Demon's consumption - Balles explosives

Résumé:

Ce bateau avait été façonné de sorte à pouvoir porter en sa surface cinquante mille hommes et femmes. Cinquante mille soldats. Aujourd'hui, toutes les places étaient prises sur le navire unique que commandait le Vice-Amiral aux cheveux blonds et au sourire maintenant si reconnaissable. Toutes ces places étaient occupées par des officiers assoiffés d'une chose que le soldat qui les menait tous ne connaissait que trop bien, alors même qu'il en avait toujours été le digne réceptacle : La victoire. Le navire voguait sans aucune retenue sur les flots du Second Palier de GrandLine, droit sur sa destination, ainsi que la cible actuelle de l’entièreté du Gouvernement Mondial : la première île à s'être auto-proclamée « nation Révolutionnaire », Balgimoa. Le plan était simple, l'anéantissement pur et simple de tout espoir qu'avaient ces criminels de gagner. Voilà ce qu'on avait ordonné au soldat souriant. Autant dire que pour lui, il s'agissait là d'un ordre de mission on ne pouvait plus habituel. Et pourtant, quand bien même anticipait-il les tumultes d'une bataille de haute volée, quand bien même avait-il hâte de savourer les souffrances de ceux qui n'avaient pas d'autres choix que d'être des perdants, Joey n'en restait pas moins un guerrier averti. Ce n'était que parce qu'il connaissait toutes les horribles facettes de la guerre qu'il l'appréciait tant, mais cela ne changeait rien au fait que des défauts subsistaient. Ainsi, alors que ses cinquante mille troupes s’affairaient à leurs fonctions, alors que l'heure H approchait, alors que le vent remuait les mèches rebelles qui couronnaient sa tête, Joey s'adressa à ses officiers les plus fidèles.

- Bean, McFly, Bing, nous sommes bientôt arrivé à destination. Pour la bataille à venir, je n'ai qu'un seul ordre à vous donner... lâcha le colosse à ses amis en leur tournant le dos.

La tête du soldat était pointée vers le bas. On aurait pu croire que c'était l'océan qu'il fixait aussi intensément, mais en réalité ses yeux étaient braqués sur sa main droite. Son majeur, pour être plus exact. Après avoir bien trop retardé l'échéance, l'orgueilleux Vice-Amiral avait finalement ajouté un nouvel accessoire à sa panoplie, et ça allait être durant cette guerre qu'il allait pour la première fois lui servir.

- Gaspille pas ta salive, Joey, on sait très bien ce que tu vas dire ! Et t'inquiètes pas qu'on a déjà prévu de gagner ! Déclara Morty avec le maximum de fierté qu'un petit corps comme le sien pouvait emmagasiner.

- Mais chut euh, Morty, il faut laisser M'sieur Joey parler, même si on sait tous ce qu'il va dire ! Vas-y, continue, M'sieur Joey, dis nous de gagner ! Renchérit Butter Bean, se pensant plus pédagogue que son jeune collègue.

Les deux jeunes hommes étaient persuadés de connaître par cœur leur supérieur hiérarchique, et en temps normal ils n'avaient pas si tort que ça. Cependant, là, il n'y eut que la véritable experte en la matière, Monika Bing, qui ne savait pas à quoi s'attendre.

- Soyez prudents.

Le ton employé avait été sec, et pourtant si significatif. Joey avait vite relevé la tête, transposant son regard de sa main à l'horizon. Son sourire était toujours là, mais semblait presque troublé, alors que ses yeux étaient anormalement découverts par ses sourcils. Alors que ses subalternes et amis encaissaient le choc qu'ils venaient tous de recevoir, le soldat se préparait à croiser le regard avec son nouveau champ de bataille à tout moment. Il n'aurait pas été l'homme qu'il était aujourd'hui, alors même que sa qualité d'humain dépassait déjà de loin la normale auparavant, s'il n'avait pas traversé les épreuves que lui avaient imposé Star-Top Nation. Cependant, pour chaque parcelle de pouvoir qu'il avait gagné sur cette île, il avait croisé la route d'un cadavre. Contrairement à certains, Joey était persuadé, ou plutôt il savait avec certitude, qu'il se trouvait du bon côté de la barrière. Il savait que ce qu'ils s'apprêtaient là à exécuter était mérité, et de bien des manières. Il avait été aux premières loges, lorsque ces criminels révolutionnaires ôtèrent la vie de tant d'innocents. Le blond savait aussi que la guerre qu'annonçait cette journée allait, à bien des égards, battre des records que même l'attentat de Star-Top n'avait réussi à vaincre, et il refusait catégoriquement que ceux qui comptaient le plus pour lui, aussi peu furent-ils, finissent en statistiques.

Enfin, les gagnants pénétraient dans la zone de leur rixe, apportant avec eux tout l'effroi que pouvait faire naître dans le cœur de leurs ennemis les étendards du Gouvernement Mondial et de son bras armé, la Marine. L'un des Vice-Amiraux de cette dernière organisation, sans aucun doute le plus compétent d'entre eux, n'avait pratiquement pas bougé de sa position précédente, et observait toujours droit devant lui. Il avait été convenu qu'il attaque la zone Nord de l'île-cible, aussi restait-il à l'affût quand à la moindre motte de terre se profilant plusieurs centaines de mètres face à lui. Bien entendu, bien qu'il leadait ce convoi, Joey n'était pas le seul meneur de troupes présent. En effet, avec lui avait été dépêché le Capitaine Kid Winston, dont le soldat ne connaissait pas grand chose, si ce n'était l'essentiel. Et cela lui suffisait amplement.
Comme déjà mentionné, cinquante mille officiers opéraient sous les ordres du blond, et ce dernier comptait bien les utiliser à bon escient. Même si l'entraînement sur la base mobile G0 avait été moins fructueux pour le colosse que pour tous ses autres collègues, un combat en situation réelle était une toute autre histoire. Et pour cause, dans un réel affrontement, Joey avait le droit de cogner ses adversaires.

- Les boucliers... Faites ce que vous faites de mieux ! Hurla le soldat toujours sans bouger d'un poil.

Plus de la moitié de ses cinquante mille troupes étaient constituées de Gardiens, aussi Joey avait décidé de disséminer tous ses défenseurs en formation concentrique tout autour du pont de son navire, afin d'assurer la totale protection de la surface du bâtiment marin, ainsi que du reste de ses occupants. Les Artilleurs et Fantassins au service du colosse restèrent proches de ceux qui étaient littéralement leurs boucliers humains, et occupaient surtout toute la zone centre de l'immense pont. Une fois les mots de leur supérieur lâchés, maintenant que le terrain choisi pour cette bataille était en vue, les Gardiens s’exécutèrent.

Le plan de Joey était simple, et il comptait bien à ce qu'il n'y ait aucun accrocs : Il voulait assurer au maximum la protection de ses troupes, en misant sur la défense et en s'engageant dans la zone en tant que menace de première ligne. De ce fait, une fois la terre ferme atteinte, il pourrait déchaîner ses hommes, et l’entièreté de sa puissance, le tout dans un seul assaut démentiel. Oui, pour une fois le soldat était prêt à utiliser son cerveau, même si la finalité du stratagème ne changeait en rien de ses plans habituels. En effet, il savait pertinemment que des défenses devaient être mises en places par les révolutionnaires, et il était persuadé de s'être préparé à toute éventualité. Malheureusement, même si ce n'était que partiellement, Joey avait tort. Bien vite, le premier accroc se fit remarquer, et présenta son existence par l'intermédiaire d'un cri de guerre, et d'un bras levé. De là où il était, le colosse n'avait pas eu une parfaite image de la scène, mais de toute manière, le fait était qu'il n'en aurait eu aucune utilité. Ce que l'ennemi avait prévu pour eux fut bien vite découvert. Ainsi, ce fut non sans lui rappeler son affrontement encore bien trop récent contre un certain équipage pirate menée par une Colère Divine que son embarcation commença à tourner sur elle même, embourbée dans un tourbillon marin qui, si laissé sans résistance, aurait sans doute eu raison des futurs vainqueurs. Pour Joey, la bataille n'avait même pas encore officiellement commencée que le temps manquait déjà. Afin d'éviter que son navire, sans aucun doute le plus important de ce petit armada, s'enlise inutilement dans un combat l'opposant à un simple piège, l'orgueilleux se mit en mouvement.

- Fusils, restez à l'affût, tirez sur tout ce qui bouge ! Cria-t-il encore une fois des ordres, cette fois à ses Artilleurs, avant de bondir en direction du ciel. À part si ce qui bouge, c'est un de nos alliés. 'Fin, vous avez compris, quoi... ajouta-t-il avant de fendre les airs en direction de l'arrière du bateau.

Un Kamisori plus tard, Joey se tenait au ras du tourbillon, ventre face à la mer agitée, mains collées à plat sur les différents matériaux formant la surface externe du bateau dont il avait la charge. Ce dernier était essentiel à la victoire dans une telle situation, autant que les officiers qu'il portait à son bord. Il fallait agir vite, se déplacer aussi rapidement que possible pour que l'embarcation, à son tour puisse de nouveau librement se déplacer, retracer sa route. Le blond avait fait en sorte d'installer une défense suffisante en surface, et mit en place une offensive dans le cas où cette dernière était nécessaire. Aucune de ces solutions n'étaient durables, il le savait bien. Cependant, elles pouvaient faire en sorte de gagner du temps afin que leur instigateur agisse. Il fallait que ses troupes aident Joey à les aider, en somme. Pour les aider, dans ce cas de figure très précis, le Vice-Amiral devait pousser. Gorgeant de sang tous les muscles de ses bras avant de gonfler ces derniers de Haki d'Armement, Joey produisait là son premier effort à Balgimoa. Premier, sans aucun doute possible, d'une longue liste. Son corps toujours parallèle au tourbillon qui causait tous ses malheurs actuels, les pieds du soldat frappaient l'air avec autant de puissance et de vélocité possible, dans un Geppou salvateur. Pour alléger encore plus la poussée du Marine, les roues à aube qui servaient de propulsion à son bâtiment tournaient à plein régime. Maintenant que le navire était un tant soit peu stabilisé par son commandant en chef, les moyens de propulsion pouvaient être utilisés à bon escient afin de se sortir du malaise.

Sans même se rendre compte s'il était sorti du tourbillon ou pas, en l'espérant tout de même, Joey continuait sa poussée magistrale, la terminant par une impulsion qu'il pensait utile dans de telles conditions. Se redressant dans les airs, il souffla un coup en reprenant de l'altitude. Presque par réflexe, il lança un coup d’œil tout autour de lui afin de voir où en était son nouvel acolyte. Il voulait savoir s'il allait devoir encore retarder son entrée en scène, mais d'un coup, comme pour répondre à sa question intérieure, l'escargophone portable sonna. Apparemment, le Capitaine n'avait pas besoin de l'assistance du Vice-Amiral pour le moment.

