et cette fois-ci, elle semblait dire l’inverse. Ou du moins tentait-elle d’obtenir une raison concernant la présence de mon arme ainsi que ma réaction. Ce qui était logique après tout. Comme je le disais plus tôt, ce serait stupide de ne pas apporter une arme pour se défendre. Ceci dit, avec une chope dans une main et un papier dans l’autre, difficile d’utiliser un arc. Ce petit message m’arracha un grand sourire cependant. Je trouvais la situation presque adorable en fait. Mais je parlais d’une façon un peu plus sérieuse par la suite. Selon la personne qui regarde, nous attirons tous les deux l’attention à notre façon.


-Et vous êtes quelqu’un qui semble beaucoup trop aisément se fondre dans une foule. À l’exception d’un petit détail. Lui dis-je en pointant la sorte de bâillon en bambou. C’est un fait, vous n’êtes pas la personne auquel je m’attendais retrouver ce soir. Mais ce serait honteux de ne pas réagir si quelqu’un écoute aux portes directement assises à côté. Et il faut bien quelqu’un pour corriger les erreurs de la nouvelle génération. Sinon, comment transmettre les connaissances s’il n’y a personne pour écouter?

Tout ce que je disais était, pour la majorité, tout à fait vrai. Ensuite, je devais avouer que je n’étais pas encore persuadé être la meilleure personne pour enseigner cette matière. Prenant une nouvelle gorgée, je regardais le fond de ma chope. Je ne pouvais pas assumer qu’elle était la personne que je recherchais, mais toute information était bonne à obtenir. Je lui démontrais simplement que je la prenais au sérieux en lui offrant mon temps et en continuant la conversation. Après avoir zyeuté mon verre, mon regard retournait sur la jeune damoiselle alors que je levais légèrement ma chopine.

-Oh, et pourquoi laisser passer une occasion de réduire le coût des dépenses de cette soirée par la même occasion. Mais à moins d’avoir des informations intéressantes comme monnaie d’échange, les berrys sont plus versatiles.

Rien n’était vraiment altruiste après tout! Et honnêtement, une personne qui offre quelque chose gratuitement était rarement faite de bonté d’âme. Si on est bon à quelque chose, il ne faut jamais le faire gratuitement. Une petite leçon que la vie de chasseur de prime m’avait laissée. Je lui laissais quand même une ouverture, puisqu’elle semblait dire auparavant que les informations pouvaient toujours être obtenues autrement qu’avec les billets verts. Si elle pouvait glisser une information intéressante, je serais plus qu’heureux de lui retourner l’ascenseur.



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Siam Yudokuna
Divine Greed
posté le Mer 22 Juil - 0:34
Dans la ligne de mire
Feat Duncan
Accoudée avec l’homme à ses côtés, Siam laisse son regard balayer la salle en l’écoutant parler. Elle désapprouve ouvertement son besoin de présenter ses armes, mais conçoit les raisons qui le pousse à le faire. Les marchands avec lesquels la jeune femme avait eu l’occasion de discuter le lui avait toujours dit : dès l’instant où une arme est posée sur la table, il n’y a plus de négociation possible. C’était certes un moyen d’assoir sa domination sur son interlocuteur, mais jamais cela n’avait mené la discussion favorablement. La violence corrompait tout et, malgré qu’elle en comprenne la nécessité, l’archéologue ne pouvait approuver qu’elle soit considérée indispensable.  Si on craignait pour sa vie, il y avait tellement d’autres tactiques bien plus avisées qu’une menace tacite qu’impliquait un couteau posé sur une table. Une vision idéaliste, peut-être, mais qui correspondait bien au caractère de la petite esclave. Après tout, la violence n’était qu’une façon d’exprimer son désaccord lorsque le dialogue n’était plus possible. Alors pourquoi donc en user alors qu’il suffisait simplement d’écouter ?

Je ne chasse que les informations qu’on me demande, répond-t-elle distraitement en faisant tourner le rhum dans sa choppe. Vous seriez surpris de tout ce qu’on apprend, lorsqu’on sait que chaque rumeur part d’une base de vérité. Cela vaut aussi pour les chansons et les histoires, aussi stupides et futiles qu’elles soient. Quand on sait où chercher, même un champ de ruine peut devenir une mine d’or.


Si le maitre espion avait raison sur la nervosité, il surestimait la menace que représentait l’archéologue aux yeux du monde. Son visage d’ange et ses grands yeux innocents rendait les suspicions plus compliquées pour quiconque ne se doutant pas que la muette n’en était pas une. Aussi la fin de la remarque tira un sourire taquin à la jeune fille. En la prenant sous son aile, il avait commis l’erreur de penser qu’elle avait besoin de son aide. Qu’elle n’était qu’une enfant perdue qui apprenait les ficelles d’un métier compliqué. Que l’innocence et la nonchalance avec laquelle elle prenait des notes était plus dû à de l’inexpérience qu’à de l’habitude. Siam usait et abusait de cette apparence comme d’une arme, savourant le sentiment d’être sous-estimée comme elle le souhaitait avant de parvenir à ses fins. On ne soupçonnait pas les esclaves d’espionner leur maitre, mais ils étaient souvent la source la plus précieuse d’information. Tout comme personne ne soupçonnait jamais que, sous ses airs de muette discrète, elle était une des dernières femmes sur terre capable de lire les ponéglyphes comme s’il s’agissait de sa langue maternelle.

