One Piece Anarchy
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J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito]
Nhiòte Magena
J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Ekvj
J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 0eo2
Prime :
0 B
Berrys :
000

Feuille de personnage
Jauge d'intrigue personnelle:
J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Left_bar_bleue0/0J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Empty_bar_bleue  (0/0)
Nhiòte Magena
SHEDDING SNAKE
posté le Sam 3 Oct - 14:25

Nhiòte Magena
Shedding Snake — 32 ans — Masculin — Marine — Contre-Amiral
Nom Prénom : Nhiòte Magena (Arc-en-ciel lunaire ascendant)
métier : Marine — Médecin — Dieu au chômage forcé
groupe : Marine (Officiel) — Underworld (Officieux)
rêve : Guérir la maladie de son fils — Revenir à son statut divin — S'entourer d'une garde de bardes d'élites — Vivre comme il l'entend
rang : Shedding Snake
grade (facultatif) : Contre-Amiral
prime (facultative) : Peanuts
espèce : Céleste Céleste No Mi — Modèle Bylka
lieu de naissance : Skypea
première île : Little Garden
armes : My body is ready
fruit du démon : Hebi Hebi no mi - Fruit du serpent, modèle Titanoboa

DESCRIPTION PHYSIQUE — MENTALE
« Pas besoin de faire le beau, quand t'as ma voix et mon flow. » — Les Ephémères Immortels, 1500

— 1m72, un petit modèle dynamique et détonnant.

— Des ailes fournies, d'un rouge carmin, qui font sa fierté depuis tout petit.

— Une veste à fourrure, qui ne le quitte jamais et qu'il protège comme un damné.

— Une paire de larges lunettes d'un seul tenant, polarisées, pour le protéger du vent, des insectes et du soleil.

— Des canines plus prononcées que chez n'importe qui.

— A une voix très sssssssifflante.

— De légères marques de son clan, autour des yeux, les étirant.

— Toujours un sourire satisfait, mesquin ou de fausset, sur les traits.  

Un tatouage en trois parties (cliquez là c'est un lien), pour n'en former qu'un. Celui-ci prend son dos, ses épaules, avec un mélange de noir et de rouge-orangé et s'étend jusqu'à ses poignets. Cela représente respectivement son enfant, son couple et son lien à l'Underworld.  

— Denden Walkman, qu'il garde en permanence sur les oreilles, pour se passer du bon ons.

— Une paire d'yeux ambrés.

— Des douleurs chroniques, qu'il soigne par diverses herbes, depuis sa rencontre avec Gladius.

— Un bijou représentant deux triangles d'or imbriqués, à son oreille gauche.
« J'ai foi en moi pas en tes Dieux.  » — Les Ephémères Immortels, 1500

Nhiòte... Nhiòte... C'est un nom bien particulier, sur lequel poser des questions. Il faut dire que, naturellement, il a la fâcheuse tendance à attirer l'attention, même si la plupart du temps, on ne demande pas vraiment son reste. Comment le résumer, en une simple phrase ? Pour être plutôt direct, c'était tout trouvé. Nhiòte,  n'eut jamais d'autre choix que de niquer des mères.

En effet, n'ayant jamais connu cette dernière, la vie le força à se débrouiller seul, contre le monde. Même dans les moments où il se retrouva à compter sur quelqu'un, le résultat était toujours le même. Une trahison, volontaire ou non. Une défaillance. Il valait mieux s'en servir de pions à sacrifier, ou de tremplin personnel, pour atteindre de nouveaux sommets. Les autres individus sont à ses yeux des consommables, qu'il utilise le moment opportun, prêt à les défausser, une fois leur rôle accompli.

Dans le fond, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, mais mais quelques outils bien placés facilitent toujours le travail, pour rentabiliser son temps au maximum. Ayant passé une grande partie de son existence dans la crainte constante d'un danger, prêt à lui tomber sur le râble, il a depuis longtemps appris à rester attentif à son environnement et à déceler le moindre geste chez ses interlocuteurs, qui pourrait représenter une menace. A force de pratique, il en est arrivé à le faire de manière totalement instinctive, reptilienne, pour atteindre un équilibre confortable, entre tendu et relâché.  

Méfiant de tout et tout le monde, cette vilaine manie est également l'un de ses plus grands atouts, l'ayant sorti de la panade un nombre incalculable de fois. Aussi attendri et relaxé puisse-t-il paraître, ses sens restent toujours à l'affût et sa garde haute. Il n'accorde sa confiance à personne, peu importe les relations qu'il peut entretenir ou le temps passé à partager sa vie avec quelqu'un.

Etant, assez paradoxalement, très mauvais pour lire ou identifier les émotions de ses interlocuteurs, il utilise son flegme apparent pour camoufler de subtiles recherches d'informations, au cours de ses discussion, pour apprendre ce qu'il a à savoir. Incapable de savoir si il a affaire à quelqu'un de contrarié, fatigué ou triste, Nhiòte est un daltonien émotionnel, incapable de s'identifier à son prochain. Toutefois, cette particularité lui permet de déceler plus facilement les gens qui tentent de lui mentir, de cacher quelque chose, avec pragmatisme. Il efface le superflu, pour se concentrer sur le fond, sans le moindre état d'âme pour les proies qu'il cuisine.

Cela vient très certainement du fait qu'il se sente à part, singulier. Si il avait dû se remettre en question par rapport à ça, une ou deux fois, il en était toujours revenu à la même conclusion : Ce n'était pas lui, qui était en tort, mais les autres, qui se trouvaient bien incapables de l'égaler. Voilà pourquoi il a toujours éprouvé tant de mal, à une communication saine.

Quand plus personne ne vous dépasse depuis longtemps, plus rien n'a de sens et ça, c'est ennuyant. Sans personne a considérer comme son égal, depuis sa plus tendre enfance, il s'est développé en haut d'une tour d'ivoire, lui donnant l'impression de surplomber le monde. Il vit sur sa propre planète, qu'il balade toujours avec lui, sous la forme d'un dial sonore modifiée, qu'il n'enlève que dans les cas d'extrême urgence.

De ce fait, les artistes sont une des rares exceptions, à son élitisme légendaire, car ils sont les seuls à parvenir à lui véhiculer des émotions, par des moyens aussi subtils que les siens.  C'est également le domaine sur lequel il déplore son manque de talent, qui pourrait être la seule chose capable de le faire rougir. Alors, lorsqu'il rencontre un maître en la matière, il devient tout de suite plus respectueux et accessible.

Pour autant, la notion d'honneur lui semble totalement saugrenue. En plus d'être têtu et revanchard, il ne reculerait devant aucune bassesse, pour arriver à ses fins. Les mots et la honte n'ont aucune prise sur lui, car seule sa vie a réellement de la valeur. Tant qu'on était en vie, on pouvait toujours se refaire, toujours se remettre des bas-fonds les plus sombres. C'est la mort, qui enlève toute dignité, toute échappatoire, à celui qui la laisse l'attraper.

Rien n'est trop honteux, rien n'est trop vil, pour rester en vie et revenir, plus tard. Revenir sur sa parole ? Avec plaisir. Courber l'échine, mettre un genou en terre, pour acclamer quelqu'un qu'il est incapable de défaire ? Toujours garder l'image d'ensemble en tête, pour ne jamais oublier son but, quitte à laisser le monde l'oublier. Perdre des batailles, pour gagner la guerre, il n'y qu'un idiot, qui refuserait d'en voir l'attrait.

Aucun problème. Tendre des pièges, profiter des plus naïfs, mais surtout rester imprévisible, sont ses plus grandes spécialités. En conséquence, de son côté, il ne fait preuve d'aucune pitié et d'aucun état d'âme, peu importe la situation, peu importe l'opposant. Tout ce qu'il visualise, tout ce qui lui importe, est simplement la réalisation de ses objectifs.

Aucune de ses actions ne vise personnellement un individu, finalement, alors, pourquoi s'en vouloir ? Qui s'attardait réellement, sur le sort de ses pièces d'échec ? Alors, il manipule, il joue la comédie. Il a passé tant de temps à le faire, qu'il a fini par se perdre lui-même, au milieu des personnalités multiples qu'il a pu incarner, coup sur coup, pour se fondre dans la masse et assouvir ses désirs.

Nhiòte est faux. En toute circonstance, mais il a appris à tellement bien le jouer, à tellement vivre son rôle, que l'illusion est bien difficile à percer à jour. Il ne dit jamais ce qu'il pense et ne dévoile que les informations strictement nécessaires, sans jamais avoir à trop se mouiller. Ainsi, nombreuses de ses décisions peuvent sembler totalement aléatoires, lorsqu'il a un plan en tête.

Il aime s'insinuer dans des chemins détournées, pour prendre ses proies à revers, dans leur angle mort, pour mettre toutes les chances de son côté et arriver avec un avantage, pour accéder à ce qu'il convoite. Il est au moins aussi patient que rancunier, ce mélange nocif étant ce qu'il y a de plus dangereux chez lui, il y est totalement immunisé. S'empoisonner la vie pour ses problèmes était, en soi, une défaite.

Si il y a une chose qu'on peut lui reconnaître, c'est un positivisme à toute épreuve, même face aux casse-tête ou aux impasses les plus frustrantes. Sa confiance surdimensionnée dans ses capacités, alliée à son intelligence affûtée, lui permet d'analyser efficacement ses points les plus faibles, pour les affiner, mais aussi toutes les fenêtres d'opportunité, qu'il pourrait exploiter, avec suffisamment de préparation. La bouche en lune, il se terre patiemment, pour vaquer à ses occupations, toujours prêt à revenir plus tard à la charge, fort de l'enseignement apporté par la confrontation à ses propres lacunes.

