« Pourquoi donner forme humaine à des robots ? Parce que la forme humaine est celle qui donne le meilleur rendement. » — Auteur inconnu
— Pont inférieur, section numéro 2, au milieu de l’océan à proximité de Little Garden.
Dans les bureaux de la section scientifique règne un silence relatif, entrecoupé des bruits rythmiques de pistons et de vapeur qui s’échappent de certaines machines. Les blouses blanches s’échangent à peine quelques regards, bien trop absorbées par les recherches, bien trop décidés à devenir les prochains chouchous de M. Baron. Cette ambiance, aussi studieuse que compétitive, est entretenue par la seule présence d’une femme, assise souverainement sur un fauteuil, coudes élégamment posé sur les accoudoirs, les mains croisées devant son visage. Parfois, lorsque ses yeux balayent les allées du laboratoire, les scientifiques tressaillent et, essuyant la sueur froide qui leur coule le long du dos, reprennent la cadence soutenue des calculs qu’ils refaisaient pour la énième fois.
Le claquement d’un talon impatient sur le sol fait sursauter quelques chercheurs, les uns se demandant qui subira le courroux du Docteur, les autres dissimulant soigneusement leurs erreurs sous une tonne de papiers à jeter. Un raclement de gorge parvint mécanique, néanmoins, à les sauver de la colère tempétueuse qui menaçait depuis son fauteuil de velours molletonné. Un chignon blanc, serré, se tourne vers l’allure digne du robot à monocle qui se tient à sa gauche, admirant sa démarche lourde et chaloupée. Finalement arrivé aux pieds de sa maitresse, ce dernier se fend d’une courbette cérémonielle, si précise qu’elle en ferait pâlir le plus stricte des professeur d’étiquette.
« Docteur Jamelski, les radars nous indiquent deux vaisseaux intrus en provenance du Sud-Ouest. - Quelle heure est-il, Jasper ? - Il est très précisément dix heures, Ma Dame. »
Un sourire sournois accueille la nouvelle, alors que les talons frappent le sol dans un éclat métallique. Dix heures, l’heure tant attendue. Le Docteur se redresse prestement et, de son pas élancé, se dirige à une allure soutenue vers le poste de commandement.
***
Filant vers l’horizon, se dresse fièrement le Léviathan. Apôtre de la technologie fait d’acier et de granit marin, le porte-avion engloutit les vagues vers sa prochaine destination, dirigé d’une main de maitre par l’armada de robot qui occupe le poste de navigation. Le colosse marin, fièrement escorté par une série de vaisseaux de la Marine, coulait des jours-heureux lorsque les héros de cette histoire le virent apparaitre à l’horizon. Haut de plus d’une trentaine de mètres et long de près du triple, il jette une ombre inquiétante sur ses compagnons de route, malgré l’air flambant neuf que lui donne l’éclat du soleil.
« Ici poste de navigation du Léviathan, veuillez décliner votre identité. Terminé. »
La voix, dépourvue de ton, cliquète à travers la radio du vaisseau qui se rapproche de la flotte mère. Mécaniquement, elle se répète une fois, deux fois, trois fois à intervalle irrégulier, presque impatient. Alors qu’une quatrième commence à résonner dans les hauts parleurs, la phrase se modifie et s’étoffe. Le ton se réchauffe, se chargeant de menace malgré la délicatesse du timbre féminin qui remplace la monotonie robotique. « Ici le Vice-Amiral Diana Jamelski. Déclinez votre identité, Capitaine. Ceci est votre ultime avertissement avant que le système de sécurité ne vous abatte. Terminé. »
Lorsque la communication se coupe, il reste que les grésillements impatients de la radio pour faire le décompte après l’ultime menace de la Vice-Amiral, tandis que la mer pousse inexorablement les deux embarcations l’une vers l’autre avec le plaisir pervers d’un prédateur admirant une proie prochainement vouée à mourir.
***
— Quelques heures auparavant, quelque part sur le premier pallier.
Des coups résonnent à votre porte, comme autant de battement de tambours. Lorsque vous ouvrez, vous faites face à un bleu, fraichement sorti de l’école qui vous sourit largement en dégainant de son sac bien rempli, une missive. Simultanément, où que se trouve nos trois protagonistes, après un salut plus que protocolaire, s’élève la voix fluette d’un jeune portant encore les empreintes de l’enfance qu’il n’a quitté que depuis peu.
« Monsieur. Voici un courrier du Vice-Amiral Jamelski. Vous êtes attendu dès que possible à bord du Léviathan. »
Alors que vous vous en saisissez, vous l’entendez soupirer et il s’accroupit pour ramasser une partie de son chargement qui s’est échappé de la besace. Le nom, étrange, ne vous dit rien et pour cause : les récents évènements qui avaient secoué Star Top Nation venait de laisser un trou béant dans les rangs bien aimés de la Marine. Dans certaines casernes, des portraits du Vice-Amiral Fujita décoraient fièrement les murs, bardés des récompenses d’honneurs dont rêvait chaque bleusaille en entrant dans les rangs. La scène se termine donc ici, après un salut respectueux, tout du moins pour deux d’entre eux, qui peuvent dès à présent, et en toute quiétude, se plonger dans la lecture de leur convocation.
A l’adresse des candidats,
Si vous disposez d’un exemplaire de cette convocation, sachez que vous avez été choisi parmi des milliers pour une mission de la plus haute importance. Vous devez donc vous rendre au port de Little Garden, où vous serez réceptionnés dans soixante-douze heures précises.
Tâchez d’être à l’heure où il vous en cuira, Vice-Amiral Diana Jamelski.
Alors que les jeunes hommes s’éloignent pour continuer leur tournée, le troisième et dernier reste figé à l’entrée du poste de navigation de l’Umi No Sasori. Il hésite un instant puis, reprend la parole avec un mélange de nervosité et d’espoir étrange. Sa main se pose sur sa tempe, dans un salut impeccable faisant briller l’écusson de la marine qui orne son manteau.
« Le Vice Amiral Jamelski attend de vous que vous escortiez les candidats à bon port, Mon Contre-Amiral. Les coordonnées de navigation se trouvent dans votre lettre, ainsi que le point de récupération qui vous a été attribué. »
Cher Contre-Amiral Tsuki Genso,
Je vous remercie d’abord pour votre coopération pour la mission qui va suivre. Vous avez été désigné, tout comme les candidats, pour vous présenter à bord du Léviathan. Votre groupe se trouve actuellement aux abords de Little Garden et devrait être disponible d’ici minimum quarante-huit heures pour l’embarquement. Vous trouverez votre destination à une heure de navigation, si vous réussissez à atteindre les cinquante nœuds vers le plein Nord-ouest en tournant le dos à l’île. Un petit cadeau vous attend à l’amarrage avec un officier de confiance, pour vous aider à mieux nous retrouver. La division scientifique vous souhaite un bon voyage, Contre-Amiral.
Vice-Amirale Diana Jamelski.
***
— Présentement, à bord du Léviathan, sur le pont principal.
Debout sur le pont principal, la queue de pie de son uniforme balayé par le vent et les mains élégamment croisées dans son dos, se tient la Vice-Amiral en personne. Elle avait patienté de longues heures, depuis la demande de son Saint patron qu’était Théodore D. Baron, peaufinant tous les détails de cet examen atypique avec la minutie qu’elle réservait d’ordinaire à ses armes de batailles. Le son de ses talons métalliques sonne comme des coups de fusil sur le métal travaillé de la coque du Léviathan, tandis qu’elle se rapproche de l’abord d’amarrage pour observer avec attention les participants au grand projet né de ses cogitations profondes et calculatrices. Son air strict et austère clairement affiché, elle surplombe le débarquement avec la prestance d’un aigle près à fondre sur ses proies. N’importe qui croisant les prunelles d’aciers luisantes que laisse vaguement deviner le contre-jour où se tient cette chère Diana pourrait frissonner de l’inconfort que procurait la conscience d’être étudié comme une vulgaire souris de laboratoire. Un sourire satisfait déforme les traits de la Vice-Amiral, impatiente de commencer cette gigantesque expérience.
Une expérience. En définitive, c’était ce qu’était ce gigantesque rassemblement d’une centaine d’individus, sélectionné pour leur fougue, leur aptitude et leur relative santé psychiatrique. Dans chaque âme présente, le Docteur Jamelski – qui accordait une importance toute particulière à ce sobriquet – voit la future arme, digne de porter le cadeau que lui a remis l’homme, ou plutôt l’enfant qu’elle admire plus que tout au monde. Dans ces multiples possibilités, baignées par l’ambition astronomique d’une femme qui ne souhaite rien de plus qu’impressionner son idole, se tient maintenant le lieutenant Shinji Nakata, le colonel Kid Winston et, enfin, le tant attendu contre-amiral Genso Tsuki. De cette ambiance solennelle des troupes peu ou pas habituées à être épiée avec tant de froideur, nait le début d’un discours qui franchit bientôt les lèvres du Vice-Amiral.
« Mesdames, Messieurs, je vous souhaite la bienvenue sur mon navire, le Léviathan. Je suis le Vice-Amiral et Docteur Diana Jamelski. » Dans une pause, plus théâtrale que nécessaire, elle se permet de savourer le salut des soldats en hochant la tête pour les en remercier. « Sachez que, puisque vous êtes à bord, vous avez été choisi par la division scientifique pour relever un défi de taille. En effet, avec les récents remous causés par les Révolutionnaires, nous devons plus que tout assurer la sécurité de la division scientifique au service de sa Sagessetée M. Baron D. Théodore. Vous allez, dès à présent, être réuni en groupe sans prendre aucunement note de vos grades actuels et conduit à l’intérieur du Léviathan. Le but de cette journée, qui s’annonce éprouvante, est de tester vos capacités à remplir votre mission. »
Alors que les mots s’envolent, balayés par le vent du large, une série de portes coulissantes métalliques s’ouvrent dans la paroi sous les pieds de la Vice-Amiral, dévoilant une large suite de couloir rectiligne. Au-dessus des différentes ouvertures percées dans la baie d’amarrage était peinte une série de lettres allant de A à D, déclinée dans un dégradé de couleur bleue si familier à la Marine.
« Les civilités maintenant échangées, je vous invite à avancer vers la première épreuve, soldats. »
Alors que les souris de laboratoire avancent au sein de l’entité technico-métallique du Léviathan, la stature si hautaine et stricte du Dr. Jamelski se détend un peu. Un drôle de sourire machiavélique apparait sur ses traits de fouine, tandis qu’une de ses mains quitte son dos pour venir discipliner, derrière son oreille, la mèche rebelle que le vent avait chassée devant son regard durant son discours passionné. Le chuintement de fermeture hermétique des portes répond au bruissement de la mer, tandis que l’albinos, murmure pour elle-même. « …Et que les meilleurs d’entre vous me retrouvent vivant à l’heure du thé. »
***
Après une petite minute de marche dans des couloirs blancs et aseptisés, les différents groupes entrent dans une immense salle, identique, où des chaises ont été laissée à leur intention. Le brouhaha des échanges entre les différents groupes dispatchés par les officiers à l’entrée laisse entendre des raisonnements confus et des egos gonflés par la connaissance de cette sélection drastique. Les débats évoluent un temps, peut-être même s’écoule pendant de longues minutes, jusqu’à ce que les derniers retardataires entre finalement dans le bloc. Derrière eux, la porte d’entrée se referme discrètement et une nouvelle pause s’effectue, bientôt couverte par les tentatives, fructueuse ou non, de briser la glace à l’intérieur des différents groupes.