- Très bien... Voyons voir de quoi est capable le compagnon de Kiyoshi, dans ce cas là ! Lâcha le soldat en guise de réponse, le tout en portant un sourire féroce, bien que caché par sa main à ce moment.

Dans la seconde qui suivit, on aurait dit que le blond s'était téléporté, pour réapparaître sur le pont de son bateau désormais sauvé. Toujours sans perdre la moindre once de temps, il analysa la scène qui s'offrait à lui. Dès lors, l'envie brûlante qui existait déjà en son for intérieur s'embrasa intensément. Joey voulait en découdre. Il ne lui restait qu'une chose à faire, qu'il savait nécessaire mais qu'il ne put s'empêcher d'expédier.

- Alors, y en a de ce côté là, et de ce côté là. À droite, et à gauche. Notre droite, pas la leur, suivez un peu. Commençait-il à s'emballer en donnant ses directives. Vous, vous visez ceux sur notre droite. Leur gauche. Suivez un peu, j'ai dit. Vous me détruisez tout ça, à coups de boulets de canons, fusils, tout ce que vous voulez. Hésitez même pas à envoyer des grands coups de Mitrailleuse, elle m'a coûté super cher celle-là.

- Vice-Amiral, vous voulez qu'on ne se concentre que sur un côté de la crevasse ? Qu'en est-il des armes de siège sur notre gauche, enfin sur leur droite, enfin... balbutia un des officiers les plus proches de Joey.

- Ah tu parles de celles-là, là ? Pointa encore une fois Joey. T'en fais pas pour ça, ces armes là, elles sont déjà mortes.

Après avoir été aussi clair que physiquement possible pour lui en cet instant, Joey disparut du champ de vision de toutes ses troupes. Alors que ces dernières s'attelaient à obéir aux ordres, le soldat, lui, commençait à accomplir ses rêves les plus fous. Un sourire dément gravé sur les lèvres, il fonçait comme à son habitude d'un furieux Kamisori droit sur ses ennemis. Pour une fois, et il espérait que cette sensation allait durer, le blond n'était pas inquiet pour ses hommes. En effet, durant le trajet, un plan avait été concocté, et le colosse avait même précisé dans quel ordre voulait-il que ses troupes débarquent, lorsque le moment devait arriver. Tout était prévu. Le fait que les Gardiens devaient sortir en premiers, afin de toujours plus assurer la défense des leurs, le fait que les Artilleurs suivent en second, pour servir de couverture aux Fantassins, qui seraient les plus puissantes armes sur la terre ferme. Oui, tout avait été calculé par le Smiling Soldier. Et il détestait ça. Pour lui, rien ne valait l'improvisation du combat. Rien ne le faisait sentir aussi vivant que de repérer une cible au loin, et de se jeter corps et âme dans sa direction, en naviguant les cieux en zigzags supersoniques. Bien évidemment, rien ne valaient de tels déplacements si la tenue n'était pas adéquate. En effet, moins d'une seconde après s'être lancé, le colosse ne se fit en rien prier pour transmettre sa puissance spirituelle de ses bras à l'entièreté de sa surface corporelle. Il était maintenant capable de littéralement passer entre les balles ennemies, et de pouvoir encaisser le choc s'il échouait. La distance se refermait entre lui et la partie de la crevasse qu'il visait, ou plus précisément le canon qu'il visait, celui qui se trouvait le plus à l'extérieur. La victime la plus accessible. Dans une dernière impulsion, le colossal soldat surgit face à l'arme qui lui voulait tant de mal, et à son manieur. La dernière vision de ce dernier fut un sourire sadique, presque animal, suivi d'un immense poing droit venu du ciel.

- Shigan : Overhand

Malgré la vélocité accumulée, Joey avait tenté d'instaurer un appui aussi parfait que possible en frappant avec son pied droit quelques centimètres à l'arrière de son pied gauche. Cependant, il n'eut pas du tout le temps de garder cette position, jetant son dévolu sur les deux cibles restantes de son côté immédiatement après la déflagration qu'il avait lui même causé. Dans l'instant, cependant, où il lança sa tête sur sa droite, pour observer les deux armes de siège restantes dont il devait s'occuper, il remarqua quelque chose d'inattendu. Soudainement, son regard s'écarquilla, alors qu'il comprenait que les projectiles d'un certain canon fusaient sur la partie adverse de la crevasse, plutôt que sur les Gagnants du Gouvernement. Comme si une telle chose était possible, son sourire s'accentua pour prendre un air presque vicieux. Plus gonflé à bloc que jamais, il frappa encore une fois des pieds, prêt à accomplir sa nouvelle mission annexe. Son objectif était d'atteindre l'arme de siège qu'il avait repéré, celle qui se trouvait le plus à l'intérieur de la zone. Pour remplir cet objectif et rejoindre la position du canon révolutionnaire, il fallait encore détruire un énième homonyme de ce dernier, celui là même qui se trouvait actuellement sur le chemin du titan. En profitant de la vitesse du Soru, Joey fonçait sur sa cible intermédiaire, poing gauche déjà armé. Comme toujours, il n'y avait pas de temps à perdre. Le soldat ne savait même pas s'il avait réussi à réduire en miettes le canon qu'il avait déjà attaqué, aussi avait-il cette fois ci opté pour la solution de facilité : Il visait le révolutionnaire se trouvant aux manettes. Une fois la distance assez raccourcie, sans stabiliser sa vitesse, il ancra violemment ses deux pieds au sol, en faisant bien attention à positionner le gauche derrière le droit. L'effet d'inertie fit que le haut du corps de Joey continua sa lancée, et c'était bien ce sur quoi comptait le soldat. Pour encore plus booster sa frappe, le boxeur fit pivoter sa taille de trois-quart vers sa droite, ce qui propagea encore plus de force dans son poing, alors même que ce dernier possédait déjà la puissance perforatrice du Shigan.

- Shigan : Straight

Le colosse avait visé la tête de son ennemi, et une fois le coup donné, relança sans hésitations son Soru. Il devait rejoindre son impromptu allié aussi vite que possible. Un canonnier qui en tirait sur d'autres, ça se remarquait vite. Il fallait que Joey arrive l'assister encore plus vite. Il voulait aller le plus vite possible, et s'arrêter net à ses côtés. Une fois ceci fait, il se permit quelques mots, alors qu'il était le plus à même de savoir à quel point une telle pratique était dangereuse.

- On m'a prévenu que des agents du Cipher Pol étaient postés à différents endroits de l'île. Alors comme ça, tu es l'un d'entre eux... supposait le soldat à voix haute, en donnant l'illusion qu'il était certain des informations qu'il déblatérait. Beau travail, avec cet espèce de canon, j'espère que tu nous réserves encore d'autres surprises ! Lança-t-il fièrement, un pouce relevé alors même qu'il tournait le dos à son interlocuteur.

Joey s'était maintenant mis en marche, mais tant d'incertitudes régnaient encore et toujours. Un manque de temps crucial se faisait ressentir par le soldat. Avait-il réussi à pousser son bateau assez loin ? Ses hommes avaient-ils débarqués ? Le Capitaine Winston avait-il réussi à rendre honneur à son capitaine d'équipage ? Le colosse n'avait pas encore le temps de s'en assurer. Tout ce qu'il pouvait faire à présent, c'était se tenir aux côtés de son nouvel allié, maintenant qu'il était officiellement en territoire ennemi. Il restait à l'affût des armes de sièges, autant celles qu'il pensait avoir détruit que celles que ses hommes, et sûrement ceux de Kid, bombardaient. Surtout, il se permettait de lancer des regards mauvais à l'encontre de la maîtresse des lieux, la seconde de cette maudite Lovelace. Cette situation était vraiment différente de celle de Star-Top Nation, mais le Vice-Amiral ne demandait que ça. Il n'était sûr de rien, si ce n'était une chose : La victoire allait appartenir à son camp.

Un sourire de gagnant trônait au creux de ses lèvres, alors que son corps démontrait à tous ses ennemis que ce jour allait être leur dernier.

Spoiler:

Adelheid remet son chapeau et ses lunettes bien en place tandis qu'Anida finit son discours. Actuellement, son esprit est un peu ailleurs, songeant à ses différents échecs lors des Baldies. Comment cela a-t-il pu arriver ? Qu'a-t-elle foiré ? Et dire qu'une partie des produits qu'elle souhaitait produire étaient pour les combats avenir. Elle est embarrassée et se demande si les autres vont se moquer d'elle lorsqu'ils se rejoindront. Non. Ils se moqueront surement. Heureusement qu'elle a réussi à gratter quelques informations.
D'ailleurs, elle  accueille avec surprise le fait qu'elle sera déployée sur un front, le front nord et qu'elle ne pourra malheureusement pas rejoindre ses camarades du CP. Cependant, après plus ample réflexion, elle se rend compte que le fait qu'ils soient divisés pourrait jouer en leur faveur, surtout compte tenu le fait qu'ils ont pu partager leurs informations avec la marine concernant l'existence de trois bases et les préparatifs de Balgimoa. Bon, elle n'est pas vraiment sûre de la façon dont ils veulent opérer, mais si le but est de tout casser, alors ils vont attaquer de partout, non ?

Marchant au beau milieu de forces révolutionnaires, la femme réfléchit à ce qu'elle pourrait faire. Son pas est bien plus lent que les battements de son coeur. Arrivant sur le front nord, au côté de l'ennemi et de quelques têtes primées, elle ne tarde pas à voir arriver une flotte. Cette fois, pas question de foirer. L'agent du CP hurle avec les membres de la révolution.

— Venez, chiens de la Marine ! Balgimoa est prête à vous recevoir !

Aussitôt, un mécanisme s'enclenche, bloquant la progression des navires de la marine par le biais de tourbillons. La blonde cherche du regard le mécanisme qui pourrait libérer les navires alliés de ce vil piège. Elle remarque alors l'arrivée d'un autre navire n'appartenant pas au Gouvernement Mondial mais qui semble allié. Qu'il en soit ainsi. On n'a jamais trop d'alliés.

Finalement, le regard d'Adelheid se pose sur une tourelle armée d'un canon située en bord de falaise, côté droit. Au sud, Duncan s'est essayé à du sabotage, en prenant utilisant un canon laser. Si la Winston n'en connait pas le résultat, elle trouve néanmoins qu'il s'agit là d'une idée de génie et songe à essayer cette stratégie pour économiser ses forces tout en tentant de réduire celles ennemies.
Alors qu'un pirate se transforme grâce à un zoan antique et que la scientifique blonde du Baldi l'assiste grâce à des tirs, l'ex-pirate se transforme partiellement en léopard, augmentant ainsi sa rapidité, sa taille et sa masse musculaire, puis se met à courir afin d'atteindre le plus rapidement possible la tourelle située au milieu à droite.

"GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !"

