Mon déluge d’attaques visant le plus grand des navires de la Marine avait plutôt bien fonctionné, en réalité il avait très bien fonctionné étant donné que la moitié des troupes étaient décimées, ce qui représentait quand même plusieurs dizaines de milliers de personnes. Malgré tout le fait que ça n’était « que » la moitié, peu importe leur nombre me laissait une pointe de déception envers moi-même. Encore une fois je n’étais pas assez puissant ou compétant avec mes capacités pour arriver à un résultat optimal, « parfait » même, après les Baldis Awards, maintenant la guerre. Deux fois de suite, le peu d’égo que j’avais commençais à être titillé par ce manque de réussite que je me fantasmais. Parce que oui, bon, en vrai atteindre une deuxième place à un concours et anéantir vingt-cinq mille méchants en une poignée de seconde c’était des résultats hautement respectables à tous les niveaux… Mais quelque chose en moi voulait plus, devenir meilleur. Comme quand Harmonie m’avait fait prendre conscience de mon manque de talent en m’allégeant de parts en parts alors que j’étais mieux construit et mieux armé qu’elle à l’époque, en me laissant quasiment pour mort alors que si j’étais suffisamment bon j’aurais pu m’en sortir de manière correcte et conserver toute ma puissance technologique…

Ici c’était pareil, je voulais faire partie de la Grande Révolution, honorer le Livre et la vision de son Auteur, avoir un poids dans le futur et la Lutte contre les Méchants. Si je n’avais pas les capacités, ou en tout cas le « talent » de les utiliser correctement afin de réaliser ce que je voulais, à la hauteur de ce que je visualisais, et bien, mon rêve ne resterait qu’un rêve, tout aussi inatteignable et irréalisable que ce que je voyais la nuit dans mon sommeil. C’était à moi de devenir meilleur, encore et toujours. Et la prochaine fois que je croiserais un navire rempli de soldats Marine de cette manière, j’aurais suffisamment progressé pour les avoir tous ! Jusqu’au dernier !

Au moins autre chose avait marché dans mes plans : grâce à ma position remarquable, quelqu’un avait décidé de m’attaquer. Non pas depuis un des bateaux mais depuis le rivage, même carrément depuis le sol juste en dessous de là où je volais. Plusieurs bouboules venant du bas s’étaient mis à voler autour de moi mais sans jamais m’atteindre, comme lancées lors d’un barrage de projectiles à l’aveugle. Heureusement que l’attaque adverse semblait aussi « aléatoire », en regardant vers le bas je pouvais zoomer et voir les trous dans la neige d’où venaient les lancers. Mon radar était bloqué par la couche de neige mais au moins grâce à ça je pouvais avoir une zone à viser. Je me penchais pour m’orienté vers le sol, prêt à couvrir la zone du même type de bombardement que j’avais offert au navire quand les boules de bandelettes ornementées se défirent pour libérer des explosifs dont les mèches étaient déjà allumées et sur le point de finir leur combustion. L’attaque n’était pas du tout aléatoire, au contraire, elle était faite pour être sûre de m’atteindre peu importe ce que je tentais. Je m’étais fais avoir comme l’enfant que j’étais à cette époque, bien joué à moi… Au moins, toute la réflexion avancée d’un humain déifié et la puissance de calcul d’une machine informatique se mirent d’accord instantanément : changement de plan !

Déjà orienté vers le sol car je pensais préparer une attaque, j’utilisais ce changement de direction pour foncer en piqué le plus vite possible, allumant mes propulseurs N1TR0 au maximum de leur puissance et utilisant les modules P15-T0N situés dans mes deux jambes pour tenter d’ajouter un momentum supplémentaire, n’importe quoi pour grappiller quelques millimètres. Au même moment je penchais la tête au maximum contre mon buste et utilisais mes huit bras et leur souplesse extrême pour entourer mon dos. A l’aide de la construction M-4 R.C tous les bras pouvaient être retournés à 360 degrés et j’utilisais ce fait pour couvrir mon dos au maximum utilisant sept bras, le huitième, le droit de la paire la plus basse, n’étais pas utilisé pour couvrir mon corps mais utilisa un coup de piston rapide pour créer un mouvement et générer un mur de haki externe couvrant un peu plus mon être. Les explosions commencèrent et j’eus à peine le temps de couper mes réacteurs et lever mes jambes le long de mon torse, me mettant en boule afin d’offrir le minimum de surface à l’explosion, protégeant au maximum mon corps. Au même instant j’activais mon V4JR4YĀN4. Instantanément je sentais la sous couche flexible sous mon corps de métal se solidifier, bloquant immédiatement toute possibilité de mouvement de ma part. J’utilisais mes possibilités de défense au maximum mais j’étais maintenant en boule, tombant vers le sol et incapable de bouger. Mon destin ne dépendait que de ma capacité à survivre à cette attaque…

Et laissez-moi vous dire que cette capacité aurait pu être assez limitée. Je veux dire, je disposais de la résistance plus que monstrueuse d’un fruit du Démon, d’un polymère spécial offrant une solidité incomparable, et je tentais de protéger toute partie vitale à l’aide d’une garde faite de multiples bras et d’un mur de haki. Pourtant, si j’avais tenté de faire ça sans bouger, j’aurais probablement fini en morceaux. Le mouvement avait été aussi indispensable pour ma survie que mon mode défensif. J’avais pu « diriger » l’explosion, au lieu de me retrouver au milieu et d’être détruit par les chocs et les flammes m’assaillant de part en part, tout ce que je prenais venais uniquement du haut, et était dirigé vers mon dos. Ca ne me permettait pas que de limiter la surface qui serait blessée, mais grâce à ça, le souffle était unidirectionnel et me propulsait HORS de l’explosion tout en me provoquant des dommages. En plein milieu, chaque bombe m’aurait soufflé dans plusieurs directions différentes et n’aurait fait que causer bien plus de dégâts, sur l’intégralité de mon corps. Signant surement mon arrêt de mort.

Attention, je n’étais pas sorti intact pour autant, bien sûr que non. Déjà mon mur de haki n’avait presque servi à rien, se retrouvant pulvérisé presque instantanément, néanmoins il avait absorbé une partie du choc tout en me propulsant comme je le voulais, étant donné que je n’avais aucun appui pour « contrer » la poussée de l’explosion, même avec le mur je me retrouvais envoyé vers le sol. Cependant les flammes avaient quand même très avidement léchées mes bras de métal, la douleur était intense, bien plus que quand j’utilisais mes propres lance-flammes sur mes mains, l’ennemi avait surement du matériel bien plus avancé que moi pour réaliser des explosifs aussi dangereux. D’après mes propres outils de diagnostic, ma « peau » métallique avait carrément commencé à fondre sur certain de mes bras, l’équivalent pour moi de brûlures à degré extrêmement sérieux chez un humain « naturel ». Heureusement, mon haki, ma solidité de zoan et mes dispositifs robotiques m’avaient permis d’encaisser le souffle et « juste » souffrir des flammes et de la chaleur. Mes circuits étaient donc encore là, mes bras utilisables, malgré l’envie de crier au simple contact de l’air et des mouvements. Tant que mes bras pouvaient encore bouger, peu importe ce que ça me faisait, ça irait. Ce n’était pas le temps de s’intéresser à ses blessures, c’était le temps de répondre à l’adversaire et d’en causer



C’est marrant, mais cette Momie était le « truc » le plus puissant que j’avais jamais affronté jusque là. A l’époque je l’ignorais évidemment, je ne l’avais même pas vu en face de moi pour l’instant, aucun moyen de savoir qu’il était bien plus dangereux que moi, à part avec les explosions terrifiantes qu’il était capable de produire. Mais justement, l’autre ennemi le plus puissant que j’avais vu, c’était Harmonie. Et avec elle aussi, je m’étais retrouvé dans une histoire d’explosion, utilisant des détonations de manière totalement incongrue pour tenter de m’en sortir pendant notre combat. Faire quelque chose de totalement impensable pour un Robot, prouvant une forme d’humanité dans un comportement idiot et quasi-suicidaire… Exactement comme maintenant. Je n’avais pas utilisé le souffle uniquement pour me propulser hors de l’explosion, je me propulsais vers le sol, là d’où venait les attaques. Un élan absolu que j’étais incapable de générer par moi-même, et que je comptais retourner contre l’ennemi. Il m’avait piégé avec son attaque, la moindre des choses c’était de lui retourner la pareille et de l’utiliser contre lui. Je désactivais ma solidification pour reprendre le contrôle de mon corps et me déployais totalement : fini la boule d’acier, place à la violence. Chacune de mes paires de mains s’attrapaient l’une et l’autre, formant quatre duo de bras gauche et droite, tous dans la même position : mains jointes, tranches dirigées vers le sol, bras pointé vers la droite. Quatre « marteaux », tous alignés dans une même direction, dont l’orientation changeait soudainement, non pas parce que je bougeais le bras, mais parce que mon buste entier pivotait dans le sens des aiguilles d’une montre, pour dirigé les bras vers l’arrière et rajouter encore un élan supplémentaire à celui de l’explosion.