Spoiler:
Premier Tour - Scientifiquement Vôtre
Toutes mes excuses pour cette longue entrée en matière et le délais d'attente qui l'a accompagnée.
Vous disposez donc d'un tour, à inaugurer dans l'ordre de votre choix, même si je ne saurais que trop vous conseiller de faire débuter Genso pour des raisons logiques. Je vous laisse entièrement libre de l'interprétation de votre voyage, du petit discours de Diana et de votre arrivée dans cette mystérieuse salle.
Le délai maximal est d'une semaine à partir de la date de mon post (je vous fais cadeau des heures).
Scientifiquement VôtreGenso X Shinji X Kid"Scientia potentia est" — Sir Francis BaconTranquillement posé dans son fauteuil en cuir, le contre-amiral savourait un scotch amplement mérité après sa dure journée, ses jambes croisées sur son bureau en chêne et simplement vêtu de son kimono noir, son haori immaculé proprement plié et posé sur son lit à l'autre bout de la cabine. En bref, l'officier profitait d'un de ses rares moment de silence et de calme pour décompresser un peu de ses longues journées de boulot.
Le calme avait décidé de s'interrompre brutalement, il sentait de l'autre côté de la porte quelqu'un qui s'approchait rapidement. Un pas pourtant calme et uniforme, il ne s'agissait pas là d'un simple soldat. La porte s'ouvrit lentement après que l'individu ai tapé deux fois, l'homme à la peau ébène pénétra dans les quartiers de son supérieur direct pour lui tendre une lettre.
— " Un message direct de la part de Diana Jamelski, Genso... Le messager qui est venu nous remettre le message avait l'air vachement sous pression, tellement qu'il m'a prit pour toi. "
Le Tsuki se saisit alors délicatement du bout de papier avant d'utiliser son coupe-papier personnalisé avec le symbole du Gouvernement Mondial pour déplier la lettre avant de la lire à voix haute afin d'en faire profiter son officier et ami qui avait prit la peine de se déplacer pour lui remettre le message alors qu'il aurait put missionner un simple matelot.
— " Cher Contre-Amiral Tsuki Genso... Je vous remercie d’abord pour votre coopération pour la mission qui va suivre. Vous avez été désigné, tout comme les candidats, pour vous présenter à bord du Léviathan. Votre groupe se trouve actuellement aux abords de Little Garden et devrait être disponible d’ici minimum quarante-huit heures pour l’embarquement. Vous trouverez votre destination à une heure de navigation, si vous réussissez à atteindre les cinquante nœuds vers le plein Nord-ouest en tournant le dos à l’île. Un petit cadeau vous attend à l’amarrage avec un officier de confiance, pour vous aider à mieux nous retrouver... La division scientifique vous souhaite un bon voyage, Contre-Amiral... Vice-Amirale Diana Jamelski."
Le brun expira un grand coup pour reprendre son souffle après avoir récité le texte sans aucune pause. Il jeta ensuite un regard soutenu en direction de son compagnon malvoyant et lui lança une série d'ordres à transmettre aux autres hommes. Il fallait déjà commencer par retrouver les compagnons dont parlait la missive de la vice-amirale, une fois cela fait, l'équipage devrait sans plus tarder mettre le cap sur leur destination car Genso n'aimait pas être en retard, à contrario il adorait plus que tout être des heures à l'avance.
***
Il fallut quelques heures aux hommes d'Umi no Sasori pour trouver les participants aux épreuves de la gradée de la section scientifique. Genso n'avait même pas éprouvé le besoin de savoir qui étaient les individus et leur avait simplement fait attribuer des couchettes pour qu'ils puissent se reposer avant le début des hostilités. Le contre-amiral avait beaucoup mieux à faire que de rencontrer de simples soldats, comme lire des livres par exemple, ce qu'il faisait approximativement tous le temps à vrai dire.
Le navire ne tarda pas à mettre les voiles en direction des coordonnées gracieusement fournies par sa supérieure hiérarchique afin de la rejoindre le plus rapidement possible. Pendant ce temps, toujours enfermé dans sa cabine, le capitaine du bâtiment se changeait. D'abord en laissant de côté ses vieilles lunettes noires qui n'étaient là que pour lui permettre de lire, ce qu'il ne ferait sans doute pas dans les heures à venir. Il fit ensuite tomber le kimono traditionnel noir pour enfiler un long vêtement blanc, un haut qui se terminait en robe descendant jusqu'aux chevilles surmonté par une veste de la même couleur. Enfin, il s'entourait d'un morceau de tissu pourpre pour y glisser son Suigetsu. Pour éviter que ses cheveux ne l'obstruent, il les replaqua en arrière. Il était prêt. Le Genso Tsuki intello laissait place au Genso Tsuki contre-amiral.
***
L'Umi no Sasori arriva enfin à destination, la destination en question n'était rien d'autre que le Léviathan, une perle technologique, un véritable petit bijou, de l'ingéniosité à l'état matériel en soit. Le navire du Contre-Amiral vint se coller au navire de la vice-amirale. Les participants descendirent en premier, Genso voulait arriver en dernier, il trouvait cela plus spectaculaire et comme le disait l'adage populaire, on garde le meilleur pour la fin.
Parmi les nombreux participants, le haut-gradé du gouvernement Mondial vint se placer derrière un gamin à la chevelure bicolore, rouge et blanche et un cyborg, deux individus qui se démarquaient donc de la masse... Dépassant l'assemblée du haut de ses deux-mètres, le Tsuki ne passa pas inaperçu et la vice-amiral bloqua un instant son regard sur lui avant de commencer son long discours.
Après avoir expliquée les formalités de la convocation de tout ce beau monde ici, les groupes furent amenés dans une grande pièce, un peu fade niveau décoration. Les portes se refermèrent derrière eux et l'officier tendit une main en direction des deux hommes repérés plus tôt.
Statue de fer défiant l'Océan, Kid se dressait face au vent, érigé en colosse sur le beaupré du navire. Le vent marin s'enfonçait dans sa veste, faisant virevolter la cape tandis que son torse bombé défiait le grand Bleu. Bien qu'invité sur ce bateau, il quitta rapidement le hamac attribué par le généreux Contre-amiral pour s'adonner aux joies de l'acrobaties. En ce moment même, il pratiquait la pose du héros, et ses collègues étaient sans doute bien trop contents qu'il fut silencieux pour lui dire quoique-ce soit.
Il n'arriva évidemment pas ici par magie. Quelques jours plutôt il se trouvait dans les rues de Whiskey Peak, y stationnant entre deux affectations. Le pauvre messager du d'ailleurs se taper une belle randonnée au milieu de la forêt de cactus, le Colonel ayant décidé d'aller se dégourdir les jambes. Il fut donc abordé par un jeune homme d'une politesse infinie, lui donnant du monsieur alors qu'il se trouvait suspendu au sol, la cape coincée dans les épines géantes de la flore locale.
« Oh parfait ! Mais attend p'tit tu voudrais pas … »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà le bambin prit la poudre d'escampette, laissant le message entre deux épines. Il ne fallut néanmoins que quelques acrobaties (trente minutes de torsions improbables et ridicules) pour que le cyborg se libérât du cactus taquin (s'écrasant par la même occasion contre la terre meuble). Ouvrant le message en toute hâte, son corps tout entier s'illumina tandis qu'il lisait la convocation. Depuis qu'il avait malencontreusement égaré une cinquantaine de soldats, Kid fut quelque peu mis de côté. Si on n'hésitait pas à l'envoyer risquer sa carcasse sous une pluie de boulets de canon, il n'eut néanmoins plus jamais l'occasion de diriger ne serait-ce qu'une dizaine de moussaillons. C'était la première fois qu'il recevait une mission un tantinet excitante, et il comptait bien montrer qu'il avait pris en maturité (ou pas). Il fit d'ailleurs tourné ses moteurs internes, et après un bond prodigieux, le réacteur placé dans son dos cracha un flot d'air chaud, emmenant par la voie des airs notre héros jusqu'au port.
Trouver un navire ne fut point difficile, même si l'on pourrait penser que ce cher Enoch aurait quand même pu éviter de faire payer un membre la très sainte Marine. Notre Winston fut toutefois trop excité pour argumenter, et malgré qu'il paya sa place à prix d'or, il irradiait d'une joie infinie. Pour le reste, une fois arrivé à Little Garden, les agents de la Division Tsuki le récupérèrent, d'où sa présence sur leur navire. Trop excité pour dormir, Kid parvint toutefois à ne pas harceler ses camarades, se contentant, une fois qu'il termina de pratiquer sa pose du héros, de maintenir son matériel. Il commença par examiner son fusil à lunette, brossant et chiffonnant ce dernier avant de le fixer en diagonale sur son dos. Il lança par la suite un rapide coup d'œil à Ace et Auberon. Ses revolvers étaient toujours en parfait état, mais un homme averti en valait deux, et qui sait, montrer ses bijoux pouvaient peut-être attirer l'attention d'un connaisseur. Ensuite vint l'étape absolument cruciale de sa maintenance personnelle. De l'extérieur cela pourrait sembler à une méditation, sauf que le cyborg devait se maintenir parfaitement droit, un concerto pour écrous s'échappant alors de son corps tandis qu'il chantait d'étranges Bips, taps, dums.
La Léviathan fut enfin à portée de vue, et avec lui vint un orgasme visuel dès plus intense. L'enfance de Kid ne fut certes pas dès plus joyeuse, mais contrairement à sa sœur, il ne pouvait en rejeter toutes les composantes. Né et élevé à Organic City, il en avait gardé un amour tenace pour les machines. Quoi de plus excitant donc pour un ingénieur en cybernétique de poser les pieds sur le fameux Léviathan, un chef d'œuvre exposant tout le savoir faire du fameux Baron D. Theodore. Certes son grand père était un beau salaud, mais le gamin ne manquait pas de talent. Le colonel fut donc un des premiers à embarquer, sautillant littéralement sur place. Il ne devait qu'à la certitude qu'il se ferait sans doute griller sur place de ne pas fouiner par tout. En revanche, la Vice amirale du faire son discours devant un cyborg sur ressorts.
« Je… On… Vraiment ? On peut rentrer dedans ? »
Si la majorité s'était arrêtée sur la beauté de leur hôte, ou la mention d'un test de compétences, Kid se mit littéralement à luire sur place, son cœur énergétique battant la chamade tandis que les portes mécaniques révélèrent l'intérieur du Léviathan. Si s'eut été compréhensible d'un gamin de douze ans, voir sa carcasse de cyber-ninja se trémousser sur place frôlait le ridicule.