Tout en courant, le gros minou se recouvre de Haki interne afin de renforcer l'entièreté de son corps et essaie de balayer tous les ennemis sur son passage, sans la moindre finesse.

Une fois en place, la chimiste examine l'engin et jette un coup d'oeil à la situation et décide de faire feu. Mais sur quoi ? Elle aimerait bien descendre Cometa. Cette lâche qui se cache éhontément derrière une armure est la chef de ce front. Quoi de mieux que lui tirer dessus ? Si elle est vaincue, les ennemis n'en seront que plus faibles et désorganisés. Hélas, elle se trouve protégée derrière une petite infrastructure. Alors, la femme pointe le canon vers un petit groupe de révolutionnaires.

Très vite, quelque chose attire cependant le regard de la femme, au loin, une espèce de bulldozer en tenue moulante, arborant une forme humaine. Cet être semble parti pour tout détruire sur son passage et Adel déglutit. Elle se demande si cette personne au visage et à la carrure familiers qui appartient sans aucun doute à la marine va réussir à l'identifier comme une alliée. La réponse arrivera bien vite.

- On m'a prévenu que des agents du Cipher Pol étaient postés à différents endroits de l'île. Alors comme ça, tu es l'un d'entre eux... Beau travail, avec cet espèce de canon, j'espère que tu nous réserves encore d'autres surprises !

Lorsqu'il débarque devant elle, la créature à forme féline recule d'un pas avant de hocher la tête, un peu déconcertée par la situation. Avant qu'elle n'ait le temps de dire quoique ce soit, l'autre repart, levant le pouce surement dans le but de l'encourager. Elle regarde son dos en se questionnant, elle se demande si elle devrait lui faire don d'un présent : sa dose de Red Moon. Sur lui, les effets seraient sans doute plus probant que sur elle.

"Hum... Une petite drogue dopante ?" lâche-t-elle à voix basse comme ça, comme si ce n'était rien, avant de se donner une petite baffe, pour se reconcentrer, et de se remettre à son post de tir pour cibler, cette fois-ci, le canon de gauche qui est le plus reculé, situé dans la tourelle où Raeliana s'est installée.

Résumé:

Un gong sonore brisa l'engouement du Winston, appelant une fin immédiate de l'entraînement. Curieuse sensation qui l'envahit, était-il... déçu ? Il fallait dire que pour une fois, libérer du poids des vies, il avait gouté aux délices de la tactique. L'identité de leader lui était encore nouvelle. Se frappant brièvement les deux joues, Kid laissa derrière lui sa crise identitaire.

Retrouvant sa place de simple engrenage, le Commandant se fondit dans la foule, prêt à se faire emporter. La pression collective, l'écrasante puissance de milliers d'âmes concassées, concentrées, raffinées en un seul bloc, voici une chose effrayante. Bien entendu qu'il n'approuvait pas pleinement le discours du général. Détruire, écraser, dominer, autant de mots impropres à ses idéaux héroïques. Pourtant en cet instant, il ne lui vint même pas l'idée de contester. Il ne s'agissait plus de lui. Qu'importe son identité, ses idéaux, sa justice, happé par le collectif, captivé par l'écrasante aura d'un brillant orateur, l'esprit naïf de notre bellâtre fut entièrement pénétré.
Bercé par la propagande, Kid se perdait, s'abreuvait, s'incarnait en cette justice implacable, s'énivrant à souhait alors qu'il n'avait jamais bu. Ce fut donc avec une attention religieuse qu'il écoutait le plan, un nœud se formant dans son ventre à l'énoncé de son partenaire. Vice amiral Joseph Marciano ? Le Joseph Marciano ? Le terrible Soldat souriant ? Cela ne valait pas son superbe capitaine, mais tout de même. Il combattrait une côté d'une légende, une idée aussi excitante que terrifiante.

« Hum… Bonjour ? Bonjour. Bonjour ! »

Tels furent ses premiers mots lors du fameux Buster Drill. Décuvant à peine de ce bain de foule, debout en face de cinq milles hommes, sa main grattant sa tête, Kid souriait bêtement à ses troupes. Le plus étonnant restant que personne ne se moqua de lui. Ici il n'y avait ni fusils à peintures ni épées en mousse, chacun d'entre eux mettait leur vie en jeux. Cinq-milles vies pour être précis. Pouvait-il vraiment le faire ? Malgré son armure, malgré son titre, notre apprenti-héros sortait tout juste de l'enfance. Vingt ans, il s'agissait de bien peu lorsqu'on se voyait confier les clefs d'autant de destins.

Sourire dans la joie, sourire dans l'adversité. Enjambant ses soucis, il écarta ses lèvres, illuminant son visage bardé de cicatrice d'un merveilleux sourire. Cela ne le mènerait nul part de prétendre. Il était jeune, il était naïf, mais il était également brave, optimiste, et surtout plein de compassion. Telles furent les qualités qu'il projeta par son sourire, sa voix reprenant finalement l'aplomb digne d'un officier.

« Faisons tous de notre mieux ! »

Oui, devant l'immensité de la tâche, il s'agissait sans doute du conseil le plus sensé. Il se souvint alors de la brève discussion qu'il eut entre l'annonce général et la rencontre avec ses troupes. Il n'avait hélas pas pu rencontrer le Vice amiral en personne, mais une certaine Monica Bing était d'elle-même venue à sa rencontre. Une femme étonnante, dont l'intelligence et l'assurance (et rien d'autre…) subjuguèrent le jeune Commandant.
Prenant quelques secondes pour mesurer pleinement l'ampleur de son groupe, il prit une profonde inspiration, avant de claquer violemment des mains. Oui, la machine était lancée, à partir de maintenant, personne ne pouvait faire marche arrière.

« Et bien chers compagnons, je crois que nous aurons besoin de… »

Le reste restait encore à découvrir. Ecoutant patiemment les instructions, les hommes se séparèrent en plusieurs groupes, un millier de boucliers furent levés, pour deux fois plus d'armes à feux et d'armes blanches. Un recrutement équilibré en somme, mais la surprise résidait ailleurs.


La neige acclamait leur avancée, rideau de larmes glacées, le ciel s'apprêtait à les recevoir, perlant le monde d'un peu de beauté avant l'horreur. Posé au poste de vigie, l'enfant de fer contemplait l'horizon. Masqué des regards, il se laissait aller à ses pensées, vagabondant entre promesse de gloire et d'aventure, et peur des responsabilités énormes qui alourdissaient ses épaules.
Heureusement la vue de la terre brisa ses rêveries, le Cyborg se relevant pleinement, observant au travers de la neige ce futur champs de bataille. Une île couverte d'un rideau blanc, un endroit banale à première vue. Rien qui ne méritait le déchaînement de violence à venir. Pourtant ils étaient bien là, et de son piédestal, Kid observait non sans fierté leur stupéfiante formation.

Huit navires voguaient en direction de Balgimoa. Vaisseaux de guerre massif, ils portaient avec eux l'ombre du terrible Buster Call. Si le Vice amiral avait choisi de concentrer ses troupes, fidèle à son style percussif, Kid lui n'était pas peu fier de son stratagème. Il ne possédait certes "que" cinq milles soldats, pourtant pour un observateur non averti, tous les bateaux étaient pleins à craquer. Des silhouettes humaines, faites de chair, comme sur le bâtiment du Commandant, ou de bois, pour les cinq embarcations qui ne servaient véritablement qu'à gonfler leur rang.
Tout comme une entrée héroïque rassurait les foules, une Armada s'avérait bien plus menaçante que deux navires. Les huit mastodontes qui filaient vers le front Nord servaient autant à transporter les soldats qu'à rappeler à tous l'écrasante force de la Marine.

Une brillante stratégie, qu'il eut hélas tout le temps de regretter. Le premier coup dur fut la réalité du terrain. La lumière se décida enfin à cesser son tour de magie, l'espoir d'un débarquement paisible sur une longue plage dorée fut absolument balayée. Pourtant là ne fut pas le pire obstacle.
Profitant de la hauteur du grand mât, le Winston jouissait d'une place de choix pour ravaler sa fierté. Le message était claire et limpide : Rien n'était gagné d'avance. Deux énormes tourbillons s'activèrent aux pieds des marins, paralysant d'un coup de maître l'entièreté de la flotte. Comme si cela ne suffisait pas, six énormes canons gardaient l'accès de la crique, transformant cette menaçante armada en de vulgaires mannequins d'entraînement. Certes la tactique de Kid leur permettraient de réduire les pertes, mais jusqu'à quand tiendraient-ils ? Les affrontements n'avaient pas encore commencé que déjà le jeune homme tenait la vie de ses hommes entre ses mains. Il était temps de devenir un héros.

« Vice-amiral Marciano, nous ne pouvons pas laissez ses tourbillons nous ralentir. Laissez-moi m'en occuper s'il vous plaît. »

Une communication brève et concise, pendant laquelle il dut faire de son mieux pour ne pas bégayer. Ce n'était pas tous les jours que l'on faisait équipe avec une légende ! Sautant de son piédestal, le Cyborg arriva dans un gong sonore sur le pont. Le temps d'hurler à ses hommes quelques recommandations, il se rapprocha de la proue du navire, observant tour à tour ce ciel blanchâtre et ses étranges tourbillons. Grand line détenait son lot de mystères, sur une île où la science était presque un culte, ces courants marins ne sauraient être une coïncidence. Kid provenait d'Organic City, il avait connu le pire, mais également le meilleur de l'intellect humain.
Tandis que ses hommes prenaient des positions défensifs, leurs instructions étant de temporiser en minimisant les pertes, l'enfant de fer posa ses mains l'une contre l'autre, une lueur naissant au milieu de son torse, tandis que l'entièreté de sa tenue se déployait.

Un casque de chevalier, une ossature d'acier, le Project Kid était enfin opérationnel. Il le prouva d'ailleurs en bondissant de son navire, une puissante impulsion soutenue par ses multiples propulseurs qui l'emmena dans les airs, juste au centre des deux tourbillons. Suspendu au dessus d'une mort certaine, il analysa ces monstruosités. Il n'y avait selon lui que deux façons de créer des vortex aussi énormes. Le premier restait l'ouverture soudaine d'une très profonde trappe sous-marine, l'appel d'air et des probables courants préexistants s'occupant du reste. La seconde, et celle qui pour le jeune scientifique restait la plus probable, impliquait la présence d'énormes turbines, ce qui permettraient non seulement la formation, mais également le contrôle de ces courants tourbillonnants.
Quelque soit la réponse, il était hors de question qu'il abandonnât ses troupes à cet enfer. Les navires parvenaient encore à se maintenir à flot, mais quand serait-il sous l'assaut de ces effrayantes artilleries. Non, il devait s'occuper de la source.