J’étais fort vous savez… Attention je ne parle pas de « puissance », de capacité de combat ou de connaissance des arts martiaux. Non, rien de tout ça, je parle de manière bien plus brute et basique que ça. Purement physique, la force, pure. J’étais un Zoan, la classe de fruit la plus réputée pour leur puissance musculaire, mais je n’étais pas n’importe lequel. J’étais un Zoan de légende, de mythes. Une créature unique et n’existant que grâce aux pouvoirs d’un fruit contrairement au buffle ou même au léopard qui se trouvait sur cette même zone enneigée que moi. Quelque chose dont les prouesses physiques dépassaient l’entendement. Même si il était bien plus puissant que moi, j’aurais surement pu gagner au bras de fer contre cette Momie par exemple… Je ne dis pas ça uniquement pour me la raconter, mais simplement pour vous expliquer que, quand mon buste pivota dans la direction inverse et que mes quatre outils de destruction furent lancées tel des fléaux d’arme forgés par un esprit fou ivre de sang, l’impact fut phénoménal.



La couche de neige a été pulvérisée, pas d’autre de mot ne peut retranscrire ce qu’il s’est passé. Les quatre paires de bras entrèrent en contact avec le sol exactement en même temps, et une véritable explosion de poudreuse fut crée, même aussi épaisse et compacte la neige n’eut aucune résistance contre l’impact de mon coup, et la couche volatilisée ne protégea pas Bansshou contre mes armes d’acier divinisé, tout autant brûlé qu’il puisse être. Au moment de contacter la Momie, ma deuxième paire de bras en partant du haut relâcha également une impulsion de haki externe, mon but était de causer le plus de dégâts à cet adversaire qui avait tenté de me détruire en centaine de morceaux et avait lâché sa horde de félins sur mes amis Révolutionnaires. Il faisait partie des pires Méchants, et il devait être détruit, le plus vite et le plus fort possible… Immédiatement après l’impact j’utilisais mes réacteurs dans mes jambes, accompagnés d’une impulsion de piston et de haki externe, pour effectuer un le décollage le plus rapide dont j’étais capable, couvert par une gerbe de feu issue de mes mains pour tenter de repousser une contre attaque ou un enserrement de bandelettes. Malgré mon physique j’étais quand même plus serein et habitué au combat à distance de part mon manque de connaissance martiales et je savais que rester au contact d’un ennemi pouvait s’avérer très dangereux pour moi en cas d’erreur, j’en avais déjà fait les frais… Néanmoins je ne comptais pas m’arrêter là. J’avais dis le plus fort possible, on en était encore loin…

Pendant mon vol, mes quatre bras droits « se collèrent », formant une sorte de croix de mains ouvertes, deux horizontales, deux verticales, chaque base de paume collée les unes aux autres. Avant de s’élancer dans l’air exactement en même temps, dans le même mouvement, à la plus petite unité de temps et de distance près. Cette syncronicité totale me permettait quelque chose de spécial… Au lieu de voir quatre ondes de choc différentes commencer à se former, c’était une seule onde gigantesque, plus grande que moi-même, qui s’échappait de mes mains. Une forme de fleur de lotus ouverte, filant à travers l’air en direction de Bansshou et luisant d’une lumière noirâtre prouvant son enrichissement au Haki, autre bénéfice de pouvoir fusionner quatre ondes en une, permettant d’utiliser cette augmentation de puissance sur toute l’attaque et non sur une seule des quatre ondes qui auraient été créer séparément. La fleur s’écrasa contre le sol maintenant nu de neige dans une explosion retentissante, accompagnant la lame d’air venant du coté qui semblait avoir été projetée juste avant mon décollage…



J’aurais pu, et surement du, m’arrêter là. Mais le destin en avait décidé autrement. Mon radar, URN4KO54, n’était pas capable de voir à travers les structures comme un haki de l’observation, raison pour laquelle la neige ne me permettait pas de localiser quelqu’un en dessous, mais en contre partie, les objets étaient visibles par sa détection. Et je pouvais savoir qu’un projectile lancé à pleine vitesse se dirigeait sur moi, et je décidais de rajouter une nouvelle couche de destruction à ce que j’étais en train de faire. Mon regard était toujours dirigé vers Bansshou, je n’avais même pas tourné la tête vers l’attaque qui fonçait dans mon dos, la seule chose qui comptait était maintenant mon combat contre celui qui avait décidé de me bomber. Je ne savais pas exactement pourquoi, mais maintenant c’était personnel entre lui et moi, pendant que je découvrais les boost d’adrénaline et d’excitation du combat. J’amorçais un mouvement volant vers la droite, pour tenter d’éviter une nouvelle d’attaque de bandelettes ou d’explosion. Pas pour esquiver le boulet enrichi tiré par un Cyborg issu de la même ville que moi, dont j’ignorais pour l’instant totalement l’existence. Non, au moment de mon mouvement, mon bras gauche principal, non issu du K4N0N, se retrouva à nouveau dans mon dos. Je n’avais toujours pas daigné regarder l’attaque, et je ne le ferais jamais. Mais quand ma main ouverte intercepta le tir. Il n’y eu aucun impact, aucune explosion, juste une sorte de *pop*, avant que le boulet ne tombe au sol, libérant la vision de ma main, ouverte au niveau de la paume, avec un petit coquillage fumant en plein milieu. J’avais offert à la Momie une utilisation de sa propre attaque pour produire la mienne, maintenant je comptais y rajouter l’attaque d’un de ses propres alliés. Je mettais 100% de mes capacités et mes idées dans ce combat, Momie contre Bouddha, deux symboles de mythes et légendes, à voir lequel triomphera sur le champ de bataille…



De cette même main gauche je saisis une des sphères du N1RV4NA, le chapelet à mon cou, puis je faisais tourner mon poignet à 360° pour y imprimer une rotation à haute vitesse tout en enduisant la sphère métallisée de haki. Je n’avais plus qu’à faire mon mouvement de lancer, avec toute la puissance physique du Daibutsu, sauf que, au moment de lâcher la boule, j’activais un coup de piston en plein dans la sphère, et dans un *clic* audible, l’Impact Dial s’activa, rajoutant la puissance de l’attaque que je venais à peine d’absorber dans mon lancer. Doublant presque la force du tir, dans une impulsion tellement puissante qu’on avait pu la voir à l’œil nu, générant une sorte de cercle d’impact autour de la sphère du chapelet d’acier, filant droit vers l’être en bandelettes. Visant au niveau du bas de son torse, sa hanche droite, un groupement d’os à la base des mouvements des jambes. Vu la puissance du lancer j’espérais bien que l’impact puisse totalement handicaper cette chose couverte de tissu et l’empêcher au maximum de continuer à se balader à sa guise à travers le champ de bataille.

