–Je crois que tu as pris un petit coup de vent l'ami !! Shashashasha !!!!
Gorille me dit cette phrase, énigmatique en se touchant la moustache. Moustache qu'il n'avait pas d'ailleurs. Alors pourquoi avait il dit cela ? Le temps que je comprenne, Rhino était monté également et me regardait d'un air différent aussi. C'est là que je compris. Dans le feu de l'action j'avais perdu mon déguisement, ce qui était très préjudiciable pour la suite. Non pas que je n'ai pas envie que mes compagnons du jour ne me reconnaissent, ça, à la rigueur, je m'en remettrais facilement, mais il ne fallait pas que Tobby Montaba ne voit que c'était moi qui tentait de voler son manoir. Et puis bon, en vrai de vrai, j'étais pour beaucoup un révolutionnaire, pas un petit voleur. Le problème, c'est que là, c'était clairement une vengeance personnelle que je tentais de faire passer pour un acte héroïque pour la population.
Peu importe, je reprenais mon costume de fortune et le remettais à sa place tandis que les trois autres avançaient. Les énormes explosions avaient provoqué ce que je voulais éviter : l'état d'alerte maximal. Tout, maintenant, ne se déroulerait plus vraiment comme le plan l'avait prévu. Je pouvais entendre de nombreux pas arriver vers nous, comme si une armée se déployait. Étais-ce réellement le cas ? Absolument pas. Mais il y avait tout de même une dizaine de soldats qui arrivaient à grande vitesse, armés de fusils et de sabres. Gorille prit les devants et entreprit de faire le ménage dans le couloir.
Pendant ce temps, Hyène, était tranquillement installé sur le toit d'une maison, louée pour l'occasion. Son arme, un fusil de précision, capable de tuer une mouche dans un rayon de 100 mètres, était pointée en direction du manoir. D'un mouvement ample, il passait d'une fenêtre à l'autre, d'un étage à l'autre, s'arrêtant quelques secondes à chaque fois qu'une tête ou une partie du corps se trouvait dans sa lunette. Il était extrêmement concentré, et avait repéré chaque homme de main de Montaba. Hyène, était paré à toute éventualité. Toute ? L'explosion qui eut lieu sur le toit lui provoqua un effet de surprise, il faut bien l'avouer. Ça, c'était pas prévu dans le plan. Ni la vingtaine d'homme qui sortait de la maison d'à côté, lourdement armés et qui se dirigeaient vers le manoir. Le gominé mit immédiatement la main dans sa poche et se saisit du Den Den Mushi.
–Palapalapala, Palapalapala, Palapalapala, Gotcha… Il se passe quoi là, Lion ? C'est Girafe qui a merdé ?... Ouais, plan B, OK…
En visant le toit avec sa lunette, le brun ne voyait absolument rien, tant il y avait de fumée et de flamme. Cela ne présageait rien de bon…
Que s'était il réellement passé sur ce toit ? Pour bien comprendre, il faut revenir quelques minutes en arrière, lorsque Girafe grimpa si facilement sur ce toit, utilisant sa discrétion légendaire pour neutraliser le type qui montait la garde et arriver devant la trappe menant à l'intérieur du manoir. Pour la blonde, les choses avaient été facile jusqu'à présent, trop peut-être. Et pourtant, elle s'était figée en découvrant le système ultra complexe utilisé pour l'ouverture de cette trappe. Comme si ce n'était pas un simple cambriolage qui se préparait. Elle n'était pas préparée à cela, et la blonde se demandais vraiment comment elle pouvait faire pour accéder au manoir sans souci.
–Palapalapala, Palapalapala, Palapalapala, Gotcha… C'est quoi ce bordel Lion ? Là, ils ont renforcé toutes les entrées on dirait...Ouais, c'est la merde… Oui, je sais que je suis là meilleure, mais quand même… Ok, plan B !
À peine eût-elle raccroché son Den Den Mushi que la trappe explosa, comme si tout était prévu par Lion depuis le début. Coïncidence ? Pas impossible. Malheureusement pour Girafe, l'explosion fut telle qu'elle ne connaîtra jamais la suite de cette histoire. Son corps explosa en une multitude de morceaux, la rendant totalement méconnaissable. Il ne restait donc plus que cinq membres de l'équipe présents, et l'explosion provoqua un sacré remue-ménage dans tout le manoir.