Un nouveau sourire lui barre le visage lorsqu’elle le voit tiquer sur l’un des messages. Ce même sourire s’agrandit lorsqu’il lui fait remarquer à quel point sa façon de s’intégrer au décor a quelque chose de terrifiant. La déformation professionnelle d’esclave avait ses avantages et sa petite carrure y était aussi pour beaucoup.

Point accordé. Mais le bambou est une marque courante pour les esclaves muets de certains esclavagistes. Je préfère ça à la langue coupée, d’ailleurs. Elle l’arrête dans sa phrase, pour poursuivre à l’écrit. Oh ? Et qu’est-ce que vous vous attendiez à retrouver ce soir ? Et ne me dites pas juste « des informations », c’est trop facile sinon. Quitte à apprendre à la jeune génération, autant voir qui trouve des réponses le plus vite, achève-t-elle avec un air taquin. Il n’y a rien de mieux que la confrontation amicale pour progresser, il parait.

La jeune pirate savait que l’information risquait de lui couter quelque chose, aussi pose-t-elle une nouvelle pièce qu’elle fait glisser au tenancier. Renonçant à son papier, elle signe rapidement en désignant son maitre d’un soir et elle-même. Bientôt, de nouveaux verres rejoignent les précédents et la brune décide de vider le sien d’un trait. S’attardant sur la couleur différente de l’alcool, Siam quitte momentanément la discussion. L’oreille toujours tendue, elle détaille avec intérêt le contenu du récipient en bois cerclé avant d’y tremper les lèvres. Cette fois, il n’y eu pas de grimace mais plutôt un éclat de plaisir au fond de son regard rosé. C’était le même que sur l’île des Kidwyr. De sa main libre, la brune reprend son crayon et commence à répondre au chasseur.


Une occasion de réduire les coûts hein ? Siam semble réfléchir pendant quelques instants, puis se remet finalement à gribouiller dans son carnet. Connaissez-vous le langage des signes ? Si la réponse est clairement donnée par l’air dubitatif de son interlocuteur, la jeune fille se permet de poursuivre. La plupart des esclaves savent signer quelques mots pour se protéger du danger ou prévenir qu’il y en a un. Je suis sûre que vous avez déjà dû en voir, si vous vous êtes aventuré sur des îles adeptes de l’esclavage. Elle pose tout ce qui lui encombre les mains et bouge ses mains avec une lenteur extrême. Un poing serré, dont le petit doigt se lève avant de se baisser aussitôt et d’être remplacé par le pouce. Pour finir, elle lui présente sa main verticalement, auriculaire vers le sol. C’est mon prénom. Je peux vous apprendre le vôtre et deux ou trois signes d’usages, si vous voulez.

L’offre était généreuse, comme le serait celle d’une élève à un maitre qui ne possède pas les mêmes compétences. Siam ne se mouillait pas trop en usant du langage des signes, collant comme une anguille à ce rôle qu’elle répétait depuis sa plus tendre enfance. Il fallait qu’elle lui lâche un peu plus de lest si elle voulait qu’il continue sur cette voie paternelle. Il fallait qu’il la croit assez en confiance ou assez désinhibée pour être mûre à la cueillette. Et peut-être enfin, elle saurait ce qu’il attendait de cet échange de bon procédé, au-delà de cette bonhomie inattendue.
Lutèce @ Divine Comedy




Duncan Flynn
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Mer 22 Juil - 5:45
~Mirrorball, 1517~

Ah, j’aimais bien ce que j’entendais. Ou plutôt, ce que je lisais. Il y avait bien quelqu’un d’autre qui demandait les informations qu’elle collectait. Elle n’était donc pas seule et elle ne travaillait pas pour son propre compte. Je notais mentalement ce petit détail. Mais encore une fois, le récit que je lisais me semblait beaucoup trop idéaliste. S’il est vrai que monsieur ou madame tout-le-monde va créer des mensonges ou des récits basés sur quelque chose de réel. Les légendes et histoires que l’on raconte autour d’un pichet ont parfois ce petit fond de vérité, il est vrai. Mais si l’on fait face à un véritable menteur, il possède probablement une ou deux versions d’un même récit. Peut-être que je devenais beaucoup plus cynique avec le temps… Je pense cependant qu’avec quelques années et un peu plus de vécu, sa vision des choses serait entièrement différente. Mais il est vrai qu’il ne faut jamais sous-estimer l’origine des informations. Le plus difficile était de trier l’utile et l’inutile, le réel et l’imaginaire, le complet et le fragmenté.