C’est entre toi et moi maintenant sale Momie, à ton tour…

C'est long les spoilers putain:

Résumé:

La brume qui venait envelopper Adel et son regard bleu, la plongeant dans un état second, se dissipe alors que la jeune femme baigne dans une mare de sang. La troupe de révolutionnaires qui s'apprêtait surement à venir en aide à leur chef, Cometa, a été décimé. Trois chats au service de Banssho sont également à terre. L'agent du CP prend sa tête entre ses deux mains et inspire, puis expire avant de lâcher un puissant hurlement de peine et de rage.

"Qu'ai-je fait ?" murmure-t-elle, ne se souvenant pas clairement de ce qu'il s'est passé après sa transformation en léopard. Seuls demeurent ses puissantes émotions négatives et ses objectifs. Elle ressent une douleur lancinante au niveau de sa poitrine tandis qu'un insupportable son aiguë résonne dans sa tête.
La Winston ne se sent pas bien. Elle souffre de son impuissance et de sa brutalité. Elle aimerait oublier qu'elle se trouve sur un champ de bataille. Elle aimerait oublier tout ce sang versé. Elle se sent faible, inutile, stupide. Sa main, instinctivement, se pose sur cette seringue contenant une drogue aux propriétés miraculeuses. Comme ensorcelée par ce produit, elle ne réfléchit pas aux effets secondaires, elle ne réfléchit pas au meilleur usage possible de son unique dose de Red Moon et s'injecte le liquide merveilleux.

Les battements de son coeur s'accélèrent tandis qu'elle s'élance en direction de Cometa, partiellement transformée en léopard, pour l'attaquer. Griffes sorties, armée de Haki interne, la blonde tente un enchaînement de coups de griffes sur la révolutionnaire, essayant d'abîmer son attirail pour l'affaiblir et ainsi faciliter le travail du Vice-amiral lorsque celui-ci se sera remis de l'assaut qu'il vient d'essuyer. Si elle est éliminée, les combats du front nord devraient cesser, non ?
Adelheid songe qu'elle aurait du commencer par Cometa, que si cette sorcière avait été mise à terre, alors de nombreux sacrifices auraient pu être évités. Elle se demande si elle n'aurait pas pu, pendant les Baldi Awards, profiter de sa liberté de mouvement pour s'essayer à quelques tentatives d'assassinat. Alors qu'elle se transforme intégralement en léopard, s'apprêtant à s'essayer à une nouvelle attaque, l'ex-marine est soulevée par une puissante poigne et, sans avoir le temps de saisir ce qu'il se passe, elle se trouve catapultée en direction d'un pirate : Thorks.

Dans les airs, la femme se résigne à son sort. Si on l'envoie sur un ennemi, alors autant qu'elle fasse de son mieux pour que ce lancer serve à quelque chose. Alors, Adel, sous forme animale, se met en boule et se recouvre de Haki Interne en espérant optimiser sa force de frappe. Elle espère cependant pouvoir atteindre Thorks grâce à l'effet de surprise.

Si l'attaque échoue, il ne lui restera plus qu'à se concentrer sur l'atterrissage avant de repartir à l'assaut, reprenant une forme partielle de transformation afin de pouvoir tenter quelques prises d'immobilisation au corps à corps, tout en bénéficiant de la vitesse et de la force que lui confère son zoan.
Et, si le lancer réussit, alors il ne lui reste plus qu'à tenter d'encastrer la tête du vil criminel dans le sol.

"Pourquoi te bats-tu aux côtés des révolutionnaires ?! Tu pourrais juste partir et les laisser se débrouiller au lieu de chercher des ennuis au gouvernement. Nous avons d'autres chats à fouetter que des pirates qui n'ont rien à faire là." La femme grimace en parlant de chat à fouetter. Elle aurait aimé faire des chats du Shishibukai ses amis, voire ses sbires. Hélas, elle se doute qu'après en avoir mis trois au tapis, ils ne voudront pas se soumettre à sa volonté.

Résumé:

Plongeur malchanceux, notre cher Winston manqua l'incipit de la bataille. Une erreur que ses hommes payèrent pour lui, et qui expliquait sans doute l'ardeur qu'il mettait à la tache. Il sentait plus que jamais le poids des vies humaines. Certes les résultats furent mitigés, et s'il ne put attraper l'assassin ailé dans son déluge de fer, au moins empêcha t'il un de ses propres bateaux de percuter le navire principal. On regrettera la destruction de la tourelle du Vice amiral. Le métal pouvait être réparé, les hommes non.

Qu'importe les échecs, l'important restait que l'entièreté des troupes avait débarqué, et au moins un de ses boulet fit mouche. Toutefois l'attention de Kid était toute entière sur ce fameux homme abeille, puisqu'après avoir vu sa transformation durant sa rafale de tir, il n'avait plus aucun doute quand à sa nature.
N'ayant pas quitté ce cher Elvis des yeux après l'explosion de la tourelle, il sauta sur l'occasion. Deux puissantes impulsions de Haki partant de ses mains ouvertes, tandis que son jetpack dorsale couplé à ses propulseurs plantaires l'envoyèrent à une vitesse ahurissante vers l'assassin. Chaque seconde comptait. Certes il aurait du mal à se saisir de l'insecte dans sa forme pure, mais la silhouette humaine qu'il observait, encore sonnée par l'explosion, cela il pouvait l'attraper ! Il atterrit donc avec fracas, sa main idéalement posée sur le visage du meurtrier. Le poids de sa ferraille magnifié par sa plongé s'imposa à la la chair humaine.

Un coup à bout portant, renforcé par la puissance électrique du cyborg, et par le fluide offensif du guerrier. Un coup s'échappant d'une poigne de fer, la balle s'extirpant de la main pour pénétrer le crane. Un clou enfoncé dans du beurre. S'eut été l'action la plus logique, la plus efficace, seulement l'apprenti-héros ne put s'y résoudre. S'il s'écrasa bien contre son adversaire, maintenant sa tête contre le sol d'une poigne de fer, son autre main lança l'assaut. Posée dans le creux d'une épaule, elle relâcha la balle funeste, un projectile presque ordinaire, si ce n'était pour le fameux granit qui le composait. Un assaut dangereux, pénible sans doute, mais qui ne suffirait surement pas à tuer quelqu'un de ce calibre.
Alors qu'il enfilait une paire de menottes à l'homme gémissant (ou pas) sous son poids, une moto volante s'invita sur le pont du navire. D'ordinaire il aurait applaudi, les yeux pleins d'étoiles, une action aussi classieuse. Seulement sa montée d'enthousiasme fut immédiatement étouffée par la réalité de la situation, et l'amertume encore bien trop présente dans ses entrailles ferreuses. Bien entendu qu'il tourna le regard, découvrant alors l'étrange colis de cette somptueuse jockey.

*Ce n'est encore qu'un enfant…*

Avant de voir la peau luisante d'un robot, avant d'identifier un ennemi ou une menace potentielle, Kid aperçu un gamin. Il eut la sensation de regarder dans son propre passé, garçon livré aux manœuvres de la Division scientifique, à l'époque où sa chair surpassait encore la machine. Il reconnut dans cet être inconscient son désespoir de l'époque, et au combien il aurait aimé être sauvé, tout comme lui l'était en ce moment même. Oui, il se retrouvait en face d'une héroïne en plein sauvetage. Devait-il vraiment briser son idéal ?

