Que le rideau monte : La Balade Masquée

Loguetown | Année 1517

Gatcha. "Capitaine, tout est prêt." Clatch

"Vous l'attendiez, vous LA VOULIEZ !! Oh que oui ! Déguisez-vous, masquez vous, mais n'oubliez pas : ne vous dévoilez pas ! CAR TELLE EST LA RÈGLE DE LA BALADE MASQUÉE !", hurle alors une voix, munie d'un micro, résonnant dans toute la ville.

Telle est la règle, et tu la connais, oh que oui. Cette fête, elle est en partie née de toi, de ton goût puéril pour le déguisement, au-fond, on possède tous une âme d'enfant. L'homme à la tête de toute cette organisation, tu le connais bien, chaque année il remet ce masque, cette étoile d'or, éblouissante, rayonnnte. Comme chaque année depuis que tu es Capitaine ici, il repeint sa peau de diverses couleurs et se prend au jeu de la Balade Masquée. Un jeu, une bataille à celui qui gardera son masque jusque la fin. Ô mais il n'est guère question de guerre ou de bagarre, non, il s'agit de mini-jeu, de trempettes, de défi, et à la fin... oh oui, à la fin... viens l'ultime affrontement : Le Duel des Princes Masqués. Les deux derniers encore masqués s'affrontent de la façon qu'ils veulent à celui qui retirera le masque de l'autre. Ce jour-ci, tu l'affectionne grandement, vêtue d'un déguisement d'un blanc éblouissant, tu porte une longue robe fendue, munie d'une capuche. Dissimulant ainsi tes cheveux charbons, alors que tes cuisses s'avèrent légèrement visible. Ton visage, lui, joue le timide, caché par un semi-masque d'une blancheur argenté, muni de pierreries diverses certes, factices, mais éblouissantes tout de même. La Balade bâtait son plein, sur ton char d'une blancheur pure, tu prenais plaisir à façonner des canons dans l'arche au-dessus de ton trône, tirant moult salve de flocons alors que les enfants riaient et accouraient pour récupérer la neige et la jeter sur les gens alentours.

"Venez, admirez les prétendants au trône ! Lequel, oui, LEQUEL PARVIENDRA A DÉTRÔNER LA REINE FLOCON ?!", hurle à nouveau le maître de cérémonie, engendrant une euphorie générale, un enjouement dans tout le quartier qui levait les bras en scandant les noms des divers prétendants.

La Reine Flocon. Flocon, réellement ? C'est toi ça, tu le sais bien, et tu ne cesse de te demander pourquoi ce vieux fou de Maître de cérémonie t'as nommée ainsi l'année dernière, de toute façon, il est trop tard pour faire marche arrière, tu es la Reine Flocon, basta. Tu les entends tous, scandant ce surnom idiot, alors tu ne cesse de rire et, dans un élan, tu lève les bras vers le haut, dressant les deux canons vers le ciel tandis que tu agrandis tes jambes, dépassant bientôt les toits de la ville, les bras tendus vers le ciel.

"Snow... FIESTAAAAAAA ! ... Ploc ~", tandis que tu crie, tes canons engendre une projection continue de neige vers le ciel, une neige qui retombe sur les habitants alentours qui scandent plus fort encore ton nom.

Les déguisements, pas de doutes, c'est ta passion ! La comédie, le théâtre, c'est si plaisant de devenir quelqu'un d'autre, quelque chose de plus exotique. Reprenant une taille normale, tu les regardes, te rasseyant sur ton trône alors que tu les salues, faisant des mouvements de mains, formant diverses formes avec la neige sur ton char, ravissant les mirettes des plus jeunes et des plus grands, c'est un véritable spectacle que tu offres sur ton passage et, les autres derrières toi, auront sans doute bien du mal à t'arriver à la cheville. Tu te le demande d'ailleurs, qui osera te défier ? Qui osera essayer de te détrôner ?

"Comme tu dis Reine Flocon : FIESTAAAAAAA !!!"

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Loguetown | Année 1517

"Wo HA HA HA ! Mesdames, mesd'moiselles, messieurs, nous assistons à un défi ! C'est INATTENDU !", hurle le présentateur non loin de ton char. Inattendu dit-il, il marque un point, il est clair que tu ne t'y attendais pas non plus. Toutes tes petites créations avaient été balayé par l'onde de choc engendré par ce garçon.