Voilà la situation au moment de la première explosion. Seulement, comme si cela ne suffisait pas, d'autres problèmes survinrent rapidement après cela. Le temps que je file dans le couloir après avoir remis mes accessoires de déguisement, le dénommé Rhino avait trouvé la salle de contrôle, du moins, c'est ce que je compris puisqu'il nous indiqua que la salle 6 était celle qui contenait le trésor. Le moment était donc venu. J'allais me transformer en frelon pour passer inaperçu et passer à la phase B du plan, lorsque mon compagnon du jour vint me chuchoter à l'oreille qu'il savait tout sur moi, mon vrai nom, ma prime…. C'était littéralement la pire chose qui pouvait arriver. En fait non, la pire chose arriva à peine quelques secondes plus tard avec Gorille. Ça se voyait qu'il n'avait pas le plus gros cerveau de la bande, mais là, il dépassait toutes les limites de la connerie.
Heureusement qu'il était balèze. En quelques instants, il envoya contre les murs la plupart des opposants, avec une facilité déconcertante. Comme s'il cachait réellement une force supérieure à ce que laissait présageait son corps. Il semblait les avoir très amoché, mais pas tué, et ça c'était une bonne chose. Pour le moment. Quand Zèbre installa ses explosifs pour ouvrir la porte blindée, Gorille se retrouva comme qui dirait, dans le souffle de l'explosion. Et ça, ça ne lui a pas plu. La suite, je ne la vis pas vraiment, puisque j'avais profité de l'explosion et du moment d'inattention de mes compagnons pour me transformer en Frelon et pour accéder à mon tour à la salle de surveillance. Je regardais rapidement les écrans un à un pour trouver finalement la pièce qui m'intéressait, la salle 2. Pourquoi cette salle ? C'était en réalité ici qu'il entreposait son plus précieux trésor. Personne d'autre que Lion et moi le savions, c'était un secret bien gardé, et même parmi les homme de Montaba, très peu était au courant de cette pièce. Pour y accéder, une seule solution, il fallait accéder aux sous sol, par la salle 6.
Je restais donc sous forme animale, le temps de rejoindre l'entrée de la salle des trésors. Le bruit de mes ailes me feraient sûrement remarqué par ceux qui me connaissaient un peu, du moins si Gorille ne faisait pas un bruit monstre. D'ailleurs, c'était bien Zèbre dans sa main ? Mais c'était pas croyable ça… Je les laissais cinq secondes sans surveillance et ils s'entretuaient. Il me paiera sa désobéissance celui-là, parole d'Elvis !
J'étais maintenant devant cette porte, dévoilée par l'explosion de Zèbre. Zèbre qui n'était plus en état d'ouvrir cette seconde porte. Il me fallait juste une minuscule ouverture pour me faufiler et après quelques secondes d'observation, je trouvais enfin la petite fissure dans le mur qu'il me fallait. Je volais à toute vitesse et pénétrais ainsi dans cette pièce tant convoitée. Elle était enfin là, devant moi, cette canne dont j'avais entendu parlé depuis des semaines. À première vue, c'était un objet vraiment banal, et c'était ça qui était parfait justement. Je reprenais mon apparence humaine et me saisis rapidement de cet objet avant qu'il ne tombe dans d'autres mains, moins bien intentionnées. Je l'examinais rapidement, la faisant tourner entre mes doigts, avant de prendre la poignée dans la main droite. Tout en serrant la tige avec ma main gauche, je tirais d'un coup sec, mais précis, pour ne pas trop en dévoiler. La lame qui se trouvait dans ce fourreau était fine et semblait très tranchante. Je la rangeais aussi rapidement, afin que personne ne découvre qu'en réalité, cette canne, d'apparence très sommaire cachait un Meito appartenant à la catégorie des Ryo O Wazamono, les 50 lames de qualité supérieure. Il ne me restait plus qu'à ressortir de cette salle, chose plus facile de l'intérieur étonnamment. Le verrou s'ouvrit facilement, avec un bon gros coup de poing et je ressortis en reprenant mon air caractéristique.
–Dahahahahahahahah ! Regardez moi tous ses sacs remplis de Berrys ! Je suis sûr qu'on va même trouver d'autres choses en fouillant ! Enfin, si on a le temps ! On s'organise comment ? Vous voulez fouiller plus ou on prend tout ce qui est là ?
