Pas de doute le contre-amiral avait décidé de nous emmener sur cette île déserte. Pour qu’elle raison ? On ne le savait pas encore, mais pas de doute il nous exposa le plan. Des entraînements, probablement intensifs, nous attendaient durant ce séjour sur l’île. Nous étions motivés certes, mais il devait penser que nous étions encore faibles. Nous étions trois nouveaux matelots, tous ayant soif de justice. Mon comportement changeait au contact du capitaine. Je me sentais plus détendu, avec cette soif de justice exacerbée. Il avait cet effet reposant, presque autant qu’une cigarette. D'ailleurs je n'avais pas encore pris ma dose quotidienne de nicotine. Mais ce n'est pas le sujet principal.

Le capitaine désirait que l'on soit plus efficace. Que ce soit individuellement ou collectivement. 1 contre 1, 1 contre deux et au grand final 1 contre trois. N’était-ce pas ambitieux de s'attaquer à trois matelots en même temps ? Certes nous n’étions pas les plus dangereux pour le moment mais après tout il était assez désavantagé. Le travail d’équipe….rien que ces quelques mots me donnaient des sueurs froides. Un frisson me parcourut l’échine,  je n’étais pas spécialement doué pour me faire de nouveaux amis. Et pourtant en cette occasion il le fallait. On devait travailler de concert, pour développer notre unité et ainsi vaincre le plus de malfaiteurs possible.

Je me trouvais là face à mon capitaine, un contre-amiral, prêt à me donner corps et âme pour tenter ne serait-ce qu'une demi-seconde de le vaincre. Mon adversaire du jour s’était mis en place comme s’il ne craignait pas d’être blessé. Je reprenais mon calme et mon sérieux. J'essayais de faire le vide dans ma tête, pour combattre instinctivement, sans rien préparer. Il fallait que je me libére l'esprit, ne pas devoir tout calculé avant avec de multiples scénarios. Je poussais un long soupir.


« Donne tout ce que tu as ». Ces quelques mots résonnaient dans mon esprit et il allait voir de quoi j’étais capable. Mon objectif était au moins de le toucher. L’écart de puissance était énorme mais j'allais tout faire pour le toucher.

-Compris capitaine. EN AVANT !

Je fonçais droit sur lui. Je courrais à vive allure. Je n’étais pas spécialement bon à distance, mais je voulais vraiment évaluer mon niveau lors de ce combat. Les deux autres nous regardaient. Mes pas se faisaient de plus en plus rapides. Je protégeais mon flanc gauche avec mon bras gauche plié. Mon poing était armé. Le droit prenait de l’élan avant de s’abattre en direction du capitaine. On pouvait lire de la satisfaction dans mes yeux. S'il se mangeait le coup, pas de doute il reculerai.

Je posais mon pied gauche fixement au sol, prenait appui et envoyé un coup de pied rotatif directement sur son flanc droit. J'avais pas vraiment dosé les coups et j'essayais avant tout de le déstabiliser. Je savais que je pouvais combiner ces coups avec mon Logia mais je préférais attendre quelques minutes de plus avant de l'activer réellement. Et Merde!! Voilà que je me remettais à réfléchir plein pot. Une fois le coup placé je revenais dans une position de garde. Un peu à la sauce boxeur. Coude collé au buste et poings devant mon visage.

Malgré mon attaque assez rapide, tout du moins ce que je pensais l’être, je me retrouvais les fesses au sol. Je le regardais ébahir. Était-il aussi fort, qu'il n’ait même pas besoin de me toucher ? S'il m'avait bel et bien touché au niveau du coude. C’est cela qui avait fait que ma chute, si elle était en vrai combat, m'aurait été fatale. Des yeux en ronds de flancs, mon capitaine pris la parole.

« Tu disposes d'une malédiction puissante, celle d'un Logia. Alors, sers-toi de tes forces pour prendre l'avantage au lieu de t'embourber dans un domaine que tu ne maîtrises pas. »


Cette phrase sortait du plus profond de ses tripes. Mais en l’occurrence, il voulait que j’arrête d'essayer le corps-à-corps. De toute façon vu la différence de niveau, et la maîtrise du combat, il ne faisait nul doute que si je continuais comme ça j’allais tout droit vers l’échec. Cela se ressentait dans mon regard et on pouvait y lire de la frustration. Moi qui pensais pouvoir faire régner la justice en un claquement de doigt, ce fut la deuxième fois que j’étais déçu. Je le relevais tant bien que mal, le poids de la honte était vraiment insupportable.

Mon capitaine se remit en place, prêt à combattre. Il l'avait permis d'utiliser mon Logia, de prendre l’ascendant sur le combat et ainsi, m’améliorer. Malgré tout, je savais que je n'allais pas faire de miracle avec la faible puissance, mais après tout il fallait tout tenter. On se faisait de nouveau face et ses mots m'avais rempli d'une certaine excitation. Je voulais lui montrer que j’applique ses conseils à la lettre. Après tout pourquoi, il fallait montrer que j'en voulais, et que ses conseils ne partaient pas dans l'oreille d'un sourd, bien au contraire. Je reprenais position un peu plus loin. Il voulait du spectacle ? Il allait en avoir sans aucun doute.

ウッドリアナ – uddoriana

Lianes des bois. J'avais placé mes mains devant moi. L'adversaire pouvait penser que l'attaque serait en frontal, mais non. C'est sous terre que le miracle se produisait. Une dizaine de lianes se trimbalaient sous terre, jusqu’à immobiliser mon capitaine. Pendant ce temps que les lianes de bois se fassent, je lançais des pieux en poids assez rapidement. Ne serait-ce que pour touche sans blesser.

突き刺す – Tsukisasu

Transpercement. Des dizaines de pieux fusaient droit sur mon ennemi. S’il était immobiliser j’avais une chance de pouvoir le battre. Le mot d'ordre était de ne surtout pas laisser le temps à l’adversaire de se reposer. Je savais que j’en étais capable. Dernier petit effort, je créer un bouclier en bois et une lance assez simple en cas de besoin. Une arme de défense et d’attaque, certes, mais je comptais rester le plus loin possible et le fatiguer pour ensuite espérait un tant soit peu de le toucher.

J’étais plutôt fier de mon attaque. Malgré tout, le sourire qu'afficha mon capitaine, en disait long sur la suite du combat. Il s’accroupit juste avant de se prendre les pieux de bois, et sauta férocement sur le côté. Pas de doute il avait des réflexes hors normes. Il fallait le tenir éloigné car le corps à corps était peine perdu. J’étais content d’avoir vu son sourire s'afficher, mais je l’aurais été plus si j'avais pu ne serait-ce que le blessé légèrement. Lors de sa cabriole, il avait où se saisir de deux lieux en bois. Il fallait que je me prépare à toutes éventualités qui allaient se pointer face à moi.

Sa phrase se voulait encourageante. Et cela avait eu l'effet escompté sur mon moral. J'avais les félicitations de mon capitaine et j’étais déjà plutôt satisfait de moi, il avait vu les efforts que j'avais faits pour essayer d'atteindre ma cible. Mais d'un autre côté il avait raison. Je ne m’étais pas assez préparé et surtout, je n'avais pas tenu compte du terrain. Il fallait que dans mes futurs entraînements je repère le terrain et que je réfléchisse rapidement à la meilleure stratégie possible. Mais là en cet instant, mon esprit se concentra sur autre chose. Il…il…passait à l'attaque ? Putain je n’étais pas prêt. J'pensais qu'il voulait juste voir ce dont j’étais capable.

