Des bruits de corps qui tombaient, de lames qui s'entremêlaient. Des coups de feu. La terre qui tremblait. Le ciel assombri. Tous les présages annonciateurs d'une guerre étaient au rendez-vous. Mais une guerre contre qui ? Contre quoi ? Pour quelles fins ? Tout cela restait encore à déterminer. Pour l'instant, le plus important était surtout de rester en vie.
Le groupe terroriste en charge de cet attentat était loin d'avoir fini son oeuvre. S'ils avaient piégé la scène elle-même, comment savoir jusqu'où le terrain était miné ? La réponse se dévoilait peu à peu, à mesure que les détonations se succédaient. Dans un large périmètre, tout autour de la place publique, une série d'explosion vint à bout des barricades qui encerclaient la cérémonie. Les bâtiments montés sur pilotis du dispositif de sécurité s'ébranlaient, écrasant ceux qui avaient le malheur de se trouver en contre-bas. Dans une débandade mortifère, des vies s'éteignaient les uns après les autres.
La guerre est une bien cruelle marâtre, qui prend ce qui lui appartient sans demander, se disait un homme à la chevelure rose. Le visage complètement ravagé par la colère, il regardait autour de lui et ne voyait que la désolation.
Malgré la pluie battante de balles qui s'abattaient sur les lieux, le prince Christo se tenait droit, fier comme un coq, se contentant de gestes minimalistes pour éviter les tirs capricieux de ses ennemis, ne souhaitant pas rayer son armure d'apparat, dont il s'était vêtu spécialement pour cette grande occasion.
Son regard fusillait droit dans une direction. C'était comme s'il savait d'où le véritable danger allait arriver. Son attention fut toutefois attirée vers le ciel, s'apercevant qu'une demi-dizaine de bouteille de verre avaient été lancées en cloche à travers la place, de sorte à le lober. Tandis que les flasques arrivaient à sa hauteur, des disques dorés vinrent les trancher une à une. Les projectiles, lancés comme de véritables boomerangs, permirent alors aux bouteilles de déverser leur contenu, droit sur le combattant princier, positionné juste en-dessous.
Apparaissant dans le dos de Christo, un homme, également vêtu d'une armure, trancha l'air violemment d'un revers à l'aide d'une immense hallebarde. Dans la continuité de son geste, une gigantesque bourrasque vint balayer les différents projectiles lancés à l'encontre du prince. Les bouteilles furent réduites en miettes, tandis que le liquide corrosif qui s'en déversait vint alors s'échouer sur les corps inertes situés entre le duo d'hommes en armure et leurs assaillants, postés derrière un stand, quelques dizaines de mètres plus loin.
En quelques instants seulement, les corps furent totalement dissous par l'effet de la mixture, dégageant une odeur exécrable.
— Mhmmm... Un coup de main ne serait pas de trop, je présume, Christo-san ?
Christo l'avait échappé bel. Il s'agissait, bien entendu, d'une attaque combinée contre sa personne. Mais dès l'instant où il l'avait deviné, il était déjà trop tard pour lui. Si le vice-amiral n'avait pas été là, il aurait en très mauvaise posture. Le prince le comprit immédiatement, et son regard s'assombrit encore plus qu'il ne l'était. Sa fierté en avait pris un coup.
Dégainant le long sabre d'estoc qui faisait sa renommée, ainsi que celle de son royaume, il répondit sur un ton sec :
— Je vous remercie pour votre sollicitude, Vice-amiral Yoshinaga. Vous pouvez maintenant disposer.
La gravité avec laquelle ses mots avaient été prononcés, attestait de sa détermination. Cela ne prouvait qu'une seule chose : il n'avait pas dégainé pour rien. Levant sa Santa Vittoria au ciel, la prétendue plus belle lame parmi les O Wazamono, lame des Vingt-Et-Une, s'enveloppa peu à peu d'un voile foudroyant. Des crépitements tintèrent de plus en plus fort, jusqu'à recouvrir le bruit des armes à feu les plus proches. Soudainement, il abattit son arme droit devant lui dans un slash vertical surpuissant. En résulta une lame d'air électrifiée qui traça droit sur le stand qui couvrait les deux révolutionnaires, les forçant à se dévoiler pour ne pas finir en charpie.
L'un d'eux s'échappa par la droite, comme une bête surprise, furtive, qui ne lâchait pas sa proie des yeux, et cherchait, justement, à contourner son champ de vision.
— Ose montrer ton visage si tu as une once d'honneur. Ose, avant que je mette fin à tes jours, espèce de lâche, ordonna le Prince, avec une impériosité effrayante. Autour de lui, le sol semblait trembler tant son aura meurtrière prenait le dessus sur toute chose.
À l'entente de ces mots, comme piqué, et en ressentant les effluves de mort qui émanaient de son adversaire, l'assaillant ne put s'empêcher de ricaner, en se redressant. Un rictus carnassier ourlait ses lèvres encore suantes, tandis que son regard, nouvellement découvert, fixait son vis-à-vis avec malice.
— Ça me fera toujours autant rire d'entendre un chien à la solde d'un Gouvernement raciste, colonisateur et génocidaire, parler d'honneur.
Une présence inquiétante si elle en était. Le Vice-amiral Yoshinaga se plaça derrière Christo, malgré ses consignes, et apposa son énorme Qiang pour signifier son soutien. L'impact que le cul de l'arme fit dans le sol creusa une fissure qui alla tracer jusqu'à leur adversaire... mais celui-ci ne bougea pas.
Pour une simple et bonne raison : il se savait soutenu, et pas par n'importe qui. Ce combat dantesque n'allait pas être déséquilibré par le surnombre de la Marine. Un rot, deux rots, trois rots, avant de se reprendre, l'autre silhouette, beaucoup plus nonchalante, plus lente, qui s'était esquivé sur la gauche, se reprit également, et commença à avancer, en titubant hasardeusement, en direction de ses deux adversaires.
Il posa sa main sur l'épaule de son compère, Izahashi, non pas pour le soutenir, mais pour se soutenir lui-même... il était complètement ivre mort et semblait tenir à peine debout. Son haleine alcoolisée suffisait à enivrer ses interlocuteurs, et son train donnait le tournis à n'importe qui.
— Alooooors... burp Aloooors, euuuuh... buuurp hésita-t-il, en regardant le sol, avant de se redresser et de changer complètement de visage. Il attrapa un biscuit à la liqueur et le porta à sa bouche, sans le manger. Aussitôt, son état s'améliora et son intonation bouffée par l’éthylisme, s'éclaircit. Pas de quartiers. Pas de prisonniers.
Dès lors, plusieurs soldats, avoisinant les lieux du combat, le reconnurent et se reculèrent, de peur d'être touché par son style de combat notoire et destructeur.
Dès que son identité fut criée dans les rangs, un bon nombre d'unités marines vinrent rejoindre le combat, en cherchant à encercler les troupes révolutionnaires qui tiraient depuis les stands, protégés par des murs de fortunes, établis à la va-vite. Cette zone, située au sud de la grande place de Morgan, allait être cruciale : si elle était reprise par les révolutionnaires, ils s'assuraient un moyen de sortir ; si elle était reprise par la marine, ils leur empêchaient tout moyen d'évacuation et rendaient finalement leur opération suicidaire.
Mais ces derniers n'allaient pas se laisser faire, et le terrain, même s'il s'agissait d'une île affiliée au Gouvernement mondial, leur était favorable. La présence de Dragomirov et son don confortait chaque insurgé dans son impunité, dans son impénitence. Il demeurait, à lui tout seul, un général capable de donner de la force à ses hommes par sa simple présence... et par ses coups en douce.
Spoiler:
Second Tour du RPBG Zone Nord
Pour ce tour-ci, les événements sont scriptés. Cela signifie que vous devrez jouer vos réactions aux événements qui se déroulent sans pouvoir les influencer. Notez que vous êtes tous pris pour cible par l'attaque des révolutionnaires, et que l'explosion de la scène peut également vous blesser. A vous de décider comment vos personnages s'en sortent !
=> Vous pouvez d'ors et déjà interagir entre PJ. => Pour intervenir dans le conflit entre les PNJ, il faudra attendre le tour prochain ! => Vous pouvez également changer de lieu, et ainsi passer de Zone Nord à Zone Sud (et inversement) ou bien de Zone Nord à City Group. Seule la Zone Nord donne accès aux deux autres lieux. Le déplacement doit être justifié inRP, c'est-à-dire qu'il faut que personne ne vous en empêche. A l'issue de chaque tour, le post MJ précisera si le déplacement est effectif, auquel cas vous pourrez poster dans le topic concerné. => N'oubliez pas de résumer vos actions dans un spoiler en fin de post.
En espérant que tout se passe bien, à vous de jouer !
Caressant la tête de mon compagnon ailé, j’écoutais attentivement les mots du héraut. Il y avait beaucoup trop de mots embellissant le message, mais la vision du gouvernement s’est rapidement fait comprendre. Aujourd’hui, une trêve était faite avec certains pirates qui deviendraient essentiels pour garder l’équilibre sur le monde. La création de l’ordre des Shichubukai. Les capitaines corsaires. Pour moi, je considérais qu’il s’agissait de combattre le feu avec le feu. Combattre nos ennemis avec leurs propres armes était une stratégie sensée. Après tout, avec leur présence, la situation en mer changerait drastiquement. Et si on me demandait de faire une liste de candidat, bien que j’imagine la liste déjà créé, j’avais plusieurs noms qui me venaient en tête. Mais la situation devenait rapidement chaotique. Et en ce moment, j’espérais vraiment que mes enfants ne puissent pas regarder ce qui venait d’arriver. Une certaine colère m’envahissait. J’avais aidé à consolider la sécurité avant l’évènement après tout! Comment est-ce que ce désastre était possible? Je fulminais. Et rapidement, je ressentais la vibration causé par les explosions subséquentes. Le chaos commençait… Puis vint ensuite les armes lourdes…
Encore secoué par les explosions, et maudissant la sécurité que je pensais auparavant parfaite, je n’ai pas eu le temps de prendre mon arc. Rapidement, plusieurs tirs étaient effectués sur dans la section réserver aux membres du gouvernement. Je plaçais mes bras devant moi alors que mon corps devenait aussi solide que l’acier. Bien sûr, cette position n’était pas nécessaire pour me défendre, mais je pouvais ainsi bloquer les balles pour mon compagnon ailé. Ce dernier, encore blottis dans le creux de mon cou, était bien réveiller maintenant. Je n’ai pas eu besoin de dire de mots pour qu’il ne s’envole. Plongeant sur les tireurs à proximité, la flèche transperçait plusieurs cibles tout en laissant une légère lueur verdâtre derrière lui. Le désavantage d’être sur un stand, c’était d’être immobile. Après quelques secondes, les tirs cessaient, me permettant de redevenir mobile. Alors que je reprenais mon arc, avec une certaine lenteur alors que j’analysais la situation, mon compagnon ailé revint vers moi. Soit il avait réussi à les vaincre, soit ils avaient changé de position. Dans tous les cas, je n’avais plus à craindre la présence de balles pour l’instant.
Ceci dit, ils avaient bel et bien percé mes plus beaux vêtements. Moi qui espérais garder mes plus beaux habits pour les années à venir…
Je récapitulais rapidement ce que je savais : la scène a été piégée, plusieurs bâtiments ont explosés et il y avait un grand nombre de révolutionnaires dans l’endroit. Ils avaient réussi à passer la sécurité et avaient attaqué de façon extrêmement fourbe. Leurs plans m’étaient inconnus, mais ils semblaient viser des individus de marque du gouvernement. Mais maintenant qu’ils avaient mis les pieds dans l’antre de la bête, ils avaient probablement un plan pour ressortir. Je me doutais qu’ils n’étaient pas suicidaires après tout. Pour l’instant, rependre le contrôle de la zone me semblait être la priorité. Le reste de Star-Top Cité devait malheureusement attendre que nous ayons régler ce problème. D’où je suis, je pouvais aisément voir l’affrontement qui se préparait entre les forces du Gouvernement mondial et les Révolutionnaires.
Un certain cercle s’était créé pour laisser la place aux quatre combattants. Et honnêtement, je n’avais rien à y contribuer. Pour l’instant. Je pouvais cependant faire quelque chose de bien plus important que de m’engager dans un combat singulier. Je devais faire ce que je fais de mieux : traquer et réduire le nombre d’adversaire. Tirant ma première flèche, celle-ci se logea dans la tête de l’un des tireurs. S’étant déguiser comme vendeur de "saucisse faite de vraie viande sur un painTM", ce dernier n’avait pas eu le temps de réagir à une contre-attaque à cette distance. Les deux hommes près de lui n’ont pas eu l’opportunité de se questionner, tombant quelques secondes après lui. Je commençais donc ma stratégie qui consistait à réduire les dangers immédiats le plus rapidement possible. S’ils désiraient rester immobiles et à couvert, je n’avais aucun problème à leur accorder une mort rapide. Pour les autres, restant cachés… J’avais également une solution. Encochant Humming Melody dans mon arc, je n’avais qu’une seule directive.
-Saigh… Chasse.
Pointant mon arc vers ce qui était un groupe de révolutionnaire battant en retraite, Saigh décolla (littéralement) en flèche. Enfin, une flèche volante changeant sa trajectoire comme bon lui semblait. Alors qu’ils continuaient d’attaquer la foule ou qu’ils tentaient de se replier stratégiquement, ils ne pouvaient pas s’attendre à être pourchassés aussi rapidement. Je garderais bien un œil sur l’affrontement qui allait bientôt s’effectué dans la zone, mais je savais que mes talents seraient plus utile ailleurs en ce moment. Mais je n’hésiterais pas une seconde à placer une flèche entre les deux yeux des hommes de Kropotkine si l’occasion se présentait…
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Spoiler:
Duncan utilise le Tekkai pour se protéger de la pluie de balle qui déferle sur sa position, contre-attaquant à l’aide de Saigh. Tout en restant en mouvement, Duncan commence à viser directement les armes lourdes alors que Saigh s’occupe des fuyards et de ceux qui se mettent à couvert. Pour l’instant, il observe le combat entre les grands noms Révolutionnaires et du Gouvernement, attendant de voir le moment opportun pour agir.
Invité Invité
posté le Lun 17 Aoû - 22:45
Breath, should I take a deep? Faith, should I take a leap? Taste, what a bittersweet. All my, all my life. Let me face, let me face, Let me face my fears. Oh, let me face, let me face, Let me face my fears, Won't be long, won't be long, I'm almost here, Watch me cry all my tears, Watch me cry all my tears, Lose, soon have nothing to, Space, this is what I choose, A mile, could you walk in my shoes, All your, all your life...
L'héraut et les héros
Un sentiment particulier semblait émaner du discours du héraut, de cet émissaire du gouvernement ne payant pas de mine, et qui par son ton de complainte et sa voix larmoyante semblait porter tout le malheur du monde sur les épaules. S’agissait-il de détresse ? L’éminent orateur qu’il était se reconnaissait à travers son aptitude à libérer et véhiculer tous les sentiments du coeur par la parole ; il allait donc sans dire qu’il accaparait sans difficulté aucune toute l’attention de son auditoire dense et important. Sans se laisser manipuler ni faire biaiser son jugement – concernant Luther notamment –, Harmony reconnaissait qu’il avait un certain talent. Pourtant à mesure qu’il poursuivait son développement, la demoiselle décelait chez lui comme une crainte de ne pas gagner l’adhésion unanime à ses propos de la part de ses auditeurs. La suite des évènements expliqua cette attitude, suscitant bon nombre d’indignations parmi la foule, qui avait pourtant été très emballée jusqu’ici. La nouvelle avait de quoi être renversante, mais la muette ne ressentait rien d’autre qu’une nouvelle navrance pour eux. Elle prit quelques photos à ce moment, son regard de poupée restant rivé sur le messager au devant de la scène via l’objectif alors que des gens quittaient leurs places. L’ordre des Shichibukais ; une alliance avec la piraterie. Voilà donc où ils en étaient. Selon toute vraisemblance, leurs ennemis se raccrochaient aux dernières branches. Le Gouvernement Mondial pensait-il encore pouvoir déployer ses forces aussi facilement que des pions sur un échiquier ? Ils faisaient décidément peine à voir.
C’est alors que cela se produisit.
Tout se passa en une fraction de secondes. Sous les regards horrifiés des spectateurs, une explosion ravagea complètement la scène, balayant dans son souffle destructeur l'héraut, les artistes, et tous ceux qui avaient eu le malheur de s’y trouver. Le messager avait été réduit en charpie en un instant sans qu’il lui ait été donné le temps de terminer son discours. Deux autres explosions retentirent au loin alors qu’Harmony afficha un air plus renfrogné, ressentant toutes les détonations dans tout son corps en pensant que “C’était arrivé”. Alerte, elle aperçut ensuite au niveau des stands des hommes braquer leurs fusils mitrailleurs sur la foule. Ils n’allaient tout de même pas ...?
Ne suivant pas le mouvement de panique de la foule qui était juste un aller simple pour mourir piétiné ou être visé par les tireurs, elle se mit à couvert – invitant son allié du jour d’un seul geste furtif à en faire de même – et se retrancha dans les gradins désormais constitués principalement de barricades de bancs renversés pour se protéger des balles, qui fusaient de partout. Elle usa également de son Haki de l’Observation pour esquiver celles qui avaient malencontreusement été envoyées dans sa direction, pendant que certains enjambaient les rangées pour tenter d’évacuer les lieux au plus vite, heurtant sur leur passage quelques malheureux embouteillés dans leur fuite. Une erreur fatale, car ce regroupement et mouvement spontané faisait d’eux des cibles privilégiées.
Le chaos était total. La place Morgan qui avait été si géométriquement bien organisée était maintenant sens dessus-dessous, et se transformait en un véritable champ de bataille. Hommes, femmes, enfants tombaient tous comme des mouches et Harmony put très distinctement entendre certaines voix, discerner des cris de douleur, des pleurs, des appels à l’aide de toutes parts. Le bilan s’alourdissait drastiquement de seconde en seconde. Les commanditaires de cette attaque terroriste étaient déjà tout désignés, mais quelque soit leur identité assister à un tel massacre ne rendait pas la jeune Leidle indifférente. Le peuple hurlait sa colère ; une colère bien laide pour de si nobles objectifs, mais bien que ne cautionnant pas l’implication de civils innocents, la jeune révolutionnaire se savait animée par cette même haine envers le Gouvernement Mondial. Elle ne souhaitait que sa perte, et des années durant on lui avait inculqué qu’user de violence était nécessaire pour se faire entendre : Mots sur lesquels elle était encore incapable de trancher aujourd’hui. Toutefois, elle avait décidé qu’elle se battrait à leurs côtés jusqu’à son dernier souffle ; et jamais rien ne pourrait la détourner de son but. Si elle n'adhérait pas toujours à leurs actes, elle partageait leurs idéaux.
Une chose la turlupinait cependant. Comment de telles armes avaient-elles pu être introduites sur Morgan ? Sans parler de ces mesures de sécurité plutôt désuètes. C’était à croire que l’attentat n’avait pas seulement été prédit, mais aussi qu’il avait été encouragé, appâté. En ce cas, force était de constater qu’une fois de plus, le Gouvernement Mondial n’était pas aussi innocent qu’il voulait le faire croire. Cela dit, peut-être essayait-elle de se donner bonne conscience sans s’en rendre compte.
Restant à couvert avec Nemo, la muette chercha dans son sac avec hâte pour en extirper sa fidèle peluche Kuneko-chan et la remettre sur “ON”. Le chat noir de coton se redressa alors sur ses pattes arrières en regardant autour de lui comme pour analyser rapidement la situation. Pour l’heure, il leur était impossible de déterminer d’où viendrait la prochaine explosion et donc invraisemblable de faire de grandes avancées sans réfléchir, mais à quelques mètres plus loin, un combat qui retenait particulièrement l’attention des soldats de la Marine avait été engagé entre quatre hommes. Tel un appel à l’extrême vigilance, on entendit crier le nom d’une importante personnalité de la Révolution.
« Baltahazar, le troisième de Kropotkine ! »
En personne. La musicienne comprenait mieux pourquoi les militaires semblaient s’en méfier comme de la peste, et il s’agissait pour elle d’un allié de taille. Est-ce que son imagination lui jouait des tours ? Elle avait vu des corps se dissoudre après avoir été aspergés d’une substance ? Leur combat risquait de faire davantage de sacrés dégâts. La situation semblait néanmoins être entre les mains des Révolutionnaires pour le moment, et Harmony se devait à tout prix de la faire également tourner à leur avantage ; à elle et au cambrioleur. Tant qu’on ne les reconnaissait pas tous les deux, ils restaient comme tous les autres des cibles potentielles des révolutionnaires. De son côté, il fallait donc qu’elle se fasse remarquer en tant que “l’Oreille de la Révolution” pour enfin saisir sa chance de se rallier aux groupes puissants, que cela lui plaise ou non.
【 Ne perdons pas de vue nos ennemis. 】
Sur ces mots prononcés par Kuneko-chan à l’encontre de son allié du jour, Harmony s’empara de son violon en abandonnant son sac derrière elle – qui ne contenait désormais plus grand-chose d’important. Emboîtant le pas à sa peluche qui lui ouvrit la marche en courant sur ses quatre pattes, elle se hâta pour se mettre de nouveau à couvert derrière un un gros débris expulsé par une des explosions, et suffisamment volumineux pour abriter d’un certain angle une personne accroupie. Elle laissait le champ libre à Nemo ; qui pouvait la suivre dans cette initiative, ou même s’enfuir s'il le désirait, elle le savait de toute façon capable de s’en sortir par ses propres moyens. Dans son déplacement, elle s’était légèrement rapprochée de la zone des stands, ce qui lui permit d’apercevoir une flèche, non… un oiseau, filer comme une flèche sur des tireurs révolutionnaires affairés à mitrailler ou en repli stratégique. Voilà une 'arme" peu ordinaire dont il fallait se méfier. La demoiselle remarqua rapidement non loin d’elle qu’un albinos au teint hâlé en était le détenteur, et quelque soit son rang mieux valait ne pas le sous-estimer. Fermant les yeux, la demoiselle prit une profonde inspiration, gardant son genou à terre et son dos au débris. Les bruits autour d’elle l’empêchaient de se concentrer proprement, mais elle fit de son mieux pour s’imaginer sur une scène plutôt que sur un champ de bataille. Ce faisant, elle accueillit son violon entre le menton et l’épaule, avant de finalement se mettre à jouer avec conviction.
「 Amplification à 105dB — La mélodie du Crépuscule 」
♫♫♫
Au milieu du chaos, des cris, des bruits de lames s’entrechoquant et des tirs, un petit air de musique s’éleva. C’était le premier mouvement du morceau qu’elle avait joué en l’honneur de la Revanche de Kropotkine, sur son île natale. Plus vite elle se faisait remarquer et reconnaître des Révolutionnaires, plus vite elle se donnait une “assurance”. Le cas échéant, elle devait tout simplement montrer qu’elle pourrait leur être d’une précieuse aide. Grâce à son pouvoir, elle amplifia donc de façon progressive les ondes sonores générées par son violon, de sorte à se faire entendre dans la zone plus ou moins intensément selon la proximité des oreilles touchées. Elle ne s’attendait pas à ce que tout le monde réagisse ou se laisse distraire par sa mélodie – qui semblait sortir de nulle part pour les personnes ne l’ayant pas dans son champ de vision –, mais pour tous ceux et toutes celles se trouvant à proximité, l’intensité du son n’était pas des plus agréables… y compris pour cet archer qui cherchait à amoindrir les forces du côté des révolutionnaires.
Tout en jouant, elle indiqua à Kuneko-chan d’un regard vers l’arrière l’oiseau de ce dernier qui filait à vive allure sur des révolutionnaires. Comme si la peluche entrait en résonance avec la musique de sa maîtresse, elle se rua par grands bonds agiles en leur direction. Elle sortit ensuite ses longues griffes en se plaçant devant eux pour intercepter entres elles le bec tâché de sang de cet animal, protégeant les rescapés qui restaient de l’attaque. Un tintement métallique marqua la collision entre leurs ‘lames’ tranchantes respectives, alors que Kuneko-chan recula légèrement devant la force de l’oiseau. Elle avait néanmoins pris suffisamment d’élan pour freiner la “flèche ailée” et dissiper toute l’énergie cinétique que cette dernière avait accumulée. La fin de ce duel de force fébrile entre les deux “animaux” fut prononcé par un grand coup de griffe du chat robotique pour tenter de repousser et de dévier l’oiseau de sa trajectoire.
Au moment des dernières notes du morceau, Harmony retira son archet des cordes de son violon, et se releva pour sortir de derrière le débris qui lui servait de protection, se révélant à eux avec Kuneko-chan à ses côtés. Sans expression aucune, elle retira ses lunettes, et les salua d’une révérence comme si elle se tenait devant un public. Si on ne pouvait pas la reconnaître physiquement ni même à son style de combat en tant que l’Oreille des Révolutionnaires, elle espérait que sa position et son camp étaient maintenant assez clairs. Elle était toujours prête à en venir à d'autres mesures si ce n'était pas le cas.
Sa première véritable bataille commençait maintenant.
Résumé:
— Harmony prend des photos de la scène depuis sa place au moment du discours jusqu'à ce que ne retentisse la première explosion.
— Elle se met à couvert dans sa rangée avec les bancs renversés en guise de barricades et se sert aussi de son Haki de l'observation pour esquiver les balles perdues.
— Aperçoit le combat opposant les hommes de Kropotkine aux prince et au vice-amiral et sans intention d'intervenir directement pour l'instant, elle met en tête de se démarquer en tant que "l'Oreille de la Révolution", sans imposer quoique ce soit à Finnegan.
— S'empare de son violon et suit avec hâte Kuneko-chan, sa peluche robotique de chat préalablement remise sur "ON" qui lui ouvre la marche, jusqu'à ce que toutes le deux ne se remettent de nouveau à couvert en étant accroupies derrière un gros débris. Ce déplacement les rapprochent au niveau des stands, là où la musicienne aperçoit Duncan éliminer des tireurs par l'intermédiaire de Saigh.
— Elle se met à jouer un morceau (autrefois joué en l'honneur de la Revanche de Kropotkine) en amplifiant progressivement les ondes à 105dB, de façon à provoquer une gêne auditive à Duncan, et dans le même temps inciter Kuneko-chan au combat par la note La.
— Kuneko-chan part se placer devant les tireurs révolutionnaires pris pour cible par Saigh pour les protéger en réceptionnant son bec entre ses griffes, puis tente de dévier sa trajectoire d'un coup de patte pour se séparer de l'oiseau.
— Pensant que son camp devrait être maintenant clarifié, et qu'au mieux on la reconnaîtrait à son style de combat (cyborg chat + violon), Harmony qui a terminé de jouer se montre aux côtés de sa peluche, et les salue.
PS 1 — Harmony est déguisée, et son déguisement repose essentiellement sur son maquillage outrancier (parce que merci Finnegan ) et les lunettes triples focales qu'elle retire à la fin. À moins de la regarder très attentivement on aura donc du mal à la reconnaître à son physique. PS 2 — Désolée s'il y a des tournures de phrases bizarres, ou/et des incohérences (+ pour le delay), je suis complètement HS atm. orz
Une chose est sûre, le type la sur scène, il adore s’entendre parler. Et il fait que ça pour rien dire, blabla on est les gentils, blablabla ils sont les méchants. Tu sais si tu veux la paix, je peux te l’offrir très facilement. Mais pas n’importe quelle paix, une paix éternelle et inaltérable. Malheureusement pour toi, mon truc c’est de prendre des trucs, je suis pas trop doué quand il s’agit de donner. Bon, une balle bien placée me permettrait de voler ta vie, mais bon, je ne vise que ce qui a de la valeur… alors la vie d’un bureaucrate… bof quoi… Tient je me demande si j’ai bien pensé à couper le gaz en partant… oui sans doute. Quoi qu’il en soit, je mangerais bien un petit burger ça serait bien, bien mieux que les babillements péremptoires du gamin sur son estrade. Oh tient, en parlant de choses intéressantes je sens un petit truc, un peu comme l’odeur âpre d’un type à cran prêt à faire parler la poudre. Une agitation aux marges de ma conscience qui prévient que cela va bientôt partir en eau de boudin. Une tension qui monte degrés par degrés vers un final explosif. Et comme pour confirmer mon intuition, je ressens quelques mouvements furtifs qui ne sauraient aucunement tromper un vieux renard. Et ce n’est pas juste la foule qui s’envenime face au sophisme ou les VIP qui montrent les dents… c’est autres choses. Manifestement, il y a des gêneurs prêts à nuire dans l’assistance, ce qui dans mon cas, revient sans doute à des « copains ».
Et tandis que cette odeur métallique qui prévient un orage se fait de plus en plus entêtantes, le bureaucrate s’excite et nous fait son annonce indigne de mon temps… Si je ne reçois pas dans la semaine une proposition pour devenir un « commandant de l’ordre de six commandants révolutionnaire gouvernemental », je vais très mal le prendre. Ça manque même de feux d’artifices pour appuyer l’annonce…. Ah oui, ce genre de pétards, un peu trop flashy a mon goût, mais ça fait son office. Bah, c'est bon tu l'as ta paix mon gars. Comme on dit dans la révolution, une annonce n’est jamais finie sans son attentat attitré. Mais c’est pas trop mal, explosion bien maitrisée, bruyant et efficace, bien centralisé, on peut faire mieux, mais c’est pas la pire que j’ai vu de ma carrière. A notre distance, on est juste frappé par une vague d’air chaud et une bonne grosse détonation que je nullifie d’un petit contrôle réflexe des tympans. Lentement, la structure se met à tomber dans la direction opposée de la nôtre. Du beau travail ça aussi, y’a du talent derrière tout ça, on ne dirige pas la chute d’une structure sans expertise. Je fais un signe rapide à Harmony pour lui dire que ce n’est que le début et s’ensuit une série d’autres explosions retentissantes amenant leur lot de chaos et de débris, s’ensuivent alors de tirs de mitraillettes. Je ne me pose même pas la question, l’attentat porte la signature du petit Kropoktine et de ses copains, mais il en fait un peu trop, la fougue de la jeunesse sans doute. Je remets mes diatribes à plus tard, c’est pas le moment. Pour tout dire il y’a trop de bordel pour que je me fatigue à tout suivre, je me laisse donc simplement porter par des décennies de combines, de fusillades, de coup foireux et de courses à tombeaux ouvert pour me guider dans le déluge. J’emboite alors le pas d’Harmony qui semble décidée à prendre la suite des opérations en mains. Je m’oriente de façon à exposer uniquement mon coté mécanique à la morsure des balles. En soit, s’en sortir d’un mouvement de foule, c’est pas bien complexe, il suffit d’observer la foule, voir où la panique la mène et se louvoyer dans un coin qu’elle évite. On finit par se retrancher derrière une première série de barricade. On s’oriente ainsi progressivement vers un lieu passablement tranquille.
-Tcha’, j’suis trop vieux pour ces conneries.
En l’état j’ai trois possibilités, jouer le civil en fuite, me faire passer pour un gouvernemental ou accompagner la fille auprès de nos alliés. Et en vrai, ces trois rôles son facilement interchangeables, surtout que j’en ai profité pour récupérer mon propre sac glissé dans celui de la fille. Mais à bien y réfléchir vu l’ampleur du bordel, nos copains de la révolution ont sûrement le soutient d’une nation ou l’autre, ce qui justifie qu’ils puissent se permettre de tels excès. Je profite d’une autre pause pour enfiler une veste de costume, un masque d’hiboux et un vieux fédora fatigué. Je m’allume alors une clope et me la glisse dans le bec. C’est en général le déguisement que je revêts lorsque je dois rencontrer des groupes révolutionnaires, sans leur montrer ma « véritable identité ». En gros, une aura de mystère qu’ils adorent et qui renforce l’aspect mythique de Némo. Et après, dés que tu tombes le masque, tu deviens directement un allié de confiance… après tout, je viens de leur révéler qui je suis … J’en profite d’ailleurs pour reprendre l’apparence avec laquelle je m’étais présenté devant Harmony, mes traits reste bien entendu caché sous mon masque. Enfin, défaisant quelques coutures secrètes de mon pantalon, je dégaine ma fidèle pétoire qui jusque-là était camouflé dans un holster à l’intérieur de ma prothèse de jambe. Ainsi, je suis reconnaissable pour quelques rares membre bien placés de la révolution.
Adossé à un débris, la gamine sort alors son violon. Et se met à jouer. Autant, je dois avouer, au début j’avais du mal avec elle, mais elle me plait de plus en plus. Son sens de la mise en scène et de l’apparence est de haute volée. Comme je connais déjà le truc, je fais mine de me protéger les oreilles de la puissance de l’instrument, mais étrangement, je suis comme épargné par ses ondes sonores. Ce qui me permet de profiter d’un petit hymne révolutionnaire. C’est sûr que là, pour signer le crime on fait pas mieux. Et sauf erreur de ma part, elle ne s’est pas concertée avec la cellule qui a fait le coup, c’est vraiment marrant comment une connivence inattendue se crée entre les membres de la révolution. Un peu comme s’ils avaient tous le même sens de la démesure et du danger. Après son petit solo fini, elle sort de la couverture et je lui emboite le pas, mon flingue fermement vissé dans ma main gauche afin de nous couvrir en cas d’attaque. La peluche de la gamine fait un très bon taff, mais on ne peut pas compter que sur elle. Je me positionne juste derrière elle avec une pose avantageuse, quitte à faire des tours de manches, autant les assumer à fond…
Quoi qu’il en soit, dans les environs proches, à part des « alliés hypothétique » et quelques péons du gouvernement, on est relativement à l’abris. Quoiqu’il en soit, mon haki me permet de facilement être conscient de toutes menaces qui m’entoure, et il ne me restera plus qu’à braquer et abattre avec l’une ou l’autre arme à ma disposition les gêneurs habituels. Bien que je doute que qui que ce soit possède suffisamment peu de classe pour s’en prendre à une jolie jeune fille et son chat, accompagné d’un gentil hibou en costume… Je suis presque certain que je suis une espèce protégée d’ailleurs… et si jamais on me vole dans les plumes, je n’aurai qu’a faire subir une prise de bec au malheureux ou m’enfuir à tire d’aille si ça sent le guano…Ke ke ke… y’a pas à dire, l’adrénaline et le flegme arrogant de Némo me manquaient terriblement.
Spoiler:
-Profitant de son haki, de ses prothèses et de son expérience, Fin' évite les dangers.
-Il emboite ensuite le pas d'Harmony, enfile un de ses nombreux déguisements pour se faire reconnaitre par la révolution. Sa virtuosité à jongler avec de nombreuses apparences et symboles le rend peu identifiable auprès de la marine. Ils n'ont que sa signature pour le reconnaitre.
-Il reste en soutient derrière la jeune fille armé d'un pistolet et d'une prothèse disposant de quelques fonctionnalité pour les couvrir en cas de danger ou se tirer en cas de trop gros danger.
(et de rien Harmony, tous le plaisir est pour moi... j'aurais du te demander de porter une pastèque sous tes fringues on aurait pu être évacué par des gentils marins au lieu de faire des trucs dangereux...)
Loca. :
Imprédictible.
Prime :
∞
Berrys :
∞
Maître du Jeu Arme antique et siècle perdu
posté le Ven 21 Aoû - 5:01
***
La zone Sud de la place Morgan n'avait pas été épargnée par l'attentat. Pire encore, elle était devenue un véritable champ de bataille. Solidement organisées, les troupes Marine s'étaient regroupées, répartis autour de la place en longeant ce qu'il restait des barricades, désormais tas de braises parfois encore enflammées. Face à eux se tenaient Duncan, le Vice-Amiral Fujita ainsi que le prince Christo, tous les trois alignés, respectivement face à Harmony & Finnegan, le commandant Baltahazar, et enfin Izahashi.
Les troupes révolutionnaires se tenaient derrière leurs officiers, planqués derrière des stands, ou autres abris de fortune. Au signal de celui qu'on surnommait l'Alcoolique, ils sortirent tous une flasque qu'ils gardaient en poche, avant d'en boire le contenu d'une traite. Leur peau rougissait à vue d'oeil, tandis que leur regard devenait vitreux. Quelques rares parmi eux se mirent à vomir, ne supportant pas les effets de cette mixture. Ceux qui avaient su l'encaisser se mirent alors à courir dans tous les sens, de manière trop organisée pour ne pas être en train de préparer quelque chose. Duncan décocha sa flèche pour les enfiler un à un. Leur sort était jeté. En laissant le pouvoir de sa flèche entrer en action, son tir aurait pu en éliminer un grand nombre à la fois. C'était néanmoins sans compter sur cette peluche mécanique, bijou technologique qui s'interposa à la demande de sa propriétaire. Venant saisir la pointe de la flèche entre ses griffes, elle tenta de l'amortir avant de la dévier. Ce qui fonctionna. Mais ce n'était pas sans son lot de désagréments...
La puissance de cette flèche avait été grandement sous-estimée. Sa puissance, seule, ne dépassait peut-être pas celle de Kuneko-chan, mais lorsqu'elle était décochée par son maître, c'était une toute autre paire de manches. A sa plus grande surprise, la demoiselle put voir sa peluche se faire traverser littéralement, la pointe de la flèche lui brisant l'épaule. La pauvre bête artificielle resta clouée au sol, ne répondant plus aux éventuel ordres à venir de sa violoniste. Une perte conséquente aux yeux de la demoiselle, mais un sacrifice qui permit aux troupes de survivre, le temps de mettre en application leur plan : après s'être éparpillés, les révolutionnaires se hissèrent sous terre grâce à un réseau d'égout, avant de s'y disperser, sans plus qu'on ne les revoit.
Face à face, les deux groupes d'ennemis n'allaient pas se regarder dans le blanc des yeux bien longtemps. Dans un bruit de verre qui se brise, un nuage de vapeur brumeuse vint rompre le contact visuel des uns et des autres en remplissant l'espace entre les deux bords. Pendant ce temps, l'homme de Dragomirov sortit un jeu d'anneaux dorés semblables à de petits cerceaux, dont les rebords extérieurs s'avéraient toutefois tranchants. Les plus petits avaient un diamètre de vingt centimètres, tandis que les plus larges faisaient presque un mètre de large.
— Diskikikikikik...
Masqué par la brume, il croisa les bras devant lui, et les déplia soudainement afin de lancer ses anneaux d'un double revers. Un grand nombre de projectiles étaient envoyés simultanément : deux grands anneaux, quatre de taille intermédiaire, et enfin, huit petits. Prenant une trajectoire incurvée, les projectiles arrivaient depuis la droite de Christo et se désassemblèrent soudainement, se scindant en deux afin de doubler leur nombre. Plus fins, plus légers, les anneaux étaient toutefois d'autant plus tranchants.
Plongés dans le brouillard éthylique, les projectiles tournoyaient sur eux mêmes et virevoltaient comme une nuée d'oiseaux, entrant dans une danse folle, jusqu'à ce que les grands anneaux fondent sur le prince Christo. Les autres continuaient leur envolée, et les cerceaux intermédiaires vinrent harasser le Vice-Amiral. Les plus petits anneaux, quant à eux, continuaient de se scinder, jusqu'à former un essaim de projectiles qui pleuvaient en direction de Duncan ainsi que des troupes Marine qui se trouvaient derrière lui. L'attaque de cercles dorés était presque imperceptible à travers cette buée persistante, et chaque cible ne pouvait voir venir l'attaque qu'au tout dernier moment.
Pour s'en sortir, cela ne demandait pas des réflexes... Cela demandait de la chance.
Le Prince pris en tenaille par la nuée de projectile s'en défit quant à lui avec une certaine aisance, percevant les anneaux avec précision malgré l'aveuglement. Après avoir dévié les plus gros anneaux à l'aide de sa rapière, il évita les autres par des déplacements fluides, tout en douceur. De son côté, le Vice-Amiral Fujita effectua un grand bond, tournant sur lui-même, tout en changeant peu à peu son corps jusqu'à devenir un homme-hibou. Ses ailes, recouvertes de son fluide, lui permirent de dévier les projectiles de moyenne taille en y laissant seulement quelques plumes. Voltigeant avec une grande agilité, il s'extirpa ensuite du champ d'action des petits projectiles en prenant de l'altitude pour survoler le nuage de fumée, décontenancé par les cris de douleur des soldats situés au milieu, harassés par les disques solaires. Un sourire amusé au coin des lèvres, Christo s'amusait des circonstances. Le Vice-Amiral était en fin de carrière, et la situation le dépassait, cela lui sautait aux yeux.
— Il n'y a pas de honte à se sentir démuni, Vice-Amiral Fujita. C'est même tout-à-fait normal, vous savez... posa-t-il, avec une sincérité purement humaine. Après un court laps de temps, qui parut s'éterniser, il tourna le regard en direction des deux assaillants révolutionnaires qui s'évertuaient à tout terrasser. Et si vous me laissiez ces deux-là ? Vous en avez déjà suffisamment fait ici, ne vous surmenez pas face à de telles énergumènes... Vous avez encore une fille et une épouse, si je ne m'abuse. — Vous avez sans doute raison, mon Prince... avoua l'homme oiseau, en s'élançant d'un battement d'ailes vers un échappatoire.
Mais... Baltahazar n'allait pas le laisser faire. Ouvrant son épais imperméable, il y glissa sa dextre afin d'extraire de l'une de ses nombreuses poches intérieures deux bouteilles de couleur violette. Une dans chaque main, il les secoua avec acharnement, les pouces sur les bouchons afin de les maintenir en place. Jusqu'à ce que...
Les bouchons sautèrent, partant aussi vite que des balles, venant s'écraser contre le flanc droit du Vice-Amiral. Le liquide sous pression lui gicla à flot, et repliant les pouces pour boucher les goulots, Baltahazar laissait s'échapper un fin filet de sorte à créer deux jets à haute pression, comme ceux d'un kärcher, diffusant sa liqueur dans toutes les directions à travers la brume. Les cibles se voyaient percutées par le jet, voire, entaillées comme par une réelle lame. Personne n'était épargné, étant visés les troupes de soldat en contrebas, en passant par le prince Christo, et même Duncan, sans oublier sa cible prioritaire, le Vice-Amiral, sur qui une bonne flopée était envoyée.
Essayant d'esquiver tant bien que mal, quelques giclées vinrent tailler son plumage soyeux, lui provoquant quelques dégâts, malgré son fluide protecteur revêtu. Mais le but n'était pas tant de le blesser. A mesure qu'il battait des ailes, il pouvait le ressentir : ses mouvements ralentissaient. Il était, chaque seconde, plus dur de se mouvoir. En effet, la liqueur était dotée d'un effet bien particulier, celui d'empêtrer sa cible et de durcir pour l'obstruer. Se trouvant juste au-dessus du duo de révolutionnaires opportunistes, Fujita ne pouvait guère se déplacer comme il le souhaitait. Survoler la zone pouvait lui donner un avantage certain, mais le commandant ennemi avait anticipé, et avait prévu une bonne manière de le forcer à atterrir. Avec une aile bloquée, le Vice-Amiral n'avait plus qu'une seule chose à faire : se poser. Et il n'allait pas lésiner sur les moyens.
Recouvrant son corps entier d'une émanation d'énergie noirâtre, il se laissa finalement tomber droit vers le sol après un petit looping, avec l'intention de s'écraser de tout son poids. Après tout, sa résistance le lui permettait... Mais les deux individus situés en contrebas n'avaient peut-être pas les épaules pour le réceptionner sans ne rien se casser. Depuis les hauteurs, Fujita les toisait, de son regard perçant, et se laissait emporter par la gravité jusqu'à l'écrasement. Finnegan et Harmony, épargnés jusque là, étaient maintenant la cible d'un grand nom de la Marine, qui semblait bien décidé à ne pas les lâcher. De plus, son atterrissage tout en lourdeur allait causer un énorme cratère dans le sol, créant une entrée directement sur les galeries utilisées par les révolutionnaires.
— Eh ! Eh, psst ! Vous ! Par ici !
Derrière eux, une plaque d'égout s'était légèrement élevée, et une paire d'yeux, dissimulée, les scrutait. Quelqu'un les invitait à les suivre dans les galeries souterraines, toutefois, ne voyant pas le ciel depuis sa position, l'individu ne voyait pas venir l'homme-hibou, et ne savait pas qu'il risquait de gêner le duo alors pris pour cible.
***
Pendant ce temps, un autre affrontement se déroulait de l'autre côté de la zone. Après avoir esquivé de justesse la série de projectiles tranchants, le Prince Christo allait s'engager dans un duel avec Izahashi. Cette fois-ci, c'était à son tour de passer à l'attaque. Malgré les vapeurs brumeuses qui s'échappaient du sol, enveloppant la partie située entre les deux adversaires dans un fumigène enivrant, déployé par les troupes en sous-sol, le membre de la famille royale de Saint-Itturia s'élança droit devant. Il était conscient que respirer cette vapeur, ne serait-ce que brièvement, pouvait avoir des répercussions sur son état de conscience, et ce, même en infime quantité. Mais il n'allait pas avoir le temps d'être contaminé.
Il s'élança donc à grande vitesse, le buste penché vers l'avant, à tel point, qu'on aurait cru qu'il tombait sur le ventre. Sa rapière, son arme la plus fidèle, raclait contre le sol à mesure qu'il avançait, bras vers l'arrière. Tandis qu'il était toujours dissimulé par le nuage de gaz éthylique, il ramena l'épée vers l'avant, donnant une petite estocade vers le haut, de telle sorte qu'une décharge de foudre soit projetée au-dessus du cumulus. Il prit alors une grande impulsion contre le sol, déchargeant une vague de haki externe, se propulsant à grande vitesse à travers la zone empoisonnée, sans s'en soucier. Le brouillard se dissipait sur son sillage, tandis qu'il surgit de l'autre côté sans prévenir, surprenant son ennemi, pourtant sur ses gardes. Le grand chauve se recula instinctivement, percevant une dangerosité approcher, mais il était déjà trop tard.
La foudre, projetée en avance au-dessus du nuage de vapeur lui retomba dessus par surprise, venant parasiter son mouvement de recul et offrir à Christo une fenêtre de tir plus que suffisante. Ni une, ni deux, le Prince arma son sabre qu'il pointait droit sur le torse de son ennemi, avant d'adresser, de toute la puissance dont il savait faire preuve, une estocade foudroyante capable de percer les défenses les plus robustes. Izahashi eut tout juste le temps de concentrer son haki, recouvrant son corps entier de son fluide noir, et ne pouvait plus qu'espérer que son erreur ne lui soit pas fatale.
L'écho de l'impact résonna dans toute la zone. Percuté de plein fouet dans les côtes, le révolutionnaire fut projeté sur plusieurs dizaines de mètres, renversant les stands se trouvant sur sa trajectoire. Les vêtements noircis par les brûlures, le corps meurtri, il resta au sol quelques instants, tandis que son bourreau se redressait fièrement, l'épée posée sur son épaule.
— Va donc rire avec le Diable.
***
Tandis que son comparse subissait, littéralement, les foudres du Prince, Baltahazar s'éclipsait discrètement derrière le nuage. Une bouteille en main, il courait en direction d'une bouche d'égout, avant de tomber nez à nez sur Duncan, qui, jusque là, était occupé par les projectiles successivement adressés à son encontre par les deux révolutionnaires. Plongeant son regard dans celui de l'agent du Gouvernement, il passait devant lui pour rejoindre l'entrée de la galerie souterraine, à l'affût du moindre de ses mouvements.
Spoiler:
Troisième Tour du RPBG Zone Sud
Récap des actions :
- Au début du post, Finn & Harmony sont face à Duncan, Baltahazar est en face du Vice-Amiral, et Izahashi face au Prince Christo, chacun étant aligné avec les membres de sa faction.
- Les troupes révolutionnaires s'abreuvent d'une mixture aux effets encore inconnus, et s'enfoncent dans les galeries souterraines qu'offre le réseau d'égout.
- La flèche de Duncan est stoppée par Kuneko-chan, ce qui permet aux troupes révo de ne pas mourir. La peluche est hors-jeu, mais peut être récupérée pour se faire réparer ultérieurement. Malgré tout, la flèche peut toujours s'en prendre à quelques révo avant qu'ils puissent aller sous terre (à jouer par Duncan dans son post s'il le désire).
- Juste après, Baltahazar bombarde la zone de fumigène alcoolisant, créant un nuage épais de sorte à obstruer la vue de tous. Le fumigène ne vous englobe pas mais s'arrête juste devant vous. Izahashi envoie une multitude de projectiles à travers le nuage en direction de tout le groupe Marine/Gouv, les projectiles étant visibles à partir du moment où ils sortent du nuage, c'est à dire au dernier moment. Une pluie de petits anneaux tranchants vise donc Duncan ainsi que des PNJ de troupe disposés autour (puissance de l'attaque équivalente à 10 000 dourikis).
- Fujita s'envole en direction de Harmony et Finnegan, mais Baltahazar utilise son alcool pâteux et adhésif pour arroser la zone, blessant et bloquant l'aile de Fujita dans le but de l'empêcher de voler (Tequila Slash - technique utilisant la pression de sortie de bouteille pour la pincer avec son pouce et faire jaillir un jet tranchant, le liquide projeté dépend de la bouteille utilisé). Les jets visent également Duncan, avec une puissance équivalente à 13 000 dourikis, et dont les propriétés peuvent obstruer les mouvements. Le nuage rend encore une fois l'attaque plus difficile à percevoir.
- Fujita se recouvre de Haki interne et plonge sur Finn et Harmony avec l'intention de les écraser à pleine puissance. Attaque estimée à 20 000 dourikis. Possibilité de s'esquiver ou bien de le bloquer à l'aide d'une attaque combinée.
- Pendant que Finn et Harmony réalisent qu'ils sont attaqués par le Vice-Amiral, un PNJ de troupe révolutionnaire les accoste, les invitant à rejoindre dans les galeries, s'ils parviennent à échapper au Vice-Amiral.
- Christo et Izahashi s'affrontent de leur côté. Izahashi prend un coup-double à 35k dorikis (Il Divo - attaque éclaire en estoc pour transpercer son adversaire après une charge rapide, couplée à une foudre qui s'abat sur lui par le haut pour le surprendre) et en subit les affres. Il apparait, au regard de cette attaque et de ses conséquences potentiellement hors-jeu pour le moment.
- Les troupes marines prennent beaucoup plus de dégâts que les troupes révolutionnaires. (40% des troupes marines sur place sont décimées par les attaques conjointes de zones, de Izahashi et de Baltahazar [6000/10 000] et seulement 1% des troupes révolutionnaires sont touchées par les assauts de Duncan, grâce à la diversion d'Harmony [495/500] - leurs capacités deviennent imprévisibles après leur consommation de l'alcool de Baltahazar)
En espérant que tout se passe bien, à vous de jouer !
Un sage homme a dit un jour : "Dans un combat, outre les pertes humaines, ce sont les prévisions et les idées qui meurent en premier." Et en effet, alors que je dirigeais Saigh pour nettoyer la zone de la présence Révolutionnaire, un opposant lui bloquait la route. Rapidement, j’entendais un air de musique que je pouvais simplement classifier d’envahisseur. Plus précisément un violon qui pouvait aisément engouffrer le volume des discothèques de Mirrorball. Je me tournais vers la provenance de ce son, puisque cette personne cherchait clairement à obtenir mon attention. Enfin, elle et son partenaire au visage de hiboux. Si ce dernier réussissait bien à cacher son apparence, je ne pouvais pas en dire autant pour la violoniste. Je reconnaissais celle qui allait par le titre de "l’Oreille de la Révolution". Plus que son apparence physique, les briefings concernant les personnalités des Révolutionnaires avaient fourni moult détails concernant ses tactiques et son mode opératoire. Car honnêtement, ce mix entre lunettes de soleil et ce maquillage criaient, "je ne veux pas être reconnue". En plus de ne pas la mettre en valeur, j’étais encore plus déconcerté de l’efficacité de notre système de sécurité. Si quelqu’un pouvait voir derrière le verre réfléchissant de mes lunettes, ils pourraient probablement voir mes yeux qui se déplaçaient dans toutes les directions.
Aucun détail ne devait m’échapper.