Mon objectif était atteint, si on arrivait à tout transporter, on serait sûrement assez riche pour un bout de temps. Mais est-ce que cela suffirait aux autres ? Avant qu'ils n' aient le temps de répondre, mon Den Den Mushi se mit à sonner.
–Palapalapala, Palapalapala, Palapalapala, Gotcha… Des renforts arrivent de tous les côtés, j'ai plus de nouvelles de Girafe et d'après Hyène, la ville commence fortement à s'agiter ! Repartez par les égouts dès que vous avez terminé, ça sent pas bon !
Ça, c'était pas du tout prévu !
Résumé :
état de santé : Pleine forme Actions : Elvis remet son déguisement, écoute ce que lui dit Hisano, enragé d'avoir été démasqué mais fait comme si de rien n'était. Il profite de l'explosion de Zèbre pour chercher une salle en particulier et trouve un moyen d'y entrer en passant inaperçu (d'après lui en tout cas), trouve Benihime (la canne^^) et fais comme si de rien n'était en sortant de la salle. Il laisse le choix aux autres, soit ils prennent l'argent tout de suite, soit ils continuent l'exploration. Mais c'était sans compter l'intervention de Lion qui leur explique que la situation dégénère totalement. Que vont faire les cambrioleurs ?
J’avais pu rejoindre le groupe que nous avions formé. Nous étions comme une poignée d’irréductible Gaulois alors qu’une explosion avait eu lieu. Malheureusement Gorille, qui avait subit un peu l’explosion, fracassa contre le mur zèbre. Putain rien n’allait comme on voulait durant cette mission. Enfin bref. Le frelon arrivait dans la salle des coffres. On entendait s’agiter sur les différents étages, des cris, des ordres lancés à la volée. Ce devait être un sacré bazar pour que tout le monde s’afférent dans tous les sens. On se précipitait tous en direction de la salle du coffre. Puis il s’ouvrit de l’intérieur. On vit Panthère ressortir de sa forme humaine avec une canne dans la main. Pas de doute, il avait trouvé le pognon, l’oseille, le blé. Si on arrivait à transporter tout ça, aucun doute possible qu’on serait carrément riche. Avec des yeux en forme de Berries, j’entrais à mon tour dans cette salle.
-Si on fouille, on risque de croiser plus de monde non ?
J’avais dit cette phrase calmement. Rien ne me gênait quant à ce qu’on fouille encore et encore pour trouver d’autres biens. Mais dans l’urgence de la situation, mieux valait tout prendre et se carapater par là où nous étions arrivés. Surtout si gorille voulait encore en arriver aux mains. Puis le Denden sonna dans la main de Panthère. Tout s’agite en dehors ? Après tout, on venait de subir de multiples explosions et forcement sur un manoir de ce type, pas de doute que la cavalerie arrive. Après tout, nous étions ici pour l’argent. Et pour ma part, pour aussi récolter des informations quant aux différents participants de cette mission.
-Remarque si on transporte tout ça, on aurait encore le temps de fouiller un, j’pense. Quand tu vois de quoi il est capable gorille.
Je regardais gorille et souriais.
-Dis t’arriverais à prendre plus de sacs que ce qu’il y a là ?
Si sa réponse était affirmative, on pourrait encore explorer différentes pièces. Je ne craignais pas grand-chose grâce à mon fruit. Je pris donc un couloir qui mener à des escaliers. Je voulais encore explorer un peu, au moins les étages au-dessus. L’escalier grimpait en colimaçon et là deux gardes arrivèrent droit sur moi. Pas le temps pour eux de dégainer leurs armes, je les perforais tous les deux comme des brochettes.
Le sang gicla sur les murs et sur le sol. Puis je continuais mon avancée. Là, une salle assez petite se dévoilait sous mes yeux. Elle était ornée de différents tableaux. Je ne savais pas s’ils avaient des valeurs, mais s’ils étaient ici dans une petite pièce protégée, ils devaient probablement valoir une petite quantité d’argent. J’en comptais quatre en tout. N’étant pas un connaisseur, je les prenais avec moi. Ils comportaient tous une signature. Même s’ils ne valaient rien, ils n’encombraient pas spécialement. Puis j’appeler les autres pour qu’ils me rejoignent voir s'ils trouvaient quelque chose.