Cependant, elle semblait avoir légèrement confiance. Ou du moins, elle se sentait à l’aise en ma compagnie. C’était une bonne chose qu’elle imagine que je sois un simple informateur. Pour le moment, la façade que j’avais créée tenait bon. Alors que le sujet revenait sur son déguisement et ses moyens d’être discret, je ne pouvais pas m’empêcher de soulever un point important. Il n'existait aucun habit qui était passe-partout. Si une esclave pouvait être vue dans les coulisses ou des endroits chics sans qu’on les regarde, il en serait autrement à d’autres endroits. Sur cette île, ses habits la rendait très peu discrète dans une discothèque si elle s’y dirigeait seule.


-Le bon déguisement pour chaque endroit est nécessaire. Ce n’est pas à Mirrorball que l’on retrouve des esclaves. Ceci dit, ce n’est pas comme si je cherchais moi-même à être très discret.

Avec un manteau bon pour un hiver rigoureux et mon arc, j’avais fait tourner bien des têtes lors de mon arrivée sur l’île il y a tant d’années. Mais à présent, je me fondais dans le décor. En fait, je pense que j’attirerais plus de regard si je portais d’autres vêtements. Lorsqu’on y pense, c’était cocasse. Je notais également qu’elle connaissait beaucoup de pratique concernant les esclaves. Enfin, je n’avais pas souvent interagit avec eux depuis mon départ de Tequila Wolf… et ceux-ci étaient plutôt des prisonniers œuvrant pour terminer le Pont Éternel. Par conséquent, elle avait peut-être vécu dans un endroit où la pratique était courante. Voir même être une ancienne esclave. Était-elle en fuite? Il s’agissait de question que je me poserais plus tard. Mais pour l’heure, je devais répondre à la question qui devait être posé. Qui était la fameuse personne que j’attendais?

-Rien de bien intéressant honnêtement. Simplement un homme qui a fait une erreur en empruntant un peu d’argent sans le rendre. S’il passe par ici, ce serait bête de ne pas profiter. Il faut être opportuniste après tout.

Ce serait facile de faire l’erreur de dire qu’il s’agissait d’une personne possédant une prime officielle. Mais quelqu’un qui avait une dette envers un gangster local? C’était quelque chose plus que plausible. Il y avait une ou deux personnes que je connaissais qui répondaient d’ailleurs à de tels critères. Je suppose que je lui donnais raison d’une certaine façon: toute histoire avait un fond de vérité. La jeune demoiselle avait donné un message au tavernier qui apportait deux verres d’une liqueur que je ne connaissais pas spécialement. J’acceptais cependant le verre, relativement curieux. Je ne pensais pas que celui-ci serait empoisonné, alors je prenais une gorgée sans hésitation.  

Vint ensuite un sujet qui me surprenait. Venant d’elle, il était relativement normal qu’elle ait appris le langage des signes. Je n’étais pas un adepte moi-même, je serais incapable de faire une conversation. L’étendu de mes connaissances à ce sujet s’arrêtait aux codes pour communiquer silencieusement. Ceci dit, rien qui ne ressemblait à un véritable langage. Ce qui était bien dommage puisqu’elle semblait dire son nom avec quelques signes de la main. Si elle avait bien utilisé son vrai nom, c’était une information qui me glissait des doigts. C’était probablement ce qu’elle désirait d’ailleurs : me montrer une lacune que je possédais. Je devais avouer qu’elle marquait un point efficace. Elle me proposait donc une nouvelle façon d’obtenir des informations. C’était son offre, pour le moment. Je prenais une nouvelle gorgée avant de prendre un air un peu plus sérieux. S’il y avait une offre, un marché pouvait s’effectué. De façon rationnel, j’énonçais les faits.


-Un verre et de quelques signes. La première mise sur la table. Je ne dévoilerais pas les plus grands secrets de l’île pour ce prix. Mais selon ce que tu cherches particulièrement, nous verrons s’il faut ajouter plus. Quels informations désire-tu obtenir?

Toute information possède son prix, certaines étant plus cher que d’autres. N’importe quel informateur n’étant pas un charlatan ou un incompétent savait rentabiliser ce qu’il entendait. Certes, les symboles qu’elle pouvait me donner n’étaient pas le secret à un million de berrys. Ceci dit, il ne s’agissait pas de rien. Voyons voir ce qu’elle cherchait avant de déterminé si elle devait ajouter plus. Que ce soit en échange d’autres informations, de l’apprentissage de plusieurs signes ou simplement en berry, un compromis pouvait facilement être accepté pour obtenir une entente.





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Siam Yudokuna
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Siam Yudokuna
Divine Greed
posté le Ven 24 Juil - 19:12
Dans la ligne de mire
Feat Duncan
Siam balaye sa déclaration sur ses vêtements d’un revers de main. Il avait raison, pour ce lourd kimono plus digne de Wa no Kuni que des Blues locales, mais elle ne s’en séparerait pour rien au monde. Offert par Kirie quand ils avaient quitté le domain Kidwyr, il représentait à lui seul tous le chemin qu’elle avait accompli depuis qu’elle était née, jusqu’à aujourd’hui. Il prouvait à tous monde que, si elle était toujours une esclave, elle possédait peut-être les clés de son destin grâce à la faveur de celui qui l’avait acheté. Une preuve d’amour ou de confiance d’un propriétaire inexistant mais dont le pouvoir implicite rassurait souvent ceux encore sous le joug des leurs. Ce que son interlocuteur aux cheveux argentés ignorait, c’est que la jeune femme n’avait cure de détonner dans le paysage. L’attachement à cette tenue, aussi stupide soit-il quand on nous a rabâché l’importance du détachement matériel, allait au-delà de la considération viscérale de Siam pour la survie. Elle vivrait dans cette tenue qui l’infantilise et elle mourrait dedans, avec la même conviction étrange que c’était ce qui devait être fait.