Cependant, reconnaitre une menace et savoir comment contrer celle-ci en était une autre. Il s’agissait d’une position quelque peu fâcheuse. Si le Gouvernement mondial commençait à s’assembler pour contrer l’attaque, le camp adverse avait déjà son plan en exécution. Je me doutais bien que c’était pour cette raison qu’elle avait tenté de bloquer Saigh. Mais ironiquement, le sort avait décidé que cette opposition n’allait pas être sans conséquence pour le duo de Révolutionnaires. Comme quoi, je confirmais qu’aucun plan ne survit au contact avec l’ennemi, peu importe son camp. Si Saigh n’avait pas réussi à décimer les troupes adverses, ma flèche s’était assuré que cette opposition ne se reproduirait plus. Je n’étais pas vraiment satisfait de cette situation, mais elle pouvait toujours être pire. Ce qui m’inquiétait, c’était de voir les troupes révolutionnaires qui rougissaient aussi rapidement. Et ceux-ci commençaient déjà à fuir. Je voyais leur chemin vers les canalisations de la ville. Je laissais un faible juron planer alors que je préparais mon arc pour une contre-attaque. Non, mais vraiment… Si je ne le démontrais pas ouvertement, le simple fait que cette fuite fonctionne me blessait sévèrement. Pourquoi n’y avait-il pas de sécurité pour sécuriser le réseau d’égout lors de ce moment important? À quoi bon utiliser de la technologie de pointe pour l’entré si on pouvait simplement utiliser le réseau qui se trouvait sous nos pieds? S’ils n’étaient pas capturés ou morts en ayant tenté de sécuriser le réseau, j’allais m’assurer que les responsables de la sécurité passeraient un sale quart d’heure. L’idée même que nous avons des agents doubles me venait d’ailleurs en tête…
Mais pour l’heure, je n’avais pas le temps d’y réfléchir activement. Des vapeurs commençaient à bloquer notre vision. Cependant, avec une flèche prête à voler, je comptais bien profiter de ce moment. L’ennemi s’apprêtait à utiliser ce brouillard pour couvrir leur fuite et possiblement lancer leur première attaque. Décidément, pour des gens qui clamaient que nous manquions d’honneur, l’hypocrisie était palpable! Connaissant l’endroit où était tombée la créature métallique ayant bloqué Saigh, et pouvant voir l’aura de l’Oreille de la Révolution, il s’agissait de l’endroit idéal pour tendre un piège. Alors que je décochais ma flèche, je créais également une lame de vent qui venait couper momentanément une partie du fumigène. Cependant, quelque chose attirait mon regard dans ce brouillard. Se déplaçant rapidement, plusieurs anneaux d’or se dirigeaient vers nous. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour crier quelques mots.
-À couvert!
Qui sait si mes mots auraient eu un impact sur les Marines qui se trouvaient quelque peu derrière moi. Peut-être que l’un d’eux aura l’instinct de se lancer au sol en se couvrant la tête. Pour ma part, j’espérais que mon entrainement porterait ses fruits. Je commençais à me détendre et à devenir extrêmement flexible. Éviter les attaques comme une feuille qui vole au vent. Enfin, c’était la théorie. En vue de la vitesse d’exécution, et de ma contre-attaque, j’avais peu de temps pour l’effectuer. Seule la chance me protège en ce moment. Cependant, alors que les répercussions du combat entre Balthazar et Fujita retombaient sur le champ de bataille (de façon très littéraire), ma forme d’esquive était préparée pour éviter ce qui semblait être un liquide sous haute pression.
Alors que le combat entre Izahashi et le Prince Christo semblait être à notre avantage, Balthazar avait eu le dessus sur Fujita. Dans sa hâte, il se trouvait maintenant à proximité. Courant en direction de la bouche d’égout, nous nous fixions pendant un instant. Il semblait extrêmement pressé à quitter les lieux. Probablement la prochaine partie du plan des Révolutionnaires qui nécessitait son attention. Bouteille à la main, je pouvais facilement imaginer qu’il s’agissait d’une autre bouteille pouvant créer un fumigène. Peut-être me trompais-je, mais c’était un excellent moyen de bloquer l’avancée des troupes par la suite. Je ne voulais pas perdre cette occasion. Je ne pouvais pas l’arrêter à cette distance, à moins que ma flèche ne lui transperce le cœur. Alors je tentais de faire la seconde option en le retardant et en ruinant ses plans. Et puis, rien ne battait la provocation gratuite après tout. Tirant une première flèche visant l’une de ses jambes, j’attirais son attention vers un petit commentaire qui avait plusieurs objectifs. Le premier était d’attiser sa colère et, s’il était assez stupide, le garder occupé quelques instants de plus.
- Vin? Rhum? Vodka? Chaque homme a le droit à une dernière bouteille, même ceux avec un esprit briser et qui fuit comme des lâches.
Le second était très simple. À ce moment, Saigh était à proximité. Un détail qui ne m’avait pas échappé. Jusqu’à maintenant, Saigh avait suivi mes directives et avait chassé les quelques retardataires qui n’avaient pas eu le temps de descendre dans le réseau des égouts de Star-Top Nation. Heureusement, il n’avait pas décidé de poursuivre dans le sous-terrain, attendant donc à proximité de la bouche d’égout précédemment utilisé. C’est à ce moment qu’il entendait l’étrange conversation que nous avions. Il ne comprenait probablement pas l’entièreté de la conversation, mais il captait les mots "bouteille" et "briser". Alors que ma première flèche agissait comme distraction, Saigh visait directement la bouteille que tenait Balthazar. Avec un peu de chance, celui-ci réussirait à la détruire et ainsi l’empêcher de l’utiliser lors d'un moment beaucoup plus inopportun.
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Spoiler:
Duncan voit son attention attiré par Harmony, déduisant son identité basé sur son choix d’arme (ou d’instrument plutôt) et sa capacité d’amplifier le son de son violon. Basé sur son absence de vision dans le nuage brumeux, mais sentant un coup fourré, Duncan utilise le Rankyaku pour créer une lame de vent pouvant (potentiellement) bloquer l’attaque pour protéger les marines derrière lui. Cependant, Duncan cherche à utiliser le fumigène à son avantage et vise l’endroit où se trouvait Kuneko-chan, l’utilisant comme appât pour Harmony (et peut-être Finnegan si ce dernier se trouve à proximité). L’attaque a été faite avant l’envol de Fujita. Voyant les anneaux d’Izahashi, Duncan cherche à utiliser le Kami-E pour éviter les dégâts. Il continue d’utiliser ce moyen de défense pour les attaques qui suivent, y compris celle de Balthazar. Quand ce dernier tente de s’enfuir, Duncan tente d’attirer l’attention de Balthazar avec une première flèche pendant que Saigh vise la bouteille qu’il a en main.
Invité Invité
posté le Mer 26 Aoû - 1:23
Breath, should I take a deep? Faith, should I take a leap? Taste, what a bittersweet. All my, all my life. Let me face, let me face, Let me face my fears. Oh, let me face, let me face, Let me face my fears, Won't be long, won't be long, I'm almost here, Watch me cry all my tears, Watch me cry all my tears, Lose, soon have nothing to, Space, this is what I choose, A mile, could you walk in my shoes, All your, all your life...
L'héraut et les héros
Les choses ne s’étaient pas aussi bien passées que la musicienne l’aurait espéré. En prenant l’initiative de se positionner devant les révolutionnaires pris pour cible par l’oiseau-flèche, sa fidèle Kuneko-chan avait cher payé pour amoindrir les pertes dans leur camp. L’arme de l’albinos lui avait littéralement transpercée l’épaule avant de la ficher au sol, ce qui la rendait désormais hors d’usage. Bien que hardie, Harmony comprenait que cette décision avait été une erreur, surtout compte-tenu du fait qu’elle aurait pu s’y prendre autrement. Elle perdait donc précocement une alliée plus utile qu’on ne pouvait le penser, et comblant ses lacunes en combat rapproché, mais ce n’était que partie remise. Cet archer n’était pas un ennemi ordinaire qu’il ne fallait pas sous-estimer. Non sans s’en mordre la lèvre inférieure de frustration, la révolutionnaire aux cheveux châtains considérait l’élimination de Kuneko-chan comme leçon apprise. Il fallait seulement espérer qu’elle puisse la faire réparer ultérieurement. Et pour ça il fallait avant tout rester en vie.
Avec des personnalités telles que Baltahazar et Izahashi à leurs côtés, elle comme Némo n’avaient pas hésité à signaler et marquer leur opposition au camp du Gouvernement Mondial. Estimant que la victoire reposait sur leur travail d’équipe et leur cohésion, Harmony envisageait leur apporter une aide plus conséquente au combat dès que l’occasion se présenterait. Sans perdre de temps, les deux hommes étaient passés à l’action avec une coordination qui semblait avoir été préparée bien à l’avance. En effet, après que les autres membres révolutionnaires se soient abreuvés d’une liqueur aux effets inconnus, le commandant déclencha un nuage de fumée alcoolisée qui consistait, selon toute vraisemblance, à rendre les attaques de son compagnon beaucoup plus difficilement prédictibles.
Tandis que des anneaux surgissaient de toute part depuis les vapeurs pour taillader leurs opposants au dernier moment, la violoniste jugea que c’était le bon moment pour récupérer Kuneko-chan, laissée sur le sol à quelques mètres d’elle. Présentée de cette façon, la chose semblait peut-être ridicule ; mais la demoiselle ne tenait pas à ce que sa peluche retombe entre les mains de quelqu’un d’autre, en partie parce que cela pourrait jouer contre elle. Dans une cacophonie de cris de douleur, de tirs, et de bruits de lames, elle effectua donc quelques pas dans sa direction – légèrement gênée par la fumée mais connaissant son emplacement – tendit le bras pour l’attraper puis… le retira in extremis pour reculer un peu en arrière et esquiver une flèche, qui avait été décochée dans sa direction : Une esquive qui avait reposé sur son Intuition, et qui lui avait permis de n’avoir que quelques mèches de cheveux coupées. Encore lui ? Cet albinos avait vraiment les yeux partout. En outre, une lame de vent – manifestement plus hasardeusement lancée – était également passée non-loin d’elle.
N’oubliant pas pourquoi elle avait pris le risque de se déplacer, la musicienne ramassa malgré tout sa Kuneko-chan inanimée tout en restant à l’affût de la moindre attaque – ne pouvant que constater davantage l’ampleur des dégâts que la peluche avait encaissés – l’attacha à sa ceinture, puis revint aux côtés de Némo de façon à rester du côté de ses alliés et à ne pas malencontreusement recevoir une de leurs redoutables attaques. Baltahazar possédait également une manière de combattre qui lui était propre, et bien plus destructrice qu’on ne pouvait le penser. D’un habile jeu de pouce sur le goulot pour augmenter la pression de sortie du liquide, il propulsait des jets tranchants qui semblaient ralentir les mouvements de leurs adversaires. En voyant comment il mettait ainsi leurs ennemis en déroute, Harmony demeura là quelques instants avant de se décider à aider le commandant à réduire les troupes marines. Malheureusement, elle n’allait pas pouvoir lancer l’offensive qu’elle souhaitait, car son ouïe fine perçut bien vite un objet volant plonger à toute allure sur eux. Alerte, la musicienne leva les yeux au ciel pour voir l’homme-hibou, grand nom de la Marine, les prendre pour cible elle et son associé le cambrioleur. Son aile avait visiblement été touchée par les attaques de Baltahazar mais il allait sans dire que son atterrissage ferait des dégâts considérables, en particulier de par cette aura noire qui le recouvrait. Le moins qu’on puisse dire, c’est que lui non plus ne faisait pas dans la demi-mesure. Cela s’annonçait mal... Il leur fallait vite agir avant qu’il ne soit trop tard.
En l’état actuel des choses, Harmony ne pourrait définitivement pas arrêter cet oiseau sur sa lancée, sans mentionner le fait que sa trajectoire semblait être verrouillée ; ce qui signifiait qu’il n’allait pas se dévier de lui-même quoiqu’elle ferait. Si tel était le cas, la muette espérait au moins pouvoir conserver un coup d’avance, car dans tous les cas, le vice-amiral formerait un cratère dans sa chute qui, même sans les toucher directement, risquait de les secouer. Elle tendit la main sur lui tout en marchant en arrière avec hâte, lançant au passage un rapide regard à Nemo – qui même derrière son masque de hibou semblait avoir quelque chose en tête – pour insister sur le danger qu’ils encouraient tous les deux.
「 Amplification à 120dB 」
Tout sembla tourner au ralenti alors que les choses se jouaient seulement en quelques fractions de secondes. Par son geste, la musicienne avait créé une bulle à chaque entrée de l’appareil auditif de l’homme-hibou. Au niveau de son conduit ; tous les sons passant dans ces deux bulles voyaient donc leur intensité augmentée d’un coup jusqu’à atteindre le très douloureux seuil des 120dB. Son objectif était de retourner la célérité du vice-amiral contre lui-même, de façon à rendre sa chute désagréable et augmenter les chances qu’il ne se relève plus après son atterrissage forcé. Dans sa chute, ce dernier subissait les frottements de l’air, provoquant un sifflement qui s’amplifiait avec sa vitesse, et sous l’effet des pouvoirs de la révolutionnaire, même son plumage ne pouvait plus protéger ses tympans, qui risquaient maintenant d’être perforés. Plus il se rapprochait du sol, plus le sifflement battait avec intensité sur son système auditif.
Mais durant le processus, une voix les interpella de derrière, elle et Nemo.
Une plaque d’égout s’était légèrement redressée, un individu les appelant à les suivre dans ce qui semblait être leur réseau. Le coeur d’Harmony rata un battement lorsqu’elle réalisa qu’en plus de cette personne, d’autres se trouvaient potentiellement juste en dessous d’eux. Ce n’était pas le moment pour les gêner ! Ces gens pourraient bien être les victimes collatérales du piqué du vice-amiral s’ils restaient plantés là ! Ne pouvant pas communiquer un “Allez-vous en d’ici !” par les mots, elle créa des ultrasons dirigées vers le sol de son autre main pour le ou les inciter à s’éloigner d’ici. Elle n’eut malheureusement pas le temps de le faire pendant bien longtemps, mais s’ils étaient réactifs, peut-être qu’ils auraient le temps de s’enfuir… ce qu’elle trouvait bien trop optimiste.
Résumé:
— Harmony récupère Kuneko-chan, utilisant le Haki de l'Observation pour esquiver la flèche que Duncan lui a décochée à travers le nuage de fumée.
— Quand elle remarque le vice-amiral plonger sur elle et Finnegan, elle amplifie – tout en reculant – tous les sons passant au niveau du conduit auditif de l'homme-hibou qu'il produit en tombant (principalement les frottements de l'air qui "tapent" sur ses tympans) et dont l'intensité augmente avec sa vitesse de chute, son accélération. Fujita entend donc un sifflement douloureux augmentant à mesure qu'il se rapproche du sol, le son grimpant jusqu'à 120dB.
— Remarquant l'individu sous sa plaque d'égout, elle tente de l'éloigner spontanément (les éloigner s'ils sont plusieurs en dessous d'eux) en générant des ultrasons en direction du sol afin qu'ils ne fassent pas les frais de l'attaque du vice-amiral dans les galeries. Cependant, le peu de temps restant ne lui permet pas de générer ces ultrasons pendant très longtemps.
Ma foi, c’est un bien beau bordel, on en voit pas tous les jours des comme ça, du moins un bordel si peu intéressant. Juste remplis de prostituées vérolées et de quidams qui s’entretuent pour leurs faveurs désuètes. Juste des gens qui se battent pour quelques idéaux délavés, quel gâchis. Juste un charnier sans intérêt duquel il ne sortira aucuns gagnants, juste de survivants se targuant d’avoir gagné. Au moins, cela offre un spectacle passablement divertissant entre quelques chandelles de vies qui s’éteignent sans la moindre considération et quelques brasiers qui continuent à vivre leur légende. Et pendant ce temps-là, la peluche s’est fait damner le pion par l’arme d’un type de la marine. C’est alors que nos copains utilisent un tout de passe-passe qui gagnerait à rejoindre ma collection de coup bas. On reconnait très facilement un bon révolutionnaire, ils suivent tous à peu près les mêmes modes de fonctionnement. A savoir : 40% de spectacle, de frime et de tour de manche, 20% de militantisme, 13% de mauvaise foi, 25% de manque de jugeotte, et 24% d’erreur de calcul. Et je peux assurer que les gars de nos cotés rentrent parfaitement dans ce cadre…
La gamine de son coté tente de récupérer son acolyte mécanique et esquive in-extremis une flèche tirée par le même gars chiant de tout à l’heure. Je le marque dans mon esprit attendant de sentir la petite flamme de vie qu’il représente se concentrer sur quelque chose d’autre pour lui plomber proprement le cul. La bataille se poursuit un peu, et voyant une fenêtre d’opportunité, je tire deux coups au jugé en direction du type chiant à l’instant où il décide de raconter sa vie. Dans la vie on se bat ou on cause gamin, on fais pas les deux. C’est alors autant la gamine, que mes sens m’avertissent d’un autre danger. Un zoan de la marine, sans doute le vice-amiral « vieux débris » qui avait pris son envol il y a peu. Il venait de morfler grâce à nos copains. Ce qui serait une bonne nouvelle, sauf qu’il nous fonce dessus le bougre. Une de ses ailles fermement maintenue contre le corps, il nous tombe dessus. Vu comme ça il ressemble grossièrement à un pigeon qui traine son aille cassée après qu’un humain l’ait libéré de son chat.
-Oh, chouette… un hibou…
Rapidement, mes neurones se mettent en branle, comment dézinguer un oiseau de mauvais augure sans prendre de risques ? La réponse est très simple, des chasseurs d’une île de grand line avaient comme solution face à des piafs géants, le faire se crasher dans un brasier, résultat garantit. L’animal ne se relèverait plus, devenait un poulet rôti et ses copains oiseaux se repliaient apeurés. Au même moment, je remarque qu’on a des types qui nous proposent de se tirer par les égouts, Les engrenages de mon cerveau font quelques tours supplémentaires. Il est presque sûr que le piaf va démolir le sol, surtout que la gamine semble avoir décidé de lui faire péter la caboche avec ses talents. Voilà déjà un petit bout de temps que j’observe le champ de bataille, j’ai notre plan de sortie et notre plan d’attaque, reste plus qu’à le mettre en pratique..
Je fais jaillir un cutter de mon petit doigt prosthétique et tranche la sangle de mon sac. C’est un sac relativement banal, à un détail près, ses fabriquant pensant aux profits avant tout l’avait produit avec un mélange de nylon et de tissus fait à partir d’une plante grasse poussant en abondance dans des zones côtières de climat aride. Elles ont la particularité de très facilement prendre feu, surtout dans les périodes sèches où elles sont les plus grasses, si bien que pour éviter des murs de feu, il faut continuellement les arracher. Si bien que le sac avait un défaut majeur de prendre très facilement feu et de bien brûler, idéal quand on veut faire disparaitre des preuves… Surtout quand un petit malin y a glissé entre certaines coutures un peu de gomme explosive. Une sorte de barre de chewing-gum similaire à des allume-feu mais un peu boosté. Le genre de machin qui glissé dans une serrure récalcitrante la fait rendre l’âme quand la subtilité n’est pas de mise. Mon pouce prosthétique abrite une petite dosette d’huile, idéale pour graisser un gond pour qu’il s’ouvre sans grincer et avertir tout le voisinage. J’en verse alors une dose suffisante sur le sac. De l’autre main, après avoir glissé mon flingue dans ma ceinture, je m’empare de ma clope. Le sol est couvert de gravas et de morceaux de bois provenant des gradins, des bâtiments et de l’estrades. L’air est saturé de particulières en suspension et sans doute de pas mal de sciure de bois… un fois que le pigeon imbibé d’alcool frappera terre ou l’attendra diligemment un sac avec fringues en pleine combustion… cela promettra un joli petit effet bien détonnant… y’a un hibou de trop dans le pâturage…
Par contre, y’a intérêt a prendre la poudre d’escampette. Bon, rien de bien complexes, avec tout ce bordel, on ne fait pas trop gaffe à nous. Bon ça m’ennuie de cramer une de mes cartes comme ça, mais bon, y’a pas le choix. J’attrape la gamine de mon bras valide et propulse mon bras grappin vers les bâtiments en ruine qui encerclent la place, on devrait être assez peinard là-bas, même que ça me donne au moins 4 à 5 autres voies de sorties… bordel les gars, à quoi ça sert de faire de la confrontation face à un tel gruyère… des égouts, des bâtiments, des ruines, le ciel, des réfugiés… tsss j’vais tous vous enterrer bande de sales garnements. On se glisse alors derrière ce qui était autrefois une bâtisse robuste… ça aime bien les combles de maisons les hiboux… non ? par contres les gamines musiciennes… c’est p’tet pas trop leur lieu de villégiature… ‘fin soit… on a évité un gros pigeon, un petit pigeon et un pigeon moyen, c’est pas mal comme palmarès pour un échauffement. Par contre ça me gave déjà ces bêtises, j'ai bien envie d'une bonne bière bien fraiche....
Spoiler:
-Fin' continue à observer la place, avec tout ses sens.
-Il profite que Duncan se concentre sur Balty pour faire feu dans sa direction.
-Il abandonne un joli petit sac enflammé sous le point de chute du vice-amiral.
-Il utilise son bras grappin pour se réfugier avec Harmony dans les ruines de battements.
Loca. :
Imprédictible.
Prime :
∞
Berrys :
∞
Maître du Jeu Arme antique et siècle perdu
posté le Sam 29 Aoû - 2:30
***
Les barricades explosées, brûlaient encore un peu, à mesure que le vent faisait chanter les braises métalliques. L’acier criait, les dernières détonations se faisaient également entendre. Un bourdonnement, presque aboyé, jouait un philharmonique en contre-fond, alors qu’aux abords des entrées, complètement bouchées par les décombres enfumés, se mouvaient des entités en pleine transe combative.
Balthazar avait réussi son premier coup d’éclat : défendre ses troupes, en les galvanisant à l’aide d’un petit remontant bien corsé, et attaquer les unités ennemies, en aspergeant, par exemple, la menace aérienne que représentait le Vice-Amiral Yoshinaga pour lui ôter toute mobilité. Et, malgré la perte vraisemblable d’Izahashi, le meilleur homme qu’il avait à sa disposition, il n’allait pas s’arrêter de sitôt. Loin de là.
***
Le vol en pic qu’avait entamé le Hibou, ne s’arrêtait pas, il n'allait pas s'arrêter de toute façon. Une bulle de super-cavitation l’entourait entièrement, et faisait pulser l’air à un tel point que des traînées de flammes aériennes succédaient à son sillon descendant. La puissance de sa chute, la vitesse à laquelle il allait, venait de briser le mur du son, dans une explosion sonore caractéristique.
Tout, autour de lui, semblait flou, incertain, et petit à petit, une stridulation insupportable commença à détruire ses oreilles aviaires ; le son de sa propre célérité lui devenait un supplice, mais son visage ne se modifiait pas.
Fujita s’était fortifié de haki noir, et préparé à atterrir de force, en dégommant tout sur son passage… Il se savait condamné, une fois au sol, avec tous les révolutionnaires qui n’attendaient que de l’achever, mais il était rassuré, rassuré que cela se termine ici, dans de telles conditions. Le Vice-Amiral avait une impression de déjà-vu, il avait de nombreuses fois songé au moment de sa fin. Une légère distorsion de l’espace-temps était en train de s’opérer, face à lui, dans le vide, pour qu’un trou blanc s’ouvre à son esprit et lui remémore les erreurs du passé, dans une dernière leçon andragogique.
— Otōsan ! tinta une voix très familière, couverte par le bruit aigu que son acouphène faisait sonner dans ses tympans… Fujita ne put s’empêcher de sourire, assez niaisement, comme à son habitude.
***
— Otōōōōōōsaaaaaaaan ! Eh ! Dis ! Pourquoi est-ce que je suis pas comme toi ?
Sur un bateau voguant au gré des marées, une petite tête chevelue se dressait face à l’immense galbe du Vice-Amiral Yoshinaga. Son faciès émerveillé et interrogateur se jetait dans les reliefs de son dos, pour les contempler. Il était un mont, une montagne, un pic, qui ne savait être gravi… il était un modèle d’envergure, de fierté, qui, sans mot dire, sans comportements particuliers, savait inspirer la tranquillité la plus totale. Elle voulait devenir comme lui, c’était son rêve le plus cher.
Alors qu’il contemplait le large d’un air préoccupé, l’entente de ces mots le fit se retourner dans la direction de l’enfant qui l’alpaguait.
— Tetsuya, ma fille… soupira la Vieille Chouette, en posant son immense pogne sur la bille qui servait de crâne à sa fille, pour la caresser tendrement. Qu’entends-tu par-là ? — Pourquoi est-ce que je suis pas grande et forte ? Pourquoi est-ce que je peux pas avoir une arme, moi aussi ? Hein ? Dis ! — Oh, tu sais… Un jour viendra où tu deviendras une femme, et ton rôle sera d’aider les autres à devenir grand et fort. Tu y contribueras d’une manière ou d’une au… — NON ! coupa la jeune fille, dont le visage avait totalement changé. Elle refusait déjà le rôle qui lui était assigné. Son père ôta alors sa main, un peu surpris, et avant qu’il ne la reprenne, Tetsuya reprit, en pleurant : MOI, JE VEUX DEVENIR GRANDE ET FORTE ! JE NE VEUX PAS AIDER LES AUTRES A LE DEVENIR ! JE VEUX DEVENIR UNE VICE-AMIRALE COMME TOI, OTŌSAN ! MIEUX ENCORE ! JE VEUX DEVENIR AMIRALE EN CHEF D'ABORD ! Elle s’en alla aussitôt, en courant vers la cale, sanglotant.
Ces paroles d’émancipation, le vieux Fujita ne les comprit jamais. Il passa au-dessus des considérations de Tetsuya pendant de longues, très longues années, jusqu’à s’éloigner totalement de sa protégée, au point qu’ils en finissent par ne plus se parler du tout. Les liens entre père et fille, pourtant basé sur des rapports sains d’éducation, d’initiation, de confiance et d’épanouissement, étaient devenus des ronces agressives, qui piquaient les mains à chaque tentative de débroussaillement.
Yoshinaga Fujita était un militaire carriériste, dévoué à l’exercice de ses fonctions, à l’institution de la Marine et du Gouvernement mondial. Son renom dans la hiérarchie faisait, qu’à certains égards, notamment en termes de sagesse, de conseil et d’ordre, on le considérait parfois comme un amiral. Et pourtant, de bien grosses lacunes entachaient son tableau d’honneur et l’empêchaient de se hisser plus haut. Notamment une, en particulier.
Tetsuya, têtue comme son paternel, avait décidé de s’engager dans la Marine, et malgré les remarques sexistes de ses camarades, les bravades de ses supérieurs et le désaveu de son père, s’était bien fait remarquer… autant par de géniaux coups d’éclats que par des frasques consternantes. En reproduisant les us et coutumes des mâles du régiment, elle était devenue un garçon « manqué », qui buvait, se battait dans les tavernes et insultait à tout va, quand elle n’était dévouée à sauver la veuve et l’orphelin.
Que cherchait-elle au juste ? Fujita, qui avait pourtant souvent répondu aux interrogations les plus cruciales lors d’importants plans de campagnes, demeurait sans réponse face à cette interrogation existentielle. Elle était l’inconnu à son équation…
Et pourtant, à l’instar de la plupart des problèmes qui paraissaient insurmontables, tout se trouvait en lui, juste sous son nez. Elle voulait de la reconnaissance, elle voulait être honoré d’un « bravo, ma fille », elle voulait être applaudie par la personne qui comptait le plus à ses yeux. Il s’agissait d’un sentiment purement humain, qui ne demandait qu’à s’épancher, et de toute sa vie, Tetsuya n’attendait visiblement que cela.
Mais rien… Tout du moins, jusqu’à ce jour, où, face à la mort, au moment de tout voir défiler dans une dernière analepse, il se revit l’ignorer dans ses exploits, ne pas lui adresser la parole pour des futilités, se méfier de ses idées et la rabaisser sans le savoir. Et malgré tout cela, en revivant les scènes oniriques du passé, il ne vit jamais autre chose que de l’amour et de l’admiration dans ses yeux perlés.
***
Il dédiait ainsi cette dernière envolée à sa petite fille, son bébé, son amour, celle qu’il avait toujours voulu protéger des dangers du monde extérieur, au point de la forcer à devenir celle qu’il ne voulait surtout pas qu’elle soit : un reflet, miniature, de ses propres erreurs, une « lui » en plus « elle », une Yoshinaga capable d’aller au bout de ses rêves de grandeur.
Son intuition le guidait vers la mort. Les perturbations d’Harmony ne lui faisaient plus rien, tant il avait accepté son sort avec honneur. Il savait le sol complètement piégé, déjà par cet homme étrange à la dégaine de chouette, mais également par tout ce que les autres troupes terroristes avaient préparé dans les sous-sols. Il comprenait, humblement, que Baltahazar l'avait entièrement piégé du début à la fin.
Son destin était scellé. Et ses soldats, qui ne l'avaient pas saisi pleinement, en prirent la pleine mesure lors de l’impact final.
Son immense gabarit défonça un quart du terrain, perforant le sol avec une facilité déconcertante, avant qu'une explosion colossale, une énième, ne vienne raser littéralement sa position. L'onde de choc alla communiquer jusqu'au Nord de la place, en se propageant après son éclat, tandis que la déflagration initiale s'évertua à gonfler, gonfler, gonfler encore, jusqu'à s'évanouir dans une fumée noirâtre, infâme.
Si le stratagème de Finnegan avait vraisemblablement marché, il devait surtout la réussite de son tour à la préparation du Troisième de Kropotkine, qui s'était évertué à miner les sous-sols à l'aide de bouteilles de « Cinnamon Fire », l'une des plus dévastatrices concoctions de son crû, semblable à du feu grégeois.
Un vaste gouffre s'offrait désormais à la vue du tous... mais depuis les horribles vapeurs, à travers l'escarpement des égouts déboutés, se tenait encore un homme, debout, fier, le poing levé. Sa carcasse presque morte ne tombait pas.
Les unités marines qui étaient sous ses ordres accoururent pour le secourir, mais en s'approchant de lui, ils purent constater qu'il était littéralement en train de brûler vif, sans bruit, sans cri. Son corps était marqué par le choc, mais il restait stoïque dans la mort. Cette vieille compagnonne était une invitée de prestige qu'il fallait, en bon hôte, savoir accueillir.
Il se tourna lentement vers eux... et les regarda, avec une bienveillance communicative.
— Dites… à… Tetsuya… que… je… suis… fier… d'elle… et… que… je… je… l'ai… l'aime… souffla-t-il, une dernière fois, avant de s'éteindre, définitivement.
Les soldats restèrent bouches bées devant ce spectacle virtuose, plantés devant un bâtiment de la marine en train de se consumer. Certains s'agenouillèrent, d'autres prièrent... et tous pleurèrent, à chaude larme, face à la prestance de leur Vice-Amiral.
Son geste héroïque avait permis de débusquer une bombe qui menaçait l'intégralité des troupes en personne, et risquait bien de faire encore de nombreux morts. À lui seul, il avait encaissé et contenu une charge capable de terrasser 50 000 soldats, soit plus que l'intégralité des effectifs marines de l'île.
Seul lui l'avait vraiment assimilé, ici. Ses pressentiments, ses craintes, ses peurs, au sujet des révolutionnaires, n'étaient dû qu'à ce détail précis, que personne d'autre n'avait remarqué.
Harmony et Finnegan purent alors, eux-aussi, constater la classe de ce commandant, tandis que les « psst » continuaient à les siffloter pour les enjoindre à les suivre dans les égoûts. Qu'allaient-ils faire ? Il y avait tout un tas d'option qui s'offraient à eux, mais ils n'allaient pas avoir le temps de peser le pour et le contre : il fallait choisir.
***
De l’autre côté de la zone Sud, Christo rangeait sa rapière dans son fourreau en s’époussetant les épaules et en toussotant un peu. Il laissait la pauvre dépouille de son ennemi, le révolutionnaire Izahashi, s’affaisser sur elle-même. Les côtés perforées, les organes vitaux transpercés, et l’intégralité des nerfs grillés par la foudre qui s’était abattue sur lui, le chauve était littéralement laissé pour mort. Malgré sa protection, malgré ses précautions, malgré la prévention, il s’était fait cueillir par la puissance du Haut-Prince.
Un filet de sang s’écoulait de sa bouche et de son nez, alors que chaque inspiration était devenue un supplice abominable. Il était couché, la joue contre le sol, et se laissait à présent guider par les divagations pré-mortuaires. Son regard se matifiait, s’assombrissait, et son iris perdait les reflets qui caractérisaient habituellement sa vitalité. Avait-il perdu ? Là, comme ça ?
Les moments de mort imminente avaient quelque chose de divin, de transcendant. Ils expulsaient les souvenirs comme une catharsis, et les faisaient ressurgir comme autant de bouquets de jonquilles.
***
— Izahashi… Tu… es… mon sauveur…
— NON ! C'EST FAUX, PUTAIN ! RESTE AVEC MOI, RETHEA ! S’IL-TE-PLAÎT ! — Iz-a... ha… shiii… lâcha-t-elle, après avoir puisé dans ses dernières forces pour lui témoigner de son éternelle gratitude, son adoration inconditionnel, son amour fusionnel. — JE VAIS TOUS LES TUER ! TOUS ! UN PAR UN ! JE VAIS LES FAIRE SOUFFRIR TOUS AUTANT QU'ILS SONT ! JE TE LE PROMETS MON AMOUR ! PAS UN SEUL EN RECHAPERA, TU M'ENTENDS ? Mais elle ne l'entendait déjà plus. Elle était partie depuis bien longtemps déjà, et ses quelques paroles était un exploit que seule une sirène de son rang était capable d'accomplir.
Izahashi se tenait, accroupi, baignant dans les entrailles de sa dulcinée, en train d'hurler à la mort comme un loup, sous pluie battante. Il venait de la retrouver complètement sciée de partout, torturée, violée, humiliée, après l'avoir laissé pendant une journée sans surveillance à Shabondy. On l'avait écaillée, minutieusement, puis démembrée pour lui extraire sa précieuse queue, et la revendre sur le marché.
Depuis ce jour, il s'était juré de détruire les responsables... l'Underworld et le Gouvernement mondial. Maintenant qu'il était face à eux, qu'importe l'identité du représentant, il n'allait laisser rien, ni personne, se mettre en travers de sa vengeance. Pas même la mort.
***
Christo eut à peine le temps de se retourner, alerté par le boucan grandissant qui s’approchait dangereusement de lui et de dégainer sa rapière pour parer une éventuelle attaque dans un réflexe reptilien, qu’un immense cerceau d’or de plus de 2 mètres, lancé à pleine puissance, vint trancher sa garde à la manière d’une scie circulaire. La très courte interstice de lame qu’il était parvenu à sortir de son fourreau, in extremis, gerba une mare d’étincelles à mesure que la rotation infinie du disque se heurtait à la perpendicularité de son épée.
Cependant, à sa plus grande surprise, il put constater, impuissant, qu’il venait de se faire avoir, par un stratagème similaire à celui qu’il avait utilisé pour défaire ce fameux Izahashi. Feindre une attaque dangereuse, forçant l’adversaire à se disposer pour parer à des dégâts majeurs, pour finalement le prendre par surprise et le toucher. En stoppant la course du cerceau et en créant une secousse à l’intérieur, le Haut-Prince venait d’activer le piège que lui tendait le révolutionnaire, dans une dernière lueur de vie. Depuis la circonférence rectiligne du grand disque, envoyé à la verticale, en roulant sur le sol, s’échappèrent ainsi une nuée de petits cercles tout aussi tranchants, visiblement entassés dans l’axe du premier projectile. Leurs trajectoires aléatoires, en haut, en bas, à droite, à gauche, allèrent trancher l’héritier de toutes parts.
Il avait beau se protéger du plus gros assaut, le reste des « enfants » du disque mère firent leur part du boulot et le blessèrent sévèrement à la carotide. Il saigna à profusion, et fut obligé d’apposer l’une de ses mains pour stopper l’hémorragie… il nécessitait désormais des soins d’urgence, et se voyait handicapé pour la suite des événements.
Izahashi, qui s’était, quant à lui, accroupi pour prendre une impulsion finale et envoyer sa salve rédemptrice, s’effondra définitivement. Son corps fut emporté au loin par l'explosion que déclencha Fujita.
— J’arrive, mon… amour... Désolé de t'avoir... fait attendre.
***
Comme Kropotkine, comme Dragomirov, Baltahazar était un survivant qui avait de la suite dans les idées. S’il avait toutefois emporté une bonne partie du décor, beaucoup de vies et son frère d’arme, Izahashi, son stratagème avait toutefois fonctionné. Yoshinaga Fujita, grand nom de la marine, n’était plus, et le Haut-Prince Christo Emmanuello, dont la puissance affolante suffisait, à elle-seule, pour contenir l’intégralité des troupes de la place Sud de Morgan, semblait s’être rudement affaibli depuis l’attaque sournoise du lanceur.
Les choses se passaient relativement comme prévues… à l’exception près qu’un contrevenant le gênait à présent dans ses mouvements. Alors qu’il s’apprêtait à gagner les souterrains pour continuer à fomenter la suite de ses plans, il tomba nez à nez avec un agent du Gouvernement. Ce dernier n’hésita pas une seule seconde et lui décocha aussitôt une flèche dans la jambe.
Baltahazar, qui l’avait capté bien avant que ce dernier ne daigne remarquer sa présence et qui s’était d’emblée méfié de sa silhouette, n’eut pas de mal à éviter cette grossière offensive en levant la jambe d’une impulsion soudaine, instinctive. Cependant, il grinça des dents lorsqu’un projectile animé, semblable à un colibri de titane, visiblement contrôlé par ce dernier, fit exploser sa bouteille dans sa main.
Le liquide se déversa à ses pieds et s’évapora aussitôt. Il jeta un petit coup d’œil au gâchis que venait d’engendrer le membre du Cipher Pol 1, d’un air rageur, et cracha un mollusque bien verdâtre en relevant la tête dans sa direction, après s’être bien râclé la gorge. La déjection entacha le sol et, comme acide, comme corrosive, commença à le creuser. En relevant la tête dans la direction de son ennemi de circonstance, il put esquisser un joli sourire carié en entendant ses provocations…
Une opportunité s’offrait à lui, une fenêtre de tir pour supprimer une telle menace n’allait pas se représenter deux fois… et même si son devoir était d’assurer la pleine possession de cette partie de Morgan en rejoignant les sous-sols de la place, une petite castagne n’était pas de refus. On ne changeait pas un soulard comme lui, après tout... Pas avec autre chose que de l'alcool en tout cas.
— J’espère que tu aimes danser, mon salaud. Burp. Parce qu’on va se la donner.
Il tapota dans la flaque qui venait d’être faite du bout du pied droit, et dans un élan forcené, complètement dément, lui fonça dessus, sans même crier gare. Le cul de sa bouteille encore intact, et rendu tranchant par l’éclat de son contenu, allait lui servir d’arme blanche pour lui perforer la gorge.
Baltahazar tenait son tesson goulot vers le bas, le bras droit tendu vers le sol, alors qu’il surfait sur le liquide avec une aisance de patineur artistique. Il échangea plusieurs fois son arme de main, à la manière d’un basketteur, pour tromper son adversaire et lorsqu’il arriva à sa distance, en quelques secondes à peine, il profita d’une balle lointaine qui visait apparemment sa cible, pour attendre une parade de sa part, et frapper dans l’ouverture qu’elle allait créer.
Une fois bien tenue en main, la lame de verre se teinta de noir. Il envoya aussitôt un coup droit, remontant, en direction de son menton, pour lui arracher la mâchoire. Dans le même mouvement, alors que son premier coup fut lancé, il fit ensuite pivoter la bouteille à l’intérieur de sa paume pour changer la prise et tenir le goulot vers le haut. Son second assaut frappa d’un revers horizontal, net, en direction de sa tempe droite et de ses yeux.
Le combat était désormais frontal, sans pitié.
***
Alors que les affrontements faisaient rage, les troupes du Contre-Amiral Faust allaient arriver sur place. Un déploiement de 7000 soldats supplémentaires pour venir suppléer Christo… et venir faire pencher la balance du côté du Gouvernement mondial.
Cependant, les révolutionnaires ne l’entendaient pas de cet œil-là. Aux jonctions entre le Sud et le Nord, les plaques d’égout se mirent à bouger, à trembler, et d’un coup, d’un seul, des geyzers d’alcool surgirent de 10 endroits différents pour inonder la place. Les troupes présentes sous les jets furent projetées à plusieurs mètres de haut et trempées d’un liquide mystérieux, aux propriétés encore inconnues.
Le déversement ne s’arrêta pas, et la pression semblait ne jamais s’épuiser. Il s’agissait tout bonnement de murs de liquides qui empêchaient désormais aux soldats du Lion Ecarlate de passer.
C’était un coup des troupes embusqués sous terre, à n’en pas douter. Elles savaient accueillir les nouveaux invités. C’était le moins que l’on puisse dire.
Spoiler:
Quatrième Tour du RPBG Zone Sud
Récap des actions :
- Fujita fonce et s’écrase contre le sol, prend le piège des revos (une bombe immense) et de Finnegan, puis meurt. (Mort du PNJ : Yoshinaga Fujita - crédits PNJ débloqués) - Harmony et Finnegan ont plusieurs possibilités : rejoindre le combat entre Duncan et Baltahazar ; attaquer Christo pendant qu'il est affaibli ; rejoindre les révolutionnaires au sous-sol ; aller attaquer les troupes de Faust, empêtrées dans l'alcool... Vous avez le champ libre. - Izahashi lance une dernière offensive sur Christo, qui part le gros de l’attaque mais se prend les petits débris, et se blesse à la carotide (blessure importante). (Mort du PNJ : Izahashi - crédits PNJ débloqués) - Balthazar esquive les flèches, mais Saigh explose sa bouteille. Il se sert de la liqueur par terre pour slider dessus, et du tesson pour attaquer Duncan avec (1er coup droit ascendant + 2ème coup en revers avec le goulot qui se retourne) - Les troupes de Faust arrivent au Sud et se prennent les geyzers des troupes aux sous-sols. Ils font office de mur de liquide, et commencent à inonder lentement la zone.
=> Deux PNJ importants sont morts. Des PdJ vous seront alloués pour avoir participer à l’événement. => Duncan est dans un combat frontal, donc assigné à une position, mais Harmony et Finnegan, comme susdit, peuvent agir librement pour gank et intervenir où ils le souhaitent. => Il est possible pour vos personnages, d'entendre le discours de Dragomirov depuis la place du Sud.
En espérant que tout se passe bien, à vous de jouer !
Suite aux derniers agissements du Lion Écarlate et de ses collègues du Gouvernement Mondial, la zone Nord de la Place Morgan avait pu être débarrassée de trois individus potentiellement dérangeants pour la bataille. Ainsi, le Contre-Amiral et ses troupes s'étaient dirigés vers le Sud, là où Sir Varnas leur avait ordonné de se rendre pour la suite des événements. Avec les informations dont il disposait à présent, Faust savait ce qu'il lui restait à faire. Il était simplement conscient des efforts qu'il allait devoir fournir pour offrir la victoire à son camp. Bien entendu, il n'était pas seul dans l'équation - il espérait donc que le reste des partisans de la Justice pourrait faire le nécessaire de leur côté.
Et c'est ainsi que le groupe de Marines put débarquer, atteignant la frontière imaginaire séparant le côté Nord du côté Sud sans réel problème. Toutefois, quelque chose n'allait pas. L'Intuition du Sakazuki venait titiller son esprit, lui évoquant un danger imminent et semblant, d'après sa Vision, provenir du sol. Oui, au fur et à mesure de son avancement, il était à même de percevoir des présences sous la couche de terre et de béton parcourant la zone. Cela ne présageait absolument rien de bon. Malheureusement, lui qui se trouvait au milieu de ses soldats, accusait un léger retard en terme de potentiel défensif. A ce moment-là, il se disait qu'il aurait du prendre la tête du cortège afin d'être certain de pouvoir faire face aux dangers provenant de ce côté-ci en arrivant. Mais d'un autre côté, il savait pertinemment qu'il avait fait le bon choix en se plaçant au centre, car cette disposition lui offrait un soutien équivalent de chaque côté.
Par conséquent, ici, en ce moment précis, il ne put empêcher une poignée de ses hommes de se faire apparemment emporter par un puissant jet de liquide provenant, comme il l'avait ressenti, du sol.
« Ne bougez plus ! », s'écria t-il.
Sur ses ordres, les nombreux soldats s'arrêtèrent alors net, tandis que d'autres geysers semblaient s'échapper à divers endroits. C'est en prenant un peu plus de hauteur grâce au morceau de débris se trouvant sous ses pieds qu'il put constater la présence de bouches d'égout à l'avant de leur position. Dix bouches, dix jets. Jetant alors un œil tout autour de lui afin d'analyser la situation plus en détail, il décida finalement d'agir pour permettre à ses hommes de traverser la zone. Ses ordres étaient simples : les soldats se devaient de reculer de quelques mètres en prenant évidemment soin de ne pas se faire happer pour lui laisser le champ libre.
Dès lors, le Lion Écarlate put passer à l'action. Très vite, une concentration de gravité accrue vint percuter toute la zone terrestre englobant chacune des bouches d'égout. Le sol se mit à trembler, les jets jaillissants perdirent de la hauteur, jusqu'à ce qu'un trou béant ne se forme, annihilant toute forme de ce liquide et dévoilant par la même occasion les souterrains.
Ceux-ci se renfonçaient également, plongeant les troupes révolutionnaires embusquées dans une situation relativement préoccupante. Immobilisés par la force gravitationnelle, se trouvant désormais à leur niveau et non plus à hauteur du sol, ils étaient à la merci des troupes Marines.
« Tuez-les. », lança le Contre-Amiral.
Et une poignée de soldats vinrent exécuter ses ordres, s'avançant jusqu'au trou en pointant leur fusil sur chaque vie.
Pendant ce temps-là, le Sakazuki se tourna en direction du champ de bataille, faisant signe aux milliers d'hommes se trouvant derrière lui d'avancer en formation groupée. Les affrontements faisaient rage, de nombreux sons destructeurs, rageurs, pouvaient se faire entendre, mais ils étaient là. Les fiers et valeureux membres de la Marine. Tous arrivaient, l'arme au poing, manifestement prêts à venir en aide aux collègues ayant déjà particulièrement subi.
Ces individus, pères, maris, frères, n'étaient bien entendu pas seuls en ces lieux. Non, ils étaient menés par un seul homme, grand et massif, sérieux et soucieux de son efficacité. Celui-là n'était pas n'importe qui. Œuvrant au sein de la Marine en tant que Contre-Amiral, il représentait une certaine forme d'autorité dans la pyramide hiérarchique. Et, ce jour-là, certains espoirs reposaient entre ses mains. Cet homme...
C'était Sakazuki D. Faust.
« Vengeance ! », s'exclamait chaque soldat en guise de cri de guerre, à la suite de leur supérieur.
Dès lors, les alliés déjà présents, se donnant corps et âme, allaient recevoir une aide non négligeable leur permettant par la même occasion de souffler un peu. Après tout, ils le méritaient bien. Le Lion Écarlate était bien déterminé à montrer de quoi il était capable, à prouver qu'il pourrait un jour devenir Amiral. Tel était son but. Ainsi, connaissant son potentiel personnel et sachant ce que pouvait apporter l'arrivée d'environ sept mille hommes dans une véritable guerre, il lança un regard serein à toute l'assemblée, arborant un fier sourire, bien que léger.
« Soldats... Rassemblement ! »
Sur ces mots, les troupes se mirent à pousser un immense cri en s'élançant sur le champ de bataille, tirant et frappant les membres de l'opposition sans aucune once de crainte ni de pitié.
Au même moment, un, deux, puis cent, et enfin des milliers de débris s'échappèrent lentement en direction du ciel, quittant la surface sur laquelle ils reposaient pour lentement venir se regrouper à quelques dizaines de mètres d'altitude, formant une sorte de long et épais nuage d'une importante diversité composante. Le Contre-Amiral Sakazuki ne comptait pas faire dans la dentelle, bien au contraire. Les troupes Révolutionnaires étaient durement menacées sur cette partie de la place Morgan, elles se devaient de le savoir.
Spoiler:
Faust arrive avec ses hommes et sent grâce à son Intuition et sa Vision que quelque chose de dangereux se trame. Il détecte alors des individus présents sous terre et indique à ses hommes d'arrêter leur déplacement pour le laisser se charger de ça. Quelques soldats sont toutefois éjectés par un geyser avant cela.
Puis, il utilise sa gravité amplificatrice pour créer un trou béant dans la zone regroupant les bouches d'égout - et ainsi stopper net les jets de liquide, prolongeant ensuite celle-ci au niveau des sous-sol pour clouer les révolutionnaires présents au sol et ainsi laisser les soldats s'occuper de les achever au tir.
Enfin, il regroupe ses hommes et se dirige fièrement sur le champ de bataille, les envoyant se battre et regroupant une énorme masse de débris dans les airs, menaçant les troupes révolutionnaires.
C’était presque avec leur cœur lourd que je constatais rapidement du désastre qui se déroulait autour dans mon entourage. Mon cerveau emmagasinait rapidement les informations sur la situation. En premier lieu, la plus grande perte était celle du vice-amiral Fujita. Bien qu’il ait été atteint par l’attaque de Balthazar, j’étais le dernier à me douter qu’il trouverait la mort à cet endroit. Et encore moins par l’entremise d’une telle explosion. Les secousses se sont fait ressentir dans les environs et plusieurs débris volaient ici et là. Heureusement pour moi, mon altercation avec Balthazar était à une distance sécuritaire de celle-ci. Cependant, le vice-amiral avait subi la pleine puissance de cette explosion. Pour une énième fois, je voulais maudire la sécurité de l’endroit. Le nombre de morts continuait de grimper et seul le sacrifice de Yoshinaga Fujita avait empêché un plus grand nombre d’être pris dans cette explosion. Honnêtement, le faible réconfort provenant du bris de la bouteille de mon adversaire n’était pas suffisant à me rendre le sourire. Je gardais cependant en mémoire les quelques mots qu’il avait énoncés avant son trépas, porter par le vent dans un moment d’étrange silence sur le champ de bataille. Sans connaître le vice-amiral, ce dernier accordait ses dernières pensées et ses dernières forces pour parler d’une personne.
Repensant à ma propre famille l’espace d’un instant, serrant le poing autour de mon arc, je me jurais de tout faire pour survivre cette journée. Je n’étais pas encore prêt à ce qu’ils apprennent ma mort par l’entremise d’une autre personne.
Ce n’était cependant pas tout. Bien que son adversaire avait disparu lui aussi dans la conflagration de l’explosion, le Prince semblait maintenant très affaibli par une dernière offensive. Si ce n’était pas la confrontation imminente avec Balthazar, mon premier réflexe serait de lui apporter mon aide. Alors que le Révolutionnaire crachait son dégoût au sol, étant un être si toxique que sa propre salive pouvait faire fondre la roche, Saigh revenait auprès de moi en quelques instants. Cependant, il ne resterait pas longtemps à mes côtés. Même si je devais me priver de mon meilleur atout pour l’instant, le Prince de Saint-Itturia devait être sécurisé. Je lui murmurais quelques paroles, un ordre simple, mais difficile à accomplir.
-Protège le prince.
Aussi rapidement qu’il était apparu, aussi rapidement était-il reparti. Je ne pouvais malheureusement pas en faire plus sans compromettre ma situation. Balthazar n’était pas un homme que l’on devait sous-estimer après tout. J’avais au moins réussi à attirer son attention pour le moment. Avec un peu de chance, les hommes du défunt vice-amiral pourraient éviter le même sort que ce dernier. Et s’ils pouvaient attaquer les autres révolutionnaires qui étaient encore présents, ce serait une excellente idée. Je n’avais pas oublié la présence de l’Oreille de la révolution et de son compère masqué. J’espérais cependant que la distance entre nous, ainsi que le nombre de soldats, détourne leur attention du combat entre moi et le commandant de la révolution. Avec mon arc et une nouvelle flèche en main, la tension montait.
Cependant, la scène ne s’arrêtait pas ici. Un autre revirement de situation qui, cette fois, était bel et bien en notre faveur. Bien qu’incapable de le voir moi-même, je pouvais entendre de nouvelles clameurs. Un grand nombre de soldats arrivait sur la scène. Mais le clou du spectacle était réellement la présence de celui qui les accompagnait. Si la défaite et la mort de Fujita pesaient sur le moral des troupes, les Marines ne restaient pas sans chef bien longtemps. Parmi les cris, je pouvais entendre une voix que je reconnaissais. Étant capable de se faire entendre, un ordre de rassemblement se fit entendre dans la zone. Le lion écarlate venait d’arriver sur les lieux. Ayant rencontré le contre-amiral quelques jours auparavant, je reconnaissais cette voix aisément.
Avec les connaissances que j’avais du terrain présentement, mon objectif changeait légèrement. Plus que de simplement l’incapacité ici et maintenant, je devais le ralentir et l’empêcher de fuir les lieux. Une fois que le Prince serait en sécurité et que le lion écarlate pourrait m’assister, les chances de réussites de Balthazar étaient réduites. Comme quoi, je me retrouvais avec une mission similaire à celle de Saigh : simple à comprendre, difficile à effectuer. Alors que Balthazar gardait en main le goulot de sa bouteille, il semblait plus qu’enjoué de trouver quelqu’un pour lui faire tête. J’avais déjà combattu à mainte reprise des soulards de tout genre, mais il s’agissait probablement du premier qui était réellement dangereux. Recouvrant une partie de mon bras avec mon Haki, je recouvrais également mon arc. Je n’étais peut-être pas aussi doué que mon frère au corps-à-corps, mais ça ne voulait pas dire que j’étais complètement inutile à ce niveau. Je connaissais bien la portée de mon arc, aussi bien pour la distance parcourue par une flèche qu’en combat rapproché. Face à sa provocation, je ne pouvais pas m’empêcher de répondre presque instantanément à sa réplique. C’était surtout une évidence que je lui expliquais en fait…
-Je viens de Mirrorball, bien sûr que je sais danser!
Toute personne ayant un jour habité sur cette île apprenait à danser. C’était presque obligatoire! Utilisant l’alcool par terre, Balthazar n’attendait pas plus longtemps pour se diriger vers moi. C’est à ce moment qu’une balle lointaine fit son apparition. Ce tir m’obligeait à bouger pour éviter d’être transpercé. Si je n’avais pas vraiment le parfait contrôle de la situation, je reculais de quelques pas. Je disais au revoir à mes idées de contre-attaque immédiate. Ceci me plaçait malheureusement dans une triste position, voyant finalement la bouteille brisée s’approcher de moi. Je commençais à donner rapidement quelques coups de pieds au sol, mais je savais que je ne pouvais pas utiliser le Soru avant que cette attaque ne m’atteigne. Le Kami-E était également une horrible idée, d’où la raison pour laquelle je n’avais pas commencé avec celle-ci. Utilisant mon arc recouvert de Haki, je donnais un coup vers la gauche pour détourner légèrement le coup. Penchant la tête vers l’arrière, j’espérais que ma défense mélangée avec mon esquive serait suffisante.
Alors que Balthazar s’apprêtait à poursuivre son attaque, j’utilisais maintenant le Soru pour me dépêtrer de cette mauvaise position. Cependant, ce n’est pas comme si je m’en sortais indemne. Je ressentais une certaine douleur au niveau du menton, le verre brisé ayant réussi à m’atteindre. J’espérais simplement que ce n’était rien de bien grave… Je n’avais pas l’occasion de perdre mon temps. J’apparaissais un peu plus loin, à une distance de tir adéquate, qui plaçait Balthazar entre moi et le tireur. Un problème de moins… J’espère. Rapidement, je tirais sur Balthazar avec une flèche contenant mon Haki. Je lui donnais un petit effet en vrille pour donner un angle d’attaque sur son côté. Mon but, en plus de l’atteindre, était de l’éloigner de son point de chute. Maintenant, reprenant une autre flèche et en l’encochant, je me prépare à la contre-attaque. Cette fois-ci, je prendrais la voie des airs si je le voyais s’approcher de moi ou s’il me lançait quelque chose. Honnêtement, je n’avais pas envie de me faire cracher au visage pour sentir ma peau fondre sous son effet…
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Spoiler:
Prenant compte de la situation, Duncan décide d’envoyer Saigh pour protéger le Prince Christo, prêt à transpercer les Révolutionnaires qui s’en prendraient à lui. Il sait qu’il doit jouer de façon très défensive dans sa situation, espérant pouvoir ralentir son adversaire jusqu’à ce que des renforts arrivent. Afin d’éviter la balle de Finnegan, Duncan esquive cette dernière tout en reculant. Il laisse cependant une certaine ouverture à Balthasar, ce dernier ayant pris l’occasion d’attaquer lors de cette première esquive. Duncan donne un coup avec son arc, lui aussi couvert de Haki, tout en penchant sa tête vers l’arrière pour éviter de réels dégâts. Il esquive le second en utilisant le Soru. Il se positionne pour que Balthazar soit entre lui et les tirs de Finnegan afin de se protéger. Il utilise ensuite une flèche avec du Haki externe pour atteindre Balthazar, cherchant à l’éloigner de son moyen de sortie. Il se prépare aux prochaines actions du commandant de la révolution, prêt à utiliser le Geppo pour voler dans les airs si ce dernier lui lance un projectile (comme un crachat) ou s’il s’approche beaucoup trop au corps-à-corps.
Invité Invité
posté le Mar 1 Sep - 22:10
Breath, should I take a deep? Faith, should I take a leap? Taste, what a bittersweet. All my, all my life. Let me face, let me face, Let me face my fears. Oh, let me face, let me face, Let me face my fears, Won't be long, won't be long, I'm almost here, Watch me cry all my tears, Watch me cry all my tears, Lose, soon have nothing to, Space, this is what I choose, A mile, could you walk in my shoes, All your, all your life...
L'héraut et les héros
Une énième explosion retentit sur Morgan Sud. En comprenant ce que Nemo avait audacieusement concocté pour accueillir le vice-amiral dès son atterrissage, Harmony avait tout juste eu le temps de tourner les talons pour courir le plus loin possible, avant que son vieux compère ne l’attrape pour se réfugier avec elle derrière des bâtiments en ruines. Dès qu’elle tomba à plat ventre, elle plaça ses mains sur sa nuque et put sentir le souffle brûlant passer au dessus d’eux en emportant des morceaux de débris dont s’empoussiéraient leurs vêtements. Manifestement, s’éloigner du point de chute de l’homme-hibou avait été plus indispensable qu’elle ne l’aurait soupçonné.
Leurs alliés révolutionnaires avaient également pensé à miner les sous-sols de cet emplacement précis, ce qui rappelait que la moindre petite erreur de jugement pouvait être fatale. Ce grand nom de la Marine dont on pleurait la mort et qui se tenait fièrement le poing levé malgré son corps calciné, avait d’ailleurs cher payé son sacrifice. Quelles avaient donc été ses dernières pensées au moment de chuter ? Aurait-il pu l’éviter ? La musicienne n’était pas impressionnable, mais ce tableau était particulièrement marquant à ses yeux. C’était une vie de moins. Une mort nécessaire pour se faire entendre. Aussi difficile était-ce de voir des innocents s’entasser, la Leidle n’oubliait pas qu’ils étaient en guerre, et qu’elle avait choisi de lutter : Le discours appelant à scander Dragomirov et se faisant entendre depuis la place Nord le lui mit bien en tête.
En l’état actuel des choses, il valait sans doute mieux éviter de s’éterniser davantage en ces lieux, et tirer un avantage du fait que les troupes ennemies soient encore secouées par l’explosion qui avait provoqué la perte du vice-amiral Fujita. À première vue, Harmony et son acolyte avaient le champ libre pour fuir sans trop se faire remarquer, mais Baltahazar – qui était, semblerait-il, retenu par l’archer albinos de tout-à-l’heure – ne pouvait pas vraiment s’offrir cette prise de liberté. Compte-tenu du fait que le bon déroulement de leurs actions reposait en bonne partie sur ses importantes épaules, la musicienne trouverait fâcheux qu’il se blesse maintenant. En outre, le prince Christo – bien qu’affaibli – risquait d’interférer dans leur combat. Ainsi, plus vite le troisième de Kropotkine en terminait avec cet adversaire retors, plus hautes étaient ses chances de pouvoir s’échapper. Pour lui-même comme pour tous les révolutionnaires présents sur la place Sud.
Tentant d’assimiler la situation dans son ensemble pendant ce laps de temps d’accalmie donné à elle et son partenaire, Harmony estima leurs chances. Toujours depuis les ruines qui les avaient mis à l’abri de l’onde de choc, ses iris noisette ne perdait pas une miette du combat de Baltahazar. Visiblement, l’albinos avait choisi de se séparer de son oiseau pour couvrir le prince d’une éventuelle attaque. Cherchait-il à gagner du temps ? Le bougre n’avait pu empêcher de se retrouver engagé dans une lutte au corps-à-corps ; on pouvait donc affirmer sans trop se tromper que le commandant révolutionnaire était avantagé.
C’était néanmoins sans compter sur ces nombreuses troupes de soldats Marine qui semblaient avoir été dépêchées en renfort depuis Morgan Nord. En se concentrant pour écouter, la musicienne perçut comme un grondement de tonnerre annonçant leur arrivée, jetant un regard alarmé à Némo. Combien étaient-ils ? 500 ...? 2000 ...? Non, encore plus que ça. Quelque soit la façon dont ils s’y étaient pris pour passer du Nord au Sud en aussi grand nombre, cela risquait de jouer nettement en leur défaveur. Un homme dirigeait cet imposant équipage avec assurance. Plus important encore, il détenait les pouvoirs d’un fruit du démon qui avaient pu contrer les geysers destinés à leur barrer la route. Pour ne rien arranger, il avait créé un trou béant dans le sol qui avait dévoilé les révolutionnaires terrés dans cette partie des souterrains, et s’occupait avec ses hommes de les abattre avant qu’ils ne puissent rétorquer. Si personne ne les arrêtait, les pertes seraient davantage conséquentes et pourraient avoir de terribles répercussions sur l’issue de la bataille. Une fois de plus, Harmony fit donc le choix d’aller prendre leur défense avant que cela n’arrive. Elle fit un signe à Némo tout en désignant d’un regard Baltahazar et son ennemi pour lui dire qu’elle le laissait s’occuper d’eux, puis l’abandonna en avançant toujours de façon à rester à couvert le plus souvent possible. Il fallait qu’ils en terminent, et vite.
Tantôt cachées derrière des débris, tantôt parmi des corps qui jonchaient le sol, elle s’arrêta une fois arrivée à un peu moins d’une trentaine de mètres des troupes et de leur leader, dissimulée derrière un des nombreux morceaux de débris qu’avaient propulsé les explosions. À cette distance, elle pouvait entendre les cris des révolutionnaires encore plus distinctement. Chaque seconde étant précieuse, elle n’avait pas le temps de se demander si elle avait été repérée. La posture droite, elle prit donc une longue inspiration.
「 “Recueils d’Aujourd’hui” – 50 secondes | 90dB 」
L’archet qu’elle tenait dans la main avait subitement l’usage d’une baguette d’orchestre qu’elle dirigeait par grands mouvements vers le ciel. Ce n’était néanmoins pas une grande symphonie qu’elle commandait, mais toutes une multitude de bulles contenant des notes de musiques, et grossissant plus ou moins par-ci par-là autour des militaires jusqu’à léviter au-dessus d’eux. La musicienne collectait sous cette forme toute une panoplie de sons générés sur ce champ de bataille, parfois sélectionnés hasardeusement, parfois plus judicieusement. Chaque mouvement de baguette de sa part générait une bulle de son, jusqu’à ce qu’il y en ai au moins une petite vingtaine : Harmony estima que bon nombre de soldats étaient trop affairés pour y prêter attention.
「 Do – Mi – La – So – “Les murs de Résonance” 」
Frottées sur les cordes son violon, ces quatre notes furent ensuite vélocement envoyées – sans modification aucune – en direction des troupes pour ériger par des murs invisibles et impalpables un périmètre d’un diamètre de 30 mètres à la surface, qui englobait un maximum de soldats mais surtout ; leur chef. À première vue, ils n’avaient pas à s’inquiéter de ce spectacle de bulles plutôt joli qui n’avait rien de menaçant. Pourtant cette fois, la révolutionnaire n'allait pas s’attaquer directement à leurs tympans, mais plus à leur conscience.
Elle tapa deux fois dans ses mains, et c’est alors que sa technique s'exécuta.
Suivant le geste de la musicienne, toutes les bulles éclatèrent à intervalles réguliers espacées de quelques millisecondes et une cacophonie tapageuse et amplifiée résonna aux oreilles de tous les Marines du périmètre préalablement établi. Des voix déformées et prolongées, résonnant presque au point de ne plus être distinctives, des cris, des pleurs, des grincements métalliques, des grésillements : Tout cela dansait dans leurs oreilles pendant cinquante secondes destinées à laisser une chance aux révolutionnaires de s’enfuir, et faire gagner du temps à Baltahazar par la même occasion. Comme un enregistrement se répétant, les voix résonnaient encore et encore jusqu’à atteindre la cinquantième minute, tournant dans leur tête comme s’ils devaient les retenir. L’éternel écho, associé aux affreux grincements, allait les faire délirer et perturber leurs sens : Les plus faibles iraient sans doute même jusqu’à avoir des nausées et s’évanouir. Tous devraient en tout cas difficilement résister à l’envie de plaquer leurs mains sur leurs appareils auditifs perturbés.
Pendant ces précieuses secondes, Harmony en profita pour filer à l’anglaise le plus rapidement possible, espérant que les révolutionnaires en feraient de même. Collecter autant de sons l’avait fatiguée mais cela devrait retenir les soldats pendant un temps. Si elle avait choisi d’exécuter sa technique d’amplification sur son violon pour leur perforer les tympans, elle aurait pris le risque de se faire remarquer et de s’attirer les foudres du prince, ce qu’elle voulait éviter à tout prix… D’où sa discrétion. Désormais, son objectif était de retourner approximativement là où elle avait laissé Némo pour emprunter une des bouches d’égouts encore fonctionnelles, et répondre enfin à cette personne qui les avaient appelées.
Résumé:
— Harmony constate les dégâts de l'explosion depuis les ruines dans lesquelles elle s'est réfugiée avec Finnegan.
— Observe le combat entre Baltahazar et Duncan, estime que ce premier a plus de chances de l'emporter.
— Entend Faust et ses hommes arriver ; voit comment le Contre-Amiral parvient à déjouer l'assaut des révolutionnaires avec ses pouvoirs et éliminer ceux embusqués dans les souterrains désormais en partie dévoilés. Elle décide alors d'aller les protéger pour réduire les pertes tout en restant le plus discrète possible afin de ne pas attirer l'attention du prince Christo, et laisse Finnegan s'occuper de Duncan.
— Une fois à une trentaine de mètres et en restant à couvert derrière un des nombreux débris qui résultent des explosions, elle décide d’exécuter une technique de contrôle : D'abord dans un premier temps elle collecte (sous forme de bulles contenant une note de musique) une vingtaine de sons des environs en faisant les mouvements d'un chef d'orchestre avec son archet. Puis dans un second temps elle trace un périmètre invisible après avoir joué les notes Do, Mi, La, So sur son violon qui flottent (sous forme de notes de musique) autour de Faust et ses troupes. Elle claque des mains et les bulles des sons collectés explosent, provoquant une cacophonie de voix et de bruits déformés et amplifiées jusqu'à 90dB qui résonnent à en perturber tous les sens. Les sons "repassent" comme un enregistrement pendant 50 secondes. Les plus faibles seront sujet à nausées, malaises, évanouissements, délires pendant que les plus forts subiront essentiellement des perturbations sensorielles. (Gank en contrôlant de loin entre autres)
— Pendant ces cinquante secondes destinées à faire gagner du temps aux révolutionnaires plus qu'à leur offrir la possibilité d'une riposte contre Faust et ses troupes, elle en profite pour tenter de rejoindre une des bouches d'égouts situées aux alentours de là où elle a laissé Finnegan, assez fatiguée par sa technique.
Ma foi, aurais-je mis un peu trop d’huile sur le sac ? ça a très bien pété… et bordel, il sait clamecer avec panache, debout et tout, digne d’un héros de bouquin le gars. J’aurais presque envie de couler une petite larme pour ce poseur… allez t’auras droit à un shot en ton honneur, vieille branche. Mais navré de te l’apprendre vieux fossiles, j’ai mieux à faire que de profiter du spectacle, j’ai encore quelques tours pendables à réaliser. Et il s’avère que l’onde de choc du gros oiseau m’est assez profitable, le corps agonissant d’un type au moins officier de la marine git pas loin de notre planque, sans doute que le pauvre gusse a été soufflé par l’impact où qu’il est venu crever ici, en vrai je m’en moque un peu. De son coté la gamine semble prévoir quelque chose, bah c’est l’heure d’un nouveau tour pendable. Je m’approche du macchabé en sursis, a vue de nez, colonne pétée, ça pardonne pas, et ça promet une agonie longuette. Je m’accroupis à ses coté et d’une petite tape sur le visage j’enregistre son corps. Je le dessape assez rapidement. Dans d’autre contextes la capacité de retirer les fringues de quelqu’un et de s’habiller en un temps record est digne d’éloge, qu’il s’agisse d’un costumier digne des charpentiers de F-Ichi, ces fameuses courses de bateaux à moteur, qui en dix secondes change entièrement la tenue d’une actrice pour son retour sur scène. Ou qu’il s’agisse de retirer les fringue d’une personne pour des buts moins avouable… mais il s’agit d’un autre public, bien que prêt à payer pour le spectacle.
Je glisse mon masque dans ma poche et vêtu de ma nouvelle identité, m’approche du bord du cratère en trottinant. Je prends une position élevée, l’air faussement essoufflé, couvert de sang. Et je tonne alors d’une voix d’officier, bien plus aigüe que je ne l’aurais cru, les aléas du direct que voulez-vous. On dit qu’on reconnait un bon commandant à sa capacité de se faire entendre sur le champ de bataille… mes cordes vocales actuelles ont sûrement appartenu à un pistonné suranné. Ce tout en pointant la direction opposée du doigt.
-Y’A UNE AUTRE BOMBE, ELLE EST ENORME, REPLIEZ VOUS ! CA VA PETER !
Je pointe alors la nouvelle troupe qui viens de faire son apparition à l’opposé de la place. Quoi de mieux que des balles humaines pour semer le chaos… Au même moment, la gamine met son plan en exécution et une cacophonie de tous les diables, digne du chant des abysses s’engage, j’ai juste le temps de réduire mon audition pour ne pas subir l’effet de cette attaque destructrice pour ne pas m’en retrouver amoindris. Quoi qu’il en soit, cela rajoute encore plus de chaos… « fuir une mort certaine » tandis que les trompettes de l’enfer vous hurlent aux oreilles… Il y a de quoi totalement annihiler une formation militaire, créer de la désertion et des piétinements d’humains… De quoi nous offrir suffisamment de distraction pour souffler. Bon, cela risque de mettre un peu trop les projecteurs sur mon fruit, mais bon, dans ce type de situations on a rien sans rien… et au pire, ça créera juste de la confusion supplémentaire chez les ennemis, comme un doute insidieux qui fait que le gars à ta droite en veut surement à ta vie… Mais, il n’y a rien de quoi s’inquiéter, dans cette confusion, il n’y a pas assez de neurones assez clairs pour se poser les bonnes questions.
De son coté le gars de Kropotkine continue faire mumuse avec l’archer, au moins, il ne devrait pas être dérangé, mais bon je vais le laisser gentiment se démerder. Soit le gars est digne de suivre Kropopote et s’en sortira vivant, soit, il ne vaudra pas le coup et il se fera laminer. Après tout que vaudrait un leader ne connaissant pas ses limites et incapables de jauger le danger d’une situation ? Profitant d’être à l’abris des regards, je reprends l’apparence et la tenue de Némo, gardant sous le bras la tenue de marin, elle me servira sans doute encore. A présent, voyons voir ce que ces gens dans les égouts veulent… mais avant je serais presque tenter de choper l'apparence du vieux grigou, mais ce uniquement si le feu a cessé et si l'étincelle de la vie a bien quitter son corps.
Spoiler:
-Fin' prend l'apparence et la tenue d'un marin.
-Il s'en sert pour rajouter de la confusion dans les rangs et "ordonnant" aux marins de fuir face à une prochaine explosion dévastatrice "imaginaire".
-J'ai du mal à me représenter l'état du Fujita, donc à moins que par son intuition ne le décrète sans danger, que le fruit le permet et que cela ne réduit pas les chances d'arriver aux égouts, fin va tenter de choper son apparence.
-Il se dirige vers les égouts
Loca. :
Imprédictible.
Prime :
∞
Berrys :
∞
Maître du Jeu Arme antique et siècle perdu
posté le Sam 5 Sep - 6:58
***
Il était dit que les héros arrivaient à point nommé.
C'était le cas du Vice-Amiral Fujita, qui, en sacrifiant son propre corps, avait encaissé l'explosion d'une ampleur colossale à la place de milliers d'autres vies. Son ultime révérence s'était soldée sur une note mélodramatique, et dans ses derniers soupirs, il avait porté un espoir au vent, en l'adressant à sa chère fille.
C'était également le cas du jeune Contre-Amiral fougueux, plein d'avenir, qu'était Sakazuki D. Faust. Survolant ses troupes grâce à un énorme débris sur lequel il flottait dans les airs, il put, juste à temps, stopper la progression de ses troupes avant qu'il ne soit trop tard. Les geysers fusèrent devant eux, mais ne touchèrent pas autant de cibles que prévu. Grâce à son intuition et son talent de meneur, il venait, lui aussi, de sauver de nombreuses vies.
Quelques dizaines de soldats s'étaient néanmoins laissés prendre au piège, et furent projetés avec fracas par les geysers d'alcool mousseux qui s'échappaient des plaques d'égout. Réagissant d'instinct, tel un patriarche, rassurant, protecteur, Faust appliqua une puissante zone de gravité vers le bas, englobant tous les geysers, afin de les réfréner jusqu'à même les boucher totalement.
La force déployée se ressentait à travers le sol, et bientôt, celui-ci craquait, se fissurant par endroit jusqu'à causer un énorme gouffre, dévoilant par la même occasion les réseaux souterrains, désormais visible depuis l'extérieur. Un ordre fut aboyé, et les troupes Marine ne tardèrent pas à s'avancer jusqu'au gouffre afin de tenir en joue les révolutionnaires planqués en contre-bas, s'apprêtant à les tirer comme du gibier.
Ils ne remarquèrent cependant pas ces bulles flottantes dans lesquelles étaient visibles des notes de musique. Se déversant sur le regroupement de soldats comme un véritable flot, elles libéraient des sons amplifiés et remodulés se répétant en boucle, résonnant dans un tumulte désarçonnant. Les éclats sonores si soudains perturbèrent les fusiliers qui perdaient alors tout sens de l'orientation. Les plus faibles d'entre eux s'évanouirent tandis que d'autres, plus résistants, restaient debout, mais étaient rendus inaptes à se battre. La destabilisation était telle, que même monsieur le Contre-Amiral, qui peinait à maintenir son élévation au-dessus de son armée, ne pouvait maintenir sa zone de gravité sur les troupes révolutionnaires, ce qui la dissipa rien qu'un instant.
— GRMMMBLBLBL ! ON EST LIIIIIBRE ! — ARGHBLBLBL ! C'EST LE MOMENT ! — ON LES FUME !!! URGHBLBLBL !
Les hommes de Baltahazar étaient étrangement survoltées. La boisson qu'ils avaient engloutie quelques instants auparavant semblait faire effet. S'empressant d'escalader les gravas jusqu'à remonter à la surface, ils s'élancèrent sur les troupes de Faust grâce à la fenêtre ouverte par Harmony pour les dévaster.
En quelques instants seulement, la quasi-totalité des hommes de l'Alcoolique avait rejoint le rez-de-chaussée et s'attaquaient désormais aux soldats Marine sans se soucier de la cacophonie environnante. Leurs sens étaient déjà totalement désorientés, et ils se laissaient emporter par l'ivresse pour terrasser tous les ennemis présents face à eux, imperturbablement.
***
De l'autre côté de la place, alors que Faust et ses troupes étaient sur le point d'arriver, un autre face à face se profilait. Se regardant dans le blanc des yeux, Baltahazar et Duncan se jaugeaient, avant que tout à coup, le révolutionnaire ne s'élance sur sa cible. Son coup, tranchant, vicieux, fut dévié avec une justesse presque d'orfèvre, et permit à l'agent du Gouvernement de s'échapper d'un Soru avant que l'étau ne se ressert sur lui.
Aussitôt s'était-il réceptionné de son déplacement rapide que Duncan ornait déjà son arc d'une flèche, prête à être décochée. Celle-ci partit légèrement en biais, et grâce à la grande maitrise de son tireur, suivit une trajectoire courbe avant de saisir Baltahazar par sa droite.
Le buste du révolutionnaire se penchait déjà, courbé vers l'avant, alors que la flèche était encore à mi-chemin. Son regard perçant jusque là plongé dans celui de l'agent gouvernemental, il semblait parfaitement conscient du danger, pourtant sans l'avoir suivi des yeux.
Son bras fit un revers avec un timing parfait, déviant perpendiculairement la flèche d'un coup circulaire puissant. Sa main, armée d'un tesson chargé de sa volonté d'en finir ici et maintenant, était à présent tirée en arrière.
Il se redressa et ramena son bras vers l'avant pour prendre le tesson entre ses paumes, avant de le broyer d'une poigne monstrueuse et de projeter violemment, face à lui, une pluie de petits débris de verre, renforcés au Haki.
Le troisième de Kropotkine ne perdit pas plus de temps. Il devait soutenir ses troupes et cet homme n'allait pas l'en empêcher plus longtemps. Pivotant sur les talons, il s'engouffra dans la plaque d'égout dans laquelle il comptait se rendre initialement. L'homme en imperméable contourna la zone entière en se faufilant dans les galeries souterraines afin de remonter le plus près possible de sa proie, ressortant dans le dos du groupe de Faust au moment où les troupes révolutionnaires les attaquaient de face.
Une nouvelle bouteille à la main, celle-ci aussi grosse qu'une masse d'arme et décorée d'une étiquette ornée d'un sigle chimique, il la lança de toutes ses forces en direction du meneur d'hommes, l'enveloppant d'une couche de Haki externe robuste. Sa main semblait maintenir quelque chose discrètement, sans qu'on puisse discerner quoi.
S'étant glissé jusque là pendant que les sens de Faust étaient suffisamment perturbés, ce dernier ne s'était pas aperçu de son déplacement jusqu'au moment où il lui envoya le projectile. Celui-ci fila à toute vitesse dans sa direction, et lui empêchait toute réflexion. Il venait de le prendre au dépourvu, tout comme ce dernier l'avait fait en contrecarrant ses plans.
***
De son côté, le prince de Saint-Itturia marchait sereinement au milieu du champ de bataille, rapidement rejoint par Saigh, ayant volé jusqu'à lui. L'une de ses mains pressait sur sa blessure afin d'éviter de perdre du sang. Il se rendait, d'un pas solennel, en direction du Vice-Amiral qui avait su trouver le salut dans la mort. Appréciant la volonté dont il avait su faire preuve, dans ses derniers instants, Christo fit une révérence devant le vieil homme au poing dressé fièrement, alors que sa vie l'avait déjà quitté.
Un genou posé au sol, il ramassa un débris de béton incandescent de ses mains gantés de fer avant de placer le morceau de roche brûlante contre sa plaie afin de la cautériser. La chair frémit sous l'effet de la chaleur, libérant un fin filet de fumée noirâtre, ainsi qu'une odeur désagréable. Le prince serra les dents quelques instants, encaissant la douleur avec les tripes. Puis, il joignit les mains à hauteur du menton, avant d'adresser ses prières au Ciel.
— Notre Père, qui êtes aux cieux, veuillez accueillir l’âme de ce noble héros, bénir sa descendance, lui apporter les victuailles nécessaires à ses pérégrinations dans les sentiers de l’au-delà et continuer à nous bénir, nous les vivants, pour que nous puissions porter sa mémoire. Vous, qui êtes notre Créateur et notre Père, nous voici réunis auprès de Vous et auprès du Seigneur Fujita, en cette heure de peine, nos cœurs se tournent vers Vous. Donnez-nous le réconfort de l’espérance, alors que la séparation nous semble définitive. Car pour ceux qui croient en votre amour de Père, la mort ne peut être la fin définitive de notre vie. Ouvrez nos cœurs à votre Parole d'amour et de vie. Que votre Esprit parle à notre esprit. Que nous trouvions en ta Parole une lumière dans cette heure de tristesse, une certitude dans nos moments de doute, un réconfort dans notre douleur, et une force dans notre faiblesse. Le cri d'un homme vint interrompre ses saintes paroles.
— Y’A UNE AUTRE BOMBE, ELLE EST ÉNORME, REPLIEZ-VOUS ! ÇA VA PÉTER ! Crédules, et en alerte, la plupart des soldats s'éloignèrent en courant. Mais le prince psalmodiait jusqu'au bout, imperturbablement.
— Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ; c'est lui qui l'a promis.
Il se releva alors avant de se retourner, face au champ de bataille, le regard changé. Il était prêt à rétablir l'ordre.
Spoiler:
Cinquième Tour du RPBG Zone Sud
Récap des actions :
- Faust bloque le piège des révolutionnaires et sauve la majorité de ses troupes (-100 = 6900 hommes restants). Il fait s'écrouler le sol pour dévoiler la position de leurs assaillants. - Harmony déstabilise le groupe entier à l'aide du son, et empêche Faust de donner l'ordre de rassemblement. - Faust subit également la pression sonore qui brouille ses sens et lui fait relâcher la zone de gravité sur les révolutionnaires. Il parvient néanmoins à se maintenir au-dessus des troupes grâce à son débris de transport. - Les révolutionnaires (au nombre de 495) remontent sur le sol de la place pour s'attaquer aux troupes de Faust. Leur ébriété les rend insensibles aux bruits et autres perturbations. Leur puissance est boostée et leur permet de venir à bout facilement d'une partie des troupes de Faust (-1500 = 5400 hommes restants). - Pendant ce temps, Duncan parvient à échapper à Baltahazar après avoir envoyé Saigh en soutient au Prince Christo, et décoche une flèche sur le révolutionnaire. - Baltahazar perçoit le projectile clairement grâce à son Intuition et sa Vision et dévie le projectile facilement. Il envoie ensuite une pluie de bouts de verre tranchants chargés en Haki sur Duncan avant de s'infiltrer dans les réseaux souterrains pendant qu'il est ciblé. - Baltahazar traverse les égouts en contournant la place pour ressortir au Nord de la zone, donc dans le dos de Faust et ses troupes qui font face aux 495 guerriers révo. Il lance sur Faust une bouteille énorme chargée en Haki externe pour le percuter de plein fouet. Les sens de Faust sont suffisamment perturbés pour l'empêcher de suivre le déplacement de Balt sous terre, mais son intuition peut le prévenir au dernier moment d'un danger imminent. - Pendant que Faust arrive dans la zone, Christo se rend vers ce qu'il reste de Fujita et lui rend hommage. Il est déjà sur place quand Finn arrive après avoir volé le visage d'un soldat, mais l'ignore lorsqu'il hurle aux troupes de s'échapper. Celles-ci se dispersent dans la précipitation, les laissant seuls. Finnegan part en direction des souterrains tandis que Christo se relève et se tourne face au champ de bataille, prêt à y retourner.
La situation au Sud de la place Morgan allait basculer en l'avantage du Gouvernement Mondial désormais, le Sakazuki en était persuadé. Son arrivée et celle de ses sept-mille hommes ne pouvait qu'offrir un avantage certain aux troupes déjà positionnées sur place. De plus, son Intuition lui avait permis de déjouer le piège placé par des révolutionnaires embusqués sous terre, ce qui devait sûrement mettre à mal leur plan initial. Faust ne pouvait donc qu'en être ravi.
Toutefois, alors que ses soldats s'apprêtaient à achever les individus se trouvant à sa merci, au sous-sol, il ressenti une sorte d'invasion sonore dans son esprit. Des bruits, des cris, tous résonnaient à l'intérieur de son crâne avec une puissance démesurée, si bien que l'emprise exercée sur les révolutionnaires fut interrompue, leur permettant de reprendre l'avantage l'espace d'un instant. Qu'est-ce que c'était que ça ? Possédaient-ils une personne capable de maîtriser le son, d'une façon ou d'une autre, dans leurs rangs ? A priori, cela ne pouvait être qu'un utilisateur de fruit du démon, tant le Lion Écarlate n'avait rien pu percevoir jusqu'alors. Mais en réalité, il n'en savait strictement rien. Il ne s'agissait là que d'une pure déduction, une spéculation. Quoi qu'il en soit, cette intervention n'avait pas manqué de réduire l'effectif Gouvernemental, incapable de se défendre convenablement contre l'assaut ennemi.
Faust, de son côté, fut immédiatement interpellé par une sensation de danger immédiat, secouant la tête en prenant rapidement de l'altitude grâce à son débris. Il avait ainsi pu éviter le jet de projectile, avant de se retourner en direction de ses hommes. C'est à ce moment qu'il s'aperçu de la présence d'un homme, bien différent des autres. Celui-là avait l'air plus puissant, plus mal intentionné encore.
Lui lançant donc un regard sérieux, le Sakazuki murmura simplement :
Les soldats de la Marine s'écartèrent et l'un d'eux pointa le ciel pour désigner les opposants.
« Regardez-les s'envoler ! Ils sont totalement à la merci du Contre-Amiral ! », s'écria-t-il.
Les différents membres de la Révolution, ivres morts, se retrouvèrent donc lentement expulsés du sol, comme s'ils s'envolaient vers d'autres cieux. Sans aucun appui pour leur permettre de mener une quelconque attaque à l'encontre des troupes Gouvernementales, ils en devenaient presque inoffensifs. Et c'était bien là le but de cette manœuvre, même si ce n'était que le début. En effet, Faust ne doutait guère que le meneur Révolutionnaire serait plus ou moins en mesure de résister à cette manipulation gravitationnelle. C'est pourquoi cette première étape ne le concernait que peu. Ainsi, s'il venait à être, lui aussi, suffisamment touché pour s'élever avec ses comparses, la situation ne serait que pire pour lui. Mais, cela n'était pas nécessaire pour que la suite des événements n'en devienne dangereuse.
En effet, peu après, les individus saouls purent ressentir une force, légèrement différente cette fois-ci, les tirant fermement dans une certaine direction. Affichant un faible rictus, le Sakazuki admira la scène en se préparant pour le bouquet final. Chaque révolutionnaire fut littéralement attiré par son supérieur, comme un aimant, se retrouvant par conséquent très vite totalement collé à lui. Le but de cette manœuvre était des plus simples : créer un amas de corps dont le noyau serait Balthazar, l'immobilisant de ce fait totalement par la même occasion.
Puis...
Toutes les armes - une centaine - présentes dans le sac porté par le Contre-Amiral s'élevèrent légèrement, en initiant un mouvement de rotation autour de son corps. Celles-ci imprimèrent ainsi une trajectoire circulaire et régulière en prenant, peu à peu, de plus en plus de vitesse. Et, c'est après quelques instants, lorsque le Lion Écarlate estima que cette célérité était suffisante, que toutes se mirent à changer de direction, partant immédiatement vers l'amas humain créé précédemment, à pleine balle. Le Sakazuki le savait, cette mise en orbite avait permis d'octroyer à ses armes une vitesse telle qu'elles seraient en mesure de perforer plusieurs corps à la suite sans problème.
« Tirez ! », ordonna le Contre-Amiral à ses fusiliers.
Qu'allait-il donc advenir de ce meneur Révolutionnaire, piégé au milieu de ses hommes ? Dans tous les cas, le Marine demeurait clairement sur ses gardes, les sens et le Haki de l'Observation en alerte, depuis qu'il avait été interrompu par ces sons provenant de nulle part. Il ne comptait pas laisser cela se reproduire une nouvelle fois.
Spoiler:
- Faust se fait avoir par l'attaque sonore d'Harmony. - Il évite la bouteille lancée par Balthazar en s'élevant davantage dans le ciel, tout en utilisant son Intuition. - Lorsqu'il se retourne et voit ce qu'il se passe réellement, il réagit au quart de tour et plonge les Révolutionnaires dans une zone de Gravité Zéro, ce qui les détache du sol pour les laisser s'envoler, perdant de ce fait toute forme d'appui. - Une fois les révolutionnaires en l'air, il crée un point d'attractivité gravitationnelle en la personne de Balthazar, forçant donc ses subordonnés à se coller rapidement à lui en créant un amas humain, l'immobilisant donc totalement. - Enfin, il utilise toutes les armes (épées, lances, haches...) présentes dans son énorme sac pour les mettre en orbite autour de lui, leur faisant peu à peu gagner de la vitesse. Lorsqu'il estime que celle-ci est assez importante, il relâche le tout en les propulsant en direction de l'amas. La vitesse est alors telle que les armes sont capables de perforer plusieurs corps à la suite sans problème. Au même moment, il ordonne à ses fusiliers de tirer pour rendre l'attaque encore plus efficace.