One Piece Anarchy
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Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO]
Kirie O. Raijū
"I'm the highway to Hell"
I hate mondays...Also, you.
Loca. :
Octogonia
Prime :
600.000.000 B
Berrys :
1.385.000.000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Left_bar_bleue4/100Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Empty_bar_bleue  (4/100)
Kirie O. Raijū
Divine Wrath
posté le Mar 27 Aoû - 11:49

Kirie O. Raijū
Dokien Tenjo — 26 ans  — Féminin — Pirate — Divine Wrath
métier : Forgeronne
groupe : Pirate
rêve : Détruire le Gouvernement Mondial
rang : Divine Wrath
grade (facultatif) : Co-capitaine
prime (facultative) : 77.000.000 B
espèce : Humaine
lieu de naissance : South Blue
première île : écrire ici
armes : Kireru (Nodachi): Meito des 50
fruit du démon : Goro Goro No Mi - Fruit de la foudre

DESCRIPTION PHYSIQUE — MENTALE
-Longue crinière rousse/rouge

-Asymétrie notable : Borgne du côté gauche, manchote du côté droit

-Tatouage en deux pièces partant du bas de son oeil droit et remontant jusqu'à son front

-Arbore un katana à la ceinture et un large nodachi dans le dos

-Garçon manqué, mais avec deux sérieux atouts

-Porte des vêtements amples et confortables, ainsi que des getas

-Présence/Aura marquée, semblable à celles d'une bête sauvage aux aguets

-Rit en "kurokurokuro", habitude qu'elle tient de l'enfance de sa sœur

Il parait difficile de dire que l'on connait réellement quelqu'un juste en étant uniquement capable de la reconnaître en pleine rue. Mais pas de souci à se faire ici ! De façon purement bénévole, nous allons vous délivrer un rapport digne des meilleurs détectives afin que la belle fruitée n'ait plus (ou très peu) de secrets pour vous. N'est-ce pas magnifique ?

Le plus simple, afin de ne pas rebuter le premier venu, serait certainement de commencer par un étalage grandiose de ses qualités, en donnant dans la surenchère la plus poussée pour vous en mettre plein les yeux. Et bien non. Commençons par les côtés un peu plus sombres de sa personnalité, si vous le voulez bien.

Au premier abord, ce qui choquera le tout venant c'est une certaine froideur, un détachement qu'elle dégage lorsqu'elle se trouve en compagnie de quidam et qui est parfois vu comme un sentiment de supériorité. Toutefois, il ne s'agit là que d'un rôle qu'elle se plait à donner. Trop de fois, elle s'est haïe pour avoir fait preuve de faiblesse.
C'est donc quelque chose qu'elle ne s'autorise plus, allant parfois pousser à l'extrême opposée après avoir maté sa personnalité, plus joviale, qu'on lui reconnaissait auparavant.

Pas toujours très bavarde, elle n'en demeure pas moins très attentive et sait justement quelles informations garder pour pouvoir faire mouche plus tard, lorsqu'elle finira enfin par se délier la langue.

Elle sait donc être très piquante, même si il s'agit le plus souvent de réponses à ce qu'elle interprète comme de l'agression, qu'elle soit affichée ou non. Bien évidemment, il lui arrive de se tromper plus qu'elle n'aimerait se l'avouer, ce qui la rend quelque peu susceptible, la mettant régulièrement sur la défensive alors qu'il n'y en aurait pas forcément besoin, créant des tensions dans des situations des plus anodines.

Pire que ça, la jeune femme étant d'un naturel assez borné qui l'empêche de reconnaître ses torts avec aisance, elle parvient malgré tout à analyser lorsqu'elle dépasse les bornes, ce qui tend à la mettre mal à l'aise et à empirer encore davantage ses réactions, jusqu'à ce qu'elle parvienne à mettre sa fierté de côté. Du coup, bien qu'elle parvienne la plupart du temps à garder son sang-froid, il lui arrive également de se perdre dans des disputes d'un degré plus ou moins puéril où elle peut aller bien plus loin que juste taper du poing sur la table et hausser le ton pour faire valoir ses idées.

Quand, à ses yeux, quelque chose en vaut la peine, elle pourrait en débattre des heures jusqu'à convaincre toute l'assemblée...ou se persuader que de toute façon, les gens ne comprennent rien à rien. Parce qu'elle est têtue, l'andouille. Bornée au possible !

Il est très dur de lui faire changer une idée qu'elle a en tête, aussi saugrenue puisse-t-elle être, elle trouvera toujours un moyen de le justifier et n'apprécie que très peu qu'on démonte son argumentation, ayant bien du mal à repérer le bien-fondé de certaines thèses ou autres idéologies s'opposant aux siennes. Si ses idées ainsi que ses principes sont bien ancrés dans un coin de sa tête, ses envies, elles, ont tendance à se décider sur l'instant.

Du moment qu'elle n'est pas sur quelque chose de trop important, il lui arrive régulièrement de mettre cela de côté si son attention est captivée par quelque chose de nouveau. De ce fait, elle arrive souvent en retard, n'est ni très douée pour tenir un rendez-vous ni même pour se repérer, car il lui arrive souvent de se focaliser sur quelque chose de très différent de son objectif, quitte à lui faire perdre sa route. Bien qu'elle aime à planifier plusieurs choses en avance pour ne pas rencontrer de mauvaises surprises, elle apprécie également se laisser une marge de manœuvre pour être impulsive quand elle en ressent le besoin.

Roturière de nature, elle ne sait pas mettre les formes que ce soit par politesse ou par douceur, elle refuse de prendre des pincettes et a pour principe de traiter tout le monde sur un pied d'égalité jusqu'à ce qu'ils se démarquent personnellement à ses yeux. Elle est donc souvent assez abrupte, ne s'empêchant pas le moins du monde à faire des remarques manquant souvent de délicatesse lorsque quelque chose ne lui revient pas.

Dans ces moments, elle le dit clairement et sans sourciller, avec un sérieux à décoiffer les chauves, même pour des broutilles. Toutefois pas bien rancunière pour des trivialités, elle ne se permet pas ses commentaires par méchancetés pure ou pour descendre son prochain mais le plus souvent pour l'encourager à se parfaire, aussi piètres soient ses tentatives qu'elle ressent comme du coaching.

En opposition à cela, il y a certaines choses avec lesquelles elle ne transige pas et lorsqu'elle voit quelqu'un bafouer ces règles, il lui reste alors peu de chance de rédemption à ses yeux. Insatisfaite des systèmes de lois ainsi que des credos qu'elle a pu confronter, elle s'est petit à petit créé les siens propres à partir d'une base vierge, lui servant à estimer ceux qu'elle rencontre. Elle aime la justice, mais surtout celle qu'elle dispense, elle aime punir le mauvais ou le corrompu mais aussi que les gens aient ce qu'ils méritent.

C'est d'ailleurs l'une des premières raisons qui peut la détourner de son chemin. Cela ne fait pas d'elle un bourreau pour autant. Donner la mort ne lui plaît pas outre mesure, si ce n'est en dernier recours, étant donné qu'il n'est pas vraiment de son ressort de décider qui mérite ou non de vivre, mais elle ressent une réelle satisfaction en corrigeant un scélérat, chose dont elle ne se cache pas, impatiente de mettre la main sur son objectif d'impureté final.

Affectée par la fièvre du combat, Kirie refuse rarement une bonne marave, qu'elle soit amicale ou plus sérieuse, pour se rappeler ses propres limites et les dépasser, jusqu'à surmonter l'opposition. Que ce soit dans la vie ou sur le champ de bataille, lorsqu'elle a un doute en tête, plutôt que de se torturer l'esprit elle préfère se lancer dans le tas pour le disperser et se prouver que ses inquiétudes sont infondées.

Il en découle une certaine témérité qu'elle a du mal à refréner. Le goût du danger l'attire et c'est pour elle le plus doux des excitants. Appréciant ses incertitudes avant tout pour le plaisir de les écraser du talon en s'exclamant que c'est de la broutille et ressortir extatique de franchir des barrières auparavant pensées insurmontables, par elle ou les autres.

Très souvent, elle préfère se voiler la face plutôt que de se décourager, fonctionnant beaucoup à l'auto-suggestion, plus elle se sentira perdre pieds, plus elle tentera de contrebalancer avec une assurance factice, ce qui a autant tendance à la mettre dans le pétrin que de la sortir d'apparents cul-de-sac. Le problème de tout ça est qu'avec sa manie de se battre jusqu'à ce que son corps ne la lâche, elle se met la plupart du temps dans ses situations épineuses qui peuvent mettre sa vie en danger, ce qui est bien le cadet de ses soucis.

L'affrontement est pour elle comme un jeu auquel elle s'est retrouvée accroc, comme les imbéciles qui observent d'un regard vide les machines à sous, en attendant le moment du jackpot. De ce fait, Kirie a souvent tendance à se laisser emporter, oubliant alors la plupart de ses inhibitions, ses doutes ou encore ses peurs. Pour elle, le combat est à la fois un jeu, une drogue, un défouloir ainsi qu'un moyen d'introspection n'ayant rien à envier aux meilleurs thérapeutes.

Certaines de ses tares rélèvent surtout une peur de l'échec qui s'explique par ses expériences passées et qui peut s'étendre à énormément de domaines. Ainsi, elle parvient bien plus à se relâcher socialement une fois mise en confiance par quelqu'un, voire même dans un groupe plus large. Même si elle continuera la plupart du temps à se balader les bras croisés et à répondre aux discussions futiles par un soupir dédaigneux, il lui arrivera cependant de se détendre, devenant par là même beaucoup plus accessible.