-Venez par là j’suis sur qu’il y a d’autres trucs à prendre.
Lorgnant au travers de la poussière qui retombait lentement, le regard noir, j'avais à mes pieds le cadavre encore chaud de cette enflure de chauve. M'ayant fait presque sauté la gueule avec ses explosifs, j'avais donc juger bon de lui refaire la sienne avec le mur. Cherchant des avis divergents du mien en questionnant les acolytes fraîchement arrivés, aucun ne daigna me donner tors. Les voyants préféré le profit aux futiles altercations, le faux moustachu, une canne à la main, vint à proposer de poursuivre pour plus de richesse, quant à l'autre rouquin, celui-ci vint à me mettre au défi de porter le plus de sac possible.
~"J'ai bien réussi à soulever ta mère, alors quelques sacs ... Shashashasha !!!!"
Lançais alors que l'autre faux moustachu vint à prévenir d'une arrivée imminente d'autre problème lié à la ville. Rentrant dans la salle, saisissant un à un les sacs, je les empilais soigneusement sur mon épaule, constatant que certain semblaient plus lourd, comportant bien plus que de simple bouts de papier.
~"Quelques lingots, hein ?!!! Shashashasha !!!!"
Ainsi chargé comme une mule, de ses sacs fermés et au revêtement semblant waterproof, je vins à passer la porte, courbant quelque peu l'échine, histoire de faire passer mes biens. Rebroussant naturellement chemin, vers notre point d'arrivée, je vins sans mal à rejoindre l'endroit. Fixant le trou menant aux égouts, je ne mis pas longtemps à voir que l'espace était assez exiguë pour me faire passer avec tout mon barda.
Prenant une grande respiration, je vins à me recouvrir entièrement de mon Haki de l'Armement. De là, je vins à armer mon pied, puis fracassai à de multiples reprises de sol, qui volait ainsi littéralement en éclats. La roche souterraine était dure, mais mes coups l'étaient encore plus et en quelque ajustement, le sol se déroba sous mes pieds. Restant de marbre à cette chute, je vins à retomber sur mes appuis. L'odeur nauséabonde me montant aux narines, comme à mon arrivé précédant, je m'en accommodai sans mal et descendis du tumulte de gravas pour rejoindre le sol vaseux de ces égouts.
Toujours chargé et entièrement recouvert, autant de poussière que de mon Haki, je vins à partir comme une furie, suivant le courant de merde qui s'écoulait vers la côte. Laissant les autres derrière, qu'ils m'avaient ou non suivit, je vins à poursuivre le coulis de l'eau, puis à défaut de rejoindre notre point d'entrée principale, je vins à faire face à une imposante grille, laissant ainsi cette eau saumâtre s'écouler dans la mer. Fracassant la grille d'un puissant coup de pied, celle-ci s’arracha du mur et s'envola sur quelques mètres pour retomber à l'eau. Moi, surplombant cela, je vins à sauter à mon tour ma charge à l'épaule, priant pour que les sacs soient vraiment étanches.
Dans chaque braquage, t'as toujours un mec qui va tout faire foirer. On dirait une règle universelle fixée par le destin pour que les hommes ne soient pas tous tentés de se remplir les poches de cette manière. Ça peut être un gars qui va vouloir t'entuber en voulant prendre plus que sa part, un gars qui a un autre but en tête, un nerveux qui casse la gueule d'un compagnon sans véritable raison, un traître qui compte faire arrêter tout le monde ou encore l'organisateur qui a "oublié" un détail ultra important qui aurait considérablement amélioré le casse. Mais des fois, quand tu es aussi malchanceux que moi, toutes ces personnes sont réunies en un seul lieu. Et même si je n'avais pas encore toutes ces informations, rien ne se passait comme je l'avais imaginé.
L’ennemi nous avait repéré assez rapidement, et des renforts arrivaient à toute vitesse, probablement motivés par l’explosion survenue plus tôt. Dans le groupe, Gorille avait tué Zèbre, sans que je ne sache réellement pourquoi, mais on aura forcément une discussion à propos de ça, à un moment où à un autre. De son côté, Rhino semblait avoir compris comment fonctionnait celui qui avait pris le nom d'un primate, et en le provoquant quand à sa présumée force, celui-ci eut la réaction attendue, il prit la quasi totalité des sacs avec lui, n'en laissant que deux et avec une nouvelle réplique saillante sur la mère de notre compagnon. Son comportement était vraiment détestable, mais il avait son rôle à jouer pour ce cambriolage, donc je serrais les dents et laissais couler, d'autant plus qu'il ne m'attaquait pas personnellement, donc j'étais moins concerné.
