One Piece Anarchy
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Mon soleil (Terminée)
Billie Jeen
Mon soleil (Terminée) X0L0L1N
Mon soleil (Terminée) Minia_flag
Loca. :
Balgimoa
Prime :
66.600.000 B
Berrys :
996 000 000 B

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
Mon soleil (Terminée) Left_bar_bleue0/0Mon soleil (Terminée) Empty_bar_bleue  (0/0)
Billie Jeen
Epée fantaisiste
posté le Ven 11 Sep - 0:47

EIRIKA BLAIZ
Saturne — 22 ANS  — FEMME — MARINE — CONTRE AMIRALE
métier : Chasseuse de pirates.
groupe : Marine
rêve : Un monde tranquille pour son soleil.
rang : Tueuse instantanée-Contre-Amiral
grade (facultatif) :
prime (facultative) : écrire ici
espèce : Humaine
lieu de naissance : North Blue
première île : écrire ici
armes : Dagues simples.
fruit du démon : Tere Tere No Mi

DESCRIPTION (Physique/Mentale)
Une marine du genre particulièrement taciturne, Eirika à une misanthropie certaine et une colère intérieure avec, en même temps, une mélancolie et une dévotion pour un jeune garçon. Déterminée à ce qu'il se trouve un monde tranquille et dénue de dangers, elle oeuvres dans l'ombre du gouvernement, se disant que chaque scélérat tranché est un pas de plus vers un univers où son soleil pourra briller sans craintes.

Mais étendons un peu sur ça, ok?

C'est indéniable qu'Eirika est polie. Un peu trop, en fait. Ayant l'excuse facile, elle est l'opposée même du mot "confrontation" et à la présence d'un bout de beurre qui disparaît tranquille sur une poêle. Très taciturne quand rien d'important ne se passe, la jeune femme communique via des syllabes, de façon courte mais professionnelle, et ne parle longuement que s'il y a besoin. "Oui", "Non"... C'est bien assez pour communiquer avec les autres, à son avis. Ses "conversations" tendent à être un peu comiques du coup, particulièrement quand elle a affaire à un bavard, qui voit ses longues diatribes n'avoir que "hm" ou "fascinant" comme seule et unique réponse.

C'est un peu par misanthropie (voyez plus bas), mais elle est surtout du genre timide. Les conversations effrayent un peu notre chère protagoniste, tout comme les gens bruyants, et du coup elle se la joue un peu comme un cerf devant des phares de voitures quand elle doit parler à quelqu'un hors d'un contexte professionnel (par exemple, elle est décente quand il faut faire un rapport ou parler à un allié, mais les conversations autour de la métaphorique machine à café, c'est très peu pour elle). Du coup, elle se recroqueville et murmure un peu des affirmations en espérant que ça suffira à repousser l'interlocuteur.

Eirika se fiche de la vie privée de ses compagnons et n'aime pas être interrogée sur ce qu'elle fait en dehors du travail, tout comme elle n'est pas friande de partager du temps "off-duty". Car la jeune femme est du genre un peu... plate. Il n'y a vraiment que le travail ou l'entraînement. Elle n'a pas de bouquin préféré, ne comprend pas comment les gens peuvent admirer des paysages et voit les descentes de bars que comme un bon moyen de se réveiller tout nu dans une barque au milieu de l'océan.

En combat ou au boulot, Eirika est décisive et ne fait jamais rien dans le flashy. Elle cale une balle où elle veut, et c'est tout. L'honneur, c'est une farce. Elle tend aussi à être dure même avec des civils, pensant qu'ils pourraient être des pirates déguisés ou des mafieux, ou des révolutionnaires! Ou des tueurs secrets envoyés pour la tuer!  Toutefois, la Marine n'est pas trop brutale, et se montre raisonnable si pas pressée. C'est juste qu'elle n'aime pas les blagues ou interactions familières.

De nature discrète, elle sait prendre l'autorité et n'est pas étrangère à la coopération, mais elle se sent mieux une fois seule. La confiance, c'est très difficile pour elle vous voyez? À la fin, rien n'est vraiment sacré. La main d'un ami dissimule un poignard, ses sourires dissimulent un mépris envers votre existence et ses petites actions sympas visent à vous faire baisser votre garde. Non, pour notre amie, on ne se fait confiance qu'a soi. Tout "allié" pourrait en fait vouloir la trahir. Et ce n'est pas qu'au travail! Dans la vie civile, Eirika est paranoïaque quant à être suivie et double, nan, six-check constamment. Elle guette le moindre bruit comme une souris et assume que toute forme qu'elle entrevoit est en vérité un potentiel assassin envoyé contre elle, et seulement elle.

Sa vision un peu cynique des relations s'étend au genre humain. La jeune femme n'aime pas les gens qui partagent sa planète, pour le dire sec. Elle ne pense pas qu'elle devrait tous les tuer, ou même qu'ils sont tous consciemment mauvais... Mais à la fin, tout humaine tombe victime de ses ambitions sinistres ou finit par pêcher, par mégarde ou manque d'intérêt pour les conséquences. Marines, révolutionnaires, pirates... La même chose, à la fin. Eirika ne croit pas au potentiel de grandir de l'humain. Au mieux, il peut accroître sa capacité à commettre le mal. Forgée par ses expériences, la jeune femme est particulièrement irritée par les gens plus optimistes ou joyeux, pensant qu'ils rejettent seulement leur nature.

Mais elle ne le montrera pas, habituée qu'elle est à enfouir ses émotions profondément. Peu importe la situation ou le danger, Eirika change juste brièvement de mou avant de se remettre au travail, et ne perd pas de son attitude calme et composée qu'une fois hors de vue de tous. Pour elle, la vulnérabilité qu'elle a ne pourrait qu'être exploitée par ses proches, donc, elle se forme une armure de sérénité, et garde un aspect de statue pour que personne ne s'approche.

Après, Eirika hors de vue, c'est une actrice à gagner des prix! Elle pleure! Elle rit! Elle rage! Que d'émotions intenses déchaînées dans sa solitude! Et le seul spectateur, c'est son Soleil à elle... Quoique, elle se garde bien de le blesser, ou de bien montrer sa véritable vulnérabilité. Pas parce qu'elle pense qu'il s'en servira, vu qu'il n'a pas l'âge pour, mais car elle pense qu'elle doit se montrer forte et ne pas pâlir devant lui.

Eirika a un aspect un peu perfectionniste. Elle exècre tout ce qui touche au désordre mais, manque de désir de s'imposer oblige, refuse de corriger les autres de façon ouverte. Enfin, si elle change un peu la position d'un vase, tire sur un pli de son col ou ajuste une pile de livres, vous savez quoi blâmer. Elle hait particulièrement la saleté du coup. Par extension, si vous êtes du type crasseux ou pas prudent avec l'hygiène, elle ne vous aimera pas du tout.

Mais la jeune femme a un peu du mal à contenir sa lassitude avec le monde. Ça se traduit par un comportement similaire à celui d'un chiot abandonné, avec un regard abattu, une voix faible et l'air de regretter le passé en permanence. Rien qui ne l'empêche de faire son travail, mais peu importe l'interlocuteur, rien ne semble capable de changer sa perspective. L'air lourd de regrets qu'elle trimballe en permanence pourrait en miner un clown, en gros, mais elle s'en fiche. Ça aide avec son aspect de statue. Elle hait les gens qui veulent la tirer hors de sa torpeur: Pour elle, ils cherchent seulement à la trahir, pour mieux la tuer une fois qu'elle aura baissé sa garde.

La seule chose qui fait vraiment sourire la protagoniste de cette fiche, c'est son "petit frère", Lucas. Sans doute la première personne du monde à avoir eu sa confiance, il lui sert de "soleil", tel un phare qui la guide dans les ténèbres, mais qu'elle doit aussi préserver de ces derniers. Personne la plus importante du monde aux yeux de la Paramecia, toutes ses actions n'ont pour seul but de lui offrir un cocon de protection, éloigné du monde et de la folie des hommes et des femmes.

En fait, elle s'est même inscrite à la marine car le salaire qui lui est offert, et le "prestige" d'un grade supérieur, ensure que Lucas puisse se trouver un petit foyer sympa (en dehors du fait qu'elle ne croit pas aux idéaux des autres camps, enfin, pas qu'elle n'ait confiance en la Justice Marine), là où une vie pirate ou autres le mettrait autour de forbans qui, aux yeux de la jeune femme, tueraient l'adolescent juste pour s'amuser.

Pas qu'elle ne pense que ses camarades Marines seraient tendres non plus. Eirika garde l'existence de Lucas aussi discrète que possible et serait horrifiée de le voir près de quelqu'un d'autre, même une connaissance. Absolument aigre à le protéger, elle gère sa vie d'une poigne de fer et l'éloigne de tout danger perçu tout en le gardant éloigné des méchants (ex: tout le reste du monde), ignorant ses protestations et se disant qu'il la remerciera plus tard. Fana du contrôle, Eirika ne blesserait jamais le petit garçon, et à de la considération véritable pour lui, mais disons que s'il existait une cage invincible qui l'isolerait du monde, hé bien, elle l'y mettrait directement!

Brutale quand il le faut, Eirika est beaucoup plus impitoyable qu'elle ne le semble et, pour sauver Lucas ou sa personne de dangers perçus, est prête à faire tout et n'importe quoi. Si d'autres gens doivent mourir, ou si des bâtiments doivent crouler, ou si même l'océan doit s'élever et engloutir une île, alors soit: Elle le fera. Prête à tout pour survivre, elle ne recule devant aucune combine ou coup sale, et s'arrange pour prendre ses ennemis par surprise dès qu'elle peut, rechignant tout bravado ou approche mano mano et préférant simplement une approche discrète et pragmatique si elle le peut.

Elle est donc bien contente d'avoir un fruit comme le sien. Avec le Tere Tere No Mi, elle peut fuir le monde. Bien sûr, il y'a le problème de nager, et l'acquisition du fruit n'est pas une bonne mémoire, mais elle est sans doute "contente" d'avoir ce pouvoir unique au monde.

Son approche brutale la rend quand même sacrément courageuse. Si elle devrait tuer l'Amiral en Chef pour garantir la survie de Lucas, hé bien, elle se mettra au travail pour tenter de le faire. Se mettre sur son chemin peut donc être dangereux, et elle planifie toujours un moyen de pouvoir tuer quelqu'un, même un ami. Mais bien sûr, elle est consciente de sa force, et peut choisir une voie diplomatique quand la tuerie est trop risquée. Elle n'est pas folle non plus!

En dehors de son "Soleil", une philosophie héritée de ses parents, Eirika ne croit en rien. Pour elle, tout le monde est pourri. Elle traîne sa carcasse pour sauver la seule personne au monde qui ne l'est pas, mais ne croit pas en la Justice ou aux bonnes intentions. Tout allié n'est que temporaire, tout ami n'attend qu'une occasion pour bondir sur le dos... À la fin, c'est une question de survie.

Le regret la ronge des fois. Pour s'aider dans sa tâche du coup, notre jeune amie est friande de s'offrir sa propre réalité des évènements, afin d'être seulement la victime, ou alors l'héroïne etc, vous aurez compris. Ce n'est pas qu'elle veut avoir raison à tout prix, mais c'est juste que c'est plus facile de faire tout ce qu'elle fait en se disant qu'elle ne fait pas de torts. Pas que ça ne la protège vraiment des remords. Après tout, on ne peut repousser ses sentiments même avec toute la conviction du monde.

Ce pirate cherchait la poisse, ce civil avait un secret sombre, ce marine avait tort... Tant de réalités distordues pour garder la sienne intact.

En terme d'apparence physique, Eirika paraît fragile. Pas bien grande, et toute svelte, elle se tient toujours de façon admirablement droite. Beaucoup de gens se penchent sur une jambe, ou alors reposent leurs dos sur un mur, mais la jeune femme préfère simplement garder une posture rigide peu importe la situation, gardant ses mains le long de son corps comme si c'était un robot. C'est à la fin pragmatique de pouvoir rapidement dégainer ses armes, mais c'est aussi un reflet de sa timidité.

Pas vraiment quoi que ce soit de notable en tant que courbes. C'est une jeune femme qui se regarde, mais qui ne souhaite pas que l'on remarque son corps et s'arrange pour le couvrir. Elle possède des gambettes assez longues, pour employer ce type d'expressions, mais sinon elle n'est pas vraiment du type voluptueuse comme d'autres femmes qui voguent les océans, un fait qu'elle apprécie, vu comment l'attention masculine (ou féminine, soyons progressiste) ne lui ferait aucun plaisir.

En dehors de la vie militaire, c'est que du noir. Le pantalon (ou les collants) noir, le T-shirt avec un col relevé sur le cou est noir... Pas vraiment par intérêt pour la couleur en elle-même, c'est juste que ça coûte moins cher et que, dans son esprit, ça attire déjà un peu moins l'attention. Elle ne porte rien d'excentrique, en accord avec sa personnalité, et prend un peu tout ce qu'elle aperçoit en se réveillant au matin, sans vraiment se soucier d'avoir l'air "fashion". Être correct, ça lui suffit amplement.

Eirika a des cheveux noirs, coupés au carré. Son petit côté perfectionniste la pousse à passer potentiellement une heure max à bien se faire une coupe  symétriquement parfaite dans le miroir. Bien pour pas se faire choper la coiffure par un rustre au combat pour elle. Elle ne se coiffe d'aucune autre manière sauf pour se déguiser, et préfère avoir sa coupe au bob plutôt que se stresser à essayer de se coiffer d'une autre manière. Pas de queue de cheval du coup!

Le visage d'Eirika est du genre rond et mignon, quoi que très pâle. La jeune femme à un petit nez pointu, une petite bouche aux lèvres fines et des grands yeux violets, toujours mi-ouverts sauf en situation de combat. Ses sourcils peuvent être décrits comme assez minces, quoi que toujours froncés. À ses oreilles, on peut voir qu'il y a des boucles d'oreilles simples au lobe, mais c'est un peu une erreur de sa part. Pour tenter de voir ce que ça fait, elle a essayé de se mettre les deux boucles d'oreilles vertes, s'est aperçue que ce n'était pas particulièrement beau ou notable, mais n'a pas voulu faire de bruit, et accepte donc silencieusement leur existence.

Côté uniforme, c'est du pratique. Que des trucs de base, rien d'excentrique. Là où certains de ses collègues imposent la justice dans des appareils vestimentaires sortis des tréfonds de la démence créatrice, notre chère amie prend ce qui est pratique et, si pressée, se contenterait de se mettre une épingle "Marine Forever" au niveau de la poitrine comme seule cosmétique. Elle fait aussi attention à ce qu'elle porte, et est décontenancée quand l'uniforme est abîmé ou sali par une force externe.

Si elle rit, elle le fait avec un petit "Fuyiyiyiyiyiyiyiy." Du coup, elle ne rit pas souvent. Pas qu'elle à vraiment de raisons pour.
HISTOIRE

Et le monde tourne, attrape de nouvelles âmes dans sa danse, et continue.

...

Elle ne pourrait pas vous dire d'où elle vient. L'île d'origine d'Eirika, comme beaucoup de choses avec ses jeunes années, lui est vaguement inconnue. Les vagues bribes dont elle se souvient, c'est un endroit... où il faisait bon de vivre, peut-être. Pour elle, l'île entière se résumait qu'a un seul souvenir. Un salon, entièrement blanc, avec un ciel bleu et un petit arbre visible par la fenêtre.

Alors toute jeune, la protagoniste (qui répondait alors à un autre nom, mais spoilers!) était assise à un coin avec un petit coussin rose, tenant une petite poupée dans sa paluche miniature. Elle se souvenait de cette poupée particulière à cause de son motif. Dressé dans son uniforme, avec ses yeux de bouton, son chapeau blanc et un petit sourire désarmant, le soldat du gouvernement avait un air amical prône à ravir n'importe quel enfant en bas âge. Après, plus que la poupée en elle-même, son motif, celui d'un marine, était sans doute la raison pour laquelle elle persistait dans sa mémoire: ce qu'elle tenait, c'était la cause de bien ses souffrances à venir, et aussi son propre futur.

Ses parents étaient dans la pièce. Des grandes figures, en tuniques blanches génériques, avec des cheveux respectivement longs et courts et des visages toujours un peu obscurcis, comme si on essayait de les apercevoir au travers d'une longue-vue avec de la buée.
Elle avait entendu des descriptions de la part d'Harold. Comment elle avait l'air de son père et son air raide, mais comment ses cheveux venaient directement de sa mère, avec le visage. Mais elle ne parvenait toujours pas à se les imaginer. Et ils restaient des fantômes, sans aucun faciès.


Ce dont ils parlaient, elle s'en souvenait, mais il serait plus juste de dire qu'elle se rappelait toujours de la version d'Harold. Là où ses parents se tenaient droits debout près de la table au milieu de la pièce, lui était assis, les pieds posés sur la table. Sa barbe était impeccable, ses cheveux étaient coupés de façon propre et il n'avait pas les rides ou les cicatrices présentes plus tard. Il agitait un petit verre de vin d'une main, évitant sagement que le contenu ne déborde et n'aille tacher son uniforme tout blanc.

C'était beau à voir! Enfin, je n'ai pas vu le combat, hein. Mais j'ai entendu dire que Luther en est reparti comme si quelqu'un lui avait mis le feu au c-ohpardonoui au popotin! Il va avoir besoin de se cacher dans l'océan pour qu'on ne le retrouve pas.

Ses parents répondent, mais elle ne leur donne pas de voix, ou même de gestuelles. Harold se contentait alors de parler au vent, écoutant le silence et y répondant promptement.

Enfin... Avec Nobunaga comme chef, je donne pas très cher de la piraterie! Peut-être que j'aurais même plus de travail à faire en même temps. Songea t-il, riant. Ça me ferait plaisir de rentrer un peu à la maison. J'avais pas vraiment de quoi me reposer avant, mais avec le nouvel effectif... Enfin, vous voyez. Alors, désolé de venir vous embêter comme ça... Il s'assit droit, et adopta un ton amical mais déjà professionnel. Une trace de la fameuse discipline Luthérienne, décidément difficile à oublier pour le vieux Marine.

Soeurette, tu trempes dans rien de mal, hein? Ah, nan nan, pas que la marine ne visitera l'île mais-ah, c'est un effort avec d'autres, on va juste poser des questions, puis ça se perd dans la paperasse, il y'a tout les problèmes à régler avec cette ère, on va pas aller attaquer cette île, non?

...

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Ce dont elle se rappelait beaucoup plus fort, ou alors elle le confondait avec d'autres mémoires d'îles. Ses yeux d'enfant avaient gravé ses visions d'un ciel ocre, de forêts entières réduites en cendres, de figures troubles se pourchassent dans les décombres, armes en mains pour certaines, de cris et de hurlements... Pas étonnant que ça reste fort dans la mémoire, plus que tout souvenir joyeux que l'on pourrait avoir en antécédent.

Ses parents l'avaient déposée à une barque, et lui avait dit quelque chose. Ce qu'il y avait autour d'elle lui était inconnu, comme les derniers mots de ses parents. Ce dont elle se souvint, c'est que le ciel d'ocre fut dissimulé par un drap blanc, et puis il y eut deux détonations déchirantes, poussant l'enfant, déjà porté à ses limites par le bruit, à finalement pleurer.

Des bruits de pas lourds signalèrent que quelqu'un s'approchait, et quelques secondes seulement après avoir été appliqué, le drap fut levé par la figure reconnaissable d'Harold... Mais ses traits familiers étaient dissimulés par des ténèbres, sans doute une combinaison de la cendre dans l'air et de la vision limitée de l'enfant. L'homme, rendu encore plus grand et imposant par le manteau blanc (mais taché de sang) qu'il avait sur lui, avait échangé ses yeux bleus pour deux petites billes de lumière blanches dans ses orbites, fixées sur l'enfant.

Il leva brièvement l'arme d'un revolver fumant puis recula de plusieurs pas d'un coup, fixant l'arme à feu et la jetant rapidement au sol. Observant ses environs, le monstre aux yeux blancs remit le drap sur l'enfant et disparut l'espace de dix secondes, revenant avant que les beuglements de sa nièce ne puissent attirer quelqu'un de moins sympathique.

Elle ne connaissait pas la tête ou même l'identité du sauveteur, ni le dialogue qu'il y eut entre les deux. Son autre souvenir, c'est la figure d'Harold traînant quelqu'un de déjà plus petit, qu'il fiche sur la barque avant de lui donner des ordres. Mais, avant le départ fatidique, et de manière quand même pressée à cause des circonstances, le Marine lève le voile, prend l'enfant miraculée dans ses bras et la porte à son torse, sachant très bien que c'est sa dernière occasion de faire un câlin à la petite.

Soleil... ve... i....

Sa tentative de la réassurer... aurait pu mieux marcher, parce que du point de vue d'Eirika, ça restait un monstre des ténèbres, aux yeux pâles dénués de vie. Après quelques secondes, il déposa l'enfant de nouveau, posa le drap, et la barque partit, quittant l'île brûlante et voguant vers un nouvel horizon...

...

... Dommage que ça ne se soit pas vraiment passé comme ça. La barque fut rapidement interceptée par un bateau plus gros, et une Eirika toute petite fut promptement découverte par l'équipage. Une bande de monstres obscurcis avec des petits yeux haineux tout blancs. Fort heureusement, ils restaient moins monstrueux que ceux de l'île, et l'enfant, ainsi que le ou la rescapé(e), furent envoyés ailleurs. L'enfant, vers une femme intéressée par l'acquisition d'une petite fille seule survivante. Le rescapé, vers un riche qui souhaitait de la main d'oeuvre.

Mon soleil (Terminée) AwBemtl

Isatora Tulami n'était pas une femme cruelle, mais ça ne la rendait pas gentille. Jamais la chair d'Eirika ne fut marquée par ses punitions, mais jamais elle ne lui offrit un quelconque câlin. Pas du genre à s'énerver, mais aussi incapable de bouger ses muscles faciaux pour former des émotions. Une femme froide, dont la méthode fut inconsciemment imitée par sa "fille adoptive" plus tard.

Quel est ton nom? Hm, ce n'est pas important en fait. Ce sera Eirika à partir de maintenant.

Isatora apprit à Eirika comment écrire, lire, compter de façon complexe et autres choses utiles, mais elle laissa à d'autres enfants le soin de prodiguer le confort émotionnel. Une scientifique qui répondait à la Marine, elle avait un projet ambitieux qui nécessitait des cerveaux "jeunes" à influencer, et la jeune fille n'était qu'une petite tête parmi beaucoup d'autres, entraînée à bien suivre les ordres de la mère "supérieure".

La petite fille et la troupe d'enfants qui l'accompagnait apprirent rapidement à respecter les ordres et à s'asseoir devant l'autorité. Les plus disciplinés restent, les moins sont simplement abandonnés au caniveau après deux avertissements. Un petit train de vie apte à motiver certains enfants à la révolte, mais pas Eirika. Plus maline que les autres, elle comprit que la scientifique représentait un meilleur espoir de survie que les gens dehors et se tint à l'écart, tolérant les ordres et ne montrant pas de tristesse devant un bannissement mérité.

Le souvenir de l'île en feu la tourmentait dans ses rêves, mais elle faisait comme sa nouvelle mère, et gardait les lèvres serrées, et le coeur encore plus. Elle pointait du doigt le gamin trop rebelle, étudiait en dehors des heures spéciales et mangeait de façon diligente, sans piocher dans les portions des autres et sans intervenir quand un autre gamin décidait que sa ration actuelle ne suffisait pas.

Les années passèrent, les gamins plus récalcitrants furent introduits aux pavés dehors ou abandonnés lors d'évacuations précipitées, et il ne restait que trois enfants. Eirika, alors âgée de 11 ans, Toma, avec 12 années et, en dernier, le petit nouveau, Lucas, d'à peu près 3 ans. Après avoir correctement choisi ses "élus", ou parce qu'elle avait beaucoup moins de sujets de tests que prévu, Isatora débuta la phase 2.

...

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Le fruit sur l'assiette était douteusement comestible, avec son air tout bizarre et écrasé. On aurait dit une pomme mutante qui se serait fait marché dessus par un géant, donnant un air tout aplati à sa partie supérieure. Sa peau jaune était bourrée de rides qui représentait des sortes de lignes parallèles autour de la pomme. La tige elle-même était toute pointue, assez pour blesser quelqu'un avec.

C'était un fruit bizarre. Définitivement pas le genre que l'on met dans un plat avant de poser sur la table devant son enfant. Eirika, déjà habituée à garder le visage neutre, faillit à contenir sa confusion et lança un coup d'oeil surpris vers Isatora, qui avait déjà sorti un carnet. La scientifique attendit cinq secondes (et pressa sur le bouton du stylo trois fois) avant de lever les yeux.

Oui? Il faut que tu manges, de suite. Fit-elle, masquant son irritation. Eirika ouvrit la bouche, et son interlocutrice leva immédiatement le doigt. Mademoiselle Eirika Tulami, je ne t'ai pas éduquée pour que tu me désobéisses ainsi quand j'ai besoin de ton aide. Ce n'est qu'un fruit, et il manque les aptitudes requises pour te porter atteinte, comme une mâchoire ou la capacité de planifier une attaque.

Ayant appris que le plus grave des crimes sous la maisonnée était de désobéir, la petite fille prit le fruit dans ses mains, ouvrit la bouche et mordit dedans, arrachant éventuellement un bout pour l'avaler. Immédiatement dans le processus, avant même d'avaler, elle ne put contenir son dégoût, et seul le regard insistant de la rousse empêcha à Eirika de tout cracher ce qu'il y avait par terre. À la place, elle hoqueta brièvement, des larmes coulant le long de ses joues, et mâcha douloureusement.