Voir son professeur improviser ne pas la croire pour le fond de vérité la fait sourire et elle s’empresse de le cacher dans son verre. Encore une fois, leur point de vu divergeait et il semblait mettre ça sur le compte de la jeunesse. Lui qui se sentait outré qu’elle le vieillisse ne semblait pas sentir l’amusement certain qu’elle ressentait à le voir la paternaliser plus qu’il ne l’aurait sans doute voulu. Est-ce qu’il s’en rendait compte ou est-ce qu’il était trop pris dans sa recherche d’information ? Il mettait tellement de soin à la balader qu’un instant, Siam se sentit consternée. Pensait-il vraiment qu’elle allait gober l’excuse de la pègre sous-jacente de l’Underworld comme une débutante ? Baissant le regard vers l’hydromel, elle le fit tourner dans son verre avec une attention étrange. S’il chassait à la prime, comme son accoutrement pourrait s’y accorder, il ne devait certainement pas la craindre. Elle n’était pas ici pour ça, quand bien même le gain aurait été une mine d’or pour la capitaine. Si l’opportunisme était évidemment une bonne source de revenu, l’archéologue n’était pas concernée par ce genre d’information.


Et si on commençait par votre prénom ? Son sourire s’agrandit devant l’étrangeté de sa demande. Vous vous attendiez à ce que je vous demande la localisation de la Marine dans les parages ou à qui est primé sur l’île peut être ? Elle se contente de hausser les épaules après s’être regarder quelques secondes. Soyez réaliste. Pourquoi je demanderais ça, je commence à peine à apprendre. Et quand on apprend, découvrir le vrai prénom de son interlocuteur est déjà un challenge en soi.


Elle savait que, pour ce qu’elle demandait, son offre était trop belle. Un moyen de communication privé, discret et destiné à une population dont les ressources étaient faibles mais les connaissances indéniables. Si Siam avait été honnête sur son prénom, elle ne le serait pas forcément sur ce qu’elle lui apprendrait, bien qu’elle n’ait pas encore tranché sur la phrase en question. Elle aimait beaucoup vendre « Où sont les toilettes ? », « Que dirais-tu de devenir travailleur du sexe ? » et « Ça te dirait d’aller boire un verre ? » mais étrangement, elle ne se sentait pas d’humeur pour ces celles-ci. Elle voulait autre chose, quelque chose de plus proche de son interlocuteur. Quelque chose qu’un soupçon d’humour de mauvais goût qui pourrait tirer un sourire de cette mine burinée par le soleil et les longues heures passées à attendre la cible. Pour quelqu’un de patient, il fallait une phrase qui le poussait à la patience, à la surprise. Peut-être même que, lorsqu’il verrait la supercherie, il rirait de bon cœur du tour qu’elle lui aurait joué mais elle en doutait. Instinctivement, elle se mit à penser qu’il la retrouverait peut-être un jour et qu’il lui demanderait des comptes. Cette possibilité ne la gêna pas plus que ça. Elle aimait bien l’idée de le voir revenir, attaqué dans son orgueil ou peut-être aimait-elle seulement l’idée de le recroiser un jour. Elle-même n’en était pas encore sûre.

Parlez-moi des légendes locales.

Elle n’ajoute rien d’autre et se contente de boire dans sa choppe. Siam aimait les histoires, même si elle en connaissait énormément. Les légendes, pour la plupart, avait l’avantage d’être suffisamment géographiquement localisées pour constituer une information de taille. Lorsqu’il commence, elle l’arrête d’une main. Secouant la tête, elle lui désigne la foule en liesse qui s’extasie devant le bras de fer de deux buveurs passablement chargés.

Pas d’ici, c’est trop facile. Elle désigne le manteau et l’arc avec conviction. De chez vous. Parce que vous ne venez pas d’ici, pas plus que moi. Je me trompe ?

Siam marque une longue pause pour le laisser réfléchir, avant de signer à nouveau devant lui. Ses mains bougent avec grâce et, même s’il ne peut pas lire, le visage de la jeune fille le transforme en un message, limpide. C’est donnant, donnant. Et à la moindre entourloupe, elle ne se priverait pas de la lui mettre à l’envers sur plusieurs générations. Du moins, si elle pouvait croire un tiers que ce qu’il lui avait dit jusqu’à maintenant.
Lutèce @ Divine Comedy






Dernière édition par Siam Yudokuna le Mar 4 Aoû - 17:52, édité 1 fois
Duncan Flynn
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Mer 29 Juil - 17:49
~Mirrorball, 1517~


-Il est vrai que certaines personnes ont peur de donner leur nom. Question d’anonymat, peur de représailles ou d’autres trucs du genre. Personnellement, je préfère avoir un nom pour éviter de toujours dire "elle, lui, machin"… Toujours mieux d’avoir un nom associé à un visage. Et puis, si on ne donne pas son nom, les gens peuvent donner des surnoms ridicules comme ils le désirent. Sinon, moi c’est Dunn.