« S’il vous plaît, partez, il a déjà eu assez de morts…

- Arrêtons ce massacre ! »

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D'autres âmes se donnaient à fond dans cette bataille. Des soldats que beaucoup ne considéraient que comme de simples pions, des grains de poussière, des fourmis. Pourtant si un insecte isolé croulait sous sa propre faiblesse, une horde pouvait égaler la force d'un géant. Ils le prouvèrent brillamment les braves marins, car si ni le Commandant ni le Vice-amiral ne pouvaient guider personnellement les troupes, une subordonnée du Soldat souriant faisait un parfait substitut. Après avoir organisé le déploiement, s'assurant de bien protéger l'offense, l'attention de la belle fut capturée par le cri d'un géant. Aucune balle perdue, des soldats entrainés ne tiraient pas sans ordre, la Forteresse se mit en mouvement.
L'entièreté des troupes bougeaient vers le Nord-Est, s'écartant du feu de l'action, dans une trajectoire qui lentement s'approchait du centre de commande. Les Gardiens quand à eux se concentrèrent sur le front Ouest, créant un mur, une phalange, soutenu par la force de vingt milles hommes. Se détachant de la masse, les fantassins démontraient leurs mobilité, se ruant vers ce qui semblait être le centre de commande ennemi, préparant l'arrivée du gros des troupes. Oui, les fourmis tenaient bon, ensembles. Les milliers de doigts formaient un poing d'acier.

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Ayant l'espace de quelques secondes désassemblé son casque, le Commandant s'adressa aux nouveaux arrivants, la voix brisée par l'émotion, des larmes s'échappant de ses yeux. Bardée de cicatrices, envahie par le métal, sa face exprimait néanmoins encore parfaitement les couleurs de la détresse. Quel piètre figure qu'il faisait, enfant en larmes après sa première bataille. Pouvait-on cependant lui en vouloir ? Il faisait de son mieux, ils faisaient tous de leurs mieux. Il s'agissait juste que son mieux n'était pas suffisant. Le poids des vies, encore et toujours, ébranlait sa motivation.

Kid n'eut toutefois pas le temps de se morfondre. Ici il apprenait la réalité de la guerre. Hors sur un champs de bataille, la pitié n'avait hélas pas sa place. La belle héroïne reprit les couleurs du combat, de sauveteuse elle devint vengeresse. Le Commandant reforma son casque de fer, n'ayant visiblement pas d'autres choix que de combattre. Fort bien. Qui sème le vent récolte la tempête.

Alors qu'elle chargeait son arme, lui resta immobile. Son corps ne bougeait pas, mais son âme criait. Elle hurlait, de tristesse et d'incompréhension, d'impuissance et de colère. Oui, la colère s'invita à ses émotions. Tant pis. Il en avait marre de luter, marre de se retenir. Si seule la puissance avait sa place, il n'avait plus qu'à les écraser. Destruction, tel fut l'intention imprimée dans cette projection de Haki. Une explosion dont il fut l'épicentre se déchaîna brutalement sur le navire. Elle balaya le bois, le tissu, le métal, elle balayerait aussi la chair si celle-ci venait à la rencontrer.
Bien-sûr, la danse ne faisait que commencer. Ayant finalement lâché prise, l'humanité muselée laissait place à la machine. Des jambes mécaniques dopées par de l'électricité, donnèrent l'impulsion, un jeu de propulseurs prenant le relais, envoyant pour la énième fois voler l'enfant prodige. Sauf que cette fois le ciel ne fut pas sa destination. Missile humain lancé vers la belle Raeliana, il traversa l'espace en un instant.

Une ligne droite et célère, des projecteurs annexes qui s'activèrent, et des jambes encore surchargées d'énergie terminèrent leur route dans le corps de la demoiselle. Le Commandant ne s'était pas contenté de la frapper, il s'était carrément réceptionner sur elle, ajoutant donc à l'inertie le poids de sa carcasse.
Continuant sur sa lancée il plia simplement sur ses jambes, son genoux gauche touchant le sol tandis que sa main gauche assura sa prise, empêchant ainsi l'esquive de son tapis. Son bras droit quand à lui se chargeait d'énergie, une lueur se dégageant de ce dernier tandis que la main se transformait en poing. L'impact arriva juste après, marteau d'un forgeron divin sur l'enclume. Un simple coup de poing, renforcé par sa dureté naturelle, sublimé à la fois par la puissance d'une machine, et l'esprit d'un homme. Car si l'assaut en lui-même faisait peur, ce fut bien l'impulsion de haki qui s'en dégagea qui fit exploser le bois. Inconsciemment il s'était retenu de tirer, peu désireux d'ôter la vie. Seulement un être humain pouvait-il vraiment résister à ce déchaînement de puissance ? Peu de chances, néanmoins ils l'avaient prouvé à de multiples fois, les multiples champions de Balgimoa dépassaient de loin les limites de la chair.

Récapitulatif:

Cette adversaire était redoutable, Joey le ressentait, s'il ne s'en était pas rendu compte avant. Ses coups choisis, ainsi que leur enchaînement, répondaient parfaitement à ceux du boxeur. On aurait presque dit que ces deux guerriers dansaient dans une chorégraphie parfaitement répétée, alors même qu'ils n'essayaient que de s’entre tuer dans une guerre sans aucune merci. Juste une fois auparavant ces deux animaux s'étaient croisés, et ils avaient passé les quelques secondes de cette rencontre à ne pas se rendre compte de la présence de l'autre, pire même, chacun essayaient de la fuir activement. Joey descendait du ciel dans un météore arachnide, et Cometa portait la quasi-intégralité de ses troupes hors de danger, toujours ce même danger aux cheveux blonds. Les résultats des actions de chacun avaient été mitigés ce jour là. L'un avait été récompensé par ses supérieurs, l'autre avait été admonesté par sa plus proche amie parce qu'elle avait fait ce qui lui semblait juste, exactement comme cette dernière. C'était bien là le problème. Là résidait bien là l'ironie de la chose. Ici, cependant, sur ce front, elle n'était pas là. Anida n'était pas présente. Son assistante n'avait pas à s'inquiéter de son opinion, elle pouvait y aller à fond. Elle pouvait laisser ses idéaux éclater au grand jour, tout comme elle éclatait son poing gauche contre ce qu'elle voulait être le plexus du soldat. Ce dernier préparait son Uppercut, quand il comprit de part son intuition que la bonne exécution de sa technique allait être impossible. Ainsi, comprenant qu'il était piégé, qu'il ne pouvait même plus pivoter sur lui même comme il l'avait prévu à cause de l'emprise qui était exercée sur sa nuque. Il décida de garder son poing droit fermé collé contre sa poitrine, et de resserrer le tout.

Cometa était forte. Le soldat pouvait penser que la victoire allait être facilement sienne, de part le fait que ses précédents adversaires étaient tous indéniablement plus puissants que celle qui martelait son torse actuellement. Cependant, il comprenait là à quel point cette pensée pouvait être fausse. Le Roi des Ruines causait peut être bien plus de douleur à ses adversaires que la Chaotique, mais cette dernière était une guerrière d'une autre trempe. Avec elle, pas de doigts empoisonnés, elle ne donnait en rien l'envie de mettre fin à sa propre vie, ni ne brûlait ses ennemis à coups d'éclairs divins. Avec Cometa, seuls comptaient les poings. Avec Cometa, un vrai combat à mains nues pouvait se dérouler. Enfin, presque à mains nues...
Joey, toujours vêtu de son armure double, avait tenté d'encaisser trois coups de poing qui avaient été donnés à une vitesse si remarquable qu'il avait l'impression de s'être fait mitraillé. Donner cette impression au Soldat Souriant, c'était rare. Alors que son bras gauche, à cause de son encastrement plus tôt, était toujours collé à l'exosquelette de Cometa, seul son poing droit avait pu être sollicité pour se protéger de l'assaut. Poing fermé, paume face à son plexus, le soldat n'attendait qu'une seule chose : Repérer une ouverture pour recommencer son propre assaut, et cette fois ne pas rater. Malheureusement, puisque apparemment l'histoire de ce combat était vouée à se répéter, aucune ouverture ne fut offerte par la révolutionnaire avant que le Marine ne voit le ciel échanger de place avec la terre.