La demoiselle, malgré tout ce que nous avons pu dire et les problèmes qu'elle peut avoir, reste quelqu'un de plutôt bon avec, certes, ses mauvais côtés mais également une grande part de bonté. Aussi distante puisse-t-elle rester même avec des personnes qu'elle apprécie, elle n'est plus l'asociale qu'elle se plait à jouer une fois bien entourée, dévoilant alors d'autres facettes plus plaisantes de sa personnalité.

C'est d'ailleurs là que son franc-parler que beaucoup lui reprochent devient alors plus un moyen de faire remarquer à quelqu'un lorsqu'il dépasse les bornes ou lorsqu'elle pense qu'il peut se parfaire, de façon qu'elle peut parfois adoucir lorsqu'elle sait qu'elle tape dans les sujets sensibles. Très empathique avec les gens à qui elle tient, cela ne l'empêche pas le moins du monde d'envoyer des piques à ses camarades, mais elle se limite alors plus facilement à des sujets triviaux, tournant ses propres critiques en dérision pour mieux faire passer la pilule.

En raison de son problème de confiance personnelle, il lui arrive de juger un peu durement les autres lorsqu'ils font preuve de faiblesse, parfois de façon très sèche, mais lorsqu'elle le fait à des gens qu'elle aime, elle a tendance à moins critiquer le manque de performance pour s'attaquer davantage aux prises de risques inutiles.

Bien que se mettre en danger soit l'un de ses jeux inconscients favoris, c'est par inquiétude qu'elle peut se montrer agressive envers des nakamas risquant bêtement leur peau. Peu importe l'âge, le grade ou la force, dans ce genre de situation elle a tendance à materniser les "fautifs", la rendant apte à sermonner les plus grands dirigeants comme si ils n'étaient que de simples enfants, pris la main dans le sac.

Très affectueuse malgré les airs de cerbère qu'elle aime afficher, elle est en réalité dotée d'un instinct maternel très prononcé qui lui fait s'inquiéter du bien être de ses proches bien plus que du sien. De ce fait, l'une des choses les plus remarquables à son sujet est son incapacité totale à rester rationnelle une fois confrontée à des enfants.

Ces petits monstres lui font perdre totalement son habituelle aura de prédateur, au profit d'une facette de sa personnalité plus douce, qu'elle aurait aimé pouvoir adopter plus tôt dans sa vie. Il est bien évidemment impardonnable de battre un enfant ou d'en maltraiter et ceux qui se rendent coupables de ce genre de crimes s'inscrivent d'eux-mêmes en tête de sa liste de personne à abattre.

Somme toute, il n'est pas rare de la voir partir en vrille dès lors qu'un ami subit des injustices ou se fait maltraiter. Autant elle arrive à se foutre totalement de ses propres soucis, du manque de respect ou de toute sorte de crasse que l'on peut lui faire subir, autant elle s'oublie dès que l'on touche "aux siens", ce qui la plonge dans une rage noire, aveugle. Bien qu'elle puisse faire son maximum pour le dissimuler, en raison d'une gêne mal placée, elle sera toujours la première à retenir les goûts de chacun pour les gâter, parfois inconsciemment et en jouant toujours la carte de celle qui n'en a pas grand-chose à faire.

La pirate n'a rien de vénale et n'attache que très peu d'importance aux biens matériels si ce n'est pour leur importance symbolique, dont elle ne saurait nier l'importance. Cependant, elle n'aime pas réellement parler de son passé et évite la chose au maximum, devenue maîtresse dans l'art de détourner le sujet.

Comme nous l'avons déjà dis, Kirie est loin d'avoir sa langue dans sa poche quand la situation le demande, mais elle n'est pas non plus douée qu'avec les mots. Débrouillarde, elle sait fait preuve d'une audace démesurée lorsque la situation le demande et bien qu'il lui arrive d'avoir des plans loufoques avec peu de chances de réussite, il lui vient souvent des idées nouvelles et surprenantes pouvant décontenancer les gaillards les mieux préparés, souvent parce qu'ils ne se seraient justement pas donner la peine de réfléchir à des stratagèmes par trop capillotractés.

Ce côté farfelu se retrouve également dans ses ambitions démesurées qu'elle aime à garder pour elle, mais qui se manifeste par un soutien total des rêves de ses compagnons, qu'elle serait prête à défendre bec et ongles.

A ses yeux, il n'y a pas d'envie trop stupide ou d'aspiration inatteignable, pour peu que l'on s'en donne le temps et les moyens, on peut toujours atteindre son objectif. Gare à ceux manquant de confiance en eux, qu'elle remettra dans le droit chemin à grand coup de sandales dans l'oignon ou encore à ceux qui auraient l'audace de se moquer du souhait de quelqu'un, sous peine de recevoir une lourde correction maison.

Sa loyauté est donc sans faille et elle met un point d'honneur à respecter sa parole en toutes circonstances. Kirie dit ce qu'elle pense, pense ce qu'elle dit et tient ses promesses, si elle dit qu'elle va faire quelque chose, elle le fera même au péril de sa vie, qu'importe la banalité de la chose.

A cause de ses handicaps, Kirie a adopté plusieurs tics et habitudes qu'elle a du mal à chasser. Malgré l'absence de son bras droit et de son œil gauche, il lui arrive par moments d'avoir la sensation d'avoir un membre fantôme, dans l'un ou l'autre des cas. Cette sensation se ressent souvent par des démangeaisons ou des douleurs qu'elle ne peut évidemment pas atténuer car elles concernent des zones disparues.

Si cette gêne se fait de moins en moins courante, elle revient à la charge dans des moments de stress ou de grande fatigue. La nicotine était également quelque chose qui lui créait des élancements, l'ayant obligé à abandonner la cigarette au profit des bonheurs de la mastication d'objets en tout genre.

Pour des raisons que nous n'évoquerons pas ici et bien qu'elle ne soit pas du genre à se baser sur des préjugés ou encore à mettre des gens dans certaines cases, la force des choses lui a fait considérer certains groupes comme foncièrement mauvais, incompétents ou simplement mieux à éviter.

La piraterie représente pour elle la manifestation d'un besoin de liberté à laquelle tout le monde aspire en réalité, bien avant les premiers remous révolutionnaires et c'est donc ce qui définie cette voie à ses yeux. C'est sans doute envers les pirates qu'elle est le plus indulgente, sans doute car c'est le choix qu'elle a fait et estime ne pas s'être trompée.

Pour elle, les bandits des mers ne sont en fait que des enfants plus ou moins mûrs qui ne veulent pas d'entraves, ce qu'elle respecte. On y trouve du bon, du moins bon, de l'exécrable et tout ce qu'il y a entre ces catégories. Dans les têtes les plus connues, malheureusement, il n'y a bien que la Reine Mère pour relever le niveau, dressant aux yeux de Kirie un exemple duquel s'inspirer, à sa propre façon.

En ce qui concerne la marine, c'est là toute une autre paire de manches. Celle-ci étant responsable de tout ce qui a déraillé dans sa vie, ainsi que de la persécution et du meurtre de sa sœur, elle n'est capable d'aucune objectivité vis-à-vis des bonhommes en bleu et blanc. Il n'y en a pour elle pas un pour rattraper l'autre, car même les potentiels bons et valeureux ne sont que des idiots incapables de se rendre compte qu'ils se trouvent dans le mauvais camp.

Quant à la Révolution, mouvement parfois insondable, qui semblait à l'embranchement entre ces deux camps ennemis, elle la jaugeait avec le regard sceptique de celle qui trouve ça bien trop beau pour être vrai. De nombreuses fois, elle avait été inspirée par des figures de cette rébellion, des éléments forts, auquel le peuple pouvait se rallier plus facilement que derrière un jolly roger, dont l'impact lui avait auparavant semblé totalement abstrait mais qui commençait depuis quelques années à faire montre d'un second souffle redoutable. Accrochant énormément tant à leurs méthodes qu'à leurs idéologies, elle gardait malgré tout un sentiment doux-amer envers eux, leur reprochant indirectement l'enlèvement de sa cadette.

Ses deux grandes passions dans la vie ont été réveillées par son maître ainsi que son père, ayant eu une grande influence sur elle, à la fois érudits et combattants aguerris, c'est d'eux qu'elle tient son amour pour le monde de la forge ainsi que pour la voie des armes, s'adonnant à l'extrême que ce soit pour l'un ou pour l'autre. Autant le combat l'enflamme, autant la création l'apaise comme peu de choses en ce monde.

Grossièrement, vous devriez maintenant vous faire une idée un peu plus claire de tout ça. Mais la visite n'est pas terminée, vous ne connaissez que la Kirie de maintenant, et ne savez pas ce qui l'a forgée, les périples dressés sur sa route. Relaxez vous, resservez vous un bon verre de soda et coupez tous vos den-den mushis. On approche de la fin de notre parcours.