Lui était partant pour s'en aller, ce qui semblait le plus judicieux. Rhino lui voulait explorer et trouver des richesses insoupçonnée, ce qui, en soit, n'était pas une mauvaise idée, mais avec tous ces renforts, mon esprit me disait également de partir en récupérant les derniers sacs.
Dahdahdahdahdah ! T'as l'air assez balèze pour chercher quelques objets en plus, et y'a plus de sacs à transporter, donc fais toi plaisir ! Fais attention, les renforts arrivent !
À un moment donné, je n'étais pas son père, il pouvait bien faire ce qu'il voulait, et s'il trouvait des objets de valeur, c'était tout bénef. Je me saisis donc des deux derniers sacs remplis de berrys et je repartais en direction des égouts. Gorille, comme il l'avait fait jusqu'à présent, faisait le gros bourrin. Pour ne pas perdre de temps, il frappait le sol à pleine puissance, provoquant la chute de celui ci et agrandissant la bouche d'égout. En l'observant, je me rendis compte qu'il avait recouvert sa jambe de ce voile noir caractéristique, le Haki. Je connaissais son existence, l'ayant vu être utilisé par les plus puissants, mais malheureusement pour moi, je n'avais jamais réussi à le développer, ni même à découvrir comment l'utiliser. Si l'occasion se présentait, je verrais avec lui. En attendant, grâce à cela, il y avait la place de passer sans problème, même pour un monstre marin. Cet homme était tellement un bourrin qu'en fracassant le sol il était tombé. Mais il ne semblait pas blessé, ni même inquiet lorsque je le vis l'air tranquille, lorsque la poussière qu'il avait soulevé s'estompa.
Dahdahdahdahdah ! T'es vraiment un grand malade, mais qu'est-ce que je me marre ! Tout va bien pour toi ? Alors, direction la sortie !
Je sautais à mon tour dans les égouts, tandis que j'entendais énormément de pas s'approcher de plus en plus. Mais pourquoi est-ce qu'il ne repartait pas en direction de l'entrée que nous avions pris ? Pourquoi partait-il au contraire en direction de la mer ? Non, il n'allait pas faire ça quand même ? Il n'allait pas s'enfuir par la mer cet enfoiré ? Moi qui ne pouvait pas nager à cause de mon Zoan, j'étais totalement désavantagé. Mais je n'avais pas le choix, je devais m'assurer de ce qu'il comptait faire, je partit donc dans sa direction, tandis que mes ailes de frelon, que je déployais sous ma forme hybride, sortaient de mon dos et grandissaient, jusqu'à pouvoir supporter et faire voler un humain. Avec la résonance des égouts, de grands BZZZ, BZZZ, BZZZ se firent entendre, tandis que je m'approchais de la sortie. Prenant une grande impulsion sur le sol, je bondis dans les airs pour me déplacer plus rapidement mais il était trop tard, et lorsque j'arrivais à la hauteur de la grille, Gorille avait déjà mis un coup dedans. Ma main ne put saisir son col, malgré ma tentative désespérée, et je le voyait plonger, avec quasiment tout notre butin dans les bras. La colère m'envahissait, et je bouillonais.
Rendez-vous à l'entrepôt dans une heure, t'as pas intérêt d'essayer de nous doubler petit enfoiré !
J'avais lâché cette phrase à haute voix pour être sûr qu'il m'entendre, mais en l'état, je ne pouvais pas faire grand chose de plus contre lui. Il n'y avait que de l'eau à perte de vue donc avec ma faible maîtrise de mon Fruit, je ne pouvais pas prendre le risque de me transformer à cause de la fatigue en pleine mer. J'avais bien conscience que tel était ma malédiction, mais je ne pensais pas qu'elle pourrait me coûter aussi cher. Je ne le voyais toujours pas remonter, et je n'arrivais pas à savoir s'il était même encore ici à vrai dire. Je n'avais pas d'autres choix que de rebrousser chemin et repartir par la sortie de départ. Il restait deux sacs, et j'avais la canne, la véritable raison de ce cambriolage. Si Rhino trouvait d'autres biens de valeur, nous n'aurons pas fait tout ce casse pour rien. Et Gorille avait une heure pour rejoindre l'entrepôt, donc rien ne m'assurait qu'il nous avait réellement trahi. Et puis, si c'était vraiment le cas, je le retrouverais bien un jour ou l'autre. Parole de Presslay !