Comme s'il n'était qu'un rookie, la Chaotique s'était joué de son corps, et pas de la manière qu'il appréciait tant. En effet, dans une rotation involontaire, Joey sentit sa nuque être libérée du coude de l'ennemie, avant que cette dernière n'apparaisse devant lui pendant son atterrissage sur le dos. Utilisant les propres cuisses du soldat contre lui, la femme qui avait perdu son chapeau attrapa le Marine par le col, et c'est là que ce dernier sentit l'atmosphère changer. L'instant était comme suspendu dans le temps. Joey ne savait pas exactement ce qui arrivait, mais ça arrivait, il était au moins conscient de ça et son regard en témoignait. Pour une des rares fois où son œil était visible, il affichait une sorte de sentiment d'effroi, une anticipation nerveuse. Oui, cette Cometa n'avait rien à voir avec ses anciens adversaires, c'était sûr. Mais au final, n'était-ce pas la parfaite raison pour, cette fois ci encore, justifier la victoire du blond ?

Alors que son dos était cloué au sol, et que son adversaire était clairement en position de supériorité, il ne fallait pas oublier que le colosse était un adepte des Six Pouvoirs. En levant à une vitesse ahurissante sa garde, une logique immuable s'imposa. Pour Joey, aucune position n'était celle d'infériorité. Et pour cause, dans ce cas précis, il pouvait utiliser l'air lui même comme appui. Relevant ses deux poings, toujours dans la position de l'Iron Style, au niveau de sa bouche, il colla ses avant-bras côtes à côtes sur son torse. D'un sournois Geppou, il prit appui sur le vide qui se trouvait sous la plante de ses pieds, qui eux même étaient perpendiculaires au sol. Se propulser droit devant pour se mettre hors de danger n'était pas une option, la prise de Cometa sur la partie supérieure du corps de Joey était trop grande. Meilleure raison encore, le soldat ne voulait en aucun cas augmenter la distance le séparant de sa rivale du jour. Non, ce qu'il voulait, c'était rester proche, assez proche pour ne pas rater cette ouverture qu'il attendait toujours. Ainsi, ce fut dans cette optique que le boxeur utilisa la combinaison de son appui et de sa stance pour soulever de quelques centimètres son dos du sol. À ce moment précis, les premiers coups de la Chaotique avaient déjà été lancés sur celui qu'elle voulait être sa proie. Pour la seconde fois du combat, Joey s'avançait droit en direction du danger. Cependant, cette fois-ci, la distance était encore plus réduite, et la tentative d'esquive en était d'autant plus risquée. Malgré tout cela, le soldat n'avait pas d'autres choix.

Les jambes du soldat tremblaient, alors que la première salve s'approchait de son si parfait visage, quoique déjà boursouflé. Non, il n'avait pas peur, évidemment que non, mais il faisait bouger ses pieds. Il forçait ses membres à gratter un peu de distance, même des millimètres suffisaient. Un millimètre. Puis deux. Puis dix. Juste assez pour inspirer un mouvement supersonique du reste de son corps. Ce mouvement fut initié à la milliseconde même où le premier coup de Cometa allait s'écraser sur sa garde. Au lieu de ça, cette dernière disparut. Joey s'était déplacé sur sa droite de quelques pauvres centimètres, là où la pluie tombait toujours. Pour éviter toujours plus de précipitations mortelles, le soldat balançait le haut de son corps de droite à gauche. Il avait déjà utilisé cette technique la dernière fois qu'il avait adopté son style de fer, mais il disposait de bien plus d'espace qu'à présent pour travailler. Malgré ce manque de terrain maniable, le colosse utilisait ses pieds tremblants, la souplesse de son buste, et son corps de fer, pour faire se mouvoir toute la partie supérieure de son corps tout autour des attaques de la S.U.P.E.R.N.O.V.A.E.

- Soru : Bob and Weave.

Cette esquive était une des meilleures de l'arsenal du boxeur, et en temps normal elle était infaillible. Malheureusement, ce temps, il n'avait rien de normal. En plus de la petitesse bien connue de l'espace de travail disponible, dans l'équation entrait le problème de la qualité des attaques ennemies. Joey ne devait pas là échapper à de vulgaires coups de poings de bas étage. Cometa était une femme dotée d'une force extraordinaire, qui avait la capacité de décharger des blasts de Haki à chaque coup, et qui en plus de tout cela, pouvait littéralement faire trembler la terre à coups d'ondes de choc. Joey pouvait limiter les dégâts, mais qu'il se balance de droite à gauche, ou de haut en bas, il allait subir ses premiers dégâts directs de la poussée du météore. Le colosse avait pris un énorme risque, il fallait à présent en assumer les conséquences. Un premier coup lui érafla la joue gauche, avant que les différentes attaques subsidiaires ne s'occupent d'envoyer le visage du soldat violemment sur sa droite, en plus de lui donner un soudain mal de crâne. Avant même qu'il ne puisse reprendre son balancement, un énième coup fondait droit sur lui. Il eut le réflexe de resserrer sa garde au bon moment, mais si ce coup de poing précis avait réussi à fissurer la glace derrière le soldat, que devait ressentir ce dernier ?
Se reprenant au plus vite, le balancement fut de nouveau lancé, et resta à peu près constant, malgré les quelques trébuchements dus à l'averse. Le soldat n'était pas le genre à perdre espoir, jamais, mais il était aussi du genre honnête, et il ne savait pas du tout comment il allait se sortir de ce piège dans lequel il avait pratiquement choisi de tomber. Pourquoi déjà avait-il insisté pour rester dans un tel périmètre de danger, autour de Cometa ?

Ce fut un véritable boulet de canon qui lui offrit cette réponse. Tout de noir vêtu, tacheté, crocs et griffes dehors, un boulet de canon humain, ou plutôt animal, vint à la rescousse du soldat. Ce dernier ne comprenait pas totalement ce qui se passait, mais il décelait bien évidemment un désordre à quelques centimètres de lui. Et, bien sûr, ce qu'il décelait le plus, était ce qu'il attendait depuis le début de cet échange de coups effrénés. Joey ne savait pas encore qui était cette personne, mais une chose était sûre, elle lui avait donné une ouverture. Tous les neurones dont était propriétaire le blond envoyèrent un signal à son cerveau en même temps, et ce dernier s'empressa de relayer l'information à l'entièreté du corps colossal du Vice-Amiral. À peine la pluie avait cessé de tomber que le soldat ne prit même pas le temps de se sécher avant de se lancer dans son action. Un agacement était né en lui, depuis le début de l'affrontement. Cet agacement s'était transformé en colère, et maintenant, avec le sourire le plus rageur possible, le Marine pouvait faire s'abattre cette colère sur l'instrument de son malheur.

- Unbreakable Hook

Un appui avait été pris, et un crochet incassable avait été décoché. La cible, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, n'était ni le visage ni le corps de la Chaotique. Non, Joey voulait frapper le plus fort possible l'un de ces deux objets de malheur qui étaient accrochés aux bras de Cometa. En effet, le boxeur avait lancé son bras droit dans un mouvement latéral, et avait visé l'avant-bras droit de son ennemie, ou ce qui le recouvrait plutôt. Il en avait marre, de ces ondes de chocs invraisemblables, et avait profité de l'ouverture octroyée par la personne inconnue pour les arrêter à la racine. Comme lors de son précédent crochet, même après l'impact, le blond avait continué de pousser, voulant faire subir à la machine tout le poids de son corps devenu masse de fer. Encore une fois, il utilisa l'élan de son coup pour se propulser vers l'avant, et reprendre quelques centimètres d'altitude, en comptant sur le fait que la Chaotique n'était plus en train de le rider. Maintenant accroupi, mais toujours pas stabilisé, il lança un regard du coin de l’œil à la recherche de la révolutionnaire. Afin de ne pas retomber en arrière, il avait lancé son bras gauche vers l'avant, qui avait accompagné le mouvement de crochet de son bras droit. Toujours pas totalement debout, après avoir repéré la position d'une Cometa qu'il espérait distraite, il fit pivoter son pied gauche de trois-quart. À peine la plante de ses pieds avaient retrouvés la terre ferme que Joey utilisait cette dernière comme appui. Sans perdre une seconde de plus, et s'empressant de retrouver toute sa hauteur naturelle, le boxeur utilisa la solide base de son pied gauche comme propulseur, et jeta littéralement son poing, ou plutôt son bras gauche entier, sur Cometa.