Je préférais ne pas donner mon véritable nom pour des causes de sécurités. Non pas pour moi, mais pour ma famille principalement. Ceci dit, le prénom n’était pas vraiment loin de la réalité, agissant presque comme un surnom. Et honnêtement, c’était principalement pour aider la conversation. Que ce soit un vrai nom ou pas, ça ne changeait rien à la personne qui parlait devant soi. Dans tous les cas, je préférais lui donner un nom pour que la conversation soit plus fluide tout simplement. Par contre, c’était à ce moment que l’on arrivait à la véritable requête. Je levais un sourcil légèrement en la lisant d’ailleurs.

-Une légende?

Je ne cachais pas ma surprise en entendant cette requête. Ce n’était pas quelque chose que l’on demande à tous les jours. Enfin, peut-être dans mon milieu où on livre des réponses déjà toutes faites pour que les informations soient transmises le plus efficacement possible. Les seules histoires que l’on entendait étaient celles qui se produisaient en direct. Un pirate de renommé qui va de plus en plus loin dans Paradise, un Yonkou qui décide de sortir de son sommeil pour une promenade ou un révolutionnaire qui décide de publier un nouveau livre. Mais en ce qui concerne des légendes? Je devais vraiment me creuser la tête pour en trouver une. J’avais donné ma parole après tout. Pour le moment, une légende en échange d’un verre était tout à fait acceptable. Je repensais donc aux légendes que je connaissais et, avec un certain pincement au cœur, je me souvenais de cette vieille histoire conté par mon père. Venant lui-même du Nouveau Monde, les histoires qu’il connaissait étaient bien différentes des légendes locales.

-Si je devais raconter une légende, ce serait celle d’Etnoc. Mais avant tout ça, il faut parler des géants…

Je continuais donc mon récit avec une petite tangente. Les géants n’étaient pas quelque chose que tous avaient vu dans les Blue Seas, encore moins régulièrement dans East Blue. Il y avait certes des humains qui étaient grands, mais ce n’étaient pas des géants. Les géants étaient immenses et surtout des individus extrêmement puissants. Un humain normal ne pouvait généralement pas faire face à un géant. Dans tous les cas, il y avait une île dans le Nouveau Monde nommé Elbaf qui était l’île où on attribuait la naissance des géants. Cependant, il ne s’agissait pas de la seule île qu’ils habitaient. La légende entourant Etnoc était singulière puisqu’il s’agissait d’une île artificielle. Enfin, il s’agissait bien d’une île… Mais la légende racontait que les géants ont, après plusieurs années de travail, réussi à créer une île faite avec d’autres îles!

-… Bien sûr, qui sait s’il s’agit d’une simple légende ou bien d’un fait établit. Dans tous les cas, il s’agit de l’un des mystères supplémentaire du Nouveau Monde. C’est ce genre de récit qu’on me racontait quand j’étais gamin.




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Siam Yudokuna
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Siam Yudokuna
Divine Greed
posté le Mar 4 Aoû - 17:51
Dans la ligne de mire
Feat Duncan
Dunn. Dunn et la légende des Géants. S’il ne faisait aucun doute que l’albinos face à elle n’en était pas un, l’histoire lui offrait quelque chose de nouveau et d’appréciable. Bâtisseur d’île était un titre poétique et, si ce que lui racontait le chasseur avait un fond de vérité, Etnoc devait être un véritable bijou géologique. Accoler un archipel en une seule et unique entité devait créer des disparités terribles et magiques au sein du paysage. Siam se surprend alors à rêver d’aurores boréales observable depuis les plages. Lentement, s’y superpose une averse de neige dans un désert sec et implacable, tandis que la faune tropicale se répand dans la douceur des zones tempérées. Peut-être même que certains morceaux planaient comme Skypea ?
Soudainement silencieuse, l’archéologue se mis à réfléchir à l’endroit d’où provenait la légende. Le nouveau Monde. Sans aucune preuve, autre que cette simple parole, Siam décida qu’il en était un habitant, si ce n’est pas du continent au moins d’une île proche. Une île où le message véhiculé était la force et la conviction de lutter contre leur destin. Un endroit aux conditions difficiles, donc, ce qui laissait à Siam pas mal d’option quant à son origine, mais le sous texte lui plaisait pour des raisons encore secrète à son interlocuteur, qui n’aurait pas pu mieux choisir sa morale. Morale qu’elle trouvait particulièrement adaptée à cette partie encore inconnue, pour elle, des Blues. Elle en avait lu énormément, à force de naviguer des contes pour enfants aux livres d’histoires, mais qu’était la connaissance face à l’expérience ? Au mieux une béquille, au pire un fardeau, serait sans doute la réponse de la jeune femme.


