Tout avait été si vite durant le tournoi d'Octogonia, et jusqu'au paroxysme final, à vrai dire, qui dépassait complètement l'entendement. Des éclats de verres, partout, des murs qui se brisaient, ces bruits assourdissants du fruit de ma partenaire qui brisaient à la fois la terre et le ciel, pour nous permettre de nous éloigner au plus vite de cette scène de pure folie.
C'est à ce moment, que j'avais clairement pu constater mon impuissance, au moment où ces types s'étaient jetés sur l'œuf, à la poursuite des participants qui désiraient et espéraient encore l'obtenir au cœur de cette mêlée improbable. Le capitaine de Siam, ma camarade, l'avait presque eut d'ailleurs, de ce que j'avais pu entrapercevoir. Mais il se l'était fait prendre par le gamin, le type qui m'avait sorti du tournoi en deux coups, top chrono. Il utilisait le fruit du Démon du Feu, il n'y avait pas d'autre moyen pour avoir pu réussir ces exploits.
Moi, j'avais ruminé ma défaite dans les jupes de ma partenaire, qui m'avait embarquée jusqu'au navire de son équipage, avant qu'un des membres de celui-ci ne m'envoie rejoindre le mien, qui fort heureusement, comportait tout mes camarades lorsque j'arriva.
- Jin ? Tout va bien ?
- On se tire de cette merde.. ! ET PLUS VITE QUE CA !
Je n'avais pas eu besoin d'en dire davantage, que nous larguions déjà les amarres, vers une île aussi éloignée que possible d'Octogonia, et de la furie qui s'y était tenu. Le navire avait filé sur les flots, tout le reste de la journée, et même toute une nuit. Je n'avais pris que peu de repos, trouvant difficilement le sommeil, ce soir-là. Je me tournais, me retournais, tâchant de me dire que j'avais réussi à m'en sortir en vie, contrairement à certains, qu'au moins, j'étais sain et sauf. Mais il n'y avait pas eut grand chose pour me calmer, et je n'avais rejoins Morphée que bien tardivement dans la nuit noire.
**
C'est à une heure tardive de la matinée que j'avais finalement émergé, réveillé par un brouhaha incessant et le remous des vagues qui se faisait plus léger qu'à l'accoutumée. Je me redressais de ma couche, étirait mes bras en soufflant, avant de me tourner et de poser les pieds au sol, toujours assis.
Je soufflais quelque peu, déjà prit par les pensées que m'avait inspiré les évènements d'Octogonia, et sur ma faiblesse. Je ne pensais plus qu'à ça, à vrai dire, j'avais été incapable de faire quoi que ce soit, mis à part me protéger d'un gamin provoquant des incendies, et d'un boulet de canon. Rien qu'à cette idée, je grognais, et venait frapper les rebords du lit, avant de reprendre une grande inspiration, salvatrice, et de me redresser. J'enfilais ensuite mes vêtements, et me dirigeait donc vers le pont.
- Ah ! Enfin debout !
- Mh.. ! J'ai loupé quelque chose ?
Alors que je me frottais les yeux, histoire de m'habituer à la lumière du jour, et au soleil rayonnant d'aujourd'hui, je constatais que nous étions en plein port, au milieu de nombreux autres navires. Une ville se tenait là, également, semblant bien animée, même si tôt dans la journée, à vrai dire. Et plus loin, à l'horizon, je pouvais distinguer des sortes de cactus, apparemment, géants, qui semblaient recouvrir une bonne partie de l'île.
- Disons que, le navire ne s'en est pas forcément sorti sans égratignures, jeuneot.
Comment ça, le navire ne s'en est pas sorti sans égratignures ? Je reportais mon regard sur le bateau, alors, observant autour de moi, avant que Lisa m'enjoigne de la suivre, pour mettre pieds à terre. Je me décidais donc à la suivre, glissant mes mains dans les poches, et effectivement, le navire avait subit quelques offensives, il faut croire.
- On s'est fait attaquer pendant que je dormais ?
- Non, non ! C'était à Octogonia, pendant le tournoi.. Des débris ont réussit à atteindre le navire, sans même qu'on s'en rende compte.
Je soufflais un brin. Sérieusement, ils avaient réussit à envoyer des débris et des conneries jusqu'au navire, à force de se cogner si fort dessus ? Je tâchais de reprendre un sourire, de me contenir, c'était pas évident, pour le coup, mais il fallait que je tienne bon. C'était moi, le capitaine, après tout, si je me laissais abattre, s'en était finit de l'équipage.
- Boh.. ! Ce n'est rien ! C'est même une bonne occasion pour changer de décor ! Vous n'trouvez pas ?
Les deux me regardèrent alors, quelque peu surpris par cette décision rapide. Ils ne dirent pas mot, pas de suite, et j'enchaînais alors.
- Allez, venez ! On va voir si on peut trouver des trucs intéressants en ville, va.
Je commençais alors à tracer la route, sans plus attendre, direction le village. Avec les évènements de l'arène, j'avais envie de changer d'air, et changer de navire, serait probablement une bonne opportunité, non ? Il fallait juste voir si il y avait de quoi faire sur cette île pour.
Assise sur un baril face aux quais, Rita laisse s'échapper un profond soupir. C'est bon elle en a sa claque de Whiskey Peak, la découverte était sympa, mais voilà plus d'un mois qu'elle est sur place. Grand Line ne va pas s'explorer tout seul, il lui faut un équipage !
Peut-être qu'elle aurait du suivre cette Ruizu il y a quelques jours. Mais pas le temps de regretter, aujourd'hui la rousse guette les arrivés dans le port. N'hésitant pas à demander si les différents capitaines sont à la recherche de bras.
Malheureusement, la mâtiné s'est soldée par des refus pour la vagabonde.