"Remarquable. Plic ~", c'est le mot. Il faut savoir maîtriser un genre de fluide bien précis pour parvenir à une telle prouesse. "Chers amis ! Ce challenger viens de défier sa Majesté Flocon ! Un acte vaillant. La fougue contre l'expérience. LANCEZ LES PARIS !!", hurle encore le présentateur, son masque d'étoile s'illuminant de mille feux tel un assemblage rocambolesque de guirlandes lumineuses. Le courage... il ne suffit que d'un pas pour passer du courage à la folie pense-tu, mais au-fond, tu es ravie d'avoir un challenger face à toi ! Lui, au moins, il les portes haut et fier. Être adulée, c'est chouette, mais il faut un défi, un challenge, une raison de l'être, sinon on passe bien vite pour un imposteur.

"Un duel hein ? Ploc ~", ton sourire se dessine doucement sur la partie visible de ton visage, malicieuse, tu te lèves de ton trône alors qu'il semble bien sûr de lui. Motivé, il l'est très certainement, mais après tout, c'est le but du jeu, il en va de même pour toi. "Alors, en quoi consiste ton duel ? Tu as carte blanche, choisis le thème du défi. Plac ~", le thème du défi, évidemment. Beaucoup choisisse la bagarre... un grand classique, un commun. Un instinct primitif sans doute, l'Homme veut souvent démontrer qu'il est le plus fort, le plus puissant. Si puéril. Bien souvent, il n'y mets aucune beauté, aucun challenge : taper pour taper fort, frapper pour impacter. C'est si navrant. "LE DÉFI ! LE DÉFI ! LE DÉFI !", scande la foule, une grande partie ayant déjà perdu leurs masques, ils ont sans doute déjà pariés, le choix de la sûreté resterait sans doute de miser sur toi, après tout, grande gagnante de l'année passée, mais qui sait, pourquoi ne perdrais tu pas cette année-là ? Ce garçon semble compétent. Enfin, n'abusons rien non plus : tu es une pointure toi aussi. N'oublions pas que tu es Capitaine de la Marine. C'est pas rien. "Allons garçon, ne me dis pas que tu me défi sans même savoir comment ? Ploc ~", de toute évidence, il ne pouvait plus faire marche arrière, sur l'instant, il ne peut que poursuivre dans son initiative, toi, tu attends sa réponse, curieuse de voir si, comme tu t'y attends, lui aussi est primitif et puéril, ou si pour une fois, un Homme saura faire preuve d'originalité !

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Loguetown | Année 1517

JAMAIS, ô grand jamais je ne danserai en public, ici, pas comme ça. Pour qui me prend il au juste ? Une danseuse de cabaret ? Hé oh, FAUT PAS ABUSER ! Il est pas né l'homme qui me fera danser, enfin, si, j'espère, mais... c'est pas lui. Il est bien trop jeune, sans doute trop immature pour comprendre le véritable sens d'une danse à deux ! Une telle danse doit être l'union des partenaires, une fusion cosmique entre les corps et les âmes, une démonstration d'amour pur et véritable. En aucun cas je ne danserai avec ce jeune homme, aussi vaillant soit-il. Il n'en est pas question. Un seul homme m'a fait danser, un seul a su me faire voir cette communion sacrée, il restera sans doute le seul, et ce n'est pas ce qui me dérange, vraiment.

De plus, ce gaillard ne fait preuve d'aucun respect, d'aucune courtoisie dans cet art si délicat et si gracieux. Mêler le combat à la danse, quelle insulte vulgaire envers ce domaine. Il danse bien, d'accord, c'est un fait, même s'il paraît franchement ridicule, mais cela n'excuse pas l'usage qu'il fait de la danse ! Quelle horreur, quelle disgrâce, quelle ignominie ! Il est tout bonnement hors de question que je le laisse faire de telles erreurs, ne tardant pas pour dresser un pilier de neige, enduit de ce fluide, je contre ainsi son offensive, une offensive qui en soit, s'avérait prévisible dès l'instant où sa lame quittait son fourreau. Hélas, bien trop de jeunes n'ont plus le respect d'arts délicats.

— Je refuse. Plic Ploc ~ dis-je à mon opposant, deux mots prononcés comme le ferait une enfant capricieuse.

Une réponse qui a l'avantage d'être plutôt précise, droit au but, comme toujours me concernant. de toute façon, prendre des pincettes est inutile, je ne veux pas, je ne le ferais pas et ça ne changera pas. Peu importe la déception du public. Une déception qui se fait bien vite entendre par des huées m'étant sans doute destinées. Tant pis ! C'est moi la reine, c'est moi qui choisis, et là, JE-NE-VEUX-PAS !

— NOTRE REINE SE DÉGONFLE CHERS AMIS ! hurle le présentateur avec extase.

Il est gonflé lui ! Je ne me dégonfle jamais ! C'est juste pas comme ça que ça marche ! Ivre, je veux bien danser, là, je refuse ! Je suis pas ivre et encore moins amoureuse, du coup, non  je ne danserai pas avec lui. En plus, cet abruti m'a attaqué, dans quelle danse tu essaie de tuer ton partenaire ? D'apparence froide et distante, ils peuvent bien me catégoriser de capricieuse, je m'en moque pas mal.

— C'est ridicule ! Trouve autre chose. Plic Ploc ~, lui demandais-je alors. Un ordre plus qu'une question.
— Notre Reine ne saurait pas danser ?! QUELLE RÉVÉLATION !!!, rajoute alors cet abruti d'étoilé comme s'il tenait le scoop du siècle.
— SI ! JE SAIS DANSER ! JE VEUX PAS, c'est tout... Plac Plic Ploc ~, me défendais-je alors avec énervement.

D'où ose t-il insinuer que je ne sais pas danser ? Je sais danser, même mieux que lui sans doute ! M'as t-il bien regardé, vraiment ? Puis, même si c'était vrai, en quoi ça le regarde lui ? Être maladroite c'est de naissance hein ! Ce n'est pas parce-qu'une femme est mauvaise danseuse qu'elle n'est pas belle et gracieuse. Je ne sais peut-être pas danser, mais ce n'est pas son problème à lui, ni même à ce challenger impertinent ! Je ne dis pas que je ne sais pas danser hein ! Ce n'est qu'une supposition, bien sûr que je sais danser. Puis oh ! On s'en moque ! Ils m'agacent là, pourquoi il veut me faire danser ?! J'ai pas envie !

— Trouve autre chose ! PLONC ~, lui ordonnais-je alors que je le pointe du doigt avec vivacité.

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Loguetown | Année 1517

Surprenant. Voilà face à moi un jeune homme bien étonnant. Il est évident que je ne m'attends pas à ce qu'il abandonne le challenge aussi simplement. Ceci dit, j'étais convaincue qu'il aurait trouvé quelque chose d'autre. Après tout... n'a t-il pas plus d'imagination ? Que sais-je, une bataille de boule de neige ? Un concours d'igloo ? Au lieu de tout cela, et au détriment du spectacle...

— Une battle de danse sans danse ? Plouic ~, dis-je avec un petit air intrigué. Un combat donc. Plic ~, j'ajoute alors avec certitude.

Je ne suis pas spécialement une grande scientifique de ce monde, mais... une dance battle, sans danse, c'est juste une bagarre pour une bagarre. Tellement...

— Classique..., ajoute alors un spectateur avec dépit.Une larme à l'oeil et semblant très en colère.
— Hé ! Plic ~, commentais-je alors à l'attention de ce dernier, pour lui faire signaler qu'on ne lui a rien demandé.

Ce gars semble hélas véritablement déçu, mais ce n'est pas mon problème, la danse, c'est juste hors-de-question ! Toutefois, il n'a pas tort, c'est terriblement classique les bagarres pour les prises de trônes... Un fait que je n'ai hélas, pas le temps de mentionner. Pressé, il semble l'être.

— Oh ! Wo oh oh ! Plowc ~, tentais-je alors de crier pour l'interpeller.

Un combat, ce n'est pas un problème, mais qu'il fasse un effort pour rendre le tout original ! Je comprend alors instantanément. De toute évidence, ce n'est même pas la peine de tenter, il n'écoute rien pour le moment. Sur son chemin, je dresse alors des piliers de neiges, épais, solides, mais sa vélocité est telle qu'aucun ne fait mouche, il les esquive, les devance, qu'importe l'emplacement, il parvient à les duper sans une once de difficulté. D'un geste des mains, je dresse alors entre lui et moi, un mur tel qu'il lui est probablement impossible de savoir où je me trouve, tout comme moi je ne vois pas son avancée, bien que, je pu entre-apercevoir un arrêt soudain de sa part, un geste que je ne comprend pas sur l'instant. Hélas, aussitôt est-il dressé, qu'il se fait couper dans la longueur, là est sa manoeuvre. Son arrêt soudain, son coup dans le vide, il m'envoie une lame d'air, un style de combat nécessitant une bonne maîtrise du sabre, un style qui n'est pas à la portée du premier venu.

Comprenant la direction que prend alors l'attaque, je fais un bond sur ma gauche, m'éloignant de quelques mètres avant d'enchaîner immédiatement. Alors que je ressoude le mur de neige, je le propulse en direction du challenger.

— Trop facile ! Défonce la !!, hurle alors le déçu. Visiblement possédant une dent contre moi.
— Boucle la toi !! Ploc ~, lui hurlais-je avec agacement.

Je ne sais pas qui il est hélas, mais, il semblerait que ce garçon sache se battre, ou du moins, il arrive à percevoir les mouvements de mon adversaire et à deviner mes actions, enfin, je présume surtout qu'il éprouve une rage face à mon refus de danser et doit sans doute penser que je gâche tout le spectacle. Qu'importe cet énergumène...

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Aussi agaçant cela puisse-t'il être, le spectateur s'était empressé de rejoindre le commentateur de l'événement sur le char dédié à ce-dernier. Ensemble, avec complicité et synchronisation, semblait encore déçu de mon refus de danser et, tout deux se montrèrent particulièrement médisants, désagréables. Clairement, je l'avais en travers de la gorge et, ma fierté en prenait un coup. Ceci dit, si je m'en prenais à eux, il est évident que cela sera bien pire encore et puis, de toute façon, ce n'est que l'histoire de quelques heures, jusque la fin du festival. Ceci dit, ils ont raison sur un point, ce jeune ne perd pas de temps. Arrogant et sans doute trop confiant, il établit bien vite une nouvelle règle, pensant que bien évidemment, il serait difficile pour moi de l'atteindre... je reconnais que là, c'est mon ego qui prend une vilaine gifle. Ne laissant rien paraître du fait qu'une possible frustration prenne naissance en mon fort intérieur, j'essaie d'observer ses mouvements.

Rapide, il l'est. Véritablement, ce n'est point une chose que je peux remettre en question et son départ laisse un vilain cratère dans la neige constituant mon précieux char de fête. Mon si joli char... c'était bien la peine de réfléchir deux semaines à sa forme et sa conception tiens... M'y prenant bien trop tard pour parvenir à le suivre, je me fis à ce qu'il laisse derrière lui. La neige étouffe le bruit, c'est un fait, mais il y laisse des traces de pas flagrantes, se formant à la même allure que ses déplacements et, bien que cela diffère de sa localisation, je parviens à comprendre la direction qu'il prend. Derrière moi, évidemment, là où je ne pourrais pas le voir, et le temps de me retourner ne me permettrait pas de le contrer. A l'instant même où je pris conscience du risque, comprenant que je ne pourrais aucunement gagner cette course de vitesse dans l'instant T...

Rien, plus rien d'autres que des flocons de neige alors qu'il brassait le vent en ayant très certainement manqué sa cible. Les flocons retombés lentement au sol, fusionnant avec ce qui reste de mon char.

— Voyez ça ! Il semblerait que notre Reine se soit fait la malle !, hurlait le présentateur, criant sans doute victoire bien trop tôt. Il faudrait donc déjà poser ma couronne sur la tête de ce prétentieux ? Et puis quoi encore, pensent-ils vraiment tous qu'il serait si facile de me vaincre ? De me faire fuir ? Je reconnais, le challenge de danse, c'est hors de question, mais là, il l'a dit haut et fort, ce gosse me mets au défi de le frapper. Au-fond, il le sait parfaitement, il le ressent sans doute, je suis encore là, je l'entends, je le vois, je l'observe. Je ne compte pas abandonner, loin de là. Le temps semblait durer de longues minutes, pourtant, il n'en est rien...

Hurlait alors le présentateur. Quelques secondes tout au plus... la main de neige sortit instantanément du char, puis deux, puis trois, il en sortit une petite dizaine tout autour de mon adversaire. Il était bel et bien temps de riposter et, sans attendre, l'intégralité de celles-ci foncèrent vers lui. De façon désordonnées ? Aucunement, tout était précis, calculé, au centimètres près. Toutefois, je l'admet, je ne fondais aucun véritable espoir sur cet assaut des plus prévisible, voyant. La quantité ne fait pas la force, mais, je ne peux que souhaiter que ces charmantes paluches produisent l'effet escompté. J'attendis quelques toutes petites secondes, juste le temps de m'assurer qu'il soit occupé avec elles, lorsque, je fis surgir de sous ses pieds, mes deux mains et seulement mes mains. Venant saisir ses chevilles, je tirais avec force afin de l'entraîner avec moi. L'immoler n'était aucunement mon objectif, mais, une fois qu'il aurait les jambes dans la neige, je pourrais le compacter, peut-être lui casser une des deux afin de le faire réfléchir à deux fois avant de me défier...

Résumé:

Que le rideau monte : La Balade Masquée

Loguetown | Année 1517

Les cris du présentateur résonnaient aux alentours de la zone du spectacle, un véritable événement visiblement. Pourtant, et malgré le boucan qu'il impose à l'aide de sa maudite voix criarde, intensifiée par son satané micro, je n'entendais rien... je n'entendais pas ses propos faussement inquiet pour la tenante du titre que je suis, je n'entends pas les ovations du public, ni même les huées des rares mécontents. Non, tout ce que j'entends, c'est un bourdonnement incessant dans mon crâne.
— Je ne peux qu'être estomaqué devant une telle scène, qu'en pensez-vous cher invité ?, questionnait alors le même homme à l'attention du vieux grincheux.
— En effet très cher. En plus de manquer cruellement de courage, notre championne, dissimulée dans la neige viens de se prendre un incroyable retournement de situation ! De quoi ramener son ego sur terre !

La rancœur de ce vieux croûton semblait bel et bien encore là. Fort heureusement... bien que cela soit dommage, je ne pu entendre que les derniers mots. Il semblait désirer me voir vaincue, tout ça pour un vulgaire défi dansant que j'ai refusé... si je n'étais pas une gradée de la Marine, il aurait été probable que je l'envoie dans son trou mortuaire bien avant l'heure. Enfin, c'est sans doute l'agacement d'entendre ses jugements infondés à répétition. Allongée dans la neige, les bras croisés devant mon visage afin de dissimuler ce dernier, mon masque s'était malheureusement sous l'impact du choc. Un choc que je n'avais pas imaginée envisageable. Je le tenais, je lui avais saisis les jambes. En théorie, j'avais réussie à le toucher et, de ce fait, il avait perdu. Toutefois, je n'ai nullement l'intention d'en rester là et, alors que je retire les bras de mon visage, un masque blanc se façonne sur lui.

— Surprenant, dis-je alors que je me redressais lentement, un filet de sang coulant de mes lèvres. La douleur du coup n'était pas absente, mais il en faudrait plus. Tu m'as eu, ceci dit... ça ne se reproduira pas. Ploc ~.

Il est clair que je ne laisserai pas cela se reproduire, j'ai été distraite, ou trop confiante, je l'ai sans aucun doute sous-estimé malgré mes belles paroles. Je le pensais doué, oui, mais je n'aurai pas pensé qu'il puisse m'atteindre ainsi, sans doute un excès de confiance dû à mes facultés maudites, changeant du tout au tout mes particularités physique. Une femme de neige, j'en suis une, j'ai pensée qu'il ne pourrait pas me toucher, et pourtant... j'ai eu une démonstration du contraire. Il était temps de le considérer à sa juste valeur. Qu'il en soit ainsi. En l'espace de quelques instants, la neige se faisait plus importante sur le sol, il n'était cette fois, pas question de piège ou de diversion.

— Laisse moi donc te présenter une portion de ma spécialité, Neko-kun.
Plic ~, en prononçant ces quelques mots, un large et long tapis de neige se levait sous nos pieds, quittant le sol terrestre pour venir flotter au-dessus des toits de Loguetown, l'imposante structure s'élargissait, petit à petit, prenant une superficie allant jusqu'à surpasser la place de la cité sous nos pieds. Ici, je ne blesserai personne.

Dans un bruit assourdissant, couvrant les complaintes du présentateur dépité de ne pas pouvoir observer la scène, une ville vint remplir l'entièreté de la superficie du plateau incolore, offrant tout un terrain de jeu, que je serais la seule à maîtriser, espérons alors que ce garçon y voit là un véritable honneur : je le qualifie d'assez puissant pour me faire user de cette technique. Toutefois, je ne referais pas l'erreur précédente, me fondant dans la neige, je me déplaçais dans celle-ci, allant de structure en structure, tout ici était semblable à une véritable ville, il pouvait même y trouver quelques petits mannequins inertes. Inertes. Quelques secondes passèrent, quelques minutes peut-être, avant que je ne me décide à lancer un assaut. Silencieuse, je me positionnais au sommet de l'église présente à quelques mètres sur la droite de mon adversaire, surplombant la place et sans perdre de temps, je fis dresser deux canons sur la tour de cette même église.

— Je ne me retiendrai plus. L'abandon n'est plus possible. Ploc ~, et de toute façon, cela m'étonnerait grandement qu'il abandonne, la détermination dans son regard en dit long sur lui. Un regard qui ne me faisait guère hésiter alors que très vite, j'envoyais une première salve vers lui, deux boulets de canons enduits de ce fluide aussi noir que le charbon. Puis deux autres et, encore deux, c'est un total de huit boulets qui fusaient vers le citoyen unique de Celestial City, les intervalles étaient irréguliers et je m'efforçais de le submerger dans cette première fournée, espérant qu'il comprenne que cette fois, le terrain était en ma faveur. Tout ici m'obéissais.

Résumé: