Cette nuit était quelque peu particulière. Le sommeil n'arrivait pas à s’immiscer dans mon esprit. Je tournais en rond dans mon lit. Quelque chose me tracassait mais quoi exactement je n'en avais aucune idée. Probablement la peur de refaire ces cauchemars récurrents où je vois ma mère qui de suicide et mon père qui nous porte des assauts sans répit. Même dans ces moments j’arrive encore à sentir l’odeur d’alcool qui émane de sa bouche. Même si cela fait plusieurs années que ces événements se sont produits, je suis toujours hanté.
Je me levais de mon lit et tournais en rond dans ma chambre. J’allais une cigarette. Je regardais la flamme du briquet avec insistance. Je savais pertinemment que si j’insistais trop je pouvais prendre feu malgré mon Logia. N’était ce pas ironique ? Moi qui pensais être invincible avec un fruit du démon, j'avais omis la possibilité que chaque Logia avait un ennemi naturel. Non seulement l’eau mais aussi un autre fruit. Je tirais sur ma cigarette et crachais la fumée qui montait dans ma chambre.
J'enfilais des vêtements on ne peut plus basique et décidais de faire un tour. Parfois la nuit donne des conseils et arrivait à m’apaiser. J’ouvrais la porte et la fraîcheur de la nuit vint m'envelopper. C’était assez agréable. Souvent cela permettait de me concentrer sur autre chose et de pouvoir m’endormir je fourrais mes mains dans mes poches. Toujours cigarette au bec et mon masque. Je n’arrivais toujours pas à l'enlever, je n'avais pas la force d'assumer ce que mon géniteur m'avait fait.
Les ombres qui étaient projetés avait ce côté intrigant. Les lumières déformaient bien souvent les lignes des objets qui les avoisinaient. Je comprenais pourquoi les enfants avaient peur de ces moments. Les monstres en tout genre naissaient dans leurs esprits et durant les nuits prenaient vie sous leurs yeux. Les angoisses et les peurs les plus profondes pouvaient être traduites. Je déambulais parmi les immeubles, les maisons et les commerces. Des fois on pouvait apercevoir une lueur intérieure, quelqu’un qui ne dormait pas. La lune éclairait relativement bien les rues.
Puis soudain quelque chose de rare, inhabituel. Des corps gisaient dans une sorte d'intersection. Inanimé, sans vie. Un meurtrier provoquer par une personne qui devait être dans les parages. C’était pas très joli à voir. C’était le début des emmerdes. Il fallait trouver le coupable. Je sortais les mains des poches. Jetait la cigarette dans une bouche d’égout. Puis je regardais les environs. Une silhouette disparaissait à un croisement. Pas de doute il fallait la rejoindre.
Quelques minutes après elle était devant moi. Marchant tranquillement. Je décidais de l’interpeller.
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Excusez-moi ! Je vous ai vus partir. Et des corps sans vie sont en bas. J'aurais donc quelques questions à vous poser !Pas de doute c’était cette personne. Pendant mon monologue je remarquais des bandages aux niveaux des mains. C’était cette personne qui avait fait le coup. La nuit était déjà avancée en heure et cela allait poser problème. La luminosité était faible, seule la lune faisait son rôle. Discrètement mon corps se changer en bois, au cas où un combat devait être engagé.