Il y'a beaucoup de moyens d'exprimer le goût du fruit devant elle. C'était comme la version goût de l'odeur de vomi laissé à sécher sur un sol de marbre en pleine canicule, ou alors le fruit avait été généreusement trempé dans l'eau des égouts avant d'être présenté à la jeune fille, ou peut-être qu'on avait réussi à former un fruit à partir de matériels décomposés depuis longtemps... Mais, pour faire court, ce fut avec énormément d'efforts qu'Eirika avala le fruit, et elle pressa ses poings sur la table, frissonnante et toujours victime de la sensation.

... Bien.

Isatora écrit sur son carnet, puis leva un regard calme vers sa fille, encore toute hoquetante.

Finis-le.

M-maman, n...

Il faut que tu le finisses, Eirika. La scientifique se leva, prit une serviette, et essuya un petit morceau de bave qui coulait hors des lèvres de sa fille. Nous devons tous prendre des décisions difficiles, ma fille. Bien que mes papilles sont relativement épargnées, elles souffrent avec les tiennes devant la dégustation du fruit... Mais, ce fruit est capitale à ma recherche qui pourrait... Qui va changer le monde entier. Prends sur toi, et tu goûteras éventuellement aux plus doux fruits de la victoire, un mets autrement plus délicieux, je te l'assume. Et ce sera fait par nos seuls moyens, sans avoir à m'associer à des excentriques ou autres crétins.

Eirika fixa sa mère et hoqueta de nouveau, sans mettre fin à ses larmes. Maman, j'veux pas..

Hé bien, je le veux. Ainsi va la vie. Isatora se releva, changeant de ton.Le succès de ce test atteindra les oreilles du Gorosei, et pour ça, il faut que tu m'obéisses. Ce qu'il y a, dans ce fruit... Elle pointa du doigt. Ça surpasse bien tout dégoût. De plus, le goût du fruit ne te tuera pas. Elle se pencha un peu en avant, et Eirika revit ses damnées petites lucioles blanches, dansant dans des orbites entièrement noires, au creux d'un visage camouflés par les ténèbres. Mange.

Eirika resta interdite puis hocha simplement avant de prendre une autre bouchée, se disant qu'il était inutile de résister.

...

La baignoire où elle avait été placée lui servirait de tombeau. Eirika en était sûre. La seule chose qui empêchait son corps impuissant et complètement paralysé de glisser dans l'eau, la laissant seule à se noyer, c'était des sortes de liens de bois autour de ses poignets, construits dans la baignoire, qui permettaient à la jeune fille de garder son nez hors de l'eau. Ses muscles, déjà pas si considérables, s'étaient soudainement rapprochés du flanc à moitié dévoré, l'empêchant de faire autre chose que faiblement respirer et porter ses yeux sur le plafond blanc de la pièce où elle avait été placée. Pas qu'il n'y avait grand-chose d'autre à voir.

Ah. Il faut être à moitié submergé pour que les effets du fruit se déclenchent... Mais peux-tu quand même utiliser tes futurs pouvoirs? Nous verrons. Une chance que je n'en ai pas consommé moi-même, c'est effectivement un handicap majeur... Attends-ici. Contempla Isatora, avant de partir pour aller faire la même chose avec Toma, laissant sa fille seule dans la pièce, sauvée d'une mort cruelle par les restreints en bois mais nullement sortie d'affaire. Pas quand ses jambes s'apparentaient plus à d'inutiles morceaux de chair, incapables de faire autre chose que bouger très légèrement après un effort colossal.

Un faisceau de lumière forma une mince fente sur son visage, mais elle ne put rien faire pour identifier la personne qui venait à elle, jusqu'au moment où des petites mains se posèrent vers ses aisselles pour la soulever! Un effort difficile pour le sauveteur, clairement pas très fort, mais Eirika s'éleva lentement hors de l'eau avec le temps, lui permettant de retrouver ses forces lentement, mais sûrement, et d'assister soi-même avec l'ascension.

Avec un effort inhumain, elle se hissa au-dessus d'une partie de la baignoire et chuta directement au sol, toute tremblotante par le froid et l'expérience récente. Elle ne remarqua même pas qu'une serviette avait été drapée sur ses épaules (sans doute par pudeur), et plusieurs secondes furent nécessaires pour identifier le petit objet orange tendu dans sa direction comme une orange. Et la main qui l'étendait appartenait à Lucas, qui observait Eirika de ses grands yeux bruns.

Pourquoi tu...?

Tu allais mal. Se justifia-t-il, un peu tremblotant. Eirika cligna des yeux, et se concentra un peu sur l'enfant. Lui n'avait pas de faciès dissimulés, ni de billes blanches comme yeux. À l'inverse de tous les adultes vu jusqu'ici, lui avait même un petit halo de lumière autour de sa tête. T-tout va bien? Fit le gamin, un peu terrifié. Eirika utilisa sa mâchoire pour s'emparer de l'orange, et commença à se démêler de ses liens de bois.

Très.

...

M-monsieur? Vous n-n'auriez pas une petite pièce pour moi? Tremblotante, l'adolescente lança un regard de chiot battu à l'homme dans la rue, aidé par son oeil au beurre noir à droite. Dans la foule de la petite île, sur la place du marché, sa misère évidente faisait tache, mais jusqu'ici, elle n'avait reçu que des murmures désolés ou des incitations à aller mendier ailleurs, selon le niveau d'empathie de la cible. Aucun Marine ne lui prêtait attention pour l'instant, se gardant bien de la noter dans leur viseur.

Le grand homme barbu, avec son regard étincelant, ne fit pas comme le reste. Payant un regard dans la direction d'Eirika, il hocha la tête et se détacha du reste de son groupe pour agripper son portefeuille. Tiens. Fit-t-il, lui passant plusieurs pièces s'agenouillant pour mieux faire. Ça devrait t'offrir un hôtel où aller. Fais juste attention aux racailles, hein?

Eirika fit son plus beau sourire, exposant une dent manquante. Mici!!! Satisfait, l'homme se retourna, ne remarquant même pas la main baladeuse d'Eirika s'infiltrer dans une poche. Satisfaite, la jeune fille ferma les poings pour pas que les pièces ne soient aperçues, et quitta la place, trottinant tranquillement vers le fond du village, et se faisant suivre par quelques loubards en uniforme blanc une fois bien hors de vue. Ils ne s'approchèrent pas, mais leur seule présence dissuada quelques parasites d'essayer quoi que ce soit avec la fille.

Elle atteignit le manoir et la porte lui fut ouverte juste assez pour qu'elle y entre, lui permettant de revenir dans la demeure familiale, faisant face à Isatora. Immédiatement, sans avoir besoin d'un ordre, elle leva la main droite et plusieurs petites orbes jaunes se réunirent en une seule grande sphère dorée dans le creux de sa main, la sphère elle-même prenant ensuite la forme d'un carnet générique un peu endommagé. Pour beaucoup, le processus était instantané, mais Eirika seul pouvait voir ce que son fruit faisait exactement.

Isatora prit le carnet sans un mot et le lut brièvement avant de baisser le bouquin. Stupide de garder son carnet dans sa poche, mais ça confirme les suspicions. Bon travail, Eirika. La scientifique baissa les bras. Dis aux autres d'évacuer, le Gorosei va purger cette île bientôt je suppose. Je vais juste devoir parler à nos amis Marines pour l'évacuation... Bah, une chance qu'on ne soit pas au New World, les hommes poissons là bas ne préviennent pas avant de sév- On cogna à la porte, et Isatora posa sa main sur l'épaule d'Eirika pour la convaincre d'aller ailleurs. Allez, tchoo. Notre ami annuel est là, semble-t-il.

La nature de "l'ami", et ce qu'il voulait d'Isatora, lui était inconnu. Tout ce que la protagoniste savait, c'est qu'il était persistant. S'éloignant de la porte, elle se dirigea vers le salon, où se trouvaient déjà Lucas et Toma. Le petit garçon avait légèrement grandi (sans se voir confier son propre fruit), mais la seconde était complètement différente avec le temps. Musclée, pour une gamine adolescente, avec une crête rose comme coupe de cheveux et quelques cicatrices sur les joues.

... On bouge?

... Oui.

Encore? Maieuuhhh... J'aimais bien cette île, moi. On y a pas été aussi longtemps que sur les autres en plus... Toma jeta le livre qu'elle lisait par-dessus son épaule sans complaintes, de son côté, et se mit au travail. Quand elle passa à côté de sa camarade, Eirika eut une petite douleur au niveau de son oeil, et se le massa, sans la regarder.

On va dans une île encore meilleure, encore mieux... Fit la jeune fille, attendant que son "amie" quitte la pièce. Et on y sera plus vite si tu aides...

Lucas fit un petit sourire à l'annonce, et Eirika répondit avec le sien, quoi que plus morne.T'es sûr? Tu promets, hein?

Promesse de grande soeur.

Les marines protégèrent plus tard l'île en abattant les révolutionnaires qui s'y étaient odieusement glissés. Eirika, seule, tint à voir le spectacle depuis le navire d'évacuation spécial, yeux rivés sur l'île en flammes.
...

Mon soleil (Terminée) WDlBmrI

Je n'arrive pas à y croire... Toutes mes recherches, mes sacrifices, mes efforts pour acquérir des fruits et on me dit non...

L'âge n'avait pas été très tendre avec Isatora. Le stress des expériences, le besoin d'évacuer des îles qui, pour le crime d'abriter des révolutionnaires, se voyaient brutalement réprimées et le manque de réponse de ses supérieurs avait miné sa santé, et ses cheveux avaient déjà perdus de leur éclat pour devenir rouge.

Mais justement, il semblerait que ses supérieurs aient finalement décidé de lui adresser directement la parole. D'après l'ambiance de la salle, avec les trois "enfants" réunis autour d'une mère affaiblie sur son canapé, ils n'avaient manifestement pas échangé que des plaisanteries. C'était un peu terrifiant, pour Eirika, de voir une figure aussi froide s'écrouler comme ça. Ce n'était pas une femme gentille, personne ne le dirait, mais ça ne voulait pas dire qu'elle serait joyeuse devant son malheur.

Que se passe-t-il?

C'était à distance mais... mes supérieurs ne sont pas satisfaits de mes résultats. Et le Gorosei... Non, pas eux tous, Jankelevic, pense que mes recherches tiennent de la perte de temps. Et que je devrais aller rejoindre d'autres scientifiques au lieu de gâcher mon temps à expérimenter dans un coin.

Elle se massa la tempe, et Eirika absorba la nouvelle. D'après les dires précédents de sa "mère", et ce qu'elle lisait dans ses journaux, Jankelevic n'était pas un tendre. Le Gorosei en lui-même n'était guère amical, mais le géant d'Elbaf avait une réputation comme étant particulièrement... rustre. Elle doutait que le conseil entier se soit réuni pour en parler, donc c'était une possibilité que les recherches d'Isatora aient été communiquées à un homme qui n'aurait pas de patience pour ses méthodes ou buts.

...Et donc? Qu'est-ce qui se passe?

Je vais prendre ce que j'ai pu déceler, et puis aller vers la cité organique. Vous, vous êtes libres, j'imagine... Notre ami annuel devrait venir très bientôt, d'ailleurs. Sa voix déguisait un mensonge, mais Eirika ne le pointa nullement. Tant d'années à graisser des pattes et à chercher des fruits du démon pour finir avec ça... J'aurais sans doute dû travailler avec les autres depuis le début. Elle fixa sa petite troupe.À la fin, le monde ne peut pas être changé par la méthode scientifique. Il faut être une brute, comme Luther, Nobunaga ou Rogers, si l'on veut que les gens écoutent. Elle se leva, sans aucun doute pour battre en retraite, mais Toma fit de même, posant la patte sur son bras.

Une seconde. Elle plissa des yeux, et la colère grimpa lentement dans sa voix. Tu nous fais bouffer ces fruits, tu nous forces à faire tes petites besognes et tu pratiques ces tests pour rien à la fin?!

Ce n'est pas ma faute, mais celle du gouvernement. S'ils auraient acceptés... Ce fut là les dernières paroles d'Isatora. Sans prévenir, Toma leva sa main droite et la transforma en une pince rouge massive, frappant immédiatement avec pour attraper le cou de la scientifique. Une expression de surprise apparut sur son visage, puis, en un seul tour de poignet de la part de Toma, sa nuque fut brisée, ayant été tuée avant qu'elle ne puisse utiliser une contre-mesure quelconque pour s'échapper.

La femme tomba au sol, son cou tout distordu, et Lucas hurla de peur, sans qu'Eirika ne puisse faire quoi que ce soit pour la calmer. Même Toma semblait choquée, regardant sa pince et le cadavre avec les yeux bien écarquillés, cherchant désespérément ses mots. Une mince traînée de sueur coula le long de son front, avant qu'elle ne reprenne ses esprits pour l'essuyer. ... On est libres. Je... Je m'en vais, me... Me cherchez pas. De façon un peu pataude, en continuant de suer, elle posa ses mains dans ses poches et quitta le salon avec un pas incertain, avant d'accélérer pour quitter la place.

Eirika observa simplement la porte censée la mener vers l'autre monde, et se leva même pour la rejoindre, mais... que pouvait-t-il y avoir pour une comme elle? Pourquoi devrait-t-elle rejoindre un monde de démons aux yeux blancs? Bien sûr, ils seraient rapidement trouvés par quiconque passerait. Donc, pour se donner du temps, Eirika se dirigea vers la porte, et observa le monde dehors.

Des ombres. Des démons à ne plus en compter. Acculée, et terrifiée à l'idée de ne faire même qu'un pas dehors, la jeune femme ferma la porte (sans vérifier si elle l'avait bien fait) et revint dans le salon, se penchant près de Lucas. La mort d' Isatora l'avait rendu catatonique, dénué de l'énergie qu'il avait d'habitude, et donc Eirika se pencha près de lui et, comme son oncle il y a un peu plus de dix ans de cela, s'approcher pour tenter de lui faire un câlin.

Tout ira bien, Lucas, tu vas voir. On va se défendre, je... Ne panique pas, okay? Reste près de moi. On va se transporter ailleurs, tout ira bien...

Le temps qu'elle passa à le réconforter aurait pu être une minute ou dix heures, elle ne saurait dire. Trop court comme temps après. Eirika entendit la porte s'ouvrir et se retourna, écartant les bras comme pour protéger Lucas.

Isatora? Vous êtes là? Vous m'excuserez pour l'entrée, mais je..

C'était lui. Le monstre original. La barbe était plus longue, les traits plus fatigués et l'uniforme plus chic, mais Eirika le reconnaissait. Instantanément, alors qu'il se tourna vers elle après avoir vu le corps, les ténèbres tombèrent de nouveau sur son visage, et deux petites étincelles blanches la contemplèrent.

...Anastasia?

...

Se faire récupérée par son oncle ne fut pas la meilleure des choses à lui arriver, mais il prodigua aux deux rescapés une maison, et, pour Lucas, de quoi se remettre de ses expériences. Quant à Eirika, il tenta de se rapprocher d'elle, mais tomba sur un mur: Eirika se rappelait de lui comme le premier monstre et était trop paralysée par son incapacité à protéger Lucas contre la violence des autres.

Il fallait le protéger, il fallait qu'elle devienne forte. Les derniers mots d'Isatora lui restaient en tête. Pour que le monde aille dans son sens, il faut l'y forcer. Elle devait devenir plus puissante encore... Et, avec Harold, elle avait de quoi rejoindre le groupe pour. Pas qu'elle n'appréciait l'idée, mais le reste serait trop risqué pour Lucas, pas assez stable aussi.

Le bureau d'inscription était rempli de beaucoup trop de gens pour qu'elle soit confortable avec, mais les années passées avec Isatora n'avaient pas entièrement été inutiles. De feu la scientifique (dont la mort fut blâmée sur l'utilisatrice d'un fruit Zoan), elle avait obtenue une poker face impeccable, apte à cacher son stress. Après, par pure habitude, elle se massait les mains, comme si elle essayait de se débarrasser d'une odeur quelconque.

Votre nom et identité?

Elle se figea brièvement quand elle réalisa que c'était son tour, et se tint brièvement interdite. L'homme moustachu derrière son bureau, réalisant probablement à quoi il avait affaire, se pencha en avant et changea de ton pour quelque chose de plus compliant. Nous allons avoir besoin que vous décliniez le nom et l'identité, mademoiselle.

Ei... Eirika Blaiz, monsieur. Un an depuis qu'elle était revenue dans la famille, mais toute docile qu'elle était, elle serait damnée si jamais elle reprenait son nom d'origine. Ou, du moins, elle verrait ça comme un coup d'éponge sur son passé, et, à ce point-là, elle avait de toute façon vécue en tant qu'Eirika beaucoup plus longtemps, c'était son nouveau prénom, et Harold dut l'accepter, même s'il put au moins lui rendre une partie de son identité d'origine.

... Ah, oui, signez ici, mademoiselle Blaiz. L'homme tira un document, et Eirika lut les clauses brièvement. Brièvement, parce qu'un homme aux cheveux longs toussa un peu, irrité par le temps qu'elle prenait. Comprenant qu'elle se ferait sans doute attaquer par une foule enragée si ça continuait, elle signa, et l'homme apporta le tampon de la marine sur le papier. Le gouvernement mondial vous remercie pour votre assistance à sa cause et nousohcestbientotlheuredudéjeuner heu merci SUIVANT!

...

Mon soleil (Terminée) M8YLxza

Le rythme de la vie Marine était... nouveau. Eirika, qui avait quand même eu une vie décemment "lente" mis à part ses entraînements, dût très rapidement apprendre à vivre comme un soldat. Elle courait dans de longs champs exposés au soleil avec ses camarades, suivant les instructions beuglées par ses supérieurs depuis leurs chaises hautes, croisaient le fer avec ses camarades, s'exerçait même dans les heures de repos... Pour être tout à fait honnête, elle abandonna maintes fois, avant de se relever pour compléter son but.

Pour Eirika, il fallait qu'elle se défende contre les autres. Une année passée depuis l'accident l'avait éduquée à ne plus nécessairement voir ses camarades comme des monstres, mais elle ne pouvait que voir la menace quand l'un la tapotait dans le dos. Le fait qu'elle et eux se tapaient dessus, même pour l'entraînement, n'aidait pas trop avec sa perception de ses alliés comme dangereux pour elle.

Mais elle s'était fait des "amis", dont un, Bobby, qui se tenait au courant de ce qui se passait hors de la base. C'était sur son conseil qu'Eirika était partie assister à une démonstration de force de la part de l'amiral Bill "Kurohachi" Bowie, qui allait tester une nouvelle arme à feu. Bien sûr, la Marine ne voudrait sans doute pas qu'un de leurs plus hauts gradés devienne une bête de foire, mais le haut gradé ne semblait pas se préoccuper de l'attention.

De loin, il donnait un air... pas très militaire. Il faisait penser plus à un pirate qu'un des Marines les plus puissants du monde. Sa tenue à fourrure devait être difficile à se trimballer dans le soleil, aussi, mais ça ne semblait absolument pas le gêner, et d'après les réactions enthousiastes de ses collègues à chaque mouvement du gaillard, ça ajoutait à son charme. Il tenait en main un fusil, semblant n'écouter que d'une oreille les instructions données par le créateur du fusil en question.

Pourquoi est-ce qu'un amiral teste des armes? Un travail comme ça pourrait être réalisé par quelqu'un d'autre. Fit-elle.

B... enfin, L'admiral Bowie est le meilleur tireur du monde. Si tu veux voir les dégâts normaux d'une balle, t'appelle quelqu'un d'autre, oui, mais si tu veux voir les dégâts que l'arme peut faire si une seule volée atteint tous les organes vitaux de la cible, bah, c'est lui que tu appelles.

En arrière-plan, l'admiral prit l'arme et, sans prévenir, tira avec plusieurs fois. Les rangées de cibles eurent leurs bras anéantis, puis ce fut au tour de leurs jambes, puis le coeur et, comme pour s'assurer, la tête. Le tout avant que les marines n'aient fini de cligner des yeux: Il y avait des mannequins il y a une seconde puis, l'autre, des tas inertes et déchirés. Une fois fini, l'amiral rangea l'arme et s'éloigna, alors que d'autres marines se préparaient à aller essayer de rejoindre leur idole.

Pas Eirika. Elle n'avait pas cligné, elle avait vu comment il avait visé, comment le borgne avait fait juste avant de déchaîner sa volée dévastatrice. Et rien que ça, l'inspira à continuer sur son entraînement immédiatement, car elle était plus que consciente désormais de sa faiblesse comparée à ceux au sommet du monde.

Bill avait fermé son bon oeil avant de tirer.

...

En récompense pour tes promotions, voilà un appartement rien que pour toi. Le vieux Harold se pencha sur la petite table à l'entrée, permettant à sa nièce, toujours un peu froide mais drapée d'un nouvel uniforme, de voir le paysage. C'était... coquet. Calme, situé dans un quartier tranquille de la ville, assez grand pour ne pas être à l'étroit mais pas trop énorme quand même... Idéal, en somme.

... C'est décent.

Harold haussa les épaules et s'approcha d'Eirika pour lui poser sa main sur l'épaule gauche, poussant cette dernière à prendre quelques pas de plus pour "inspecter" une fleur. Je... rentre au boulot, appelle moi s'il y'a un problème.

Eirika attendit qu'il parte, lui tournant le dos jusqu'au moment où la porte se claqua, et se désintéressa de la fleur, partant plutôt vers le salon où, à son horreur, Lucas se trouvait sur le balcon! Contenant sa surprise derrière un petit sourire gentillet, la jeune femme s'avança près de lui, et Lucas se retourna. Avec la puberté, ses cheveux étaient un peu plus longs, et son innocence d'enfance n'était plus présente. Yo, soeurette! Il leva la main en signe de V. Comment ça fait d'être plus forte maintenant? Si tu prends trop de grades, je vais pas pouvoir te rattraper!

Eirika, de façon un peu plus robotique, fit un "V" aussi. Hm? Ah oui... Oui, bien sûr, tu m'atteindras aisément une fois que tu seras Marine. Mais il y a encore... un ou deux années.

C'est cool, ça me donne l'occasion de préparer mon speech pour quand je rencontrerais Dallace Wonderland! Hey, tu l'as vu? Si oui, tu peux dire de ma part qu'il est le plus fort des amiraux?

... Oui, bien sûr, je le communiquerais si je le croise, mais je ne sais pas si je peuxxxx... Il n'est pas très à cheval sur la discipline donc nous verrons, oui...Enfin, que penses-tu de l'appartement? La c-cuisine n'est pas encore finie, on pourrait manger ailleurs.

Génial! Je pourrais choisir le resto? Eirika approuva avec un hochement de la tête, et fut récompensée d'un câlin enthousiaste de sa part. Souriante, elle accepta la gesture (au lieu de paniquer comme elle l'aurait fait si c'était n'importe qui d'autre), et lui tapota le dos, levant les yeux pour fixer le monde dehors, au-delà du balcon.

Je ne laisserais rien t'arriver...

...

Et le monde tourne, attrape de nouvelles âmes dans sa danse, et continue.
PSEUDO SUR LE NET
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Dernière édition par Eirika Blaiz le Dim 13 Sep - 17:26, édité 5 fois
Billie Jeen
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Epée fantaisiste
posté le Dim 13 Sep - 16:17
Du coup, je vous dis que c'est fini les amis!
Williams P. Blake
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Williams P. Blake
Les mille lames
posté le Dim 13 Sep - 21:46
Après plusieurs jours de hype sur le discord, je suis content d'enfin voir ta fiche terminée !

Alors on va directement entrer dans le vif du sujet et commencer, comme d'habitude, par le fond de cette fiche. Déjà, j'ai rarement vu une description mentale aussi détaillée, j'en suis vraiment ressorti en ayant l'impression de connaître Eirika et c'était un vrai plaisir. Créer un personnage misanthrope bien géré, c'est assez rare pour être souligné et là, ça le mérite. Tous ses traits de caractère trouvent d'ailleurs leurs sources dans son histoire et ça, c'était très plaisant.

Pour passer à l'histoire justement, la seule chose qui me chiffonne un peu est le manque d'informations, surtout concernant cette fameuse île de naissance. La raison de sa destruction, bien qu'elle soit vaguement donnée, aurait été appréciable, ne serait-ce que pour le lecteur, sans que ton personnage soit au courant. De la même manière, certains points un peu plus tard concernant notamment les expériences de la mère adoptive, les raisons profondes qui la motivaient ou encore cette fameuse mission d'éradication de révolutionnaire auraient mérités d'être plus développés. Ce n'est pas gênant en soi bien sûr, le reste de l'histoire est bien assez complet, mais c'est un acte manqué un peu dommage finalement.

Au final le vrai point noir de cette histoire, c'est le manque d'impact de ton personnage sur le monde qui l'entoure. On a l'impression qu'Eirika est une éponge qui se fait influencer par le monde, mais mis à part avec Lucas, reste plus spectateur qu'autre chose, ce qui est dommage car tu sembles bien avoir intégré et compris le contexte. Je tiens d'ailleurs à souligner que l'apparition de Bill Bowie dans la fin de ton histoire est très bien gérée, c'était un super moment à lire !

Pour finir, je n'ai rien à redire sur la forme, si ce n'est que les parenthèses au milieu des phrases qui brisent le quatrième mur sont un peu trop présentes, ce qui nous sort rapidement du récit et ce surtout dans les descriptions, même si tu n'as perdu aucun point pour ça, sachant que ça reste subjectif comme avis. Pour le reste, je n'ai quasiment repéré aucune faute, la mise en page est agréable ... Il n'y a vraiment pas grand chose à redire à ce sujet, tout est maîtrisé.

Eirika peut donc débuter son aventure sur le premier palier de Grand Line avec 8 700 Dōrikis, en comptant le bonus de 1 000 Dōrikis accordé aux nouveaux membres du gouvernement ! Tu n'écopes d'aucune contre-prime, mais tu récupères bien le Tere Tere no Mi ainsi que le grade de Capitaine de la Marine, félicitations !  Je t'invite donc à répondre à ta Vivre Card qui va être générée dans les plus brefs délais pour pouvoir aller castagner du révolutionnaire et du pirate en toute tranquillité !
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