Alors que je regardais les tableaux, je me demandais s’il était vraiment judicieux de les transporter. En effet sans être vraiment encombrant est-ce plus simple de voler de l’argent, ou des tableaux. Il fallait les revendre pour en tirer une sacrée somme. Mais comme je ne m’y connais pas, je ne savais même pas s’ils avaient de la valeur. Et en plus, il suffit de les mettre en vente pour que les gardes, etc. se rappliquent. Donc je décidais de les laisser sur place. Une légère secousse se fit dans le sol. Ce devait être mes compagnons. J’entendais des cris et des hurlements qui venaient de tous les cotés et qui signalaient la disparition du coffre. Alors que les gardes se mettaient en branle-bas de combat, je décidais d’explorer la suite du manoir. J’étais certain de trouver d’autres sac, bijoux, diamants ou autre.
Puis je réfléchissais. Je réfléchissais au rôle que j’avais à jouer. Pas de doute, j’avais pu récolter des informations concernant certains individus, il ne me restait plus qu’à savoir leurs noms et je ferais un rapport. En attendant, il me fallait finir ceux pour quoi, on m’avait engagé. Je décidais donc de remonter encore d’un étage. La porte était en métal, fermée à clé. Mmmh Étrange. Si une porte de la sorte était fermée à clé, il devait bien y avoir quelque chose d’important derrière. Pas le temps de trouver une clé ou autre, il fallait faire vite. D’un shigan couplé à mon haki interne, j’explosais la serrure ainsi que le barillet de la porte. Un bruit se fit entendre, mais rien qui ne pouvait alerter des gardes.
L’intérieur ressemblait à la caverne d’un comte d’Alibaba. Des joyaux, de l’or, du cristal. La pièce était remplie de pierres précieuses, de bijoux, de lingots d’or et de billets. Ca scintillait partout. Heureusement que j’avais quelques sacs avec moi. Je connaissais notre point de rassemblement. Pendant plusieurs dizaines de minutes, je faisais place nette. En effet plus rien ne traînait au sol. La pièce était vide, propre. Je soufflais en m’essuyant le front. il faisait chaud dans cette petite pièce. Une fois les sacs fermés, il fallait que je rejoigne le point de rendez-vous. Je regardais ma montre et vit qu’il était bientôt l’heure.
J’ouvrais la fenêtre et descendait en rappel avec une liane que j’avais au préalable matérialisé. Les soldats s’afféraient dans toute la ville et si je tombais sur l’un deux avec mes quatre sacs sur le dos, ils auraient la puce à l’oreille. Je transformais le bas de mon corps en cheval de bois. Je ressemblais désormais à un centaure. Une lance de bois se créa aussi dans ma main. Et c’était parti. Je fonçais à toute vitesse vers le point de ralliement.
Au passage, je fauchais quelques vies, qui nous recherchaient activement. Si c’était des mafieux, ils paieraient pour les crimes qu’ils avaient commis. Pour ma part, ma mission était surtout de connaître un peu plus les personnes avec qui j’avais collaboré. Juste avant de rentrer dans le hangar et m’avoir assuré que plus personne n’était aux alentours, je reprenais une apparence normal mes sacs sur l’épaule. Puis je rentrais à l’intérieur. Quelques personnes s’y trouvaient déjà la mine déconfite. Je me posais dans un coin et attendais le début de la réunion.
Mon plongeon fut lourd. Soulevant une trombe d'eau à mon immersion, je vins sans mal à échapper à l'autre frelon qui c'était entêté à me poursuivre. Ayant eut à peine le temps d'entre l'entièreté de sa dernière phrase, je compris entre autres que le rendez-vous était donné à l’entrepôt. Pour tout dire, cela me faisait une belle jambe. Comme si j'allais retrouver cette bande d'abrutis alors que j'avais raflé la plus gros mise que j'avais jamais eut.