Siam avale une longue rasade de son hydromel et repose son verre. Peu de gens ont vu des géants et ceux qui en ont subi la colère ne sont plus là pour en parler. Si cette histoire a un fond de vérité… Elle lève un doigt, désignant Dunn puis son arc avec un sourire. C’est sans doute vous qui le découvrirez un jour. Ou moi. Ou peut-être les deux à la fois, qui sait ? »

L’attention de la jeune femme le quitte pour revenir à l’ambiance festive de la taverne. Une partie des soulards s’étaient éclipsés, abandonnant les cadavres encore frais des choppes sur leurs tables. Certaines s’étaient reversées et le fond ambré gouttait doucement sur le sol en bois, au grand désespoir de la serveuse éreintée par la nuit. D’autres gisaient fièrement et étaient bousculées de temps à autres par les larges bras du tenancier qui les ramenait par paquet de dix. Il régnait un calme relatif après les hurlements et les rires gras des pêcheurs. Un relâchement qui signifiait qu’il était l’heure pour davantage d’histoire, selon Siam. Une nouvelle phrase rejoint les précédentes sur le papier qui leur sert de moyen de communication. Ce dernier, jusqu’à présent blanc, commence à noircir à vue d’œil, signe que la muette devrait bientôt en changer pour continuer.

Vous savez ce que vous voulez apprendre en langage des signes ?

Alors que la question commence à trotter dans la tête du lecteur, l’archéologue réunit l’ensemble des possibilités qui s’offrent à elle. Cette fois-ci, que pourrait-elle bien donner comme blague de mauvais goût ?
Lutèce @ Divine Comedy




Duncan Flynn
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Lun 31 Aoû - 21:37
~Mirrorball, 1517~


Plongé dans mes souvenirs, je continuais à me remémorer ces quelques légendes que l’on m’avait racontées. Étant aussi dangereux que mystérieux, les connaissances du Nouveau Monde comportait de nombreuses lacunes. Difficile de savoir distinguer du réel et de l’imaginaire. Mais pourtant, il arrivait que certains voyageurs apportent des nouvelles de cet endroit. Ou dans mon cas les connaissances d’un père ayant quitté l’île de ses ancêtres pour se retrouver sur East Blue. Je devais bien avouer que je n’ai jamais cherché à confirmer ou réfuter les histoires qu’il m’avait contées, mais c’était probablement le côté nostalgie qui parlait. Espérer garder ses souvenirs intacts sans les détruire en découvrant la vérité derrière le conte.  Cependant, si je ne pouvais pas confirmer les origines d’Etnoc, la présence des géants l’était bel et bien. Et si leur présence était des plus rares dans ce coin du monde, il était possible de les voir au-delà de Grand Line.

-Il y a plus de chance d’en croiser à Paradise que dans les Blue Seas. Il faut dire que nous sommes aussi loin d’eux qu’ils ne le sont de nous. C’est à se demander s’ils sont étonnés de voir des humains se rendre dans leur petit coin du monde.

À l’exception de personnes ayant grandement voyagé ou habitant quelques îles bien particulières, l’existence de géants, d’hommes-poissons et plusieurs autres races pouvait sembler être presque un mythe. Mais il faut penser que pour certains, la présence d’humain était une chose hors du commun. Je prenais une autre gorgée de mon verre avant de poursuivre. Découvrir les secrets du Nouveau-Monde et des géants? Un plan bien intéressant, mais qui ne me représentait pas réellement. Mais si je devais voyager là-bas? Peut-être que ma curiosité m’entrainerait à y jeter un regard. À cela, je voulais bien répondre : qui sait?

-Je ne sais pas si je me dirigerais vers le Nouveau-Monde… Ce serait plutôt le genre de mon frère honnêtement. Dans tous les cas, rejoindre Paradise serait déjà un bon pas dans cette direction.

Alors que le papier commençait à être presque entièrement rempli, je réfléchissais à ce que je pouvais bien demander en retour. Je ne connaissais pas un traitre mot du langage des lignes et l’idée d’apprendre quelques mots pouvait grandement m’aider. Mais plus qu’un simple bonjour, je cherchais à ce que l’on puisse comprendre mes intentions. Ainsi, de façon très pragmatique, j’avais rapidement fait mon choix. Une légende en échange de quelques phrases dans une langue inconnue. Impossible de savoir si l’autre personne disait la vérité sur le sujet, on devait simplement lui faire confiance et trouver d’autres sources pour confirmer les dires. Un échange tout à fait honnête en somme.

-Et si on commençait avec un message pour dire qu’on ne leur veut aucun mal? Je préfère commencer en démontrant que je ne suis pas agressif. La diplomatie permet de régler tant de problème simplement et rapidement. Et peut-être une phrase pour demander s’ils savent écrire.