Il fit un bond directement vers moi. Il engageait le combat, probablement pour tester la défense. Si je me prenais ne serait-ce qu'un coup de ce combattant hors normes je serais ko. J'analysais les moindres faits et gestes. Je rabattais mes deux bras en direction du crochet du droit. Je voulais voir si j’étais capable d'encaisser un coup de la sorte, mais bizarrement la trajectoire dévia. Il avait le pieux en main, mais j’étais presque certain qu'il n'allait pas s'en servir. De ce fait je fis un salto arrière pour remettre ne serait-ce qu'un peu de distance entre lui et moi. C’était dangereux. S'il avait dévié son coup, il allait probablement m'en remettre un derrière.




Bouclier. Une barrière de bois d’environ une dizaine de centimètres d'épaisseur se formait entre moi et le capitaine. Il fallait que j'esquive et surtout que je ne me fasse pas touché. C’était un sacré combattant et la moindre erreur me serait fatale. À côté de ça je sentais la fatigue qui commençais a arrivée rapidement. Je commençais à suer. Mais je voulais aller jusqu'au bout. Je voulais montrer ma détermination et pouvoir lui montrer de quel bois je me chauffe. Je saurais par-dessus la barrière érigée jusqu’à apparaître devant lui. Je souriais et je savais que cette dernière tentative serait l’ultime qui clôturerai le combat. Non pas parce que j'allais réussir, mais parce que la riposte serait terrible.

-Pardon capitaine !

Ce fut la seule phrase que j'avais pu dire.




Pilier. J'avais plaqué mes mains au sol, et de cet endroit, un pilier surgit juste sous le visage de mon capitaine. Je visais clairement le dessous du menton et je suais à grosses gouttes désormais. Le combat s'achèverait ici !

Alors que j’étais en train de passer par-dessus l'obstacle que j'avais moi-même créer, mon capitaine me balança le pieux qu’il avait gardés dans sa main gauche. Merde je l'avais oublié celui-là. Pas de doute mon intangibilité avait réussi à esquiver cette attaque que j’aurais pu me prendre en plein dans le corps, mais quid s'il était imprégné de Haki ? Un adversaire en temps normal, avec du haki m'aurait transpercé comme un vulgaire gruyère. Mort sur le champ de bataille après avoir fait une tentative ridicule d’éloignement entre moi et mon adversaire.

Pendant un court laps de temps j'avais perdu in objectif qui était de combattre. Ce pieux de bois, malgré qu’il ne me blessa pas, me fit soudain douter, me mis en déroute et c'est là où j'avais compris l’importance de réfléchir à chaque action et de ne pas être trop exposé. Puis Faust intervint. Ma concentration revint sur le combat mais beaucoup trop tardivement.

Une riposte. Tout d'abord un bon crochet du droit mais je n'avais pas le temps de réagir. La seule chose que je pouvais faire était de me protéger. Je mettais mes deux bras de façon à encaisser le choc, mais qu’il ne me fasse pas trop de dégâts. Mais c'est un tout autre mouvement qu'il fit. Il fit un bond sauta derrière moi et au passage m'attrapa par l’épaule. Waouh ça c'était du mouvement stylé et classe. J'avais des étoiles pleins les yeux et une douleur à l’épaule qui me fit plier les genoux. Il me passa quelque chose au poignet gauche qui me faisait le sentir mou, sans force.

-Tu m’as mis des menottes en granit ?

Je connaissais la réponse, et la différence de niveau entre mon capitaine et moi était flagrante. Malgré tout, tout ceci était pour nous entraîner, nous améliorer et surtout pour ne pas faire les mêmes erreurs lorsque nous serons sur le terrain. Ici l’entraînement n'avait en aucun cas le but de nous tuer. Mais sur le terrain notre vie était en jeux et le moindre mouvement inutile pouvait nous coûter la vie. Prendre l'ascendant des le départ dans le combat pouvait infliger un choc psychologique à l’adversaire. En tout cas cet entraînement ne pouvait qu’être bénéfique.

-Effectivement le combat est fini pour moi, je suis vanné !