Les griefs qu'il entretient restent toujours dissimulés, derrière un franc sourire, qui ne le quitte jamais. Des sourires, il peut en sortir des pleines cagettes, à volonté, selon l'audience ! Des tendres, des amusés, des jovials, des mesquins, des fragiles. Il en a plein la musette, mais ils ne représentent que des artifices, pour dissimuler un rictus arrogant et supérieur, perpétuellement figé sur ses traits angéliques.

Une expression qui trahirait instantanément ses trop grandes ambitions, que le dégoût, d'un homme obligé de cohabiter avec des insectes. Le pire, pour lui, resteront toujours les Célestes, auxquels il reste convaincu de ne pas réellement être apparenté. Le manque de réalisation de leur potentiel qu'ils possèdent tous est bien l'une des rares choses pouvant le sortir de ses gonds, tant il exècre les voir tous gâcher les possibilités qu'il a fait sienne, avant même de savoir marcher.  

Au sein de la marine, il ne possède pas la moindre once de respect pour ses supérieurs ou ses collègues, même si il leur reconnait bien quelques utilités. Il le camoufle bien, sachant parfaitement danser entre le formel et l'intolérable, pour que ses débordements restent pardonnables, semblables à de l'innocente taquinerie, au vu de ses capacités. Le jeu du Gouvernement était trop simple à jouer, de base et c'était pour lui le moyen de s'amuser, tout en pliant le règlement le plus possible à ses envies, plutôt qu'à ce qu'on tenait à lui imposer. Un esprit d'opposition puéril, contenu suffisamment pour ne pas lui mettre de bâtons dans les roues.

Connaissant parfaitement son esprit et son corps, Nhiòte en possède la maîtrise habile de chaque rouage, de chaque subtil dispositif, qu'il entretient religieusement, comme une machine irremplaçable. Il est capable d'endurer bien des souffrances et des privations, sans réellement s'en inquiéter. Il était capable de se plier, dans des angles incongrus, sous des pressions démentielles, sans jamais rompre. Survivant aguerri, il sait aussi bien se débrouiller avec des moyens fournis que livré à lui-même, n'ayant que lui et son environnement, pour braver les obstacles qui se dressent sur sa route.

Si il porte une fierté toute particulière dans ses ailes uniques, qui lui permettent de braver les cieux comme peu de Céleste avant lui, ce sont bien ses ambitions, qui finiront par l'emmener vers des sommets jusqu'alors inégalés. D'une manière ou d'une autre, il est bien décidé à laisser son empreinte sur son monde et à reprendre le territoire du Ciel, des mains du Tyran Soleil. Officiellement, par pur orgueil. Officieusement, pour laisser derrière lui les problèmes des Blues et retrouver ses racines, qui possédaient plus d'emprise sur lui qu'il ne voudrait bien l'admettre. Son corps est marqué d'une série de trois tatouages consécutifs, qui sont reliés les uns aux autres pour n'en former qu'un. Le dessin lui prend tout le dos, où sont inscrits une clef et une verrou stylisés, les épaules, dont chacune est ornée d'un soleil minimaliste, tribal et ponctué de quelques couleurs vives. Enfin, avec plus de discrétion, le tout est complété par de fines arabesques qui s'étendent jusqu'à ses poignets.

Tout cette liste comportementale ne dévie que pour deux personnes, bien particulière. Tout d'abord, sa compagne et partenaire de crime, étant bien la seule existence qu'il ait pu trouver, capable de rayonner avec une intensité comparable à la sienne. Avec elle, il sait être romantique, voire même attentionné, sans avoir à jouer un rôle. Simplement parce qu'elle le mérite, ou peut-être parce qu'elle fait résonner en lui des cordes qu'il avait cru inexistantes, jusqu'à ce qu'elle ne débarque dans sa vie.

Se reconnaissant grandement dans ses travers et ses modes opératoires, il resta longtemps incapable de lui accorder la moindre confiance, malgré tout l'amour qu'il pouvait lui porter, sachant très bien que du jour au lendemain, elle pouvait tout à fait disparaître avec le beurre, l'argent du beurre et un petit paquet cadeau de C4, comme seul mot d'adieu.

C'est son trésor et sa seule faiblesse, qui a fini par changer la donne, lui faisant comprendre qu'il s'agissait d'eux contre le monde, dès la naissance d'un être encore plus magnifique et parfait que lui : son enfant. Prunelle de ses yeux, sa descendante connait une toute autre facette de sa personnalité, qui ressort spontanément, incontrôlable. Il aime son rejeton sans doute plus encore que lui-même, ce qui représente un sacré exploit, car il représente la culmination de deux potentiels incroyables.

Il se pourrait bien qu'il se contente de se voiler la face, et que son attachement envers son petit ne soit qu'un moyen de compenser, pour sa propre enfance esseulée. Devenir père a totalement bouleversé sa vie, surtout en raison de la santé fragile de sa fille, qui occupe constamment un coin de ses pensées, à chaque seconde de sa vie.

TEST-RP LIBRE

Intro — Daymare

« J'ai compris il y a longtemps que leur bonheur est illusoire.  » — Les Ephémères Immortels, 1500



Au beau milieu d'une cohue effroyable, des pas affolés tentent, tant bien que mal, de s'éloigner du danger. Il s'agissait d'une jeune Bylka, dont les cheveux cramoisis avaient pris une teinte gris terne, à force de récolter la cendre, qui tombait en grosses poignées, sur son petit village dévoré par les flammes. Effrayée, elle était bien incapable d'entendre sa propre respiration, rauque et saccadée, douloureuse, qui se perdait dans le bruit des lames qui s'entrechoquaient et les cris de ses compatriotes. Toutefois, elle n'avait le temps de s'occuper ni de leur sort, ni de s'inquiéter pour le sien, car toute son attention était tournée vers le paquetage de linge, qu'elle tenait entre ses bras. Dans son dos, bien caché, elle portait également la cause de toute cette barbarie, un Fruit du Démon qui se transmettait chez eux, de génération en génération. Son rôle à elle, son devoir, était avant tout de le protéger et on lui avait gravé ce devoir dans le crâne, pour qu'elle ne puisse jamais l'oublier. Pourtant, ce jour là, elle n'en avait cure.  

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 5vbg

Emmailloté dans un paréo brodé par sa mère, un jeune nourrisson silencieux, né quelques heures plus tôt, laissait son regard encore flou trainer sur les danses harmonieuses de flammes et la douce musique qui l'entourait. Pour lui, il n'y avait aucune raison de paniquer. C'était sa toute première expérience, qu'il assimilait tranquillement, bien loin d'en comprendre le danger. Tournant parfois la tête instinctivement vers sa génitrice, dont il ne pouvait encore discerner les traits, il s'amusait à gazouiller légèrement, pour attirer son attention.

Au détour d'un embranchement, un groupe de guerriers remarqua la pauvre Céleste, prise sur le fait, au beau milieu de sa tentative de fuite. Prise de panique, elle se faufila dans des allées jonchées de sang et de cadavres, à toute allure, même si elle avait depuis longtemps dépassé son seuil d'endurance. Son instinct maternel poussait son corps totalement à bout à rester en mouvement, pour mettre le plus de distance entre ses poursuivants et son fils. Toutefois, elle était loin d'être idiote et, même avec toute la bonne volonté du monde, savait qu'elle ne pourrait éternellement distancer des Shandias aguerris.

Tout ce qu'elle voulait, c'était sortir de leur champ de vision et prier, pour qu'ils n'aient pas remarqué ce qu'elle transportait. Elle bifurqua, en se camouflant derrière l'une des plus grosses bâtisses du village, pour s'engouffrer de le plus profondément possible dans les fourrés. La végétation avait, pour le moment, été épargnée par le brasier qui dévorait les habitations indigènes. Une fois bien à l'écart, elle escamota son petit, à l'abri sous le large feuillage d'un petit arbre touffu. Interloqué, le petit être pencha la tête sur le côté, en essayant de tendre ses petites mains potelées vers sa gardienne, qui lui semblait soudainement bien loin, après avoir été déposé au niveau du sol. Elle se rapprocha en se penchant brièvement, pour lui déposer un baiser contre le front, en lui susurrant ses derniers mots d'amour. Elle arracha un tout petit bout du large fruit qu'elle dissimulait sous ses vêtements, pour le faire avaler à son gamin, à qui cela arracha une moue de dégoût. Au moins, grâce à ce pouvoir, bravant toutes les règles de sa tribu, la gardienne donnait la possibilité à son fils de s'en sortir seul, si le pire devait arriver. Ce simple constat la désolait, mais il ne semblait y avoir d'autre échappatoire.



J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] A8qg
« Tu as été très sage mon cœur, continue comme ça. Maman revient bientôt. » Assura-t-elle, en se tenant la hanche, la mâchoire serrée. « Maman revient bientôt... »

Dans son dos, elle sentit des regards se poser dans sa direction et la débusquer. Elle ne pouvait pas rester en place plus longtemps, mais elle pouvait essayer de les mener loin d'ici. Les semer, peut-être... Et revenir, après. Revenir pour récupérer son bébé et l'emmener loin de toutes ces atrocités. Il fallait juste qu'elle tienne, encore un peu. Entre ses doigts, pressés contre ses vêtements, perça une coulée d'hémoglobine, qui s'écrasa en une flaque sur le bambin, tachetant son visage, son petit corps et ses petites ailettes encore fragiles.

Le regard de sa mère commençait à se faire trouble, son équilibre précaire. Elle avait réussi à défendre sa peau chèrement, encore épuisée de son accouchement, mais n'avait pas réussi à en sortir indemne. Malheureusement, elle n'avait ni le temps de panser sa blessure, ni de se reposer. Sans un mot de plus, elle disparut en s'enfonçant encore davantage dans la forêt, en s'écartant de son poupon par la gauche, utilisant ses dernières forces pour écarter la menace du chérubin.