Ainsi immergé, profitant de ma nature d'hybride, je profitais alors et respirait sous l'eau sans problème. Bien trop lourd pour nager dans de bonnes conditions, je vins obligatoirement à marcher dans le fond. Vadrouillant parmi les poissons qui me tournaient autour, je pris la direction de la côte où mouillait alors mon navire.
L'opération fut plutôt longue, mais cela ne me gêna guère. C'est donc après de très longues minutes que je vins à remonter au niveau d'une plage. Sortant de l'eau bardé de mes sacs, les regards ne tardèrent pas à ce tourner vers moi.
~"Vous attendez quoi ?!!! Que je vous les fasse manger ?!!!!"
Hurlais-je à mes hommes qui me regardaient avec un air de merlan frit. Accourant à ma rencontre, une dizaine d'hommes vinrent et prirent le relais. Me déchargeant de mon fardeau, me craquant le coup et m'étirant alors, je vins à rejoindre le feu de camp monté par les miens. M’asseyant sur un tronc, je vins à demander que l'on apporte une bouteille de rhum, ce qui ne tarda pas à ce faire.
~"Vous voyez les gars !!!! C'est comme ça qu'on se faire des millions !!!! Rouler les gens, y'a rien de mieux !!!!! Shashashasha !!!!"
Une heure déjà… ça faisait une heure que j’attendais que Gorille arrive avec une partie du butin. Une heure que je faisais les cent pas dans le hangar, stressé, le visage fermé et rouspétant auprès de Lion. Rhino, lui était rentré avec quelques sacs , mais tout le butin de la première salle était entre les mains de cet enfoiré.
–Putain, je t’avais dit qu’il fallait pas lui faire confiance ! C'était sûr qu'il comptait nous entuber ! Heureusement, Rhino a trouvé d'autres trésors, sinon c'était la loose totale. Il sont où les autres, j'en peux plus de tourner en rond, il faut que je le retrouve !
–Calme toi ! Hyène est en train de le traquer, donc ce ne sera bientôt plus un problème ! On a récolté combien ?
– Que dalle par rapport à ce qu'il y avait ! J'en peux plus moi, je vais voir où il est cet enfoiré ! Je te fais confiance Lion, partage en parts égales et laisse Rhino faire ce qu'il a à faire, on l'appellera si on récupère le butin, mais à mon avis, il est déjà loin ! Putain, j'aurais dû le tuer quand j'en avais l'occasion.
Sans même attendre une réaction de qui que ce soit, je sortais du hangar, tout en me transformant en un frelon de quelques centimètres. Je prenais rapidement de la hauteur, histoire d'avoir une vue d'ensemble. Plus je prenais de l'altitude et plus je me rendais compte que cette île était trop grande pour pouvoir tout voir d'un coup. Mais, loin, très loin sur la mer, je voyais un navire, ou plutôt, un point qui se distinguait de la couleur bleutée de l' océan. Pas sûr que ce soit lui, mais en regardant autour de moi, je ne voyais rien qui pouvait correspondre, de près ou de loin, à cet enfoiré. Et puis, peut-être qu'il voulait quitter l'île au plus vite avant que nous ne le retrouvions ? C'est en tout cas ce que moi j'aurais fait.
J’utilisais la pleine puissance de mes ailes pour arriver le plus rapidement possible vers ce navire, avant qu’il ne soit trop tard. Je devais pour cela traverser une bonne partie de la ville, ce qui, en plus de me prendre un peu de temps et donc de laisser avancer un peu plus au loin ce bateau, me fatigua lourdement. Parviendrais-je à temps pour pouvoir récupérer le butin ? Je n'avais pas l'habitude d'utiliser ce pouvoir à vrai dire, et je commençais à le ressentir. Mais le fait d'avoir encore mon objectif en vue me motivait. Encore une bonne centaine de mètres et je me retrouvais au-dessus de la mer. Je décidais d'effectuer un piqué, principalement dans le but d'augmenter ma vitesse de vol. J'arrivais au niveau des toits avant de remonter légèrement pour garder mon cap. Je recommençais cette façon de me déplacer quelques avant d'atteindre ce qui semblait être une plage. En reprenant ma forme humaine, je reprenais mon souffle. On aurait dit que j'avais couru des kilomètres tellement je me sentais épuisé. Pas le choix, je n'y arriverais pas. Les mains sur les genoux, plié en deux en respirant bruyamment, je prenais mon Den Den Mushi.
–Enfoiré de Gorille, je te jure que je vais te retrouver ! Lion a ton nom, on va te traquer et récupérer tout ce que tu nous as volé enfoiré ! T'es un homme mort enfoiré !
Je fulminais de rage en voyant juste le haut du mât de son navire s'éloigner encore plus. Je m'étais fait avoir comme un débutant et c'est ça qui me faisait enrager. À la rigueur, l'argent n'était pas très important, d'autant plus que j'avais pu récupérer le Meito que je convoitais. Mais ce casse était un fiasco, plusieurs hommes avaient été tués et une grosse partie du butin avait été volé sans que je ne puisse rien y faire. Je rentrais vers le hangar, la tête baissée, dépité. Comment avais-je pu m'être fait avoir, alors qu'on avait vérifié les identités et le passé de tous ceux qui avaient participé. En entrant dans le hangar, je n'avais plus qu'une idée en tête.
–Il s'est enfui cet enfoiré ! Comment ça se fait qu'on s'est pas méfié de lui Lion ? Ça devait être un gars sûr, comme tous ici ! Put***, ça m'énerve de m'être fait entuber par cet enfoiré ! T'as fait le partage ? Moi je me casse, je vais le traquer ce chien, et je vais récupérer notre butin ! Rhino et Hyène, si j'ai des nouvelles, je vous contacte, mais pour le moment, le mieux c'est de se séparer ! Si jamais vous croisez ce traître, appelez moi ! Je vous ai noté mon numéro de Den Den Mushi sur ce papier, Lion a les vôtres au cas où ! On fêtera la réussite de ce cambriolage quand j'aurais la tête de cet enfoiré !
Je préparais les quelques affaires qui se trouvaient dans ce hangar, tandis que Lion faisait la même chose de son côté. Quelques instants plus tard, nous étions déjà sur le navire, prêt à poursuivre Gorille.
–Allez, ne perdons pas plus de temps ! Il faut qu'on le retrouve !
Pas de doute l’autre avait été quand même vachement intelligent sur ce coup-là. Malgré le butin que j’avais ramené, ils semblaient heureux d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Mais la plus grosse partie s’était envolée. Il avait profité que nous ne pouvions nager pour se barrer rapidement. Il était intelligent, malgré qu’il soit un peu con comme la lune. Intérieurement, je souriais. Je m’en foutais de la récompense. Je voulais avoir leurs noms, histoire de faire un petit rapport sur chacun d’eux. Après tout, on pouvait joindre l’utile à l’agréable. Avoir du sang sur les mains était monnaie courante, surtout dans notre société.
Je restais assis dans un coin pour graver chaque visage dans ma mémoire. Tout expert en quelque chose. Et hyène. Je l’aurais reconnu grâce à la perte de sa fausse Moustache. Pas de doute, je l’avais bien observé et il utilisait le pouvoir d’un fruit du démon. Celui du frelon probablement au vu du bruit de ses battements d’ailes. Quant aux autres, j’avais de vague doute sur leurs identités même. Mais après tout que dirais le gouvernement si j'avouais avoir fait partie de l’escadron ? J’avais quelques petites idées sur ce qu’ils feraient. Mieux valait garder ça secret actuellement.
En quelques secondes, il sortait du hangar, rempli de rage et de haine de s’être fait rouler. Je restais assis tranquillement. Je savais que la mission était finie, et je sais aussi pertinemment que l’argent n’arriverait pas aujourd’hui, mais j’étais toujours titiller à savoir si je devais ou non avertir le gouvernement de ce qui venait de se passer. Après tout, comme j’en faisais parti, il était fort probable que l’Underworld passe des avis de recherche. Mhh choix épineux.
Finalement, c’était décidé, je n’allais avertir personne. C’était pour ainsi dire la meilleure solution qui s’offrait à moi actuellement. Hyène revenait et semblait essoufflé. Il n’avait pas attrapé sa proie. Puis il nous libéra. Il allait le traquer pour récupérer le butin. Il me laissa son denden. C’était toujours bon d’avoir le denden de certaines personnes. Je souriais.
-Bon courage pour ta traque. Pour le pognon, je te laisse ma part. Je me suis bien éclaté !
Puis je sortais du hangar. Prêt pour une nouvelle mission.