TEST-RP LIBRE

Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Houh
Février 1521 - De drôles de divinités


Tard, très tard, lors d'une nuit sans lune, un bateau bravait les flots, gémissant péniblement à chaque fois qu'une vague venait le percuter, visiblement en piteux état. Le navire n'était pas de mauvaise qualité, pourtant, mais ceux qui voguaient dessus n'avaient aucune idée de comment braver efficacement les dangers de Grand Line. Alors, ils avaient tout fait au culot et possédaient somme toute une bonne étoile, leur gigantesque charpentier n'ayant eu à repêcher les maudits de l'équipage qu'une petite dizaine de fois en près d'un mois de navigation. Respectable, mais insuffisant. A chaque nouvelle intempérie imprévisible de ces mers, c'était une nouvelle partie de leur seule protection contre les dangers marins qui se fragilisait. Pour l'instant, ils s'en sortaient encore avec des réparations et ils n'avaient encore essuyé aucune perte humaine, mais Kirie sentait qu'ils commençaient à arriver au bout de leur bonne étoile. Elle avait une confiance absolue dans son équipage, fiable et loyal, leur portant une affection emplie de tendresse.

La bête de foudre avait brisé leurs chaînes et ils en étaient reconnaissants, nombre d'entre eux ayant décidé de la suivre, certes. Malgré tout, elle se sentait toujours redevable des ténèbres dont ils l'avaient extirpée. Eux qui avaient connu suffisamment d'injustices et de maltraitances pour éclipser en un mois toutes celles qu'avaient pu rencontrer Kirie au long de sa vie, ils dégageaient une force, une rage de vivre qui lui avait plusieurs fois fait monter les larmes aux yeux. A un moment où elle se contentait de fendre la vie comme un bateau fantôme, perdu dans la brume, ils lui avaient fait découvrir sans même y penser la futilité de se morfondre sur son cas. Eux qui avaient principalement connu la servilité et l'obéissance, plutôt que de se résigner contre un pouvoir qui les dépassait clairement, s'étaient finalement insurgés de leur condition.

Alors qu'ils ne connaissaient rien d'elle, ils avaient écouté ce qu'elle avait eu à dire à l'instant de leur libération. Ils avaient pris les armes pour elle et elle avait levé les siennes pour une des leurs, sans le moindre gage de confiance ou preuve qu'elle pourrait les sortir de leur condition. Sans la moindre certitude qu'elle n'était pas juste une incapable, juste là pour aggraver la situation. Malgré son statut de femme, malgré son bras et son œil en moins, malgré toutes ses fautes et faiblesses, ils avaient eu confiance en elle. La libération des esclaves de Shabondy avait fait beaucoup de bruits peu de temps auparavant, ayant déjà entrepris de planter la graine de la révolte chez les opprimés, c'était indéniable. Mais c'était elle qu'ils avaient suivie, et maintenant, Kirie était responsable de chacune de leur vie. Ce n'était pas quelque chose qu'elle prenait à la légère.

Plus jamais elle ne faillirait à la tâche. Le regard plongé dans l'écume brillant à la lumière de la pleine lune, elle sentait son esprit se détourner petit à petit, la renvoyant presque ans en arrière, l'obligeant à revoir en permanence la même journée, figée dans le temps, si proche et pourtant inaccessible. L’événement qui avait bouleversé sa vie entière, avant que la Révolution ne vienne contester l'ordre en place, composé de tyrans qu'elle pensait alors indétrônables. Une époque où elle n'était pas encore celle qu'elle est aujourd'hui.


Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] 5tgg
Novembre 1516 - World's collapse


Inspirant une grande bouffée de fumée, la jeune femme alla pêcher des pièces supplémentaires dans son décolleté pour payer le goéland lui livrant le journal, le lui arrachant aussitôt fait avec un air agacé, tout en tapant nerveusement son kiseru, longue pipe à tabac asiatique, de son autre main contre le bois du bateau, afin d'en évacuer la cendre. Pestant contre le piaf, qui s'envola, bien content de sa transaction, il ne lui fallut pas bien longtemps pour voir qu'aujourd'hui, comme les autres jours, il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent dans cette gazette qui, pourtant, n'hésitait pas à continuer d'augmenter ses prix. Ce qui l'intéressait le plus, au cours de cette année aussi plate que les eaux qu'elle traversait, c'était de se rassurer en lisant les rubriques nécrologiques, pour s'assurer qu'elle ne verrait ni le nom de Kirie, ni celui de Teruka, les deux seules personnes auxquelles elle tenait encore dans ce monde.

-Oï, Hide, nous allons pas tarder à accoster sur le fatidique île, je dis. Annonça derrière elle une voix forte mais très maniérée. Tu es prête pour ton tendre retrouvaille, oui oui ?

Posant sur James un regard qui laissait peu de place au doute, l'intéressée recracha un nuage épais, les sourcils froncés. Hide était une jeune femme d'une petite vingtaine d'années, borgne, mais jouissant de ses deux bras qui lui permettaient de manier un long sabre qui lui ceignait les hanches. Gardant toujours sa longue pipe artisanale en bouche, constamment bourrée de tabac. Dénuée de tout objet d'apparat ou du moindre encrage, il n'y avait que sa chevelure flamboyante ainsi que ses impressionnants atouts frontaux pour la discerner d'un homme. Surtout quand elle se trouvait aux côtés du capitaine improbable des Cons d'Ors, petit mec maigrichon, à la coiffure ainsi que la moustache proprette et une paire de lunettes qui ne cessait de glisser le long de son nez, à cause de leur poids. Tout ça couplé avec un accent à couper au couteau, qu'il devait à la petite île perdue dont il était originaire et qui possédait un patois qui lui était propre, bien éloigné du langage courant, qu'il avait appris petit à petit, depuis qu'il sillonnait les mers. Hide porta son kiseru à sa bouche, prenant une nouvelle aspiration, l'air pensive. Posément, elle leva l'index et le majeur en direction du puissant gringalet, en forme de V.

-Deux tartines dans sa face. Commença-t-elle d'une voix assurée. Après, je verrais ce qu'elle a à dire pour sa défense. Rajouta la jeune femme, exhalant sa buée opaque en la faisant crépiter, mêlant l'électricité à son haleine, avant de faire volte-face. Elle ne sait pas que c'est moi qui vais venir, hein.. ?

Son ton s'était adouci sur cette dernière question et ses joues empourprées, Hide feignant de scruter l'île qu'ils ne tarderaient plus à accoster, parfait moyen pour camoufler son impatience. Cela faisait déjà bien trop longtemps qu'elle s'était lancée sur les traces de sa petite sœur, ayant mystérieusement disparu du domicile familiale, sans même laisser la moindre lettre. Pour la retrouver, elle avait atteint des retranchements qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Passant de bateau en bateau pour se déplacer et récolter des informations, elle avait fini par provoquer un équipage de pirates en espérant leur subtiliser leur navire. Heureusement pour elle, c'est ainsi qu'elle avait rencontré les Cons d'Ors et le stoïcisme sans précédent de James, contrastant totalement avec l'incroyable douceur qu'elle apprit à lui connaître, bien plus tard. Et si elles n'avaient plus rien à se dire ? Et si sa cadette était froide à leurs retrouvailles ? Et si, et si, et si...

-Of course, ma chère, confirma le capitaine en jouant avec sa moustache. Je ne voudrais pas vous gâcher le surprise à toute le deux. Pour rien dans le monde.

Esquissant un sourire, elle sentit la pression lui retomber des épaules. Il avait un don pour la faire arrêter de boucler ainsi, dans des hypothèses infondées et sans but. Quelques dizaines de minutes plus tard, ils accostèrent la minuscule île isolée où devait avoir lieu le rendez-vous. Hide mit le pied-à-terre, le bateau ayant accosté une petite crique isolée, camouflée par des pics rocheux ainsi que la végétation abondante de l'îlot.

-On vous attend dans le cove, tout à fait ?

Hochant machinalement la tête, la jeune femme à la crinière de feu mit un pied devant l'autre, sans vraiment le réaliser. Elle n'avait rien entendu de ce qu'avait bien pu dire son compagnon, le son de son cœur battant à tout rompre ainsi que son sang chauffait les tempes supplantant tout le reste. Cinquante pas vers le nord, s'enfoncer dans la jungle jusqu'à trouver des statues recouvertes de mousse et les suivre jusqu'à un arbre du voyageur...Tout ça et le reste, elle l'exécuta en pilote automatique, pourtant loin d'être la meilleure en orientation. Dans sa tête se mélangeaient une infinité de scénarios différents qu'elle s’imaginait, pour se préparer à l'instant T. Tout y passa, du plus sinistre au plus absurde, dans une cacophonie qui ne lui laissait avoir aucune pensée cohérente au milieu de ces fictions intempestives. Puis, elle capta un reflet, camouflé sous la végétation. Plus un bruit pour lui embrumer le cerveau, plus une image en tête autre que celle qu'elle avait sous les yeux et, sans réfléchir, se jeta dessus pour confirmer ce qu'elle était bien arrivée à la fin de son périple. Au pied d'un arbre et sous un épais buisson se trouvait une trappe.

La trappe. Hide prit un moment pour se recomposer, souffler un bon coup et reprendre une contenance avant d'ouvrir LA trappe. S'engageant dans un tunnel parfaitement creusé dans la terre et la roche, elle posa un pied sur une échelle encastrée dans le mur avant de s'impatienter. Utilisant son logia à outrance, elle se décomposa pour bondir de barreaux en barreaux avant de faire le grand plongeon, droit dans le vide. Elle n'eut pas le temps de s'étonner de la profondeur de la structure, surprise par sa propre vitesse. La femme-foudre avait atterri dans une espèce d'anti-chambre, fermée par une épaisse porte métallique.

-Comment est votre blanquette ?

