Loguetown. Pas de doute cette cité était d'une activité économique inégalée. Je venais à peine de débarquer que dans tous les sens des vendeurs m’appelaient, afin de pouvoir leurs acheter leurs babioles, leurs produits, etc. Mes yeux se baladaient sur chaque étales. Les armes me faisaient de l'œil mais je n’étais pas là pour ça. Il fallait que j’arrête un fauteur de trouble. Mais je voulais prendre mon temps. J’étais habillé en civil. Des fringues un peu passe partout, comme ça pas de soucis pour se fondre dans la masse. Les odeurs de nourritures me chatouillait les narines. Pas de doute cette ville renfermait tant de bonnes choses. Mais c’était le côté visible de l'iceberg.

Le côté immergé, le fond de Loguetown avait un côté beaucoup plus sombre. Rempli de mafioso, de marchés noirs et tout ce bordel qui semait la pagaille et entaché l’honneur de cette ville et surtout la réputation de la marine. Malgré la présence des marines, on ne pouvait empêcher la criminalité de gangréner, telle une mauvaise herbe qui étend ses racines pour faire mourir la beauté de cette cité. Quoiqu’il en soit il fallait exterminer cette racine et j’étais en partie là pour ça. J'avais hâte de pouvoir toucher la prime. Malgré tout il fallait que je fasse attention. Même si j'avais mon fruit du démon, on ne sait jamais de quoi l’autre est capable.

Il faut d'abord prendre des renseignements. J'avais l'affiche dans les mains, discrètement roulée en un tube, pour cacher les intentions. La place du marché, ainsi que les tavernes étaient un bon endroit pour en apprendre plus. Il fallait absolument que je puisse d'abord infiltrer le réseau, avant de pouvoir brûler définitivement la racine. Et mon plan allait se mettre à exécution. J'attaquais par la place du marché. J'accostais quelques marchands tout en leurs demandant s'ils avaient des informations concernant ce gang. Divers refus, ou objections fusaient.

Je tentais du coup la taverne. Je poussais les portes et les barmans sont censés savoir tout concernant ce qui se passe dans le coin. Ils paraient que les murs ont des oreilles après tout. Je me rapprochais de lui. Je faisais le tour de la salle et pis apercevoir des gens de toutes sortes. Une dame avec un gamin et une affiche dans la main, des soulards, bref l’assemblée était très hétéroclite. Je fis un sourire discret au barman. Et tout en commandant une boisson je dis d'une voix audible pour les quelques personnes aux alentours :


-Bien le bonjour, je recherche quelqu’un qui pourrait disons me fournir un renseignement sur eux. Je montrais l’affiche
-T'es qui ? J’te connais pas ! Tu leurs veux quoi ?
-Oh rien de bien méchant. Je voulais juste trouver un travail et je voulais savoir s’ils pouvaient m’en donner un
-J'serais toi p'tit gars, j’me méfierais de ces loustics. Après tout ce que j’peux te dire c’est qu’ils sont souvent dans une autre auberge à quelques pas d'ici.
-Merci beaucoup pour vos réponses.

Je balançais la monnaie sur la table pour la consommation et allait m’assoir seul à une table. Je prenais celle qui me permettait de voir tout ce qui se passait aux alentours, en cas d’attaque ou je ne sais quoi.

Je sirotais ma bière tranquillement dans mon coin. La façon dont j’étais posté, me permettait de voir toute l’assemblée présente. Je dévisageais les quelques personnes aux alentours. Aucun mouvement de leurs parts, ni aucun regard ne me laissais penser que quelqu’un ici appartient à ce gang. Je prenais la bière dans la main et bu une gorgée. Elle n’était pas dégueulasse, mais elle n’était pas sensationnelle non plus. Elle valait son prix. Je me mettais dans le fond de ma chaise, comme pour me détendre. Je soupirais d’avoir fait choux blanc.

Soudain dans cette tranquillité, les portes s’ouvrirent à la volée. Une dame rentra d’un pas assuré, suivit d’un jeune homme un peu moins francs. Elle fonçait en direction du comptoir. Ce personnage m’intriguait fortement. Je la fixais discrètement. Mes yeux suivaient son déplacement jusqu’à ce qu’elle atteigne sa cible : le barman.

La discussion apparemment mettait le gérant mal à l’aise. Il avait dû se rincer le gosier avant de parler, avait fait une moue étrange. Quoiqu’il en soit il y avait une couille dans le potage comme on dit. Cette histoire ne sentait pas bon. Pour qu’un barman se sente mal à l’aise c’est que la jeune demoiselle avait du lui poser des questions assez dérangeantes. Peut-être qu’il se connaissait ? Puis vint le tour du jeune homme d’intervenir dans la conversation. La demoiselle parut surprise puis acquiesça ses propos. Ils m’intriguaient ces deux là.

Je détournais le regard juste après qu’elle m’a regardée. Mmmhh ça ne sentait pas bon. Il y avait de forte chance qu’elle vienne me voir pour « discuter ». Je faisais mine de regarder ailleurs et je rebus une lampée de ma bière. J’allumais une cigarette et la lumière rougeoyante de celle-ci éclairait que partiellement mon visage. J’avais toujours mes bandages, pour dissimuler ma cicatrice. Elle était mon point faible, et si quelconque u touchait, il devrait périr. Ou moi si je n’avais pas le niveau.

Je tournais la tête pour voir si la demoiselle me regardait encore. Jusqu’à ce que je la voie plantée devant moi avec le jeune homme à ses côtés. En un instant un frisson me parcourait l’échine. J’avais presque eu peur de son intervention.


-Arrggh, vous m’avez fait peur ça va pas non ?

Je me tenais la poitrine pour accentuer l’effet de surprise et de peur. J’étais assez bon comédien. Ne sachant toujours pas si la demoiselle avait de bonnes ou de mauvaises intentions, je me préparais au pire. Caché sous mes vêtements mon corps petit à petit se transformait en bois. Si elle m’attaquait j’étais prêt à intervenir. Mais il fallait que j’en sache plus, que je récolte des informations sur ce duo étrange.


-Excusez-moi je ne me suis pas présenté, je m’appelle Manfred. Que me vaux votre compagnie à tous les deux ?

Ne pas donner son vrai nom, même si j’étais en quelque sorte inconnu, permettais de pas avoir de problème par la suite. Puis en allongeant le bras, je l’invitais à prendre place à table.

- Je vous en prie assoyez-vous.

On verra ce que ces questions donneront. Quoiqu’il en soit j’étais prêt si les choses s’envenimaient.