Il resta là, tranquille, sage. Après avoir réussi à extirper ses petits bras du linge, il s'amusa à tenter d'attraper la flore environnante, sans se préoccuper du voile rouge qui lui obscurcissait la vision, d'un côté de son visage. Il resta là, longtemps, très longtemps, alors que les incendies et les combats s'évanouissaient peu à peu, le plongeant dans un calme qui n'était plus dérangé que par les bruits de la nature dans laquelle on l'avait laissé. Bien évidemment, le sang de sa mère eut le temps de sécher et de s'écailler, mais il n'eut jamais plus l'occasion de poser son regard sur celle qui l'avait amené au monde.

Comme pour équilibrer les forces du monde, avec l'arrivée à la vie du chérubin, une autre s'était éteinte. Dans ses langes estampillées "Nhiòte Magena", un petit être esseulé se trouvait à la merci des éléments et d'un monde qu'il ne comprenait pas. Ce n'est qu'une fois le calme retombé et une attente interminable passée, que son instinct lui fit sentir que quelque chose ne tournait pas rond. Il savait bien qu'il était incapable de s'en sortir seul, alors, il brisa le silence en braillant, laissant de lourdes larmes rouler sur ses joues.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Uwt8

Son appel à l'aide dura jusqu'à ce qu'il soit totalement asséché et sa voix éraillée par les pleurs. En vain. Entre deux hoquets malheureux, il laissa ressortir d'entre ses lèvres une langue fourchue, qui se mit à danser, à l'air libre.



Couplet — Danse

« J'graille tout j'suis un vorace.  » — Les Ephémères Immortels, 1500

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Fzyq


Seul au monde, livré à la fureur des éléments, de la faim, la soif et les prédateurs, le petit Nhiòte activa instinctivement les pouvoirs que lui avaient légué sa mère, avant de disparaitre. Encore trop jeune pour comprendre ce qu'il lui arrivait, le bébé laissa son cerveau reptilien prendre le dessus, pour survivre, sous l'apparence d'un serpent démesuré, en dépit de son âge. Plutôt que de s'épanouir dans une enfance paisible, il se retrouva obligé d'apprendre à chasser. Quand d'autres mioches s'amusaient entre eux, lui jouait avec ses proies. Au lieu d'apprendre à lire, écrire ou parler, il se retrouva obligé de comprendre son environnement en autodidacte, pour en assimiler le moindre rouage, le moindre caprice, pour préserver son existence. Personne n'était là pour se moquer de son gabarit démesuré mais, pour l'aider à se faire sa place dans la chaîne alimentaire, sa corpulence animale présentait à la fois un atout et un avantage, avec lequel il devait composer.

Peu à peu, naturellement, il développa de nouvelles capacités, en s'inspirant de ce qu'il observait, à l'état sauvage. Il décryptait les moyens de défense de certaines espèces, pourtant bien plus faibles que lui, qui s'en servaient pour échapper à leurs prédateurs. A force d'observation et de reproduction systématique des nouvelles choses qu'il expérimentait. Personne n'avait pu lui dire que c'était impossible, alors il l'avait fait, tout simplement. Evoluant dans un environnement l'obligeant à constamment se parfaire, il navigua sous un stress quasi-permanent, pendant de longues années, jusqu'à ce qu'il n'arrive à prendre complètement en main son corps tout entier.

Au bout de quelques années, il parvenait déjà à modifier la teinte de ses écailles, pour se camoufler et prendre de pauvres victimes par surprise, sans qu'elles puissent s'y attendre. Il s'amusait à condenser ou étendre sa forme, pour tester les différentes possibilités que cela pouvait lui offrir pour sa vitesse, sa résistance ou encore tout simplement son potentiel à terrifier autrui. En suivant attentivement le parcours d'insectes, il débloqua sa transformation partielle, pour se doter de ses ailes de Bylka, dont il augmenta sans même y penser la taille (déjà conséquente), en les renforçant pour les rendre fonctionnelles. Au bout de deux ans, il commença à sécréter un poison corrosif, du bout de ses crocs.

Par la force des choses, il s'établit son propre territoire, sur lequel il régnait, en maître indétrônable. A six ans, il possédait déjà son bout de lopin et, avec cette acquisition, tout un tas de nouvelles portes s'ouvrirent devant ses yeux ébahis. Ayant acquis une nouvelle sécurité, connaissant son domaine sur le bout des doigts, il put commencer à revenir plus couramment à sa forme Céleste. Jusqu'alors, celle-ci ne faisait ses apparitions que lorsqu'il se sentait suffisamment en sécurité, de façon totalement indépendante à sa volonté, mais il apprit enfin à l'apprécier. La seule partie de son anatomie qu'il était bien incapable de changer était la teinte carmin de ses plumes, le souvenir de sa mère en ayant à tout jamais imprimé la pigmentation, suite à sa première transformation et l'éveil de son Semei Kikan.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Tj0y

Sous cette apparence, son estomac était bien plus facile à remplir et la dissimulation bien plus aisée. Farfouillant dans les buissons, il se gavait de baies. Sous les pierres, trouvait des buffets bestioles grouillantes qu'il trouvait gluantes, mais appétissantes. En transformant ses ongles en griffes acérées, il pouvait fondre sur des rongeurs ou des animaux vifs, pour se faire un bon apport en protéines. Il ne gâchait jamais rien, même pas le sang de ses proies, qu'il savourait comme un doux nectar. La vie était belle, pour Nhiòte, assurément. Il était le Roi, dans un château verdoyant, où sa parole faisait loi. Quelque fois, il avait bien croisé la route d'animaux bipèdes, qui ressemblaient vaguement à la bête fragile qu'il était, lorsqu'il abandonnait l'emprise du reptile. Il avait une vague connaissance de son apparence, qu'il avait parfois pu contempler, sous ses différentes formes, dans le reflet de larges flaques ou de cours d'eau de la Vearth.

Toutefois, aucun de ces macaques ailés ne lui posa de problème. En les épiant, il entendit pour la première fois le langage des hommes, qui lui semblait bien plus compliqué que ce qui se pratiquait habituellement, dans la forêt. Il captait les sons, mais ne parvenait pas à leur donner de sens et, pour une raison qu'il ne comprenait pas tout à fait, ce blocage linguistique lui déplaisait au plus haut point. Malheureusement, il lui était quasiment impossible de s'améliorer, étant donné que tous les utilisateurs de parole qu'il croisait s'enfuyaient généralement assez vite, après l'avoir remarqué. Certains de ces animaux paraissaient plus vifs, capables de le repérer peu apporte la discrétion de ses approches, pour partir brusquement. Seul, il essayait bien de émuler leurs bruits si particuliers, mais n'arrivait à rien de plus que des grognements et des sifflements menaçants.

A huit ans, il commença à profondément s'ennuyer et voyait de moins en moins de Célestes, rôder à proximité. Il s'aventura au dehors de son territoire, pour tenter de trouver ces étranges bêtes, qu'il trouvait presque toujours en meute. Relativement réticent à sortir de sa zone de confort durement acquise, il sortait de sa tanière tout en guettant, furtives, pour examiner les nouveaux endroits qu'il souhaitait découvrir puis, à terme, faire sien. Au bout de quelques mois, le Bylka tomba nez à nez avec de petites habitations retranchées, assez peu nombreuses et, somme toute, relativement modestes. L'art de la construction, poussé à un tel niveau, tenait à ses yeux de la magie, voire même du miracle. La vision de tout un nouveau monde, un nouveau mode de vie, le laissa bouche-bée, totalement hébété, avec son apparence gigantesque, à la vue de tous.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 73mm

Au lieu de fuir, les natifs restèrent comme paralysés sur place, devant ce Nhiòte estimait sans doute être sa prestance naturelle. En se jetant sur le sol, ils se mirent à scander compulsivement le même enchevêtrement sonore, au milieu de tout un charabia divers, qui paraissait quant à lui totalement étranger.


« Doooux Seigneuuuur ! C'est Kashigamiiiii qui vient nous chââââtiiiiier ! »
« La prophétie raconte que le voir sans ses moustaches est signe de mauvais présage ! AAAAH ! »
« Epargnez-nous Kashigami, pensez aux enfants ! »
« Donnez-nous juste le temps de vous apporter des offrandes, ô grand Kashigami, nous n'avons que la peau sur les os ! »

Intrigué, le jeune Zoan pencha la tête sur le côté. Si il en avait été capable, il aurait bêtement battu des paupières, en essayant de comprendre ce qui se dressait sous ses yeux. Il continuait de les écouter, sans bouger, en se concentrant sur le mot récurrent. Si il voulait les impressionner, il devait au moins réussir à le reproduire... Peut-être qu'il arriverait à s'intégrer à cette étrange meute, si il parvenait à répliquer leur parler. Laissant sa langue sortir de sa gueule, il la fit danser dans les airs, en provoquant des bruits de surprises, chez ses interlocuteurs.

« Ka... S-sssi... G-ga... Miiii... » Siffla péniblement la bête.

Ses babines se retroussèrent, avec fierté, après avoir enfin réussi à obtenir un rendu potable, après tant d'entraînements en solitaire. Il avait un timbre peu assuré, mais sa transformation lui apportait une force perçante, qui fit trembler l'assistance. C'était là son tout premier spectacle, pour le gamin qu'il était, devant une foule qui, après avoir encaissé la surprise d'entendre la voix, d'un être qu'ils considéraient comme divin, en rajouta une nouvelle couche au niveau des diverses courbettes et cérémonie. Il avait beau ne pas les comprendre, cela ne lui déplaisait guère. Admiré par la sous-tribu de Shandoras, il découvrait la joie d'être au centre de l'attention.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 6o1h
« Kassssi-g-g-gamiiii ! » Répéta-t-il, enjoué, en faisant lézarder son énorme masse avec grâce, dans un mouvement hypnotique.