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Siam Yudokuna
Divine Greed
posté le Jeu 15 Oct - 14:02
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Feat Duncan



Tous le monde fait route vers le Nouveau-Monde, tôt ou tard. Les raisons divergent mais les gens s’y retrouvent toujours. C’est triste, quelque part, de ne voir en Paradise qu’une fin et pas le début d’une nouvelle aventure.


L’absence notable d’ambition chez son interlocuteur frappe Siam comme un train à pleine vitesse. Malgré la surprise qui la fait relâcher son verre, elle garde un visage neutre. Un informateur qui n’est pas libre de ses mouvements ? Le comportement réservé, presque timoré de son interlocuteur achève de lui confirmer qu’il est peut-être temps pour elle de lever les voiles comme les autres clients de la taverne. Elle en avait assez eu pour ce soir et, au vu de l’heure avancée, elle ne tirerait rien de plus de cette petite escapade.

Siam réfléchit un instant, consciencieuse dans sa rédaction de phrase. Un message de paix, qu’elle devait détourner pour notifier à son interlocuteur que ce qu’il allait dire ne serait pas oublié. Les mains de la brune tournent dans le vide, répétant diverses conjectures possibles, jusqu’à ce que finalement, elle se fixe sur quelque chose de simple. Elle n’avait pas besoin d’une phrase complète, elle pensait même qu’il serait plus aisé, pour son interlocuteur de retenir quelques mots plutôt qu’une longue succession de signe. Aussi choisit-elle quelques mots. Informateur, sans Danger se distingue d’abord dans une série de quatre mouvements de mains coordonnés qu’elle lui décrit une fois rapidement. Elle reprend une seconde fois, décomposant ses gestes au maximum, le regard brûlant du barman sur son dos comme s’il guettait quelque chose de cet échange. A moins que ce ne soit l’heure tardive qui ne l’encourage à attendre impatiemment la fin de cette discussion pour les mettre dehors ?

Chassant cette sensation désagréable avec agacement, la Divine Greed rajoute deux mots supplémentaires, utile en n’importe quelle circonstance. Ecris le. Là encore, elle répète patiemment ses gestes, autant de fois que Dunn le lui réclame. Le premier message, d’abord, jusqu’à ce qu’il soit capable de lui restituer d’une manière qu’elle juge compréhensible puis le second, en insistant bien sur son importance. Elle ne pouvait pas complexifier davantage l’échange pour des raisons pratiques mais elle savait que les autres muets, du moins ceux qui avaient quelque chose à cacher, saurait saisir le message. Après un coup d’œil au grand type qui astique les verres juste à côté d’eux, elle glisse une nouvelle pièce en sa direction, comme pour s’excuser d’avoir retenu leur hôte, puis elle se lève. D’une main, elle chiffonne le papier maintenant noirci de son écriture avant de le ranger dans son kimono, avant d’en arracher un autre pour y griffonner quelque chose.

Il est temps pour moi d’y aller. Au plaisir de vous recroiser, Dunn.



Siam s’engage vers la porte d’un rythme tranquille, tandis que ses sens se dressent, aux aguets. Tout indic qu’il fut, elle n’avait aucune certitude qu’il ait gobé la moitié de ce qu’elle lui avait dit. Elle n’avait que l’espoir, maigre, que la soirée, l’heure et l’alcool le distrait suffisamment pour qu’il en oublie de la pister. Par mesure de prudence, elle oblique l’opposée de la direction qui la ramènerait vers Calypso, changeant régulièrement de sens pour perdre un éventuel poursuivant tout en réfléchissant à la manière la plus maligne pour se sortir de ce guêpier. Elle n’avait pas songé à emmener un Pélican avec elle, trop heureuse d’avoir enfin un peu de temps en privé à consacré à ses lubies, et cela lui compliquait sincèrement la tâche. Après avoir tourné à gauche pour la troisième fois consécutive, la petite archéologue continua son chemin en ligne droite, en direction d’une auberge à la sortie de la ville, dans laquelle elle s’engouffre comme si elle en avait toujours fait partie. Sans même jeter un œil au tenancier, elle grimpe à l’étage des chambres, priant pour que l’albinos renonce à sa traque s’il l’avait bel et bien commencée. Elle se glisse rapidement par une porte ouverte, dont la fenêtre de chambre donne sur la rue et, après avoir jeté un coup d’œil, en referme les rideaux. Lorsqu’elle se retourne, elle tombe nez à nez avec un jeune homme, son visage de fouine aux yeux plissés cherchant désespérément. Surprise par la rencontre imprévue, elle hésite quelque seconde avant qu’une idée ne traverse son esprit. Aussitôt, un sourire apparait derrière le bambou, alors que ses deux mains plongent dans les poches du kimono rose, pour en ressortir, l’une chargée de cinq cent berries, l’autre un petit mot, simple et lisible malgré le peu de lumière qui filtrait entre les lourds pans de tissus des rideaux.

On échange nos fringues ?