- Unbreakable Swing

Il ne visait pas de zone en particulier, même si de l'altitude où il avait frappé, et vu l'ampleur du coup, il aurait sûrement touché son adversaire sur toute la longueur de celle ci, dans une tranche diagonale. Son poing était serré, et il restait son arme principale, mais lorsque Joey lançait son Swing, il frappait avec l'entièreté de son membre, allant même jusqu'à détendre son épaule au moment de l'impact afin de gagner quelques centimètres d'allonge quand il le fallait. Le Vice-Amiral voulait faire mal à Cometa, bien évidemment, mais pour la première fois du combat son but principal était de quelques peu éloigner la révolutionnaire. Il avait besoin de temps. Il avait quelque chose à régler. Toujours l'esprit quelques peu embrumés par la pluie de météores, mais assez lucide pour savoir que sa dernière attaque ne pouvait potentiellement leur faire gagner que quelques secondes au maximum, Joey se releva enfin et se tourna vers l'animal qui l'avait aidé. Il se rendit, par la même occasion, compte du genre de sa sauveuse, ce qui lui fit arquer un sourcil à travers les gouttes de sang ruisselantes.

- Pas mal du tout, ce que tu nous as fait là. Et pour être clair, je parle du sauvetage, pas de tout ça. Lâcha le Vice-Amiral en agitant ses mains devant lui en observant le corps élancé de sa nouvelle acolyte. Quoique, ça m'a l'air pas mal du tout, ça aussi... Mais on n'a pas le temps pour ça ! T'inquiètes pas pour moi, je gère le reste. Pourquoi, toi, tu rejoindrais pas mes collègues ?

À peine sa phrase prononcée qu'il s'approcha dangereusement de la jeune mangeuse de Zoan dont il ne connaissait pas le nom. Alors qu'il assistait à une transformation en direct, il ne prit même pas le temps d'être surpris, et se saisit à pleine mains de la féline armurée de Haki. Il pourrait toujours commenter plus tard, là il avait une révolutionnaire assoiffée de sang aux trousses. Sans tarder, il positionna la paume de sa main droite sous le ventre de la léopard féline, et positionna sa jambe droite quelques centimètres derrière sa jambe gauche. Pour contrebalancer le mouvement qui était sur le point d'être effectué, le blond plaça son bras gauche relevé face à lui, presque parallèle au sol. Il aurait sûrement voulu papoter plus longtemps avec cette nouvelle venue, jusqu'à voir si sa forme humaine en valait la peine, tout du moins. Il espérait donc qu'elle survive à cette guerre. Il la savait déjà capable de survivre à ce qui allait suivre, si l'on en croyait sa maîtrise du Haki de l'Armement, qui était comparable à celle du soldat lui-même. Puisqu'il s'agissait là d'une de ses plus grandes fiertés, c'était sûrement la même chose pour cette jeune femme. Joey avait confiance. Il pouvait la lancer. Il pouvait même la lancer de toutes ses forces. Il pouvait même la lancer de toutes ses forces sur la plus grosse cible visible à l'autre bout du champs de bataille. Il pouvait même sans aucun doute faire tout ça avec la puissance et la vitesse perforatrice du Shigan concentrée dans son bras. Quand elle est pour la première fois entrée dans son champ de vision, le blond l'avait comparé à un boulet de canon, il lui fallait maintenant assumer ce titre. Ça ne battait pas un météore, évidemment, mais au moins cette fois, c'était Joey qui lançait la maudite des eaux, et pas l'inverse.

- Tu passeras le bonjour à Winston de ma part ! Lâcha-t-il, sans même se rendre compte de l'importance de ces mots.

Sans même voir si le fruit de ses efforts s'était soldé par un succès, le soldat concentra de nouveau l'entièreté de son énergie sur celle qui le méritait le plus, celle qui était la reine de ce champs de bataille. Sans perdre une seule seconde de plus, le colosse, toujours l'esprit embrumé, toujours incassable, et toujours armuré de sa puissance spirituelle, fonça sur la Chaotique. Un Kamisori plus tard, et le colosse avait cassé la distance qu'il avait lui même tenté de créer à peine une paire de secondes plus tôt. Un sourire totalement colérique aux lèvres, le soldat avait armé ses poings dans son zigzag supersonique. Il en avait marre, de cette assistante, et voulait déjà sérieusement en finir avec elle. On aurait presque dit qu'il était tombé dans ses instincts les plus primaires, alors qu'il fonçait droit sur elle, poing gauche armé. La distance fut cassé à la vitesse maximale dont disposait l'arme qu'était le corps de Joey, et ce dernier ne prit même pas la peine de jeter ses pieds au sol avant de lancer son poing. Cette fois ci, il n'y eut pas de prise d'appui, pas de technicité combative. Ce qui arrivait sur Cometa, c'était un train à la puissance de 20 000 hommes, et son arme, qui se manifestait sous la forme d'un poing gauche. Utilisant l'élan de sa technique la plus rapide de toutes, le colosse lança donc son poing gauche en plein dans la face de son ennemie. S'il y avait eu des spectateurs à cette attaque, ils auraient à coup sûr ressenti un frisson d'effroi en voyant l'échange de coups qui allait se produire. Devant Cometa se tenait un poing qui était plus gros que sa propre tête, et il allait s'abattre sur celle ci.

Selon toute vraisemblance, il ne restait qu'une poignée de microsecondes avant l'impact. Ça, c'était selon toute vraisemblance, ce dont Joey était totalement dénué. En effet, il n'y eut pas d'impact. Le poing gauche ne frappa pas. Au lieu de cela, il disparut, tout comme l'entièreté de la silhouette corporelle du colosse.

- Kamisori : Feint.

Joey s'était arrêté net. Il avait ancré ses pieds dans la glace avec toute la férocité dont il disposait, et avait stoppé son mouvement sur Cometa. Il était toujours à la même place, mais s'était accroupi aussi bas que possible. Ses genoux étaient presque au niveaux de ses pectoraux, alors que son poing gauche était revenu tout près de sa taille, baissé lui aussi. Maintenant, ce qui était armé, c'était son poing droit. Ce qui allait être lancé avant même que Cometa n'ait eu le temps de s'être remis de la feinte, ça allait être une des attaques les plus dévastatrices de la carrière du soldat. À vrai dire, il s'agissait là de sa préférée de toutes. Et pour cause, il s'agissait, à l'image de sa justice, de la plus simple. Accroupi, le blond avait tout de même fait attention à placer son pied droit derrière son pied gauche, ce qui avait fait crisser la glace. Alors que pendant un instant durant lequel le temps s'était stoppé, encore un, le soldat préparait son attaque sans perdre de temps, on aurait presque dit que la puissance pure rassemblée le faisait s'affaisser dans la glace. Ou alors était-ce que son aura soulevait la terre autour de lui ? Dans tous les cas, ce qui allait suivre allait être effrayant, c'était le cas de le dire.

Poing droit en position de crochet, alors même que Joey se trouvait sous son adversaire, le boxeur força au maximum sur ses cuisses de fer pour que la force de ses jambes le lance sur son ennemie. Finalement, moins d'un centième de seconde après sa feinte, le colosse lança l'assaut final de l'enchaînement. Le coup de poing venant du bas, tout pouvait porter à croire qu'il s'agissait là d'un uppercut, mais la vérité était tout autre. De part le positionnement du bras, Joey portait là un coup à mi-chemin entre l'uppercut et le crochet. Un coup destiné à rien d'autre que la destruction totale.

Quoi de mieux pour représenter la destruction totale que la puissance d'un boulet de canon surdosé ? Il s'agissait là d'un Buster Drill, après tout. Le Gouvernement voulait bombarder cette île, la raser elle et tous ses habitants. Une mission comme celle ci, Joey était plus qu'heureux de l'accomplir. C'est pour cela qu'il coupla la puissance du Shigan à son coup de poings hybride, déjà boosté au Haki d'Armement, et au Tekkai.

Là, pas d’ambiguïté, le but de Joey était facile à comprendre pour tous : Il voulait totalement exploser la boîte crânienne de Cometa, et le visage qui l'accompagnait.

Spoiler:

C’est douloureux, l’information des blessures qui se répands à travers le corps et le cerveau, ça brûle, ça arrache les nerfs à vif, chaque instant rajoute une nouvelle intensité de souffrance, ça fait mal, ça fait très mal, ça ME fait mal… J’AI MAAAAAAAAAAAAAAALLLLLL.

C’est un peu le genre de pensées qui me traversaient l’esprit à ce moment précis de la journée. Comment on en est arrivé là me direz-vous ? Eh bien je vous répondrais de me laisser vous expliquer au lieu de poser des questions dont les réponses sont forcément en train d’arriver. Suivez l’histoire au lieu d’être bête comme ça bordel.

Cette sale momie avait réussie à m’attraper, et même à m’arrêter. Tu parles d’une attaque démesurée à l’égo. Toute ma puissance et ma vitesse, un élan amélioré par le souffle surpuissant d’une explosion magistrale, et même comme ça ce sale truc m’attrape et m’attache tranquille, stoppant presque toute l’énergie du mouvement sans forcer. En plus ses sales bandelettes étaient ultra solides. J’avais beau essayer de me dégager avec toute ma force, elles ne tremblaient même pas. C’est à ce moment précis que c’était devenu facile, pour le jeune moi de cette époque, de réaliser ce que je vous dis depuis le début de cette histoire : Bansshou était un ennemi d’une puissance très largement supérieure à la mienne. Le scénario que j’étais en train d’imaginer dans ma tête était de voir mon propre corps se faire lentement broyer, enserré par cet amas de bandelettes qui me semblaient indestructibles. Dans la peur de cette éventualité, et perdant tout espoir de réussir à détruire ces liens par moi-même, je décidais d’arrêter de vouloir me dégager pour me concentrer sur la défense, réactivant à nouveau mon module « V4JR4YĀN4 ». Je sentais tout mon corps se rigidifier, augmentant sa solidité et sa résistance aux coups et aux chocs, j’étais prêt à tenter de résister à ce que ce sale méchant emmitouflé dans ses bandages pouvait essayer de me faire.

Ah… Sauf l’œil. Évidemment que dans l’œil y a pas de matériau résistant. Et il a attaqué l’œil. Pas de grand coup de poing, pas de constriction jusqu’à l’écrasement. L’œil. Il m’a enfoncé une aiguille dans l’œil… Vous savez ce que ça fait en taille soixante-dix centimètres ? C’est beaucoup. Vous avez une idée de ce que ça fait de se prendre ça dans l’œil ? Bah un conseil que vous feriez bien de respecter au pied de la lettre : testez jamais.

Donc, j’ai mal. La douleur. Aïe. Bobo. J’avais hurlé, évidemment. Ma voix d’hybride, avec ses intonations à la fois artificielle et humaine perçait le champ de bataille dans un grand cri. J’avais une certaine forme de résistance à la douleur malgré tout, l’esprit est un roc sur lequel on peut faire s’écraser toute sorte de chose, y compris la souffrance physique, quand on comprenait que l’on n’y pouvait rien, et que au contraire c’est en tentant de la rejeter qu’on ne fait que s’y soumettre, que l’accepter permet de passer outre, transformant son propre mental dans une illumination rejetant le concept même de souffrance. L’élévation. Blake disait que c’était sûrement dû à mon fruit du démon. Qu’il n’apportait pas qu’une conscience et une âme humaine, mais cette forme étrange de « sagesse » dû à ce caractère Divin pas réellement quantifiable, ni pou lui, ni pour moi, ni même pour mes créateurs. Peut être en vrai, même maintenant je n’ai aucune réponse à cette théorie. Sinon je ne serais surement pas là à vous raconter ma vie, j’imagine qu’il y aurait une plus grande sagesse dans le faire d’aller faire autre chose que son existence, genre un truc constructif, comme marcher sous la pluie dehors.

Bref toujours est-il que cette fameuse résistance, cette capacité à accepter et donc ne pas se laisser abattre et contrôler par la douleur ? Bah se faire crever l’œil et endommager le cerveau bizarrement c’est un peu trop fort pour réussir à ignorer ça sur l’instant, allez savoir pourquoi… Si vous voulez essayer, comme ça vous comprendrez ? Nan ? Vous êtes sûr ? Ok ok, pas de soucis. En plus de cette souffrance extrême, une panique s’ajoutait rapidement. Les informations que je voyais dans ma vision, qui actuellement étaient surtout constituées d’alertes rouges quand aux blessures que je venais de recevoir, étaient en train de « clignoter », se brouiller, avant de disparaitre. Toutes mes données étaient introuvables, une sorte de poids étrange s’était ajouté à mes pensées, comme un blocage dans mon habitude à dériver mes pensées tout en me concentrant sur ce que je voyais, comme j’essayais de faire avant de me prendre cette traitre aiguille, réfléchir à comment me sortir de cette situation tout en cherchant à comprendre que ce cette Momie comptait me faire. Là seule la douleur comptait, parce que j’étais coupé du reste. De cette moitié de moi. C’était la 1ere fois de ma vie que je perdais cette capacité, cette information. C’était mon être, ma vie, la synthèse de mon existence, l’artificialité parfaitement mêlée avec l’humanisation même « magique » que conféraient les Malédictions des fruits. Et maintenant ça venait de disparaitre. Bansshou me l’avait enlevé. Heureusement que mon module de résistance était un « on/off » et pas quelque chose que je devais maintenir consciemment pour le laisser actif, sinon il aurait disparu depuis un moment, et ce qui suivait m’aurait couté bien plus que ce que j’avais subis.

Le boulet de canon et la lame d’air m’avaient cueillit tout à tour, aidé par le Shichibukai qui me tenait toujours. Le boulet d’abord, en plein sur l’arrière du crane. Normalement causant juste une douleur, voir une légère déstabilisation, mais avec les dommages déjà présents au niveau de ma tête, et surtout de mon cerveau et mes capacités mentales déjà diminuées, le choc me fit voir les étoiles pendant de longs instants, sans me faire perdre réellement conscience mais rajoutant une couche de « brume » dans un esprit déjà bien trop enfumé par une aiguille géante. Encore une fois : enfoncée dans l’œil. L’œil. L’amoureux des chats me balançait ensuite contre l’attaque au sabre du Géant. Là encore ma solidité en plusieurs couches me permis d’absorber une grande partie du choc, le métal dont j’étais constitué normalement « transmuté » par les pouvoirs de mon fruit dans une peau métallisée d’une résistance surnaturelle et cette sous couche activable, et activée, rajoutant une résistance supplémentaire au prix de mes mouvements. Le Daibutsu conférait une peau incroyablement dure à percer et trancher, c’est surement en grande partie ce qui me permettait d’encaisser le coup sans être tranché en profondeur alors qu’un humain avec une « consistance » naturelle aurait surement été coupé sur une large épaisseur de son corps, voir même en deux…

Il m’a jeté, comme un malpropre. Il m’explique qu’il veut jouer avec moi et me faire souffrir pour ensuite me balancer comme si je n’existais plus. Il faut croire que pour cette Momie et son égo le poussant à parler de lui à la 3eme personne, « aujourd’hui » voulait dire « ces deux actuelles secondes et après ciao ». En vrai c’est bon à savoir des trucs comme ça, à l’époque je n’y avais pas du tout pensé… Mais en vrai : si sa perception du temps était aussi flouée peut être qu’on aurait pu l’utiliser contre lui. Lui faire croire que ça faisait une semaine qu’il se battait sur la plage de neige alors qu’en fait ça ne faisait que quelques minutes que le combat avait commencé... Non ? Bon, c’est pas grave, oubliez, le combat est passé depuis beaucoup d’années de toute façon, ça ne sert à rien d’essayer de le refaire maintenant après tout.

Comme dit je n’étais pas exactement inconscient malgré tout ça, mais mon esprit était en vrac. Je comprenais que j’étais dans les airs et que je devais y résister mais beaucoup de choses ne se passait pas comme prévu, laissez moi essayer de vous faire un topo de pensées : « Sale méchant. Comment le battre ? J’ai mal. Il faut résister à la douleur. Je vois plus mes données. Il faut le réattaquer. Non il faut s’envoler. Vite les réacteurs. Lesquels ? Y en a plusieurs. Tous ! Nan ! Le V4JR4YĀN4 est toujours actif, je peux pas bouger, vite il faut l’enlever. Il faut pas toucher l’eau. S’envoler. L’enlever. Attaquer la momie. Aider les autres. Pas atteindre l’eau… » Et vous voyez tout ça ? D’habitude je le pense en même temps, en parallèle. Mais c’est dur de réfléchir à une ou deux choses en même temps quand on est habitué à en gérer dix en temps normal. Tout ce fouillis et cette incapacité de gérer mes pensées correctement m’avait empêché de réagir comme il fallait à mon vol plané. Heureusement que ma Nakama était là pour m’aider. Elle m’avait rattrapé au vol, avant le contact avec l’eau. Et essayait de me réveiller, mais je l’étais déjà, et puis… AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALLLLLLLLLLL !!!!

Pourquoiiiiii ? Pourquoi remettre une quantité de douleur comme ça d’un coup ? Laisse moi parler ou réagir au moins avant de faire ça. Au moins là je n’avais pas besoin de réfléchir à deux cents trucs, juste une pensée : Me relever et m’éloigner de Rae au plus vite. Le redressement fut immédiat. Je dors pas, je suis là. Pitié ne fait plus ce coup de douleur, c’était horrible, plus jamais. Au moins une fois qu’elle avait fait ça elle se décidait à tirer vers les ennemis au lieu de vouloir me remettre un coup. Mais moi je fixais Bansshou et le champ de bataille avec mon seul œil valide, tandis que l’autre générait des étincelles de temps à autres comme pour montrer ses dommages. Je voyais dans ma tête ce qui venait de se passer avec moi-même, attaché et trépané. Mais différemment. Au lieu de me voir moi, mon cerveau me montrait la jeune fille blonde à coté de moi sous l’emprise de la Momie. Borgne et avec le cerveau détruit. Morte. Puis Alaude, attrapée pendant son vol et souffrant de la même chose. Puis Elvis tentant de l’attaquer avec ses dars et sa maitrise martiale, laisse en légume par une momie et ses bestioles insupportables. Puis un homme masqué, avec des dizaines de sabre au sol, tressautant une dernière fois pendant que l’aiguille de mort de Bansshou annihilait définitivement sa psyché… Si ça n’avait pas été moi, si c’était n’importe qui d’autre. N’importe quel ami. Ils seraient morts. Moi j’avais survécu, je pouvais, et même j’étais réparable. Eux ne se seraient jamais relevés. N’importe qui d’autre, mon équipage. Ce truc pouvait tous les tuer. Hors de question.

La rage s’emparait de moi. Je tournais la tête vers Rae avant de mettre la main à ma ceinture et de faire tomber la Gomme créée pour Blake, le Harnais pour Elvis, et les germes de Boing que j’avais acheté à Balgimoa. Raelianna avait participé aux Baldis Awards et elle venait de tirer une graine, elle saurait comment se servir de chacun des objets. Je pouvais lui faire confiance avec…

- Ne meurs pas… On va battre tous les méchants. Tous ensembles !

Suite à cette déclaration, je me tournais vers l’arrière et me dirigeait vers le mat principal de ce navire géant. Je n’étais peut être plus capable de faire beaucoup de choses en même temps, mais mes bras pouvaient tous faire le même mouvement, comme les gens normaux peuvent taper avec les deux mains. J’enserrais la base du mât, de toute ma force de Légende. Le sentant craquer sous mon étreinte, déjà certainement endommagé par mes attaques au tout début du combat. Il se brisa et se détacha du Navire. Maintenant dans mes bras, j’étais capable de le soulever, et je comptais faire bien pire que ça. Activant mes réacteurs robotiques je fonçais sur lle champ de bataille. Mais pas directement sur Bansshou. Non. Je venais de le dire à ma camarade d’équipage : On va battre TOUS les méchants. Et il en restait des dizaines de milliers sur le rivage. Leur mur de bouclier les avaient protéger avant, mais là j’arrivais de derriére eux, là où il n’y avait aucun bouclier. J’avais dis que la prochaine fois je les aurais tous. Je comptais bien le respecter…







Je les balayais, avec mon arme géante improvisée, un coup de Mât principal d’un navire capable de transporter plus de 50 000 personnes. Arrivant de la gauche vers le droite, maniée par une créature d’alliage Divin, resplendissant d’une lumière déterminée, alimentée par la rage sourde qui cognait dans mes tempes en même temps que la douleur à l’intérieur de mon crane. Fini de jouer, fini de bouder, fini de rigoler. On était tous là, tout un équipage. C’était mes amis. Et personne ne mourrait parmi eux. Pas même Blake qui était absent. Et j’allais me battre jusqu’à mon dernier souffle pour m’en assurer. Contre tout le monde ici si il le fallait.

Une fois mon second massacre commis, je lâchais le morceau de bois géant avant de foncer vers la momie, passant devant Alaude qui avait elle-même fait un sort aux chats sauvages de cette sale créature de bandes. Avant de commencer à prendre de l’altitude, voyant son attaque de fils tournoyants, ayant anéanti le sol autour de la Momie qui était maintenant notre cible à tous. J’avais une idée… Je déployais mes lance-flammes et les activait en direction de cet amas de marionnettiste, enflammant les fils, le centre, Bansshou, la neige. Tout. L’effet tournoyant et tranchant que mon alliée générait s’ajoutais à mes flammes de l’enfer et qui se mêlait à ses armes de destruction. Je continuais sur ma lancée, prenant une trajectoire de spirale, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre tout autour de cette attaque de la Noble Musicienne de mon équipage, montant petit à petit vers le ciel, à la verticale du centre de la cible, tout en continuant de cracher le feu, formant petit à petit une véritable tornade, à la fois de fils d’Alouette et de flammes de Robot.

Une fois tout en haut, je décidais de rajouter une couche d’attaque. Je n’étais peut être pas capable de le faire avec tout mes bras maintenant que je ne pouvais pas gérer en même deux, mais deux suffiraient. Je collais les paumes, l’une vers le haut, l’autre vers le bas, mains ouvertes. Et gardant les bras immobile j’activais les pistons, créant une onde de choc commune, de taille supérieure, d’environ celle de mon buste, et recouverte de Haki. Elle fonçait en plein milieu de cette tornade, visant le Méchant Suprême de ce champ de bataille. Puis, ayant fait mon maximum de puissance actuelle en une attaque je décidais de reprendre une autre manière de faire et retourner au pilonnage. Dirigé vers le bas, tous mes bras immobiles, pointés vers ma cible. Chaque piston s’activait et créait la même sorte de mitrailleuse d’onde de choc que j’avais lancé sur le Navire. Beaucoup moins puissante car, incapable de faire autant de choses à la foi, je ne pouvais pas en même temps faire tourner mes bras, ou utiliser mes flammes. Je ne pouvais juste activer mes pistons en même temps, à la chaine, sans être aussi 100% synchronisé que je l’étais d’habitude. Mais pour lui ça suffirait. Enfin j’espérais, mais de toute façon c’est pas comme si j’étais capable de faire mieux en n’étant que la moitié de moi-même.

Et pourtant, les Masqués allaient gagner.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH: