Sensation de chaleur, cette sensation, agréable en temps normal, bien moins lorsque celle-ci s'accompagne d'une douleur infernale, oppressante... étouffante. Cette douleur, accompagnée de ce nectar écarlate, visqueux, ce si précieux liquide. La main sur ma plaie, je constate hélas bien trop tard, l'état de celle-ci. Quelle idiote je fis en ayant osée croire qu'un peu de neige suffirait à maintenir une situation stable. Fuyant, s'évadant pour finir bien plus bas, sur le sol. Fatigue et tremblement envahissent bientôt mon corps, mon esprit se noie alors dans l'effroi et la crainte d'y rester. Perdre la vie, quitter ce monde ici et maintenant. Avais-je envisagée une telle possibilité ? Dire que je n'y ai pas pensée serait un mensonge bien éhonté. Evidemment que je l'ai imaginée, mais... je n'avais pas l'intention de m'allonger ici, aucunement l'envie de rejoindre mes soeurs dès maintenant.
Mon regard se fait vif, inquiet, mes pupilles ne peuvent s'empêcher de scruter tout autour alors qu'il tombe sur Anida. Anida... dans un état similaire au mien. Croisant son regard, nous semblions toutes les deux aussi perdues l'une que l'autre. Contestataires. On ne peut pas. Que devrais-je faire de mes regrets... chercher à m'éteindre en paix ? Alors que je sais ma fille dans cette bataille infernale ? Que deviendrons les promesses ? Oh, les mouvements Révolutionnaires continueront de lutter... mais, que penseront-ils lorsqu'ils sauront que celles qui déclarèrent la guerre au Gouvernement Mondiale ne purent même pas lutter 24 heures après une telle déclaration ? Je ne veux pas... hors de question de partir comme ça... et pourtant... et pourtant, je ne peux rien y faire. Je me sens légère, épuisée, et bientôt, mes yeux se clos, ma respiration et la circulation de mon sang se font plus bruyante que les autres jours, mon cœur semble se déchaîner comme jamais auparavant, que la situation est déplorable... mon faciès affichant un sourire mélancolique, comprenant que je ne suis plus en mesure de lutter, ma chute ayant déjà commencée et ma fin... arrivera sans doute au sol.
— Contre-Amirale Suzushi. Si vous voulez bien, c'est par là., l'obscurité, une ambiance pesante, sans parler de la fouille, Impel Down ne fut et ne sera jamais un endroit agréable... aussi bien pour le prisonnier, que pour le visiteur. Je ne peux m'empêcher de me demander comment font les membres du personnel pour y travailler... — Allons-y. Ploc ~
De nombreuses rumeurs sont souvent arrivées jusque mes oreilles concernant cet établissement. Quiconque y est enfermé, ne serait pas sûr d'en ressortir un jour. Le peu que j'en entends semble certifié la validité de ces propos. Des cris résonnent, provenant du premier et second niveau. Je ne peux guère imaginer les atrocités que vivent les détenus ici, au-fond, ce n'est que justice, pourtant... une once de pitié naquît aux tréfonds de moi-même. Je ne peux pas me montrer insensible à ce que je suppose être leurs sentences. J'ai envoyé de nombreux adversaires ici, Berrygold, Ibiki, et bien d'autres...
— Vous êtes sûre de vous Contre-Amirale ? Beaucoup ici veulent votre tête, une mise en garde, de la part du gardien qui semblait réticent à l'idée de s'aventurer dans les niveaux. Peut-être un nouveau. — Peu importe. Je dois le rencontrer, amenez-moi à lui. Ploc ~, le rencontrer lui, lui et pas un autre. Que des prisonniers veuillent ma peau n'est pas un scoop, le contraire m'aurait surprise.
J'avais peut-être été un peu sèche sur ma directive, ce qui provoqua un silence désagréable durant le reste de la descente. Toutefois, nous y fûmes bientôt et, sans un mot, le gardien m'y conduisit. La chaleur y était lourde, le sol couvert de... sable. L'enfer de la faim. Il était enfermé ici. Etouffant sous cette chaleur, j'inspirais une bouffée de cet air nauséabond, empestant la mort et la pourriture des dépouilles. Chose que je ne compte pas refaire, sentant des remontées acides jusque dans ma gorge alors que je scrutais le paysage, à savoir, pas grand chose. Hormis quelques prisonniers suspendus à des croix, certains encore vivants, réclamant à boire ou à manger, d'autres déjà morts depuis longtemps.
— Nous y sommes Contre-Amirale Suzushi. Suzushi D. Edward, annonçait alors le gardien. Se plaçant sur le côté. — Lisbeth ?, prononçais alors le prisonnier. Une allure misérable, une barbe longue jusque son coude, des cheveux tout aussi longs que sales, une tenue déchirée par endroit et une corpulence à faire pâlir les morts. Le voilà donc, le Colonel Suzushi. — Manqué papa. Ploc ~, m'approchant, je me mis dans son champ de vision, de sorte qu'il ne voit que moi, moi et rien d'autre. Droite, le surplombant. Ne cherche pas. Tu ne m'as jamais vu. Tu as été emprisonné le jour de ma naissance. Un père exemplaire. Plic Plac ~
Le silence s'impose alors, je le scrutais encore, il en faisait de même, sans doute troubler par ma ressemblance avec ma propre mère. Il est là, assis, semblant incapable de se mouvoir. Mon père serait cette loque, s'accrochant à la vie comme une sangsue ? Cet homme, un traître envers sa famille et ses camarades. Plus je le regarde, et plus j'en suis dégoûté. Lui que je prenais pour un héro lorsque j'étais enfant, que mes soeurs me décrivait comme un grand homme. Finalement, nous sommes tous égaux durant le jugement de nos méfaits.
— Ruizu... alors c'est toi ?, sa question en était risible. Être incapable de reconnaître sa propre fille, voilà une chose bien minable pour un parent. Mes soeurs lui ont pourtant déjà parlé de moi, une ou deux fois au-moins. Elles, elles sont déjà venues le voir, moi, je m'y refusais.
Rencontrer son père pour la première fois, à Impel Down. C'est quelque chose, je l'admet. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu. Je n'ai hélas rien à lui demander, rien à lui dire, aucune raison de venir. Simplement le voir, l'observer. Voir son visage. Il ressemble plus à l'homme qu'il était sur les photographies que maman conserve. Je ne compte plus le nombre de fois où j'observais celle que je lui ai subtilisé, celle-la même que Sukâretto observait sur mes genoux quand elle était encore toute petite. Une photographie qu'elle s'est d'ailleurs accaparée, innocemment, sachant juste que ce sont là ces grands-parents maternels...
Ressortant cette photo, je la lui envoya dans la cellule, un air de dédain au visage alors qu'il ramasse le petit carré, regardant l'image avant de passer son index sur le visage de ma mère. Peut-être est-ce sa fierté ou une possible absence de coeur, mais, je ne pu pas distinguer de larmes, je m'attendais à le voir pleurer, et bien non... Soupirant légèrement.
— Tu l'as abandonné. Tu nous a toutes abandonnés. Ploc ~, finalement, ce serait peut-être l'occasion de remettre les compteurs à zéro. — J'avais mes raisons... si tu es bel et bien Contre-Amirale, tu comprendras sans doute très vite pourquoi j'ai agis ainsi..., je n'en croyais pas mes oreilles. Ses raisons disait-il... — Des raisons... plus importantes que ta famille ?! Ploc Plic Ploc ~, l'agacement se faisait ressentir dans mes paroles alors que je saisissais les barreaux de sa cellule, mon visage furieux. — Oui ! Et c'est quoi tes "PLOC" bordel ?! — Ca ? C'est ce qui faisait rire ta petite fille quand elle pleurait ! Tu le saurais si tes raisons te l'avais permis ! PLOC ~, des paroles qui marquèrent un nouveau blanc, lâchant les barreaux, je me reculais, me frottant la tête alors qu'il se levait difficilement, s'accrochant à son tour aux barreaux. — Je... je suis grand-père ? ... Mon dieu..., lui-même semblait surpris, tout autant que moi. Ne le savait-il pas depuis le temps ? Sukâretto avait 11 ans, mes soeurs ne lui ont donc rien dit ? Ruizu... prend soin d'elle, ne la laisse jamais se mettre en danger..., il ose tenir de tels propos, après tout ce que lui a fait... m'approchant de nouveau des barreaux, mon visage juste en face du sien. — Pardon ? T'es culotté de me dire ça ! Tu as fais affaire avec des révolutionnaires, tu as fournis des armes, tu es indirectement responsables de plusieurs massacres ! Tu n'as pas à me dire comment élever ma fille ! Ploc ~, prenant conscience de ses paroles, il semblait au bout de sa vie, prêt à aller se pendre, peut-être comprenait il juste à l'instant l'impact de ses actions... Papa... tu n'as jamais été un père... alors n'essaie pas d'en être un aujourd'hui..., des paroles sans doute difficile à entendre pour lui, mais ce n'est que la plus simple vérité.
Lui tournant le dos, faisant demi-tour, je commençais à repartir pour quitter cette structure maudite. La photo, il peut bien la garder, maman lui manque sans doute. Malgré tout, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder derrière moi, il était là, assis dans sa cellule, contre le mur du fond à contempler la photo. Il serait sans doute prêt à se laisser mourir ici comme un rat... Je n'ai jamais rien reçu de lui, ni amour, ni conseil, ni réconfort, rien... pourtant...
— T'en fais pas... je prendrais soin de ta petite-fille... je saurai toujours où elle est, qui sait... tu la verras peut-être si tu sors un jour... abruti de père. Ploc ~, pourtant, je lui donnais tout. Son regard me fixait, imperturbable alors que finalement, je la vis cette larme, luisant dans l'obscurité... cette promesse, il y tient visiblement.
Pourquoi maintenant, pourquoi en cet instant précis, c'est ce moment qui me revint à l'esprit... cette promesse, cette inquiétude de savoir où est ma fille, mon petit flocon... celle que j'ai volontairement entraînée dans cet enfer sanglant... ne serais-je alors pas capable de veiller sur elle ? L'ai-je amené moi-même à l'abattoir ? Je suis là, inerte, inconsciente, suspendue entre la vie et la mort, et pourtant, je ne cesse de me persécuter, de me juger. Jouant le bourreau, la victime et l'accusée...
Résumé:
> Ruizu s'évanouit et est rattrapée par Torara > Elle se remémore sa première rencontre avec son père, rencontre où elle promet de veiller sur Sukâretto
Cette voix, non, sa voix résonnait toujours au plus profond de son esprit, tel un petit diable sur son épaule. Ses envies se révélaient être particulièrement sombre mais logiques. La bataille de Star-Top Nation était due à une seule et unique chose : l'attentat des Révolutionnaires. Chacun d'eux s'en était pris, de près ou de loin, à des civils, à des parents, des enfants, des innocents. Toutes les personnes gisant sur le sol destructuré de la place Morgan n'avaient absolument rien demandé.
Alors... Il n'avait pas tort, en fin de compte. Ces terroristes méritaient bel et bien la mort ou, au moins de croupir dans l'obscurité et l'humidité d'Impel Down. C'est pourquoi, lorsque le Sakazuki rouvrit les yeux, presque comme s'il venait de s'échapper d'un terrible cauchemar, il resta immobile rien qu'une poignée de secondes. En temps normal, il aurait peut-être pris plus de temps pour s'en remettre, mais tout semblait à présent si clair dans sa tête. Rien ni personne ne pourrait l'arrêter ici, absolument rien ne pourrait lui faire changer d'avis.
Il était l'envoyé des limbes, le messager de la mort... Il était la Faucheuse elle-même.
Se relevant alors brusquement, les yeux légèrement imbibés de sang, les poings serrés, il se tourna en direction de l'océan. Cela lui paraissait d'une évidence sans pareille désormais. Analysant calmement la zone à l'aide de sa Vision et de son Intuition, en assumant leur complémentarité, il put percevoir les présences de Révolutionnaires à l'intérieur des souterrains. Tout semblait manifestement tourner autour de ces longs tunnels, si bien que la seule explication concevable demeurait certainement en la présence d'une échappatoire sous la couche de béton. Cela ne pouvait qu'être ça, leur porte de sortie. Et, fier de détenir une information capitale de la part du Héraut du Gouvernement Mondial, Faust savait qu'il devait tout faire pour contenir les effectifs Révolutionnaires.
Par conséquent, il prit une profonde inspiration, relâchant peu à peu la pression exercée sur l'étendue de son corps, se décrispant progressivement. Puis, il donna ses ordres aux soldats se trouvant aux alentours.
« Je veux une brigade de dix artilleurs postée autour de chaque bouche d'égout ! Mettez-les en joue et tirez à vue. Videz vos chargeurs s'il le faut mais je ne veux voir personne sortir de là. »
Ses paroles étaient claires et sa détermination pouvait aisément se faire ressentir à travers le timbre de sa voix. Soudain, ses sens particulièrement à l'affût, tout comme son Haki de l'Observation, et toujours entouré par des soldats reprenant la position de ceux tombés au combat, son bras droit se déplia. Il visait quelque chose en particulier : l'océan. Le Lion Ecarlate ne connaissait pas l'étendue des souterrains se trouvant sous la place Morgan, si bien qu'essayer de condamner les accès lui paraissait futile et loin d'être efficace. De ce fait, il avait eu une bien meilleure idée qui, elle, pourrait parfaitement fonctionner. Concentrant donc sa gravité face à lui, des tremblements se firent ressentir dans la zone. Et, soudain, un morceau, relativement imposant, se détacha du sol, à la frontière directe avec l'immense étendue d'eau. La taille de ce fragment avait été plus ou moins calculée en tenant compte de l'emplacement des voix ressenties pour permettre de créer une énorme brèche à l'endroit séparant la partie la plus proche des souterrains de l'océan. Qu'est-ce que cela signifiait exactement ? Rien de plus simple. Le tunnel donnait désormais directement sur le liquide bleuté, permettant donc à celui-ci de s'y déverser avec une rage incroyable. En effet, sa hauteur ainsi que sa quantité presque infinie rendait son passage particulièrement aisé, si bien que l'entièreté des souterrains se verrait totalement inondés du sol au plafond en à peine quelques secondes.
Tel était son châtiment. Les personnes présentes à l'intérieur se verraient violemment aspirées par le flux aqueux, sans aucun moyen de trouver une zone où respirer. Tout serait détruit, tous les plans prévus et liés à ces tunnels seraient réduits à néant.
« Prince Christo, veuillez déverser toute l'électricité possible à l'intérieur de cette bouche d'égout, vite ! »
Oui. Le Sakazuki souhaitait rendre cette situation encore plus désastreuse qu'elle ne pouvait déjà l'être. En chargeant l'eau d'électricité, il pouvait être sûr qu'absolument personne à l'intérieur ne pourrait survivre.
Mais ce n'était pas tout. Désormais, il devait s'occuper d'un autre danger. En effet, plusieurs personnes arrivaient depuis le côté nord de la place Morgan, en fuite. Les voilà donc, les retardataires... Ceux-ci espéraient atteindre la zone pour s'en sortir, pour échapper à leur sort macabre. Cependant, le Contre-Amiral ne l'entendait pas de cette oreille. Tournant immédiatement la tête en leur direction, captant parfaitement leur présence, il décida de viser particulièrement l'une d'elle : Cometa, celle qui tentait du mieux qu'elle le pouvait de supporter sa supérieure pour l'amener en lieu sûr. Malheureusement pour elles, ce n'était absolument pas par-là. Fronçant ainsi les sourcils et serrant les dents, le Lion Ecarlate vint créer une attraction gravitationnelle extrême en un seul point : Cometa. Par conséquent, elle attirait à elle toute chose se trouvant autour avec une force démesurée, bien plus que ce que Faust avait l'habitude de faire.
Bien entendu, utiliser cette technique lui coûterait davantage d'énergie qu'en temps normal, mais ce n'était pas si grave. Après tout, malgré cette petite période de troubles psychologiques, il demeurait en pleine forme.
Très vite, les Révolutionnaires se dirigeant vers le sud sentirent une force attractive dense et semblant presque impossible à combattre. Le dragon, particulièrement, par son importante masse, se verrait encore plus que les autres soumis à cette force invisible. Quant à l'environnement, d'épais morceaux de terre, de béton, ainsi que des débris, vinrent se soulever du sol pour s'agglutiner petit à petit sur cette masse informe, immobilisant de ce fait totalement Cometa et la plongeant sans doute dans l'inconscience par manque d'oxygène.
Pendant ce temps, toujours aux aguets, guettant la moindre source de danger autour de lui en concentrant son Haki de l'Observation, Faust était prêt à tout. Effectivement, plus rien ne semblait apte à l'arrêter.
Spoiler:
- Faust reprend ses esprits et ordonne à ses hommes de former des brigades de 10 soldats pour se poster autour des différentes bouches d'égouts. Ceux-ci, détenant une arme à feu, mettent les bouches en joue et ont pour ordre de tirer à vue. - A partir de là, il décroche un imposant morceau de terre séparant l'océan de l'île, à l'emplacement où se trouve l'une des extrémités des souterrains. Ce morceau permet donc un passage direct entre l'eau et l'intérieur des tunnels, lui permettant par conséquent de se déverser avec férocité. L'eau provenant donc directement de la mer, et sachant l'épaisseur des tunnels, elle n'a absolument aucun mal à s'engouffrer totalement et à une vitesse des plus incroyables. Tout ce qui se trouve à l'intérieur est alors éjecté dans le sens du courant, l'eau remplissant évidemment toute la hauteur des cavités. - Puis, il demande à Christo d'utiliser à nouveau sa foudre pour électrocuter le liquide bleuté et ainsi n'accorder réellement aucune chance aux personnes se trouvant à l'intérieur. - Enfin, ceci fait, il se tourne en direction des nouveaux venus et fait de Cometa un point de gravité extrême, attirant donc à elle tout ce qui se trouve autour avec une force redoutable, supérieure à la normale - donc Torara, etc... Des morceaux de débris ainsi que du sol se détachent également du sol sous la force de l'attraction, pour venir se coller directement sur Cometa. La finalité de cette action est la création d'une masse informe regroupant hommes, femmes et sol sur cette même personne pour l'immobiliser totalement et la faire suffoquer si les chocs ne suffisent pas. Cela, bien évidemment, sert également à immobiliser les autres, au moins partiellement.
Alors que mon ouïe commençait à revenir doucement, ou du moins partiellement, la situation continuait à se détériorer. Incapable de prévoir ce nouveau danger, je commençais à me sentir de plus en plus mal. Tout semblait trembler, tourner, bouger autour de moi. Avec le mal de tête que j’avais auparavant, les sensations commençaient à me submerger. Incapable de me concentrer, ou peut-être s’agissait-il d’un mécanisme de défense pour éviter une surcharge sensorielle, tout me semblait maintenant beaucoup moins précis. Mon Haki de l’observation était désactivé et je ne pouvais plus observer les formes et aura de ceux à proximité. Pire encore, je perdais la trace de Balthazar et possiblement celle d’Harmony. Je me doutais bien que c’était elle qui continuait d’agir de cette façon. Et apparemment, le Prince avait vu ce qu’il se tramait Ou du moins il savait comment gérer cette situation dans laquelle il ne pouvait pas voir ses adversaires. Alors que ses attaques se dirigeaient dans les égouts, l’électricité continuait sa course dans un grand fracas.
Je reculais de quelques pas, aussi bien sous l’effet de la lumière intense que par mon vertige. Sans parler du haut-le-cœur que j’avais… Certaines journées au travail sont plus difficiles que d’autres. Détournant mon regard de la scène, je tournais la tête vers la direction de Faust. J’espérais principalement qu’il soit en bon état pour la suite de la mission. Et c’est en tournant la tête que je notais exactement trois informations des plus importantes. La première : Faust semblait reprendre ses esprits. Ce qui était bien, la mixture de Balthazar n’ayant eu qu’un effet temporaire sur le Lion Écarlate. Cependant, il semblait faire quelque chose d’énorme alors que je sentais le sol trembler. Peut-être pas assez pour me faire perdre pied, mais assez pour augmenter ma nausée! Si je gardais la "saucisse faite de vraie viande sur un painTM" dans mon estomac, je prenais très probablement une teinte très verdâtre. La seconde était le retour de mon fidèle allié, ayant fait des ravages chez les Révolutionnaires. Saigh semblait également quelque peu affecté par les affrontements. Mais heureusement pour lui, il n’était pas blessé et avait encore assez d’énergie pour continuer sa valse meurtrière. Et la dernière chose que je pouvais voir… J’avais bien envie de me frotter les yeux pour m’assurer de bien avoir observé ce qu’il se tramait dans le ciel.
Une longue et grande créature serpentine qui se dirigeait vers notre position… Un dragon. Les révolutionnaires commencent à fuir vers le sud, comme prévu. Mais je ne me serais jamais attendu à voir un révolutionnaire avec ce genre de fruit. Peut-être est-ce que c’était sur le coup, mais mon esprit était vide : aucune information sur cette personne. Alors que le combat m’avait relativement épuisé et que mes blessures s’accumulaient, je serais mon arc dans ma main. Et je tendais la main pour que Saigh me rejoigne. Je lui disais quelques mots, m’assurant qu’il soit d’accord avec le plan.
-Je pense… Que l’on peut faire un dernier coup... Tu en dis quoi?
Alors que j’entendais un petit gazouillis affirmatif, je ne perdais pas de temps. J’encochais ma flèche et je commençais à tendre mon arc. Probablement pour la dernière fois de la journée, je concentrais mes efforts dans cette attaque. Si les Révolutionnaires débarquaient en trombe ici, c’était le moment de tout donner. Et pour moi, je voyais la cible parfaite. Un énorme dragon qui semblait fuir l’endroit pour se diriger vers nous. Je me concentrais donc pour imbiber Saigh de Haki externe, rendant ce projectile digne de combattre le dragon. Un seul archer qui abat un dragon, c’était une scène qui sortait presque d’un conte ou d’une légende. Ou au moins un excellent livre. Alors que je tendais mon arc, je murmurais mon plan à Saigh. Était tout proche de ma tête, il pouvait aisément entendre ce que je disais.
-Vise le flanc, ouvre tes ailles et reviens vers moi quand la voie sera libre.
Alors que la nouvelle trainée verte se dirigeait vers sa cible, je tournais le regard vers les différentes bouches d’égout. Cependant, je savais exactement de quelle façon agirait Saigh. Volant de façon irrégulière, ce dernier utiliserait sa vitesse pour faire une attaque très vicieuse. Il n’attaquerait pas le dragon dans une attaque face à face. Une fois à proximité du flanc du dragon, Saigh allait déployer l’une de ses ailes. Couverte de titane, tranchante comme la pointe de la flèche et couverte de Haki, il allait tailler le flanc du dragon. La douleur provoquée devrait être capable de désarçonner cette créature pour éviter qu’elle ne tente de cracher ses flammes sur nos troupes. Dans tous les cas, si cette offensive ne touchait pas, elle aurait au moins le mérite de distraire ce dragon.
Mais maintenant que la flèche était lancée? Je serais bien honnête, j’avais beaucoup de difficulté pour trouver un plan raisonnable. Je ne savais pas si les Révolutionnaires étaient poursuivis par d’autres Marines. Je peinais à tenir debout pour tout dire et je me sentais presque aveugle. Avec les sons étouffés et ma tête qui avait le vertige, j’avais bien peur que toute offensive ne soit terminée pour moi. Je pouvais fournir la puissance à Saigh pour qu’il puisse toucher sa cible, mais je risquais de rater mes autres flèches. Cependant, j’étais très surpris de voir le déploiement des troupes tel que l’avait fait Faust. Même après toutes ses épopées, il avait un plan. Alors que je tirais une flèche, la contre-attaque était présente. Auprès du Prince, il exposait déjà son nouveau plan. Après avoir inondé les égouts, lancer une bonne charge électrique pour obliger ses adversaires à sortir n’était pas une mauvaise idée.
Mais j’avais quand même un doute… Balthazar. Je savais qu’Harmony était relativement affaibli : nous nous étions tous les deux occupés de l’autre. Mais Balthazar, lui, ne semblait pas avoir perdu l’entièreté de ses forces. Il préparait quelque chose à coup sûr. Sans enlever aux compétences des différents chefs de la Révolution, Balthazar était à mon avis celui qui avait permis aux Révolutionnaires de rester une menace. C’était lui qui gardait la sortie, ce n’était pas pour rien. Et il visait sans cesse le Prince Christo. S’il devait prioriser une cible, ce serait bien lui. Je me dirigeais donc vers ce dernier alors que Faust lui exposait son idée, le rassurant en lui offrant ma protection. Je pouvais probablement encaisser un ou deux coups avec mon Haki interne et externe.
Fameux derniers mots…
-Permettez-moi de vous couvrir, Prince Christo. Je pourrais au moins vous donner un signal s’il y a la moindre attaque vers vous.
À moins d’un refus, je me plaçais donc dos à dos avec le Prince. Je surveillais les alentours, la présence de Marine à chaque bouche d’égout me simplifiant énormément la vie. Si je vois une menace derrière nous, je le dirais très rapidement. Assez pour que le Prince puisse réagir. Et si j’entendais un bruit venant derrière moi… Je pouvais esquiver pour ne pas être un fardeau. Mais si un idiot tentait de charger le Prince, un Shingan pouvait régler plusieurs problèmes…
Codage par Libella sur Graphiorum, modifications par Duncan Flynn
Spoiler:
Duncan subit l’attaque d’Harmony et recule après que Christo ait fait son attaque vers les égouts. Détournant le regard pour regarder vers la frontière entre le Nord et le Sud, il voit Torara sous sa forme de dragon qui s’envole vers la zone (et probablement vers la sortie). Étant incapable de voir les autres cibles qu’il possédait auparavant (Balthazar, Finnegan, Harmony), il décide de prendre l’énorme dragon comme cible. Englobant Saigh de son Haki externe, il tire vers Torara. Son but n’est pas de viser directement le dragon de front, mais bien de passer à côté. En ouvrant ses ailes métalliques tranchantes, l’attaque vise principalement à couper et trancher le flan du dragon. Duncan rejoint ensuite rapidement le Prince Christo et Faust qui discute de leur plan. Duncan offre ses services pour couvrir les arrières de Christo et se prépare à toute éventualité. Son Haki externe reste sur sa tête et son bras tenant son arc. Si le moindre véritable danger approche, il va avertir le prince et tenter de bloquer si possible. S’il s’agit de simples troupes Révolutionnaires, Duncan est prêt à les recevoir au corps à corps/Shingan.
La première chose que PsychAli ressentait, ce fut la douleur, vive, cinglante, sur son dos, correspondant aux flammes sauvages qui l’avait atteintes précédemment. La douleur était si forte qu’elle avait stoppé sa transformation partielle après ses derniers mouvements. Ces derniers mouvements, qui avaient résulté en la chute de Dragomirov, et avaient utilisé ce qu’elle pensait être ses dernières ressources, en plus d’avoir mis son corps au danger si perméable des flammes causées par l’explosion des mines. Maintenant toujours dans les airs, elle comprenait sa situation dangereuse : si son dos était attaqué par les flammes, elle risquait de les attiser, et donc d’augmenter les dégâts sur son corps en continuant de se laisser emporter par sa toile. PsychAli lâcha alors le fil qu’elle tenait de sa main droite, préférant contrôler sa chute libre à l’aide du Pas de Lune. Une fois arrivée au sol, la détective s'y jeta, le dos en avant, et se roula dessus comme une dératée : le ridicule de l’action importait peu, elle ne le remarquait pas mais elle était seule en ces lieux, entourée de cadavres déchiquetés, broyés et brûlés dans tous les sens.
Se faisant, PsychAli réfléchissait à tout ce qui venait d’arriver : cette situation mortelle dans laquelle elle venait de se fourrer, simplement pour avoir suivi les ordres d’un supérieur, la manière dont elle avait été traitée par celui-ci, ainsi que leur ennemi… Gamine. Cette insulte résonnait encore dans l’esprit de l’agente, si bien qu’une fois les flammes éteintes, la douleur similaire aux brûlures qu’elle venait de subir persistaient, pas que sur son dos, mais au fond de sa poitrine. Son égo était loin d’être surdimensionné, en réalité, elle était même plutôt consciente de ses capacités, ou du moins elle le pensait, jusqu’à présent. Toutefois…
— Merde.
Elle avait été surpassée par les événements qui venaient de se dérouler : à aucun moment PsychAli n’avait vu venir cet attentat, elle n’avait pas été prête pour l’écart de niveau ahurissant entre elle et le second de la révolution de Kroptokine. Et maintenant, elle ressortait de cet affrontement avec un cadeau qu’elle n’allait jamais oublier. Allongée sur le sol depuis maintenant quelques secondes à peine, le regard se baladant vers le ciel couvert de fumée générée par la sanglante bataille qui venait de se dérouler, la Zoan sentait les brûlures sur son dos, et comprenait le prix qu’elle venait de payer pour son hubrys. Le plus ridicule, c’était qu’elle n’avait rien pour atténuer la douleur, ou lui prodiguer les premiers soins : elle était du moins consciente qu’elle avait d’abord besoin de se couvrir, son costume-uniforme d’agent du gouvernement étant complètement détruit.
PsychAli se redressa alors, lentement, appréhendant chaque mouvement comme des lances qu’on lui plantait sur le dos, puis retira le peu de haillons qui lui restaient, sans réellement se soucier de son environnement ou de potentiels regards : les morts n’avaient rien à raconter, de toute manière. Néanmoins, le calme n’était pas vraiment revenu sur place, les bruits qu’elle entendait à l’autre bout de la place, vers la partie sud, pendant qu’elle cherchait de quoi couvrir ses blessures, lui prouvaient que la bataille n’était pas encore terminée. De là où elle se trouvait, d’ailleurs, elle pouvait remarquer une forme singulière, similaire à un serpent géant, qui planait, ou volait. Une vision étrange, si ce n’était qu’elle se trouvait sur Grand Line: les monstres et autres bizarreries du genre étaient occurrence courante sur cette mer.
La détective récupéra des vêtements plus ou moins intacts, sur le sol, appartenant à un cadavre de marine en uniforme, et elle les enfila rapidement, tout en se déplaçant vers la zone sud de Morgan, le plus proche possible du dragon volant, silencieusement. Elle n’allait pas laisser Varnas, ni Dragomirov, se foutre d’elle plus longtemps : elle savait ce dernier à présent vulnérable, sur le sol, séparé de sa cavalerie volante, et incapable de poser des pièges autour de lui. Elle n’avait pas à réfléchir plus : ses blessures étaient sans doute profondes, mais rien qui ne l’empêchait de faire une dernière action, qui pouvait faire retourner la bataille en la faveur de son camp.
Dans le but de récupérer ses forces, PsychAli se dirigea vers le lieu des festivités à pied, en courant. Bien évidemment, elle était destinée à croiser la route du Soldat Souriant, bien que celui-ci se trouvait bien mal en point : le corps à moitié encastré dans une des pièces géantes créée par Varnas, PsychAli ne trouvait pas vraiment que venir en aide à l’homme en justaucorps allait l’aider dans sa quête de victoire. Elle ignora alors le bonhomme en continuant à courir vers la zone sud, et dépassa même le pilier dans lequel il était retenu, jusqu’à entendre le son distinct de gravats tomber sur le sol. Elle fut stoppée par l’interjection du contre-amiral, encore une injure en son intégrité, et elle se tourna vers l’homme, s’apprêtant à l’insulter pour tout ce qui était en train d’arriver à l’instant : ils écrasaient encore les morts que cet agent de la justice aurait pu éviter. Joey Marciano confirmait bien à PsychAli qu’elle détestait les marines, finalement.
— J’ai mieux à faire. cracha PsychAli. Si vous voulez m’aider, alors suivez-moi, mais…
Elle fut coupée, non pas par des paroles de l’homme mais par son regard ampli de haine. Malgré les blessures parsemées sur son corps, le sang coulant de sa tête sur son visage, et son sourire qui ne tombait pas malgré la situation catastrophique, Joey traduisait par son regard une véritable flamme, refusant toute autre solution que de violentes représailles et assez grande pour être remarquée sur toute la place. Elle l’écouta alors, sagement, sans prononcer un seul mot.
La gamine croisa alors ses bras en écoutant les ordres du contre-amiral, tantôt grimaçant de dédain, tantôt roulant des yeux vers le ciel, tout en remarquant que la troupe révolutionnaire et le serpent géant prenaient de la distance. PsychAli n’arrivait non seulement pas à croire que Joey était sérieux dans son raisonnement, ni même qu’il comptait vraiment mettre un tel plan à exécution. Mais bon, si le soldat avait des envies suicidaires…
— Il y a bien un moyen que le plan marche...
Elle prononça ces mots en se transformant, dans sa forme partielle, pour une dernière fois de la journée.
— Je veux bien vous mettre en hauteur pour que vous puissiez lancer votre attaque. Mais ensuite, nous n’aurons plus rien à faire ensemble.
Ces mots furent les derniers qu’elle prononça au contre-amiral Joey, avant d’utiliser ses huit pattes ainsi que ses deux bras d’humaine pour porter l’homme sur son dos. La détective, pourtant si frileuse sur l’utilisation de son fruit face un individu quelconque, se résolvait à le laisser la voir, pour une seule raison : cette attaque qu’il comptait faire, au vue de son état, il était presque certain d’en mourir. Elle ne lui porta alors même pas un regard, ni même une insulte dédaigneuse supplémentaire. Ses Pas de Lunes les firent monter en l’air, avec difficulté malgré la force de ses bras, le démontraient les grimaces que PsychAli exerçaient. Une fois à la hauteur demandée par Joey, celle-ci bougea chirurgicalement ses bras de manière à le jeter vers le dragon, la plus grosse cible sur le terrain et la plus simple à viser, au niveau de sa queue. Maintenant la besogne terminée, PsychAli s’échappa de la zone, toujours dans les airs, à la recherche d’un bâtiment pas trop délabré, dans le but de se prodiguer les premiers soins, du mieux qu’elle le pouvait seule.
Spoiler:
Liste des actions de PsychAli:
- Elle lâche le fil qu'elle tient et utilise le Geppou pour tomber sur le sol moins rapidement que si elle était en chute libre - Une fois sur le sol, elle se roule dessus pour éteindre les flammes sur son dos - Elle reste allongée quelques secondes, contemplant la situation. - Une fois qu'elle se lève, elle se change en un uniforme de marine pas trop déchiré. - Elle court vers la zone sud après avoir remarqué le dragon. - Elle ignore Joey pendant un moment puis interagit avec lui après qu'il l'interpelle. - Ils partagent un "plan" puis PsychAli lui révèle sa forme hybride (dans la croyance que Joey mourra de ce qu'ils vont faire). - Elle le porte avec ses huit bras et utilise le Geppou pour prendre de la hauteur. - Une fois à hauteur suffisante (50m) elle utilise toute la force de ses 10 bras pour balancer Joey sur Torara. - Toutes ces actions se font sous la douleur des brûlures sur le dos. Une fois terminées, PsychAli fuit la scène pour entrer dans un bâtiment sur les côtés de la place Morgan, dans l'espoir de trouver au moins de l'eau pour atténuer la douleur.
Dernière édition par PsychAli le Ven 25 Sep - 17:10, édité 3 fois
L'obscurité avait envahit le nord de la place Morgan, ou la partie de la place Morgan où se trouvait Joey, tout du moins. Ce dernier avait dépassé ses limites pour frapper son ennemi, au moment de l'impact, pour le soldat, le temps s'était arrêté. Son corps avait été poussé à bout, certes, mais il l'avait déjà été auparavant. Cette fois-ci, c'était différent. Joey n'était pas tombé dans l'inconscience, bien au contraire, il avait été comme revitalisé, et il n'était plus alourdi par les blessures de cette guerre. Le blond ne réfléchit pas à son état imaginaire, sachant pertinemment qu'il n'allait trouver aucun semblant d'explication dans son esprit fatigué. Durant cet instant infini, la silhouette du soldat se tenait aussi fièrement que d'ordinaire, peut être même plus, si une telle chose était possible. Cependant, une chose manquait cruellement. Même si son corps semblait plus puissant que jamais, et quand bien même il s'agissait là de l'une de ses plus grandes fiertés, cela n'avait aucun sens sans la particularité qui se trouvait à la tête de cette longue liste : Son sourire. Voilà ce qui manquait à Joey dans ce monde onirique où ses limites avaient été dépassées, encore plus que lors de l'affrontement contre Kosuki Ken. Était-ce là ce qui attendait le soldat, lorsque sa puissance aura atteint son paroxysme ?
Un clignement d'yeux plus tard, et le colosse était de retour au présent, ne perdant rien de temps pour refaire connaissance avec ses écorchures encore fraîches. Sa tête était baissée, son regard rivé sur le sol abîmé de la place. Ce dernier se perlait de tâches rougeâtres, dont le Soldat Souriant était la source. Un nuage épais de poussière s'était formé tout autour de lui, forçant Joey à plisser les yeux pour tenter d'y voir plus clair, en vain. Il ne possédait pas la capacité qui consistait à ressentir les présences alentours, mais cela ne l'empêchait en rien d'être toujours sur ses gardes. Le corps du soldat était peut être sur le point de se briser, mais ce n'était en rien une raison valable pour mettre fin au combat, et le traître qui lui faisait face en était sans aucun doute conscient. Bien sûr, il était en meilleure condition que le Marine, même si ce dernier avait encore ses deux bras et jambes.
Ses membres, justement, il avait du mal à les bouger, mais s'il n'essayait pas, cela signifiait l'abandon. Joey n'était pas prêt pour ça, pas prêt à abandonner le combat. Pas prêt à abandonner la vie. Malheureusement, le choix quant à ce problème n'allait sans doute pas lui revenir. Comme pour prouver cette théorie, l'Intuition de Joey s'alarma pour une énième fois. Le soldat n'y voyait rien à une dizaine de mètres à la ronde, mais il était prêt à écouter son Haki d'Observation à tout moment. Apparemment, un tel réflexe avait été utile. En temps normal déjà, se défendre d'une telle attaque aurait tout simplement été impossible, et l'esquiver convenablement aurait été compliqué. Comme si tout cela ne suffisait pas, la lame d'air empoisonnée, même si le colosse ne savait pas qu'il s'agissait de cette technique, fusait à une vitesse bien supérieure à n'importe quelle action qu'aurait pu rationnellement entreprendre Joey. La solution s'imposa donc d'elle même. Il ne fallait pas être rationnel.
Ne sachant même pas ce qui arrivait droit sur lui, sachant seulement qu'il ne pouvait se permettre de le laisser le toucher, Joey frappa du pied.
- Soru : Dash.
Dans l'état où il était, le soldat n'eut d'autres choix que de libérer un Soru sans aucune sorte de retenue. En effet, alors qu'un nouveau cratère venait d'être créé sous ses pieds, le possesseur de ces derniers avait déjà disparu de la zone. La technique de déplacement supersonique du Gouvernement requérait un niveau de contrôle tel qu'il fallait se montrer capable et d’accélérer, et de maîtriser sa vitesse pour pouvoir s'arrêter comme il le fallait. Là, Joey n'exécuta correctement que la moitié de la procédure. Sans même chercher à se réceptionner, le soldat s'était élancé à pleine vitesse sur sa droite, tête la première, et ce dans l'unique but d'éviter l'attaque sans aucun doute mortelle qui se dirigeait sur sa position. Sa charge lui permit de traverser de nombreux mètres, mais le premier obstacle qu'elle rencontra fut de taille. Encore une fois, ces pièces d'échecs géantes ne causaient que des problèmes au Marine, et cette fois-ci, elle allait lui causer un mal de tête comme jamais il n'en avait ressenti auparavant. Le choc ne fut en aucun cas amorti, et le corps massif du soldat s'enfonça jusqu'à la taille dans un monument d'ivoire qui avait été déjà bien amoché avant son arrivée.
Une obscurité plus intense encore enveloppa la partie supérieure du corps de Joey, alors qu'une nouvelle douleur, différente des autres, fit son apparition. Au point où il en était, une blessure de plus n'allait rien changer. Tant qu'il restait encore en vie, bien entendu. Alors que le colosse se retrouvait vraisemblablement coincé dans l'ivoire, il n'avait aucune idée que des dizaines d'ennemis survolaient la zone dans laquelle il se trouvait. Ils ne pensaient qu'à une chose : s'enfuir. Plusieurs secondes s'écoulèrent, durant lesquelles Joey tentait difficilement de s'extirper des débris, qui avaient eu tout le temps d'être teintés par ses meurtrissures.
Durant son effort, qu'on aurait pu qualifier de ridicule, le Marine ne put s'empêcher de réfléchir à la puissance générée par sa course. Étrangement, son visage couvert de pierre et d'ivoire était équipé d'un sourire amusé. Il avait été réduit à un état tel que les seuls dégâts considérables qu'il pouvait causer devaient être le résultat d'une charge stupide. « Si je pouvais juste foncer sur Kosuki Ken, tout serait déjà arrangé à l'heure qu'il est. » blagua intérieurement le soldat. Ce, bien sûr, jusqu'à ce que son cerveau malade ne se prenne au jeu... D'un geste bien plus vif qu'intelligent, Joey se retira de sa tanière de décombres, et se tint aussi droit qu'il le pouvait.
Le blond venait d'avoir une idée. À peine le plan formulé que la première étape s'était mise en marche. En effet, la première personne vivante qui attira l’œil d'un Joey ensanglanté était ce qui semblait être un soldat de la Marine qui avait survécu. Un survivant. Enfin, une survivante plutôt. C'était parfait, pile ce dont avait besoin le Contre-Amiral.
- Petite, pour pouvoir te tenir debout au milieu de ce champs de bataille, tu dois être sacrément forte ! Pas étonnant, nous faisons partie du camp des gagnants, après tout. Un immense sourire étirait les lèvres ensanglantées du soldat, et il ne pouvait pas cacher ses jambes à présent tremblantes. Dis moi, tu sais taper du pied dans les airs ?
Il était maintenant indéniable que Joey n'en avait plus pour longtemps avant de sombrer dans l'inconscience, ou pire encore. Cependant, le Soldat Souriant refusait de s'arrêter là. Il voulait se battre, être là quand les Marines allaient se retrouver vainqueurs. Car oui, ce n'était pas négociables, ils allaient gagner. Les tambours de guerre ne sonnaient plus au nord de Morgan, le colosse savait que s'il voulait prendre part à la phase finale du conflit, il allait devoir se déplacer sur une longue distance, et il n'en était simplement pas capable. C'est pourquoi il comptait sur l'aide d'un collègue pour mettre à bien l'exécution de son plan. La collègue en question, tout d'abord, ne semblait pas comprendre ce qu'avait le Contre-Amiral derrière la tête, mais il n'allait pas falloir beaucoup de temps à ce dernier pour expliquer.
…
Quelques secondes plus tard, Joey se retrouvait au creux de huit bras, et il naviguait les airs, comme prévu. Un large sourire impressionné trônait au centre de son visage meurtri. Il avait vraiment eu de la chance de tomber sur une officière de la Marine possédant un pouvoir aussi utile, il en avait conscience. Alors que sa collègue, dont il ne connaissait même pas le nom, préparait le largage, Joey serrait de plus en plus les dents derrière son sourire. Il était conscient de la gravité de ses blessures, et avait depuis longtemps comprit que le camp ennemi était constitué de guerriers extrêmement dangereux. Malgré tout ça, il avait eu l'audace de suivre son idée la plus risquée jusqu'alors. N'importe qui aurait pu le traiter d'idiot suicidaire, après tout, il avait lui même avoué qu'il était capable de fuir sans une seule once d'hésitation face à un danger de mort. Non, le soldat ne voulait vraiment pas mourir, alors pourquoi mettre à exécution son plan ? Pour gagner ? Il y avait de ça, bien entendu. La victoire était importante, nécessaire, pour le Contre-Amiral. Mais il ne s'agissait pas là de la seule raison.
Akira Myioshi. Joey ne savait pas si le Vice-Amiral était encore de ce monde ou non. Il avait pensé à le chercher, à mettre son corps à l'abri, mais cela aurait laissé trop de temps aux révolutionnaires pour s'échapper. Tout ce que le Contre-Amiral espérait, c'était qu'Akira se trouvait en sécurité, loin du combat, dans la zone nord. En attendant de pouvoir s'assurer de la survie de son supérieur lui même, le blond allait devoir agir en son nom. C'était étrange, alors même qu'il était plus fort que lui, Akira avait chuté en premier. Bien sûr, Joey était voué à de grandes choses, et il estimait compréhensible qu'on se sacrifie pour sa survie, mais l'ordre naturel des choses voulait que les plus faibles s'écroulaient en premier. Alors, pourquoi ? Pourquoi était-ce le Contre-Amiral qui volait en direction de la bataille finale, et le Vice-Amiral qui attendait de se faire soigner ? Pour répondre à cette question, Joey devait se montrer puissant et utile jusqu'au bout. Peut être allait-il même pouvoir confronter ses interrogations à Myioshi lui-même, autour d'un verre.
Soudain, un nouveau paysage s'offrit au regard de Joey, comme pour le retirer à ses pensées. Un tout autre champs de bataille, tout aussi violent que celui qu'il ne connaissait que trop bien. Bien sûr, il n'eut pas le temps de visiter les lieux, ou de remarquer les particularités de la zone, la mangeuse de Zoan ayant atteint la hauteur demandée. Le temps était donc venu.
D'un geste qui témoignait de l'effort produit, l'agent du Gouvernement déguisée libéra son emprise sur le soldat de la Marine, et le lança avec toute sa force maudite en direction du sol. Ce dernier savait qu'il s'agissait là de sa dernière action durant cette guerre, et il allait en faire une attaque que personne ne pouvait ignorer. Alors que son corps s'imbibait pour la dernière fois de Haki d'Armement, Joey s'empressait de repérer sa zone d’atterrissage cible. Ce que le soldait ne savait pas, en l’occurrence, c'était que les révolutionnaires qu'il allait frapper avaient été rassemblés en un seul point, par un pouvoir puissant de gravité. Ainsi, alors qu'il s'attendait à attaquer le premier ennemi venu, ou tout simplement le plus gros, Joey allait sans aucun doute frapper de plein fouet tout un ramassis de révolutionnaire. Plus d'une dizaine, pour le prix d'un seul...
… Quelques minutes plus tôt …
Le soldat faisait face à son interlocutrice, dont il ne connaissait pas encore le pouvoir de métamorphose. Cette dernière avait cessé de se plaindre, et cela avait donné l'occasion au blond de lui expliquer son plan.
- Si tu sais voler, il faut que tu trouves un moyen de me faire prendre de la hauteur avec toi. Je sais bien que tu n'en as pas la force physique, déjà, il n'y a qu'à voir les brindilles que tu trimballes à la place des bras pour en être sûr. Le ton de Joey se faisait plus faible, mais cela ne l'empêchait en rien de livrer ses vérités. Une fois dans les airs, je leur ferais regretter de s'être attaqué au Gouvernement.
La juste rage que Joey ressentait débordait sous la forme de lignes de sang coulant de ses poings fermés, alors que la fausse Marine dévoilait que, finalement, elle possédait la force physique nécessaire pour porter le Contre-Amiral.
- Une attaque ? Non, ça va être bien plus que ça. Ce que tu vas m'aider à lancer...
…
Joey se tenait à présent droit dans les airs, plongeant tête la première sur la boule de révolutionnaires que le Contre-Amiral Sakazuki avait formé, même si le blond ne savait rien de tout ça. Son corps était désormais totalement englobé de Haki, et, après avoir lancé son poing gauche en avant, le Soldat Souriant verrouilla sa position en utilisant sa technique de défense préférée, celle-là même qui transformait son corps entier en massue de fer, le Tekkai.
La vitesse à laquelle il chutait n'aurait pu être plus grande, et son corps n'aurait pu être plus solide que durant ces quelques secondes précédant l'impact. Si Joey avait été mis au courant des actions de Faust, il aurait sans aucun doute espéré que Kosuki Ken se trouve au cœur de cette sphère gravitationnelle.
- Ce que tu vas m'aider à lancer, c'est un véritable météore.
Pendant une seconde, Joey avait été privé de ses sens. Il n'était plus sûr de sa condition, ni même d'où il était. Il était cependant sûr d'une chose. Le Soldat Souriant ne doutait jamais là-dessus, c'était d'ailleurs l'une de ses plus grandes fiertés. Il était sûr d'être du camp des gagnants.
Spoiler:
Joey esquive le Rankyaku empoisonné en fonçant à toute vitesse dans une pièce d'échecs déjà endommagée. Quand il sort de sous les débris, il repère Psychali et, croyant que c'est une Marine, il lui demande de l'aide pour mettre un dernier plan à exécution. Psychali le porte et utilise le Geppou pour l'amener au Sud, et monter à la bonne altitude. Quand il le jette, Joey active sa full armure de Haki, place son poing en avant, et active son Tekkai. La zone ciblée est le ramassis de révolutionnaires que Faust a créé en faisant de Cometa un centre de gravité.
Dernière édition par Joey le Sam 26 Sep - 5:31, édité 4 fois
J’ai pas mal progressé dans les souterrains, et effectivement, nos alliés ont bien fait ça, la voie est libre pour fuir du lieu. Et si les infos qu’on a reçu sont bonnes, le réseau de galeries clandestin qui cours sous les égouts devraient permettre d’accéder à un joli petit-sous-marin pour se filer en douce. Le seul souci, ça soit que le conducteur soit Balty, pense pas qu’on filerait droit. Cela dit, j’ai jamais vu de mec bourrer conduire un sous-marin, ça peut être assez amusant à regarder… à condition d’être hors du sous-marin. Je continue ma progression, c’est alors que….
Bzzz
Ouch… je connais mon métier, me suis pris un coup de jus. Je m’adosse à la paroi pour reprendre alors que mes membres sont pris de convulsions peu contrôlables. Ma vision est constellée de taches noires mais ça va passer, et ma partie droite n’est plus sensibles depuis quelques temps ce qui réduit un peu les dégâts. C’est pas la première fois que je me prends une châtaigne, mais celle-ci picote un peu, j’étais sans doute loin de la source, si bien que je devrais m’en sortir avec quelques brûlures superficielles, des courbatures et des maux de têtes… Quoi qu’il en soit, la décharge a au moins eu l’avantage de me donner un bon coup de fouet et d’adrénaline. Je prends donc quelques secondes pour me concentrer sur mon corps, éteindre toutes les sirènes d’alarmes et forcer mes membres organiques à reprendre leur fonctionnement normal. Une chose est sûre cependant, les souterrains ne le sont pas, si Christo peu balancer du jus dans les conduits, vaut mieux pas trop les emprunter.
Je me redresse et progresses vers une de ces fameuses « traboules » clandestine que j’avais remarqué en patrouillant. Il s’agit d’une petite ouverture dissimulée dans l’ombre, qui donnait sur un couloir creusé grossièrement dans la roche, juste assez large pour faire passer un gars un peu musclé de profil. Un passage secret clandestin on ne peut plus classique quoi qui laisse entrevoir deux séries de marches rustiques. Je prends une inspiration, cesse pendants un instant de camoufler ma présence de mon haki et pousse d’une voix forte un « Gamine », de quoi indiquer à la Harmony par où passer pour se tirer, sais on jamais. Je décide alors non pas d’emprunter les escaliers qui descendent, mais bien ceux qui montent, je ne sens aucune présence au-dessus de moi. Ça me semble bien plus sûr que s’enfoncer dans une cavité humide prompte à s’électrifier. Après une rapide volée de marche, je débouche sur une porte solide et fermée, mais bon, c’est une serrure assez simple que je crochète en un tour de main avec un outil logé dans mon majeur. J’arrive alors dans ce qui me semble être l’arrière-boutique de ce qui veut se faire passer pour un antiquaire, mais qui est plus probablement un receleur. La porte vise donc plus à empêcher les curieux de déboucher sur les traboules que l’inverse. Je fourre les fringues de marins dans une urne sans doute onéreuse et enfile un vieil imper fatigué oublié à un porte manteau. Je range mon masque dans une des caches de ma prothèse de jambe et m’accroupis dans la pénombre avec le visage que la gamine pensait être ma face réelle. A vue de nez, je suis dans une ruelle a plusieurs rangées de maison de la place, sans doute que tous les résidents du coin ont été évacué dés les premières explosions. Je pense attendre la quelques minutes le temps de récupérer totalement de mon électrocution et de voir dans quel direction le vent va tourner pour ce qui concerne la bataille. Les flammes de vies que je perçois au loin bien que peu évocatives devraient suffire à me décider si je retourne dans une fuite désorganisée ou prends les voiles dans les rues de Star top Nation, sans doute que Monsieur Porridge souhaite retourner à son hôtel après une rude journée ? quoique, ils vont sans doute passer au crible fin les gens présent, autant devenir un illustre inconnu qui découvrira avec effarement tous le bordel qui ne s’est pas déroulé sous les yeux…
Spoiler:
-Utilisant les passages secrets mentionnés par la révolution, Fin' se réfugie à la surface à l'écart de la place.
Invité Invité
posté le Ven 25 Sep - 17:41
Breath, should I take a deep? Faith, should I take a leap? Taste, what a bittersweet. All my, all my life. Let me face, let me face, Let me face my fears. Oh, let me face, let me face, Let me face my fears, Won't be long, won't be long, I'm almost here, Watch me cry all my tears, Watch me cry all my tears, Lose, soon have nothing to, Space, this is what I choose, A mile, could you walk in my shoes, All your, all your life...
L'héraut et les héros
Selon toute vraisemblance, la suite des évènements allait très rapidement décider du sort de tous, et lever enfin le voile sur l’issue de cette bataille acharnée. Qui du Gouvernement Mondial ou des Révolutionnaires allait l’emporter ? Cela n’avait plus vraiment d’importance maintenant que le sort en était jeté ; aussi Harmony ne pensait plus qu’à une seule chose : sa survie. Elle était bien décidée à faire en sorte que ce jour ne soit pas celui de son trépas, et pour cela, il fallait que leur retraite se fasse dans les meilleures conditions possibles. La musicienne remarqua que Nemo avait jugé bon de prendre la poudre d’escampette. Ce choix était loin d’être prématuré ou dénué de sens aux yeux de la musicienne, qui savait sa position assez délicate. Par ailleurs, les instructions – ou plutôt informations – qu’elle et son compère cambrioleur avaient reçues allaient devoir être rapidement exploitées avant que tout ne tombe à l’eau. Sans que la violence des combats ne s'amenuise, le clou du spectacle semblait se ponctuer par l’arrivée tant attendue des renforts sur Morgan Sud, du côté de l’opposition comme celui de la mouette. Si leur venue paraissait être de bonne augure, elle pouvait au contraire signifier que des adversaires encore plus redoutables – ou autant – que le prince de Saint-Itturia allaient faire leur entrée en scène sur la place Sud.
Ce dernier avait d’ailleurs à peine été affecté par son attaque, mais ce n’était pas faute d’avoir essayé. Baltahazar semblait s’être volatilisé pendant ce laps de temps : Un problème de synchronisation que la Leidle aurait pu davantage cher payé. En guise de contre-attaque, elle reçut une décharge électrique qui en plus de la prendre de court et de la sonner la soumit à des trémulations fibrillaires pendant quelques secondes. Cela l’incita davantage à prendre la fuite elle aussi pour rejoindre les autres, avant d’être dans l’incapacité totale de le faire. En outre, la douleur de sa blessure au flanc commençait à la tirailler encore un peu plus, et rester dans ces égouts augmentait juste ses risques d’infection.
En commençant à partir tout en exerçant une pression sur sa plaie avec sa main, la révolutionnaire manqua de trébucher, l’électricité de Christo ayant engourdi ses membres. Tentant de se reprendre, elle passa une main sur son front en poussant un soupir frémissant. Visiblement, elle n’allait pas pouvoir apporter plus d’aide que cela : Elle n’avait plus qu’à laisser tout cela entre les mains expertes de ses alliés, encore présents sur le champ de bataille.
Cela dit... après mûre réflexion, peut-être pouvait-elle encore faire quelque chose pour les limiter les pertes dans leurs effectifs. Autant tenter le tout pour le tout tant qu’elle en avait l’occasion. Puisque certaines bouches d’égout étaient ouvertes, les marines avaient, semblerait-il, le champ libre pour tirer à vue sur les révolutionnaires terrés dans le réseau.
Mais la chose était valable pour eux aussi.
Depuis l’ouverture circulaire, Harmony put apercevoir une majestueuse silhouette serpentine fendre les cieux. Au vu de la réaction de ces braves gens en uniforme, cette grande créature mythique était dans leur camp. S’agissait-il de leurs renforts ? Pendant qu’une bonne partie de l’attention était accaparée par celle-ci, la Leidle décida d’agir. Sachant qu’elle avait l’avantage de pouvoir lancer ses attaques à distance, la muette attrapa son violon et son archet accrochés à sa ceinture dans le but de lancer une dernière technique avant de prendre la fuite. Les possesseurs de la Vision devaient déjà la voir, alors qu’elle se fasse remarquer n’avait plus d’importance pour elle.
Elle gratta une puis deux notes sur les cordes se son violon, qui se matérialisèrent en petites bulles rouges contenant une note de musique. Celles-ci effectuèrent leur voyage l’une derrière l’autre dans les souterrains jusqu’à surgir à la surface par une bouche d’égout ouverte ; celle qui était en prime la plus éloignée possible de l’Oreille de la Révolution. Ces deux bulles partirent dans des directions opposées, et se placèrent chacune aux extrémités d’une ligne rouge et ondulatoire, qui vibrait au rythme et à la fréquence d’un morceau de violon interprété par Harmony en contrebas. Il s’agissait de sa Ligne de départ.
「 Presto, “Rhapsody” — Amplification à 120dB 」
Défiant les lois de la physique et les propriétés de propagations des ondes sonores, la musicienne modifia leur propagation dans une direction rectiligne vers les soldats postés aux bouches d’égouts et situés dans son rayon. Des segments rouges de même longueur apparurent en s’éloignant de cette Ligne de départ ; celles les plus loin perdant en intensité jusqu’à 90dB – et visuellement en opacité. La particularité de cette technique était de surprendre tous ceux qui auraient eu le malheur de se trouver sur ces lignes rouges, dans la mesure où une propagation naturelle d’ondes sonores avait moins de chances de prendre au dépourvu malgré leur célérité, et que leur amplification était plus progressive. Un morceau de violon plus terrifiant qu’agréable se fit alors soudainement entendre par des militaires, victimes une nouvelle fois d’une cacophonie qui en plus de potentiellement influencer leur état d’esprit, se heurtait violemment à leurs tympans jusqu’à les faire exploser. D’une ligne à l’autre, la musique démarrait pour se jouer en décalé, le tout donnant une mélodie aiguë en canon particulièrement dérangeante.
Une fois encore, Harmony voulait surtout optimiser les chances de fuite de ses alliés. Abandonnant l’idée de s’en prendre seule au prince qui était protégé par l’albinos, elle décida enfin de partir en entendant un grondement lointain ne lui disant rien qui vaille. D’un pas de course ralenti et mal maîtrisé à cause de sa blessure et de son engourdissement, elle fit alors tout son possible pour courir jusqu’à l’endroit indiqué par la note. Elle devait également s’assurer que tout se passe bien là-bas, et que Nemo n’avait pas rencontré de problèmes. La musicienne n'eut aucun mal à percevoir sa grande voix l'appeler, au loin, lui donnant plus d'indications sur le chemin à prendre pour se réfugier. Avec de la chance, elle parviendrait peut-être à le et les rejoindre à temps, qui sait.
Résumé:
— Harmony reçoit la décharge électrique qui la sonne et l'engourdit. Baltahazar n'étant plus dans son champ de vision à ce moment, elle décide de se replier elle aussi en laissant tomber l'idée de s'en prendre au Prince. Elle aperçoit les renforts arriver au loin et blessée, a l'intention de laisser tout ça entre leurs mains avant que leur fuite ne soit compromise.
— Avant de partir, elle exécute tout de même une technique à distance depuis les égouts pour réduire les troupes marines et au contraire stabiliser celles des révolutionnaires, afin de donner une chance à ces derniers de s'enfuir eux aussi. Elle envoie sur les soldats postés aux bouches d'égouts ouvertes de son rayon une mélodie perturbante au violon se jouant en canon destinée à les oppresser fortement en plus de leur perforer les tympans.
— Avec difficulté et quoiqu'il puisse arriver, elle s'en va rejoindre le niveau indiqué par les instructions de la note le plus rapidement possible pour rejoindre Nemo, dans le même temps guidée par la voix de ce dernier.
Illustration plus ou moins conforme de la technique "Presto, Rhapsody" si vous avez du mal à visualiser, sauf que la/les cibles ne se font pas down comme sur le gif, mais agresser leurs tympans par de hauts décibels, comme toujours. ( c'est surtout juste pour le visuel, les effets sont globalement toujours les mêmes )
Il ne fallait pas plus de temps à Torara pour se mettre en action qu’elle n’en avait besoin pour se démonter. Après son craquage complet elle savait qu’elle avait besoin de se ressaisir, et la protection de ses amies était sa tâche la plus essentielle, celle qui mettait 100% de sa concentration au service d’une seule tâche, s’échapper le plus vite possible de Morgan, de Star-Top, voire même tout simplement de tout ce qui ressemblait un peu trop à un uniforme blanc et bleu.
Sa vitesse de vol en tant que dragonne lui avait été bien utile pour décamper de Morgan Nord, et elle avait beau sentir Suka s’agiter dans sa gueule, désespérée qu’elle devait être pour sauver sa chère mère, Makiara savait qu’elle était la seule protection à la survie de ses deux comparses, et elle n’allait certainement pas laisser qui que ce soit faire plus de mal à Ruizu et Suka qu’elles n’en avaient déjà subie.
Seulement, au vu du monde qui était dans sa gueule, cracher des flammes, c’était rigoureusement interdit. Elle en ferait que tuer ses deux amis, elle n’avait que son corps de serpent géant,ce qui était largement suffisant. Enfin, la dragonne l’espérait tout du moins.
Et ses espoirs furent vite réduits a néant alors qu’elle volait le plus rapidement possible vers le Sud de Morgan au point de rendez vous. Quand Cometa fut prise pour cible.
La révolutionnaire sentit tout de suite que sa supérieure avait quelque chose qui clochait, puis elle commença à sentir son corps s’alourdir, s’alourdir de plus en plus. Elle ignorait ce qui se passait concrètement, mais elle se sentait irrémédiablement attirée vers Cometa, comme si la gravité avait changé de direction, et que Cometa était devenu un véritable centre de gravité.
Torara était au bout de ses forces, mais elle ne voulait pas abandonner. Ne pas penser un seul instant à reculer. Mais comment pouvait on lutter quand on était attiré sans rien pouvoir y faire par une force inexorable et inarrêtable ?
La jeune fille ne parvenait pas à réfléchir. Elle songea un instant à détruire des bâtiments pour se frayer un chemin mais ils seraient attirés vers Cometa, elle se ferait écraser par sa faute. Alors comment faire ?
Surtout que la dragonne voyait qu’elle allait se faire attaquer de toute part, et elle ne voyait vraiment pas comment esquiver tout ça. D’autant qu’elle peinait toujours à lutter pour s’extraire de l’attraction qu’exerçait Cometa.
Était-elle condamnée à ne pas pouvoir agir ? N’avoir aucune influence sur son destin et celui de ses comparses ? Elle devait trouver le moyen de lutter. D’au moins limiter les dégâts qu’elle allait subir.
Elle avait énormément de mal pour avancer, mais pour tourner, avec l’attraction qui s’exerçait sur elle, c’était réalisable plus facilement.
Au prix d’un immense effort, elle enduit alors sa queue de son Haki Noir, et contorsionna son corps pour réceptionner les ennemis qui lui arrivaient dessus. Elle tourna en allant dans le sens de la gravitation, pour obtenir le meilleur élan possible pour donner un immense coup de queue sur les ennemis qui arrivaient. Elle espérait pouvoir au moins en faucher un et éviter d’encaisser les dégâts de front, tout en protégeant au mieux ses amies dans sa gueule. Car au moins elles auraient encore une chance de s’échapper si elle encaissait la plupart des dégâts elle-même.
"Mieux vaut mourir en protégeant mes amies, si je survis et qu’elle ne s’en sorte pas, je préfère encore crever maintenant !"
La révolutionnaire allait tout mettre dans ce coup, sa rage, sa frustration, son envie de protéger, sa soif de vaincre, absolument tout allait passer dans ce coup qui allait certainement décider de sa survie. Et si jamais elle parvenait à survivre à cet assaut, elle décamperait plus vite que jamais.
Elle ne pouvait être sûre que d’une chose, même si elle ne s’en sortait pas, la Révolution gagnerait. La victoire était la seule option, et, en ce moment, Torara D. Makiara se battait pour la victoire.
Résumé:
- Torara essaie de lutter contre la gravité sans grand succès - Voyant les attaques, elle décide de prendre le gros des dégâts sur elle au mieux de ce qu'elle peut atteindre - S'aidant de la gravité pour tourner dans le bon sens, elle recouvre sa queue de haki et se laisse tourner pour emmagasiner de l'élan et frapper les adversaires qui s'approchent avec sa queue - Elle se retourne pour protéger Sukarreto et Ruizu des dégâts au maximum, quitte à en encaisser beaucoup trop pour elle
Loca. :
Imprédictible.
Prime :
∞
Berrys :
∞
Maître du Jeu Arme antique et siècle perdu
posté le Lun 28 Sep - 2:30
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La fin de l'affrontement était là, face à tous. La tension venait d'atteindre son paroxysme, elle était palpable et compressait les cœurs de tous les acteurs, alors que la confrontation finale devenait de plus en plus inévitable. Les esprits en présence confrontaient leurs volontés, leurs croyances et leurs rêves dans cette ultime avancée vers le heurt. Tous les combattants présents sur les lieux s'évertuaient de faire pencher la balance de leurs côtés. Chaque pas, chaque foulée, chaque mètre grapillé d’une pleine enjambée rapprochaient les révolutionnaires des agents du Gouvernement mondial. Ils devaient réussir, ils devaient franchir le Sud et accéder à leur moyen d’évacuation sous-marin. Ils le devaient, coûte que coûte, qu’importe les dommages collatéraux.
Car il fallait regarder la réalité en face : les deux camps avaient subi de lourdes pertes et personne n’était assuré d’avoir le contrôle total sur la situation. Les scientifiques de Balgimoa et les terroristes de l’équipe de Kropotkine canalisaient leurs dernières forces dans le repli. Ils avaient réussi leur plan : celui de frapper fort, de créer l’un des plus gros attentats du 14ème siècle et d’insinuer la peur dans les rangs des dirigeants. Le dénouement se trouvait au bout du chemin, il ne restait désormais plus qu’à le traverser... et à survivre.
Pour autant, beaucoup ne l'entendait pas de cette oreille. C'était ici, sur la partie Sud de la place qu'il fallait les arrêter, les stopper net et les mettre à terre.
Le contre-amiral Sakazuki émergeait enfin de ses délires psychédéliques, provoqués par le liquide du contrebandier. Sa gueule de bois le hantait encore, quelques sonorités oniriques, simulacres de son passé, bouleversaient sa concentration, mais gonflé d'une volonté nouvelle dans laquelle une haine s'était immiscée, il se relevait.
Si l'adrénaline donnait l'impression de chasser rapidement les substrats nocifs de son cerveau, il n'en restait pas moins affecté. Témoignant néanmoins de sa prompte capacité à diriger et de sa résilience à toute épreuve, il reprenait déjà le contrôle de son unité au sortir de ses songes horrifiques et ordonnait de couvrir les bouches d’égout pour mettre en place la suite de son plan. Les artilleurs s'exécutèrent aussi rapidement qu'ils le purent, tandis que lui, après s'être pleinement fixé sur son nouvel objectif, lança la seconde étape.
Usant de la force de gravité, il tentait d'arracher un morceau de terre qu'il jugeait être le bon pour engloutir les égouts dans le flot marin et mettre un terme à ce jeu de chasse-taupe désopilant. La terre tremblait et vrombissait, se craquelant peu à peu sous la force ascendante qui la tirait vers le ciel. La prouesse herculéenne qu'il cherchait à exécuter nécessitait toute son attention, une attention précieuse sur un champ de bataille. A ce moment-là, il avait fait un choix : attaquer au mépris de sa propre sécurité, tout donner, ne rien céder, si ce n’était sa propre intégrité. Alors, un certain en profita pour réitérer l’une de ses fourbes offensives. Les sens de Faust l'alertèrent soudainement, il aperçut du coin de l'œil une bouteille fuser dans sa direction, mais il était trop tard pour espérer réagir. Relâchant la gravité dans un geste de survie instinctif, il ferma les yeux, se prévenant de l'impact imminent dans un réflex vain. Mais… il n'y eu aucun choc, seulement le bruit du verre se brisant à quelques centimètres de son visage, l'entaillant superficiellement.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il eut à peine le temps d'apercevoir la rapière du Prince, sa silhouette se faisant avaler par la fumée qui s'échappait désormais du projectile détruit.
— Occupez-vous de ceux qui arrivent, je me charge de lui, fit-il, sans même le regarder. Une voix douce, mais impérieuse, s’échappait depuis son dos athlétique.
Cisaillant l'air après avoir fini de donner son ordre dans une série de coups amples, en moulinet, il éparpilla la fumée qui les enveloppait en un court instant. Au même moment, une voix résonna dans une des bouches d'égout, qui normalement être couverte par les artilleurs. Quel choc fut alors de les constater, gisant sur le sol, morts ou inconscients.
— Je déteste être sobre, c'est encore plus dur de supporter vos conneries. Alors, disons que c’est la moindre des choses. Aucun rot alcoolisé ne venait interférer dans son timbre. Les mots qu’ils posaient, marquaient une fatigue nerveuse, un état de veisalgie grave.
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Laissant les ennemis du jour en découdre, Faust se retourna pour contempler l'arrivée massive des révolutionnaires. Ils étaient une vague meurtrière, criarde, un raz-de marée sanguinaire. Déferlant depuis le Nord, ils avançaient avec une volonté inébranlable, prêts à crouler sur tout ce qui s'opposait à eux. Toutefois, plus que les hommes avançant de manière désordonnée en utilisant leurs équipements de propulsion, en fusant tel des balles perdues, dans tous les sens, ce qui occupa avant tout la vision des autorités en place sur l’extrémité de la place de Morgan, fut cet immense dragon qui serpentait dans le ciel. Sa gigantesque circonférence projeta une ombre immense sur les lieux.
Face à cet adversaire dragonesque, Duncan, bien que toujours désorienté par les agressions auditives incessantes d'Harmony, passa à l'action. Armant à nouveau son fidèle compagnon, il décocha la flèche à pleine puissance, laissant à Saigh le soin de viser à sa place. L'oiseau de fer traça dans l'air à une vitesse phénoménale, entaillant le reptile sur son flanc dans la longueur de son corps. En l’espace d’une fraction de seconde, durant le laps de temps ténu entre l’envoi et l’impact, l'archer se repositionna pour apporter son soutien au Prince et lui permettre de se concentrer pleinement dans son affrontement avec Baltahazar.
En face de Faust, les révolutionnaires étaient assez épars. Néanmoins, la majeure partie des troupes semblait se réunir derrière une personne, qui au sol, menait clairement la charge : Cometa, la seconde d’Anida Lovelace. La jeune femme se déplaçait en tête de peloton, portant dans ses bras sa cheffe avec une facilité déconcertante. Sans réfléchir à la pertinence de son geste, il fit d'elle un point de gravité pour entraver sa progression. Concentrant son pouvoir sur sa carcasse métallique, elle se mit à agir comme un aimant, attirant toute les personnes et débris autour d'elle.
L'amalgame qui commençait à se créer autour d'elle n'eut aucun effet sur sa volonté. Plus étonnant encore, elle semblait même inarrêtable. Chacun de ses pas dégageait une puissance phénoménale, le béton déjà bien entamé se retournait sous sa semelle de métal. Elle gardait une allure fantomatique, se déplaçant avec grâce et fluidité, alors que tout le monde gravitait littéralement autour d'elle. Elle était tout simplement entrain de porter tous les révolutionnaires vers la sortie, elle menait la Révolution vers la liberté à elle toute seule.
Malgré tout, le plan du contre-amiral n'était pas stupide, la masse reptilienne tombait du ciel et s'approchait dangereusement d'elle, prête à écraser ses propres alliés. Sa robustesse n’allait sans doute pas pouvoir supporter un aussi encombrant fardeau.
Cependant, un curieux événement, couplé à la réactivité sans faille de Cometa, allait leur permettre de s'en sortir. En effet, venu du ciel, tout droit sorti du Nord, propulsé par la force des choses, un homme… non, un véritable héros tombait du ciel, fusant tel un météore à travers l'espace. Le poing tendu devant lui, le corps gainé et contracté par un vigoureux tekkai, renforcé d'une armure complète de haki interne, figeant à jamais son sourire sur son visage, il arrivait.
Le lancer avait été prodigieux. Psychali et Joey ne se connaissaient ni d’Adam, ni d’Eve, mais ils venaient d’accomplir quelque chose d’incroyable : une action commune témoignant de leurs volontés mutuelles d'aider, de servir, de protéger, de gagner. La dragonne déjà affaiblie par la lacération de son flanc et la force d’attraction, se débattait du mieux qu'elle pouvait, mais rien n'y faisait. Il était impossible pour elle d'en réchapper. Immobilisée, entravée, trainée vers le sol, le Spider Meteor la heurta de plein fouet à l'arrière de son crâne reptilien, entraînant soudainement sa masse dans une chute bien plus rapide en direction de Cometa.
Les soldats tractés par la force de cette femme, se voyaient déjà mourir, écrasés par le dragon. Il était impensable que Cometa puisse s'en défaire, et pourtant… Prenant une impulsion soudaine de la jambe droite après avoir brièvement senti l’air se contracter derrière elle, en pressentant un poids supplémentaire choir sur sa position grâce à son haki de l’observation. Elle s'élança vers l'avant, dans un bond décollant du sol de quelques mètres. Prenant de l'avance sur le reptile qui, emporté par la surpuissance du choc de l'attaque combinée de Joey et Psychali, surpassant celui du pouvoir de la gravité, fonçait vers le sol, elle s’esquiva.
La tête de la bête vint tout de même se coller à son pied gauche, toujours attiré par le pouvoir du marine. C'est là où, dans un acte de pur utilitarisme, de pure rationalité démocratique, elle prit une impulsion sur la gueule de son alliée, accélérant encore sa fuite. Entre survie de toutes ses troupes et celle d’un trio de révolutionnaires chevronnées… Cometa avait fait un choix, qu’Anida, de son vivant, de son éveil, n’aurait jamais cautionné. Elle écrasa, de son empreinte pédestre, le museau de Torara, qui s'enfonça dans le sol, et alors que l’effet du choc, du traumatisme, de se savoir abandonnée par ceux qu’elle avait aidée et défoncée par ses ennemis, envahit son corps, comme dans une caisse de résonnance à échos multiples, elle perdit connaissance.
Cette impulsion cruelle que venait de prendre Cometa, lui avait permis de s'en sortir et de s’éloigner suffisamment du dragon pour qu'il reste enfoncé dans la pierre et ne soit plus affecté par le pouvoir du contre-amiral. Elle avait condamné le trio, au prix de Balgimoa.
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Sur une autre partie de la place, non affectée par le pouvoir du contre-amiral, Dragomirov et Kosuki Ken avançaient, chacun à leur manière, en se frayant un chemin sans problèmes à travers les troupes marines ; ces dernières avaient semblé étonnement perturbées par un pouvoir invisible. Il s’agissait, en réalité, du dernier cadeau d'Harmony, avant sa fuite finale dans les égouts pour rejoindre son acolyte Nemo, ayant pris les jambes à son cou depuis un bon moment déjà.
Non loin d'eux, l'affrontement entre le troisième de Kropotkine et Christo faisait rage. Le commandant révolutionnaire avait peu à peu repris le contrôle des plaques d'égout, éliminant les dizaines de soldats sans grande difficulté. Il apparaissait, puis disparaissait, tel un spectre, et continuait à se jouer du Prince, tout en évitant l'affrontement direct de sorte à l'occuper le plus possible. Il était bien plus vif qu'à l'accoutumée, parcourant les égouts pour diversifier les angles d'attaque avec une vélocité qu'on ne lui connaissait guère.
Son petit manège assurait la sécurité de Kosuki Ken. Il fallait se rendre à l’évidence : son combat l'avait poussé dans ses derniers retranchements, il était à bout, physiquement et mentalement. Porté à l’envers par des soldats de la révolution, il gardait néanmoins une expression stoïque, malgré l'état lamentable de son corps de cyborg.
Toujours armé de sa mitrailleuse explosive, Dragomirov avançait aussi vite qu'il le pouvait, par des enjambées sautées digne des plus grands sprinteurs. Rapidement, il aperçut Christo en prise avec son allié de toujours, ainsi que Duncan qui cherchait visiblement à couvrir le prince. Sans ralentir sa course, il armait son arme prêt à mitrailler les gêneurs pour se frayer un chemin, mais une étrange impression le fit se raviser. Derrière lui, il y avait quelqu’un qui lui en voulait apparemment.
Il le savait pertinemment. Varnas n'allait pas les laisser s'en sortir aussi facilement. Le héraut avait plus d'un tour dans son sac, mais cette fois-ci, il avait semblé être dépassé par l’ampleur des évènements. Ses plans minutieux n’avaient pas réussi à prévoir, ni même à prévenir le carnage d'aujourd'hui. Il était déjà trop tard pour rattraper le fiasco, les morts n’allaient pas revivre, et les bâtiments n’allaient pas se remonter tout de suite. Tout était prévu initialement pour qu’ils tombent dans un piège savamment préparé, mais… la machination s’était retournée contre lui. Raison de plus de ne pas les laisser s'enfuir indemne.
Construisant un toboggan de manière à prendre énormément de vitesse, il accélérait sur son fou d'ivoire, avant de finir sa construction par une courbe en direction du ciel, un tremplin. Se propulsant dans les airs, il fit disparaître sa pièce d'ivoire pour fuser en direction de l'affrontement. Les mains jointes pendant son envolée, il entrait dans une concentration intense afin de préparer sa prochaine attaque. L'instant d'après, il arrivait au-dessus de la zone.
Dirigeant ses deux mains en direction du sol, il fit apparaître un invraisemblable château d'ivoire, aussi grand que presque toute la partie Sud de Morgan. C'était une structure complexe, comprenant plusieurs tours, un donjon, des chambres, des tunnels, des garde-fous, des douves, des piliers… Une organisation lourde et imposante, en somme. Et il allait faire s’abattre cette menace énorme sur tout le monde : qu’importe la nature des victimes. Les chanceux qui allaient pouvoir survivre à un tel assaut, allaient finalement être qui se trouveraient entre les murs de la construction, dans les zones creuses.
Les révolutionnaires étaient tous menacés, car l’imposante constitution du palais visait aussi à boucher les accès aux égouts. Les marines étaient loin d'être épargnés par l'attaque, beaucoup risquait d'être pris sous les interstices murales du château, sous le sol d’ivoire et sous le volume des piliers qui chutaient dangereusement.
— Le ciel... nous a abandonné...
Christo leva les yeux aux cieux. Ce qu'il vit, le laissa sous le choc. Une attaque de cette envergure ne faisait aucune distinction entre alliés ou ennemis. Les morts se compteraient des deux côtés si une telle chose finissait par se poser sur les lieux, cette pensée fit naître en lui un profond ressentiment envers le Héraut, mais l’heure n’était pas à la malédiction et à la déception. Il fallait se bouger, et vite ! Abandonnant sans une once d'hésitation son combat contre Baltahazar, le Haut-Prince arma son fleuret, sa lame se mit à crépiter, alors qu'il prenait des appuis solides, tout en analysant la zone ainsi que la structure tombant du ciel.
— Alors, comme la foudre, je le transpercerai.
S'élançant à une vitesse prodigieuse, zigzagant tel une bille rebondissante, il poussait Duncan hors de la zone d'impact au début de sa course, avant de changer de trajectoire et de continuer pour sécuriser un maximum d’espaces.
Projetant des estocs électriques sur des zones précises, il détruisit des pans de structures, réduisant le moindre débris à l'état de poussière de sortes à épargner les soldats marines incapables d'éviter. Il sauvait le plus de vie qu'il le pouvait, car c'était ainsi qu'il fonctionnait. Sa nature prenait toujours le dessus, et quitte à s’attirer les foudres du Gouvernement mondial, il préférait se faire emprisonner à Impel Down que de contribuer au massacre de ses troupes alliées.
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Balt ressortait discrètement sa tête d'une plaque d'égout avant de contempler avec stupéfaction ce qui était en train de se passer. Varnas n'était pas stupide : s'il n'avait pas veillé à épargner les alliés, il avait en revanche veillé à éradiquer purement et simplement l'ennemi. Dragomirov n'allait pas réussir à s'échapper, malgré son allure. Sa seule et unique mission, celle de rentrer sain et sauf à la maison, allait être compromise.
Le temps semblait jouer contre lui... mais, l'artilleur pouvait compter sur le soutien de son camarade contrebandier. Se saisissant d'une bouteille de sa confection, vraisemblablement inoffensive, Balt la débouchait avant de jeter le liquide sur la trajectoire de son camarade, en la faisant rouler jusqu'à lui. Un sillon glissant s'offrit au Second de Kropotkine, qui n'était pas une seule seconde à l'arpenter. Il regarda une dernière fois derrière lui, et s'avança pour toujours hors de ces lieux maudits.
À la manière d'un patineur, il élança son corps vers l'avant, en tendant son arme en l'air, le coude en angle droit, pour tirer à l'aveuglette au-dessus de lui également et se prémunir d'un écrasement importun. Dans un mouvement de balancier avec son bras, il envoya la mitrailleuse vers l'avant dans le même temps, de tel sorte que les canons soit dirigés vers le ciel. Le recul accentua sa prise de vitesse, et en dessinant de subreptices arcs de cercle à l'aide du bol de ses pieds, il dévala la distance en un rien de temps.
Rafalant ainsi sans relâche la structure d'ivoire dans le but de gagner quelques précieuses secondes, il fut comme transcendé. Le spectacle était grandiose. Varnas ne faisait pas dans la demi-mesure, c'était une sortie en grande pompe — funèbre. Décidemment, ce « défenseur du droit » allait faire autant de victimes que les attentats qu'il était censé arrêter.
Arrivant in-extremis à la bouche d'égout, Balt saisit les chevilles de son allié pour le tirer à l'intérieur, sans quoi sa vitesse l'aurait fait passer par dessus. Dragomirov et Baltahazar ne purent s'empêcher d'éviter leurs regards respectifs, conscients de ce qui pendait à présent au-dessus d'eux.
— À nos morts... lâchèrent-ils, en choeur, de concert, sans se concerter, tous les deux pris d'une osmose funèbre. Cet alcool lâché par terre était un dernier hommage à tous ces vaillants soldats, sacrifiés pour la liberté.
Cometa de son côté avait, elle aussi été la cible de l'attaque de Varnas. Son objectif était droit devant elle, plus rien ne pouvait l'empêcher d'avancer, mais allait-t-elle avoir le temps d'y parvenir ? Une course toujours plus rapide, toujours sévère, poussait son corps au delà de ses limites. Elle portait, malgré elle, le poids de tout Balgimoa sur ses épaules. Elle ne pensait cependant qu'à une chose : sauver Anida. Et si nul doute ne subsistait quant à l'importance de la survie de l'Eminence scientifique de l'île pour l'avenir de ce haut-lieu de la Révolution, s'il s'agissait de la meilleure chose à faire pour l'avenir de Balgimoa, elle le faisait avant tout pour elle, par pur égoïsme émotionnelle, par pur fanatisme amical. Si quelqu'un devait survivre, c'était Anida. Le monde pouvait s'écrouler, tant qu'elle persistait, cela en valait la peine.
Plongeant littéralement dans la bouche d'égout, elle sentait le poids de la structure écraser l'air au dessus d'elle. Les deux bras noués autour d'Anida, elle fermait les yeux en espérant sa survie. Un fracas puissant accompagné d'un tremblement, l'odeur de l'humidité. Ce fut tout ce qu'elle put ressentir pendant ce néant mouvementé. Roulant sur le sol des égouts, ricochant contre l'exiguïté des parois, elle se redressa finalement en portant sa cheffe. Elles avaient survécus, mais à quel prix ?
En effet, se retournant brièvement pour sentir la présence de ses amis, seule l'obscurité les entourait avec une amicalité morose, morbide. Le silence, un peu trouble, un peu sourd, de ces lieux sombres signait un bien triste épitaphe. Les soldats de la révolution, aimantés à son dos, n'avait pas eu cette chance. Ils avaient été tous écrasés par le Château du Roi de Varnas.
Depuis les hauteurs de la bouche d'égout s'écoulait d'ailleurs un épais liquide rougeâtre que l'obscurité camouflait, mais son odeur ferreuse était bien présente. Cette sensation ramena Cometa à elle, son visage lugubre reprenait un air plus neutre, avant de laisser transparaître de la tristesse. Elle savait pertinemment qu'Anida allait pleurer pendant des mois, voire des années, de la mort de ses camarades, elle savait très bien que les visages de ceux restés à Balgimoa allaient se renfermer à tout jamais. Abaissant son chapeau en signe de respect, elle reprit rapidement la route de la retraite, elle ne pouvait s'attarder ici... Même si plus rien n'allait jamais être comme avant, il devait y avoir un après.
Certains champions de la Révolution purent ainsi s'échapper, mais tous n'eurent pas cette chance. Force fut de le constater.
Torara, ayant repris forme humaine, suite à l'inconscience, n'avait aucun moyen d'esquiver la cage d'ivoire qui était tombé sur elle. Ses deux camarades qu'elle avait tant cherché à protéger des chocs, ne s'en étaient pas mieux sorties. Ruizu ne risquait plus de mourir d'hémorragie, certes mais elle ne risquait pas de se réveiller de sitôt non plus. Pour Sukaretto également, les blessures précédentes et les chocs subis depuis l'intérieur de la bouche du dragon ne l'avaient pas épargnés. Moralement vidé de ses forces face au revirement de la situation, elle ne put qu'observer la mort arriver.
Néanmoins, un coup du hasard assez paradoxal frappa : dans leurs malheurs, elles faisaient finalement partie des chanceuses. La configuration du King Castle laissait de nombreuses ouvertures et elles étaient idéalement placés dans l'une d'elles. Entourées de structures d'ivoire immenses, elles n'avaient en revanche plus aucun échappatoire. Elles étaient vivantes, inconscientes ou mal en point, mais à présent prisonnières de Varnas. À proximité d'elles, se trouvait également le Soldat Souriant, épuisé, qui venait enfin d'accomplir un exploit dont l'intégralité du champ de bataille allait se rappeler : la capture des trois révolutionnaires allait lui être attribuée et à la clé, peut-être une promotion ?
Il fut de même pour le Roi des Ruines, Kosuki Ken, attrapé au vol, tel un papillon perdu. Blessé et incapable de se mouvoir de lui même, il ne pouvait compter que sur la vitesse des soldats de la révolution, mais malheureusement, ils étaient bien trop loin pour s'en sortir. Autour de d'eux s'abattit également la jonction impériale, les enfermant littéralement chez l'ennemi. Il n'y avait plus aucun espoir de fuite désormais pour lui... Il devait se rendre à l'évidence, le voyage se terminait, il devait dès-à-présent faire face aux conséquences de ses actes et retourner face à l'Institution qu'il avait vilement trahi par conviction politique.
Ces quatre individus, ces immondes terroristes, allaient finir dans la prison sous-marine de Calm Belt : Impel Down.
Dans les souterrains, les groupes se hâtaient de rejoindre le plus vite possible le point de rendez-vous : le huitième sous-sol. Les dédales étaient longs et sinueux, ils avaient dû apprendre à se déplacer dans ces lieux sans se perdre. Finnegan et Harmony avaient eu la chance de croiser directement Baltahazar, leur permettant ainsi de se greffer au plan d'évacuation. Sans ces informations, ils auraient eu beaucoup de difficulté à se diriger là dessous.
Finnegan était parti en avance : il fut logiquement l'un des premiers à arriver aux lieux indiqués. Son expérience de roublard et sa faculté de fuite l'avaient certainement aidé à se tourner vers le bon lieu, sans se perdre. Le sol se gorgeait d'eau au fur et à mesure qu'il avançait, et les murs devenaient de plus en plus étroits. Signe qu'il allait dans la bonne direction.
Pénétrant dans une salle, à demi-immergée, il suivit la direction jusqu'à s'extirper des égouts pour atterrir dans une petite crique souterraine. De là, il apercevait déjà ce qu'on lui avait promis... le sous-marin d'évacuation de Balgimoa.
Rejoignant l'engin, il dû faire face aux équipes de Balgimoa qui commencèrent par le menacer, avant de le toiser. Rejoint par Harmony, ils avaient beau mentionner Balt, leurs présences n'étaient pas convenues et ils se méfiaient d'eux.
Ils durent attendre d'être rejoins par les quatre survivants avant de tous embarquer à l'intérieur de la machine. Savoir que seuls eux s'en étaient sortis était un choc horrible, innommable. Malgré la défaite qu'ils venaient d'infliger aux gouvernements, les remords des pertes étaient encore plus grandes pour beaucoup : Baltahazar, notamment, ne put s'empêcher de larmoyer, en pensant à tous ses amis, compagnons de boissons, ses acolytes morts, puis s'envoya un cul-sec de gnôle à s'en faire saigner le foie. Cometa, silencieuse, stoïque, mais bien meurtrie par l'ignominie de ses décisions, se recroquevilla toute seule, dans un coin du bâteau, sans parler. Dragomirov, lui, se concentra sur la fin de la mission : sa vie était une suite de pertes, de déceptions, de souffrances, il était habitué à voir les gens qu'il aimait mourir, son cœur était déjà noirci par le deuil de ses anciennes amitiés.
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Tout autour de l'île, ils purent apercevoir un étau de bateaux marines se resserrer en surface. Avant de plonger dans les profondeurs de l'océan, disparaissant des yeux de leurs ennemis, ils se réjouirent d'être parvenus à devancer cette manœuvre. C'était donc cela le plan initial ? Attendre de se faire attaquer pour cueillir les révolutionnaires sans leur laisser aucun moyen de s'échapper ? Quelle idée !
Sur la place Morgan, Varnas contemplait les résultats de son attaque d'un œil mauvais, le poing crispé. Ils avaient survécus et s'étaient même enfuis, son plan était un véritable désastre. Pour autant, sa stature gardait la même vigueur. Il s'assura personnellement que Kosuki Ken n'ait aucune chance de s'enfuir en faisant apparaître des excroissances depuis sa structure pour l'immobiliser : un maillage squelettique s'empara de la silhouette décharnée du révolutionnaire, et le tira de bout en bout, alors qu'il pestait silencieusement.
Quelques minutes plus tard, des centaines de milliers de marines débarquaient sur l'île. Trop tard.
Entrant dans la zone pour procéder aux arrestations de tout les révolutionnaires encore présent, des nuées d'hommes armés jusqu'aux dents arrivèrent, et investirent le chateau d'ivoire. Ils en ressortirent quelques minutes plus tard en compagnie de plusieurs individus, menottés aux granits marins. Kosuki Ken ainsi que la Suzushi Family furent jetés dans un bateau en direction des mers calmes. Le reste des forces s'étendait sur l'île à la recherche de survivants à aider, prenant en charge, notamment, le Soldat Souriant, encore conscient, mais incapable de se mouvoir après une telle envolée, et la Détective aux Huit Pattes, qui avait accompli un vrai exploit silencieux.
Le Haut-Prince, Christo Emmanuello, fut traité avec énormément d'égards et de respects par l'intégralité des troupes marines, survivantes et arrivant en renfort, mais il refusa toute aide. Il était amer, triste de ne pas avoir pu sauver plus de personnes. La quasi-totalité des personnes présentes sur l'île étaient mortes : un charnier de plus de cinq-cent-mille personnes l'entourait. Comment pouvait-il encore se regarder dans une glace ?
Il s'agenouilla, croisa les paumes et ferma les yeux. Il exécuta une prière solennelle à l'hommage de tout les défunts, pendant quelques minutes, et se releva, en jetant un dernier regard noir au Héraut — qui ne le calcula même pas, bien trop occupé à donner des ordres aux unités — avant de se diriger vers Duncan. D'un geste solennel et gracieux, il se courbait légèrement dans sa direction, lui adressant quelques mots.
— Sire. Vous êtes un homme d'honneur, de vaillance, de justice et d'amour. Vous m'avez béni de votre secours au cours de cette bataille, en particulier lorsque mon sort était en jeu. Ma vie n'est pas précieuse, vous savez, mais sachez que je ne saurai oublier ce que vous avez fait pour moi. Si d'occasion, il vous arrivait d'amarrer à Saint-Itturia : soyez mon invité d'honneur.
Suite à quoi, il s'éclipsait, en cherchant à apporter son aide autant qu'il le pouvait aux survivants.
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Varnas, lui, ne cessait de penser à son plan.
Depuis le début, il savait que les révolutionnaires allaient frapper, mais il ne s'attendait pas à une telle violence, à une telle organisation, à une telle efficience. À l'heure actuelle, il ignorait d'ailleurs encore comment ils avaient quitter l'île. Les souterrains étaient désormais remplis de soldat de la marine, mais il savait qu'il ne trouverait rien là-bas. Les prendre à leur propre jeu, tel avait été son but. C'était risqué, mais il avait pensé que le jeu en valait la chandelle.
En les amenant ici, il comptait les enfermer à l'intérieur de Start-Top, les maintenir sur place jusqu'à l'arrivée de l'armada de navire. Il avait visiblement sous estimer leurs ressources et leurs puissances de frappe. Le président de l'île était mort, et de nombreux marines aussi. L'annonce de la création de l'ordre des Schichibukai avait été supplantée par le carnage provoqué par le mouvement révolutionnaire de Kropotkine et leur nouvel allié, Balgimoa. Une leçon que n'arrivait pas à digérer le héraut.
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De leurs côtés, les révolutionnaires n'étaient pas immensément plus joyeux non plus, mais ils pouvaient être fiers. Dragomirov repensait au plan, et il devait se l'avouer : cette alliance était de très bonne augure. Ils avaient besoin de la force de ces scientifiques insurgés, de leurs matériels. C'était ce qui avait permis un tel exploit. Il contemplait d'ailleurs l'intérieur du sous-marin avec un regard plus qu'intéressé, avec cet engin : il pouvait fomenter des plans plus dévastateurs encore. Lorsque Kropotkine avait eu vent de la grande annonce du Gouvernement, ils avaient longtemps discuté de la marche à suivre. Le Gouvernement mondial cherchait à cacher quelque chose de plus important encore... et cette annonce servait de parure, une parure qu'il fallait salir, une parure qu'il fallait déchirer sauvagement.
Frapper fort, frapper dur, faire mal, blesser à tout jamais, car le Gouvernement leur en donnait l'opportunité de le faire, et il ne pouvait la manquer. Presque tout s'était déroulé comme prévu, les cibles à abattre étaient presque toutes mortes, à l'exception de Varnas, et le monde avait tremblé sous leur détermination. Ils avaient réussi leur coup : tourner en ridicule le gouvernement.
Certes, des civils innocents comptaient probablement dans les victimes à déplorer, mais la guerre ne se fait pas sans sacrifice. Il fallait investir son humanité dans le prix de la victoire, face à une telle ignominie que représentait cet Etat mondial. Aucun de leurs hommes dépêchés pour cette mission n'avait survécu non plus. Tous savaient qu'ils risquaient la mort, mais aucun n'avait refusé.
Cet acte allait changer le monde. Le Gouvernement mondial pouvait tomber, voilà ce qu'il venait de prouver aujourd'hui. L'ère de l'anarchie, de la résistance, hurlait aujourd'hui.
Spoiler:
Huitième et Dernier Tour du RPBG Zone Sud
PARTIE 1 :
— Faust sort de sa léthargie, puis ordonne à ses troupes de surveiller les bouches d'égouts avant de tenter d'inonder les souterrains en arrachant un morceau de terre avec la force de la gravité.
— Harmony s'enfuit dans les souterrains, envoyant des ondes sonores sur les soldats de la marine présent pour les perturber avant de partir.
— Baltahazar interrompt Faust, l'empêchant de mener à bien son plan en lui envoyant une bouteille fumigène aux visages.
— Christo bloque le projectile pour Faust, avant lui demander de s'occuper des arrivants du Sud , puis il disperse la fumée avec son épée avant de se préparer à l'affrontement avec Balt.
— Balt à profiter de la distraction pour éliminer certains marines.
— Depuis le nord arrive les révolutionnaires.
— Torara sous forme dragon (Ruizu et Sukaretto dans sa gueule) est prise pour cible par Duncan et Saigh, l'oiseau entaille le flanc du dragon dans la longueur tandis que Duncan se place en protection pour le prince.
— Faust repère Cometa portant Anida Lovelace et applique son pouvoir de gravité avec elle en centre, la transformant en aimant.
— La majeure partie des troupes révolutionnaire est affecté, se collant contre la seconde, Dragomirov et Kosuki Ken porté par des pnj de troupes ne sont pas affectés.
— Cometa n'étant pas affecté par la gravité parvient à avancer, traînant les révolutionnaires derrière elle, Torara est attirée depuis le ciel vers elle et menace de les écraser.
— Joey arrive depuis Morgan Nord, propulsé par Psychali sous forme hybride. Le poings en avant, il revête une armure de haki interne totale et utilise la technique tekkai du Rokushiki.
— Il créer la technique combiné Spider Meteor qui frappe Torara à l'arrière du crane de plein fouet, accélérant sa chute vers le sol. La force était plus puissante que la gravité de Faust, elle plonge davantage à la verticale.
— Cometa utilisant ses hakis de l'observation de concert (Intuition + Vision) elle s'esquive en sautant en avant, la gueule du dragon toujours affecté par la gravité vint se coller à sa chaussure après s'être écraser au sol. Sans réfléchir, elle prends appuie dessus pour s'éloigner plus vite encore, abandonnant le trio à leurs sorts.
— Torara est K.O est reprends forme humaine, Ruizu et Sukaretto sont à ses côtés, Ruizu est toujours K.O, Sukaretto est consciente mais incapable d'agir. Joey est conscient mais incapable d'agir.
PARTIE 2 :
— Ken se fait transporter, tête à l'envers par des troupes de Balgimoa tandis que Dragomirov court toujours équipé de son arme.
— Drago aperçoit le Prince ainsi que Duncan, il s'apprête à les mitrailler quand il sent que Varnas arrive derrière.
— Varnas se propulse dans les airs à l'aide de son toboggan et son fou en ivoire.
— Arrivant au milieu de la zone, concentrant une attaque pendant son ascension, il utilise King Castle. Faisant apparaître un château d'ivoire presque aussi grand que la partie Sud de Morgan. Une structure complète et complexe recouvrant le ciel tombe alors sur le champs de bataille.
— Christo abandonne le combat avec Baltahazar pour préserver la vie des innocents. Sauvant d'abords Duncan en le poussant dans une zone creuse après avoir analyser rapidement la structure. Il zigzaguait avec vélocité en mitraillant la structure d'estoc électrique, détruisant des zones précises, réduisant les débris en poussière pour sauver un maximum de monde.
Partie 3 :
— Baltahazar voyant le château répands un alcool glissant sur le sol, créant une piste de glisse pour Dragomirov jusqu'à la plaque d'égout.
— Dragomirov glisse sur le liquide tout en tirant sur la structure qui menace de l'écraser pour détruire des morceaux et gagner un maximum de temps.
— Il parvint in-extremis à se glisser dans les sous terrains avec l'aide de Balt, puis honore à leurs manières leurs alliés tomber au combat, ils repartent dans les égouts.
— Cometa donne tout pour parvenir à se glisser à temps dans les égouts.
— Elle réussit en plongeant à l'intérieur, sauvant Anida, les troupes en revanche sont mortes écrasés.
— Elle repart en portant Anida après avoir repris ses esprits.
— Torara, Ruizu, Sukaretto, Joey et Kosuki étaient dans des zones creuses et survivent à la technique.
— Les révolutionnaires rejoignent un sous-marin et s'enfuit, apercevant de nombreux navire marine sur le point d'accoster.
— Les marine accostent, pendant ce temps Varnas s'est assuré de la bonne capture de Kosuki.
— Christo remercie Duncan et lui propose propose d'être son invité d'honneur s'il passe à St Itturia
— Les marines embarquent la Suzushi Family et soignent Joey.