« Pourquoi personne m'embraque ? Je veux partir de ce trou paumé ! »
Frustrée sur son tonneau, la pugiliste se creuse les méninges pour tenter de trouver une solution. Elle veut continuer son voyage sur la route de toue les périls, mais elle a put expérimenter les risques de voyager en solitaire. Autant dire qu'avec son fruit, elle aurait toute les chances de finir à nourrir les poissons.
Mais alors qu'elle rumine dans son coin, les oreilles de Rita viennent capter une conversation non loin.
Un navire en sale état viens d'arriver et trois gus autour semble se décider à le faire retaper.
Parfait !
Le visage de la rousse s'illumine. Sans se faire prier, elle interpelle celui qui semble être le leader, d'une voix bruyante mais sympathique.
« Vous cherchez de quoi retaper votre rafiot ? Vu son état, il a besoin d'un bon coup de neuf ! Je connais des fournisseurs à bon prix si vous voulez des matériaux ! »
Elle se lève d'un bon de son siège de fortune et s'approche du type imposant lui tendant la main pour le saluer.
« Moi c'est Rita d'ailleurs ! »
Elle n'a pas attendu que les concernés soient d'accord ou non, la jeune femme c'est imposée avec une assurance totale. En même temps, elle ne doit pas rater l'occasion, si elle leur rend service, ils accepterons peut-être de la prendre à bord.
Et puis, vu le temps depuis lequel Rita est coincé sur l'ile, elle commence en effet par bien connaitre les marchands et autres charpentiers du coin. Ayant pas mal elle même travailler sur les quais.
Cela faisait déjà plusieurs jours qu'un navire de la marine était passé non loin de l'île, laissant en sortir une barque, remplie de quelques soldats et d'une cape d'environ deux mètres de haut. Ce dépôt s'était fait de nuit pour éviter d'alerter inutilement toute l'île et faciliter l'accès au principal intéressé. Et celui-ci était la même personne que celle cachée sous la cape, à savoir Hoke. Après tant d'années et d'épreuves, il pouvait désormais jouir de son libre-arbitre sans personne pour le réprimander. Bon évidemment, il restait principalement encapuchonné et à l'écart des festivités nocturnes pour éviter de se faire repérer. Et ceci eu l'effet escompté ; certes, il devait se nourrir en piquant dans les buffets à droite à gauche, mais ça lui suffisait pour l'instant, le temps de trouver de quoi se sustenter seul.
C'était donc une nouvelle journée sur l'île aux cactus qui attendait le jeune loup, mais pas n'importe laquelle. Il se dirigea aujourd'hui vers le port, ayant remarqué qu'un nouveau bateau prônait parmi les autres. Enfin, si c'était un terme approprié pour le petit navire quelque peu amoché, dont l'équipage semblait bien agité. Allongé dans l'herbe et adossé dans l'ombre d'un arbre, Akora scrutait donc les gens qui débarquaient, remarquant qu'ils étaient tous des sans-poils. Soupirant alors de ne voir aucun exotisme parmi les passants, il fut tiré de ses pensées par la canne à pêche qu'il tenait entre ses jambes, qui semblait avoir ferré une prise.
N'attendant pas plus longtemps, il en sorti un poisson aussi gros qu'un vélo, qu'il ne mit pas longtemps à tuer sans faire souffrir l'animal. Ni une ni deux, on put le voir faire de grands mouvements pour écailler puis découper le poisson grâce à ses griffes, avant d'en poser quelques morceaux sur le grill d'un barbecue et le reste formant une pile à côté, allumant aussitôt le bois grâce à l'électro. Heureusement qu'en quelques jours, il avait pu récupérer dans une décharge ce petit attirail qui ne payait pas de mine, mais permettait au vagabond qu'il était de se permettre ce genre de petits plaisirs.
Maintenant que sa viande cuisait, il ne restait plus à Hoke qu'à attendre qu'elle soit cuite à point pour se régaler, l'odeur lui faisant déjà couler la salive sur les babines. Le tout en espérant qu'un type louche qui cache son identité et prépare sa nourriture devant tout le monde n'allait pas attirer des nuisances de type mal intentionées.
- Seigneur, dis-moi comment suis-je arrivé en ce lieu habité par le Diable.
Question répétitive qui ne cessait de polluer l’esprit tourmenté de notre jeune amnésique. La seule chose qu’il put noter, c’était sa capacité à se faire des camarades de beuveries. Cependant, excepté les maux de têtes et les vomissements, il ne pouvait actuellement rien en tirer. Amnésique mais pas sot. Il avait bien conscience que sans un sou la vie pouvait être délicate. Boire n’allait pas l’emmener vers la fortune. Boire avait même tendance à faire perdre la mémoire. Était-ce à cause de cuites répétitives qu’il avait perdu la mémoire ?
- Comment diable ai-je pu finir ainsi Serait-ce le Seigneur qui me réserve cette vie Dans le but de me repentir Et peut-être le reconstruire.
Sans le réellement le savoir, Søren avait tendance à versifier ses phrases. Pas tout le temps, pas permanent, mais ça arrive. Bref, le fêtard semblait redescendre sur terre et comprendre qu’il ne retirerait rien à bourlinguer autant. Avant toute chose, chercher du boulot semblait être une priorité. Néanmoins, entre l’odeur d’urine, de vomis, d’excrément, le tout accompagné d’une haleine épouvantable, rendaient la tâche quasiment impossible. Sauf s’il tombait sur un type aussi barré que lui. Mais l’idée de chercher du boulot s’évapora lorsqu’il entendit l’air d’une chanson familière jouée à la guitare, non loin de sa position, en face d’un stand de musique. Il s’y rendit presque automatiquement, comme si son cerveau était contrôlé pour quelqu’un d’autre.
- Pardonnez-moi messire le musicien, Mon corps demande à manipuler cet engin. Je vous en conjure, prêtez-moi ce bien Mon corps répond simplement à l’appel d’un frangin.
Curieux de nature, le commerçant, après quelques instants de réflexion en analysant l’individu qui l’interpella, décida de prêter son bien à cet inconnu. On ne pouvait pas réellement lui reprocher d'hésiter, le client ressembler plus à un clochard pas net plus qu'autre chose. La surprise fut de taille quand Søren saisit la guitare et commença à jouer une belle et harmonieuse mélodie. Des passants s’arrêtèrent pour admirer le spectacle. Le commerçant musicien resta bouche-bée, admiratif face à ce clown puant, qui maîtrisait cet instrument à merveille. Probablement mieux que lui, pensait-il. Pensant qu’il s’agissait d’un pauvre sans-abri, le public déposait de la monnaie au rythme des applaudissements. Le plus surpris de tous devait être ce nouveau-né de la musique qui ignorait ses talents de guitariste. Lui qui voulait de l’argent, le voilà servi. Étonnamment, guidé par son instinct ou par un projet plus rentable, il décida d’utiliser l’argent gagné pour acquérir une guitare de qualité. Tout travail méritait une rémunération. Sans le travail de ce commerçant, il n’aurait peut-être jamais pu découvrir ce dont, sans lequel il n’aurait pu obtenir ce maigre butin.
- Seigneur, que me réserves-tu pour la suite de la journée ?
Sur ces mots, Søren continuait d’errer tranquillement, avec sa guitare accrochée à son dos, dans les rues de Whisky Peak. Il puait toujours autant. Il était toujours maquillé. Il était toujours un peu beurré. Grosso modo, il était toujours aussi dégueulasse et surtout sans boulot. Sincèrement, qui voudrait d’un type pareil ?
Les mains dans les poches, un air pensif, suivi de mes deux acolytes, je me frayais un chemin entre les personnes qui accouraient dans tout les coins du port, entre les navires et les caisses de marchandises, entre les ripoux et les marines qui les coursaient, même, par moment. Lisa suivait le rythme, tandis que le vioc' se traînait doucement, toujours emmitouflé dans sa cape et son capuchon, sa barbe et son visage étant les deux seules rares choses visible.
Mais alors qu'on avait fait quelques pas, une jolie rousse vient nous arrêter dans notre marche, main droite en avant, pour probablement me serrer la pince. Je redresse le regard sur celle-ci, l'observe un bref instant, écoutant ce qu'elle a à dire :
- Vous cherchez de quoi retaper votre rafiot ? Vu son état, il a besoin d'un bon coup de neuf ! Je connais des fournisseurs à bon prix si vous voulez des matériaux !
Moi, là, c'qui avait piqué ma curiosité, surtout, c'était sa poitrine. Ah bah, j'vais pas mentir, je suis un homme, je suis faible, je tape dure, mais je suis faible sur ce genre de choses. Mon regard restait donc bloqué quelques fractions de secondes sur celle-ci, bon sang, c'était quelle taille de bonnet ça, au juste ?
Je venais finalement lui serrer la main, secouant un peu la tête avant de relever mon nez sur son visage, un sourire amusé sur le visage, soufflant un léger rire.
- Oh, mh, ouais.. héhé. Tu pourrais nous montrer, tu crois ?
Peut-être qu'on s'était serré la main qu'après finalement, au moment où elle avait annoncé son prénom. Rita. C'était plutôt court, plutôt sympathique, j'aime bien.
- Jin Ueno. Mais, juste Jin, ça suffit, t'inquiètes. Et eux, c'est Lisa, et le vioc', Morgan.
Je relâchais finalement sa main, après lui avoir serré doucement, un léger sourire aux lèvres, croisant les bras sur mon torse tandis qu'elle prenait les devants, et décidait de nous embarquer vers les fournisseurs qu'elle connaissait. Enfin, à priori, si ça se trouve, dans cinq minutes, elle allait peut-être juste essayer de nous dépouiller, ou alors, de me sauter dessus au coin d'une ruelle sombre, m'enfin, les possibilités étaient assez tentante de toute manière.
Alors qu'on se remettait donc en route, sans que mes camarades n'aient le temps d'en placer une, mon sixième sens s'affola. Sixième sens, plus communément appelé l'odeur de bonne bouffe dans un secteur d'environ une dizaine de mètres. C'est vrai, la dernière fois que j'avais graille, c'était y'avait à peine deux heures, autant dire que j'avais déjà outrepassé mes limites, à ce niveau, et l'odeur de viande grillée qui arrivait à mes narines me fit m'arrêter presque aussitôt, mes yeux bruns cherchant du regard le type qui en était à l'origine.
C'est alors que, non loin, dans un petit coin entre deux baraques à la croisée du port, et de la ville, j'apercevais un homme-loup, avec le saint-barbecue. Animé par un désir de manger plus fort que tout, j'en oubliais mes soucis, porté par l'odeur alléchante de ce poisson sur le grill, et je m'approchais alors de celui-ci, avant de m'exclamer.
- Hey beau gosse ! Combien pour ton poisson et ton barbecue ?
- Ahem, cap'... -
- Shhht.. !
Je savais ce qu'elle allait dire, qu'on avait pas l'argent pour se payer un barbecue, ou le poisson. Mais peu importe, je pratiquais la technique du bluff à la perfection, sinon, comment j'aurais pu attirer autant de filles dans ma couche, à chaque escales, une fois qu'elle s'était rendu compte que ce qui se trouvait dans mon panta-.. Bref. Le bluff, c'est un talent qu'on a ou qu'on a pas, et moi je l'ai, d'accord ?
Au pire, on allait pouvoir se le partager, non ? J'suis sûr que Rita était affamé aussi, d'toute manière, c'était pas un d'mes caprices, juste la voie de la raison et de la satiété.
Tandis qu'j'arrivais au niveau du loup, d'ailleurs, un espèce de clown mal-fagoté était apparu au détour de la ruelle, manquant d'me faire mourir de peur, sur le coup, mais j'tâchais de reconcentrer mes chakras sur le repas que j'allais dévorer d'ici quelques minutes, de grès, ou de force.. je crois.
Rita ne remarque pas vraiment le regard baladeur du type. Principalement parce qu'elle s'en fiche pas mal et ne se sent pas vraiment concernée la tout de suite par ce genre de considérations. Il lui faut un équipage et ce gars est ça meilleurs chance.
Elle est heureuse d'entendre le gus accepter. Il présente aussi ses deux compère, une jeune fille et un vieillard, Lisa et Morgan.
Elle aura probablement oubliée leurs noms dans peu de temps. La mémoire n'est pas le fort de la rousse. En tout cas le pirate a lui aussi décliné son identité, Jin.
"Jamais entendue parlé"
Mais Rita ne va pas faire la fine bouche, il est le seul à répondre positivement à sa proposition, maintenant c'est à elle de s'imposer.
C'est d'un pas assuré, qu'elle ouvre donc la marche.
« Pas de problème je vous y conduit, je connais un vieux qui tient un entrepôt. il vend pleins de matériels qu'il récupère sur les bateau qui se ramassent à l'entré de la route de tout les périls. Vous trouverez pas de meilleurs rapport qualité prix. »
La vagabonde se déplace dans la foule sans grand mal. Elle est habituée au brassage de la ville, et surtout s'étant probablement battue avec la moitié des types louches du coin après une soirée un peu trop arrosé. Rita est probablement affublée d'une réputation de grosse brute dans toute la bourgade. Une chose dont elle n'est parfaitement "pas" au courant.
Mais la guide se stoppe en voyant les pirates s'écarter pour se diriger vers une sorte de stand de nourriture du port.
« Hé, vous allez où là ? »
Ils sont déjà partis.
"Pas question de se faire écarter comme ça, faut que je quitte ce trou !"
La jeune femme les suit alors. Même si elle doit leur faire visiter l'endroit pendant 3 jours, elle ne va pas les laisser partir sans l'avoir embarquée.
En s'approchant, alors que Rita s'attend à un vendeur habituel, elle se fige un instant en voyant le cuisinier au grill.
« Un chien ? »
Elle penche la tête sur le côté, intriguée par cette créature qu'elle n'a jamais vue. Puis après quelques secondes à le fixer.
Son visage s'illumine et elle se met à parler avec un enthousiasme bien trop bruyant.
« C'est la première fois que, je vois un homme-chien ! Hahaha ! »
Le rire de Rita couvre presque le brouhaha du port et les passants qui ont eu le malheurs de passer trop près d'elle ont probablement les oreilles qui sifflent.
N'étant pas une reine des bonnes manières, la rousse s'approche davantage pour regarder l'animal sous toutes ses coutures.
« C'est trop marrant ! Toute ta famille sont des chiens ? Et tu viens d'un pays où il y a que des hommes-chiens ? Vous avez des animaux de compagnie dans votre pays, comme vous êtes des chiens ? Et entre vous vous parlez normalement ou vous aboyez ? »
Une pluie de question sort de la bouche de la jeune femme, qui laisse à peine le temps au mink de répondre. Ces interrogations vont de la stupidité à l'irrespect. mais la chose n'est pas faite volontairement.
Les nouveautés rendent toujours euphorique Rita. Même si dans le cas d'une personne, cela peut la mettre dans l'embarra.
Mais demander à une irresponsable de comprendre cela, est une cause perdue d'avance. Obnubilée par sa découverte, la pugiliste ne remarque pas le personnage clownesque qui approche.
Un gus avec qui elle a déjà eu à faire, il y a quelques jours de cela.
Tranquillement occupé à sa cuisine, les babines commençant à saliver et la queue s'agitant doucement sous la cape, Hoke ne prêta pas d'attention au groupe d'humains qui s'approchaient de lui. Il retira la première tournée de poissons pour la poser sur le morceau de carton servant d'assiette, puis sa capuche pour commencer à manger, quand il remarqua que l'un deux s'adressait à lui. Et ceci... pour lui acheter sa nourriture ? Quel genre de personne achète du poisson au premier inconnu, qui fait ça avec un matériel de misère ? Évidemment, bien que la proposition le surprît, le jeune loup ne passa pas à côté d'une occasion de se remplir les poches, quitte à arnaquer le premier benêt venu.
- Hein ? Mais c'est p-... 100 000 berries ! Et pour je te laisse le reste du poisson en prime !
Un pirate qui marchande avec un mink pour le prix de son poisson, on aura tout vu ! Mais Hoke ne prêta pas plus attention à la situation. Il se contenta d'observer le groupe de quatre humains posés devant lui, en attendant une réponse à son offre. Un homme un peu plus âgé que lui, paraissant être le leader du groupe vu son comportement, accompagné de deux jeunes femmes, et d'un vieillard un peu en retrait. Ils comptaient vraiment se partager l'animal à plusieurs ? D'ailleurs en parlant des deux accompagnatrices, alors que l'une d'elles semblait vouloir résigner le potentiel acheteur, l'autre semblait émerveillée, un peu trop d'ailleurs, de découvrir qu'il existait sur cette planète d'autres races que les humains. Le mink soupira alors, acceptant de répondre aux questions pour ne pas fausser son marchandage et donner une mauvaise opinion de lui :
Je suis un homme-loup, précisa-t-il en appuyant sur le dernier terme.Et de la Tribu des Minks. Oui nous sommes tous des loups dans ma famille, et non tous les Minks n'en sont pas tous. Ma tribu est constituée de toutes sortes d'hybrides hommes-animaux. Donc, non, nous n'avons pas d'animaux de compagnie, ça serait comme vous demander si vous promenez vos bébés en laisse.
Il se frotta le front de dépit en entendant la deuxième question, en prenant attention à ne pas l'insulter haut et fort.
- Ah ton avis.. Est-ce que le langage d'un loup est le même que celui d'un cerf ? Est-ce qu'ils peuvent tous deux communiquer avec des imbéc.. gens comme toi ? Tu as ta réponse.
Il s'efforçait tout de même de garder un sourire sur son visage, même si celui-ci était désormais plus forcé que naturel.
- Ça sera tout ? Je peux reprendre avec le monsieur maintenant ?
La recherche d’emploi se faisant toujours, l’appétit de notre protagoniste n’avait pas disparu pour autant. Celle-ci se réveilla quand il sentit une odeur de poisson cuit. Il suivit aveuglément cette odeur, oubliant même la raison pour laquelle il était en train de marcher initialement. La recherche d’un travail ne faisait plus partie de ses priorités. Les cris balancés par son ventre faisait fi du reste. Mais un drôle de sentiment parcouru son corps tout entier. Il trembla quelques instants. Plus l’odeur du poisson grillé se faisait puissante, plus il entendit le rire d’une femme qui lui rappela un très mauvais souvenir. Vraiment mauvais souvenir.
La faim, mais aussi la curiosité le poussèrent à poursuivre son chemin. Quelques mètres plus tard, il vit de la fumée s’échapper d’un grill, un chien - un mink pour être exact - qui s’occupait du tout, puis… L’ex-officier s’arrêta net. Il reconnut cette femme contre laquelle il combattit quelques jours auparavant. Mais vraiment très peu de jours avant. Avec elle, un type qui ne lui disait rien accompagné d’une autre femme. Mais il resta focalisé sur l’homme-chien pour une raison inconnue.
Comment diable suis-je capable de nommer cette chose ? Pourquoi suis-je si peu étonné d’en voir un ? Aurais-je étudié les différentes races de ce monde ?
Il resta statique quelques instants pour savoir s’il devait ou non continuer l’avancée. La réponse était évidemment non. Néanmoins, l’appétit pourrait l’amener à prendre la décision inverse. Et c’est ce qu’il fit. Il s’avança lentement, sereinement, en direction de son havre de paix. Ce qu’il fit jusqu’à être certain qu’il s’agissait bien de cette folle de Rita. Après une brève inspiration, il poursuivit jusqu’au repas bien chaud qui le fit baver. Pis il leva la tête en direction de Rita. Pis il se tourna en direction des autres.
- Que Dieu vous protège, jeunes gens, murmura-t-il.
Ayant de légères bases culinaires, Søren comprit que la cuisson n’était pas encore terminée. En attendant la fin de la préparation, s’invitant par la même occasion au repas, et ce, sans avoir besoin de demander à qui que ce soit, il sortit sa guitare pour jouer un morceau et détendre l’atmosphère. À croire que ses précédentes paroles passèrent inaperçus. Il n’en avait que faire de toute manière. Elle pouvait brailler autant qu’elle le voulait, il masquerait sa voix avec de la bonne musique.
- Je ne connais pas mon prénom, mais appelez-moi « Joker », dit-il en jouant tout doucement. C’est le nom que l’on m’a donné ici. Qui êtes-vous ? Que vaut un tel rassemblement ?
Et sans prévenir, il se retourna vers le cuistot.
- Monsieur, contrairement à cette femme dépourvue de toute éducation, je vous prie de bien vouloir croire en mes bons sentiments vis à vis de votre tribue. Les Minks se font de plus rares et je suis très heureux d’en rencontrer un ce jour. Vous embellissez ma journée et vous êtes à mon sens bien plus évolués que nous autres humains. Malheureusement, Rita, tu confirmes ma théorie, iiiiiiiidiote, conclut-il en tirant la langue.
100 000 Berries, et on a le droit au reste du poisson, mh.. ! C'est de l'arnaque là, non ? J'y connais pas grand chose en argent, et à la valeur des choses, mais un poisson et un barbecue à 100 000 Berries, ça m'paraît un peu exagéré quand même, il essaierait pas d'se foutre de ma gueule ?
Avant même que je n'ai le temps de répondre, la dénommée Rita m'interrompts, commençant à noyer le pauvre homme-loup sous un flot quasi-ininterrompu de questions. Alors qu'elle ne s'arrête plus, je porte mon regard sur celle-ci, essayant de déterminer si ce sont de réels questions, ou si elle se paie seulement sa tronche, mais à voir son air d'ahurie, c'est vraisemblablement la première option.
Après tout, c'est compréhensible aussi, on croise pas des animaux montés sur deux pattes et ayant développés le don de la parole tout les jours, les Minks ne courent clairement pas les rues, et probablement encore plus sur Grand Line. Longs-Pieds m'avait dit, il y a un moment, qu'il avait eut la chance d'en croiser quelques fois, et qu'ils s'étaient toujours montrés très aimable, et respectueux.
Je soufflais alors un rire, venant croiser les bras sur mon torse, en voyant le Mink manquer d'insulter la pauvre jeune femme, qui n'avait décidemment aucunes informations à propos de leurs tribus. Au moins, il avait de la répartie, et le sens des affaires à priori, puisse qu'il revint à moi.
- Que Dieu vous protège, jeunes gens.
- PUTAIN DE -
Je pivote presque aussitôt que le type m'ait quasi-susurré à l'oreille, bras levés, sur la défensive alors qu'une matière noire vient recouvrir ceux-ci. Je tâche d'inspirer, expirer, fort, histoire de me remettre de la frousse incroyable à laquelle j'ai eu le droit, à cause de ce clown sortit de nul part. Enfin, je l'avais vu au détour de la ruelle, mais comment j'pouvais savoir qu'il allait se ramener jusqu'ici.
- Je ne connais pas mon prénom, mais appelez-moi « Joker », dit-il en jouant tout doucement. C’est le nom que l’on m’a donné ici. Qui êtes-vous ? Que vaut un tel rassemblement ?
J'abaissais finalement mes bras, soufflant brièvement avant de présenter les membres connus de la troupe qui se trouvait là, tâchant de reprendre un large sourire, et contenance, par la même occasion.
- Jin Ueno, pour ma part. Voici Rita, et Lisa, ainsi qu'un Mink cuisinier, dont je ne connais encore pas l'nom, cela dit. Et pour ce qu'on fait ici -
Alors que je lui répondais, le dénommé Joker avait sorti sa guitare, semble t-il, et commençait à jouer quelques notes, avant de finalement se pencher sur l'homme-loup. Mh. Il m'a traité de débile là, ou c'est moi ? Comment ça les Minks sont plus intelligents que nous ? Plus évolués ? On est tous égal d'abord, j'aime autant vous dire que donner des mandales à un humain ou un Minks, et le résultat reste le même, il a plus de dents, ou de crocs.
Et en plus de m'insulter indirectement, il avait insulté ma camarade, que je voyais déjà bouillir de colère ou de revanche, à l'instant même où il lui avait tiré la langue. Alors qu'ils se regardaient en chien de faillance, d'ailleurs, je reportais mon attention sur le Mink, et lui lâchait calmement.
- Et sinon, c'est combien ton véritable prix, mh ? Je n'aime pas beaucoup qu'on m'arnaque.
Le Haki de l'Armement qui recouvrait mes avant-bras finit par se dissiper, leur permettant de retrouver leur teinte originel, avant que j'explose de rire en avisant la mine que tirait le loup suite à mon intervention.
- Allez j'déconne ! On va s'le manger tous ensemble, hein ?
Rita ne comprend pas grand chose au soudain agacement du "chien". Elle écoute ses réponses mais laisse s'échapper un petit rire idiot en s'imaginant des personnes promener leurs bébés en laisse. En tout cas les Minks on bien un pays ? La jeune femme aimerait beaucoup visiter en espérant qu'il y ai d'autres races et pas justes des hommes-chiens celui-ci à l'air un peu soupe au lait.
Mais ce n'est pas très grave tant que la rousse peut en apprendre plus sur cette nouvelle espèce.
« HAHAHA, tes semblables on l'air marrant, j'aimerais bien en voir d'autres ! »
Le rire bruyant de Rita vient de nouveau vriller les oreilles des passants. Sa joie s'en va bien vite cependant lorsqu'elle voit débarquer l'autre clown d'y il y a quelques soir. Et le gus n'hésite pas à partir dans la provoc.
« Qu'est-ce que tu viens de dire ? »
Une veine vient palpiter sur le front de la jeune femme, l'atmosphère est électrique entre les deux et la pugiliste commence déjà à en avoir marre de sa présence. Mais alors qu'elle envisage la possibilité de démarrer une nouvelle castagne avec Joker. Miss Shakedown ne peut s'empêcher de remarquer le Haki recouvrir les bras de Jin. Impressionné, elle oublie totalement la présence de Soren.
« Ouah toi aussi tu sais te servir de ce truc ! Tu dois pas être un mauvais combattant ! »
La maitrise de cette capacité n'est pas si commune, il faut déjà avoir une certaine force pour être capable de manifester le revêtement noir.
Aussi l'échange part très vite sur l'idée de manger. Pourquoi pas. De toute façon Rita compte bien s'imposer dans l'équipage du pirate, si il faut partager un repas pour cela pas de problèmes.
Sans attendre une quelconque permission c'est sans gène que la rousse attrape un gros morceau de poisson pour le porter à sa bouche.
C'est vraiment pas mauvais cet homme chien est un bon cuistot.
Et voilà qu'en moins de temps qu'il n'en faut pour aboyer à la Lune, un autre énergumène avait fait son apparition pour s'immiscer dans la conversation, méconnaissant son prénom, mais répondant sous un pseudonyme. "Joker".. certes, c'était un sobriquet adapté pour peu qu'il passait ses journées entières avec le visage caché par le maquillage. Hoke se contenta de hausser les épaules quand Jin sursauta puis quand il fit les présentations, avant de compléter à son tour :
- Appelez-moi Hoke ! Ou Akora d'ailleurs, c'est mon nom, mais j'accepte qu'on m'appelle ainsi.
Contrairement à la rousse, le clown paraissait très poli et courtois, il semblait porter les Minks en haute estime, et alla jusqu'à jouer les troubadours autour du petit groupe. Inconnu certes, mais le loup commençait déjà à l'apprécier ! Rita, quant à elle, semblait ne pas apprécier la présence du nouveau venu, sûrement avaient-ils des antécédents ? Quoi qu'il en soit, Akora jugea que ce n'étaient pas ses oignons, et qu'il préférerait utiliser les siens pour assaisonner le poisson devant lui. Poisson dont le prix semblait ne pas convenir à Jin, qui semblait vouloir jouer la carte de l'intimidation pour payer moins cher, en ayant par hasard recouvert ses bras d'une matière noire et épaisse. Les oreilles baissées par le petit moment de honte qui suivit le déjouement de son mensonge, le loup répondit :
- Ahem, bon j'ai peut-être un peu gonflé le prix, c'est vrai.. Est-ce que vingt mille te suff-
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que le pirate clama haut et fort qu'ils allaient manger le poisson tous ensemble. Alors certes, Hoke n'était pas contre avoir des compagnons pour se remplir le ventre, mais il ne fallait pas oublier que c'était un unique repas, durement gagné ! Il râla alors d'avoir moins à se mettre sous les crocs, mais se rendit à l'évidence, avant de commencer à cuire les morceaux restants.
- Le premier qui critique ma cuisine finit sur le grill, je vous préviens !
Les présentations sont faites. Préciser qui était Rita n’était d’ailleurs absolument pas nécessaire. D’une parce que cela ne l’intéressait et surtout parce qu’il connaissait déjà le nom de cette énergumène. Elle réagit aussitôt aux commentaires de l’ex-officier qui lui esquissa un sourire de son côté. Le Minks, Akora, semblait tout de même plus social et plus éduqué que Rita. Quant au dénommé Jin, excepté sa maîtrise du haki, il ne savait pas trop quoi en penser pour l’heure. Quoi que… Le Joker en vit un fabuleux commerçant et négociateur qui n’avait pas peur d’aller au bout de ses idées.
- Qui oserait critiquer la cuisine d’un homme qui nourrit des affamés ? Un poisson cru ferait l’affaire, alors s’il est préparé… Je me languis de croquer la chaire de celui-ci.
Søren arrêta de jouer de la guitare, la rangea dans son dos et s’impatienter à proximité du barbecue, sans déranger le cuistot. Mais il semblerait que la cuisson dont l’odeur s’échappa au-delà d’un certain rayon attira un certain nombre d’individus et, malheureusement, pas forcément les plus sympathiques à en juger par leur apparence et leur démarche. Et peut-être leurs armes aussi. Diergraad recula et se mit légèrement en retrait. Il avait mal d’avance pour les nouveaux arrivants qui allaient réveiller le démon endormi : Rita. Et encore, sans particulièrement connaître Jin plus que cela, il se doutait que ce dernier n’était pas le dernier rigolo du coin. Il le sentait au plus profond de lui. Sans parler du Mink qui semblait beaucoup tenir à sa cuisine et à ses origines. En même temps, le pauvre petit bonhomme a dû subir une certaine discrimination.
- En v’là du beau monde, les gars. Ça sent bon tout ça, dit un type répugnant et grossier. Tiens, tiens, du poiscaille. Y en a pour nous ? - Messieurs, loin de moi l’idée de vous envoyer paître, mais regardez notre nombre et regardez la quantité qui cuit. Pensez-vous qu’il y a une possibilité de partager davantage, demanda presque timidement l’ex mouette.
Le type leva la tête pour voir qui lui adressa la parole. En voyant le clown caché derrière les autres, sa réponse fut brève.
- Ta gueule. - Plaît-il ? Fermez la votre pour ne pas imprégnez ces mets de votre haleine fétide.
Un autre saisit l’épaule de ce qui semblait être leur chef et prend la parole.
- Pourquoi ne pas faire comme on avait prévu, chef ? Ce clown te chie d’ssus en plus. - T’as raison Gaby. On va s’les faire et se remplir la panse mouahahahaha !
Søren plaqua sa main contre son front, complètement désespéré par la situation.
Bon, bon, le clown dénommé Joker et Rita avaient l'air de ne pas s'entendre, mais alors, pas du tout. Il suffisait de les regarder pour le comprendre. Les deux se jaugeaient du regard, la veine de la jeune femme semblait croître à vue d'œil, et ils étaient prêt à se sauter dessus. Enfin, un des deux partie était prêt à sauter sur l'autre, surtout, et pas forcément dans le sens qu'on le pense.
Finalement, ma proposition de partager ce maigre repas sembla calmer beaucoup de monde, et à priori, Hoke n'avait pas l'air contre l'idée de croquer dedans et de nous laisser nous restaurer également sans avoir à payer quoi que ce soit. J'étais certain que c'était une bonne pâte, il n'y avait que le regarder. Il était loin d'être terrifiant, comme ceux qu'on m'avait laissé à imaginer quand j'étais enfant. Bien au contraire, il avait l'air vraiment jeune pour le coup.
- Allons ! Rien qu'à l'odeur, j'suis sûr que t'es doué mon pote ! Donc y'a pas de raisons qu'on critique une si bonne cuisine, hein ?
Joker avait l'air de partager mon avis, au vu des rimes qu'il s'évertuait à exprimer et à vrai dire, la jeune femme n'attendit pas son reste pour récupérer un premier morceau de poisson, et croquer dedans sans plus attendre.
Je m'apprêtais à l'imiter lorsque un groupe d'une petite dizaine de types débarqua. J'avais maintenu le Haki au niveau de mes avant-bras depuis tout à l'heure, sans réellement y faire attention, à vrai dire. Alors que je m'apprêtais à leur répondre qu'il n'y avait pas assez pour tous, Joker me devança, et alors que je pensais naïvement qu'ils passeraient leur chemin -
- Ta gueule.
Je tiquais alors, reportant mon intention sur ceux-ci, tandis que le clown restait bien gentiment derrière nous, et répondait de plus belle, sans une once de peur dans la voix. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était confiant, au moins, à défaut d'autre chose.
- T'as raison Gaby, on va s'les faire et se remplir la panse ! Mouhahahaha !
Ni une, ni deux, le premier qui se trouvait face à moi me vit m'approcher d'un simple mouvement de jambe, et le bras droit encore enduit de Haki, je lui envoyais tout ce qu'il méritait dans la trogne, c'est à dire, ce même coup de poing noir.
Pas la peine d'en faire des caisses, et de gueuler un nom de technique, je m'étais contenté de lui coller une mandale dans les dents, celles-ci claquant sous le coups et certaines d'entre elles tombant dans des gerbes de sang légères, alors que le pauvre type s'écroulait à la renverse, lourdement.
- Eh, vous allez parler meilleur, d'accord ?
Les autres eurent un mouvement de recul, mais semblèrent décider à se battre, plutôt qu'à rebrousser chemin. Ils sortirent des armes, pistoles, sabres, de piètres qualités pour la plupart, mais tout de même.
Moi, j'attendais patiemment que les autres se décident à attaquer à leur tour, ou que les malandrins répondent à l'offensive que j'avais engagé, en posture de combat, bras levés devant mon visage comme le plus digne des boxeur.
Le repas commence chacun oubliant ses petites altercations pour se réunir autour du poisson cuisiné par l'homme-chien du nom de Hoke.
Rita ne s'est pas fait prier pour attaquer la cuisson est parfaite, la peau bien croustillante s'écaillant facilement et la chair tendre. Avec l'assaisonnement la goût puissant de l'animal n'a pas été amoindrit. En somme un véritable régal, surtout pour quelqu'un comme Rita dont le régime alimentaire se compose depuis plus de 5 ans de riz non-assaisonné sous tout ses formes.
Lorsque le Jin tente lui aussi sa chance pour s'essayer à la poiscaille, deux type débarqués de nul part commencent à fourrer leur nez au milieu du groupe et jouant au cadors et se targuant d'étaler le petit groupe. Rita n'est certainement pas la plus douée pour estimer la force d'autrui, mais n'importe qui peut dire sans trop de soucis que ces deux gus sont de sacrés nazes. Surement des nouveaux débarqués sur Grand line qui se prennent maintenant pour de grands pirates.
Les types avec qui la jeune femme se bat au bar cognent probablement plus dur que ces guignoles.
En tout cas le bruns n'a pas l'air d'apprécier l'ordre donné par l'un d'eux. Le bougre fini dans les choux à quelques mètres. Ses camarades ne se démontent cependant pas.
Dans une situation normale Rita aurait appréciée une telle rixe. mais avec son envie de quitter Whiskey Peak au plus vite ces abrutis ne font que la retenir d'avantage en ce lieu. C'est de la colère qui monte chez la vagabonde.
Alors qu'elle se lève, les types commencent à s'approcher. Un premier approche de Rita pour tenter de l'agripper pensant probablement qu'elle ferait une bonne otage ou serrait trop faible pour se défendre.
Avant qu'il ne pose la main sur son épaules le forbans se prend un revers du poing dans la face. Son nez fait un bruit de craquement et il a les mains sur le visage insultant la jeune femme d'un langage fleuri.
« Espèce de sale peti..! »
Il se prend le talon de son interlocutrice dans la gueule et part voler à l'eau, dans les vapes son corps flotte ridiculement à la surface.
Les bandits on l'air encore plus remontés.
« Pourquoi se barrer de ce trou doit être aussi agaçant ! Vous n'avez pas idée de la frustration que c'est de passer plus d'un mois sur ce caillou ! »
Elle se lance vers le groupe, engageant une mêlée autour d'elle. La combattante frappe, mord, empoigne et projette tout les abrutis qui viennent tenter de la mater.
Il n'y a besoin ni de haki ni de pouvoir pour affronter des débiles pareils.
Le poisson initialement prévu pour être cuisiné pour un seul estomac allait finir dans 5 autres également, c'était loin de ce qu'aurait pu imaginer Hoke au moment de le pêcher, mais l'idée de le partager avec ces gens qui semblaient sympathiques ne lui déplaisait pas, au contraire. Enfin ça, c'était sans compter le petit groupe qui arriva vers le barbecue dans le but de le subtiliser. Ils avaient l'air de bien brailler afin de se faire entendre, sans doute plus de gueule qu'autre chose donc. Et cette idée s'affirma bien quand après avoir voulu frapper Rita et Jin, deux des crapules finirent en sang, l'un tombé au sol et l'autre dans l'eau.
Le Mink se contenta de soupirer en les voyant dégainer les armes, ayant tout sauf envie de se battre. Jin et Rita semblaient plus bourrins et déterminés à se castagne, alors que le cuisinier restait près de son barbecue, devant Soren qui ne semblait pas non-plus intéressé par le fait de se salir les mains. On pouvait alors voir au milieu des giclées de sang et de dents occasionnelles, Hoke continuait l'air de rien à écailler son morceau de poisson, avant de le porter à sa bouche pour y porter le premier coup de crocs. Mais sa mâchoire claqua dans le vide, puisqu'un des boucaniers se saisit du bout de poisson pour le faire sien.
- Haha ! Le poisson c'est pas pour les clebs ! Aboule la viandasse ducon !
Grave erreur qu'il fît, puisque le loup s'empressa de l'attraper à la gorge, l'empoignant avec les griffes, avant de lui faire venir manger le sol, affichant sur son visage un regard noir. A défaut de se remplir l'estomac avec du poisson, la bouche du voleur sera comblée avec de la terre.
- Tsss... on ne t'as jamais dit de ne pas voler son casse-croûte à un prédateur ? T'as posé tes mains dégueues dessus en plus, pas cool mec...
Il rattrapa sa nourriture à l'aide de sa queue, avant de se redresser. Un autre ennemi se dirigea alors vers lui, épée à la main en hurlant comme un putois. Le vieillard qui accompagnait Jin était pile au bon endroit, puisqu'Hoke lui tendit son repas, avant de lui demander :
- Morgan c'est ça ? Tiens moi ça je te prie, j'ai besoin d’assaisonner la boustifaille qui débarque.
Il se déshabilla en retirant sa cape l'air de rien, alors que son adversaire n'était plus qu'à quelques mètres, et la lança dans sa direction. Pendant qu'il essayait de sabrer le bout de tissu, Hoke en profita pour faire un bond en avant, et profitant de l'effet de surprise pour faire tomber le bougre grâce à une balayette, le mouvement de sa jambe gauche continuant dans un mouvement circulaire pour finir en coup de talon sur le dos du pseudo-bretteur. Akora récupera alors ce qui lui servait d'épée, avant d'observer la lame de plus près et de pester.
- Pouah ! C'est ce truc qui sert d'arme ? Le tranchant est tellement émoussé qu'il trancherait même pas du beurre !
Mais il se disait que ça ferait l'affaire pour au moins quelques coups, optant pour une garde improvisée, les deux mains occupées à tenir l'arme.