« AU NOM DE SAGESSEETTEEEEEEEeeeeee … »
Voici ce que purent entendre ses collègues, tandis que l'être mécanique bondit au dessus de la foule, s'élançant au galop vers les entrailles du Léviathan. S'il fut d'abord choqué par les longs couloirs blanc, il ne se laissa pas abattre, conscient qu'il n'y avait peut être que quelques enjambées entre lui et les merveilles du Gouvernement. Il ne peut toutefois cacher sa déception lorsqu'il se retrouva face à une rangée de chaises, offrant aux candidats n'ayant pas décidé de le suivre au pas de course (probablement la majorité) la vision d'un cyborg rongé par l'impatience. L'un d'entre eux fut d'ailleurs surement touché par son malheur, puisqu'il entama la conversation.
« Un contre-amiral ! Je suis le Colonel Kid Winston, enchanté. C'est un honneur d'être à vos côtés Bento Guski. »
D'une voix étonnement enfantine pour son apparence, et hélas bien plus bruyante que ne l'exigeait la situation, Kid répondit au contre-amiral. Sa bonhomie naturelle avait éclipsé son impatience, et bien qu'il violenta le nom de son interlocuteur, l'admiration dans sa voix fut sincère. Si les Amiraux étaient les plus grand héros de la Marine, Un contre-amiral ça devait être sacrément classe non ?
Dernière édition par Kid Winston le Ven 16 Oct - 17:22, édité 1 fois
L’ambiance mis en place par les marins se faisait entendre à travers le navire sur lequel le Nakata avait embarqué. Installé sur un large caisson d’entreposage, le dos courbé, les jambes pliées, le bicolore observait ses paumes de mains rosées par la dure labeur de sa journée de travail. Le lieutenant avait participé aux tâches universelles des hommes de mer. Tirer les cordes afin de hisser les voiles, la corvée la plus éreintante qu’il n’eut à accomplir aujourd’hui, sans l’ombre d’un doute.
Les gars continuaient leur chant probablement retrouvé sur des arches flibustières. L'inexistante palette d’expression de Shinji continuait de peindre son visage. Au beau milieu de l’énorme gabare, prêt de l’un des mâts, l’individu profitait de son temps de récupération pour ne rien faire. Après tout, que pouvait-il faire de plus intéressant sur ce convoi? Jouer la carte de l’hypocrisie en mimant d’avoir un minimum de plaisir à discuter avec les autres matelots? Non, ce n’était pas le genre du rescapé de Shabondy. Se mettre une progne afin d’accélérer la course des aiguilles de la piteuse montre qu’il portait à son maigre poignet? L’adolescent tenait tout de même à garder un sérieux professionnel.
Doucement, le dos du lieutenant se dressait. Le travail manuel auquel il s’était invité de sa propre volonté avait eu le don de non seulement lui faire passer quelques heures, mais également de lui soutirer de l’énergie. Une chose était sûre, ce soir là, le garçon irait dormir comme un loire. Le lent mouvement que le jeunot avait entrepris pour se relever s’était enfin terminé. Il était debout, au milieu du pont principal de l’Umi no Sasori, tendant ses bras dans les airs, étirant ses muscles. Un moment de plaisir, qui lui avait fait fermer ses yeux.
Les paupières s’écartèrent, alors que l’individu atteint d’amaurose se tenait subitement devant l’inexpressif. Bien que surpris, le silencieux garçon ne laissait apparaître qu’un coup d’oeil indiscret sur les lunettes de l’homme qui s’apprêtait à lui adresser la parole. Cet homme n’était pas inconnu du garçon à la coiffure affolante, puisque celui-ci avait l’habitude de se tenir aux côtés du contre-amiral de ce navire. Cet espèce d’aveugle était bien plus malvoyant que bavard, puisqu’il ne lui avait pas fallu plus de quelques secondes pour entrouvrir les lèvres, afin de donner les informations nécessaires au concerné.
Une visite au sein du Léviathan? Le fameux navire reconnu pour être le quartier général des scientifiques de la zone, ayant juré de plier le genou devant le gouvernement mondial? En voilà une nouvelle qui avait su susciter l’attention de l’orphelin, ayant désormais les yeux ouverts vers son interlocuteur. Serait-ce là une simple visite de courtoisie nécessaire? Non, certainement pas puisque le lieutenant eut la permission de se diriger vers ses quartiers afin de pouvoir se reposer. D’un geste vertical de la tête, il remerciait le second du chef de navire, avant de se diriger jusqu’à la couchette qui lui avait été attribuée depuis le départ en mer.
Quelques heures s’étaient écoulées depuis le début de son sommeil. C’est d’ailleurs sous l’arrivée d’un subordonné que le réveil du lieutenant se matérialisa. Un avorton ayant toujours une morve au nez, plus jeune même que le bicolore. Grincheux au réveil, l’individu s’étant introduit dans la chambre n’eut que pour réponse un simplement gémissement mécontent, avant de devoir sortir du dortoir.
Le navire était enfin arrivé à bon port, bien qu’il se localisait au beau milieu l’océan. Face à lui, l’impressionnante armature d’acier. Arrivant sur le pont, Shinji n’eut d’autres choix que d’apercevoir le Léviathan, de manière immédiate. Rejoignant la maigre escouade envoyée visiter cette forteresse flottante, c’est avec stupéfaction que le Nakata, ainsi que tous les autres hommes et femmes conviés, furent accueillis par la présence d’un vice-amiral.
Muni de son épaisse veste blanchâtre de la marine, le garçon se tenait droit dès son arrivée au sein du bijou de technologie, entretenus par une fraîchement gradée Vice-Amiral. Dans son dos, aucun kanjis ni même motif n’avait prit place. Contrairement à de nombreux hommes de sa trempe, le bicolore ne portait pas de grands intérêts pour les habits militaires. D’une certaine manière, il préférait même être habillé de ses propres vêtements pour son travail. Néanmoins, les règles étaient les règles, et Shinji était conscient de devoir les accepter lorsqu’il avait rejoint les forces du gouvernement.
Le discours de l’élégante femme eurent pour effet d’attiser l’attention du flegmatique. Plongeant son regard dans les yeux de Diana Jamelski, l’attentif neurasthénique ne répondait qu’à l’aide de timides hochements de tête. Bien que l’idée de devoir relever un défi l’avait premièrement fatigué, la mention de la division scientifique avait soudainement ôté tout sentiment de fainéantise, Shinji repensant soudainement à son ancienne coéquipière, et seule amie proche : Sora M. Read, la rouquine. Pourtant, et pour être honnête, les acquiescements du garçon ayant grandi sur Little Garden ne semblait en fait pas tant motivés. De toute manière, à quoi bon montrer de l’entrain lorsque la capitaine ne l’avait probablement pas remarqué parmis tous les candidats.
C’est sur la fin du discours que tous les prétendants aux épreuves furent invités en direction des entrailles de l’incroyable caravelle. Le sol s’écartait, tandis que des couloirs apparaissaient. Une sophistication ayant probablement perdue de nombreux invités, dont Shinji qui commençait soudainement à se poser des questions. Où devaient-ils aller? Pourquoi l’élite des ingénieurs avaient invité un gamin marginal comme le Nakata à bord du Léviathan? Des épreuves dans quel but?
Le groupe avait été guidé dans un long couloir. Une longue marche, en ligne droite, sans aucun détour, ni-même virage. L’endroit était calme, silencieux comme coupé de la bruyante mer environnante. Ici, peu de gens osaient parler. Seuls les talons claquant contre le sol recouvert d’un revêtement métallique animé l’ambiance sonore de cette interminable allée. Le Nakata lui, avançait tête baissée relevant parfois les yeux pour afficher une moue morne, comme à son habitude.
Finalement, le petit groupe d’initiés arrivèrent dans une salle. Un endroit très peu acceuillant, en raison du blanc qui avait tendance à agresser la rétine de ses habitants. En bout de course, le garçon avait immédiatement remarqué la fermeture automatique des portes. Un sentiment de malaise l’envahissait, tant celui-ci avait alors l’impression d’être pris au piège. Ses yeux balayaient la pièce du navire, recherchant un visage familier.
A défaut de trouver un ami, le garçon se rapprocha d’un individu particulier à l’apparence robotique. Il ne connaissait pas son nom, pourtant il l’avait déjà aperçu à bord du navire du contre-amiral. Un élément suffisant à pousser le bicolore à se rapprocher, sans prendre la parole. Il était désormais à ses côtés. Le bicolore jetait de brefs coups d’oeil en direction du colonel, plus petit que lui d’une quinzaine de centimètres. Dans la geôle quintessencié, le Nakata patientait désormais aux côtés de Kid Winston.
C’est sans aucune transition que le bicolore fut interpellé par la douceur du contre-amiral responsable de l’Umi no Sasori. Tendant sa main pour démarrer les présentations, l’individu ne dévoila que son titre, accompagné de son nom. Des informations déjà connu du bicolore, qui fut alors interrompu par la réaction du cyborg. Un caractère marquant qui avait attiré l’attention de quelques individus.
Levant ses yeux dans ceux de son supérieur direct durant cette mission, Shinji patientait quelques secondes. Une courte pause, afin de laisser du temps à ce Winston pour se calmer. Dans un soupir dévoilant toute son apathie, Shinji levait la voix pour s’adresser à ces deux personnes.
“Heeeem, je m’appelle Shinji Nakata, et je suis lieutenant de la marine. Sans vouloir sembler curieux, j’aimerai bien savoir à quoi serviront ces tests…”
Loca. :
Imprédictible
Prime :
∞
Berrys :
∞
PNJ Temps, espace et dimension
posté le Dim 11 Oct - 2:48
« Apprend, compare. Sers-toi des faits. » — Auteur inconnu
— Salle du groupe C, section inconnu, à l’intérieur du Léviathan.
Après dix bonnes minutes d’attente, de questionnement et de prise de connaissance, les candidats s’impatientent. Dans la salle close, aucun interstice ne laisse deviner l’emplacement de la porte autrefois ouverte, n’offrant plus que quatre épais murs immaculés dont la surface lisse prend brutalement une tournure angoissante. Les chaises, autrefois si accueillante, ne sont plus que tant de pièges disposés çà et là pour appâter les Marines vers une situation inconnue qui n’a toujours pas évolué. Bientôt, le brouhaha de motivation se réduit à peau de chagrin, signe que les plus valeureux cherchent une solution, un sens, à cette étrange énigme. Quel était le but de cette mise en scène ? Devait-il rester ? Sortir ?
De multiples pairs d’yeux s’épient un instant, dans la douloureuse conscience de cette épreuve sans aucune instruction. L’un d’entre eux en détenait-il la clé ? Peu à peu, l’attention de tous se divise, allant de la pièce à ses occupants, pour revenir à ce cube parfait et immaculé qui les contient. Les esprits affolés parcourent les murs avec avidité, pour certain, avec un sentiment d’urgence certain pour d’autre. Un petit groupe, quant à lui, se tourne comme un seul homme vers la silhouette élancée de Gensô Tsuki, difficilement distinguable de ce décor ivoirin omniprésent Réflexe dicté par les nombreuses heures à user leur fond de pantalon sur les bancs de l’école de la Marine, ils attendent, sagement, un ordre qui les orientera sur la marche à suivre. Mais était-ce bien ce que le Docteur Jamelski attendait de cette expérience ?