Sans qu'il n'ait besoin de rajouter quoi que ce soit, on lui apporta des victuailles, à sa nouvelle prestation. N'hésitant pas une seconde, il dévora de larges plateaux, que ses adorateurs devaient porter à deux mains, les faisant disparaitre en deux crocs baveux. La tension ambiante s'apaisa petit à petit et, cette nuit là, Nhiòte découvrit ce qu'était une fête et surtout, la douceur de la musique. Bien mieux encore, celle-ci était en son honneur. Elle l'entraina dans des mouvements endiablés, le faisant serpenter dans les airs, au beau milieu du bruit des tambours et de la clameur des indigènes. Ils dansaient tous, au rythme déchainés des musiciens tribaux. Les sons, la fièvre, la chaleur des flammes... Tout un mélange nostalgique, qui resta à ses côtés, au cours de cette expérience. Quelque part, le garçon avait un peu l'impression de tricher, avec cette toute nouvelle assistance, qu'il s'était déniché.

Loin de le rebuter, cette sensation lui apportait une couche supplémentaire de saveur, sur l'évolution de sa situation, qui s'était déjà agréablement élevée. Si il n'avait rien d'autre à faire, que d'être là et de s'amuser, pour se faire nourrir et choyer, les astres devaient réellement être de son côté. Rien ni personne ne pouvait lui tenir tête. Les imbéciles tentaient en vain de s'en prendre à lui. Les couards fuyaient. Les plus rationnels, manifestement, préféraient largement le contenter, pour s'épargner ses foudres.

Aussi inutiles pouvaient-ils être, individuellement, ils lui semblaient étrangement plus utiles vivants, plutôt qu'au fond de son estomac. Combien de temps cela allait-il bien pouvoir durer ? De toute manière, il comptait bien en profiter, jusqu'à la dernière goutte. C'était bon, d'être vénéré de la sorte, pour quelqu'un ayant toujours été obligé de s'en sortir seul.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 2g3q



Refrain — Terre à terre

« Jusque là rien d'épique, on vient juste soulever tes potes.  » — Les Ephémères Immortels, 1500

« Tremblez devant ma pouissssssssance ! »


Autour du serpent géant, qui se débattait comme un beau diable, retentissaient de nombreuses explosions pyrotechniques. Il semblait être en proie à une énorme bestiole, à l'apparence relativement abstraite, bipède. Pendant de longues années, Nhiòte, ayant désormais bien dépassé sa majorité, avait combattu les sbires de cette créature, avant qu'elle ne décide elle-même de passer à l'assaut, toutes ses troupes se fracassant sur les crocs acérés du Céleste Zoan. Maintenant, c'était en quelque sorte le "boss final", qui se présentait devant sa magnificence. Une créature menaçante, aussi grande que le fruité en forme complète, dont les cris terrifiants ressemblaient à une plainte de métal, qui s'entrechoquait en grinçant. Son redoutable ennemi et la raison de sa véritable venue dans ce petit bourg perdu : Oningen, le démon des mers bleues.

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« Allez-y Kashigami-sama ! C'est vous le meilleur ! Ouaiiiis ! »
« Kashigami ! Kashigami ! Kashigami ! »


Epiant l'affrontement à une distance sécuritaire, les villageois scandaient le nom de leur Dieu, dont la bravoure et le talent les mettaient toujours dans un émoi certain. C'était lui, qui leur avait avoué que sa présence parmi eux n'avait pour but que de les protéger, contre l'incarnation du mal que représentait Oningen, qui avait été la cause de son exil. Bien évidemment, il n'y avait aucune raison de douter de la parole divine, surtout que cet aveu avait été précédé de la première descentes d'autres démons gris, au cuir métallisé. Si lors des premières attaques, ils s'étaient tous terrés pitoyablement, en attendant le sauvetage de Nhiòte, ils devinrent peu à peu ses spectateurs chevronnés. Celui-ci leur avait affirmé, à maintes reprises, que rien ne pouvait leur arriver, tant qu'il se trouvait à leurs côtés et qu'ils ne lésinaient pas sur les offrandes. Son courage était une inspiration pour tous, qui se sentaient en sécurité, auprès de leur souverain céleste.

« Tu ne toussssseras pas un sssseveux de mon peuple ! » Siffla le sain sauveur, sans sourciller.

Dans un ultime coup de croc recouvert de son poison redoutable, le gigantesque reptile s'élança sur sa proie, en la saisissant à la gorge. Ses crochets à venin pénétrèrent le métal comme du beurre, avant de s'y attaquer férocement. Les bords entourés des canines acérées commençaient à fondre, alors que la bête semblait hurler de douleur, dans un crissement mécanique. Soudain, dans un dernier râle d'agonie, une épaisse fumée recouvrit les opposants titanesques, dont l'opacité empêchait aux paisibles paysans de voir le dénouement de la joute. Chacun d'entre eux était coutumier de cette performance, désormais, qui était la preuve formelle que les démons avaient bien été terrassé, qui implosaient au moment de la mort, que seul leur Kashigami pouvait désamorcer, de sa dentition toute pouissssante. Malgré tout, ils retenaient systématiquement leur souffle, religieusement, en joignant les mains pour psalmodiait des prières, visant à soutenir leur Dieu.

Puis, accompagné d'un soupir uni de soulagement, plein d'émoi, Nhiòte apparut, au milieu de la fumée qui finissait par se dissiper, sous sa forme Céleste. Ouvrant les bras, en se rapprochant de ses fidèles, le vent faisant battre faisaient danser ses cheveux et ses vêtements, tout en caressant tendrement ses majestueuses ailes cramoisies. Sur ses oreilles, son casque solidement vissé lui susurrait de douces sonorités musicales. Des psaumes, sans doute, pensaient-ils depuis toujours.


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« Y'a pas de lésssard, mes petits ! Comme toujours : Je ssss'occupe de tout... » Entama-t-il, en penchant sa tête vers l'avant, levant la main au niveau de son oreille gauche, comme pour leur prêter attention, alors qu'il ne pouvait les entendre.
« TU SSSSS'OCCUPES DE RIEN ! » Complétèrent-ils tous, en chœur, sans se douter d'à quel point cette phrase était juste, dans leur bouche.

Après les embrassades et les poignées de mains, sous la clameur enjouée de ses ouailles, Nhiòte annonça une fête, en l'honneur de sa victoire décisive, contre leur tourmenteur, qui cesserait désormais de les agresser. Ce jour béni devint, à la décision du Seigneur, consacré à la fête et la commémoration de la fin de leurs tourments.

« Réjouisssez-vous ! Ccce sssoir on fessstoie ! »

L'annonce provoqua une liesse chaleureuse, qui envoya tout le monde à ses petites affaires, pour préparer le festin annoncé. A chaque fois que Nhiòte proposait des réjouissances, les villageois se démenaient encore plus pour le combler de bons petits plats, mitonnés avec amour et attention. Tout ce que lui avait à faire était d'apparaitre, suivant sa volonté, pour se péter le bide et se beurrer la trogne jusqu'au lever du jour. Comme quoi, il y avait pire. En attendant que les préparatifs soient terminés, le Dieu d'une vingtaine de balais se retira tranquillement, dans ses quartiers reculés, aménagés à sa demande.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] J5fe


Tout en se faisant craquer la nuque, il pénétra dans sa demeure, en repoussant avec aisance la lourde porte, qui empêchait quiconque de le déranger. Sa maison, faisant office de "temple interdit", pour ses croyants, se trouvait être une énorme tour, sur plusieurs étages. Elle avait des dimensions telles qu'il était relativement aisé, pour le Dieu ailé, de s'y déplacer sans gêne, même sous sa forme animale. Avec un soupir amusé, il laissa déposa sa lourde veste sur un fauteuil au premier étage, avant d'y choir, les yeux fermés.

Ca avait été une riche idée, que de leur mettre de tels sauvetages en scène, en remaniant une vieille légende perdue, ramenée par celle qui était devenue sa complice, après avoir percé son petit manège à jour, avec une facilité déconcertante. Enea, Une jeune inconnue, qui avait déboulé un jour dans sa vie, au sein de son territoire défendu. Tout ce qu'elle demandait, pour ne pas révéler sa supercherie évidente, à ses adorateurs favoris, était le gîte et le couvert, le tout dans une épaisse discrétion. Pour éviter que le pot aux roses n'éclate au grand-jour, elle proposa même de lui apporter une assistance technique, pour assoir sa condition divine et raviver la foi des autochtones, qui avait quelque peu vacillé avec le temps. C'était fou, ce qu'elle était capable de réaliser, avec des matériaux sommaires et quelques métaux recyclés.

« Je vais enfin pouvoir laissser ccces conneries derrière moi. » Lâcha-t-il presque en criant, à l'attention d'Enea. « Incroyable que ççça ait marché tout ccce temps, les petits ssspectacles, là. »
« C'est un peuple encore plus perdu et naïf que le Shandia lambda. Pas besoin de ton Zoan, pour leur faire avaler des couleuvres. » Se contenta de répondre la belle, sèchement.

De manière générale, elle ne portait pas les Célestes dans son cœur et, jusqu'à présent, refusait toujours de croire que Nhiòte, l'escroc professionnel, puisse en être un. Au vu de la stupidité notoire de ce peuple, il ne pouvait décemment lui en vouloir. Lui-même avait eu ses doutes, lors de leur rencontre. C'était à elle, qu'il devait l'expertise qui animait Oningen et ses sous-fifres, création totale de l'esprit déjanté de la jeune femme, assemblage bancal de dials en tout genre et de morceaux d'épaves, envoyées dans le ciel grâce au Knock-up Stream. Rien de très efficace ou résistant, mais suffisamment mobile pour donner le change. Pour lui faciliter la vie, elle lui avait même soufflé que, si il enrobait ses transformations autour d'une puissance divine, il pouvait très bien se balader tranquillement parmi eux, même sous son aspect véritable. Il lui devait énormément. Enea avait étendu ses horizons, lui prodiguant tout le savoir du monde extérieur qu'elle possédait, le poussant à la lecture et à l'approfondissement de ses connaissances, car il ne supportait pas son arrogante intelligence, face à laquelle il s'était senti si minuscule. A bien des égards, elle avait fait de lui un homme, bien après qu'il soit devenu un Dieu.

Profitant d'une détente bien méritée, en attendant la venue du soir, le serpent du ciel bulla quelques heures, avant qu'un bruit sourd ne le sorte de sa torpeur. On utilisait, pour la seconde fois depuis qu'il avait fait l'erreur de l'installer, le heurtoir massif de son entrée, pour faire résonner un appel, dans toute sa tour. En maugréant, il enfila au vol sa veste et  oublia étonnamment son casque, avant de se laisser planer jusqu' l'étage inférieur. Avec une grande inspiration, il ouvrit la porte en se maquillant d'un sourire serein, en espérant réellement qu'on le dérange pour une bonne raison, si on ne voulait pas provoquer son courroux. Personne n'osait jamais venir directement chez lui, depuis la première fois, pour une histoire de prune ou de pêche, où il les avait sauvagement recadré.




« Ka... Kashigami... Y'a un type basané, balafré, qui demande à vous voir... Je crois... » Lui annonça un de ses sujets, mal à l'aise.
« Tu crois ? » Lui demanda Nhiòte, dans un souffle excédé.
« I-il a l'air t-t-très rustre et pas... Pas très bavard. Il a surtout dit... "Grr". » Avouat-il, piteusement.
« Grr..? » S'étonna Dieu.
« Grr. » Confirma le fidèle. « Un soldat, de l'armée d'Orion. »

Etrange, pensa-t-il. La tribu était relativement coupée de tout contact extérieur, bien cantonnée à une zone oubliée et qui ne brillait pas par la richesse de ses ressources. De fait, il était relativement rare, d'avoir des visiteurs. Sa préceptrice lui avait longuement parlé d'Orion et sa folle entreprise, contre lequel il avait dû rassurer son peuple. Le conquérant du ciel n'était qu'un orgueilleux impuissant, aux yeux du Bylka orphelin et, malgré les avertissements de sa compagne, qui lui avait répété, à de nombreuses reprises, de ne jamais se frotter à lui, l'arrogant Zoan ailé n'attendait que de lui refaire le portrait, pour prendre sa place, qui lui revenait de droit. Conquérir le reste des îles célestes n'avait aucun intérêt. C'était un travail bien fastidieux, alors si il pouvait se contenter de goumer un type, pour reprendre le travail qu'il lui aurait mâché... Il n'allait pas s'en priver. Si, en plus, le Roi Soleil se livrait de lui-même, avec ses troupes, à la suprématie Nhiòtienne... Une fois de plus, l'univers l'encourageait implicitement, en prenant son parti, alignant les astres pour que tout aille dans son sens. Magnifique, même si il aurait préféré pouvoir remettre ça au lendemain.

« Ils sssont combien, en tout ? » S'enquit le blond zêlé, en se grattant le menton.
« En comptant le messager..? »
« Je sais pas, çççça a l'air d'être un guerrier, non ? Du coup, ouais. »
« Et bien en tout ils sont... Un. »

Accusant le coup, Nhiòte laissa planer un silence plein de jugement, en grommelant quelque chose d'inintelligible, en ressortant de la bâtisse, laissant son servant l'amener en direction de leur invité, en plongeant les mains dans les poches. Au moins, même si il n'avait réellement aucune envie de se battre, c'était une occasion de mettre les entraînements et le style qu'il avait appris d'Enea en application, lui qui n'avait jamais eu de réel adversaire, sans les écraser de son enveloppe divine. Pour une fois, il serait clément, magnanime, il ne châtierait pas trop vite ses adversaires, pour se divertir un petit peu.

Bien vite, il se retrouva à l'entrée de son village, découvrant la mine patibulaire d'un illustre inconnu, dont la description sommaire qu'on lui avait dressé suffisait à le reconnaitre du premier coup d'œil. En arrivant à sa portée, il le salua brièvement, d'un léger mouvement de tête, en lui demandant sèchement ce qu'il voulait.



J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Evey
« Ton village appartient à Orion, gamin. Grr. »


L'expression lasse de l'intéressé se transforma en un rictus amusé et colérique, dirigé envers celui qui avait le courage de se dresser face à sa magnificence. L'être divin tourna son visage de côté, pour cracher un épais mollard dédaigneux, en lâchant un grognement sifflant. Avec un air patibulaire, il se rapprocha vivement du grand guerrier, jusqu'à se poster juste sous son nez. Le petit Céleste roulait des mécaniques, malgré les têtes de moins qu'il tenait, face au taciturne combattant. Au vu de son profil, il s'agissait sans doute d'un ancien chef de tribu ou d'un martialiste d'élite, qui avait plié l'échine après s'être fait pitoyablement roulé dessus, par son nouveau souverain.

C'était ce genre de personne, qu'il détestait le plus. De vulgaires chiens sauvages, dressés avec aisance, faisant preuve de leur faiblesse. Combien de ses propres principes avait-il écrasé, pour servir maintenant ce prétendant abjecte, au trône qui revenait de droit au sain qu'était Nhiòte ? Serrant la mâchoire, il sentit ses crochets se déployer, naturellement, en recourant à une forme partielle de reptile. Ses pupilles foudroyèrent le grand vermisseau et, en levant soudainement le pied, lui écrasa l'un de ses appuis, en appuyant sèchement du talon.


J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Sldn
« T'es là tu t'sssens à l'aissse ? Tu veux jouer les balaissses ? » Demanda-t-il rhétoriquement, en déployant ses ailes, tout en se mettant en position de combat. « Avec ton passssé de victime, pour toi j'n'ai aucune esss... »
« Grr. »

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Jxzo



La poitrine de l'enfant roi se creusa violemment alors que ses yeux se révulsaient, sur une simple impulsion de paume, qui lui fit cracher une gerbe de sang, directement sur la peau mât du bourreau, qu'il avait tristement sous-estimé. La frappe se diffusa dans son corps tout entier, le percutant comme une montagne mobile. Son ossature, pourtant assouplie au Semei Kikan pour absorber l'impact, gémit de douleur alors que ses organes dansaient de manière incontrôlable, dans son corps meurtri. La conscience de Nhiòte plongea instantanément dans les abysses, la lumière s'éteignant en un souffle dans son crâne. Ses yeux grands ouverts sortaient presque de leurs orbites, blancs et lisses comme des billes injectées de nervures sanguines.

Puis, avant même qu'il ne soit propulsé par l'impact, une détonation violente le ramena sauvagement à lui, sous la puissance d'un reject dial, qui ponctua l'attaque d'un overkill cinglant. Son sang n'eut même pas le temps de souiller le sol, car, pour la première fois sans contrôler sa trajectoire, le Céleste s'envola. Comme un projectile inarrêtable, il percuta des murs, des arbres, dont il arrachait des pans entiers, sans décélérer le moins du monde. Oscillant entre la semi-conscience et le coma complet, à chaque nouvelle collision. Sa course folle s'arrêta, bien plus loin, lorsqu'il percuta sa propre demeure, y pénétrant comme une boulet de canon, ouvrant une vaste lucarne dans le mur du premier étage.

Il ricocha contre les meubles, les parois et le plafond, creusant des cratères à chaque rebond, dans les obstacles qu'il ne détruisait pas immédiatement. Le règne du Kashigami s'achevait ainsi, de manière aussi éclatante et inattendue qu'il avait commencé.


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Dernière édition par Nhiòte Magena le Sam 3 Oct - 14:41, édité 1 fois
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Nhiòte Magena
SHEDDING SNAKE
posté le Sam 3 Oct - 14:25
HISTOIRE

Pont — Space

« Je prendrais ce que j'estime me revenir de droit, la liberté en soi de mourir pour mes choix. » — Les Ephémères Immortels, 1500



Depuis maintenant plusieurs jours, Nhiòte s'était ancré dans une routine, comme il savait si bien le faire. Ayant établi son point de chute dans une auberge miteuse, dans la ville de Rhum Camp. Depuis son départ forcé des Îles Célestes, il avait pas mal roulé sa bosse, même si il avait toujours du mal à se faire aux Mers Bleues. Le sort de son village, sa demeure, ses fidèles et la majorité de ses possessions, il n'en avait pas la moindre idée. Il ne devait sa survie qu'à la présence d'Enea qui, contre toute attente, avait choisie de s'encombrer d'un poids mort, quitte à retarder et mettre en péril sa propre fuite. Tout ça était bien loin et ses objectifs bien différents, depuis un séjour sur une île hivernale, qui avait bouleversé sa vie.


J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 16b1

En proie à des migraines carabinée, incessantes et tout le corps transi de douleur, il s'était réveillé en hurlant sur un bateau inconnu, au beau milieu d'un océan qui lui était inconnu mais dont il avait souvent entendu parler, grâce à sa préceptrice. Il avait dû passer un bon moment allité, inutile, plongé dans un mutisme qui ne lui ressemblait pas. Se faire détrôner ne lui importait guère, même si il regretterait la facilité que son culte avait pu lui apporter. Se faire ainsi démolir, comme un vulgaire connard lambda... Ca, c'était tout bonnement insupportable, pour son égo surdimensionné. Un jour, il ferait payer les comptes à son agresseur, avec les intérêts. Un jour.

Le Dieu déchu n'appréciait guère de dépendre ainsi de la jeune femme, qui l'avait confrontée de manière contre nature au premier acte de bonté désintéressé, motivé par des émotions qu'il ne comprenait pas bien. Pendant un moment, il resta persuadé qu'il y avait autre chose, derrière ce sauvetage, qui devait pouvoir le justifier. Si il avait gardé la Céleste à ses côtés, c'était avant tout pour profiter de son savoir. Toutefois, si la présence féminine ne l'avait pas réellement dérangé, il avait fini par comprendre que c'était parce qu'ils étaient taillés dans le même bois. Leur relation s'était nouée de manière tacite, entre les deux individus, peu recommandables.

Elle était basée sur des choses simples : Un intérêt commun, des choses à apporter, d'un côté comme de l'autre et surtout, la certitude que, malgré leur association, la méthode du "chacun pour soi" restait de mise. Or, depuis sa déchéance, ils n'avaient plus d'intérêt commun et, dans son état, n'avait plus rien à apporter. Lorsqu'il abordait le sujet, elle le détournait habilement, sans rien rajouter. Ils naviguèrent de médecin en médecin, ne restant que peu de temps sur place, de peur de se faire rattraper par des poursuivants chimériques. Sa compagne mystérieuse avait réussi à leur dégoter un bateau de fortune, suffisamment maniable pour ne nécessiter aucun membre d'équipage supplémentaire mais obligeant le convalescent à assister pour quelques manoeuvres, en dépit de son état.

Partant de Jaya, ils avaient séjourné un moment à Banaro, avant de longer Grand Line dans le sens inverse de tous ceux qui cherchaient à l'arpenter. Les échanges entre l'étrange couple, durant leur voyage, ne se résuma qu'à des échanges factuels de savoir, qu'Enea emmagasinait, avare, avant de procéder à l'éducation du Bylka. Les peuples terrestres semblaient plus évolués, en moyenne, mais leur esprit ne semblait tout de même pas bien affuté, même pour un être d'origine aussi sauvage que Nhiòte. Ses rêves de dirigeant balayés, il se laissait errer sans but, chaque mouvement lui provoquant des douleurs criardes, en ne lui laissant que peu de liberté pour se déplacer.

Grâce au buffet que représentait l'océan, même sans un sou à leur nom, ils mangèrent à leur faim. La femme à qui il devait la vie sembla pourvue d'un appétit qu'il ne lui connaissait pas et, très vite, commença à s'engraisser d'une bien étrange façon. Son ventre rondouillet, loin de la rendre disgracieuse, semblait l'illuminer, inexplicablement. Au cours de ses leçons, il commença à porter un regard tout autre vers elle, ignorant du lien qui était en train de se créer. Il ne la touchait plus, étant physiquement incapable de tout effort physique, mais pourtant, la sentait plus proche que jamais, malgré une certaine distance qu'elle semblait leur imposer.

Il commençait à regarder d'un mauvais œil les curieux qui lui tournaient autour, usant de répliques vaseuses pour tenter de la séduire, alors qu'il ne pouvait rien y faire. Dans ces moments, il montait le son qui crachait en permanence dans son casque, en grinçant des dents, sans jamais comprendre comment ils pouvaient bien oser lui parler ? Comment elle pouvait s'abaisser à leur répondre, elle qui les dépassait tous, sans exception ? Alors que lui-même peinait à lui arracher quelques mots ? Bien évidemment, il n'en disait rien mais, contrairement à son habitude, demeurait totalement incapable de camoufler l'état dans lequel cela pouvait le plonger. Ayant trouvé son égale, il commençait à ressentir au fond de ses entrailles la naissance, à son insu, de l'amour, accompagné par une jalousie acide, qui lui provoquait des aigreurs d'estomac. Il essayait de se convaincre que ce sentiment n'avait rien à voir avec lui, mais qu'il s'agissait simplement de la déception, de voir un objet de valeur se faire ternir, par la crasse de vermines, qui grouillaient tout autour.

Ils finirent par s'installer de manière prolongée sur Drum, "le temps de quelques mois", selon les mots de l'ange à ses côtés. C'est dans ce climat hivernal que la bougonnerie du serpent géant commença à diminuer, palier par palier. La médecine qu'ils pratiquaient n'avait rien à voir avec ce qu'il avait pu expérimenter au préalable et, même si ils n'avaient pu intervenir immédiatement après sa blessure, ils purent toutefois lui apporter un soulagement incomparable. L'ailé se retrouva confronté à une longue période de rééducation, qui semblait parfois lui déchirer le corps, mais dont la souffrance n'était rien, comparé avec celle qui l'avait accompagné, au quotidien, comme un souvenir impérissable de Gladius.

Il resterait toujours des séquelles, on lui avait suffisamment répété pour qu'il ne puisse jamais l'oublier, mais pour le soulager, on lui présenta les bienfaits de diverses plantes thérapeutiques, pouvant se consommer aussi bien en infusion, qu'en gel que sous la forme d'une bonne grosse batte fumeuse, auxquelles il prit rapidement goût. Retrouvant peu à peu ses fonctions motrices dans leur intégralité, il en oublia même de s'inquiéter pour Enea, qu'il n'avait pas revu depuis quelques temps, alors que son embonpoint avait commencé à la gêner pour se déplacer, parallèlement à la remise sur pieds de serpent aux ailes carmins.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] L7f1
« Tu devrais faire plus d'exercice, sinon je vais te laisser là, quand je pourrais repartir. » Avait-il un jour lancé, au détour d'un repas qui ne semblait pourtant guère intéresser la boulotte.

Elle n'avait rien dit mais, plus tard dans la soirée, la pauvre s'était mise à hurler, le tirant d'un profond sommeil réparateur. Non contente de ce simple forfait, elle lui hurla, lui ordonna d'aller lui chercher un docteur, entrecoupée par sa respiration haletante, par à-coups, qui le laissait perplexe. Dans toute autre situation, il lui aurait sans doute rétorqué que, déjà, des domestiques ils n'en avaient plus et lui ne le serait jamais et qu'ensuite, sa paresse ne faisait que prouver le point qu'il avait abordé au cours du dîner. Toutefois, il ressentait lui même une étrange appréhension, à la voir ainsi assaillie par un mal inconnu et se trouva même un instant paniqué, face à une situation étrangère mais qui lui paraissait être sa responsabilité.



La gravité de ce qui lui avait jusqu'à présent échappé le rattrapait d'un coup, sans lui laisser le temps de s'y habituer. Son cerveau était toujours totalement largué mais son instinct avait pris le relais, lui faisant amèrement comprendre qu'il n'était pas prêt, sans plus d'informations. La musique qui passait dans son dialman arriva à la fin et, dans le court silence qui précédait l'arrivée du morceau suivant, il releva des yeux exorbités vers son amie souffrante. Malgré ses halètements, malgré sa douleur, elle captura son regard au fond de ses pupilles glaciales, déterminées, animales. C'était elle qui souffrait et pourtant, elle parvenait à maintenir un sang-froid qui n'avait rien à envier à celui que le reptile possédait, habituellement. Le temps sembla s'immobiliser, alors que Nhiòte retrouvait son calme, bercé par l'assurance d'Enea.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Wiji
« Va. Chercher. Lilian. » Répéta-t-elle distinctement, en l'agrippant par le col.


Fronçant machinalement les sourcils, il soutint son regard le temps d'un hochement de tête, avant d'aller chercher de l'assistance, en quatrième vitesse. Revenant bien vite avec une assistance qualifiée, il les laissa emporter sa partenaire. Il essaya bien de s'intéresser, certes un peu trop tard, en essayant de comprendre ce qui lui arrivait, n'aimant pas les secrets qui n'étaient pas de son fait et encore moins si il se sentait concerné.

Sa fierté le poussa à mettre tout ça derrière lui, pour se concentrer sur ses propres soins. Redoublant d'efforts, il comptait les jours malgré lui, depuis la nuit où Enea avait disparu. Un peu plus d'une semaine après, il était totalement remis sur pieds, mais ne chercha aucunement à reprendre les mers. Il profita de ce retour à la normale pour réessayer sa forme animale, qui était inutilisable, tant la transformation le faisait souffrir, sur toute la durée de sa convalescence. Il s'amusa à fureter, renouer un peu avec ses racines sauvages, pour tuer le temps.

Par dette mais aussi pour se payer son logis, mais aussi pour tenter de grapiller des informations supplémentaires, il accepta les demandes de plusieurs chercheurs, qui s'intéressaient à son Semei Kikan et à son Zoan, qui avaient surement travaillé de concert, pour lui permettre de survivre à la maltraitance sauvage dont il avait été victime, mais l'ayant aussi empêché de devenir un légume.

Au bout de très exactement deux mois et cinq jours, quelqu'un toqua à la porte de sa demeure temporaire, l'interrompant en plein roulage pour atténuer le gêne qu'il éprouvait. En pestant, il alla ouvrir à celui qui osait l'importuner, avec une piquante impression de déjà-vu. Depuis qu'il s'était fait rousté, il appréciait encore moins qu'avant le son du cognement contre le bois, lui donnant toujours l'impression que son sursis risquait de se terminer.

« Je vous préviens, je sssuis pas... » Entama-t-il, pour s'interrompre, la bouche béante.

Face à lui se trouvait Enea, qui avait manifestement retrouvé la ligne, mais qui portait désormais un nouveau bagage, entre les bras. Elle le fixa, avec une détermination infaillible, alors que le petit poupon qu'elle portait tournait la tête vers Nhiòte, hébété par cette surprise.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Yx22
« Nhiòte Magena, je te présente ta fille ! »


La peau du maudit se recouvrit instantanément d'écailles, alors qu'il restait entièrement immobile. Ses dents s'allongèrent davantage, pour devenir des crocs, ses paupières se résorbant totalement. L'attaque qu'il venait de subir était plus pernicieuse et violente que la force impérieuse que Gladius avait déployée contre lui et son instinct de protection avait pris le dessus, commençant à le transformer en hybride reptilien, comme si il pouvait se protéger d'une telle nouvelle. Si son mécanisme de survie avait agi immédiatement, son esprit se trouvait encore enlisé, incapable de relier les points évidents qui lui étaient présentés, sa conscience venait de l'abandonner.

Un silence gênant recouvrit les lieux, suite à cette annonce explosive. Totalement perdu, c'était comme si il avait besoin de redémarrer, pour assumer cette surcharge de données qu'on lui avait jeté à la figure, sans lui donner le temps de les traiter. Revenant au dernier moment de sa vie qui faisait encore sens, il retomba sur la phrase qu'il n'avait pas réussi à terminer. L'air morne, stoïque.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 5txm
« ... d'humeur. » Conclut le papa pas prêt, en un souffle étouffé.

La main encore suspendu dans le vide, comme autour d'une poignée fantôme, il resta là, à les fixer en espérant les voir disparaitre. Il cligna des yeux, pour tenter de faire disparaitre le fruit de leur union, comme si il ne s'agissait que d'un mirage, sans réussir à en détourner le regard. Démuni, il poussa le volume de son casque au maximum, s'enfermant dans une bulle sonore. En vain. Malgré tous ses efforts, la fillette rondouillarde restait là, blottie dans les bras de sa mère, en faisant frétiller ses petites ailes rosées. Tout doucement, il referma la mâchoire, avant de prendre une longue inspiration inhumaine, qui le fit gonfler comme un ballon de baudruche prêt à éclater, tout en fermant les yeux.

La reproduction était pour lui quelque chose d'assez abstrait, primal, à laquelle il n'avait jamais eu le temps de penser. Il ne savait pas exactement comment elle marchait, mais quelque chose de nouveau commençait à bouillir en lui, une responsabilité nouvelle, pour laquelle il ne s'était pas préparé, mais la seule à laquelle il ne pouvait déroger. Après avoir retenu sa respiration quelques minutes, sans prononcer le moindre mot, il referma ses doigts tendus, pour ne laisser que son index, qui instiguait à Enea encore un peu de patience. Basculant le visage en arrière, Nhiòte reprit peu à peu sa forme angélique, une certitude s'affermissant au fond de son crâne.

En se redressant lentement, il porta les mains à ses larges lunettes, en relâchant son souffle en une fine expiration continue, faisant voleter les cheveux de sa compagne et caressant la peau délicate de sa fille, qui lui semblait si fragile qu'il n'osait pas la toucher autrement. Il retira ses verres, qu'il glissa dans une poche de son manteau après en avoir replié les branches, puis, coupa la musique. Abaissant son casque autour de sa nuque, il s'ancra dans l'instant présent, pour arrêter la vrille dans laquelle il avait failli sombrer. Le nouveau père s'exprima d'une voix calme, assurée, qui aurait sans doute pu être remarquable, si il n'avait pas pris dix littérales minutes pour parvenir à la faire sortir.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Pdkv
« Tu en as mis, du temps. » Lâcha-t-il, avec un ton de crooner désabusé. « On a fini tout ce qu'on avait à faire, du coup ? »


Le bébé que lui avait produit Enea était, à l'image de ses concepteurs, la plus belle création que le Bylka avait pu apercevoir. Sa possession la plus inestimable car il faisait partie intégrante de son être. Elle était de lui. C'était quelque chose qui le dépassait et contre lequel il était totalement impuissant, mais son égoïsme maladif s'étendit aux deux entités qui se tenaient là. Loin d'être démonstratif, il ne fit pas le moindre geste envers elles, n'ayant pas la moindre idée de comment s'y prendre et se contenta de faire volte-face, pour les inviter à rentrer.

« Bien joué, Enea. » Résuma grossièrement le pataud personnage. « Moi je rentre, il fait trop froid, dehors. » Se justifia-t-il finalement, pour ne pas avouer son inquiétude naissante pour le nouveau-né.

Ils auraient sans doute pu continuer leurs aventures, ou s'arrêter définitivement à Drum, qui avait su les accueillir, mais la nature n'était pas si clémente. Si la génitrice avait tant attendu, avant de se présenter devant lui, c'était en raison d'une maladie, méconnue même des experts de Drum, qui ne présageait rien de bon, pour les conditions ou l'espérance de vie de la fillette. La mer s'annonçait déjà bien plus compliqué, voire quasiment impossible, sans la présence d'un spécialiste, mais ils avaient accumulé beaucoup de savoir sur l'île de Lisa Simeone, le duo étant particulièrement doué pour glaner et absorber tout ce qui les entouraient et Enea, tout particulièrement. Il était possible de stabiliser son état, pour lui faire gagner quelques années, sans trop de gêne, selon les médecins. Une vie trop courte, pour le potentiel qu'elle refermait en elle. C'était dans l'espoir de trouver une solution, que Lilian Nightingale en personne s'était démenée, sans succès. La maladie sortait totalement de ses compétences.



Alors, Nhiòte refusa en bloc tout ce qu'on essayait de lui faire avaler. Si on ne pouvait guérir sa fille sur Drum, c'était qu'ils manquaient de savoir. Rien n'était insurmontable, pour quelqu'un qui portait en lui le sang des deux individus les plus prestigieux de leur temps. Si ils étaient incapables de lui venir en aide, alors, c'était aux parents de prendre les choses en main. La réponse n'était pas sur l'île arctique, mais elle devait forcément se trouver quelque part. Il le fallait.

Dérobant de rage le premier rafiot qui se trouva à leur portée, un peu plus confortable que leur précédent esquif, la famille ailée quitta Drum, avec la conviction ardente de pouvoir trouver une solution, au mal qui menaçait de les séparer de la personnification de leur alliance, tout juste acquise. Le Dieu avait trouvé une nouvelle raison de vivre et d'user de ses atouts les plus fourbes. Après avoir été bouté sèchement de son paradis personnel, Enea lui en avait apporté un nouveau, sous une forme qu'il n'aurait jamais pu imaginer auparavant.


Outro — Pas de ce monde

« Le temps passe vite faut qu'j'anticipe car au futur je participe ! » — Les Ephémères Immortels, 1500



Tout en repensant à son temps sur Drum, le père de famille rentrait au bercail, dans une vieille auberge miteuse, après une nouvelle journée à se faire remarquer dans des rues malfamées, toujours à poser les mêmes questions, pour se renseigner sur l'Underworld. En un bond puissant et quelques battements d'ailes, il se retrouva à la porte de leur chambrée, au deuxième étage d'une échoppe branlante. L'ouvrant tout doucement, il pénétra à l'intérieur avant de la refermer à double tours, camouflé par les ombres. Ajustant ses iris, il adapta sa vision à l'obscurité, pour regarder la petite qui dormait paisiblement, dans un berceau de fortune. Lui effleurant la joue, du bout des doigts, il esquissa un sourire, avant de se diriger vers la salle de séjour, où se trouvait sa moitié. Celle-ci se trouvait, comme souvent, en plein milieu de ses machineries et ne lui accorda pas la moindre attention, lorsqu'il la salua, avant de partir vers la salle de bain.

Il s'installa face à son miroir, retirant ses accessoires qu'il déposa religieusement sur un espace qui leur était attitré, avant de pousser un long soupir, las, en glissant ses doigts le long de sa chevelure soyeuse. Le Céleste laissa sa main retomber mollement, épuisé, agacé, vidé. Il la posa ensuite sur la glace, en laissant échapper son souffle, péniblement. Au cours de leurs pérégrinations, ils avaient trouvé ce qu'ils cherchaient, désespérément. Leur salut se trouvait dans les capacités de la plus grosse ponte de la marine, un redoutable personnage, mais doté d'un pouvoir curatif qu'on disait sans égal. Demander l'assistance d'un tel personnage était inconcevable, alors, ils avaient décidé de lui subtiliser son pouvoir, hérité d'un Fruit du Démon. Aux yeux du jeune homme aux ailes de sang, il leur appartenait de droit. Toutefois, si ils voulaient réussir à mener leur projet à bien, ils auraient besoin d'aide, ne serait-ce que pour accélérer leur cadence. Le temps leur était compté.

Pour ça, ils avaient longtemps cherché qui serait susceptible de leur porter assistance, dans leur folle entreprise. Après tout, ils ne visaient pas n'importe qui et leurs méthodes étaient loin de plaire à n'importe qui. Ils aimaient leur individualité et leur autonomie, même si ils avaient bien conscience de manquer cruellement de moyens et de connexions, dans ce monde qui leur était encore relativement nouveau. Ils avaient donc pensé à se tourner vers le monde du crime organisé, qui semblait leur aller comme un gant, mais en contacter de réels représentants, et non pas de simples fripouilles de bas étage, s'annonçait bien plus ardu qu'il ne l'avait cru, au départ. Il savait aussi qu'il aurait besoin d'être patient, pour qu'ils puissent se faire un nom dans ces rangs fantomatiques, mais si il pouvait mener son autre projet à bien, en parallèle... Alors, il pourrait atteindre son objectif deux fois plus vite, tout en s'assurant une vie confortable, à faire ce qu'il aimait le plus. Le tout, en soutenant sa famille.

« On va les débusssquer... C'est sûr... » Dit-il seul, avant de fermer les yeux, fatigué de regarder son reflet, pour la première fois.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 3t16
« Il faut être prudent, avec ses souhaits. » Lui répondit une voix derrière lui.


Ecarquillant les yeux sous la surprise de cette soudaine apparition, il aperçut une silhouette, le temps d'un coup d'oeil, avant que son visage ne se retrouve encastré dans la surface réfléchissante. S'enfonçant dans sa nuque, il pouvait sentir des griffes acérées s'enfoncer sous sa peau, le maintenant fermement en place. Au moindre mouvement, il savait qu'il risquait de se faire trancher la gorge, voire arracher la tête, selon l'envie de son invitée surprise.

« Vous êtes bien sssusccceptibles, dans votre branche. »
« Tu as cinq secondes pour t'expliquer. » Coupa la terrifiante messagère de l'Underworld, sans plus d'explication.

Il s'agissait de Letizia Imposemata, qui venait d'apparaitre de nulle part, sans un bruit, sans un son, au beau milieu d'une pièce fermée, tout ça le temps d'un battement de cils. Même si Nhiòte ignorait son identité, il connaissait bien l'organisme qu'elle représentait. N'ayant aucun moyen de les joindre, étant donné son manque notoire d'influence ou de connaissances dans le milieu, il avait dû passer par des moyens détournés, mais également plus dangereux. En jouant le couple d'innocents, les deux anges passaient d'île en île, élisant domicile aux lieux les plus craints, avant de questionner tous ceux qui paraissaient avoir le moindre lien, même des plus ténu, avec le monde du crime.

Utilisant tous les noms et les mots-clés qui risqueraient de déclencher des alarmes, dans leurs diverses équipes de renseignement, qui devaient être disséminés un peu partout de par le monde, ils ne cherchaient qu'une chose : Se faire remarquer. Le duo secouait les fourmilières du monde de l'ombre, tentaient lourdement de grapiller des informations ou des contacts, sans grand espoir, laminaient ceux qui devenaient belliqueux. Répétant ainsi le processus le temps d'un mois, ils pliaient ensuite bagage, pour recommencer ailleurs, en espérant avoir plus de chance. Pire détective du monde, soldat de la marine assez peu dégourdi, gêne à éliminer ou éventuellement potentiel à exploiter, si ils avaient retrouvé les victimes sur son sillage, n'importe quoi pourrait lui suffire, à condition d'avoir une audience.

Letizia lui avait donné exactement ce qu'il attendait et, pour ça, il était particulièrement reconnaissant envers sa bonne étoile, mais surtout l'ingéniosité discutable de leur entreprise. Levant ses mains ouvertes, en signe de reddition, il entreprit de répondre, juste avant que son compteur de secondes ne tombe à zéro, risquant ainsi de lui couper toute opportunité de s'exprimer.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] Xrri
« J'ai... On a quelque chossse à propossser à l'Underworld ! » Avoua-t-il, le sourire écrasé contre la glace.

En arquant un sourcil, elle lui laissa reprendre un peu de contenance. Massant sa nuque endolorie, il arrêta le léger saignement qui y perlait, en regardant son interlocutrice dans les yeux. Plus d'un mètre les séparait, désormais, mais il sentait qu'au moindre mouvement brusque, elle n'hésiterait pas à le réduire en charpie. Toussotant légèrement, pour s'éclaircir la voix, il amplifia son rictus, en ouvrant les bras. Sa pupille se fendit en une amande affutée, manifestée par sa détermination.

« J'ai commencccé des démarches, pour intégrer la marine. Ma femme et moi, nous pourrions vous ssservir d'essspions. Faire tomber dissscrètement les têtes des plus gênants. Les hauts gradés... Les inccoruptibles... Les Amiraux...»


Serrant les poings et la mâchoire, jusqu'à en grincer des dents, son regard brulait d'une flamme prête à tout dévorer, malgré la tension oppressante à laquelle il faisait face et avec laquelle il devait composer, sans se laisser tétaniser par la peur qui s'insinuait sous sa peau. Fronçant les sourcils, il s'entailla les paumes, de ses ongles tranchants.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 29sf
« Nobunaga..! » Acheva-t-il, sur un ton rageur.


Sa fougue n'eut comme réponse qu'un éclat de rire moqueur, lui faisant furieusement battre la tempe. Immédiatement, Enea pénétra dans la pièce, prête à en découdre, mais son mari l'arrêta en tendant la main, pour lui signaler que tout était sous contrôle. Elle comprit immédiatement la situation, mais resta sur ses gardes, prête à tout. Reprenant peu à peu son sérieux, la messagère de l'Underworld croisa les bras, avant de hausser les épaules, amusée.

« Vous pensez bien que si c'était aussi facile, de gagner notre confiance... » Annonça-t-elle, en levant sa main griffue, prête à frapper. «Vos mots n'ont aucune valeur, pour moi ! »

Sans perde une seconde, Nhiòte aiguisa la bout de ses plumes, au fusil de son Semei Kikan, avant de les abattre d'un coup sec, en les étendant légèrement. Comprenant exactement ce qu'il s'apprêtait à faire, Enea lui tourna le dos, en se penchant vers l'avant, prête à encaisser ce qui allait suivre. Des gouttes de sang éclaboussèrent le mur, alors que Letizia écarquillait les yeux, son visage rayonnant d'un sourire sombre.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] 5hsb

Elle arrêta ses pointes sur le front du Bylka, qui n'avait pas détourné le regard une seule seconde. Une pluie de plumes blanchâtres venaient de remplir les pièces, arrachées aux ailes énormes de sa compagne. D'un coup de ses ailes, il avait sectionné celles de sa compagne, aucun des deux n'ayant éprouvé une once d'hésitation, en agissant comme un seul et même corps, afin de prouver leur détermination. Depuis bien longtemps, Enea, qui nourrissait une haine épidermique envers sa propre espèce, avait hésité à se débarrasser de ses atouts angéliques. C'était désormais chose faite, grâce à une manœuvre qu'elle lui avait soufflé, un jour, pour le cas où ils devraient faire leurs preuves, auprès de leur futur employeur. Letizia avait d'ailleurs dû sentir, que l'initiative ne venait pas du mari, mais bien de sa femme, ainsi que de l'osmose qui régnait entre eux. Sinon, la cervelle du Céleste aurait sans le moindre doute déjà repeint les murs.

J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] H51j
« Ca sssufira, comme accompte ? »
Ironisa le Céleste, avec détachement, malgré ce l'acte irréparable qu'il venait de commettre.


Un pari osé, mais qui, au jour d'aujourd'hui, continuait encore de porter ses fruits, bien après leur ascension dans les rangs du Gouvernement. Après être restée circonspecte un moment, Letizia reconnut leur bravoure. Elle commençait déjà à entrevoir de nombreuses possibilités, si jamais leur motivation s'avérait véritable. Après leur avoir bien stipulé que leurs actions seraient majoritairement indépendantes, jusqu'à ce qu'ils aient fait leurs preuves. Elle leur assura également qu'au moindre coup louche de leur part, ainsi qu'au moindre doute, l'Underworld se chargerait personnellement de les faire disparaitre, sans autre forme de procès. Puis, s'évanouissant au milieu de la pluie duveteuse, elle disparut, comme un spectre.

Une fois remis de leurs émotions, ils partirent vers la base de la marine la plus proche, afin de s'enrôler. Leur chemin ne faisait que commencer, mais l'une des parties les plus dures venait d'être passée avec brio, même si ils avaient dû, littéralement, y laisser des plumes.



Williams P. Blake
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Loca. :
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Prime :
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Berrys :
580.000.000

Feuille de personnage
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Williams P. Blake
Les mille lames
posté le Lun 5 Oct - 5:44
Après en avoir entendu parler pendant si longtemps, le voilà enfin ton fameux double compte, le fameux céleste !

Alors, je sais pas vraiment par où commencer parce que j'essaie de me contenir un minimum, donc on va attaquer la forme : c'est parfait. Next !

Plus sérieusement, ça l'est, mais je suis obligé de revenir sur quelques points que j'ai trouvé fous. Les musiques utilisées sont magistrales, appuyant toujours le bon moment, chaque scène a son ambiance et, chose incroyable, beaucoup d'entre elles se terminaient pile avant que ma lecture n'arrive à celle d'après. Je sais pas si tout ça était calculé ou si c'est juste un hasard de fou, mais c'était un réel plaisir.

Les images étaient parfaites, les rares fautes présentes n'étaient que des petites erreurs d'étourderie ... Bref, je n'ai absolument rien à redire sur le forme, mais alors vraiment rien.

On va passer au fond désormais et franchement, je n'ai pas grand chose de plus à dire non plus. L'histoire était intéressante, ton personnage attachant, tout était parfaitement cohérent que ce soit au niveau du personnage en lui même avec sa description mentale ou avec le contexte du forum ... Les PNJ importants présents dans l'histoire sont joués à la perfection, leur présence est pertinente, on a un personnage principal qui impacte la background mais qui est tout aussi impacté par ce dernier ... Du caviar.

Hors du barème, je tenais à dire que l'idée d'un bébé ayant mangé un zoan, qui survit en prenant sa forme animale par instinct pour finalement également éveiller son Semei Kikkan dans le but de survivre, ça m'a soufflé bordel. Tout le comportement du personnage découle des expériences racontées dans son histoire, Enea est un personnage fou que j'ai vraiment, vraiment hâte de découvrir à son tour (dans une autre présentation si j'ai bien compris ?), l'ambiance est parfaite, les références un peu partout sont géniales ... Si ça devenait pas indécent, je pourrais continuer comme ça pendant encore longtemps, mais je vais juste me contenter d'un rapide mot de fin : putain ce que c'était cool.

Comme tu peux aisément l'imaginer, tu es bien évidemment validé mon beau salaud, félicitations ! Tu peux donc débuter ton aventure avec les pouvoirs du Hebi Hebi no mi, modèle Titanoboa en tant que Contre-Amiral de la Marine ! Tu n'écopes d'aucune prime ou contre-prime pour le moment, sachant que rien ne le justifie. Bon, tu sais comment ça se passe mais sait on jamais, il ne te reste plus qu'à poster à la suite de ta Vivre Card qui va être générée sous peu pour pouvoir aller joyeusement tabasser d'autres joueurs ! Ah et au passage, tu es validé à 10 000 Dōrikis aussi J'veux mettre bien la mif, mais j'en chie sa mère [Finito] GAO0K. En y ajoutant le bonus pour le gouvernement (encore en vigueur lorsque tu as terminé ta fiche) de 1 000 Dōrikis, on arrive à un total de 11 000 donc ! Amuse toi bien avec ton nouveau personnage !  
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