Regardant une dernière fois le ciel, il rassembla sa volonté, son corps et son âme se préparant à ce véritable saut de foi. Pendant un instant il désactiva ses réacteurs, juste le temps d'échanger ses pieds et sa tête, renversant sa position à défaut de renverser le monde. Puis il commença sa descente en enfer. Un puissant jet de flamme s'échappant de son dos, exaltant la vitesse de sa chute, il utilisait ses propulseurs plantaires pour se stabiliser, plaçant ses mains de par et d'autre de son corps. Invisible aux néophytes, un voile se dégageait du haut de son corps, aura invisible qui rapidement enveloppait son corps.

Il pénétra dans l'eau avec éclat, sa volonté de guerrier luttant contre la violence des courants, son corps mécanique s'occupant de l'emmener vers le bas. Jamais il n'avait été si dur d'aller vers le centre de la terre, et pourtant il continuait, ou du moins il espérait continuer, puisqu'il n'était pas exclu que la violence de l'eau le brisa en morceau. Seulement tous ici risquaient leur vie, aussi pourquoi ferait-il exception ?
Si turbines il y avait, probablement deux dans ce cas, Kid ferait de son mieux pour s'en rapprocher. En temps normal il pourrait désactiver d'une simple impulsion un système électrique, seulement seul un fou se risquerait à pareille manœuvre sous l'océan. Non, dans le cas d'une turbine, d'une trappe, ou peu importe le mécanisme, il espérait secrètement trouver une sorte de commande manuelle. Même les gigantesques machines d'Organic City possédait un système de secours, une sorte d'overdrive permettant à l'homme averti de reprendre le dessus. Ce mécanisme faisait-il exception ? Dans le cas contraire il serait forcé d'utiliser la méthode forte.

Récapitulatif:

Nan mais je veux dire, c’est juste une grosse boule blanche dans le Ciel vous voyez ? Alors qu’il y a plein de trucs ici, plein d’îles à découvrir, de gens à rencontrer, de secrets à connaitre. J’dis pas qu’aller là bas c’est pas intéressant hein, attention, mais juste, ouais, Il aurait quand même pu rester ici finalement…

Bon, où j’en étais moi ? Ah oui ! Alors : Tout se passe à Whiskey Pea… Aaaaaaaaaah ! J’vous ai eu ! Nan pas cette fois, cette fois on est bien au cœur des problèmes, et donc de l’action. Cette fois, on est à Balgimoa !

Les Baldis Awards s’étaient terminés et j’étais arrivé deuxième au classement, ce qui me perturbait un peu. Pas par jalousie de la première place ou parce que j’étais persuadé de gagner attention. Non, simplement parce que mon objectif dans la construction des objets que j’avais réalisé durant ces trois heures était de faire quelque chose le plus proche possible du parfait, fabriqué et calibré de manière totalement optimale. Hors, si quelqu’un avait fait « mieux » par pure logique ce que j’avais fais moi ne pouvait aucunement être « parfait ». J’avais encore des choses à améliorer, sur mes créations et donc par extension, sur moi-même. C’était moi qui réalisait ces équipements après tout, mon cerveau qui les designaient, mes yeux qui les jaugeaient, mes mains qui les façonnaient. Si le produit final n’était pas à la hauteur de mes attentes c’est que forcément le problème venait de moi et de ma capacité à imaginer ou construire ce que je réalisais, je devais donc devenir meilleur dans mes capacités de production. De la même manière que je devais devenir meilleur dans mes habilités de combat. Le Futur n’était qu’une porte ouverte à toutes possibilités, mais la principale d’entre elle restait l’amélioration personnelle, l’expérience, la maturité de cœur, de corps et aussi d’esprit.

Anida avait un talent avec les mots, elle parlait bien, vraiment très bien. Elle avait un avis très défini sur plein de choses intéressantes, comme elle l’avait déjà montré en liant la Science et la Révolution. Et là elle parlait de Liberté, de la Vie, un peu de l’Histoire et du Gouvernement. Ellle semblait sûre d’elle, avoir beaucoup plus de réponses que de questions… Est-ce qu’elle avait déjà pensé à écrire un livre ? Ou peut être qu’elle l’avait déjà fait ? J’aurais bien aimé le savoir, si elle l’avait fait je voudrais le lire, sans hésiter. Les livres fait par la Révolution sont forcément toujours tous excellents de toute façon, c’était basiquement dans leur définition même, Le Livre restait forcément au dessus mais tous les autres apportaient obligatoirement des réponses et des informations essentielles, car c’était leur credo d’aider et répondre aux gens, être les Gentils capables de guider ceux qui en ont besoin à travers tous les mensonges et les artifices des Méchants. Ouais, j’aimerais vraiment bien avoir son livre à Anida, j’en serais fier même…

Son grand discours avait malheureusement été interrompu par une explosion. Une explosion de chaleur, venant de la personne qui se tenait à ses cotés. Cette personne c’était celle qui s’était portée volontaire pour accueillir l’objet qui avait gagné l’épreuve des Baldis Awards. Et cette explosion était issue de cet objet, c’était la version la plus puissante par rapport à la démonstration qui en avait été fait sur la scène du jugement. Tant de questions. Quelqu’un avait voulu tuer Anida, quelqu’un de Balgimoa, quelqu’un qui vivait là depuis toujours, une Révolutionnaire… Ca voulait dire que même dans Balgimoa, une Terre de Révolution, il y avait quand même des Méchants ? Alors que tout était fait pour leur montrer à quel point ils avaient raisons et que le Gouvernement Mondial ne faisait que les torturer et les enfoncer plus bas que terre, on pouvait quand même y trouver des gens qui pensent qu’attaquer la Cheffe des lieux, celle qui parle de liberté et de combat contre ce Gouvernement mauvais et irrationnel est le bon moyen de s’en sortir ? Pire, pour tenter de tuer Anida elle avait utilisé un objet créer par quelqu’un d’autre, durant le jeu des Baldis Awards. Est-ce que ça voulait dire que malgré les magnifiques discours sur la Science et la Révolution, un des participants de l’épreuve avait quand même créé une arme pour tuer Anida Lovelace ? La représentante de la lutte contre les Barons et le Gouvernement ? Encore pire que parmi les habitants de Balgimoa, il y avait également des méchants au milieu de ceux qui étaient venus participer à la fête de la Science ? Et qui en plus l’avaient gagné ? Comment ça avait pu arriver ? Comment c’était possible ? A quel moment ?

Comme dit… « Tant de questions » et malheureusement aucune réponse. La seule chose à faire était d’avancer. Comme Anida le disait, la liberté est le mouvement, vers l’avant. Et là, le Gouvernement attaquait, fort. Il fallait donc avancer à sa rencontre et l’arrêter, le détruire avant qu’Il ne nous détruise. Pas le temps de chercher à comprendre, je me dirigeais vers le « front » le plus proche. Le Nord, suivant cette « Cometa » qui était censée diriger les troupes de Balgimoa. Malheureusement en arrivant j’ai eu la mauvaise surprise de voir plusieurs visages familiers. Ceux de l’équipage. Ceux que je ne voulais pas voir du tout, pas maintenant. Seulement quand tout sera assez calme pour leur montrer ce que j’avais fais et leur dire « Nan ! » quand ils voudraient me le prendre, pour qu’ils voient ce que le rejet faisait, ils le méritaient bien après tout ! Vite, il fallait être discret, et caché. Surtout quand Raelianna se dirigeait ici pour prendre la parole. Je me cachais rapidement derrière des soldats avant de prendre ma forme de Robot, puis, j’utilisais mes compétences de subterfuge hors normes pour cacher mon identité à l’aide d’un plan phénoménalement orchestré.

- *Bzzzt* Bon.jour… Je suis. N 1 C 0. Ro.Bot. Pour. La. Défense. De. Bal.Gi.Mo.A. Battez. Vous. Pour. La. Ré.Vo.Lu.Tion. Cou.Rage. Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha.Ha…

J’accompagnais ce ton totalement haché et mécanique par quelques mouvements saccadés et forcés pour bien appuyer ma condition totalement mécanique. Camouflage par-fait, un talent de mensonge et de discrétion dépassant même le Soleil. Vous voyez, vous avez déjà joué à cache-cache avec des enfants vraiment jeunes ? Vous savez quand ils sont encore un peu bêtes et qu’ils sont persuadés que allongés sous la table avec les pieds qui dépassent est la meilleure cachette de la maison et qu’ils sont totalement invisibles ? Et bien tentez de garder à peu près ce type de mentalité pour comprendre ce qu’il se passait là. J’étais invisible, je le savais, personne ne me reconnaitrait, ce plan était invisible grâce à la puissance absolue d’un concept transcendant n’importe quelle forme de logique : la Naïveté.

Etant sûr d’être seul et totalement impossible à reconnaitre je pouvais donc me concentrer sur ce qu’il se passait devant : Au loin dans la mer, bien après les falaises de Balgimoa, plusieurs navires approchaient, neuf en réalité. Dont un bien plus gros que tous les autres et un autre tellement petit qu’une seule personne semblait l’utiliser. Quand Cometa lança le signal pour déclencher les énormes tourbillons au milieu de la mer seul le navire le plus petit s’en dégagea immédiatement sans aucun problème pour aller se diriger contre les falaises. Au même moment j’activais mes réacteurs pour m’envoler jusqu’à être en vol stationnaire juste au dessus de la plage du Débarquement. Je tentais d’analyser la situation au maximum.

Celui qui s’était dégagé seul était dangereux, forcément. Quelqu’un capable de se déplacer sur ce qui était à peine un radeau, seul, sur Grand Line et qui en plus pouvait se sortir aisément d’une catastrophe artificielle ? Evidemment que tout chez lui criait un risque énorme. Mais, en même temps, plusieurs personnes semblaient se diriger vers lui pour l’arrêter ce qui réduisait sa priorité. De plus, je voyais ce qui arrivait, ces fameux huit autres navires. Surtout le plus gros, à l’aide de mes capacités de zoom et de radar j’arrivais quelque peu à estimer la différence de troupes entre nous et eux. Ils étaient des dizaines de milliers, juste sur ce gros navire, alors que nous étions à peine capable de dépasser cinq mille tête de notre coté. L’avantage du terrain était pour nous, mais si ce navire énorme débarquait intact et vomissait ses troupes sur la plage, le front était quasiment perdu. Ma priorité était donc d’empêcher ça…

Je voyais le Navire déjà commencer à se dégager et à avancer à travers les tourbillons, je me mis donc à l’œuvre le plus vite possible. Déployant « K4N0N » afin de libérer tous mes bras, je les alignais tous verticalement, quatre paires, huit bras, huit mains, huit paumes. Les choses sérieuses allaient commencer. J’enchainais avec l’activation d’un lance-flamme partant de mes deux bras principaux, le « PR47ĀP4N4 » crachait soudainement une gerbe de flamme vers l’avant, avant de se diriger vers le haut, totalement parallèle à mes mains ouvertes et tendues. Les flammes léchaient la peau de métal de six de mes mains envoyant des signaux de chaleur et de début de douleur, je n’allais pas tenir comme ça longtemps il fallait donc frapper le plus fort et le plus vite possible... C’est ainsi que le module K4N0N était fait : deux des paires de bras supplémentaires étaient au dessus de mes bras « principaux » tandis que la dernière paire était en dessous, étant donné que les lance-flammes partent de ces fameux bras principaux ils ne peuvent donc toucher que six mains et non pas huit. Mais les deux mains du bas n’étaient pas sans reste, et je commençais à leur imprimer une rotation à 360° à toute vitesse utilisant ma construction « M-4 R.C ». Il ne restait qu’une étape : le module « P15-T0N », et soudainement il s’activait.

Les choses changérent très vite. Les huit pistons installés dans chacun de mes bras démarrèrent, et à chaque mouvement vers l’avant de chaque piston, une onde de choc générée par les pouvoirs du Zoan du Daibutsu était produite. En à peine une seconde de démarrage, Huit ondes, dont six enflammés et deux tournoyantes, puis seize, puis vingt-quatre, trente deux, etc etc. Vous avez déjà vu quelqu’un balancer une pluie de coup ? Avec une rapidité surhumaine on a l’impression que soudainement la personne à plusieurs bras, pilonnant avec des dizaines de coups en moins d’une seconde. Imaginez ça, en même un peu plus rapide car le seul mouvement était celui d’avant arrière d’un piston activé en chaine, et multiplié par huit et non pas par deux bras comme un être humain « normal » le ferait. Peut être vous arriverez à vous faire une idée de ce qui était en train de pleuvoir vers les Marines du Navire contenant cinquante mille personnes. Un déluge de feu, de souffre et de mort vers les Méchants, les représentants du Gouvernement Mondial. Ceux qui osaient vouloir stopper la Révolution. Contre eux, tous les coups étaient permis, même les pires.

Après tout j’avais était crée par ce gouvernement, pour la destruction, le « C » de M 4 R C 0  voulait dire « combat » et il était temps de montrer aux soldats du Gouvernement Mondial ce que leur propre technologie était capable de faire quand elle était retournée contre eux. Ils s’amusaient à bombarder et raser Balgimoa régulièrement ? Et bien on verra comment ils vont réagir à leur propre médecine. J’étais loin d’être capable de ravager une île à moi tout seul évidemment, mais à l’échelle d’un Bateau ? Même aussi grand que celui là ? Oooooooh, croyez moi que je n’avais absolument pas à rougir du Buster Call à cette échelle, j’étais parfaitement capable de conduire ma propre extermination de masse de tous les Méchants sur ce Bâtiment. Et je n’allais certainement pas me gêner. A eux de subir ce qu’ils avaient tentés d’infligé à la Révolution pendant toutes ces années. Cadeau des Baron, et d’une Machine maintenant capable de comprendre ceux qui était le Mal, et qui n’avait aucun scrupule à l’étouffer de la façon la plus brutale possible… De plus grâce à ma position doublement surélevée (la topographie + le fait que je volais encore plus haut), le mur de bouclier sur le navire ne me posait aucun problème, les coups venaient de bien plus haut, et visaient tout aussi bien le dessus du mur de protection d’acier que le milieu du navire qu’ils avaient voulu couvrir contre les canons. Seules deux de mes mains, celles qui ne profitaient pas du lance-flamme, étaient dirigées plus bas que le pont du Navire, mais bien droit contre la coque de la proue, pour l’endommager le plus possible et empêcher le Navire d’avancer et de débarquer, privilégiant les dégâts matériels à ceux humains

Pendant mon pilonnage de destruction, j’avais bien remarqué que deux personnes s’étaient mises en tête de détruire les défenses du front. Ils avaient surement eux aussi compris que la victoire était quasi assurée si leur troupes débarquaient. J’aurais pu essayer de les empêcher mais au contraire je me concentrais encore plus sur ma pluie de coup qui n’en finissait pas, plusieurs centaines d’ondes étaient déjà crachées. Les flammes s’étaient éteintes car je ne supportais plus la douleur qu’elles me causaient, mais à la place les huit mains étaient maintenant tournoyantes et imprimaient ce « pattern » de mouvement dans chaque onde de choc qui s’ajoutait au déluge de destruction qui pleuvait sur les soldats du Vice-Amiral Marciano. Même si Balgimoa perdait ses défenses, si les Marines n’avaient plus de troupes, les défenses étaient inutiles. Il fallait juste voir qui de moi ou des représentants du Gouvernement sur les côtes allaient gagner.

Mais ma présence dans les airs avait aussi une autre utilité…  J’étais jeune, très jeune à cette époque, même si on multipliait mon expérience de vie par trois j’étais probablement l’être le plus jeune ou presque de cette zone. Et néanmoins je savais que j’avais subis et survécu bien plus de dégats et de blessures que la majorité des gens présents sur ce front. Je savais ce que j’étais capable d’encaisser, contrairement aux soldats qui jonchaient cette plage. Je savais que si on me visait moi je pourrais y survivre, y résister. J’étais donc seul dans les airs, provoquant des dommages immenses au plus grand Navire ennemi, je savais très bien ce que ça allait faire de moi : Une Cible, pour tous ceux voulant arrêter les Révolutionnaires. Et c’était très bien, c’était ce que je voulais en me positionnant ainsi. C’était mon message à tous les Méchants. Je suis là. Je suis dangereux. Il faut que vous m’arrétiez, moi et pas les autres.

Venez me chercher, je vous attends.

Fighto:

Drama post:

Fier héros qui bravait les abysses, il s'élança au delà de l'homme, plongeant dans les ténèbres, pour chercher la lumière. Une magnifique action qui ne manquerait pas d'inspirer les légendes, si toutefois elle avait eut le moindre impact. Pouet. Gros pouet même. Il n'était qu'à mi-chemin que les tourbillons cessèrent d'eux-mêmes, ce qui sur le coup, ne manqua de le faire sourire. S'il savait à quel point il allait le ravaler ce rire.

Malgré son esprit affuté, il ne comprit pas tout de suite, la nature de ces choses blanchâtres. Il remontait à tout allure lorsqu'il les aperçut, silhouettes baignées de lumière. Des vêtements blancs, des corps flasques et abandonnés… Serait-ce ?

Une prière intérieure, tandis que son corps tout entier se mit en branle. Du plus profond de son être, se dégageant de ses mains, deux ondes surpuissantes se mêlèrent à ses réacteurs. Nourri par l'inquiétude, nourri par la panique, l'être mécanique s'extirpa de l'eau. Héros embrassant la lumière, il s'élevait furieusement dans l'air hivernale, s'arrêtant à mi-chemin entre l'océan et le ciel, observant de ses propres yeux le fruit de son échec.

Transportés par le bois, transportés par les flots, des corps. Flottant sur le rideau bleu, gisant sur le pont, des corps. Merveilleuse journée d'hiver transformée en horreur, Kid contemplait impuissant la réalité de la guerre. Parfaitement immobile, dans une morbide allégorie, il s'écroulait en volant.

« Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non… »

Quelle triste condition que ce corps inhumain, ce casque imperturbable, ce masque de sérénité soudé à un homme vaincu. Pleurer restait son seul recourt, dans ce corps incapable de convulser, incapable de s'écrouler, il ne pouvait que verser des larmes invisibles. Il avait beau la répéter, cette négation maladroite, rien n'y changeait. Des cadavres qui flottent, des cadavres qui dorment, des âmes sacrifiées pour son incompétence, des vies trahies par ses erreurs.
Car qu'on se le dise, tout était de sa faute. Pour qui s'était-il pris ? Pourquoi n'avait-il pas suivi l'exemple du Vice amiral, un homme en tout point meilleur. À quoi lui servait sa flotte multiple désormais ? Ils auraient pu protéger deux navires, quitte à perdre quelques hommes. Seulement le jeune Commandant se refusait au sacrifice. Lorsqu'il plongea dans les profondeurs, il avait tenté de tous les sauver. Stupide innocence, naïveté obtuse, en voulant défier la montagne il perdit le troupeau.

Tu n'étais qu'un gamin. Enfant insouciant dans la terrible Organic City, chien du Gouvernement puis chien de la Marine, ne savais-tu donc pas être autre chose qu'un chiot ? Il devait le savoir pourtant, seul un Alpha pouvait commander. Leurrer par son titre, enorgueilli par une simple partie d'échec il s'était cru grand, géant, énorme ! Qu'il était beau, le fier Commandant, stratège des morts, leader d'une armée de cadavres…

Purupurupuru, purupurupuru, purupurupuru

Lentement sa main se posa sur son abdomen, libérant un petit escargophone qu'il alluma immédiatement. - Commandant ! Enfin ! Nous avons perdu deux navires au Sud-Ouest ! Que devons-nous faire ? Purupurupuru - Winston - sama ! Un navire tampon vient de tomber ! Aidez-nous ! Purupurupuru - Commandant Winston, la moitié de nos troupes ont péri, et nous devons nous occuper du feu embrasant le pont. Nous avons besoin de votre assistance…

Il écoutait, les yeux écarquillés, les nerfs en sang. Il écoutait le bruit des hommes, le bruit de la vie. Ils étaient encore là. Alors qu'il se morfondait, gosse geignard, ils combattaient encore. Quand l'avait-il oubliée ? Sa vision, quand l'avait-il oubliée ?! Le Gorille blanc ne pleurait pas, le Soldat Souriant n'abandonnait pas, l'Homme d'Acier ne se brisait pas. Il n'y avait que dans l'adversité, que pouvait naître un véritable Héros ! Bouge. BOUGE BON SANG ! Pleure s'il le faut, crie, hurle, mais jamais, JAMAIS, n'abandonne.

La voix brisée par les sanglots, dans une absolue sincérité, le Commandant avait parlé. Joignant le geste à l'acte, il s'envola de plus belle, un rouge sanglant s'échappa désormais de sa visière. Un tour sur lui même lui résuma la situation. Un navire en flamme, trois encore debout, et deux meurtriers imbus de leur propre cruauté. Il n'eut pas vraiment le temps de poser les yeux sur le fameux M4rc0, de remarquer leurs ressemblance, une floppée d'explosions l'extirpant de son regard. L'autre assassin par-contre, celui qui avait décimé pas moins de deux milles hommes, s'offrait parfaitement à sa vue.
Il n'avait jamais aimé la violence. Bien sûr qu'il s'en était accoutumé, entre son enfance pénible, sa servitude en tant que jouet de la division scientifique, et son travail de Marin, il savait que la force était nécessaire. Pourtant il restait des barrières qu'il peinait à franchir. Quelle ironie pourtant, que celui qui se refusait de tuer, fut précisément le plus apte à le faire. Son corps tout entier était une arme, un outil sans cesse raffiné, poli, aiguisé, un outil de mort, qui s'évertuait à sauver des vies. Et c'était précisément la mort, la vue de milliers de cadavres, qui le décida enfin à débrider ses capacités. Plus de vingt cinq milles hommes avaient péri à cause de sa mièvrerie, plus jamais !