Le chaos qui s’installe étend lentement ses tentacules inquiétants, l’angoisse déchirant les tripes des participants qui longent les murs à la recherche d’un mécanisme caché dans l’effet d’optique éclatant de la couleur blanche. La folie se répand doucement, jusqu’à ce qu’une nouvelle inconnue se rajoute, dans un cliquetis angoissant. Tout d’abord, c’est le tictac familier d’une horloge ancienne qui fait sursauter les vingt-cinq âmes entassées dans la pièce. Le son traverse le vide, sans qu’aucun haut-parleur ne soit pour autant distinguable dans la masse informe et blanchâtre des parois. Il s’installe à son tour, plongeant un peu plus les Marines dans le désarroi. Cette épreuve avait-elle un sens ? Qu’attendait-on d’eux ? La panique étreint petit à petit les plus faibles, ceux incapable de lire au travers des lignes. Car, oui, cette pièce renfermait un secret qui pour un œil exercé, semblait assez évident.
Le son ne provient pas de partout à la fois mais bien d’un endroit précis. Balayant la pièce, du regard, il était assez simple de voir ce qui n’était pas, de base, présent ici. Les chaises, multiples, que les postulants avaient quittées dans leur pérégrination, semblaient vrombir du son inquiétant qui commençait, peu à peu, à marteler l’esprit des moins solides d’entre eux. Toutes ? Non. Presque toute. Une dont la surface, étonnamment lisse et immaculée comme le reste de la pièce, appelle les plus observateurs à la toucher. Ce détail, infime, pourrait échapper à n’importe qui n’étant pas doté du Haki de la Vision, et qui ainsi ferait disparaitre à jamais la question qui clignote dans le vide, à l’attention de celui assez malin pour la percevoir.
Mais là encore, la question manquait. Y avait-il une question, derrière cette réponse à sélectionner ? C’est sans doute la pensée qui échauffera le temps d’une courte poignée de secondes, l’esprit de ceux encore capables de ne pas céder à la peur. Des cris, effarés, plaintifs, couvrent bientôt le tictac de l’horloge. Est-ce que le rythme du son a changé ? Peut-être. Le seul androïde de la pièce, lui n’y percevra qu’une régularité crasse, mécanique et familière, alors que la plupart des individus présents commencent à douter que ce tictac agressif soit le même que tantôt. Depuis combien de temps retentissait-il ? Deux minutes ? Cinq ? Dix ? Non, vingt-cinq sans doute. Privés de leur sens, les humains perdaient le fils, démontrant par là même, la supériorité incontestable de la machine. Et, comme si la situation actuellement ne suffisait pas, la lumière s’éteint puis se rallume aussitôt. Une fois, deux fois, trois fois, jusqu’à ce que, alors qu’elle se rétablit enfin, quelque chose soit apparu parmi les Marines.
La silhouette, difforme, de l’humanoïde n’est pas remarquée toute de suite dans la panique provoquée par les lumières. Ce n’est qu’après l’avoir pris pour un candidat paniqué, alors qu’il se redresse dans une série de bruit hydraulique, entrecoupés des chuintements de ses joints caoutchouteux, qu’on s’aperçoit de l’erreur de jugement. La tête lisse se fixe dans un angle inhumain, posant son visage vide d’expression sur les personnes présente et, dans un même temps, faisant crisser les dalles immaculées d’une patte métallique posée devant lui.
Le son ne provient pas de partout à la fois mais bien d’un endroit précis. Balayant la pièce, du regard, il était assez simple de voir ce qui n’était pas, de base, présent ici. Les chaises, multiples, que les postulants avaient quittées dans leur pérégrination, semblaient vrombir du son inquiétant qui commençait, peu à peu, à marteler l’esprit des moins solides d’entre eux. Toutes ? Non. Presque toute. Une dont la surface, étonnamment lisse et immaculée comme le reste de la pièce, semble appeler les plus observateurs à la toucher. Ce détail, infime, pourrait échapper à n’importe qui n’étant pas doté du Haki de la Vision, et qui ainsi ferait disparaitre à jamais la question qui clignote dans le vide, à l’attention de celui assez malin pour la percevoir.
« Protocole C27, Initialisation. Autorisation 558, check. Evaluation de la menace technique en cours … » Des étincelles s’échappent des fils de son bras gauche cabossé, tandis qu’il se met à bouger avec une série de mouvements saccadés. « Etablissement de la séquencialisation de l’algorithme aléatoire…. Recherche en cours. »
Alors que le corps métallique s’avance parmi les humains amassés devant lui, il décrit un large cercle pour se libérer l’espace. Ses articulations à nu, les fils électriques de son alimentation chatoyant de leurs dysfonctionnements multiples, chassent les créatures vivantes les plus proches de lui dans des mouvements agités de soubresauts incohérents tandis qu’un crissement se joint au timeur qui tourne encore en arrière, comme une musique de fond à cette étrange scène. Sa tête tourne, dans un mouvement saccadé, scrutant toujours les candidats de ce faciès vide, dont la seule présence de trois impacts de balle et la condensation qui s’échappe de l’étrange clapet qui remplace sa bouche lui donne un aspect vivant. Tic tac tic tac. Crr Klang. Crr Klang. Les sons se répondent dans une symphonie glaçante, tandis que le robot ou plutôt ce qui reste de ce modèle prototype, continue à avancer. Pas cliquetant après pas claudiquant, il finit par s’arrêter tout près de Shinji, son absence d’expression fixée sur Kid. Il reste alors là, immobile, inquiétant, les processeurs de sa réflexion mise en branle par l’irrégularité que détecte son scan thermique de première génération.
« Erreur diagnostic. Infiltration robotique non autorisée détectée. »
Un enchainement de mécanismes met en branle les deux bras du robot, ses paumes perdant peu à peu leur gris monotone et rassurant. Alors que de la vapeur commence à s’élever du squelette mécanique, la lumière s’éteint à nouveau, ne laissant plus que les mains, l’odeur et la chaleur du métal chauffé à blanc comme seule source de clarté. Une série de pistons, tonitruantes, achève de faire sursauter les Marines pris au piège avec l’étrange prototype et la lumière se rallume enfin. Cette fois-ci, la machine n’est plus devant eux mais au-dessus, comme le leur indique le bruit crissant des plaques métalliques mise au supplice par les deux extrémités rougeoyantes. Accrochés au plafond dans un simili de soudure étrange, les pieds du robot virevoltent vers le visage de Kid dont il a fait sa cible prioritaire.
Alors que le combat des deux êtres mécaniques s’enclenche, le regard de tous tombe sur les leviers apparut mystérieusement sur l’un des murs. Au nombre de trois, strictement identiques, il est impossible de savoir à quoi ils peuvent bien servir. Un petit farceur a tout de même jugé bon de les peindre de différentes couleurs, noir à droite, bleu foncé au centre et cyan, finalement, sur la gauche. Un dégradé qui n’était pas sans rappeler celui qui ornait les portes dans lesquelles la centaine de candidats se sont engouffrés. Une nouvelle information qui s’ajoute aux multiples autres, sans qu’aucune ne vienne finalement justifier ou expliquer les autres. C’était à se demander si tout ceci avait réellement un sens. Mais Diana Jamelski était-elle le genre de scientifique à faire les choses au mépris de la logique ?
Spoiler:
Deuxième Tour - Scientifiquement Vôtre
J'espère que vous êtes toujours aussi chaud, parce que la première épreuve est maintenant commencée ! J'attire volontairement votre attention sur le mauvais état manifeste du robot, alors faites vous plaisir, montrez moi vos meilleures descriptions de décrépitudes !
L'ordre est le suivant : Gensô - Kid - Shinji et le restera jusqu'à ce que je le change dans le spoiler. Vous avez, encore une fois, une semaine à partir de ce post pour répondre. Alors enjoy les gars
« Donc oui comme je disais ça me rappelle un peu mon enfance en fait. On vivait tous les quatre dans une cellule pas plus grande que ça, et si il y avait effectivement une fenêtre, les murs étaient également métalliques, bien qu'un peu moins propres il fallait l'avouer. Arrêtez de stresser, vous verrez on s'y fait ! Admirez plutôt la finition de ces murs, il n'y a pas une rayure, pas une faille, l'ensemble de la pièce semble avoir été forgé dans le même bloc de métal. Impressionnant non ? En même temps on se trouve sur le Leviathan, on ne peut donc s'attendre à rien de moins que l'excellence ! »
Kid s'était depuis son arrivé lancé dans un monologue, offrant sa voix à qui voulait bien l'entendre. Non seulement il s'évérait immunisé au stress environnant, mais il semblait bien incapable de le percevoir. Si sa bonhomie fut au départ agréable, elle devint rapidement insupportable à ses compagnons de fortune. Entre la disparition de son auditoire et le silence qui se répandit dans la pièce, Colonel Winston ferma donc son clapet, comprenant un peu tard l'étrangeté de la situation. Il n'eut toutefois pas le temps de se mettre ne mouvement que le beat horloger commença. S'il l'identifia immédiatement comme un timer, il fut néanmoins surpris de l'effet qu'il eut sur le groupe. Comme quoi, Organic city l'aurait au moins préparé à ça !
« Du calme, il ne s'agit sans doute qu'une d'une horloge. La vrai question n'est pas tant d'où vient ce son, mais qu'est-ce qu'il représente. »
Il aurait pu tout aussi bien faire une douzaine de pirouettes que la réaction serait la même. Il se sentit royalement ignoré, et plutôt que de sombrer à la panique collective, Kid affuta ses sens et se lança à la poursuite de ce tic-tac. Le blanc immaculé des murs rendait l'exercice difficile, mais un auditeur attentif pouvait reconnaître une sorte d'origine. Des hauts parleurs étaient surement cachés derrière les murs, et à n'en pas douter si leur côté était opaque, l'autre partie devait surement permettre de les observer. Bien entendu la situation ne pouvait qu'empirer, et un véritable concerto pour écrous vint réchauffer la pièce. Le vrombissement des chaises termina de briser le moral des troupes, arrachant au passage un soupir au jeune Winston. Il fallait dire qu'on lui avait promis l'élite de la Marine, et là tout de suite, c'était plutôt décevant. Il décida donc d'ignorer son instinct héroïque, concentra son attention sur ce pan de mur dont semblait provenir le son. D'un geste ferme et précis il frappa trois coups secs, son oreille collée au mur à la recherche d'un éventuel écho. L'absence d'instructions laissait ouverte toutes les possibilités, et bien que ça l'embêterait d'endommager ce merveilleux navire, défoncer un muret restait dans ses cordes.
Il n'eut toutefois pas le temps de mettre son plan à exécution, qu'après un tragique jeux de lumière, un invité surprise fit son apparition. Le crissement des articulations mécaniques excita son imaginaire, puis ses yeux se remplirent d'étoiles lorsqu'il constata la nature robotique de l'inconnu. Il avait déjà levé ses bras en l'air, prêt à exulter sa joie lorsqu'il remarqua la peur viscérale qui avait envahi ses collègues. Bon ce n'était peut-être pas le moment pour un hourra, d'autant plus qu'en se rapprochant, le cœur du Winston manqua un battement.
« Pauvre ami… »
Ses mots s'échappèrent de sa gorge, murmures lancés au vent, ils accompagnaient le brise glaciale qui enlaça son corps. En face de lui se tenait certes un androïde, mais dans quel état… L'épiderme brisé offrait à voir l'intérieur de cette machine, des articulations rayées, des fils arrachés, cette relique était l'équivalent métallique d'un homme oublié au fin fond d'une cellule. Des trous perçant sa face à son bras gauche en charpie, il incarnait la notion de déchéance, sauf que cette fois Icare chuta après s'être fait grillé par le soleil, pour atterrir sur le flanc d'une montagne, la dévaler lamentablement avant de terminer dans une culture d'orties. Ingénieur jusqu'à la moelle, Kid comprenait avec horreur la pression que devait subir les articulations pour faire pareil boucan. Lui même avait connu des difficultés mécaniques, et il savait fort bien qu'un amortisseur crevé, ou qu'une turbine encrassée pouvaient être aussi douloureux que des cottes percées. Ne serait-ce pour son casque intégrale, l'auditoire verrait le visage dépité de notre jeune héros. Ce fut d'ailleurs pourquoi, alors que tous se préparait à un éventuel assaut, qu'il ne sortit pas ses armes. Il ne frémit pas le moins du monde lorsque la chose sans âme s'arrêta en face de lui, dominé par l'idée que s'il ne réglait pas ce problème d'alimentation, cette chose pourrait très bien s'effondrer à cause d'un simple court circuit. Hélas, sa compassion s'avéra insuffisante à émouvoir le nouvel arrivant.
« Hein ?! Comment ça infiltration robotique ? Eh oh du calme ! J'suis à moitié humain moi ! Bon d'accord un quart mais quand même ! ET NON ATTENDS ROBOT-SAN ! »
Il n'eut pas le temps d'en dire plus. Utilisant du même effet de lumière, la machine mis en branle son corps, le boucan laissant à penser qu'il laissa une partie de ce dernier derrière lui. Oh que non, la boîte de conserve s'avéra encore capable de bouger, les énormes pieds s'élançant vers le cyborg en étant la preuve. Se plaquant au sol, Kid esquiva l'assaut de justesse. Imitant la posture du lézard, le corps de notre héros était presque collé au sol, son poids restant néanmoins distribué sur ses bras et ses jambes. Son cœur énergétique s'était déjà mis en marche, et tandis qu'une lueur s'échappait de sa poitrine, il concentra l'énergie dans ses membres, bondissant d'un coup sec au travers de la salle.
« QUE PERSONNE NE LUI FACE DU MAL, hurla-t'il, collé au mur par ses extrémités adhésives. Robot-san, je ne suis pas ton ennemi. Je peux t'aider ! »
Kid était naïf, mais il n'était pas un idiot (pas tout à fait). Il savait fort bien que bien qu'anthropomorphe, cette machine n'avait sans doute aucun libre arbitre. Toutefois il ne se pardonnerait jamais s'il ne tentait pas de l'aider. D'autant plus que tout comme on le confondait souvent avec un androïde, il y avait peut-être quelques extraits d'humanité dans cette carcasse. Toutefois il profita de sa position pour enregistrer brièvement la disposition de la pièce, et notamment des personne. S'il devait vraiment se battre, il était hors de question qu'il utilise toutes ses capacités. Il ne tenait pas à avoir la vie d'une vingtaine de soldats sur la conscience.
Spoiler:
Kid cherche donc l'origine du tic-tac, il suppose que cela vient de derrière un mur et tente de sonder la profondeur de ce dernier. Il esquive le coup en se plaquant au sol, puis il bondit vers un des murs latéraux (le plus éloigné du robot) en utilisant son Cœur énergétique pour augmenter la puissance du bond, et ses extrémités adhésives pour tenir contre le mur.
Dans un soupir de fatigue provoqué par l'ennui, Shinji s'était présenté. Son yeux à moitié clos pouvait présenter son intérêt pour ces lieux. Il n'était pas scientifique, et se demandait bien la raison de sa présence sur le Léviathan, symbole de la suprématie technologique de l'instance mondiale. Des doutes qui auraient eu la possibilité d'être levés, si la dame servant initialement de guide s'était exprimée plus clairement. Dans toute cette population, entre excitation et frayeur, le Nakata s'était hissé entre deux compagnons fraîchement rencontrés. S'il se démarquait par une chose, autre que sa coupe de cheveux bien généralement considérée comme étant hideuse, ce fut sans aucun doute par son attitude. Les bras croisés, serrant son estomac, il restait droit, ne se contentant que de brefs regards sur les autres candidats, afin de passer le temps.
S'il n'avait que très peu agis depuis son arrivée, sa première erreur fut de présenter un quelconque intérêt envers ce demi-automate. Peut-être avait il trop déblatéré de mots, laissant comprendre qu'il souhaitait sympathiser. Ou alors, peut-être qu’ironiquement cette pièce détachée subissait le syndrome de la langue trop pendue. Quoi qu'il en soit, le bicolore ne perdit pas plus de temps avant de s'égarer, reculant petit à petit, fuyant sa responsabilité qui était alors d'écouter le récit de cette connaissance, par simple courtoisie. Malencontreusement, la politesse n'était pas le point fort du lieutenant, lui ayant tant de mal à gérer ses différentes relations. En somme, le fils de marchand n'avait tout simplement pas la fibre sociale.
Se retrouvant isolé prêt du groupe, le garçon passa rapidement au travers des quelques hommes et femmes partageant le même espace vital. Se faufilant en contorsionnant son corps, ou alors en donnant de brefs coups d'épaules avant de s'excuser d'un signe de la main peu impliqué, Shinji avait trouvé le moyen de rejoindre le mur le plus proche. Sa paume de main s'affaissa directement sur la paroi, alors que dénoué de toute envie, le bicolore se mit à caresser le mur. Toujours lié au pourtour de ce qui semblait finalement devenir une cage à humain, le jeune adulte avança de quelques pas, avant de s'arrêter subitement et de toquer trois coups, à l'aide de la phalange de son index.
*TOK TOK TOK*
Dans cette monotonie provoqué par les cliquetis de l'horloge qu'il avait précédemment remarqué, couplé au brouhaha engendré par la population, attisé par le discours interminable de l'homme-robot, le garçon avait choisi de s'occuper sans avoir à subir la lourdeur de ses semblables. Oui, de s'occuper, et non pas de chercher une solution. S'il n'était pas resté simple soldat, c'était tout simplement pour l'augmentation salariale. S'il n'avait jamais cherché à se hisser au delà du grade de lieutenant, ce fut tout simplement pour ne pas avoir à se prendre la tête. Le Nakata était un homme de terrain, cassant son éternel ennui à l'aide grâce aux missions strictes, formelles et concises qui lui étaient adressé.
S'il se doutait que les individus étaient invités à rechercher une porte de sortie, le matelot de son côté ne se permis pas de prendre la moindre initiative. D'une part, nul ne lui avait demandé explicitement de chercher une issue, ni même d'en créer une en frappant les solides murs de toutes ses forces, ou encore de s'entretuer. Sans indication précise, le garçon choisirait simplement de faire ce qu'il savait le mieux faire après obéir : attendre. Un portrait triste, décrivant parfaitement le docile individu qu'était Shinji Nakata. Isolé dans un coin de pièce, regardant au plafond afin de chercher le moindre détail, ce dernier leva la voix afin de s'exprimer d'un ton sarcastique. "Eh bien, Sora m'avait vendu du rêve en me parlant de la fameuse aile scientifique du gouvernement. Cette petite rouquine sait comment attiser la curiosité pour au final pas grand chose, enfin bref..."
C'est dans cet instant, alors que le bicolore se moquait vulgairement des lieux, et de son ancienne coéquipière, que la lumière flancha. Une déception qui était accentuée par ce détail. Les néons clignotaient, une, deux, puis une ultime fois avant de se stabiliser. L'adolescent posa une main sur son front, avant de frotter sa marque faciale, à l'aide de son pouce. Un soupir, interminable, comme s'il était en train de tenter de refroidir une soupe bouillante, aussi chaude qu'un volcan. Puis, alors que son regard fut toujours obstrué par sa main, il lâcha un petit rire, non pas animé par un quelconque sentiment de joie, mais plutôt par un air moqueur. "Ils sont pas capable de brancher correctement deux fils, d'assurer la lumière? Moi qui pensait avoir à faire à des têtes d'ampoules..."
Attiré par l'ambiance sonore soudainement stoppé, Shinji se retourna. Pris de stupéfaction, il pouvait observer une population scindée en deux groupes. Non pas équilibré, puisque la plupart des hommes s'étaient rués sur l'un des murs, où apparurent trois leviers. L'un d'entre eux soulèveraient fatidiquement une porte secrète, s'était dis le jeune homme, qui n'y porta pas plus d'intérêt, dû au fait que tant d'individus étaient déjà en train de se creuser les méninges pour savoir laquelle de ces barres devait-être abaissée. « Erreur diagnostic. Infiltration robotique non autorisée détectée. »
Entendant ces paroles mécanisées, l'apathique retourna sur ses pas. Dans des cris autant surpris qu'enjoués, une confrontation s'était engagé. Non, il ne devait pas avoir violence dans ces lieux. Au vu des adversaires, des boulons allaient virevolter dans tous les sens, risquant probablement de blesser les plus pensifs du groupe. Personne ici n'était conscient de ce qu'il se déroulerait, personne n'était venu en connaissance de cause, acceptant de risquer sa santé. Auquel cas ils avaient indirectement accepter de mettre leur peau en jeu, en venant sur le Léviathan, la chose la plus sensée pour une vice-amirale aimante aurait été de préparer un discours informatif, laissant la possibilité aux plus trouillards de rebrousser chemin.
Ces raisons étaient la source de motivation du garçon, le poussant à subitement s'interposer, tandis que celui s'étant précédemment présenté comme étant Kid Winston se retrouvait au mur. Bien plus proche de son compagnon que du nouvel invité, le bicolore écarta ses membres, adoptant la posture d'une étoile de mer. Il espérait qu'à la vue d'un humain sur le chemin, cette boîte de conserve défectueuse prendrait le temps d'analyser la situation. Assumant alors de prendre le rôle de médiateur, le gamin haussa la voix, afin de couvrir celle de son collègue, visiblement troublé par l’agressivité de l'androïde.
"Stop ! Comment ça non autorisé? Ta base de donnée n'est pas mise à jour? Il a été invité tout comme les autres membres présents. Ne crois-tu pas que nos présences furent vérifiées de maintes et maintes fois depuis notre arrivée? Ton maître doit particulièrement t'apprécier pour garder un appareil aussi défectueux et illogique."
Avec son légendaire agacement, Shinji s'était exprimé par de principales questions rhétoriques. Son intervention viendrait peut-être conforté Kid dans l'idée que le bicolore n'était pas aussi désagréable que semblait dégager son allure. De par cette intervention, il venait directement de défendre son compère. Le lieutenant venait également de directement se mettre en danger, peut-être risquait-il de se prendre un revers de la part de l'automate?
"Montre la lettre d'invitation, non?"
D'une brève phrase, le bicolore suggérait une potentielle solution à son ami mécanique, alors qu'il était toujours exposé à son homologue beaucoup moins amical.
Résumé:
Shinji s'écarte dans un premier temps du groupe. Ennuyé, il s'occupe comme possible en observant les gens, l'environnement, et particulièrement les murs. Quelques moqueries plus tard, il s'interpose entre les deux automates pour tenter d'abréger les violences (un peu comme le sacrifice de Piccolo, pour sauver Gohan contre Nappa), tentant de raisonner la machine, avant de conseiller le cyborg en lui soumettant l'idée de montrer son invitation.
Loca. :
Imprédictible
Prime :
∞
Berrys :
∞
PNJ Temps, espace et dimension
posté le Dim 18 Oct - 0:43
Lancer de dés pour absence (1/1)
Loca. :
Imprédictible.
Prime :
∞
Berrys :
∞
Maître du Jeu Arme antique et siècle perdu
posté le Dim 18 Oct - 0:43
Le membre 'PNJ' a effectué l'action suivante : Lancer de dés de Genso Tsuki
Scientifiquement vôtreGenso X Shinji X Kid"Scientia potentia est" — Sir Francis BaconLe gradé de la marine se permit donc une pause pour faire rapidement copain-copain avec les deux hommes qu'il venait de rencontrer. Celui aux cheveux bicolores semblait bien calme, son nom était Shinji Nakata, un jeune lieutenant de la marine. L'autre s'était montré beaucoup plus... amical. Le dénommé Kid Winston était un véritable moulin à parole et sans demande de ses interlocuteurs il s'était mis à raconter sa vie, littéralement. Genso était d'un naturel sympathique alors il avait décidé de laisser couler et de laisser le colonel de métal parler mais au fond, il n'avait que faire de sa vie et était venu lui parler juste par politesse et aussi un peu par ennui.
Le monologue dans lequel s'était lancé le robot avait complètement faussé la vision du temps du Tsuki qui, ne fut tiré de sa longue léthargie par le vrombissement soudain qui s'empara de la pièce. Les hommes changèrent et la peur envahit le cœur de la plupart d'entre eux, le contre-amiral était encore calme pour l'instant, mais cela allait-il durer ? Si la grande majorité des marins à bord étaient à la recherche de mécanismes cachés, le stratège avait remarqué, grâce à sa maîtrise du haki de l'observation, une chaise qui contrairement aux autres n'avait pas bougée, comme fixée au sol. Il s'approcha de l'objet et, alors que sa main gauche s'approche lentement de celui-ci, le clignotement des lumières attira son attention, étonnant dans le navire le plus avancé technologiquement des mers.
Le regard de Genso se porta directement sur le nouvel arrivant, il fut sans doute l'un des premiers à remarquer la monstre mécanique. Au milieu du groupe de joyeux lurons se dressait un robot dans un état lamentable, ses circuits étaient à nues et sa carcasse couverte de rouille et complètement cabossée ou endommagée comme en témoignait les impacts de balles sur son visage. La machine de première génération, obsolète depuis déjà un long moment, brisa le silence en initialisant le « protocole C27 », une séquence qui se termina lorsque que la machine décida que Kid Winston était une menace, et qui dit menace dit élimination. Les mécanismes d'attaques activées, l'adversaire du colonel se retrouva au-dessus de la masse et lança ses pattes en direction de Winston.
Tout se déroula très rapidement, l'androïde esquiva l'attaque de son congénère, cherchant à tout prix une solution pacifique, une idée saugrenue, ce robot ne faisait que suivre son programme, il ne changerait pas d'avis. Ce fut ensuite au tour du Nakata de se joindre à la bagarre et, au lieu de s'occuper du robot, il préféra s'interposer et demander au robot de revérifier ses autorisations. Le Tsuki souffla et s'éloigna de la chaise, dégainant sa lame.
— " Il faut toujours tout faire soi-même... Je m'occuperais de cette chaise et des leviers plus tard... "
Tapant très rapidement sur le sol à l'aide de son pied, le gradé se retrouva propulsé grâce à la technique du rokushiki, le soru. Il faisait maintenant face au tas de ferrailles, juste devant le Nakata, et enrobant sa lame de haki de l'armement, il trancha devant lui de haut en bas, en se jetant dans sa direction, espérant cle couper en deux au niveau de la poitrine pour en même temps lui ôter un bras, c'était peu probable mais ce robot avait peut-être un moyen de survivre sans sa tête, il faudrait alors lui supprimer ses moyens d'attaques. A la fin de son attaque le contre-amiral se retrouverait dans le dos du robot.
Genso remarque la chaise et s'en approche, il est interrompu par l'apparition du robot et, suite à l'incompétence des Lieutenant et Colonel Nakata et Winston, il décide de prendre les choses en main et utilise le soru pour se retrouver face au robot, il use ensuite de sa technique Raiden sur son adversaire.
Loca. :
Imprédictible
Prime :
∞
Berrys :
∞
PNJ Temps, espace et dimension
posté le Lun 19 Oct - 20:25
— Poste de contrôle général, Section principale, à l’intérieur du Léviathan.
Diana Jamelsky, après une longue marche pour rejoindre le centre des opérations, se laisse enfin tomber dans son fauteuil préféré avec un soupir d’aise. Son coude posé sur l’accoudoir gauche, sa joue reposant contre son poing alors qu’elle croise les jambes avec la nonchalance de quelqu’un qui attend déjà depuis trop longtemps à son goût. Ses yeux naviguent d’un écran à l’autre, alors que le robot majordome dépose à côté d’elle un thé tout juste préparé par ses soins dans le timing exact de l’arrivée estimée par ses calculs tirés des caméras du Léviathan sur lesquels il avait un accès total et sans restriction.
« Au rapport. »
Le ton de la Vice amirale est doux mais ferme, signe qu’elle ne trouve pas les informations qu’elle désire dans les surveillances attentives des quatre salles dédiées à la sélection d’aujourd’hui. Sa main libre se tend vers la tasse prête, dont l’odeur suave et fleurie du Darjeeling lui chatouille les narines, avant de se refermer dessus. Le temps du trajet inverse, une autre voix, vivante, ou plutôt animale, répond à l’ordre énoncé il y a déjà bien une minute de ça.
« Room A, 556-Sand. Gestion de crise bof bof. - Qu’ont-ils fait, Remy ? - Les levier-ont été ouverts mais la salle secrète n’a pas été explor-Ils sont encor-aux prises avec Sand. L’autorisation-Alpha a étér-fusée. - Room B ? »
Nullement troublée par les liaisons étranges de sa protégée, la Vice-Amirale passe aussitôt au groupe suivant. Elle marque un froncement de sourcil contrarié lorsqu’un rire moqueur, dédaigneux, s’échappe de derrière elle. La dénommée Remy poursuit alors son rapport, sur les aventures du prototype 557-Gas et le fiasco de l’équipe chargée de le neutralisée. La mauvaise nouvelle arrache un son désapprobateur à la capitaine du navire, qui lui ordonne alors de poursuivre dans l’espoir de meilleur résultat sur les deux prochaines équipes mais ne récolte que la constatation, frustrante, que les mécanismes les plus importants de l’épreuve ne sont toujours pas enclenchés. Diana, enfoncée dans le velours du rembourrage lâche un soupir à fendre le cœur, son esprit vif maudissant les critères laxistes de recrutement sur l’intelligence… jusqu’à ce que son interlocutrice se décide à lui donner deux informations digne d’intérêt.
« Répétez Remy. - Room D, Thunder est HS et ils ont trouvé la communication inter-salle, ma’am. - Où ? - Room C. Et dans celle-là, ils ne veulent pas tuer 558. - Repassez-moi les passages concernés sur l’écran de la Room B. »
Alors que la salle se rempli du bruit des combats et des voix, le docteur Jamelski semble étrangement satisfaite. S’enfonçant un peu plus dans son siège, elle fait signe à Remy d’interrompre la diffusion après avoir détailler les passages concernés avec une attention toute particulière. Son doigt se pointe, impérieux, d’abord sur un épéiste brun puis sur l’étrange tête bicolore et son air parfaitement convaincu, près au sacrifice. Elle entend note la manière d’aborder l’épreuve de Shinji avec un sourire.
« Notez-moi ces deux profils, voulez-vous. » Le docteur Jamelski marque un temps d’arrêt, puis poursuit finalement, cachant son sourire dans sa tasse de thé. « Testons les un peu plus. Divisez-le par deux et affichez-le dans les salles encore actives. »
*
Alors que les pieds du prototype fouettent le vide, la plaque du plafond, déformée par la chaleur, se rompt. Chutant lourdement, la carcasse de celui qui aurait dû fini à la casse se contorsionne de manière horrible, faisant tourner de la tête les plus sensibles. Les presses hydrauliques s’actionnent dans un enchainement de son de pistons suppliciés et de vapeur s’envolant par toutes les ouvertures de la machine. Il se réceptionne ainsi, à la manière d’un cafard, les bras et les jambes dans une angulation inhumaine, torse vers le haut. Du point de vu de Kid, seul l’épais panache blanc qui s’échappe de sa bouche traduit l’emplacement de la tête.
558, puisque tel était son nom technique, se retrouve bientôt nimbé d’une brume personnelle, alors que de nouveau, les mécanismes de son corps s’enclenchent dans un tintamarre grotesque pour lui redonner une image humanoïde acceptable. Lentement, émergeant de sa propre vapeur de refroidissement, alors que ses bras finissent de se réaxer dans un angle acceptable, il fait un premier pas vers l’obstacle qui se dresse entre lui et Kid. Dans son sillage, la déformation subit par le plafond se répète, engendrant des trous félins, dont les coussinets imprimés au fer rouge refroidissaient à peine. Un instant, l’automate s’arrête devant ce contretemps qui provoque en lui une question. Sa tête se penche, marquant la seule vision possible de réflexion chez lui, pendant qu’il consulte sa base de donnée, avant que sa voix caverneuse ne s’élève dans le tictac angoissant d’un timer encore inconnu. Ses mains, encore engluées du métal qui fond dans ses paumes, se frottent l’une contre l’autre comme s’il essayait de chasser le liquide en fusion qui l’agace, sans grand succès. Il finit alors, de la manière la plus humaine qui soit, par les secouer au mépris de ses observateurs. Une pluie de gouttelette se répand dans la pièce, traversant l’air pour venir se déposer sur les candidats. Les plus chanceux voient leur vêtement s’embraser à ce contact et les moins veinards sentent s’imprimer la perle iridescente dans leur chair. C’est ce dernier évènement qui se produit pour la personne la plus proche de Genso, tandis qu’une autre goutte ouvre son uniforme d’apparat. La sensation de brûlure sur sa cuisse est douloureuse mais gérable et, si d’aventure ce dernier souhaite s’informer de son état, parfaitement superficielle. Cet assaut involontaire, imprédictible, lui fait retarder son soru juste assez pour que le coup d’épée initialement prévu ne puisse avoir lieu.
Toujours debout devant Shinji, la voix d’outre-tombe robotique s’élève parmi les panaches de fumée. L’approche de l’humain, qu’il voit clairement dans sa vision thermique, le laisse perplexe et entre en conflit avec sa programmation. Un conflit vite résolu, alors que les protocoles s’enclenchent, lui interdisant de s’en prendre à son interlocuteur selon les trois lois de la robotique.
« Commande invalide. Maintien de la procédure en cours. »
Alors que la phrase se termine, les pistons hurlent à nouveau de concert avec le mouvement du robot. Plus vieux et moins performant que son homologue Marine, il parvient tout de même à grimper au plafond d’un bon et à s’y accrocher par ses extrémités incandescentes. Inexorablement, il fait route vers son adversaire androïde avec la précision et la ténacité d’une machine à protocole binaire. Arrivée à une distance mathématiquement acceptable, un nouveau nuage de vapeur l’enveloppe comme un mécanisme de défense alors que toutes ses fonctions se préparent au saut. Lorsqu’il quitte son perchoir, il s’élance à pleine vitesse vers Kid, dans l’intention manifeste de l’attraper que ce soit à l’aide de ses mains ou de ses pieds et, continue ainsi à le harceler au mépris des autres candidats qui préfèrent courir en s’écartant de leur passage.
C’est donc au milieu de ce chaos que la petite équipe de dix, prostrée sur les leviers à l’autre bout de la pièce, finisse par en activer le central. Un nouveau bruit d’engrenage s’ajoute à celui du timer et de la bataille pataude des deux êtres robotiques, tandis que les quelques têtes sans affectation se précipitent au-dessus du trou qui commence à s’ouvrir tout près de leurs pieds. Des cris leur échappent et, presque par automatisme, ils se penchent comme un seul homme pour y pêcher la silhouette, difficilement discernable d’un homme tapis dans la pénombre. Un début de cordon se forme, de peur que 558 ne viennent les toucher en plein effort malgré son interdiction logicielle de le faire, et, au bout d’une poignée de minute, le groupe extrait finalement l’individu de sa cellule souterraine. Un individu, familier, déjà présent sur le pont lors de la présentation de Diana Jamelsky et qui avait été écarté du groupe C par les aiguilleurs à l’entrée du tunnel, qui peut maintenant prendre la totalement ampleur de la situation qu’il entendait déjà depuis sa position cachée. Derrière lui, sur le mur qui faisait face à l’entrée, des chiffres sont apparus brutalement, et luisent à la vitesse du tictac persistant qu’ils entendaient jusqu’alors, les laissant pleinement prendre conscience du temps restant pour compléter l’énigme.
5.01.40. 5.01.39. 5.01.38. 5.01…
Spoiler:
Troisième Tour - Scientifiquement Vôtre
Toutes mes excuses pour le retard technique de ce post !
Pour résumer le post : - Shinji s'interpose entre Kid et 558, ce dernier se casse la gueule du plafond à cause de son poids et de la modification du métal causé par les unités de fusion présentes sur ses mains. - Il reste un temps immobile face à Shinji, pendant qu'il lui parle, le temps de consulter son livret protocole et de se débarrasser des reliquats de la plaque du plafond qu'il a sur les mains. - Après les avoir frottées et avoir rendu le métal plus liquide, il se secoue les mains. Les gouttes en fusion fusent dans toute la pièce derrière lui, touchant des PNJs qui sont simplement à gravement éraflé. Genso est touché par une projection qui lui ouvre son uniforme au niveau de la cuisse gauche et y met le feu au passage. Lorsque ce dernier sera éteint, il pourra y remarquer une brûlure superficielle, ce qui le retardera dans son soru. - Le robot profitera de la latence pour démarrer les unités de fusion de ses pieds et retournera poursuivre Kid en esquivant Shinji par le plafond. Quoi que vous tentiez, il continuera de le harceler jusqu'à potentiellement l'attraper. - Pendant ce temps là, les PNJs enclenche le levier central et dévoile, à côté du mécanisme, une trappe. Ils s'y penchent et découvre une surprise à l'intérieur, qu'ils s'empressent d'extirper. Cette surprise n'est autre que le soldat Sasaki, qui se tient maintenant dans la Room C et peut parfaitement appréhender les informations qui s'offrent à lui. - Au vu de la situation légèrement chaotique, vous pouvez vous apercevoir que le timer est maintenant visible sur le mur qui faisait face à feu l'entrée de la pièce.
Vous avez découvert 1/3 des mécanismes liés à la résolution de l'énigme en usant des PNJs, félicitation !
Le nouvel ordre est le suivant : Sasaki - Kid - Shinji - Genso
Comme plusieurs autres têtes, Sasaki avait été choisi pour rejoindre cette drôle d’épreuve... Ayant lue et relue la lettre de la Vice Amiral, le bleu n’avait eut d’autres choix que de prendre son holster et d’y insérer ses deux sabres pour retrouver les autres soldats.
Un peu plus tard, c’est dans l’un des groupes composés de vingt-cinq soldats que se retrouve l’épéiste. Les scientifiques ayant décidé de le faire passer par une porte sous laquelle est classé sous l’énorme lettre D. Il en va de soi qu’A-B-C sont donc déjà utilisé… Ils lui souhaitent bonne chance alors que lui et les autres soldats se font tous enfermer entre quatre murs d’un blanc cassé assez dérangeant. Les autres se mettent alors en mode recherche d’informations sans perdre une seconde, mais ce n’est pas la force d’Andrew qui sent déjà le mal de tête l’attaquer, merde. Il n’avait pas vraiment ce genre d’expérience en tête, mais ne voulant pas perdre la face, c’est découragé que lui aussi décide de rejoindre les autres fourmis pour essayer de comprendre cette épreuve ? Que testait-il aujourd’hui ?
L’apparition d’un robot mal en point vint cependant le tirer de ses rêveries, car soyons franc il n’avait pas la moindre idée de ce qui se tramait ici. Le nouvel invité attira également l’attention du reste des participants qui se regroupe devant lui avec une hâte et souvent des étoiles dans les yeux. Aux côtés de celui-ci, se trouve un étrange levier, mais les étincelles et les dommages apparents sur la créature robotique inquiète le marine et ses compagnons tout d’un coup, s’échangent des regards emplis de questions. Est-il dangereux ?
Le robot, d’une voix glauque et artificielle, bredouille quelque chose sur un protocole ou dieu seul sais quoi, le bleu n’étant pas un homme de science, c’est plutôt quand l’homme de métal se met en marche que ses yeux s’allument d’une étincelle nouvelle, le tout n’augure rien de bon. Il ne le quitte pas du regard et même s’il est un peu en retrait, suspecte déjà que ceci amorce le début de la vraie épreuve.
Une tension palpable étreint la troupe de soldats, l’homme de métal bouscule les deux ou trois plus curieux qui s’étais mis en avant, comme s’il avait établi une cible bien spécifique. Puis d’un coup, le robot attaque l’un des soldats de son bras électrifié. Aussitôt, quelques cris font échos, les plus téméraires sorte leurs sabres ou même leur pistolet, mais le plus expérimenté est déjà à mis chemin. Sasaki bondit tel un fauve pour trancher net la tête de cette atrocité avec Kurohime, laissant sans voix les soldats n’ayant à peine eu le temps de prendre leur cible en mire. Un seul coup de sabre tranche net le métal, n’ayant pas le temps de rejoindre le danger avant qu’il ne s’en prenne à un autre innocent, le mouvement créé une lame de vent pour atteindre son objectif, celle si terminant dans l’un des murs derrière le groupe, laissant la tête artificielle rouler au sol dans un crépitement métallique aussi froid que la situation.
Le soldat touché se fait directement trainer en retrait par deux autres membres du groupe s’identifiant comme des médecins, d’ailleurs, si ce n’était pas lui, il y avait bien une dizaine d’autres marines qui aurait fait son compte au robot et cette simple vision rassura le bleu, malgré leur manque de vitesse, ils étaient prêts. Il n’était donc pas tous incompétent.
Comme si ce n’était pas tout, un autre imbécile avait activé le levier… Il se défend en rappelant à tous que le chrono en avait stressé plus qu’un, lui probablement un peu plus, mais que son action avait ouvert une sorte de trappe au sol...
Le diagnostic fut rapidement donné pour le blessé et l’esprit combatif des troupes s’activa, la victime était brulée au troisième degré et hors combat, mais ce peu d’action avait servi à activer les troupes. Un autre soldat aboyait déjà des ordres et tout le monde prenait une position défensive alors que Sasaki regardait le robot inerte au sol, il se dit qu’utiliser Kurohime avait été un bon choix. Il n’aurait pas aimé se faire électrocuter par cette chose… Cependant, la lame de vent utilisé avait laissé une trace qui attira l’attention d’un autre soldat s’étant précipité sur la marque. Ils sont épais, mais le haki semblait fonctionner… Il ne suffit que de quelques minutes pour réaliser que des quatre murs, l’un d’eux semblait moins épais, le soldat qui affirmait cette théorie disait qu’en tant que spécialiste sniper, il avait une ouïe capable d’entendre l’impact d’une balle à des kilomètres et se fait semblait assez pour convaincre le peloton. Bien entendu, si ce n’était de son nez qui s’allongeait à vue d’œil, les autres l’auraient peut-être cru plus rapidement, mais encore une fois, l’impatience du bleu s’imposa sur le petit groupe.
-Ouhouhou, tasser vous, je vais découper ce mur.
Entrainés, les hommes se mettent donc derrière l’escrimeur, tous armé, une poignée restée en retrait pour s’occuper du blessé, les troupes sont prêtes. La trappe au sol n’avait que révélé une sale semblable à la leur et voter n’avait pas été long. Le groupe ne descendrait pas pour l’instant.
Inspirant profondément, Andrew se mit en position et d’un mouvement lent, plaça sa main sur le manche de Kurohime avant de prendre une position de cavalier. Quatre coups bien distincts enduits de haki suffirent à découper une porte capable de laisser passer trois hommes de haute et de large. Son arme retrouva sa place aussi rapidement et les plus courageux sortirent leurs pistolets en plongeant tête baissée dans la nouvelle salle.
Quand son tour arriva, le bleu soupira de découragement. La pièce était identique à la précédente si ce n’était des bruits qui arrivaient cette fois du plafond. On y entend clairement le chronomètre et un autre robot, l’affrontement et la trappe qui s’ouvre comme dans sa salle à lui.
-Ouhouhou, ne me dites pas qu’on est dans un labyrinthe ?!
« Ah oui, oui, l'invitation ! Attends… Il sortit rapidement de son dos une lettre qu'il pointa vers l'avant. Voila ! »
Certes il tendait l'invitation à l'androïde, mais ce dernier ne semblait pas le moins du monde concerner par le bout de papier. Tandis que 558 pratiquait un étrange numéro de contorsionniste, le colonel eut le temps d'observer le métal fondu qui servait autrefois de plafond, un frisson d'effroi parcourant alors son échine mécanique. Quoiqu'il advint, il ne devait pas se faire toucher par cette chose. Ses soupçons furent d'ailleurs confirmés lorsque la soudeuse ambulante balança négligemment quelques gouttes de métal fondu, un holà de cris accompagnant son geste. Winston espérait devenir un héros. Il avait quitté la section scientifique dans ce but, et chaque jour il faisait de son mieux pour incarner une Justice douce et raisonnable. Cependant il restait également un scientifique. Il avait grandit aux côtés de machines qui massacraient des humains à la dizaine ; aussi savait-il fort bien que ce robot ne possédait probablement aucun libre-arbitre. L'intervention du semi-albinos lui apprit au moins que ce truc n'en avait qu'après lui. Infiltration robotique non autorisée qu'il disait, pareille erreur ne saurait se produire sur le fameux Léviathan.
« Tu fais partie du test hein… »
La voix de Kid était peut être teintée de tristesse, mais son corps dégageait la conviction du guerrier. Très bien, si cette chose ne possédait pas d'âme, il pouvait riposter ! Bien-sûr cela le peinait de voir une machine utilisée comme un simple mannequin d'entraînement, mais après tout peut-être pourrait-il le réparer par la suite ? Alors que l'androïde reprit sa traque, se déplaçant en faisant littéralement fondre le plafond, notre ingénieur ne put s'empêcher de se demander comment fonctionnait ce mécanisme. Un alliage qui pouvait à la fois conduire et résister à pareille chaleur, cela méritait son admiration ! Il n'eut toutefois pas le temps d'applaudir, un train brûlant fonça droit sur lui.
« Ecartez-vous de moi ! Je m'en charge. »
Hurlant cet ordre de toute ses forces, le cyborg ferma les yeux. Toujours accroché au mur, il positionna sa main droite devant lui, sa paume ouverte vers son ennemi, tandis qu'il inondait son corps amélioré d'une bouffée d'oxygène. Pendant quelques secondes, le gamin bruyant et hyperactif laissa place au combattant aguerri, une sérénité digne de son corps chevaleresque se dégageant du Colonel, tandis qu'une machine de mort ne se trouvait plus qu'à un mètre de lui.
_ * Wall *(Rempart)
Au moment même où il rouvrit les yeux (ce qui se traduit par une lueur s'extirpant de la visière de son casque), une vague d'énergie s'expulsa de son corps, preuve impalpable de son humanité. Le furieux androïde s'écrasa donc contre une bouclier invisible, une barrière concave qui séparait la bête furieuse de sa proie. Personne ne s'attendait à voir une machine user du Haki, pourtant malgré son excentricité, Kid conservait cette part d'humanité. Fixant la mort avec un calme froid, notre héros sentait tout de même une anxiété lui chatouiller le ventre. Il lui suffisait d'un geste mal placé et il pouvait très bien finir en métal gluant ! Conscient que son adversaire ne pouvait rester indéfiniment au plafond, il attendit la chute, laissant ainsi à ses compagnons d'infortune le temps de s'éloigner. Une fois la bête tombée Kid annula sa barrière, sautant par dessus la chose tandis qu'il dégainait ses armes fétiches, Ace et Auberon. Adieu Robot-san, murmura-t'il, ces mots d'excuses vibrant de compassion.
( Tirs rapides )
Les tirs se succédèrent dans un infernal roulement de tambours, le Colonel vidant le chargeur des revolvers en un instant, tirant avec la précision d'un chirurgien dans les parties exposées du robot. Il ignorait si cela suffirait à le détruire, et sincèrement il espérait le contraire. Il serait après tout bien plus profitable de mettre cette chose hors service, afin de pouvoir éventuellement l'étudier, voir même la réparer. Alors qu'il atterrit à moins d'un mètre de la machine, Kid lança les recharges en l'air, vidant l'ancienne réserve d'un roulement d'arme, tandis qu'il plaça les revolvers la crosse vers le haut, les chargeurs rentrant naturellement dans leurs coches en chutant. Il avait peut être les manières d'un enfant, mais notre Colonel n'avait pas volé son rang.
« Robot-san, dodo-time ! »
Une remarque digne d'un gamin de dix ans, rendu d'autant plus ridicule que le cyborg posait avec ses armes. S'il venait de gagner un peu de crédibilité, celle-ci partit subitement en fumée. Ceci dit c'était son rôle non ? Un héros se devait d'apporter le sourire !
Résumé:
Kid se protège de l'assaut du robot avec une barrière de haki externe. Il attend que l'ennemi tombe du plafond pour sauter, et contre-attaquer en vidant le chargeur de ses deux revolvers (visant les points exposées par la carcasse décrépie).
Dernière édition par Kid Winston le Jeu 22 Oct - 17:33, édité 1 fois
Habituellement désintéressé, Shinji montrait ce jour-là une détermination plus que surprenante. Son regard trahissait aisément le fond de sa pensée. Là où il aurait normalement assisté en tant que simple spectateur, le garçon s'était pourtant illustré par une arrivée magistrale entre les deux êtres mécaniques. Un combat qu'il avait su saisir sur le bon instant, les êtres ayant variés leurs positions entre sol et plafond. Armé de son hétérochromie, le lieutenant scrutait le colosse en triste état. Les rouages, pistons et autres systèmes mécaniques grinçaient, symbole d'un manque d'huile.
Décidément, ce pauvre prototype n'avait rien pour lui. Un système défectueux couplé à une anatomie épuisée. Si le Nakata pensait tout d'abord à ne pas abîmer l'outil de la section scientifique, une réflexion spontanée lui frappa rapidement l'esprit. Pourquoi garder un golem dans cet état? Après tout, parmi toute cette sophistication technologique, cet automate faisait grande peine à voir. Les détails pour se rendre compte de la faiblesse de cette conception ne manquaient pas. Les jets de vapeurs réguliers, l'ardente chaleur produite par le mécanisme affaiblissant sans aucun doute les composants, la lourdeur de l'ensemble lui ayant provoqué cette ridicule chute depuis le plafond.
Pensif face à cette création, tandis que son collègue recherchait maladroitement son invitation rendant sa présence éligible, Shinji baissa les bras, avant de resserrer les jambes. Non, il ne comptait plus faire obstacle maintenant qu'il semblait avoir compris la nature de la présence de 558. Pour preuve, il s'écarta pour non seulement ne pas être cible de la future offensive involontaire du robot, mais également pour laisser libre champ aux autres membres d'agir. "C'est bon en fait, vous pouvez l'attaquer. Il est là pour être démonté de toute manière, sinon ils nous auraient envoyé quelque chose de plus présentable. J'suis même presque sûr qu'il s'agit d'une clef permettant de nous faire sortir d'ici..."
C'est dans une sérénité déconcertante que le bicolore lâcha ces mots. De toute manière, ils n'avaient rien à perdre au sein de cette prison scientifique. Regardant à travers la salle, Shinji n'était que simple spectateur des autres événements. Le décompte soudainement visible, rythmé par les cliquetis présents depuis quelques minutes. Des hommes autour des leviers, semblant s'accroupir afin, aidant un homme sortant de la paroi murale. D'autres quant à eux avaient rejoint l'ensemble des chaises, pourtant toujours debout. Ils ne s'étaient pas assis, ici seul le Nakata restait les bras croisés. Inspecteur des travaux finis, tel était son actuelle occupation, tant son utilité restait à désirer.
Décidant finalement de se bouger, le garçon se hissa jusqu'au groupe présent autour des leviers. Sans aucun doute, ceux-ci avaient joué avec. Par dessus les épaules, le Nakata fixait les individus sortir de la planque. Bousculant ses compagnons sans agressivité apparente, en prenant même le temps de s'excuser à l'aide de sourires hypocrites, Shinji s'interposa face au nouvel arrivant.
"Euh, tu sors d'où toi?"
Des mots simples, employé sur le ton morose qu'il avait pourtant temporairement perdue durant son élan d'héroïsme. S'il cherchait depuis toute à l'heure à comprendre les mystères de la vice-amirale, le bicolore ne comptait pas passer à côté de l'occasion d’interpeller cet individu. "Cet homme doit regorger d'informations que nous n'avons pas eu ici, enfermés dans cette pièce", pensait le lieutenant de la marine, et bien que les balles commencèrent à fuser en arrière plan, signe que son homologue colonel s'était résigné de passer à l'action, Shinji ne lâcherait pas la grappe de l'intrus avant de comprendre la raison de sa présence.
Résumé:
Rien de bien intéressant pour ma part sur ce tour, j'en suis désolé ! Shinji semble comprendre la raison de la présence de l'automate, et s'écarte donc en laissant ses compagnons s'en charger. Il remarque qu'une pincée d'hommes sont agglutinés autour des chaises, alors que d'autres semble chahuter autour des leviers sans faire attention à la bagarre opposant Kid et 558. Le Nakata s'y rend avant de faire face à Sasaki, qu'il questionne ne comprenant pas la raison de sa présence dans le mur.
Scientifiquement vôtreGenso X Sasaki X Shinji X Kid"Scientia potentia est" — Francis BaconIl avait suffit d'un malheureux moment d'inattention de la part du contre-amiral de la marine qu, trop concentré sur le robot en lui-même n'avait pas remarqué que le plafond sur lequel il était posté quelques secondes auparavant avait complétement fondu, le métal coulait désormais au sol et, agitant sa main mécanique pour se débarrasser de se résidu, le monstre robotique agita son membre, projetant l'acier brûlant en direction des marines, blessant les moins chanceux d'entre eux. Genso, heureux dans son malheur ne fut touché que partiellement au niveau de la cuisse gauche, trouant son uniforme immaculé. Toutefois, ce léger imprévu perturba l'officier et le bloqua dans son utilisation du Soru.
Finalement ses deux alliés avaient enfin comprit que le tas de ferrailles n'était qu'un obstacle de plus lors de l'épreuve et qu'il faudrait forcément s'occuper de lui de manière violente, la paix et la diplomatie n'étaient pas toujours une option viable. Le Nakata opta pour un replacement stratégique, autrement dit il n'avait pas envie de se battre et comptait laisser les autres se débrouiller. Le Winston quand à lui était passé du grille-pain sympathique à la machine de guerre génocidaire en l'espace d'un instant, usant de son arsenal pour mettre à mal son congénère obsolète. En se concentrant sur celui-ci, le Tsuki remarqua qu'il savait maîtriser le haki et le nota dans un coin de sa tête.
Optant pour la stratégie de Shinji, le gradé se désintéressa du combat, jugeant que le colonel pourrait s'en charger seul et retourna aux chaises, poussant au passages les blancs qui s'étaient tassés autour, sans doute après avoir remarqués l'intérêt que leur supérieur portait à celle du milieu. Du fait de sa grande taille, le brun n'eut aucun mal à reconnaître son subordonné quelques mètres plus loin aux côtés du bicolore, il haussa la voix histoire de se faire entendre.
— " Sasaki, tu veux bien aider le colonel Winston dans son combat s'il ne s'en sort pas tout seul?"
Sa demande passée, il se retourna vers la chaise et usa de son haki de l'observation pour comprendre ce qui se cachait derrière cet objet pour le moins classique mais qui, pour sûr, avait quelque chose à voir avec cette épreuve et plus précisément l'énigme qu'ils devaient tous résoudre pour quitter ce lieu cloisonné et anxiogène et commencer la prochaine partie.
— Genso est touché par le métal fondu et interrompt donc son soru — Genso n'intervient pas dans le combat et demande à Sasaki de s'en occuper (il sait que Kid utilise le haki externe) — Genso utilise son haki de l'observation sur la chaise
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