La clameur de Whiskey Peack City persistait au loin, mais sur Rhum Camp, la tranquillité régnait. L'ambiance était littéralement suspendue... Les travailleurs dormaient calmement dans leurs masures, les animaux se faufilaient silencieusement entre les obstacles du décor, et les champs frémissaient au gré du vent. La lune abreuvait les lieux de son opalescence, elle était basse, pleine, massive, et imposait au ciel noir, la surpuissance de sa lumière. Elle redonnait la blancheur aux nuages, et la clarté aux falaises rocailleuses. Ce soir, elle était la reine, et tout l'horizon s'y soumettait.

Dans cette zone agricole, les habitations étaient rangées en fonction de leurs positions vis-à-vis des cultures de canne à sucre, de houblon et d'orge. On avait pour habitude de s'établir près des lieux de travail, pour pouvoir veiller sur leur plénitude nocturne, et pour s'y rendre plus rapidement. Ces étendues céréalières paraissaient presque tout recouvrir, jusqu'à perte de vue. Les arabesques fantasmagoriques qui se dessinaient sur leurs surfaces, donnaient l'impression qu'elles dansaient, inlassablement, et en se fondant avec les sinuosités topographiques, les petites bosses et les crevasses du sol, les reliefs inopinés qui déformaient sa ligne de corps, il était bien difficile de leur donner une véritable consistance. C'était comme si Rhum Camp respirait, gonflant et dégonflant tranquillement une vaste cage thoracique, montée sous les mottes, en aspirant les effluves et en expirant un souffle poussiéreux.

À la jonction de ces plantations, entre deux pièces de terre, les observateurs pouvaient toutefois trouver des ormaies minuscules, dressées comme des oasis champêtres, des explosions luxuriantes de verdure. Arbres, arbustes, buissons et plantes diverses venaient s'offrir à la composition caractéristique de ces bosquets dérobés, et proposer un peu de fraîcheur à la sauvette. Les nuit d'été, les paysans avaient même pour habitude de s'y installer et de profiter de la rosée du matin pour s'humidifier.

Cependant, on était en hiver et les températures étaient peut-être un peu trop douces... Alors, la plupart traversaient les cultures en vitesse, sans s'attarder sur à la majesté de la nature, sans tenir compte de ces espaces impressionnants de vie pure… Mais aux yeux des locaux et des quelques-uns qui osaient s'y arrêter, touchés par la grâce innocente de ces trouées verdoyantes, il n'y avait pas de meilleur endroit pour se ressourcer, et ce, quelle qu'était la saison.

Un aventurier du centre-ville s'était, d'ailleurs, perdu dans cette jolie touffe d'arbre. Au détour d'une cuite sévère, il avait erré, en titubant, depuis un bon bout de temps, sans but ostensible — si ce n'était celui de se trouver un endroit tranquille pour se vider la vessie, jusqu'à ce que l'imminence de son besoin ne le force à se sédentariser. Cela devait faire un bien fou, à en juger par sa mine satisfaisante...

Néanmoins, le pauvre arbre, victime de l'envie pressante d'Elvis Presslay, l'Abruti de la Révolution, commença à se lamenter avec de plus en plus de tonicité. Il se débattait avec une hargne renouvelée, se secouait de gauche à droite et paraissait forcer ses racines à se décrocher. Cette réaction était surprenante, et elle le fut d'autant plus que soudain, l'intégralité des lieux commença à chahuter. L'ambiance changea, presque instantanément.

Les froufrous des feuilles grondèrent tout-à-coup avec gravité, le frétillement presque sensible des flocons de céréales se transforma en un cri guerrier, de fouets et de tymbales, et les bourrasques de vent apportèrent avec elles des blizzards de grains tranchants. Une tempête de sable se levait, presque instantanément, en projetant autour d'elle une onde de poussière brumeuse. Avant même qu'Elvis ne prenne conscience de l'ampleur de l'intempérie qui le surprenait, il avait déjà recouvert intégralement l'espace alentour. Le panorama était devenu complètement opaque.


Pour autant, cette terrible déflation n'était pas le seul danger auquel devait faire face l'homme-frelon, car, cachée dans les champs, recroquevillé, une ombre le guettait, un avis de recherche en main, et s'apprêtait à l'attaquer.

Spoiler:

L'ambiance était chaleureuse dans la taverne où se trouvait Elvis. Les hommes riaient, rendus hilares par la boisson qui accompagnait les copieux repas, et les femmes jacassaient pour se faire entendre au beau milieu de ce brouhaha de voix graves et saoulées. Rien ne semblait plus menacer le révolutionnaire alcoolique, qui, bien que secoué par son agression, pouvait enfin laisser retomber la pression. Mais ce n'était pas le cas de son traqueur aux dents pointues, qui, mécontent d'avoir laissé filer un si gros poisson, attirait peut-être un peu trop l'attention...

— ELVIS ! Espèce de couille molle ! Insecte insignifiant ! Montre-toi et bats-toi comme un homme !, s'égosillait le pirate, déterminé à faire sortir sa proie de son terrier.
— ELVIS ! Si tu te rends, on te promet de pas te faire trop mal ! Bwahaha !
— OH, ELVIS ! Si c'est moi qui te trouve, j'te crève un oeil direct, alors montre-toi !

Les voix étrangères résonnaient à travers la petite ville de Rhum Camp, suscitant la curiosité chez ses différents habitants. Après les cris de l'un des hommes de Darry qui passait juste devant la taverne dans laquelle se trouvait Elvis, tous les clients se turent un instant, avant de se tourner vers un d'entre eux, qui mangeait seul à sa table. Celui-ci pouvait sentir les regards peser sur lui, mais les ignora totalement, se contenant de continuer de prendre son repas. Le silence se prolongea quelques instants, avant d'être finalement rompu par une voix féminine.

— Dites, vous trouvez pas qu'il y a comme une odeur de cramé ?

Les convives humaient l'air en se concertant, certains sentant l'odeur et d'autres non. Tout à coup, l'une des personnes se leva en hurlant, pointant du doigt l'arrière boutique, avant de sortir en courant.

— Tirez-vous, y'a l'feuuuu !!!
— AAAAAAAAH !
— Mon Dieuuu !, fit la clientèle en s'enfuyant, certains en profitant pour ne pas régler leur note.

En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, l'intégralité de la taverne avait été vidée. Il ne restait plus que le personnel, l'étrange type qui finissait toujours son assiette, et... un frelon, planqué sous les toits. Une épaisse fumée commençait à envahir les lieux, et cette dernière montait pour occuper l'espace le plus haut de la taverne, à savoir sous la charpente. De quoi étouffer Elvis s'il restait sous forme animale. Et à la vitesse à laquelle les flammes grignotaient la baraque, il valait mieux pour lui qu'il n'y reste pas longtemps. Le mangeur, quant à lui, restait à sa place, épongeant avec du bon vieux pain la sauce de son assiette enfin terminée, imperturbable malgré les flammes qui commençaient à recouvrir une bonne moitié de la maisonnette.

Lorsqu'il eut fini, il fit glisser ce bon gros casse-dalle en buvant cul-sec son énorme choppe de bière, quand tout à coup, la taverne toute entière s'écroula sous les braises, emportant cet homme sous ses poutres enflammées.



Les hommes de Darry s'agitaient toujours autant, s'activant sous les ordres de leur capitaine au caractère bien trempé. Deux d'entre eux furent attirés par des mouvements suspects sous des débris. Avec tout ce qu'ils avaient fait cramer, il y avait des chances que Elvis se retrouve coincé sur un mur ou un bout de charpente... Malheureusement pour les deux gaillards, ce n'était pas le bon guss sur lequel ils étaient tombés.


Se relevant lentement, avant de marcher à travers les décombres comme s'il ne s'agissait que de poussière, le mystérieux individu ne semblait pas avoir été trop amoché par l'effondrement de la taverne sur sa tête. Par contre, l'expression indifférente de son visage avait laissé place à une moue beaucoup plus... irée.

— V'lo pourquoi j'déteste autant les z'étrangers..., fit-il d'une voix presque inaudible.

Face aux subordonnés de Darry, l'énergumène était deux à trois fois plus grand qu'eux. Sans laisser le moindre laps de temps aux pirates de réagir, il écarta les bras avant de claquer des mains devant lui. Ses gigantesques bras faisaient presque la taille de ses cibles, et ces dernières s'écrasèrent l'une contre l'autre entre ses mains, se faisant sonner sur le coup. Le grand gaillard se dépoussiéra alors en tapotant sur son buste, scrutant les environs afin de cerner d'où venait tout ce raffut. Plusieurs coins du bourg étaient en feu, et leur origine était clairement criminelle. Quelqu'un était venu foutre le bordel à Rhum Camp, et il ne savait pas dans quel bourbier il venait de se fourrer...


Pendant ce temps, à quelques ruelles d'ici, Darry put voir avec stupeur l'un de ses hommes tomber au sol, puis un autre, et encore un autre. Son ouïe fine pouvait déceler de légères détonations, certainement couvertes par des silencieux, mais ses hommes se faisaient descendre les uns après les autres par des tireurs postés à plusieurs angles différents. Darry pouvait facilement les repérer grâce à son fluide perceptif, mais son attention allait certainement être attirée par l'apparition soudaine d'une présence à proximité de lui...


Se faisant passer pour un simple passant apeuré lorsqu'il croisa sa route de prime abord, un homme dégaina son calibre pour le plaquer contre la tempe de Darry contre toute attente. Un cliquetis témoignant que l'arme était chargée et prête à l'emploi retentit. Darry n'était peut-être qu'à un doigt de la mort.

— Vin diou, faut-il pas êt' con pour v'nir fout' la merde sur not' terrain ? D'où tu viens toi ? T'es au courant qu'tu viens d'faire cramer la moitié d'not' patelin ? T'veux mourir ou quoi ? Il prit une grande inspiration, avant de soupirer. Allez, donne-moi une seule bonne raison d'po t'faire sauter la caboche.

En arrière plan, des bruits sourds résonnaient, comme si des hommes de main se faisaient défoncer les uns après les autres par un grand gaillard en colère. Mais Darry n'avait pas le temps de penser à eux, il était lui-même dans la sauce. Grâce à ses capacités de senseur, il percevait la quasi-totalité du bourg. Il avait certainement repéré les trois tireurs embusqués dans des maisonnettes épargnés par les incendies, mais n'avait aucune idée de leur puissance, et encore moins de celle de celui qui menaçait directement sa vie. Comment allait-il se sortir de ce faux-pas ?

Spoiler:

Les deux ennemis se regardaient dans le blanc des yeux, l'un en face de l'autre. Leur proximité était telle, qu'ils pouvaient sentir le souffle de l'autre effleurer leur visage. La moindre goutte de sueur qui perlait sur le front de l'autre était perceptible. Et le plus en confiance était clairement le pirate, malgré le calibre qui était braqué directement contre sa tempe. Une énième crispation de la part de son interlocuteur, et Darry entreprit d'ouvrir les hostilités, avant même que sa cible n'ait le temps d'appuyer sur la détente. Malgré sa force non-négligeable, le tireur fut contrait de dévier son bras, tirant une balle au ciel. Avant même de pouvoir réagir, une décharge électrique fut déversée à travers son arme, lui engourdissant le bras droit en plus de lui causer une féroce douleur. Par pur réflexe, n'étant pas un adepte du combat rapproché, l'homme chapeauté s'écarta d'un vif bond en arrière, lâchant même l'arme qui avait été saisie par son vis-à-vis. Un déplacement judicieux, qui lui permit d'échapper au pire : une monstrueuse mâchoire, aux dents acérées, se refermait sur sa jugulaire, mais toucha son épaule droite à la place. Et alors que les dents de Darry pénétraient sa chair, le cowboy hissa son bras derrière la tête de son assaillant, de sorte à coincer sa nuque contre l'intérieur du coude, verrouillant ainsi Darry dans sa position, à savoir penché en avant, la tête contre l'épaule de l'habitant de Rhum Camp. Son bras avait été engourdi précédemment, et sa prise n'était pas très solide, mais en passant par-dessus l'épaule de Darry, il pouvait s'appuyer à l'aide de son poids, sans utiliser la force de son bras. De plus, cette manoeuvre faisait plus office de diversion que d'une réelle tentative d'entraver Darry, surtout après sa dernière démonstration de force brute.

— Crevure.

Son action avait une raison toute particulière, car pendant ce temps, il avait déjà pris en main, de la gauche, le manche de son couteau de chasse tenue à la ceinture, et sans que le pirate ne puisse le voir venir depuis sa position, l'homme au chapeau envoyait des coups de couteau à répétitions contre le torse de Darry au niveau du foie.


Les coups de lames se heurtaient au recouvrement noirâtre du buste ciblé, mais la pointe se plantait tout de même assez pour faire grincer des dents, même si elle n'atteignait aucun organe. C'était toutefois une bien maigre compensation pour les lambeaux de chair qui s'arrachaient de l'épaule du natif de Rhum Camp. Pourtant, celui-ci allait continuer de planter en continu, inlassablement, tant que sa prise sur son adversaire resterait maintenue... Un rictus de plus en plus intriguant déformant son visage.

Pendant ce temps, par toutes les ruelles connectées avec celle où l'affrontement se déroulait, n'allaient pas tarder à débouler toutes les troupes de Darry ainsi que leur poursuivant.

Spoiler:

Les coups de couteau du natif de Whiskey Peak ressemblaient davantage à une tentative désespérée qu'à une véritable attaque. A en juger de la situation, cet homme avait mal jaugé la dangerosité de l'individu auquel il faisait face, et cela se retournait contre lui. Après tout, c'était certes, un tireur émérite, mais approcher aussi près d'une bête sauvage tel que ce semi-Homme-Poisson témoignait certainement d'un excès de confiance de sa part...

Pris au piège, il se débattait autant que possible, ne semblait pas en mesure d'inquiéter véritablement son adversaire. Ce dernier, quant à lui, avait ses crocs acérés plantés jusqu'à l'os, et semblait se délecter de chaque gerbe de sang qui sillonnait entre ses dents. De quoi compenser la douleur qu'il ressentait au bas du ventre. Il était enfin temps de mettre un terme à tout ce cinéma. Saisissant la main armée du cowboy, Darry plaça sa paume contre le visage de son adversaire, qui détourna la tête sur sa gauche afin d'être saisi sur le côté et non de face. La poigne surhumaine du caïd des mers, renforcée par un Haki de l'Armement pleinement maîtrisé, creusait les os du crâne du citoyen de Rhum Camp, qui hurla de douleur.

— AAAAAARGH... !!!

Son corps entier tremblait, un filet de bave s'écoulait du coin de ses lèvres, et ses yeux, blancs, devenaient de plus en plus troubles. Sa poigne autour de la nuque de Darry se relâcha soudainement, et ce dernier pu s'en dégager sans la moindre peine. C'était la fin pour lui. A cet instant précis, chacun des deux adversaires pouvait deviner à travers le regard de l'autre qu'il l'avait compris. Ou bien était-ce simplement Darry qui se faisait des illusions ? Car à l'instant où ce dernier comptait activer son gant afin d'envoyer une décharge, contre toute attente, une puissante collision vint le percuter depuis la droite, au niveau de la tempe. Un tir d'une puissance inouïe, capable de blesser Darry malgré son armure de Haki totalement déployée. Pourtant, aucun des tireurs embusqués n'avait pointé d'arme sur lui, et aucun coup de feu n'avait été entendu...


Le coup eut pour effet de totalement renverser Darry sur sa gauche, comme s'il avait mangé une droite de forain. Cela lui fit même lâcher les prises qu'il avait sur le cowboy... Mais qu'il ne s'y trompe pas : la puissance de l'impact n'était pas la seule raison pour laquelle il avait lâché prise. En effet, ce tir ne sortait pas de nulle part, et faisait partie d'un plan. Le coup de feu était parti ici-même, sous le nez du pirate, et le Cow-Boy, parfaitement conscient du timing à avoir, avait forcé sur les prises de Darry à l'instant même où il était percuté par le tir de sorte à s'assurer d'en réchapper. D'un geste rotatif du poignet gauche, et d'un balayage de la main devant son visage, il s'était extirpé des poignes monstrueuses de Darry, non sans laisser de traces. Mais il s'était dégagé, c'était le principal.

Ni une ni deux, alors que son adversaire tombait encore à la renverse, le tireur se précipita au sol afin de ramasser son arme à feu, se réceptionnant d'une roulade, afin de faire face à l'Homme-Poisson. Revolver levé à hauteur des hanches, pointé sur son ennemi, il tira alors une salve de trois tirs, tapant de la main gauche sur le chien de l'arme entre chaque tir à la manière d'un véritable film de western. Les tirs étaient successivement envoyés à gauche, au centre sur Darry, puis à droite. L'un des projectiles fusait droit sur le front du pirate. La courte distance qui séparait les deux ennemis, à savoir cinq mètres, rendait l'esquive relativement compliquée. Et ça l'était d'autant plus que le tireur était John, le tireur le plus habile de Whiskey Peak, qui ne manquait jamais sa cible.

Et tandis que la balle arrivait à proximité de Darry, celle-ci fut déviée par un nouveau projectile sorti de nulle part. Il s'agissait de la balle tirée à gauche, qui, après avoir rebondi, était venu s'interposer sur la trajectoire de la balle du milieu. La collision entre les deux projectiles renvoya celui du centre vers la droite, et celui de gauche partit se loger dans son bas-ventre, là où Darry avait reçu des coups de couteau précédemment. Bien sûr, même si la trajectoire des balles pouvait être perçue à l'avance grâce à certaines capacités, la proximité entre les deux combattants était bien trop grande pour espérer réagir à temps. Et Darry put constater que ce tir avait la même puissance que celui qui l'avait surpris quelques instants plus tôt. De plus, la capacité à rebondir qu'avaient ses tirs en disait long sur ce qu'il s'était passé à ce moment-là. En effet, alors que son bras avait été dévié, John avait, semblait-il, manqué son tir. Pourtant, à cet instant précis, tout se passait comme il l'avait prévu. L'attaque de Darry l'avait peut-être surpris, mais il avait su réagir en immobilisant son adversaire juste assez de temps pour que le projectile rebondisse jusqu'à sa cible.

Mais le pirate n'allait pas avoir le luxe de se rejouer la scène, car après ce premier tir encaissé, c'était deux autres qui menaçaient de le plomber, l'un arrivant par la gauche, visant son épaule, et un dernier depuis le dos, visant sous son homo-plate gauche. Darry avait beau être recouvert d'une armure de Haki, les balles étaient également insufflée de cette énergie noirâtre. De plus, maintenir cette armure sur le long terme pouvait s'avérer infructueux car très coûteux en stamina... La tendance était-elle en train de s'inverser entre les deux combattants ?

Pendant ce temps, une flopée de larbins déambulaient à toute vitesse en direction de Darry, suivis de près par un énergumène aux gros bras, qui ne semblait pas content du tout. Bientôt rejoint par les fidèles hommes de main de Darry, ils purent compter sur l'épéiste pour les aider à fuir. Ce dernier les contourna par la voie des airs d'un grand bond, armant son sabre pour envoyer une puissante lame d'air en direction du bourrin qui lui faisait face. Croisant les bras devant lui, celui-ci passa au travers comme s'il passait un simple portique de saloon. Puis, lorsqu'il fut assez proche, il bondit à ton tour dans les airs, venant saisir son nouvel ennemi alors qu'il n'était toujours pas retombé au sol.


Le bras droit armé en arrière, il vint écraser son gigantesque avant-bras contre le corps de son adversaire qui se fit renvoyer d'une bonne dizaine de mètres en arrière, renversant ses troupes comme de vulgaires quilles. Décidés à renverser la situation, les quelques hommes embusqués ouvrirent le feu sur les troupes de Darry afin de les descendre un à un.

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