Expulsés de ses entrailles, deux revolvers rejoignirent instantanément ses mains. Il n'y eut aucune mise en garde. Une pluie de tirs vive et précise, alimentée par la pleine volonté du guerrier. Chacune des balles se couvraient de noir, billes fugaces désormais changées en vaisseau de mort. Peu importe où se trouvait désormais l'homme insecte, Kid déversait son déluge, profitant de la hauteur pour ne pas perdre sa cible de vue. Ses tirs pouvaient sembler une simple tentative de meurtre, mais il n'en était rien, il cherchait juste à l'éloigner, l'empêcher de passer à l'Est, par un rideau de fer absolument meurtrier.
Après tout le reste de ses troupes étaient encore en mer ! Libérés du courant artificiel, les navires restant faisaient voiles vers la côté, et sans doute avec une vigueur nouvelle, maintenant que le Commandant se battait avec eux ! Ange Gardien, le Winston couvrait donc les siens, et prenant sans cesse de la hauteur, il ajouta à son rideau d'acier des perles de météores.

Pièce centrale de sa machinerie, son cœur se mit en marche. Une réaction atomique qui généra une vague électrique, un tsunami de puissance dirigée vers ses jambes. Deux coups de pieds, deux boulets de canon éjectés, l'un vers son petit frère de métal, demi-dieu mécanique, et l'autre vers l'insecte assassin. Recouvert chacun du fluide guerrier, ils volaient sans faillir vers le cible, porteur d'une promesse au combien explosive.
Une agressivité constante et immodérée, cela ne convenait pas vraiment à un apprenti-héros, toutefois la situation n'en demandait pas moins. Car les navires n'avaient pas cessé d'avancé. Tandis qu'il se transformait en soleil, un astre brulant, brillant, aveuglant même si la chance lui souriait, le reste des marins pouvaient passer dans l'ombre.

Ils continuèrent donc leurs routes les braves hommes. Si le flanc Ouest de la flotte avait été anéanti, le bateau du Vice Amiral restait encore en tête, canalisant le reste dans son sillage. La pluie de fer invoquée par notre Winston permit au navires Ouest de se concentrer sur la navigation. Quand au débarquement, avec les deux principaux officiers en première ligne, la voluptueuse Monika Bing détenait les reines de l'entièreté de la troupe.
La priorité restait inchangé : rejoindre la terre ferme !  Contre toute attente le premier groupe fut les deux cents soldats présents sur le bateau avançant dans l'ombre du géant. Avec une célérité facilité par leur nombre réduits, ils quittèrent le navire Tampon, les Gardiens se plaçant en cercle autour des Artilleurs, ces derniers s'attelant à couvrir l'arrivée du gros des troupes. Car quand bien même la moitié avait péri, ils n'en étaient pas moins impressionnants, les milliers d'hommes que crachèrent le monstre de bois. Les puissants Gardiens prenaient immédiatement position, une forteresse humaine sur l'Est de la plage, prête à recevoir le reste des troupes du Kid.

Ce dernier veillait d'ailleurs au grain, ses actions d'éclats servant certes à éliminer les menaces potentielles, mais avant tout à attirer l'attention. Pendant que les marins débarquaient, lui se dévoilait, signalant haut et fort sa présence. Il était là, le garçon de Fer, encore aux prémices de sa gloire, suffisamment fort (ou fou) pour défier la laideur de ce monde.

Récapitulatif:

Il ne s'agissait maintenant plus d'un entraînement. Les balles n'étaient plus en caoutchouc, les lames n'étaient plus en mousses. Le liquide qui jonchait le sol était autrement plus carmin que la sueur, alors que la guerre avait déjà débuté. Elle qui n'attendait personne, qui ne laissait personne se préparer à son arrivée, alors même qu'aucune sorte de prélude n'aurait été à la hauteur. Pas une seule personne sur cette Terre pouvait apprendre à anticiper une guerre, peu importait les dires de chacun. Il existait, cependant, en ce monde des soldats qui, quand bien même ne savaient pas ce qui les attendait, étaient hâtifs. Joey était l'un de ces soldats. Vice-Amiral bagarreur de son état, il avait patienté le temps que cet assaut n'arrive, et avait même bataillé entre temps. Cependant, maintenant que le moment était enfin arrivé, maintenant qu'il pouvait les faire payer tous leurs agissements, son impatience avait pris le contrôle de tous ses agissements. Le Soldat Souriant ne désirait qu'une seule chose, faire ce pour quoi il était venu au monde, vaincre les criminels qui croisaient sa route. Exterminer tous les perdants. Le fait subsistait, malheureusement, que dans la vie, nous n'avions pas toujours ce qu'on voulait.

Joey s'était assuré de la sûreté de ceux qu'il aimait. Joey avait partagé ses ordres. Joey, après tout ça, s'était lancé dans la mêlée, là où était sa vraie place. En effet, il y était à l'aise. Bien que concentré, il pouvait se permettre de laisser son esprit se balader afin de prévoir chacune de ses futures actions. Ainsi, le blond s'imaginait déjà détruire une des nombreuses armes de sièges, afin de passer littéralement sur le manieur d'une seconde. Il laissait ses rêveries naître, il se visionnait, un pouce en l'air, prêt à encaisser tout assaut ennemi, prêt à contre-attaquer. Oui, le soldat vivait dans le moment présent, il savait très bien quels genres de risques encourait-il sur cette île hivernale, aussi était-il aussi alerte que possible. Aussi, était-il persuadé de voir venir n'importe quelle attaque ennemie le ciblant. Aussi, avait-il eu tort, et de la pire des manières.

Un choc frontal, ceux-là que Joey ne connaissait déjà que trop bien. Elle avait surgi de la terre, juste après que le boxeur ait asséné le premier coup de ce qu'il voulait être un enchaînement. Elle était handicapée d'un petit corps mais dotée d'une puissance monstrueuse, un seul coup encaissé avait suffi à faire comprendre cette vérité au colosse. Pendant près d'une fraction de seconde, les lumières s'éteignirent, alors que le menton du soldat pointa en direction des nuages, et que l'entièreté de sa structure décolla en arrière, faisant rebrousser chemin à son propriétaire. Joey connaissait la maîtresse des lieux, et pas seulement de réputation. En effet, le chemin de ces deux individus s'était déjà croisé, il y avait quelques mois de cela. Aucun mots, et à peine un regard avaient été échangés, ou plutôt lancé de la part du colosse. Ce dernier, la dernière fois qu'il se trouvait dans le même périmètre spatial que la jeune femme qui venait de l'attaquer, chutait littéralement du ciel en quête de victoire. Maintenant qu'ils se retrouvaient, la situation s'inversa immédiatement, et ce fut le ciel que le corps du soldat rejoignit. Lorsque la vision de Joey fut restaurée, une vérité pure et simple s'imposa à lui, et pour quelqu'un qui ne mentait jamais, il était impossible de la nier : Il s'agissait là de son adversaire du jour.

Ce qui était aussi la vérité, c'était que cette jeune femme, cette Cometa, frappait fort. Derrière l'armure spirituelle et la résistance naturelle du soldat, ce dernier avait senti le coup qui venait de lui être posé. Bien sûr, des excuses pouvaient être trouvées, comme son manque d'attention au moment précis de l'attaque. Mais jamais Joey ne se serait rabaissé à croire en cela. Cette femme était forte, c'était aussi simple que ça. Pour un adepte de la Justice Simple, il n'y avait aucun débat quant aux paramètres d'un combat, surtout entre un Gagnant et une Perdante.
Malheureusement pour cette dernière, l'orgueilleux, en particulier au cours de ces derniers mois, avait guerroyé avec des adversaires les plus puissants les uns que les autres. Par deux fois il s'était confronté à la Foudre elle même, et s'était soulevé sans aucune hésitation face à un cyborg qui générait dans le cœur de ses ennemis une peur telle qu'ils n'avaient d'autres choix que de s'ôter la vie. Alors que le vent claquait le spandex du colosse, et que son ennemie fusait droit sur lui en pivotant sur elle même, une de ses pensées fut consacrée à son collègue et ami Vice-Amiral, Akira Myoshi. Le soldat ne l'avait pas vu au cours de tout cet événement, et une partie inconsciente de lui même semblait désirer une nouvelle bataille aux côtés de son frère d'armes. Cette idée disparut de l'esprit du blond à l'instant même où elle y apparut. Quand bien même Joey respectait Akira, s'il n'était pas là aujourd'hui, c'était qu'il y avait une raison : Le Front Nord n'avait pas besoin de lui, tout comme le soldat qui y menait l'assaut. Après avoir encaissé les coups de la Colère Divine et avoir survécu face au Roi des Ruines, ça n'allait pas être une gamine en manteau qui allait avoir raison du Soldat Souriant. Ce dernier allait s'en sortir, comme il l'avait toujours fait. Il allait être victorieux.  

- Kami-e : Sway

À peine revenu en possession de ses moyens que Joey dût déjà gérer la continuité de l'assaut de sa nouvelle rivale. L'uppercut de cette dernière avait fait mouche, mais le Marine était bien décidé à ne plus laisser à son adversaire le luxe de décharger d'autres clean hits. La célérité avec laquelle la révolutionnaire avait enchaîné ses mouvements, cependant, ne laissait pas beaucoup de marge de manœuvre au boxeur. Ainsi, alors que son cerveau se remettait en place, il dut laisser à tout le reste de son corps la responsabilité d'éviter le coup de poing en revers qui fonçait à toute vitesse vers son visage. Alors qu'il naviguait toujours dans les airs contre son gré, ce ne fut que l'instinct du soldat qui guidait ses mouvements. Autant dire que depuis le temps, il était habitué. Le corps en biais par rapport à la surface de la mer, bien qu'à plusieurs mètres d'altitude, Joey fléchit légèrement les genoux tout en gardant tout le reste de son squelette perpendiculaire à la ligne d'horizon. De ce fait, le temps d'un mouvement, les plats de ses pieds se retrouvèrent à faire face à cette même ligne. Alors que le temps qui lui restait se comptait en centièmes de secondes, le blond frappa des pieds sur le sol, en gardant sa position. La première étape était achevée, une stabilisation, certes bancales, existait à présent. Dans l'exact mouvement qui accompagna le Geppou salvateur, le boxeur laissa la partie supérieure de son corps, jusque là statique comparé au reste, se balancer en arrière. La rapidité d'exécution d'une telle action pouvait laisser penser qu'elle avait été chaperonnée d'une violence rare, ce qui était très probable connaissant l'animal à l'origine de la dite action, mais le fait était que le buste de Joey se plia vers l'arrière avec une fluidité et une maîtrise rarement égalée, escortant par la même occasion toute la caboche du boxeur.