La voix d'Hide se noua dans sa gorge et tout son corps lui sembla être aussi léger qu'une plume en entendant cette question. Tout ce à quoi elle avait pensé auparavant, ses interrogations, sa colère, son périple : tout avait été balayé en une phrase. Oubliés, les codes secrets et les mesures de sécurité. Son corps se propulsa en avant, prenant le contrôle par pur instinct, s'écrasant sans un bruit sur la lourde barrière pour l'électriser et se reformer, bras grands ouverts, de l'autre côté. Attrapant sa petite sœur dans ses bras et la forçant à tomber à genoux, elle lui fourra la tête dans son imposante poitrine pour la serrer contre elle, glissant ses doigts dans sa longue chevelure noire, de lourdes larmes coulant déjà à flots le long de ses joues.

-Co...Hide.. ? Comment tu m'as retrouvée...Ici.. ? Essaya tant bien que mal la cadette, empoignant à son tour le kimono de son ainée, la surprise ne changeant rien au bonheur de la revoir, même dans cette situation.
-Plus jamais je te lâche chibi, plus jamais !

C'est la seule réponse qu'elle lui donna, la petite s'excusant de manière totalement inintelligible. Elles restèrent ainsi un moment, sans rien dire, à simplement profiter de la présence de l'autre, à combler enfin ce vide qu'elles avaient toutes les deux ressenti. Une fois calmées, elles se toisèrent pendant un long moment, se complimentant et se taillant sur tout ce qui avait changé chez l'une comme chez l'autre, échangeant des histoires avec une facilité déconcertante, comme si elles ne s'étaient jamais quittées.

-Et Teruka.. ? Ca a dû être horrible, pour lui...non ? Demanda la cadette au bout d'un moment, détournant le regard et dessinant un cercle dans le sol, toute gênée.
-Oh, tu sais, c'est un sensible le TeruQUOI ?! Hurla-t-elle soudainement en pointant l'encre sur le visage de sa sœur, du bout du doigt, la mâchoire déboîtée par la surprise et les soucoupes grandes ouvertes. TUTETATOEE ?!

Partant au quart de tour, l'intéressée leva un doigt accusateur, comme blessée en plein orgueil.

-Et c'est maintenant que tu reQUOI ?! S'interrogea bruyamment la plus jeune, son visage repoussé en arrière par la surprise, indiquant ce qu'il restait de l'oeil gauche de sa sœur, dans un cri d'effroi. TUTEBORGNEE ?!

Interrompant ce programme burlesque, une forte explosion retentit à la surface, faisant trembler jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient, des parties de murs se fissurant avant de chuter violemment sur le sol, s'éclatant à l'impact.

-Oh non, oh non ! Pas maintenant !

La cadette partit comme une balle, se dégageant de l'étreinte qu'elles avaient continué, déverrouillant la porte qu'elle gardait en la refermant derrière elle avant de commencer à grimper vers la fameuse trappe. Hide la suivit sans perdre un instant, ne semblant pas comprendre ce qu'il se passait, elle n'osa pas changer de forme pour devancer sa sœur, de peur de l'électrocuter par mégarde. Au bout d'une longue ascension ponctuée de nouvelles détonations, elles finirent par arriver à destination. Sortant l'une après l'autre de la trappe, elles tombèrent nez à nez avec une joyeuse bande de gus en bleu et blanc et face à elles, l'homme en noir.  Leur sang ne fit qu'un tour, même si dans le cas d'Hide, c'était la première fois qu'elle voyait cet homme dans cet accoutrement et affublé d'une lance, ce qui rajoutait un air burlesque à l'ensemble. Il avait un style bien plus sobre, à l'époque où ils habitaient encore tous sous le même toit. Cette ordure qu'elle n'avait jamais pu encadrer, le géniteur qu'elle ne partageait pas avec sa cadette. Cet enfoiré qui passait son temps « à la pêche », pendant que leur mère dépérissait. Ce salop qui était censé avoir disparu en mer, peu de temps avant qu'elle ne meurt. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Comment pouvait-il ruiner cet instant ?

-Assez couru, ma chérie. Dit-il d'une voix douce, tendant une main ouverte en direction de sa fille. Tu es la dernière pièce du puzzle. Le dernier maillon vicié à éradiquer. Ajouta l'homme en noir, d'une voix neutre. Si tu viens bien sagement avec moi, je laisserai Hode en paix. Vois-tu, je suis un homme très occupé et...
-Tu parles trop !

Coupant son père dans son monologue, la jeune fille se pencha pour planter son sabre dans le sol, juste à côté de là où elles s'étaient extirpées, activant un mécanisme dissimulé. Cette fois-ci, c'est sous leurs pieds que les explosions retentirent, le sol grondant alors que des pans de terre tout entier s'effondraient sur eux-mêmes, des langues de roches se dégageant par endroits, rendant le terrain instable, dangereux et impraticable. En plus de ça, chaque nouvelle déformation du sol apportait sa vague d'un épais aérosol opaque, empêchant quiconque de voir à plus d'un ou deux mètres devant lui. Agrippant Hide au poignet, la cadette lui intima de la suivre avant de s'enfoncer tête baissée dans une direction, esquivant avec une relative aisance l'irrégularité du chemin ou ses changements brusques. Elles se précipitèrent ainsi jusqu'à la crique où attendaient les Cons d'Ors, mais arrivèrent côté montagne, les obligeant à faire un saut imposant si elles voulaient se retrouver rapidement en contrebas. Rien d'insurmontable, cela dit, mais c'est à ce moment qu'Hide arrêta net sa sœur dans leur course folle. Personne ne semblait être derrière elles et l'endroit où elles se trouvaient était encore relativement à l'abri du stratagème de la fugueuse. Pour Hide, c'était le moment de contre-attaquer. Elle posa la main droite sur le manche du nodachi qu'elle avait elle-même créé, pour montrer qu'elle était prête à s'en servir. Elle fit même crépiter ses sourcils et la pointe de ses cheveux, pour essayer de synthétiser ce qu'elle amenait sur le plateau de jeu.

-Stop, chibi. Je suis là. Ce connard te court après ? Demanda la borgne avec un sourire confiant. Laisse-moi lui couper les jambes, il te laissera tranquille. Tant qu'on est ensem...
-Réveille-toi, Hide ! L'interrompit la cadette avec un agacement mêlé à de la peur panique, ce qui lui coupa le sifflet. L'île est en train de sombrer, on a plus beaucoup de temps, et même si c'était le cas, il est bien trop fort pour toi ! C'est peine perdue !
-Mais tu sais pas qui chui ou quoi ?! Y'a une époque où t'aurais jamais douté de moi comme ça !
-C'est pas ça ! Je l'ai déjà vu faire ! Ton équipage est là, non ?! On y va ! On se CASSE !

Hide interrompit la conversation qui prenait une tournure de gueulante, une sueur froide lui passant sur la nuque en y faisant dresser les poils, un frisson la parcourant tout entière. D'instinct, elle se retourna en dégainant, juste à temps pour voir la lance nacrée de son beau-père, propulsée dans leur trajectoire à toutes les deux, devenue noire de jais. La maudite fit passer le plus fort courant possible dans sa lame, avant qu'elle ne s'entrechoque avec la pointe de l'arme d'hast. Le projectile n'eut même pas la décence de ralentir, tétanisant la sabreuse qui ne comprenait que trop tard qu'elle avait fait une erreur. Détruisant le métal du nodachi à l'impact, dans toute sa longueur, il continua sa course folle, perforant une partie de l'avant bras et du biceps droits d'Hide avant de les envoyer voler dans une gerbe d'éclair. La première victime fut propulsée en arrière, ensanglantée, ayant réussi à dévier légèrement la lance par son sacrifice. Malheureusement, la cadette reçut le coup entre la pomme d'adam et le sternum. La puissance de la traversée métallique fit chuter le duo directement en direction des récifs pointus et de l'océan sournois.

Le bateau des Cons d'Ors, qui avait scruté toute la dispute depuis le début, s'était vite mis en branle dès la seconde où ça avait dégénéré. En les voyant tomber, James se jeta dans les airs, son impulsion seule éclatant plusieurs planches de son bateau, rattrapant les deux filles au vol. D'un rebond contre le flanc de la falaise, il se retrouva en un deuxième saut sur le pont de son navire, déposant son paquetage sur le pont et appelant leur docteur au plus vite, tonnant au navigateur de les sortir de là au plus vite.

Peinant à garder l’œil ouvert, la dernière chose qu'Hide put voir était le corps tâché de rouge de sa cadette et son expression où ne se trouvait aucune vie. Poussant de toutes ses forces, elle tenta de tendre son bras pour l'atteindre, gesticulant au sol, souffrant le martyr pour esquisser le moindre début de mouvement, elle était incapable de faire la moindre distance, entre le mélange de leur sang qui avait repeint les planches du navire, son sens de l'équilibre totalement sans dessus dessous et avec un seul bras pour la tirer, c'était impossible. Perdant des forces à chaque mouvement, elle sentait sa vision s'obscurcir petit à petit, sans pour autant réussir à combler la moindre distance, crispant sa mâchoire et faisant grincer ses dents les unes contre les autres. Alors qu'elle se contorsionnait en avant sans que rien ne se passe, incapable de contrôler son pouvoir en raison de son état de choc, le corps de la jeune femme l'abandonna et elle plongea dans les ténèbres, le moignon sanguinolent tendu vers le cadavre de sa sœur.


Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Od65
Février 1521 - De drôle de divinités (Partie II)


-Capitaine ! Téw' en vue !

La tirant de ses rêveries traumatiques, l'un de ses hommes avait aperçu, bien avant qu'elle n'y parvienne, un endroit où ils pourraient enfin se ravitailler. Une partie d'elle encore coincée dans ses souvenirs, elle sentit une démangeaison lui prendre le « bras droit », lui faisant s'agripper et gratter nerveusement le moignon. Scindant son corps progressivement en arcs électriques qui léchèrent le bois du mât, elle prit de la hauteur pour confirmer le constat salvateur, bon moyen de se changer les idées. Il y avait effectivement une île modeste, qu'ils ne prendraient pas longtemps à atteindre. Relâchant ce qu'il restait de son bras droit, l'ayant gardé en main même après avoir repris sa forme humaine, elle esquissa un large sourire carnassier, avant de se tourner vers ceux présents sur le pont.

-Prévenez Blue, les gars ! Ordonna-t-elle avec un ton enjoué, avant de dégainer le sabre de sa défunte sœur, y faisant passer un courant électrique qui projeta depuis la pointe de la lame un faisceau électrique, bien visible, avant de continuer avec aplomb. Ce soir, on se fait péter la panse ! C'est moi qui régale !

La clameur des siens ne se fit pas attendre longtemps. Outre le spectacle son et lumière, qui faisait toujours son petit effet, ils étaient tous affamés et la perspective d'un bon repas était plus que suffisante pour leur remettre du baume au cœur. Blue, leur navigateur improvisé, modifia la trajectoire du navire sans perdre un instant. Siam, manifestement réveillée par le bruit, sortit de la cale en se frottant les paupières. L'équipage la salua chaleureusement, comme à son habitude. Kirie lui adressa un sourire léger, tandis que la muette répondait à tous sur son chemin d'un hochement de tête, cherchant le mastodonte des yeux, avec qui elle avait le plus d'affinités. Elle le trouva, serein, non loin de la figure de proue, à contempler la terre qu'ils fouleraient bientôt du pied.

En voyant ainsi la muette vaguer à sa guise sur le bateau, il était difficile de se rappeler comme elle était lorsque Kirie l'avait rencontrée. Si Siam était petite et fine, l'estropiée s'était vite rendue compte que c'était une bien mauvaise idée que de se fier à cette première impression, comme nombre d'ouvrages que l'intéressée compulsait sans arrêt. Pendant un long moment, la capitaine n'avait pas pu l'approcher plus que de raison. La petite était méfiante à son égard, à la manière d'un fauve, par trop de fois maltraité. C'était compréhensible, mais elle n'avait pas su quelle posture aborder par rapport à elle durant un long moment. Dans ses moments de solitude, elle avait commencé par le prendre contre elle, ayant l'impression de déclencher chez l'ancienne esclave une réaction épidermique par sa simple présence. A terme, elle avait préféré ne pas s'en formaliser.

A la place, elle lui avait laissé le temps, en profitant pour se rapprocher de l'imposant Gwaine, ainsi que du reste des anciens esclaves qui la suivaient, la poussant à créer des liens qu'elle n'aurait sans doute jamais envisagé. Elle préférait de toute façon ne pas brusquer leur archéologue, lui laisser faire les choses à son rythme, plutôt que risquer d'aggraver le tout. Somme toute, ça avait fini par marcher, même si le résultat demeurait léger. Au moins, la petite ne fusillait plus Kirie du regard dès que celle-ci prenait la parole. C'était donc une victoire.

La borgne n'avait jamais précisé à sa nouvelle famille ce qu'ils représentaient à ses yeux. Jamais explicitement, en tout cas. Elle n'aurait même pas su mettre de mots sur sa gratitude ! Peut-être certains s'en doutaient, même si ils ne l'avaient jamais vue au trente-sixième dessous, durant sa lourde période de décadence. Peut-être était pour ça qu'ils étaient restés, tout ce temps ? Pas moyen de le savoir. Pas avec son caractère de chien. Ils étaient parvenus à lui redonner une raison de vivre, pour protéger celles des autres, à un moment où plus rien n'avait de saveur. Quant à elle avait pu leur rendre celle de la liberté. Cette relation n'avait pas de prix à ses yeux et, pour eux, elle était bien capable de braver les mers du monde entier.


Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Y7vd
Juin 1518 - Thunderclap


Dans le quartier marchand de la ville, une silhouette asymétrique se déplaçait en zigzag. Ignorant ceux qui tentaient de l'alpaguer, autant pour s'assurer que tout allait bien que pour tenter de tâter la marchandise. Même si elle avait l'air en piteux état, la manche droite de son kimono fouettant l'air comme une mue de serpent, il suffisait qu'elle jette un regard aux plus fougueux pour qu'ils disparaissent aussitôt, sans demander leur reste. Le mélange électrisant de malheur et de rage qui transpirait de ses pupilles ne donnait aucunement envie de s'attarder à ses côtés.

Elle-même n'était pas sûre de ce qu'elle faisait là. Malgré les pouvoirs de son fruit, elle avait été aux premières loges pour voir l'insignifiance de sa prétendue puissance ou de sa volonté. Que pouvait-elle encore espérer, elle qui était désormais incomplète, sur plus de points qu'elle ne pourrait jamais l'avouer ? Un dernier cri, poussé dans la pénombre. Un chant du cygne, dans lequel elle comptait bien emporter autant de connards en bleu que possible, avant de trouver le repos. Enfin. L'homme en noir était hors d'atteinte. Ça aurait été une belle justice poétique, si elle avait entrepris tout ça en se servant du sabre de sa petite sœur, mais c'était le seul et dernier souvenir qu'il lui restait d'elle et Hide refusait encore qu'il lui arrive quoi que ce soit. Non, par contre, elle s'était rappelé une très vieille dispute avec sa mère, à une époque où ils avaient du mal à manger à leur faim. Une vieille querelle, qui lui était restée un moment sur le ventre, comme une énorme pierre et qu'elle avait fini par laisser passer. Maintenant que son courant était perturbé, ça lui était revenu, comme un ingrédient primordial dans une liste de courses. Trop faible pour travailler davantage et déjà épaulée par ses deux filles, Kaede, leur mère, avait pris la décision de ventre le fruit du labeur de son ex-mari, légué en tant qu'héritage lorsqu'il était parti rejoindre la flotte de la Reine Mère alors qu'elle n'en était encore qu'à ses débuts : Kireru, un nodachi de très bonne facture, lui ayant apporté de quoi les remettre à flots.

A l'époque, la petite, excédée et outrée de cet acte contre lequel elle n'avait rien pu faire, elle était partie en  claquant la porte violemment, lui souhaitant presque en hurlant de se faire dévorer par Xoth, menace qu'elle avait souvent entendue elle-même, plus jeune. Comble du malheur, la Meito avait trouvé son acheteur non pas chez un sabreur, mais se retrouva entre les mains du sous-fifre d'un roi, perdu sur une petite-île où il pouvait vivre en maître despotique. Le sabre dantesque étant un cadeau pour ce dernier, même la gamine savait qu'il ne jouirait plus jamais de son statut d'arme, condamné à devenir une vulgaire œuvre d'art, exposé, à prendre la poussière pour le plaisir d'Hommes avec bien trop de moyens.

Hide avait mis quelques mois, après sa descente aux enfers, pour en retrouver la trace, afin de s'occuper l'esprit. Fort heureusement, le bougre étant toujours sur la même mer que celle qu'elle parcourait, la recherche avait été simplifiée par des affiches disséminées sur de nombreuses îles, parlant d'une exposition d'armes et autres reliques prestigieuses, par le droit qui détenait Kireru. C'était donc sur des bateaux de transport touristique qu'elle s'était dissimulée, dans un dernier geste de loyauté filiale déplacée ou peut-être de crise d'adolescence retardée. Peu importait, toute justification était bonne pour que l'estropiée se cache la vérité. Elle n'avait pas la moindre idée du chemin qu'elle suivait, ni même si elle voulait continuer à l'arpenter, se laissant traîner sans grande conviction, en attendant que la balade ne se termine définitivement pour la laisser en paix.

Sans même s'en rendre compte, elle s'était retrouvée devant la large grille démarquant l'entrée du château. Elle s’immisça à l'intérieur en rasant les murs, se trouvant d'un point de vue vestimentaire au juste milieu entre les nobles et les esclaves qui l'entouraient. D'autant que dès que quelqu'un posait les yeux sur elle, ils s'empressaient de les détourner, pour ne pas se confronter à son handicap. Ça avait toujours ça de pratique. Une gamine étrange, avec un bambou dans la bouche, lui coupa le chemin en toute hâte, alors qu'elle arrivait sur les lieux de l'exposition. Elle n'y prêta pas une grande attention, pénétrant dans l'aile réservée à l'étalage d'objets exotiques. N'ayant nul part d'urgent où se rendre, Hide prit son temps pour flâner entre les artefacts, même après avoir déjà localisé ce pour quoi elle était venue. La sécurité était légère, à peine une demi-douzaine de gardes, dont aucun pour lui inspirer un quelconque risque réel. Pas grand nombre d'amateurs d'art non plus. Elle voyait déjà ça comme dérober son katana à un bébé. De Wano.

Patientant jusqu'à ce que le flux de curieux se fasse encore plus tranquille, n'ayant jamais été bien fan de dommages collatéraux, elle se dirigea posément vers l'héritage de son père. Une partie d'elle avait sans doute espéré une quelconque avalanche de sentiment, un redémarrage forcé par cette pièce unique au monde, fabriquée par celui qui lui avait transmis sa passion, sans même le savoir. Mais rien. D'un geste vif, elle brisa la vitre protégeant l'objet d'un revers de la main. Evidemment, le groupe de gardes se mit à l'encercler, le reste des badauds se faisant discret.

-Halte là ! Entonna celui qui devait avoir le moins d'ancienneté, ou qui avait tiré la courte paille, au choix. Tu sais ce qu'il encourt à ceux qui osent souiller la propriété de notre bon Roi ?!

Son numéro de petit chien dresser ne la fit même pas tiquer. D'ordinaire, elle aurait insisté à lui donner une bonne leçon, faire de sa bêtise un exemple. Là, non. La journée n'avait que trop duré, elle voulait juste se blottir dans la cale d'un bateau miteux et dormir péniblement, toujours aux aguets. C'était le mieux qu'elle pouvait espérer, ces derniers temps.

-La balle est dans votre camp.

C'est tout ce qu'elle prit la peine de dire, avant de poser la main sur le fourreau de l'arme. Rien qu'à l'empoigner ainsi, elle pouvait en sentir la légèreté ainsi que la qualité du travail effectué, malgré sa taille démesurée. Elle aurait presque pu commencer à ressentir quelque chose de positif, lorsque les gardiens du musée se jetèrent sur elle, comme un seul homme. Pièce touchée, pièce jouée, apparemment. Soit. Sans chercher à se contenir ou se contrôler le moins du monde, elle expulsa juste une décharge brutale de tout son corps à la fois, faisant rapidement danser la gigue aux soldats bas-de-gamme avant qu'ils ne s'effondrent au sol. Attachant fermement Kireru dans son dos, elle entreprit de repartir comme elle était venue, l'air de rien. Dès qu'elle serait dehors, si jamais quelqu'un la repérait, elle pourrait toujours s'enfuir en forme éthérée, par-delà la muraille.

Déambulant difficilement dans un attroupement condensé qui s'était formé à la herse principale, elle comprenait mieux pourquoi elle avait rencontré si peu de résistance. La petite qui lui avait coupé la route juste avant se trouvait là, sans son morceau de bambou, entouré de nobles et surtout, de chiens de la marine. Elle avait fait de son mieux pour les éviter, lors de sa dérive, incapable de prévoir comment elle réagirait si jamais elle devait en croiser. La vision de la fille, incapable de faire quoi que ce soit contre le nombre et les moyens de ses oppresseurs, avec ceux qui seraient sans aucun doute ses bourreaux la surplombant, lui fit bouillir le sang, raclant ses dents les unes contre les autres bruyamment. La femme-foudre ne s'en rendit même pas compte, dardant son regard de tout côté, comme pour avoir une raison supplémentaire de s'énerver, en voyant l'absence de réaction des badauds. La réalité était pire que ça, autour d'elle, la majorité des spectateurs étaient composée d'esclaves enchaînés, dont certains réprimaient tant que possible leur indignation, tandis que d'autres laissaient couler des larmes silencieuses le long de leurs joues.

Tenu par le nantis qui paraissait le plus jeune, un type imposant et bien vêtu, surement un membre de garde royale ou autre chose du même acabit, avait le corps tout entier crispé de colère. Malgré la distance qui le séparait de l'estropiée, celle-ci pouvait parfaitement sentir la tension qui animait chacun de ses muscles, semblant prêt à faire un carnage à tout moment. C'était un sentiment qu'elle ne connaissait que trop bien et qui se répercutait rageusement sur elle, sans même entendre ce que celui qui devait être le roi pouvait lui raconter. Serrant le poing jusqu'à ce que ses ongles ne lui dévore la chair, elle restait dans l'expectative. Cette situation ne la concernait pas. La jeune femme était incapable de savoir si ce qui la mettait tant hors d'elle-même était dû à la scène qui se déroulait, ou simplement à ce qu'elle lui renvoyait en pleine gueule.

-Non.

La seule voix qui perça au travers de toutes les autres, aux oreilles de la borgne, fut celle de la petite esclave, jetant un froid dans toute l'assemblée. Le souvenir d'une gamine qui s'était dressée contre l'injustice, du haut de ses huit ans, était encore frais. Moins d'un an après la défaite cuisante qui avait estropiée la pirate, une nouvelle fois, en somme. Non, pas aujourd'hui. Non, pas cette fois. Le sol se mit à trembler en même temps que la bête amputée se réveillait, posant la main sur le manche du nodachi qu'elle venait tout juste de récupérer, son moignon produisant des étincelles à tout va. Une accumulation électrique s'en extirpa, reformant le membre perdu, dont la main droite fraîchement retrouvée alla rejoindre la gauche pour d'explosives retrouvailles. Avant même que le tremblement de terre ne s'arrête, elle dégaina sa nouvelle Meito, dansant avec elle comme avec un coup-de-foudre de jeunesse, que l'on retrouve dans la fleur de l'âge. Maniant l'arme massive avec une dextérité exemplaire, Hide démolit les chaines de tous ceux présents, une à une, avant de partir dans les airs en forme éthérée, en un arc foudroyant, pour atterrir entre l'opprimée et la marine. Ceux qui voulaient fuir le pourraient, les autres pouvaient se rendre. Ou alors, suivre le mouvement, se soulever en suivant un étalage de force, le seul vrai langage de ce monde.

Le roi ordonna à celle qui venait d'outrepasser ses terres, en plus de lui dérober son bien, de révéler son identité, dans un aboiement autoritaire. Cette demande vola à la rousse une moitié de sourire triste. Après tout, elle ne s'était plus sentie elle-même un seul instant, depuis que la mort de sa petite sœur. Hide avait sans doute disparu, elle aussi, sur les planches de mahogany du bateau de James et ses Cons. Fini de lécher ses blessures, l’œil larmoyant. Si elle devait se battre contre des monstres, elle n'aurait qu'à devenir un animal encore plus redoutable. Abandonner ses faiblesses passées et ne plus jamais reproduire les mêmes erreurs. Ainsi, la mort de son être cher ne serait jamais vaine. En hommage posthume, c'est donc d'un mélange entre sa sœur et son héritage indirect qu'elle pensa à sa nouvelle identité, la donnant à celui qui l'avait demandé, après une longue minute de silence. Elle planta la large Meito au sol pour y laisser reposer ses mains, l'air grave. Son bras droit la démangeait, mais pour la première fois depuis trop longtemps, c'était un crépitement d'excitation.

-Appelez-moi Kirie...Kirie O. Raijū.

Le massacre qui suivit, de son côté, lui donna une sensation de satisfaction, brouillant ses sens tout en les mettant en ébullition, à un niveau tout autre que toutes les autres auxquelles elle avait pu s'essayer. C'était également le premier d'une longue série, qu'elle comptait bien faire en honneur à celle qui l'avait quittée.
Centes
24 ans

Baiken, de Guilty Gear

Destin




Dernière édition par Kirie O. Raijū le Mar 18 Aoû - 14:31, édité 13 fois
Kirie O. Raijū
"I'm the highway to Hell"
I hate mondays...Also, you.
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Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Left_bar_bleue4/100Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Empty_bar_bleue  (4/100)
Kirie O. Raijū
Divine Wrath
posté le Ven 30 Aoû - 21:09
TEST-RP LIBRE

Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Tevr
Février 1521 - De drôle de divinités (Partie III)


Une fois arrivés près de l'île, les pirates avaient commencé à en longer les côtes, à la recherche d'un endroit où poser l'ancre sans trop attirer l'attention. Pour le coup, Kirie se dit que le plus simple serait encore que les têtes connues de l'équipage ne se déplacent pas pour le ravitaillement, proposant à un petit groupe de ses moussaillons les plus discrets de s'en charger, en tapant dans le budget de l'équipage. Finissant par trouver une plage, ils s'approchèrent pour accoster, la capitaine allant se tenir sur leur figure de proue, dont le bois craquait plaintivement, sous le poids du sabre qu'elle portait au dos. L'endroit semblait calme, abrité et reclus. Que pouvaient-ils demander de plus ?

Ils arrivèrent sans aucun problème à descendre sur le sable fin, beaucoup profitant de cette escale pour se baigner tranquillement ou se reposer sur du sol ferme, certains préférant rester sur le navire pour le moment, pas pressés le moins du monde. Comme Gwaine, qui s'attela à réparer ce qui pouvait encore l'être. Kirie ne savait pas combien de temps ils allaient ou pourraient passer ici, mais pour le moment, tout le monde semblait rasséréné, jouant et faisant les pitres entre eux, improvisant des chansons stupides sur la bouffe qu'ils attendaient quand même, toujours de pied ferme. A cette vision, la jeune femme sentit son cœur fondre comme c'était si souvent le cas, en cachette. Un sourire tendre sur le visage, elle regretta de ne pas pouvoir rejoindre ceux qui s'éclaboussaient en gloussant joyeusement, mais même sans la malédiction des fruits, c'était surtout une distance de sécurité émotionnelle qu'elle avait du mal à abandonner, surtout depuis qu'elle était devenue la chef de ce groupe de gais lurons. Pour le moment, elle pensait avoir bien mérité un peu de repos et remonta doucement le long de la plage, en quête d'une brindille à mâchouiller pour se mettre à l'ombre et au vert, à l'écart du groupe. S'allongeant au pied d'un arbre, elle utilisa le fourreau de kireru pour stabiliser sa tête, prenant une grande inspiration, bercée par une douce brise. C'était le bon endroit pour s'assoupir, dans un calme plat.

-Chef chef ! Y'a un gros orque blanc qui se paye votre tête, chef !

Alors qu'elle commençait à sombrer dans les bras de Morphée, cette nouvelle burlesque lui sembla venir d'un songe qu'elle ne comprenait pas. Se tournant sur de son côté droit, elle secoua mollement sa main gauche, comme pour chasser la gêne sonore qu'elle se refusait à prendre au sérieux, grommelant quelque chose d'incompréhensible.

-OOOOOH ! Y'a un type qui a tarté Blue ! Réveille toi, Blue ! Blue ?! BLUUUUUUUUE !!!!


L’œil valide de Kirie s'ouvra péniblement, avant qu'elle ne se redresse d'un coup sec, l'air courroucé. Autant, elle les adorait, autant elle avait parfois l'impression de gérer toute une marmaille. Heureusement qu'elle avait deux éléments solides pour l'aider à gérer tout ça. Déjà qu'elle ne pensait pas faire de vieux os, c'était vraiment pas la peine d'en rajouter !

-Non mais, c'est pas bientôt fini ce bordel ?! Commença la marâtre symbolique, furibonde. Alors, je peux pas vous laisser tranquille deux minutes, sans que vous me pétiez les noix avec vos conneries de querelles débiles ?! Hurlant à s'en déformer la mâchoire, elle les fusilla tous un à un du regard, sans même remarquée la baleine albinos non loin du bord, avant de s'égosiller à nouveau. ET TOIIIII ?!

Pointant du doigt un jeune inconnu svelte, se tenant non loin de leur bateau. Plutôt bien habillé, ce qui dénotait clairement avec la majorité de l'équipage ainsi que leur capitaine, c'est cependant à son sabre qu'elle avait reconnu immédiatement qu'il ne faisait pas partie des siens. En forte opposition avec la teinte des deux armes qu'elle portait, le bleu enivrant qu'arborait le fourreau et le manche semblait lui faire de l’œil. Si son possesseur menu, il suffisait d'un coup d’œil suffisamment aiguisé pour voir qu'il n'était pas quelqu'un à prendre à la légère, rien qu'avec le katana qu'il avait en sa possession. Naturellement, elle avait une envie folle d'en voir la lame, commençant immédiatement à chercher l'excuse qu'elle pourrait utiliser pour y parvenir, continua de toiser l'inconnu. Se rendant finalement compte qu'elle avait laissé un blanc de plusieurs minutes à reluquer sa Meito, elle se racla la gorge, toussa dans son poing avant de pointer à nouveau un doigt accusateur vers l'épéiste.

-T'es qui ? Se contenta-t-elle de demander, pour clore sa part de la discussion pour l'instant.

La chevelure de jade de son interlocuteur la laissa perplexe, mais ce qui l'intéressait, outre examiner le plus en détail possible son katana, c'était le gros sac qu'il tenait par-dessus son épaule. Les gars n'étaient toujours pas revenus des courses et présentement, elle avait les crocs. Alors qu'elle s'apprêtait à dire quelque chose, elle remarqua Blue aux pieds du trouble-fête, les yeux blancs, en train de se faire secouer par l'un de ses camarades, les larmes aux yeux. Serrant la mâchoire d'un coup sec, Kirie brisa net ce qu'elle tortillait depuis tout à l'heure entre ses dents, fronçant les sourcils en se rapprochant pas à pas, enfonçant lourdement ses pieds nus dans le sable chaud. Peu importait le sabre ou la nourriture, il allait payer. Les pointes de ses cheveux s'électrisèrent alors qu'elle portait la main sur le katana qu'elle tenait de sa sœur, qu'elle utilisait plus couramment que sa propre Meito. Cela lui permettait déjà de tester ses adversaires sans trop se dévoiler elle-même, mais chaque personne qu'elle arrivait à défaire avec cette arme était, pour elle, devenu un hommage. Tout comme son tatouage, ou le nom qu'elle portait désormais.

Sans sommation, elle se jeta en avant en essayant d'atténuer les extravagances de son pouvoir dans l'espoir de le camoufler plus longtemps. Elle dégaina son sabre en plein mouvement mais son opposant ne sembla pourtant pas avoir trop de mal pour la bloquer. Elle parvint tout de même à l’obliger de reculer promptement sur certaines de ses feintes, manquant elle-même de se faire embrocher à plusieurs reprises. Ils se tenaient la bourre tous les deux, mais elle pouvait voir que tout comme elle, le sabreur n'était pas sérieux. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas rencontré quelqu'un d'aussi divertissant, le bruit sec du métal qui s'entrechoquait étant le seul bruit qui résonnait sur le plage. Elle savait très bien que les blessures de Blue étaient bénignes, même si sur le coup elle avait vu rouge sans se poser davantage de questions, l'information s'était peu à peu propagée dans sa tête durant leur échange de passes, permettant à sa fièvre compétitive de supplanter sa colère. N'arrivant pas à jauger son adversaire, elle n'était pas sûre de vouloir sortir le grand-jeu tout de suite, ayant peur de se fourvoyer et de la distancer trop facilement.

Malgré tout, il manquait quelque chose, même si de temps en temps, l'un des deux mettait l'autre en respect en provoquant une vague de « oooooh » admiratifs de la part du public, quelque chose n'allait pas. C'était beaucoup trop plat comme affrontement, trop lisse. Presque irrespectueux. Elle dévia un coup en inclinant son sabre, avant de faire un saut en arrière pour prendre de la distance, se muant de manière accablante en foudre pour le faire, dévoilant ce qu'elle avait gardé sous la manche. Rengainant son katana, elle déposa un à un ses doigts sur le manche de sa Meito.

-Je pense qu'on a assez plaisanté, pas toi ? Qu'est-ce que tu nous veux, cheveux verts ?

Alors que Kirie commençait à faire crépiter la section où son moignon s'arrêtait, prête à dégainer à la moindre tentative offensive, l'inconnu ouvrit son sac qui semblait rempli uniquement de sucreries en tout genre, en sortit une sucette plate large comme un poing, avant de se la coller dans la bouche. En levant son pouce par-dessus son épaule, il pointa leur navire, les yeux dénués de toute expression.

-J'ai besoin de quitter l'île. Alors je vais prendre ce bateau, là.

Avant qu'elle n'ait le temps de tiquer sur cette remarque cavalière sans cheval de son interlocuteur, une détonation assourdissante éclata le flanc du bateau, déjà en bien mauvais état. L’œil écarquillé, elle s'élança sur quelques mètres, avant que de nouveaux projectiles ne détruisent davantage le vaisseau, celui-ci commençant déjà à sombrer, incapable de supporter un tel abus. Ce n'était pas tant l'épave qui l'inquiétait, plutôt que ceux qui étaient encore dedans. Hurlant désespérément les noms de Siam et Gwaine, surement pris de court par cette attaque surprise, elle lâcha son nodachi pour tendre vainement la main dans leur direction, arrivée à peu près au même niveau que l'épéiste, qui ne comprenait pas plus qu'elle ce qui était en train de se passer.  

-« La Borgne », rends-toi sagement avec ton équipage et vous pourrez tous aller croupir en prison. Pas besoin de frôler la mort en plus, je suis magnanime. La tonitruante communication retransmise au den-den mushi longue portée venait d'un bateau de la marine, camouflé plus loin, derrière le leur et difficile à discerner depuis la plage. Sans moyen de fuir, ta route s'arrête ici !

Poussant un grognement rageur, Kirie sentait le sang lui monter au cerveau. Rien à voir avec la précédente broutille concernant le sabreur. Loin de là, l'affront dépassait déjà bien la limite qu'elle daignait autoriser, en plus d'être perpétré par nulle autre que cette institution hypocrite qu'elle détestait tant. Derrière eux, elle put entendre des tirs résonner et le cri de ses hommes. Elle faillit se retourner prestement, mais un coup d’œil sur le visage de l'homme aux cheveux verts lui suffit pour comprendre qu'elle n'aurait pas à se mêler de ce côté du conflit.

- « Le Lézard », toi et ton petit équipage, vous êtes cernés ! S'exclamèrent un groupe de marines ayant débaroulé de la forêt qui jouxtait la plage, sur les traces du fuyard gourmand. Si tu rends la baleine, on sera pas vaches ! Je suis bon seigneur !

Personne n'avait crié de douleur et elle leur faisait entièrement confiance, malgré tout ce qu'elle pouvait dire de sa famille d'adoption, elle était la mieux placée pour savoir qu'ils pouvaient se débrouiller sans son aide quand la situation le demandait, surtout après tout le chemin qu'ils avaient parcouru. Leur équipage s'était agrandi au fur et à mesure avec d'autres opprimés sauvés par la troupe de la Borgne, s'affinant au gré de leurs péripéties ainsi que de leurs rencontres. Son regard croisa celui du lézard durant un instant, les deux intimant un hochement de tête sans échanger le moindre mot. D'une impulsion, ils fusèrent d'un côté et de l'autre, prêts à en découdre.

-A qui tu parles de fuir ?! Je vais envoyer votre putain d'esquif par le fond ! Aboya la Borgne, en s'élevant dans les airs, à l'encontre des marines, certains d'être à l'abri sur leur bout de bois.
-Tch', une fois n'est pas coutume, je vais bouffer de la bidoche de seconde zone ! Rugit le Lézard, qui traversa la plage pour démolir la troupe qu'il avait ramené malgré lui.

Chacun des deux primés utilisant le haut de leur arsenal, sans se préoccuper de la phrase « test », l'affrontement fut unilatéral. Pendant que la troupe de la Borgne observait les deux titans se déchaîner, ils observèrent l'épave de leur bateau qui en avait tant vu, rassurés pour leur compte mais pas celui de ceux qui étaient encore à l'intérieur. C'est à ce moment là que le large charpentier s'extirpa des flots, tenant plusieurs de ses compagnons dans ses bras puissants et Siam accrochée tant bien que mal sur son dos, affaiblie par le temps qu'elle avait passé sous l'eau. Ils n'avaient rien eu de plus qu'une frayeur et un peu de nage à faire, l'équipage pouvait donc se relaxer. Profiter du divin spectacle qui se déroula sous leurs yeux. L'ironie dont les marines était victime ayant quelque chose de particulièrement plaisant, sans avoir conscience de l'avènement auquel ils étaient en train de participer.


Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO] Je16
Mars 1503 - Beginning of the end


Notre histoire commence à sur une petite-île modeste de South Blue, dans le foyer d'une petite famille des plus banales, du moins à première vue. Aori Sano ainsi que sa femme Kaede Yuki attendaient un heureux événement qui devait avoir lieu incessamment sous peu, le premier fruit de leur union. Bien évidemment, le couple était on ne peut plus réjoui à l'idée qu'une nouvelle branche ne vienne s'ajouter à l'arbre généalogique et ne parlaient plus que de ça depuis les premiers signes de la grossesse. Matin, midi et soir, tout tournait autour du bébé à venir, que les discussions se passent entre eux ou à l'extérieur leur importait peu. La naissance n'avait pas été prévu le moins du monde, mais ils l'avaient accueillie avec la plus grande joie possible, agréablement surpris au moment où ils s'en étaient rendus compte. Flottant sur leur petit nuage d'insouciance, ils ne prirent jamais le temps de considérer l'avis de la première fille de Kaede, née d'un amour antérieur.

La petite se prénommait Hide O. Sano, même si elle avait toujours insisté à utiliser le nom de son père biologique. Bien qu'elle n'ait jamais pu le voir, le seul réel lien qu'elle ait jamais pu entretenir avec lui étant son nom de famille, Ryuu. On lui avait expliqué que son père était quelqu'un de mauvais, ayant rejoint l'équipage d'une seigneur pirate, une ramassis de gens peu fréquentables, avant sa naissance. Malgré ça, elle s'était mise à l'idéaliser comme un héros de fiction suite aux histoires qu'elle avait pu entendre sur lui.

En apprenant qu'il était forgeron, elle s'était passionnée pour la chose, dévorant avec avidité tous les livres qu'il avait pu laisser sur le sujet en partant ainsi que ses meilleurs travaux, ne souhaitant rien d'autre pour ses anniversaires que de nouveaux tomes et matériaux, pour parfaire sa passion. Naturellement, quand monsieur Salop était arrivé dans leur vie tranquille, avec la gueule en fleur, la petite s'était révoltée à la simple idée que sa mère puisse imaginer passer à autre chose.

Elle avait relativisé en se disant que l'histoire n'était qu'une passade qui ne durerait pas mais lorsqu'était venu le jour de leur mariage, elle avait dû se faire à l'idée que la relation était partie pour durer et l'arrivée d'un moutard né de leur union était la dernière pierre apposée sur l'édifice de son désespoir, la collant avec l'étiquette de "Sano" jusqu'à la fin de ses jours.

Pendant toute la grossesse de sa mère, Hide avait été exécrable. Elle qui avait toujours su se tenir, elle profitait de toutes les occasions pour faire des scènes, se faire remarquer et gâter par sa mère tout en accaparant au maximum son attention pour l'éloigner d'Aori.

Les moments les plus relaxants pour la famille étaient quand la gamine allait se terrer Dieu savait où, avec l'un des seuls autres enfants de l'île avec qui elle s'entendait comme larrons en foire. Un petit gosse à l'air très en avance sur son âge et dont les parents étaient des amis de quartier. Avec le petit Faust, le gamine passait ses nerfs en jouant, reproduisant des scènes de bataille de la Reine-Mère contre des forces pirate, telle qu'elle l'avait lu (puis extrapolé) dans des coupures de journaux, à ses débuts. Lorsqu'elle revenait de ces escapades, il y avait même un laps de temps qui pouvait s'écouler où elle semblait ne même plus penser à l'horreur que représentait la naissance à venir. Malheureusement, ces accalmies étaient de courte durée.

Au grand dam de Kaede, Hide passait souvent à côté de son ventre grossissant pour faire des grimaces ou annoncer au bébé pané (!) que personne ne le désirait et qu'il pouvait encore disparaître. Que le roi des hommes-poissons allait venir rien que pour lui, qu'elle le connaissait personnellement et que ce serait bien fait !A l'approche du huitième mois, la santé de la génitrice se mit à se détériorer, l'obligeant à garder le lit pour garder ses forces et celles de la vie qu'elle portait en elle. C'est à partir de ce moment-là qu'Hide arrêta les frais, se refaisant plus discrète et préférant maugréer dans son coin en maudissant les adultes et leur maudite libido, même si elle ne réalisait pas vraiment ce dont elle parlait du haut de ses six ans.

Le bébé se fit attendre plus de trois jours après la date convenue, venant au monde pour l'anniversaire de sa grande sœur, ce qu'elle prit comme un affront impardonnable, la condamnant à partager ce jour personnel avec celui d'une créature avec laquelle elle ne voulait rien avoir à faire. Le jour de l'accouchement, qui se fit à domicile comme le voulait une tradition ancestrale de la famille de la mère, Hide dut se boucher les oreilles avec tout ce sur quoi elle put mettre la main pour ne pas devenir folle, effrayée par les cris d'horreur de sa mère qui semblait partagée entre l'agonie et la rage, mixant hurlements de douleur avec des insultes périodiques envers son mari qui faisait vraisemblablement un pauvre job dans la salle de travail. Ce détail n'échappa à la petite qui se permettait de sourire à chaque nouvelle vocifération, douce musique à ses oreilles au milieu d'une cacophonie à glacer le sang.

Puis, le bruit se calma progressivement, comme il était venu. Le silence n'eut cependant pas le temps de s'installer car un pleur cristallin vint le briser, titillant l'oreille de celle qui venait de devenir une grande sœur. Sans savoir pourquoi et sans y avoir réfléchi, elle se releva et se mit à courir dans la direction d'où venait les cris de nouveau-né, soudainement pressée de voir l'être qui en était l'origine alors qu'il n'existait pas encore, quelques minutes auparavant. Une fois près de la pièce, elle ralentit l'allure pour avoir l'air nonchalante et poussa la porte avec désinvolture.

Elle voulait rentrer et balancer une pique sur le bébé, le tailler pour ruiner l'instant magique que devait vivre le petit couple avant de s'en aller, mais dès qu'elle posa un pied dans la salle, son cœur fit un saut. Son regard croisa celui du nourrisson qui s'arrêta immédiatement de pleurer, les yeux encore embués de larmes avant de lui tendre ses petits bras potelés en gazouillant. Pour celle qui assumait dès lors le rôle d'aînée, le petit trésor aux joues rondes devint de façon imprévue et immédiate le plus beau cadeau imaginable. Un vrai coup-de-foudre. Elle en fut figée sur place et ce fut à son tour de se laisser aller à l'émotion, cette fois en silence, alors qu'elle se rapprochait doucement du lit, penaude.

Ni Aori ni Kaede ne s'étaient attendu à une telle réaction de la part de leur enfant à problème et en la voyant aussi vulnérable et désarçonnée, ils s'échangèrent un petit sourire complice. La mère se redressa sur son séant pour tendre le bébé à son aînée, l'observant avec tendresse pour lui intimer de la prendre. Pour la nouvelle grande-sœur, le petit trésor aux joues ronde s'était foré une place au plus profond de son cœur. Le bébé paraissait si fragile qu'elle hésita un moment avant de la prendre, et quand elle finit par se résoudre à la prendre dans ses bras, elle eut une envie dévorante de ne plus jamais la lâcher.

-Hide, je te présente ta petite soeur. Dis bonjour à Kirie.


Dernière édition par Kirie O. Raijū le Mar 18 Aoû - 14:32, édité 3 fois
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posté le Mer 4 Sep - 22:08

Bienvenue Kirie !

J'ai vraiment bien aimé ta fiche, l'histoire était assez facile à lire et globalement cohérente ! J'imagine que le fait que la naissance de Kirie soit contée à la fin de la fiche est un choix mais cela aurait facilité la compréhension si elle avait été en début de texte ! Cependant la chronologie est quand même restée plutôt claire tout du long, donc ce n'est pas grand chose. Tu intègres des éléments contextuels importants et en plus de ça tu mentionnes la relation de Kirie avec les membres de son équipage, et ça j'ai aussi beaucoup apprécié !

Du point de vue de la forme c'est aussi très bien, il y a assez peu de fautes même si j'en ai relevé quelques unes.

Félicitations, je te valide donc à 8500 dorikis ! Fais-en bon usage et réfléchis a présent aux PM que tu vas investir afin de compléter ta Vivre Card !
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Kirie O. Raijū - "Let there be light......ning" [FINITO]
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