*

Une poignée de minute plus tard, une silhouette vêtue d’un vieux par-dessus qui avait connu des jours plus heureux émerge de l’arrière-boutique, emportant avec lui une caisse de lait vide. D’une main, le garçon enfonce sa casquette sur sa tête et file à vive allure, comme s’il avait le diable aux trousses. Sans regarder derrière lui, il disparait dans la ville. Un peu plus tard, le commis abandonne sa charge dans un recoin et sort du périmètre rassurant de la civilisation pour s’aventurer dans la forêt proche, droit vers le recoin oublié où mouillait le dernier bateau des Pélicans avant le départ pour le grand large.
Lutèce @ Divine Comedy






Spoiler:
Duncan Flynn
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Feuille de personnage
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Duncan Flynn
Agent du CP1
posté le Ven 30 Oct - 17:07
~Mirrorball, 1517~

J'avais l'impression que mes derniers mots avaient quelques peu déplaît à mon interlocutrice. Au final, ça semblait être une question de vision. Pour plusieurs, le grand voyage vers l'inconnu était le but ultime. Mais pour plusieurs, le but était simplement de vivre en sécurité. Je n'étais pas un voyageur né, je le suis devenu par obligation. Honnêtement, désirer mener une vie tranquille n'était pas un mal. Il suffit simplement de faire du mieux que l'on peut. Ce serait présomptueux de penser que tous désirent avancer vers ce but. Si l'on désire la tranquillité, les Blues Seas sont le meilleur choix. Le Nouveau-Monde est pour les émotions fortes. Pour ce qui est de Paradise, c'était un peu le pire des deux mondes. Paradise était à la fois instable et stable, tranquille et dangereux. Au final, chacun avait son avis là-dessus.

-Tout dépend de son point de départ. Et au final, le Nouveau-Monde n’est pas fait pour tous.

Avec les personnages les plus terrifiants et les plus puissants qui guerroyaient dans le Nouveau-Monde, seuls les individus les plus endurcissent s’y rendaient. Pour les civils, le danger restaient omniscient. Avec des individus comme Xoth qui cherchaient à éliminer les humains, ce n’était pas étonnant de voir certaine personne simplement fuir. Sinon, il y a ceux qui partent du Nouveau-Monde et qui se dirigent vers Paradise. Encore une fois, les géants me revenaient en tête. Tout était une question de point de vue honnêtement.

Après quelques histoires partagées venait le temps d’apprendre quelques signes. Le langage des signes demeurait relativement complexe, que ce soit par la vitesse d’exécution des mouvements ou le positionnement de doigts. Le concept même semblait bien étrange pour moi, répétant les signes que me proposait mon interlocutrice. Je n’avais aucune idée si les mots étaient exacts ou s’ils avaient même la bonne prononciation. Si ça se trouve, j’étais en train d’apprendre une insulte grivoise. Ce n’est pas comme s’il y avait de la confiance entre nous après tout. Il faudrait probablement que je vérifie d’une façon ou d’une autre si c’était les mots justes. Mais pour le reste de la soirée, qui touchait à sa fin, ce serait amplement suffisant.


-Si un jour je vais a Paradise, je suis persuadé que l’on va se revoir. Qui sait, qui sait..?

Avec quelques adieux, la jeune muette partait rapidement des lieux. Je retenais un léger soupire, quelque peu insatisfait de ma performance. Niveau information, il y avait mieux. Mais au final, ce n’est pas comme si j’étais en réelle mission pour traquer cette dernière. En quelques jours, cette rencontre sera probablement oubliée par cette dernière. Quelques minutes passèrent, m’assurant maintenant que la jeune femme ne revienne pas sur ses pas pour m’épier. Alors que l’endroit semblait se vider, jetant un regard au fond de mon verre, je glissais un mot au serveur de la soirée.

-Il faudrait une confirmation, mais je pense que nous tenons quelque chose. Demander aux guets de regarder les sorties de la ville et ils auront peut-être une piste. Après tout, nous n’avons pas eu d’information convenant un nouvel arrivage au port en cette soirée. C’est faible, mais c’est mieux que rien. À moins que vous ne désirez que je suive la piste moi-même?

Essuyant un verre, le barman mimait clairement un non de la tête. Après cette rencontre, il serait risqué pour moi de suivre la muette. Mais ce n’est pas comme si j’étais le seul agent dans cette ville. Après tout, j’étais encore à l’essai comme bien d’autres. C’était déjà pas mal d’avoir une petite piste même si elle ne menait nulle part. Et si elle était vraiment une pirate et qu’elle conduisait quelqu’un au navire de la Divine? Je pourrais au moins me dire que mon flair fonctionnait encore. Peut-être que la Marine enverrais quelques navires lorsqu’ils quitteraient l’île? Mais mon rôle dans cette affaire s’arrêtait ici pour le moment. Alors que le barman sortait un petit den den mushi de sa poche et s’excusait pour aller dans une pièce moins visible, je me préparais à quitter l’endroit. Arc sur l’épaule et pourboire sur le comptoir, ma journée prenait officiellement sa fin. Bien que je vais demander des informations sur la situation demain, mon esprit était déjà bien occupé à rejoindre ma famille pour le reste de la soirée. Autant profiter du bon temps avant que je sois déployer sur une autre île…








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