En se pliant tel un origami, Joey s'efforçait de ne pas commettre deux fois la même erreur. Il avait engagé un mouvement d'esquive, mais il faisait en sorte de ne pas quitter des yeux la seconde en chef de l'île, pas même pour une seconde. Ainsi, comme si cela n'était pas évident, il se trouvait aux premières loges lorsque le dos du poing droit de Cometa, et la décharge d'énergie ainsi que l'onde de choc qui l'accompagnaient, rasa presque le bout de son menton, pour lui passer au dessus pendant qu'il se baissait. Un sourire condescendant apparut immédiatement au centre de son visage. Maintenant, pour le soldat, le combat avait réellement commencé. Le premier coup avait été concédé à la Révolution, sans se chercher d'excuse. Cela avait été une bévue, que Joey assumait et se démenait à réparer. Le colosse l'admettait, il démontrait ainsi son honnêteté sans aucune failles. Malheureusement, il ne s'agissait pas là du plus gros trait de caractère de l'orgueilleux. Il avait esquivé le second poing, il pensait l'assaut terminé. Il pensait déjà à sa contre-attaque. Trop emballé par cette guerre, le blond en oubliait presque les fondamentaux. Toujours les yeux rivés sur la femme en armure, Joey entamait la levée de son buste, toujours son même sourire narquois aux lèvres. L'origine de ce sourire résidait dans l'existence d'une confiance en soi presque sans limites. Le titan connaissait ses forces mieux que personne, et il savait les utiliser. Ainsi, en se relevant après avoir esquivé le coup de poing en revers de la révolutionnaire, il comprit que son sourire, pour une fois, n'avait pas lieu d'être. Et ce, son Haki de l'Observation, une de ses forces dont il connaissait si bien la valeur, le lui dictait.

Même pas complètement relevé qu'une garde devait déjà l'être. Les bras du soldat étaient tendus le long de son corps, lors de son esquive, pour ne pas le gêner outre mesure. En se relevant, en obéissant à son Intuition, il les releva aussi vite qu'il le pouvait, pour les positionner sur la partie supérieure de son torse. Poings fermés collés l'un à l'autre à hauteur du menton, paumes lui faisant face, avant-bras grattant la distance entre les pectoraux et l'abdomen du Vice-Amiral, ce dernier avait, par pur réflexe, adopté sa stance la plus tenace de toutes. Encore une fois, il s'était fait surprendre par la révolutionnaire tourbillonnante et devait maintenant en payer le prix. Rapidement, son sourire condescendant fut masqué par ses propres poings, relevés à la va-vite afin de le protéger du mieux qu'ils le pouvaient. Le pied de la femme-monstre s'approchait toujours plus, alors que le soldat n'avait pas encore finalisé sa protection. Décidant de mêler l'utile au désagréable, alors que ses bras étaient aussi bien positionnés que possible, Joey voûta légèrement son dos, pour donner à ce dernier une forme arrondie. Ses pieds l'aidaient toujours à rester stable dans les airs, même si cette fois ci le plat faisait face au remous marins. Avec autant d'appui que possible, ses deux pieds se trouvant sur la même ligne, à plusieurs centimètres d'écart, le boxeur fléchit donc légèrement les genoux et courba son dos vers l'avant. On aurait presque dit qu'il s'avançait délibérément dans la troisième attaque de son adversaire, parce que c'était le cas. Il s'était fait avoir, elle était trop rapide, il n'aurait pas pu esquiver ce pied comme il avait esquivé le poing, il fallait donc cette fois ci miser sur la résistance. De ce côté là, le Soldat Souriant n'était pas inquiet, et pour cause : Il avait adopté son Iron Style, sa position de défense.

Même sans utiliser de technique du Rokushiki, cette garde suffisait à rendre Joey aussi résistant que du fer. Malgré cela, il n'y avait rien de mal à rajouter une couche de protection, le soldat le savait bien.

- Tekkai.

L'impact avait été détonnant. Les différents types de dégâts qu'était capable d'infliger la révolutionnaire se heurtèrent aux différentes couches de résistance du Vice-Amiral, et le résultat était la création d'une scène presque irréelle. Alors que son esprit englobait littéralement l'entièreté de son corps, et que son physique était contracté jusqu'à atteindre une consistance métallique, Joey subissait l'assaut, toutes défenses levés. L'instant où la lance rencontra le bouclier ne dura pas, mais pour le dit bouclier, il recueillait une espèce d'intensité qu'il n'avait que très rarement vécue lors d'un combat, voire jamais. Le but de l'assistante de la Lovelace était d'encore une fois envoyer valser au loin son ennemi, tout comme avec l'uppercut un peu plus tôt. Cette fois, l'ennemi en question n'était pas de cet avis. Abaissant son centre de gravité encore plus après l'impact, Joey résistait du mieux qu'il pouvait dans l'instant présent pour ne pas subir les effets désirés des attaques de Cometa. En récompense, il ne reçut qu'un succès mitigé. En effet, sa carcasse ne fut pas envoyé aussi loin que la dernière fois, mais elle fut envoyé malgré tout une paire de mètres en arrière, la faute au Haki d'Armement Externe de son adversaire. La pulsion avait, cependant, fait plus de peur, ou plutôt de déplacement, que de mal, la faute au Haki d'Armement Interne du Vice-Amiral. En tout cas, ce dernier l'espérait, et partait de ce principe. À ce moment, la garde de Joey avait été encore plus relevé, et elle cachait presque tout son visage. Seul son regard était autorisé à s'échapper de ses gants imaginaires, prêt à repérer toute autre attaque de la silencieuse guerrière. Après s'être encore une fois stabilisé à coup de Geppou en arrière, le soldat s'autorisa un millième de seconde de pause, le temps de s'assurer que la voie était bel et bien libre à présent. Ce qu'il fit une fois cette assurance établie fut plutôt surprenant, au vu de la situation en tout cas. En effet, le colosse baissa sa garde. Pas totalement, il était utile de le préciser, il n'était pas encore prêt à abandonner sa stance, mais juste assez pour élever le sourcil de n'importe quel inexistant spectateur.

Ainsi, face à Cometa, tout proche d'elle, se tenait un boxeur au biceps allongés le long du corps, et aux avant-bras relevés à mi-distance, à la même hauteur que ses hanches. Un fort appui était exercé sous le pied droit de ce boxeur, ce qui signifiait la technique qui permettait à chaque utilisateur du Rokushiki de braver les cieux était encore utilisée. En temps normal, malgré sa grande maîtrise de l'art martial aux Six Pouvoirs, Joey ne pouvait se mouvoir tout en gardant son Tekkai activé que le temps d'un mouvement, il allait donc de soi que les muscles du soldat avaient retrouvés leurs propriétés humaines. Cependant, un fait avait été établi : Au cours de cette guerre, tout ce qui pouvait sembler habituel, ou logique, pouvait être oublié. Les Buster Call devenaient des Buster Drill, les pirates se battaient du côté du Gouvernement, et le Soldat Souriant pouvait enfin jouir de tous ses pouvoirs martiaux, et ce sans aucune limite autre que son propre corps. Que sa propre arme. Maintenant qu'il maîtrisait une défense parfaite qui s'ajoutait à son offense de même qualité, Joey ne craignait plus rien. Et ce, son sourire le démontrait comme il se devait.

Le changement de position n'avait duré qu'un millième de seconde, mais le soldat était décidé à ne pas en perdre ne fut-ce qu'une de plus. Il serra ses poings, souffla un grand coup, et profita des effets de sa nouvelle technique. Son pied droit était toujours prêt à lui donner l'impulsion du départ, et Joey le lui donna enfin l'ordre. L'ogre de fer se déplaça ainsi à une vitesse supersonique dans les airs d'un Kamisori fusant droit sur son ennemie, heureux de ne ressentir aucune gêne de part tout l'attirail spirituel et physique qu'il portait. Malheureusement, il savait que cela n'allait pas durer éternellement. Il allait falloir faire tomber cette femme, et vite.
Grâce à sa technique de déplacement rapide fétiche, le soldat avait cassé la déjà courte distance le séparant de la combattante révolutionnaire. Dans un mouvement qu'il avait répété des centaines de fois auparavant, il lança son pied gauche droit devant lui, pour qu'il frappe le sol aérien et stabilise sa course effrénée. Il avait arrêté son accélération à une distance si proche de l'assistante que son pied gauche était presque sur la même ligne que l'homonyme ennemi. Comme pour empirer cette position, après avoir positionné son pied droit plusieurs centimètres en arrière, et y avoir pris un appui considérable, le colosse pencha son buste vers l'avant, dépassant pratiquement le visage de l'ennemie. Cette disposition aurait pu sembler totalement ridicule et inutile à quiconque observant la scène, car le soldat semblait vouloir s'envoler à côté de Cometa plutôt que l'attaquer. Cependant, quiconque observait plus minutieusement encore la scène pouvait se rendre compte de l'évidence. En effet, bien qu'une partie du corps de Joey se soit retrouvé à la même hauteur que le visage de son ennemie, ce dernier pouvait toujours être frappé par le membre du soldat qui était resté en arrière, et  qui maintenant profitait de l'élan accumulé et de l'appui prodigué pour foncer droit sur sa cible.

- Unbreakable Hook

Le coude droit de l'orgueilleux avait été plié au préalable, et tous les paramètres avaient été rassemblés pour que la face de la seconde d'Anida soit frappée d'une massue de fer lancée avec un élan supersonique. Lorsque le poing droit de Joey toucha sa cible, le soldat entama un enfoncement vicieux, afin de faire ressentir à sa victime toute la détermination qu'il plaçait en ses idéaux, et toute le dédain qu'il portait à son égard. Toujours penché dans les airs, le blond termina l'assaut d'une poussée qu'il voulait déstabilisante, alors qu'il pensait déjà à son attaque suivante. Cette dernière allait être bien différente de sa collègue, mais d'autant plus intéressante. Ainsi, Joey voulut momentanément se débarrasser de Cometa en lançant son poing droit en avant, et frappa à nouveau du pied gauche dans les airs, ce dans le même mouvement. Alors qu'il traquait sa proie en bondissant derrière elle, il arma son poing gauche et le releva haut au dessus de sa propre tête. Toujours après avoir cassé la distance le séparant de sa victime, il positionna son pied droit en avant de son pied gauche sur le sol céleste. Il se dépêcha ensuite, en profitant de tout le poids qu'il était surhumainement capable d'abattre sur Cometa, de faire descendre son poing gauche sur cette dernière avant qu'elle ne puisse contre-attaquer de manière intelligente. Le coup était ample. Le coup était téléphoné. Le coup, s'il arrivait jusqu'à la ligne d'arrivée, était capable de faire subir d'immenses dégâts. S'il ratait, Joey allait subir le contre-coup de son propre élan. Dans tous les cas, le Vice-Amiral était satisfait.
En effet, Joey avait un plan.

- Unbreakable Overhand

Que Cometa se prenne ou non cet Overhand ne changeait rien au stratagème de l'incassable. Ce dernier avait accumulé un élan considérable dans ce dernier coup, et même en le donnant, avait joué de l'épaule pour être propulsé vers l'avant de quelques centimètres. Il ne restait plus que la touche finale, un léger relevé du pied droit jusqu'à la pointe, pour donner l'illusion de la perte de balance. Tout se passait comme prévu.
Ainsi, après un coup de poing téléphoné, et sans laisser le temps de faire quoi que ce soit à son adversaire, Joey plaqua son épaule gauche contre cette dernière.

Un contact avait été établi, et le soldat était bien décidé à ne pas laisser s'échapper son gibier. Une fois la plan acté, il laissa tomber toute tentative de comédie, et enchaîna en lançant ses deux pieds en l'air, derrière lui. Un puissant Geppou fut relâché, et ce afin de littéralement jeter la carcasse de Cometa contre la falaise glacée de ce Front. Peut être même que la masse cumulée de tout ce chaos allait suffire faire des dégâts aux alentours. Joey n'avait cependant pas le temps de s'intéresser à cela pour l'instant. Il devait garder l’œil vif, et le sourire acéré. Alors que son épaule s'ancrait toujours plus dans l'atypique tenue de son adversaire, alors que les deux armures s'entrechoquaient, le colosse releva la tête pour faire face à celle qui animait cette journée pour lui.

- Hey mais t'es pas si mal que ça, de près, finalement ! Lançait-il en camouflant au maximum le bruit de ses efforts.

Le blond avait fait attention à timer cette provocation, ou bien cet aveu, juste avant l'impact contre la glace. Ça allait être là que le dernier coup de cet enchaînement dévastateur allait être donné par Joey. Pendant la chute en poussée, ce dernier avait serré des dents derrière son sourire et avait armé son poing droit, alors même que ce dernier se trouvait tout près de son torse. Ce qui faisait face à Cometa en cet instant était le côté gauche de Joey, l'épaule en première. Ce qu'allait essayer d'accomplir le colosse était simple, il voulait accumuler le plus de vélocité possible avec le peu de distance qui lui était disponible. Il avait attendu de frotter la glace de Balgimoa avant de lancer l'attaque. Alors même que son corps était presque à l'envers, alors même qu'il frappait vraisemblablement de haut en bas, de part sa position par rapport à la Chaotique, il allait donner un coup ascendant. À peine entré dans la zone la plus froide, il fit pivoter son corps aussi vite que possible, de sa droite vers sa gauche. Son poing se mit en mouvement, de son torse vers le menton de Cometa. Alors que Joey la trouvait sincèrement jolie, il n'allait pas hésiter un seul instant à l'amocher. D'une torsion du buste et de la taille, l'incassable cogna.

- Unbreakable Uppercut

Le coup retentit à travers tout le glacier, et personne encore ne voyait ce qu'il était advenu des deux combattants. Cependant, personne n'était assez bête pour penser que le combat était bientôt fini, pas même les participants qui essayaient de s'étriper l'un l'autre. Ceux qui ne faisaient que subir au loin cette altercation, c'était les troupes de la Marine qui venaient d'accoster selon la sage formation du Commandant Kid Winston. Plus de la moitié de l'équipage du New Lotus avait été perdu, victime d'une attaque à l'efficacité redoutable. Le Vice-Amiral n'avait pas encore été mit au courant de ces pertes, mais il ne faisait aucun doute que s'il avait assisté à l'attaque ennemie, sa cible aurait été le véritable monstre à son origine. Ce dernier avait même causé l'embrasement du pont de son navire. Il avait fallu que la fidèle Monika Bing ordonne à une grande partie des soldats encore en vie d'éteindre le feu comme ils le pouvaient, à coups de seaux d'eau et autres simplicités, avant de demander l'assistance du Commandant Winston quant au déroulement des événements futurs. Toujours en gardant son sang-froid, la Navigatrice avait tout organisé de sorte à ce que les forces Marines sur place se remettent au mieux du premier affrontement perdu, allant même jusqu'à laisser une poignée d'officiers sur le navire pour assurer l'utilité de la mitrailleuse. Après tout, maintenant qu'ils avaient débarqué, tout reposait entre leurs mains.

Spoiler:

Si Adelheid parvient à désactiver le vil piège que les révolutionnaires -surtout Cometa en fait- ont tendu à ses alliés de la marine, grâce à son oeil aiguisé et à son  statut d’agent infiltré, avec la discrétion et l’agilité d’un chat, tout ce qu’elle a prévu ne se passe pas comme prévu. Par exemple, sii sa transformation en chat bodybuilder pour décimer des troupes ennemies s’effectue bien, les révolutionnaires ne sont cependant plus à sa portée et la jeune femme doit donc oublier cette idée pour se concentrer sur une autre.
L’autre idée est de prendre les commandes d’un canon du front nord pour attaquer les troupes révolutionnaires et les autres tourelles, évidemment. La blonde est fière de ces idées qui traversent son esprit, elle est fière de pouvoir plus ou moins se débrouiller seule même si toute cette liberté et cette absence de consigne l’effraie en même temps.

Jamais Adel n’aurait pu imaginer se sentir aussi libre. Elle se souvient de ses années à Organic City. Elle se souvient de son corps mal-nourri, faible et endolori, elle se souvient de ce travail abrutissant et exténuant qu’elle effectuait jour après jour sans broncher. Sa seule liberté là-bas, c’était cette drogue qui lui permettait d’échapper à la douleur et de travailler plus efficacement.
C’est ensuite la découverte d’un nouveau monde, la crainte de retourner sur cette île maudite et l’apprentissage à chaque minute de sa vie de nouvelles règles et de nouveaux droits qui l’ont enchaînée. Respirer l’effrayait mais cet air si pur la fascinait. Puis, ce sont les chaînes de la marine et de la hiérarchie qui l’ont étouffée, les chaînes de la trahison et celles  de la piraterie qui se sont enroulées autour de son corps, de ses membres.
Mais, au final, c’est le chef du CP0 qui l'a libérée de tous ses soucis. D’un simple geste de la main, de quelques mots seulement, il lui a ouvert les portes d’un nouveau monde. Celle qui fut jadis appelée Hilda ne comprend toujours pas le choix de cet homme, mais elle le respecte et éprouve une certaine reconnaissance pour tout cette opportunité qu’il lui a donnée. Cependant, cette reconnaissance, cette liberté et cette joie la restreignent, elles sont à l’origine de nouvelles peurs.  

“Qu’est-ce que ?!”

Surprise...
Déception...
Colère...
Indignation...

L’agent infiltré du gouvernement ressent ces quatre différentes émotions les unes après les autres. Son autre idée, son plan de secours pour saboter les plans de la révolution, est complètement foireuse.

“BOUGE !” ordonne-t-elle au canon qui ne peut pivoter pour atteindre ses cibles. Inutile. Non seulement il ne pivote pas, mais en plus sa portée est ridicule. Les seules cibles possibles sont les bateaux du gouvernement mondial.  Elle hurle de rage face à cet échec, face à SON échec. Elle hurle de rage lorsqu’elle voit des troupes alliées se faire décimer sous SES yeux alors qu’elle devrait être là pour les assister, pour leur permettre de débarquer sans soucis.
Cette liberté qu’on lui a offerte n’est-elle là que pour lui montrer à quel point elle est incompétente et impuissante ? Son sang bouillonne tandis qu’elle concentre son haki dans son bras gauche, gonflant ses muscles à l’aide de la puissance du démon qui l’habite avant de frapper encore et encore le canon jusqu’à ce qu’il cède face à sa puissance.

Une larme coule le long de son visage. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas pleuré ? Surement depuis sa fuite d’Organic City, lorsqu’elle a vu ses amis périr sous ses yeux. Ce jour-là, elle a eu envie de mourir, elle s’est demandée pourquoi ce n’était pas elle mais eux. Elle a hurlé face à cette injustice qu’elle a ressenti. Peut-être a-t-elle versé une larme ou deux lorsque son vieil ami, seul autre survivant de cette évasion, l’a trahie en la faisant arrêter par ses propres alliées alors qu’elle n’avait rien fait. Avec aujourd’hui, ce sont le trois jours de sa vie où elle se souvient avoir pleuré, les trois jours où elle a maudit le monde et l’humanité.

"Rien ne changera jamais..." murmure-t-elle à elle-même.

Si la femme essaie de contenir sa colère, serrant les poings en essayant de réfléchir à un “plan” pour la suite des opérations, cela ne marche pas vraiment. Sa rage l’emporte sur le reste. Sa rage parasite ses pensées, les dévorant goulûment pour se développer encore et encore jusqu’à dominer l’esprit de la Winston.

Elle prend une inspiration profonde, puis elle expire. Elle tape du pied, elle tourne sur elle-même.

Soudainement, Adel se stoppe et tourne la tête vers la droite, en direction des humains qui s’y déplacent. Elle observe en silence le positionnement des troupes révolutionnaires de ses pupilles animales et décide de bondir du haut de sa tour, renforçant ses jambes et comptant sur ses atouts félins pour l'atterrissage. De là haut, Sous forme animale la plus totale, se laissant aller à ses instinct primaires et à la sauvagerie des grands carnivores, elle se met à courir vers le plus gros groupe ennemi à proximité. Derrière elle progresse un groupe de chats qu’elle ignore, concentrée sur son objectif du moment : la rétribution des attaques révolutionnaires sur la marine.

Elle se dirige à toute allure vers les troupes ennemies, les crocs sortis, griffes acérées, prête à goûter au sang et à la chair humaine. Le démon léopard tapi en elle profite de sa rage pour s’imposer dans son esprit, pour pousser la femme au vice, à la faute. Il lui commande de tous les abattre, comme des chiens. Ce félin qui l’habite a faim, il a soif. Il réclame vengeance, mais désire également profiter de ce spectacle, de cette scène, de cette violence sans nom. Non, plus que cela, il souhaite être acteur de cette abomination. Oeil pour oeil, dent pour dent. Ceux qui ont répandu le sang verseront le leur en compensation.

Adel n’est plus vraiment elle-même. A ce moment précis où elle atteint les révolutionnaires de Balgimoa, elle n’est plus qu’un animal sauvage aux pouvoirs extraordinaires. Elle bondit alors rapidement vers ces pauvres hommes, protégée par une armure de Haki, et laisse toute sa fureur se déchaîner.

Une fois sortie de sa folie meurtrière, elle reprendra son apparence humaine, les vêtements en grande partie déchiquetés et, l’esprit embrumé par toutes ces émotions contraires qui l’habitent, l'air quelque peu perdu, elle tentera de prendre connaissance de la situation actuelle des choses.

résumé: